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France et politique française - Page 2667

  • Terrorisme / Marseille : chronique d’un échec - Journal du Mercredi 04 Octobre 2017

  • Discrimination politique : l'Université de Lorraine condamnée

    Le 16 mars, l’Université de Lorraine a été condamnée à verser la somme de 4000 euros à Monsieur D. pour cause de discrimination. Cette condamnation fait suite à un mail envoyé par le directeur de l’IECA (Institut européen du cinéma et de l'audiovisuel de Nancy)) dans lequel ce dernier signifie à la victime qu’il ne « préfère pas » qu'il soit chargé de cours à l’Institut du Cinéma compte tenu de ses opinions politiques. Maitre Abauzit, avocat de la victime, explique :

    "Monsieur D. a été contraint de saisir la justice administrative, car, alors qu’il était prévu qu’il intègrerait la rentrée 2015/2016,en qualité d’enseignant vacataire, l’équipe pédagogique de l’IECA – école dépendante de l’université de Lorraine –  il s’est vu refuser son poste par un courriel de l’école, au motif qu’il aurait des « accointances avec des sites nationalistes, identitaires et souverainistes ».

    En l’espèce, la discrimination au regard des opinions politiques réelles ou supposées de Monsieur D. était non seulement manifeste, mais revendiquée. Monsieur D., qui pourtant avait déjà enseigné pour l’IECA quelques années auparavant, ne pouvait manquer d’être choqué. Le « terrain » avait été préparé depuis plusieurs mois, puisque dès le mois de mai 2015, le conseil d’UFR de mathématique et informatique avait établi une motion diffamatoire à l’encontre de Monsieur D., dans laquelle il était affirmé qu’il était un zélateur d’extrême droite… Cette motion avait été envoyée aux instances supérieures de l’université de Lorraine, ainsi qu’à un large groupe d’étudiants.

    Quel regard portez-vous sur le mail de l'IECA ?

    En qualité de juriste, je dirais que la façon décomplexée dont la discrimination a été revendiquée est pour le moins surprenante, pour ne pas dire plus. Il semblerait que dans l’esprit de certains, les règles protectrices du droit français n’ont vocation à s’appliquer qu’aux individus respectant le conformisme politiquement correct. Aveuglés par des motifs idéologiques, les auteurs de la discrimination ne se sont probablement pas rendu compte de la portée de leur acte. [...]"

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • PHILIPPE FACE À MÉLENCHON : " JE SUIS UN RÉFORMISTE". EXPLICATION.

  • Goldnadel au Figaro : « L'antifascisme exacerbé a ressuscité l'obsession de la 'race' »

    Par  

    2287362809.2.jpgDepuis Charlottesville, les revendications antiracistes se sont multipliées aux Etats-Unis et en France. Gilles-William Goldnadel estime que l'antiracisme pervers et surmédiatisé aura conduit au renouveau de la « guerre des races ». Il nous semble avoir raison. Cette chronique [Figarovox, 2.10]dit un grand nombre de simples vérités !  LFAR 

    Le résultat le plus patent et le plus efficace de l'antiracisme factice qui sévit depuis 50 ans aura été la guerre des races. 

    Je rappelle que celui-ci a interdit pendant longtemps l'utilisation du vocable de « race » sous peine d'excommunication. Aucune différenciation entre semblables n'étaient tolérable.

    Dans la réalité, et au fil des années, l'obsession du racisme aura abouti à l'obsession de la race, la couleur des uns étant systématiquement synonyme de souffrance, celle des autres tout aussi systématiquement synonyme de racisme monopolistique. Toute contestation de cet esprit de système étant ipso facto suspectée de racisme systémique.

    L'autre caractéristique de l'antiracisme factice s'observant dans la forme hystérique et obsessionnelle de sa représentation médiatique.

    Les États-Unis, comme toujours, ont lancé la mode culturelle de cet antiracisme et imprimé son mode de communication électronique et frénétique.

    Les semaine s écoulées depuis les événements de Charlottesville nous en ont livré quelques échantillons choisis : destructions de statues de généraux sudistes, interdiction d' « Autant en emporte le vent » à Memphis, contestation de Christophe Colomb, critiques contre Kate Bigelow, réalisatrice du film Détroit et incapable en tant que blanche de comprendre la souffrance noire (Libération 11 août), manifestations de footballeurs noirs américains refusant, un genou à terre, de saluer le drapeau national.

    Le prétexte donné à ce dernier geste étant la violence policière blanche. Si nul ne saurait contester l'existence de celle-ci et encore moins l'excuser lorsqu'elle survient, le courage et l'honnêteté intellectuels commandent d'indiquer qu'il arrive aussi de voir des Blancs violentés volontairement par des Noirs.

    Je rappelle ici mon article dans lequel je m'étonnais que nul n'ait cru devoir reprocher à Obama l'oubli du vocable « racisme » lorsque délibérément un homme noir à Dallas a assassiné quatre policiers blancs innocents pour venger la mort d'un noir. Ici sévit la guerre des races.

    L'un des effets pervers de l'obsession antiraciste unilatérale aura été de redonner à de nombreux Blancs américains (dont les plus pauvres sont les seuls qui ont vu leur espérance de vie diminuer ces dernières années) une conscience de race à nouveau exacerbée.

    L'honnêteté oblige également à constater tristement que l'élection d'un président noir aux États-Unis, saluée, au-delà de ses réelles qualités intellectuelles intrinsèques, avec un empressement extatique que j'ai toujours considéré comme racialiste, n'aura en rien calmé la question raciale obsessionnelle. Tout au contraire.

    Étrangement, ce président qui avait commencé brillamment son magistère en ignorant superbement sa différence, l'aura achevé huit ans plus tard en frayant avec les Black Matters , groupe racialiste radical s'il en est.

    D'un excès l'autre : Ce n'est certainement pas le nouveau président américain qui calmera cette situation névrotique. Donald Trump, rejeté outrageusement dès le début par le pouvoir médiatique, a fait le choix stupide et affligeant de la fuite en avant.

    Dans l'affaire « des genoux à terre », alors qu'il avait un beau sujet pour rassembler une majorité bigarrée autour du drapeau étoilé, celui-ci a préféré traiter les sportifs mutins de « fils de pute », donnant ainsi rétrospectivement raison à ses caricaturistes les plus caricaturaux.

    Dernier exemple américain en date de l'illustration d'un excès médiatique consternant : des graffitis sur la porte de la chambrée de soldats noirs ont permis au discours antiraciste d'un officier blanc de grande éloquence de faire le tour du monde.

    Ce discours était absolument nécessaire dans l'enceinte de la caserne, mais sa publicité planétaire totalement disproportionnée avec l'incident.

    Sauf à permettre à tout raciste pervers de prendre le monde médiatique en otage complaisant en écrivant sa haine sur la porte d'une mosquée, d'une église, d'une synagogue , d'une chambrée ou de toilettes, l'exposition de la bêtise humaine ne saurait tolérer une malsaine surexposition.

    Et si le prêchi-prêcha antiraciste médiatisé présentait la moindre efficacité depuis qu'il est imposé par la fausse morale préfabriquée, les lignes qui précèdent n'auraient pas existé.

    La France ne se trouve pas en meilleure situation. Les mauvais vents de Charlottesville n'auront pas mis un mois à franchir l'océan.

    Les antiracistes de pacotille et les antinazis d'opérette n'ont pas non plus chômé : le Cran qui veut culbuter Colbert et dégommer Dugommier jusqu'à Mélenchon qui prétend que ce sont des antifas de rue qui ont chassé les nazis.

    Cécile Pina (Figarovox 29.9) révélait que des islamistes radicaux avaient été autorisés par l'université Lyon 2 à organiser une conférence à l'intérieur de son enceinte. Le pire était d'apprendre que Jean-Louis Bianco, es qualité de président de l'Observatoire de la laïcité, avait accepté d'envoyer un message aux participants, donnant ainsi son onction à la manifestation. Pour illustrer l'obscénité d'un tel encouragement, on précisera que le parti des Indigènes de la république fera partie de la joyeuse équipe.

    Je rappelle ci-après, la contribution de la porte-parole de ce parti à la guerre des races : « Mohamed Merah c'est moi. Le pire c'est que c'est vrai. Comme moi, il est d'origine algérienne, comme moi il a grandi dans un quartier, comme moi il est musulman. Comme moi, il sait qu'il sera traité d'antisémite s'il soutient les palestiniens colonisés, d'intégriste s'il soutient le droit de porter le foulard. Mohamed Merah c'est moi et moi je suis lui.… Nous sommes des indigènes de la république. Je dis ce soir, je suis une musulmane fondamentale

    Et encore ceci: « Il faut dénationaliser l'histoire de France. Je crois qu'il faut faire exploser cette identité française. …» Houria Bouteldja citée par Pierre-André Taguieff dans « L'islamisme et nous » (CNRS éditions 2017)

    Une sympathisante de ce parti Indigène, Danielle Obono, est également député insoumise de la république. Invitée cette semaine sur BFM, elle répugnait, dans le cadre des lois antiterroristes en gestation, à considérer comme un signe de radicalisation, l'attitude d'un chauffeur de bus qui refuserait, comme cela arrive, de conduire après une femme. Evidemment, madame Obono, qui n'a rien contre le « Nique la France », aime à se dire féministe.

    Joli succès de l'antiracisme d'extrême-gauche: Le parti mélancholique est en passe d'ajouter la guerre des races à la guerre des classes.  

    Gilles-William Goldnadel est avocat et écrivain.  

  • JEUDI 5 OCTOBRE : MICHEL GAUDART DE SOULAGES NOUS PARLERA DES DERNIERS JOURS DE L'INDE FRANÇAISE À L'ÉMISSION "SYNTHÈSE" SUR RADIO LIBERTÉS

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    ECOUTEZ RADIO LIBERTÉS CLIQUEZ ICI

  • "Migrations" : il ne faudrait pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages

    6a00d83451619c69e201bb09c97394970d-800wi.jpgDe Jacques de Guillebon dans La Nef, à propos des derniers propos du pape sur l'immigration :

    "[...] On nous a beaucoup reproché de manquer de respect à la parole du pape actuel. Ce n’est pas du tout notre intention, et nous n’avons nulle volonté de créer du scandale. Mais il faut avouer que nous sommes nombreux à être troublés par son discours en cette matière, qui en plus de faire fi de la pensée traditionnelle de l’Église sur les nations, semble faire peu de cas des réalités actuelles. Et surtout pose, même si ce n’est certainement pas son but, à nouveau la grande question des rapports du spirituel et du temporel. Non point que nous croyions comme certains laïcards que l’Église n’ait son mot à dire dans les affaires humaines – et la DSE que nous venons de citer est là pour témoigner du contraire. Mais cette DSE pose elle-même ses propres limites :

    « La doctrine sociale implique également des responsabilités relatives à la construction, à l'organisation et au fonctionnement de la société : obligations politiques, économiques, administratives, c'est-à-dire de nature séculière, qui appartiennent aux fidèles laïcs, et non pas aux prêtres ni aux religieux. Ces responsabilités reviennent aux laïcs d'une façon spécifique, en raison de la condition séculière de leur état de vie et du caractère séculier de leur vocation : à travers ces responsabilités, les laïcs mettent en pratique l'enseignement social et accomplissent la mission séculière de l’Église. »

    LA RESPONSABILITÉ DES LAÏCS

    Alors, en effet, et nul ne le nie, la hiérarchie ecclésiastique est plus que fondée, c’est son devoir même, à inciter ses fidèles à pratiquer la charité, et à se préoccuper des faibles, des pauvres, etc. Mais quant aux moyens politiques à déployer pour en arriver là, elle n’en a pas nécessairement la compétence. Saint Louis, qui n’était pas le dernier des sots, avait bien fait comprendre au pape qu’il serait toujours là pour le défendre contre l’empereur, mais qu’il ne serait jamais l’instrument de ses prétentions temporelles. Jeanne d’Arc savait que Dieu aimait les Anglais, mais chez eux, etc. Aussi est-ce nous, les laïcs chrétiens, qui sommes fondés à décider des moyens pour répondre à ces « migrations ». Mot magique qui ne veut d’ailleurs plus rien dire, ou alors nous sommes trop bêtes pour le comprendre et on voudrait bien qu’on nous explique. Pour François, il y a ainsi eu « une migration » des missionnaires catholiques qui évangélisèrent le monde. Nous voici tous devenus des migrateurs, tels certains oiseaux. Mais il ne faudrait peut-être pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages. Ou alors, il faudrait rappeler aussi la magnifique migration des colonisateurs européens aux siècles précédents. Migration que nous suggérons de remettre en œuvre aujourd’hui pour aller régler directement la question dans les pays en guerre ou sans État qui provoquent le départ massif de leurs malheureuses populations."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • LA 11E JOURNÉE DE SYNTHÈSE NATIONALE EN IMAGES (1)

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    Carl Lang converse avec Jean-Marie Le Pen

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    Thomas Joly avec Pierre Vial

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    Roland Hélie, Alban d'Arguin et Gabriele Adinolfi

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    Pendant le discours d'Alain Escada

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    Une assemblée attentive et enthousiaste

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    La fin du discours de Jean-Marie Le Pen

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    Kroc blanc et Christoff en concert

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • MARSEILLE : RETOUR AU RÉEL POUR M. PHILIPPE ET UNE CLASSE POLITIQUE EN PLEINE APESANTEUR

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    En ce sanglant 1er octobre, une fois de plus, nous n’avons plus envie de rire.

    Drôle de semaine, comme on aurait dit « drôle de guerre ». Une semaine marquée par « L’Émission politique » du Premier ministre, toujours inconnu pour un tiers des Français, et plaisantant avec un journaliste chauve sur sa calvitie, pour évoquer l’avenir des derniers fleurons français avec un flacon de shampooing L’Oréal. Une semaine marquée par les petits jeux d’appareil politiciens de MM. Lagarde et Bayrou encore, ce dimanche, tout émoustillés par leurs petits succès au Sénat. Une semaine marquée par la présentation du budget, toujours aussi déficitaire comme tous les ans depuis quarante ans. La routine. Le monde d’avant dans toute sa splendeur rassurante.

    Certes, il y avait bien eu ces élections allemandes pour rappeler que quelque chose était pourri au royaume de l’Union européenne. Et puis cette étrange levée de l’immunité parlementaire de M. Collard qui avait osé montrer les crimes de Daech, alors que le député El Guerrab, qui a violemment agressé M. Faure, siège toujours à l’Assemblée, et à la commission de la Défense. Drôles de méthodes parlementaires…

    Et voilà que dans ce dimanche tristounet d’automne, en ce début d’après-midi, ce que l’on tend par tous les moyens à nous faire oublier est réapparu. Une attaque au couteau, dans la gare Saint-Charles de Marseille. Deux passantes ont été tuées. Les soldats de Sentinelle ont abattu l’agresseur. « L’assaillant aurait crié “Allah Akbar“ ” en passant à l’acte. » Selon le conditionnel d’usage au Monde dans ce genre de situations.

    Réactions des officiels ? Le ministre de l’Intérieur, M. Collomb, tweete qu’il se rend immédiatement sur place. Et une adjointe au maire de Marseille, après avoir rendu un hommage mérité aux militaires de Sentinelle, a déclaré que « le nombre de victimes aurait pu être plus élevé ». Avec de tels raisonnements, qui espère-t-elle consoler ? Et pour combien de temps ? Quant au Président Macron, il s’est dit « indigné ». Très bien. Mais encore ?

    La veille, M. Collomb avait détaillé la liste des attentats islamistes déjoués, notamment pendant la campagne présidentielle, et fait le point sur les 17.000 fichés S « suivis ». Rien de rassurant.

    De « L’Émission politique » de M. Philippe, on n’a retenu que son humour poli, avec un dernier clin d’œil à son alopécie naissante : sur un sujet déjà oublié, « on ne va pas couper les cheveux en quatre, voyons ! » Rires…

    C’était de la pure lévitation automnale. De la lévitation ? De l’évitement.

    Mais en ce sanglant 1er octobre, une fois de plus, nous n’avons plus envie de rire. Et nous aimerions bien que sur l’islamisme aussi, dont M. Philippe a très peu parlé, il cesse de couper les cheveux en quatre.

    http://www.bvoltaire.fr/marseille-retour-reel-m-philippe-classe-politique-pleine-apesanteur/

  • Pour la Monarchie sociale. Partie 1 : Libéralisme et socialisme, ces frères ennemis...

    La question sociale n’a pas été résolue en France sous l’effet de la société de consommation, loin de là, mais elle a sans doute pris de nouvelles formes depuis le XIXe siècle, sans effacer complètement les anciennes : si le prolétariat, au sens le plus misérable du terme, peut paraître avoir disparu de notre pays, le précariat n’a cessé de prendre de l’ampleur ces dernières années, malgré les amortisseurs sociaux créés tout au long du XXe siècle, au fil d’une histoire chaotique et parfois brutale. Durant cette dernière, le rapport de forces entre classes dominantes et classes ouvrières ou productives, jusque là défavorable aux travailleurs, avait été rééquilibré par la seule puissance évocatrice du communisme symbolisée par une Union Soviétique inquiétante, mais aussi par l’influence encore prégnante d’une Eglise catholique soucieuse d’améliorer la condition ouvrière, plus discrètement que les socialistes revendiqués. La société de consommation elle-même, suivant la logique d’Henry Ford, avait aussi « enrichi » les classes populaires pour entretenir le système capitaliste, transformant l’exploitation ouvrière la plus aveugle en une « aliénation » à la marchandise, « séduisante » grâce à la publicité et au crédit, et grâce aux tentations permanentes diffusées par les médias et par l’école (1)… En ce sens, comme le sociologue royaliste Pierre Debray le signalait dès les années 1960, Ford a été encore plus fort que Marx et Lénine, et la fin du Mur de Berlin n’a fait que confirmer ce sentiment et cette vérité. 

    Aujourd’hui, c’est pourtant le marxisme édulcoré de La France insoumise de MM. Mélenchon et Corbière qui joue le rôle d’opposant officiel au libéralisme du Président actuel et de son gouvernement, impression encore confirmée par le débat courtois de l’autre jour entre le tribun populiste « néochaviste » et le Premier ministre Edouard Philippe. N’y a-t-il pas là un malentendu, voire un malaise ? Le vieux royaliste que je suis n’apprécie guère les « raccourcis » idéologiques qui ne sont, souvent, que des leurres ou des erreurs susceptibles d’éloigner les citoyens et les producteurs d’une réflexion plus complète sur les questions économique, sociale et politique. Dans la ligne de La Tour du Pin, penseur économique royaliste trop méconnu même s’il fut pourtant lu et reconnu par le fondateur de la Cinquième République, je reste persuadé que libéralisme et socialisme sont plus des frères ennemis, les deux faces d’une même pièce forgée du siècle des Lumières et de la Révolution française, d’inspiration anglo-saxonne et franklinienneque des ennemis irréconciliables : Marx était plus hostile aux traditions (et aux traditionalistes qu’il moquait) qu’à une bourgeoisie dont il vantait les qualités révolutionnaires et qui, selon lui, devait céder la place à plus révolutionnaire qu’elle, dans une sorte de sens unique de l’histoire qui devait mener (ramener ?) à une société sans classes ni Etats, sorte de retour à un paradis originel mais dans lequel se serait invitée la Technique et l’Energie… Mais, paradoxe ou, au contraire, logique terrible et ironique, c’est bien le libéralisme qui accomplit aujourd’hui le rêve de Marx qui n’a jamais cessé d’être le but ultime des libéraux libertaires : un monde sans classes dans lequel seuls les consommateurs en tant que tels seraient reconnus et valorisés (et non plus les classes économiques ou sociales, de producteurs en particulier) et sans entraves nationales, sans frontières ni Etats susceptibles de les reconnaître et de faire respecter les droits de leurs travailleurs dans leurs pays respectifs…

    Je ne suis donc ni libéral (au sens économique du terme) ni « socialiste », même si la plasticité de ce dernier terme pourrait autoriser toutes les récupérations et toutes les théories, ce qui risque plus de brouiller les lignes que de résoudre les problèmes sociaux. Bien sûr, je connais l’existence de ce fameux Mouvement Socialiste Monarchiste des années 1944-46 et j’ai lu les articles et les brochures de Jean-Marc Bourquin sur son « Socialisme Monarchique », et je n’en suis, intellectuellement, pas très éloigné ; bien sûr, je suis un lecteur attentif de Jack London et de George Orwell, et je ne suis pas insensible à leurs argumentations ; bien sûr, j’ai lu Proudhon et j’apprécie une belle part de sa réflexion, politique comme sociale. Mais justement : c’est parce que je souhaite que les meilleurs éléments de l’héritage des uns et des autres soient étudiés, valorisés et, pourquoi pas, pratiqués, que je ne peux me dire socialiste, mais que je me revendique, au-delà du socialisme et parfois contre certains de ses aspects les moins glorieux, comme royaliste, d’abord, encore et toujours

    Car c’est bien d’une Monarchie sociale dont la France a besoin, et non d’un régime qui se proclame libéral ou socialiste sans que l’on sache exactement s’il s’agit d’une simple manœuvre sémantique ou d’un engagement philosophique absolu.

    (à suivre : Aspects et atouts de la Monarchie sociale)

    Note : (1) : Pour éviter toute mauvaise interprétation de mes propos, je rappelle que, si je suis très critique à l’égard du système de la société de consommation, je ne suis pas ennemi de la prospérité, surtout quand, de diverses manières, elle peut être profitable à tous, dans le respect de l’environnement, des traditions et de la juste mesure, trois éléments que n’estime guère, par principe autant que par pratique, la société de consommation elle-même…

    http://nouvelle-chouannerie.com/

  • Terrorisme : encore l’Etat Islamique ? - Journal du Mardi 03 Octobre 2017