L’éditorial de François Marcilhac
Comment ne pas comprendre le cri de douleur de la veuve de l’adjudant Comyn, accusant « la France » d’être responsable de la mort de son mari, tué en service commandé par une chance pour la France multirécidiviste ? Oui, « la France » l’a tué si on entend par là un pays et ses lois, ou plutôt la non-application de ses lois. Comme l’a fort bien résumé Vincent Trémolet de Villers dans Le Figaro de ce jeudi 29 août, mort non pas « pour la France », mais « par la France », ou plutôt mort pour les citoyens d’un pays indifférent au sacrifice de ceux qui risquent et, parfois, donnent leur vie pour eux – et donc mort aussi de cette indifférence, comme si ce risque allait de soi.