France et politique française - Page 3108
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Journal du Lundi 29 août 2016 - Immigration / Calais : le point de non retour ?
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AUX OLYMPIADES DE LA FISCALITE, LA FRANCE EST MEDAILLE D’OR !
Tous les ans, les contribuables français et belges doivent travailler plus de 7 mois pour payer l’Etat. Est-ce normal ?
Selon le dernier rapport de la société PWC de 2016 (Total Tax Rate) la pression fiscale sur les entreprises est de 62,7% en France, 58,4% en Belgique, 50% en Espagne, 48,8% en Allemagne et 32% au Royaume-Uni.
Malgré ces taux prohibitifs, les déficits des budgets annuels en France et en Belgique continuent de creuser la dette publique qui, au 30/06/2016 s’élevait à 2.130 milliards d’euros en France (32.750 € par habitant) et à 449 milliards d’euros en Belgique (soit 35.900 € par habitant).
Que ce soit dans l’Hexagone et Outre Quiévrain, aucune mesure structurelle sérieuse n’a été mise en application afin de diminuer les dépenses de l’Etat et revenir à l’équilibre financier.
La classe politique française et belge semble ignorer certains principes élémentaires, tels ceux énoncés déjà par le président américain Abraham Lincoln devant le Congrès en 1860 :
Vous ne pouvez pas aider le salarié en anéantissant l’employeur.
Vous ne pouvez pas aider le pauvre en ruinant le riche.
Vous ne pouvez pas éviter les ennuis en dépensant plus que vous ne gagnez.
Vous ne pouvez pas forcer le caractère en décourageant l’initiative et l’indépendance. » Entre’autres.
Le poids des maux, le choc des impôts.
Est-il normal, qu’en Belgique, pour une population de 11,25 millions d’habitants, moins de 5 millions soient actifs et que sur ces 5 millions, presque 40% sont des travailleurs payés par l’argent public ?
Pourquoi seulement 65% des Belges, âgés de 15 à 64 ans sont–ils au travail ?
Est-il acceptable que l’économie souterraine belge concerne 16,5% du PIB, soit 72 milliards d’euros, qui échappent aux taxes, aux impôts et à la TVA ?
Est-il logique que les grandes sociétés du CAC 40 et du BEL 20 éludent les impôts nationaux en délocalisant leur siège social à l’étranger ?
Et que penser des ces cohortes de ministres et de ces bataillons d’élus dans les différentes assemblées où, très souvent, ils brillent par leur absence ?
Dans le plat pays ce sont 67 excellences (sans compter les secrétaires d’Etat) qui ont reçu un maroquin. Si l’Inde devait nommer proportionnellement autant de ministres, elle en compterait alors 7.716, c’est grotesque !
Au lieu de nous distraire avec la polémique autour du « Burkini », les princes qui nous gouvernent seraient mieux inspirés de s’atteler au redressement des finances publiques, à l’amélioration de la balance commerciale et à la relance de l’économie, sans tabous idéologiques, sans utopies multiculturelles et loin des chimères « politiquement correctes ».
Car sinon, les sanctions électorales s’annoncent sévères.
Pieter KERSTENS.
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Interview de Pierre Larti, porte-parole de Génération Identitaire
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L'argument de la laïcité pour le burkini est un très mauvais argument
Extrait de l'interview de Patrice Rolland, professeur émérite de droit public à l’Université de Paris-Est Créteil :
Peut-on s’appuyer sur la laïcité pour interdire le burkini sur les plages ?
C’est un motif très mauvais parce que c’est l’Etat et le service public qui sont laïcs. Ce n’est pas l’espace public ni les habitants de France qui sont obligés d’être laïcs. L’espace public est un lieu de circulation, d’exercice de la liberté de se déplacer, de la liberté de montrer ses convictions. Une plage, une rue, n’est pas laïque en soi. Depuis 1901, alors que c’était interdit avant, l’Eglise catholique peut, par exemple, faire des processions. Il y a une dérive de considérer que l’espace public est soumis au principe de laïcité. Si c’était le cas, il faudrait alors déshabiller toutes les bonnes sœurs, tous les curés en col romain, les rabbins avec une kippa….
Le juge administratif n’a pas retenu l’atteinte au principe de laïcité mais plutôt le fait que dans le contexte actuel, le burkini peut être interprété comme n’étant pas, "qu’un simple signe de religiosité". Qu’en pensez-vous ?Ça me parait très circonstanciel parce que ça porte atteinte à une liberté fondamentale, la liberté de se vêtir. Est-ce que le risque d’attroupements et d’échauffourées est réel ? Le juge est sensible aux circonstances actuelles, mais pour un juriste, ce n’est pas un bon signe pour l’avenir des libertés. Pour moi, cette décision est un peu trop sensible aux circonstances actuelles. Quand vous avez une petite religieuse, qui vient évangéliser, en tenue de bonne sœur, sur une plage, personne ne dit rien. Ce n’est pas plus dans le contexte d’une plage, qu’une femme qui est habillée de la tête jusqu’aux pieds parce qu’elle veut se cacher. L’argument des circonstances est possible mais je trouve qu’il est maximisé.
En 2011, Carl Lang, président du Parti de la France, analysait parfaitement le piège dans lequel sont malheureusement tombés Florian Philippot et le FN :
"Si nous acceptons la liberté de pratique des religions, on ne peut pas accepter le processus de colonisation islamique de la France et on ne peut pas accepter la construction de nouvelles mosquées dans notre pays (...) Cela n'est pas acceptable. La France et l'Europe ne sont pas terre d'Islam (...)
La laïcité, aujourd'hui, est le cheval de Troie de l'islamisation. En aucun cas, cela n'est une protection contre l'islamisation. Le discours du Parti Radical créé au début du XXème siècle était axé autour de cette idée de laïcité et de l'idéologie laïciste. Si cette laïcité est un instrument de déchristianisation de la France, bien sûr, ça a été une arme pour déchristianiser la France, cette laïcité n'est pas un bouclier contre l'islamisation puisque la laïcité affirme aujourd'hui le principe de neutralité de l'Etat, affirme le principe de pluralité des religions et affirme le principe d'égalité des religions. Les islamistes ont parfaitement compris qu'il fallait justement utiliser les notions de la laïcité et des valeurs de la république pour, au nom de la liberté, au nom de l'égalité, au nom de la neutralité, pouvoir développer l'Islam tranquillement. Traiter de la même manière, en France, la religion chrétienne et l'Islam, c'est la laïcité. Renvoyer dos à dos l'Eglise et les mosquées, c'est la laïcité. Ce n'est pas conforme à la réalité historique, culturelle, sprirituelle de la France.
Se retrancher faussement derrière la laïcité, c'est finalement servir d'idiot utile aux islamistes qui s'appuient sur cette laïcité et les valeurs républicaines pour permettre justement l'islamisation progressive de la France et demain affirmer clairement les règles sociales, les règles civiles de l'Islam qui n'auront plus rien à voir avec les règles ni de la république ni de la France éternelle."
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"Burkini", Tremblay-en-France : Les réseaux occultes de l'islamisme
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Une « victoire » claironnée
Qui osera dire, un jour : «Je ne savais pas» ?
Kamel Kabtane est recteur de la mosquée de Lyon. En d’autres termes, il est le personnage le plus important de l’islam dans la deuxième ville française, un homme de poids dans sa communauté. À la suite de l’arrêt du Conseil d’État dont tout le monde parle, il n’a pas pu s’empêcher de plastronner : il appelle les musulmans à être « fiers de la France et de son État de droit ». La décision de la haute juridiction administrative apporte « un démenti cinglant pour ceux qui affirment que l’islam n’a aucune place en France, en Europe, en Occident ». Et de conclure : « L’islam a toute sa place dans la République et il a droit aujourd’hui au cadre juridique dans lequel s’exerce la liberté de conscience du musulman, qu’il prie dans cette mosquée ou qu’il se baigne dans la mer. »
Décryptons.
D’abord, si monsieur le recteur était un adepte forcené, car intéressé, du « vivrensemble », attitude que prônent avec régularité ceux qui souhaitent que les rapports s’apaisent, il aurait choisi la modération, la pondération, la « discrétion » chère à Jean-Pierre Chevènement. Au lieu de cela, il claque des bretelles, il klaxonne, il s’époumone, il hurle « victoire ».
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Le 4 octobre 1885, les royalistes reviennent… pour la dernière fois
Depuis les premières élections législatives de la IIIe république constitutionnellement installée, les rangs monarchistes, largement majoritaires cinq ans auparavant mais peu à peu érodés, s’étaient brutalement effondrés : au scrutin des 20 février et 5 mars 1876, ils n’obtenaient que 64 sièges (dont 40 orléanistes et 24 légitimistes) sur 533, quand les bonapartistes, relevant la tête, en comptaient 76. L’année suivante, consécutivement à la crise du 16 mai provoquée par le président Mac Mahon, ils n’étaient plus que 55 (mais 44 légitimistes et 11 orléanistes) et les bonapartistes 104. Rien d’étonnant à cela : comme l’expliqua fort bien en son temps (1891) le publiciste Louis Teste, « les royalistes, en célébrant la monarchie tout en faisant la république, se tenaient dans une équivoque qui troublait le pays ». En outre, le comte de Paris se rapprochant peu à peu des thèses autoritaires et plébiscitaires brouillait l’image des orléanistes, qui se distinguait de moins en moins de celle des bonapartistes, d’où la relative percée de ces derniers : l’électeur préfère toujours l’original à la copie. Enfin, aux élections de 1881, celles de la république triomphante et du premier gouvernement de Jules Ferry, demeuré fameux pour son « œuvre scolaire », on n’opéra même plus la distinction entre députés légitimistes et orléanistes, tous confondus sous l’étiquette « monarchiste » avec seulement 42 élus.
Puis le ciel de la république s’obscurcit sous l’apparition de deux nuages noirs aux noms exotiques : Tonkin et Panama. D’une part, un échec militaire cuisant dans la campagne d’Indochine, une de ces campagnes coloniales par lesquelles la république essayait de faire oublier son incapacité à reprendre l’Alsace et la Moselle. D’autre part, les signes avant-coureurs d’un énorme scandale financier où pots de vins, franc-maçonnerie, affairisme sans scrupules, mépris du peuple, des contribuables et des petits épargnants se mêleraient pour révéler aux électeurs un des aspects les plus caractéristiques du régime républicain.
De sorte que la campagne électorale commença dès l’été, après que les amis de Gambetta eurent obtenu une réforme du mode de scrutin : on revenait au scrutin de liste départementale, mais à deux tours, censé détacher l’électeur de l’influence des notables locaux, à laquelle les exposait davantage le scrutin uninominal d’arrondissement en vigueur depuis 1875. En réalité, enfermant les députés dans le jeu des partis. Mais, comme souvent, les réformes électorales mascagnées dans l’urgence aboutissent à l’inverse de l’objectif poursuivi. Il apparut très vite que ces élections s’engageaient mal pour les républicains, qui avaient aussi commis l’erreur, le premier juin, de politiser les funérailles de Victor Hugo.
Divisés en factions, chapelles, idéologies et rivalités de personnes, ils ne parvinrent pas à élaborer ne serait-ce qu’un embryon de programme gouvernemental commun et se présentaient devant les électeurs en ordre dispersé : presque partout, une liste radicale faisait face à une liste opportuniste et se laissait déborder sur sa gauche par une, parfois deux, liste socialiste. En revanche, monarchistes et bonapartistes parvenaient à faire taire, du moins à cacher, leurs dissensions et, dans tous les départements, présentaient une liste unique dite d’ « Union conservatrice ». Celle-ci ne disposait pas non plus de programme de gouvernement : son ciment tenait à la critique, sévère et tous azimuts, de la gestion républicaine, composée de défaite militaire outre mer, de scandale financier en perspective, d’instabilité ministérielle chronique, d’anticléricalisme hystérique qui effrayait les paysans et de réaction sociale qui dégoûtait les ouvriers.
Elle ne disposait pas davantage de leader emblématique ou charismatique : le comte de Chambord, mort depuis deux ans, n’avait d’autre successeur apparent que le comte de Paris, figure peu avenante, louvoyante et distante. Les anciens cadres royalistes s’étaient retirés sur la pointe des pieds et ceux qui se manifestaient encore, comme Albert de Mun, Eugène Veuillot et Lucien Brun, se consacraient à la défense du catholicisme. Avaient pris leur place des hommes issus de l’ancien personnel bonapartiste, de comportements agités mais de convictions élastiques, comme le baron Armand de Mackau et Paul de Cassagnac. Le premier, typique du notable local, député de l’Orne, était le fils d’un ancien ministre de la marine de Louis-Philippe. Le second, touche-à-tout comme l’époque en produisait beaucoup, avocat, publiciste, historien, journaliste, était notamment l’inventeur du surnom de « gueuse » pour qualifier la république, dont il avait aussi écrit l’histoire des débuts. Celle-ci, proclamaient-ils à tout va, « issue de la Révolution est, comme sa mère, génie de révolte et de discorde ; elle se déchire après avoir déchiré le pays ». Mais l’Union conservatrice, qui ne pouvait étaler ses divisions sur ce point, se gardait bien d’indiquer quel régime elle préconisait pour succéder à la république.
Les résultats du premier tour des élections, le 4 octobre 1885, surprirent les conservateurs eux-mêmes : 177 des leurs étaient élus, contre seulement 129 républicains de toutes tendances. Il s’agissait, d’évidence, d’un vote de mécontentement, d’un sévère avertissement envoyé aux républicains de gouvernement beaucoup plus que d’adhésion à un projet politique alternatif, qui n’existait pas. Et si, à droite, toujours incapable de dire ce qu’elle ferait du pouvoir une fois conquis, on vendait déjà la peau de l’ours, croyant revivre février 1871, allant plutôt à la chasse et à la messe que sur les tribunes, à gauche on serrait fébrilement les rangs. D’abord en formant partout des listes d’union pour le deuxième tour, y compris avec les socialistes les plus « extrémistes » de Jules Guesde. Ensuite en faisant campagne sur les thèmes de la peur : du retour à l’autoritarisme, au militarisme, au cléricalisme, à l’obscurantisme… Et le dégoût changea de camp.
Durant deux semaines de campagne particulièrement intense à gauche, la droite ne parvint pas à prouver sa crédibilité. N’osant évoquer ni la Restauration ni un IIIe Empire, et ne sachant parler ni de liberté ni de progrès, elle s’enferra dans un discours à la fois feutré et réactionnaire qui, tout à coup, émit un parfum de sacristie et de vieux grenier. La sanction du 18 octobre fut éclatante : le front républicain emportait 273 sièges, comptant au total 372 députés dans la nouvelle Chambre, tandis que les conservateurs n’en gagnaient que 25 de plus, totalisant 202 élus. Le plus gros retournement de l’histoire du suffrage universel !
Et une leçon à tirer : en démocratie, la politique n’est pas la guerre ; pour gagner, il ne suffit pas d’abattre l’adversaire ni de s’allier avec n’importe qui, il faut aussi proposer quelque chose au peuple, et quelque chose qui ne soit pas le simple retour au passé.
Daniel de Montplaisir
Ndlr : Article initialement publié le 04 octobre 2015
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Décision du Conseil d’Etat sur le burkini : la laïcité ne suffit pas pour protéger l’identité française de l’islamisation
Par une décision du juge des référés du 26 août 2016, le Conseil d’Etat a suspendu l’arrêté du maire de Villeneuve-Loubet qui interdisait du 15 juin au 15 septembre, sur les plages de la commune, « l’accès à la baignade à toute personne ne disposant pas d’une tenue correcte, respectueuse des bonnes mœurs et du principe de laïcité, et respectant les règles d’hygiène et de sécurité des baignades adaptées au domaine public maritime » et « le port de vêtements, pendant la baignade, ayant une connotation contraire aux principes mentionnés ci-avant ».
Le Conseil d’Etat a jugé que le maire, aux fins de maintenir l’ordre dans sa commune, ne pouvait édicter des restrictions aux libertés qu’en cas de « risques avérés d’atteinte à l’ordre public ». Or la formation collégiale de trois juges a estimé que l’interdiction du port de tenues de baignade qui manifestent de manière ostensible une appartenance religieuse portait une atteinte grave et manifestement illégale aux libertés fondamentales que sont la liberté d’aller et venir, la liberté de conscience et la liberté personnelle, sans que la commune de Villeneuve-Loubet ne justifie que le port de burkinis ait effectivement causé des risques d’atteinte à l’ordre public. Le principe de laïcité, pas plus que les inquiétudes que pourraient faire naître la présence de personnes en burkini dans le contexte post-attentats, sont insuffisants pour justifier l’interdiction. Selon le Conseil d’Etat, le port de burkinis ne serait pas non plus contraire à l’hygiène ni à la décence.
Les juges ont donc donné raison à la Ligue des droits de l’homme, qui mettait en avant la liberté religieuse, tant des musulmans que d’autres confessions, et à l’organisation islamique qu’est le collectif contre l’islamophobie en France, qui se plaignait de la discrimination à l’égard des musulmans et du fait que l’arrêté entérinerait le « racisme » et la « xénophobie » des habitants de la commune.
En l’absence de réglementation nationale régissant le port du burkini, la tâche des juges était certes difficile. Mais relevons quelques points :
1) L’ordonnance du Conseil d’Etat dénie aux maires le droit et même le devoir de prendre des mesures de police préventive, destinées à éviter que n’apparaissent des troubles à l’ordre public. Les juges étaient moins regardants dans l’affaire Dieudonné, où ils ont présumé que l’organisation d’un spectacle de l’humoriste troublerait certainement l’ordre public.
2) Pour le Conseil d’Etat, le burkini ne pourrait être interdit que s’il était avéré qu’il déclenche des troubles à l’ordre public, telle une rixe. C’est reconnaître que le port de ce voile islamiste est parfaitement légitime en France ; qu’il ne constitue pas la manifestation du prosélytisme d’une religion qui dénie aux femmes la liberté de se vêtir légèrement sur la plage. C’est croire que le port du burkini est l’usage d’une liberté individuelle alors qu’il s’agit de l’observance du système juridique concurrent au nôtre qu’est la charia. Que dira demain le Conseil d’Etat quand un maire prendra un arrêté anti-bikini sous prétexte que l’apparition d’une femme en bikini sur une plage peuplée de femmes en burkinis déclenchera un risque – qui sera sûrement avéré – d’agression ? Les juges ont accrédité l’idée que la femme en burkini serait la victime alors qu’elle participe de la menace qui pèse sur nos libertés individuelles.
3) La décision du Conseil d’Etat a été prise par un collège de trois juges certes éminents, dont le président de la section du contentieux du Conseil, mais ne comportant aucune femme, ce qui est étonnant au vu de l’objet et de l’enjeu de l’affaire. Par ailleurs, l’un des membres de la formation de jugement, qui a laissé entendre à l’audience que l’arrêté n’était pas justifié par un risque avéré d’atteinte à l’ordre public, est un immigrationniste convaincu et militant. Thiery Tuot, qui appelle par ailleurs à remplacer le concept d’intégration par celui de société inclusive et estime que les cultures d’origine des populations immigrées doivent pouvoir s’exprimer, au point de revenir sur les « outrances » de la laïcité telle la neutralité religieuse des cimetières municipaux (*), a trouvé dans le burkini matière à donner corps à ses engagements en faveur du communautarisme musulman.
Le burkini est un défi à l’identité française. La réponse à ce défi nécessitera davantage que des arrêtés municipaux. Dans l’immédiat, sauf pour la population à troubler l’ordre public en présence de burkinis de manière à justifier des arrêtés d’interdiction, la décision du Conseil d’Etat invite le législateur à prendre ses responsabilités. Mais, plus fondamentalement, les opposants au burkini doivent cesser de se voiler la face en espérant concilier immigration musulmane massive et liberté de la femme : la laïcité républicaine n’est pas un rempart suffisant pour s’opposer à l’islamisation.
Carl Hubert, 26/08/2016
(*) Cf. Thierry Tuot, La Grande Nation/ Pour une société inclusive, rapport au premier ministre sur la refondation des politiques d’intégration, 1er février 2013.
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Où chercher les racines de notre civilisation ?
Bernard Plouvier
À l’occasion des curiosités islamiques qui ont, depuis l’année 2014, souillé notre pays, ensanglanté notre Nation et déshonoré l’État, la fraction la moins sotte des Français de souche européenne (estimons-la aux alentours de 25 – 30%) a débuté une réflexion sur la guerre des races et des religions qui empuantit notre vie publique.
On comprend qu’un lecteur du Monde ou de Libération, un spectateur assidu des actualités télévisées des chaînes publiques ou mondialistes - il n’existe nulle différence entre elles -, soient décérébrés, admirablement formatés au point de nier la réalité du fait : la guérilla civile qui est en train de basculer vers la guerre ouverte. Nier l’évidence des faits, c’est la définition même du délire et celui-ci est organisé par les vrais maîtres : les patrons de la production des biens de consommation et de leur distribution.
Comme ce fut toujours le cas de l’histoire humaine, seule compte l’élite de la pensée et surtout de l’action. Toutefois, il ne faut pas se tromper dans sa réflexion de fond et confondre civilisation et choix individuel qui, pour être authentique, doit être librement adopté (et sûrement pas « consenti »).
L’adhésion à une religion, ou son refus, est affaire purement personnelle et ne devrait jamais être imposée à autrui. Même le port ostentatoire de symboles religieux – et beaucoup de fidèles se croient investis de la mission divine de propager leur croyance – est une atteinte à la liberté des autres, une nuisance identique à celle des vêtures bizarres, du rap ou des musiques gitanes que les immigrés imposent aux Français de souche européenne.
En aucun cas, une religion ne peut être considérée comme la ou l’une des « racine(s) » d’un peuple. Si elle est considérée comme telle, de fait ou de droit, c’est qu’elle a été imposée comme mythe fondateur. C’est le cas pour la religion juive, particulariste à l’extrême, pratiquant l’exclusion des autres.
Ni le christianisme, ni le crétinisme marxiste, ni la religion des droits de l’homme ne font partie des racines de l’Europe et l’islam n’a pas vocation pour le devenir. Une foi n’est un fondement spirituel et moral que pour celles et ceux qui l’ont librement choisie, idéalement après mûre réflexion et pas seulement par héritage familial.
Il en va tout autrement des sources d’une civilisation. Celles-ci sont un mélange d’usages domestiques et communautaires, de culture juridique, intellectuelle et artistique, enfin d’heurs et de malheurs vécus en commun au fil des siècles. La religion n’en fait partie qu’à titre individuel pour les conduites morales, à titre collectif par ses créations architecturales et ses éventuelles œuvres d’art non grotesques.
En Athènes, au 5e siècle avant J.-C., on tolérait qu’un Démocrite fût athée. Il demeure l’immortel auteur d’une phrase parfaitement adaptée à notre monde aléatoire et à la programmation génétique des comportements animaux (remaniée, chez l’homme, par l’intervention du libre-arbitre et de la transcendance) : « Tout ce qui existe est le fruit du hasard et de la nécessité ». Un siècle et demi plus tard, le plus grand philosophe de l’Antiquité, Épicure - le vrai, pas celui des légendes colportées par ses ennemis stoïciens -, pouvait soutenir que les essences supérieures, si elles existent, ne se soucient nullement de l’humanité.
Les racines de l’Europe ne sont en aucun cas « judéo-chrétiennes », ni même chrétiennes, comme des convaincus veulent nous le faire accroire, en pitoyable réaction au fanatisme des sectaires de l’islam conquérant. Nos racines, ce sont la culture gréco-romaine, bien connue des humanistes, et la celto-germanique, dont on commence seulement à comprendre la grandeur. Ce sont aussi la féérie de la grande Renaissance, celle du Quattrocento italien et de sa poursuite en Europe occidentale au XVIe siècle, ainsi que les progrès scientifiques et techniques ininterrompus depuis l’aube du XVIIIe siècle.
En revanche, la religiosité hypocrite des Droits de l’homme est une invention britannique et nord-américaine, et, comme tout ce qui vient de ces cyniques contrées, c’est une croyance entachée d’argent et de manipulation de l’opinion publique à des fins commerciales. On peut donc la négliger.
Enfin et surtout, la principale racine d’un continent, c’est sa race. On comprend que les Chinois, les Mongols ou les Japonais puissent se glorifier de leurs ancêtres et de leurs civilisations respectives. On ne trouve que les Européens, depuis l’année 1945 – l’An Zéro de la réflexion politique, historique et sociologique sur notre continent –, pour cracher sur leur histoire et en renier des pans entiers… comme l’apport de la civilisation technique et scientifique moderne aux peuples arriérés (Afrique et Océanie) ou assoupis après un départ grandiose (Asie et Amériques du centre et du sud).
Cette repentance, absurde et grotesque, n’est rien d’autre qu’un délire de négation, à soigner par un regain d’orgueil et une cure d’action. Il est évident qu’il ne manque pas de points d’application à cette dernière mesure : nettoyer notre continent, devenu porcherie ; renvoyer illico-presto et sans exception les extra-Européens dans leur continent d’origine ; lutter contre toute forme de fanatisme religieux.
Certes, il est nécessaire de créer une communauté eurasiatique, amplement justifiée par une égalité de comportement des Européens et des Extrêmes-Orientaux face au travail, mais cette institution devra être précédée par l’établissement de l’Empire européen, de l’Atlantique à Vladivostok, exclusivement peuplé de ressortissants de la race européenne.
Chacun chez soi : l’expérience des sinistres années qui ont suivi l’An 1976 en France démontre à l’évidence l’intelligence profonde de ce dogme. Les amateurs de métissage et de melting pot ont l’immense continent des Trois Amériques pour assouvir leur passion.
La religion de l’agapè – soit l’amour supposé d’un dieu pour ses créatures et, en retour, la pratique de l’amour entre « enfants de dieu », toutes races confondues - est une utopie, que des naïfs peuvent considérer comme « admirable ». On peut, à l’inverse, estimer la charité – soit le don absolu, sans espoir de réciprocité – comme une pratique absurde, si l’on considère l’espèce humaine comme elle est, si on la juge par ce qu’elle a produit depuis des millénaires.
Au XXIe siècle du comput actuel, l’Europe est envahie de barbares avides et conquérants, de pillards et de violeurs, d’incendiaires et de vandales, d’incultes et de sous-doués. Que les chrétiens absolvent s’ils le jugent bon, à la suite d’un pape curieux et d’une chancelière allemande luthérienne, les violeurs, les assassins et les terroristes, cela ne regarde que leur conscience. En aucun cas, ce choix dogmatique ne doit influer sur la conduite des affaires politiques et militaires. « Pardonner aux terroristes, c’est le rôle de dieu. Les envoyer auprès de lui, c’est le mien » a fort bien dit Vladimir Poutine, en novembre 2015.
Une saine réflexion sur les racines d’une civilisation ne doit surtout pas se tromper de définition, pour ne pas errer dans les mesures à prendre.
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La résurrection politique des catholiques
Les catholiques pratiquants sont de plus en plus (et majoritairement) réfractaires à l’immigration en général et à l’islam en particulier.
Une récente note de l’IFOP a provoqué l’émoi chez les commentateurs : les catholiques pratiquants sont de plus en plus (et majoritairement) réfractaires à l’immigration en général, et à l’islam en particulier. Cela confirme leur radicalisation politique. Ainsi, leur tropisme droitier reste-t-il inchangé. Mais alors qu’ils étaient presque totalement fermés au FN dans les années 1990, leur vote en sa faveur s’est accru de manière spectaculaire ces dernières années (même s’il reste encore, dans cette catégorie sociale, en deçà des scores nationaux de ce parti).Les catholiques pratiquants sortent, depuis une dizaine d’années, de leur torpeur. Pendant des décennies, ils avaient été absents du débat politique en raison d’un double phénomène de dissolution : affaiblissement numérique (effondrement des vocations sacerdotales et de la pratique des fidèles) combiné à un affadissement doctrinal (ralliement, démocratie chrétienne). Or, les mirages idéologiques qui les paralysaient sont en train de s’évaporer :
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