Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

France et politique française - Page 3613

  • Taubira brandit la menace d’une guerre raciale

    C’est ce que l’on peut comprendre en lisant le ministre de la « Justice », qui se lâche dans un entretien au Figaro :

    Le monde n’est pas à eux [« les racistes»]. Les enfants qui me ressemblent ont toute légitimité au monde. Il faudra qu’ils s’y habituent. La lucidité les conduira à voir que les gens qui me ressemblent sont plus nombreux. Et qu’il vaut mieux ne pas trop défier ce monde-là», avertit la locataire de la place Vendôme.

    Comment sait-elle qu’ils sont nombreux ? A-t-elle, elle, des statistiques raciales ?

    taubira

    http://www.contre-info.com/

  • Le vocabulaire franco-socialiste : le plus dangereux d’Europe – par NOBELINE

    Apartheid – Ghetto sont venus s’ajouter, récemment, aux éternelles - Discrimination – Victimisation.

    La liste employée est longue chez ces gens-là donneurs des leçons de morale. Ne viennent-ils pas de réinventer la mixité sociale ?

    Si nous leur rappelions la réalité ?

    Dans les programmes de construction de grands ensembles d’il y a quarante-cinquante ans, on compte un certain nombre de logements dits sociaux, gérés par les mairies ou les offices de HLM, les autres étant la propriété des promoteurs de ces monumentales et, parfois, hideuses cités.

    Qui achetait et qui louait ?

    -Il y avait ceux qui acquéraient pour en retirer un revenu locatif.

    -Beaucoup de Français de souche européenne (nous les nommerons, ici, FSE) se sont endettés, souvent, pour acquérir leur résidence principale. Ils devenaient propriétaires d’un appartement hypothéqué par les organismes bancaires. C’est à l’époque de Giscard que les premiers prêts conventionnés ont été créés pour inciter les citadins à migrer en milieu rural, souvenez-vous.

    -Et il y avait ceux qui n’avaient pas les moyens d’acheter mais pouvaient obtenir, par les municipalités, un logement en location à prix honnête, plus confortable que ceux dans lesquels ils vivaient, souvent à l’étroit et dans des cadres pas si odieux que cela, avec parc ou jardin d’enfants, desservi par des transports en communs, proches des écoles et des commerces, etc…

    Cela faisait le bonheur de tout le monde tout en permettant de désengorger les villes et les FSE, locataires et propriétaires, vivaient en bonne intelligence.

    Mais voilà que la politique du regroupement familial des mêmes Giscard et Chirac change la donne.

    Il faut loger les milliers de familles immigrées venues rejoindre le père ou le frère ou le grand père venues des pays d’Afrique subsaharienne ou du Nord. (Nous les nommerons FSA et FSNA, ici).

    Que s’est-il passé dès lors que les portes de ces cités radieuses leur ont été ouvertes ? Ils se sont regroupés en fonction de leur pays d’origine, de leur culture, voire même, de leurs villages ou de leurs clans familiaux, aidés en cela par nos services sociaux  et associations de gauche qui voyaient, là, une manière d’apaiser l’éloignement du pays. Il est bien connu que lorsque une famille FSA ou FSNA arrive dans un quartier, un bâtiment ou un village, dix tentent de les rejoindre jusqu’à obtenir leurs places aux côtés des premiers arrivés.

    Sauf que… Réunis, ils ont continué à vivre comme dans les douars ou les villages africains, imposant aux FSE leurs us et coutumes, leurs familles nombreuses et tout ce qui va avec.

    Peu à peu, les FSE ont déserté ces cités et ont été, systématiquement, remplacés par les FSA et FSNA toujours demandeurs, qui y trouvaient leur compte. Et nos cités radieuses se sont vite transformées en cités de la joie… façon Calcutta, hideuses à souhait.

    Aujourd’hui, Valls parle d’apartheid. Il est fou. Nous ne les avons jamais regroupés ni maintenus à part. Ils se sont installés, mixés, volontairement et ils ont, eux-mêmes, créé leurs ghettos. Alors, quand nous l’entendons parler de la mixité sociale à recréer, ça peut faire rire certains ou faire froid dans le dos des FSE en demande de logement social.

    Quant à croire et faire accroire qu’ils sont défavorisés, discriminés parce que réunis dans ces cités, il y a une énorme mauvaise foi patentée de la part de ces politiques puisque ce sont ces immigrés, eux-mêmes, qui l’ont voulu ainsi.

    Les FSE ne font plus, depuis longtemps, des familles nombreuses. Dans leur culture, deux ou trois enfants sont le maximum qu’elles puissent élever décemment… et encore !

    A l’inverse, les familles FSA et FSNA ne connaissent que peu ou pas la contraception que ce soit par conviction religieuse ou non. Elles forment, en moyenne, des familles comptant six enfants voire plus.

    Il en est résulté une surpopulation dans ces cités où la jeunesse grouille d’ennui dès que la scolarisation n’est plus obligatoire. Et quand des jeunes s’ennuient, ils font n’importe quoi.

    On l’a pu constater, dans les cités périphériques des villes de France, cela va du trafic de drogue au commerce des armes en passant par les vols à l’arraché ou les vols par effraction jusques et y compris les assassinats et autres règlements de comptes que la France connait depuis quelques années.

    Il est évident que, aujourd’hui, dans ces cités, les gens vivent mal. Le sentiment de victimisation que les bienpensants leur ont inculqué en a fait des rebelles repliés dans des zones incontrôlables appelées, aussi, zones de non droit. La situation internationale ne faisant rien à l’affaire, les apprentis terroristes s’y sont multipliés là où les recruteurs rencontrent un terreau fertile.

    Ceci est la réalité. Alors, qu’espère donc obtenir notre gouvernement de gauche en prônant le retour à la mixité sociale, sauf à dépenser plus d’argent que la France n’en a les moyens ?

    Aucun FSE, fut-il le plus pauvre, n’acceptera d’élever ses enfants dans des cités - même neuves - qui deviendront, en très-très peu de temps, des poubelles, ce qu’elles sont aujourd’hui.

    Nombre de familles FSA et FSNA ne veulent rien entendre, non plus. Elles se sont assimilées et ne veulent, pour rien au monde, mélanger leur progéniture à ceux-là. Elles n’ont pas tort, on ne les protège jamais assez.

    Mais alors, exiger de construire de nouveaux logements sociaux, les imposer à d’autres villes, d’autres endroits, sous peine d’amendes comme ils le préconisent, ne pourra jamais être la solution. On voit bien, d’ici, ce que donnerait un tel programme. Refouler plus loin, encore, les FSE et les familles assimilées qui fuiront ces quartiers, ces villages et nombre de demandeurs de logements sociaux, FSE ou autres, qui refuseront de cohabiter avec les familles FSA et FSNA fortes de l’exemple qui leur est, tous les jours, démontré.

    Le résultat est que ce programme, souhaité par la gauche au pouvoir, ne fera qu’étendre les zones de non droits au lieu de les faire disparaître.

    Nous ne sommes pas en face d’un problème social mais, bien, d’un problème crucial qui est d’ordre culturel et cultuel.

    Et il perdurera tant que la gauche continuera de refuser d’admettre qu’un FSA ou un FSNA n’est pas un occidental et qu’ils refusent, dans leur grande majorité, de s’intégrer ou de s’assimiler.

    La question à se poser est : Faudra-t-il un jour, séparer les villes d’immigrés des villes de FSE comme elles existaient, plus ou moins, dans les anciennes colonies françaises ?

    C’est, pourtant, ce qui existe depuis plus de trente ans mais les gens de gauche et les bienpensants ne veulent pas le voir. Dans toutes les villes françaises, nous avons les cités en majorité maghrébines et africaines ou ce qu’on appelle, les quartiers arabes. Des endroits où, seuls, de rares FSE cohabitent avec eux. Sauf que le grand banditisme et le terrorisme y sont en développement constant. Ajoutez à cela qu’ils y règnent en petits caïds et que, du simple commerçant FSE aux forces de l’ordre, interdiction leur est faite de s’installer ou s’approcher de « chez eux » sous peine de graves sévices.

    Aucun de nos présidents antérieurs et, encore bien moins, ce dernier en exercice, n’a cherché à faire comprendre à ces immigrés qu’ils n’étaient pas des citoyens exceptionnels. Au contraire, ils ont fait preuve d’un laxisme et d’une lâcheté (politique avec les pays arabes, oblige) envers leur incivisme et, même, leurs crimes qui les a confortés dans le sentiment qu’ils étaient intouchables.

    Face à cet état de fait, il faut chercher à résoudre le problème avant que nous ne soyons totalement submergés.

    La République, une et indivisible, est la seule solution au problème. Qu’ils vivent entre eux, si ça leur plait mais en respectant les Lois de la République Française. Tant qu’il y aura deux poids deux mesures qui séparent bien plus ces communautés des Français républicains que la mixité sociale, nous ne pourrons jamais vivre ensemble. Parce que La Loi doit s’appliquer à tous ceux qui vivent en France.

    Alors, que restait-il à ces politiques, de leur esprit du 11 janvier, guignolesque à souhait, pour se maintenir à flot ?

    On savait qu’il y avait une manipulation flagrante de leur part et que leur retournement de veste allait s’opérer rapidement. Mais le scrutin à venir les a obligés à se dévoiler plus vite, encore. Après ces  crimes racistes que les Français ont vécus et la pantalonnade socialo du 11 janvier, il  leur fallait récupérer les voix potentielles de ces communautés pour éviter la débâcle amorcée et celle de la droite, aussi.

    Que pouvaient-ils offrir, en échange, à ces électeurs-là ? Des paroles… oui, ils n’en manquent pas. Mais il fallait des (projets d’) actes pour essayer de convaincre les zonards et autres immigrés de leur faire confiance. Comme ils ne sont jamais à court de mensonges, Hollande et Valls, pour ne nommer qu’eux, ont pondu la mirifique mixité sociale à venir après avoir dénoncé un apartheid sorti de leur esprit mythomaniaque et les ghettos devenus, pour l’occasion, musulmans.

    Ce qui est infiniment plus grave et doit nous faire réagir rapidement c’est qu’ils sont bien capables de mettre  leur projet à exécution ; ils ont encore deux ans pour le faire. Il en résulterait l’extension des zones de non droit dans nos villes et nos villages, surprotégées comme ils le sont aujourd’hui, par une ministre de la Justice, garde des Sceaux faisant preuve d’une affection particulière pour les rebelles et autres indépendantistes antifrançais.

    Français, FSE ! Il n’y a plus une minute à perdre. Si nous voulons sauver notre République, si nous voulons sauver la France, votons vite et bien à toutes les élections,  à commencer (ou à continuer) par les Régionales de décembre prochain.

    http://www.francepresseinfos.com/2015/04/le-vocabulaire-franco-socialiste-le.html#more

  • Contre le terrorisme : ni burqa, ni barbe, ni jeûne !

    Bien-pensants, calmez-vous : ce n’est ni en France, ni une idée de Robert Ménard.

    Mesure pour prévenir le terrorisme islamiste : femme sans burqa, homme sans barbe et ramadan… sans jeûne ! Bien-pensants, calmez-vous : ce n’est ni en France, ni une idée de Robert Ménard.

    Les musulmanes peuvent porter les vêtements de tout le monde, les musulmans doivent s’habituer à sortir à visage découvert et, le ramadan venu, se sustenter comme tout athée même sous le soleil. Ceci permet, dit-on, d’égayer les rues en éliminant les foules toutes de noir vêtues, d’y reconnaître les amis ou d’y repérer les inconnus et de tarir les sources d’excuses – fatigue, épuisement – invoquées, à juste titre en cas de jeûne, par les salariés.

    En outre, les mosquées et leurs imams ont été placés sous la surveillance afin d’y tuer dans l’œuf tout soupçon de terrorisme.

    Mais pour quelle raison les « soixante-huitattardés » et leurs enfants et petits-enfants actuellement à la tête du pays avec les clans Hollande, Valls et consorts n’ont-ils pas protesté énergiquement ? Ne me dites pas que c’est parce que cette mesure a été prise par un pays cher à leur cœur : la si démocratique et si laïque République populaire de Chine ?

    Lire la suite 

  • Régionales : encore une tête de liste UMP pro-LGBT

    La commission nationale d'investiture de l'UMP a désigné la première adjointe d'Alain Juppé à Bordeaux, Virginie Calmels, en Aquitaine-Poitou-Charentes-Limousin pour les régionales. 

    Dans un portrait dressé en 2012, Libération écrivait :

    "le mariage gay lui semble d’une évidence modérée".

    Après 

    • Dominique Reynié dans la région Midi-Pyrénées/Languedoc-Roussillon 
    • Valérie Pécresse en Ile de France
    • Christian Estrosi dans le Sud-Est

    cela commence à faire beaucoup.

    Michel Janva http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • BELJANSKI : ON A TOUT FAIT POUR QUE VOUS AYEZ PEUR :

    Beljanski : ce nom restera gravé dans l’histoire de la lutte contre le cancer. Il y a vingt ans, le succès des produits mis au point par ce grand scientifique s’est répandu sous le manteau comme une traînée de poudre chez les malades du cancer. Et la poudre a pris feu… Beaucoup d’entre vous connaissent la suite : la fin dramatique d’un homme poursuivi à mort par les autorités judiciaires françaises. Son nom, sa réputation scientifique, ses produits, frappés d’anathème. Un acharnement sournois et dissuasif est, depuis, à l’œuvre, qui nous laisse croire en 2014 que les produits Beljanski sont interdits tout en faisant passer pour un danger sanitaire le seul fait d’en parler. Et pourtant : des centaines, des milliers de patients suivent les traitements originaux et en sont satisfaits, en France comme ailleurs et plus souvent qu’on ne le croit avec la coopération de leur médecin.

    Cet article vous paraîtra peut-être un peu long, mais si vous avez le cancer, lisez-le jusqu’au bout, c’est important, et en plus… passionnant.

    Tant de contre-publicité et de contrefaçons pour rien ?

    Que n’a-t-on dit, vu, entendu… Des livres entiers ont été écrits sur le sujet et des kilomètres d’informations, contradictoires, se déroulent sur le Net. Des hommages, certes, mais de méchantes accusations souvent, de pseudo « démystifications ».

    Les autorités de santé et les labos pharmaceutiques peuvent se frotter les mains. Leur incroyable travail de sape a porté ses fruits. Dans les grands médias, c’est le black-out, avec juste ce qu’il faut de désinformation de temps à autre… Pour encore dissuader les récalcitrants, sait-on jamais… Mais pas un mot qui pourrait laisser penser qu’il n’y a rien d’illégal à utiliser un produit Beljanski !

     

    En 20 ans, au fond, rien n’a changé

    Un pseudo reportage du Magazine de la Santé de France 5, diffusé le 14 février 2013, résume à lui seul la situation. Avec un titre-question dont on devine la réponse : « Mirko Beljanski, héros ou escroc ? ». Un monument d’ignorance (feinte ?) et de mensonges dans lequel le « journaliste » va jusqu’à affirmer que ce scientifique a refusé de publier ses résultats (objets de 133 publications…) et se trompe sur la date de décès de celui qu’il prétend cerner…

    Les calomnies en tout genre continuent de se répandre, les mauvaises langues se concentrant désormais sur l’« affairisme » présumé de la famille Beljanski, exilée aux Etats-Unis. Ces produits mènent leur vie, attisant des jalousies. Et pour nous embrouiller définitivement, une grosse quinzaine de sites Internet étrangers proposent des imitations ou des contrefaçons que le système médical en place met dans le même sac. En vrac.

    Des produits sans intérêt méritent-ils tant de mauvaise publicité et copie-t-on copie massivement ce qui ne marche pas ?

    Comment ne pas se tromper quand le cancer vous presse ?

    Si nous ne sommes pas tous dupes, cette situation met quand même sur la touche, par méconnaissance ou ignorance, nombre de patients qui pourraient ainsi augmenter leurs chances de guérir d’un cancer. Et elle ne peut que favoriser la triche ou les abus que d’autres malades subissent pour les mêmes raisons. Devant tant de mensonges, comment ne pas se tromper, ou être trompé quand apparaît le cancer, que le temps presse et que l’on n’est pas épaulé par des thérapeutes avertis ?

    Comment ne pas méjuger de l’intérêt de tel ou tel produit ? Ma réponse est nette : mieux vaut s’adresser à Dieu qu’à ses saints, à la maison-mère (fille à vrai dire), Natural Source, qui garde le bénéfice de l’antériorité, avec la garantie de produits fabriqués selon les formulations d’origine de Mirko Beljanski.

    Primo, et même si on ne les a pas déjà expérimentés directement ou à travers un proche, le large usage qui en a été fait toutes ces années les valide en partie.

    Secundo, ces garanties sont aussi d’ordre scientifique, ce que beaucoup ignorent encore. Il est donc temps de clarifier la situation. De rétablir quelques vérités pour comprendre le fin mot de l’histoire. Et de donner à ces traitements naturels (articulés autour de cinq compléments) la juste place qu’ils méritent.

    Et que ceux d’entre vous qui ont la malchance de devoir affronter un cancer se rassurent : ces thérapies naturelles n’excluent pas les traitements officiels auxquels, inquiet, on se raccroche toujours dans l’urgence. Au contraire !

    Interdits par qui ?

    On dit toujours ces produits « interdits », alors on se les procure discrètement. En réalité, ils ne sont interdits en France que dans les esprits car il n’existe aucune preuve négative d’une quelconque interdiction.

    La DGCCRF, que j’ai interrogée à ce sujet après que l’ANSES (l’agence en charge des compléments alimentaires) ait botté en touche, ne m’a d’ailleurs jamais répondu. Silence vaut aceptation… De fait, beaucoup de médecins ou thérapeutes les recommandent. Ils n’ont pas à faire d’ordonnance, et c’est parfaitement légal.

    Lire la suite

  • Comment Marine Le Pen est devenue l'otage de Florian Philippot

    Jean-Marie Le Pen détrôné, Marine Le Pen n’en devient pas reine pour autant. Jour après jour, la vérité des luttes internes au sein du FN finit par émerger. Nous n’assistons par au vrai sacre de Marine, longtemps reporté pour cause d’omniprésence paternelle, mais à la prise du pouvoir par Florian Philippot. 
    Le Canard Enchaîné de cette semaine révèle que le vice-président du FN a fait déposer, auprès de l’INPI, ce qui pourrait être le prochain nom du Front national. Le parti de Jean-Marie Le Pen s’appellera-t-il bientôt "Les Patriotes"? En tout cas, c’est la marque que l’un des membres de la camarilla Philippot au siège du parti lepéniste, Joffrey Bollée, a fait inscrire dans le marbre de la protection juridique, au début du mois d’avril dernier. 
    Ce dernier épisode montre que la liquidation politique de l’héritage de Jean-Marie Le Pen par Florian Philippot a été conçue de longue date. Si l’on en croit encore le Canard, Jean-Marie Le Pen finira par être exclu du parti qu’il a fondé en 1972, au terme d’une procédure pour le moins étonnante : le Congrès nécessaire à la destitution du titre de "président d’honneur" accordé à Jean-Marie Le Pen n’aura jamais lieu. 
    C’est par vote internet ou par courrier que les militants seront appelés à se prononcer sur le sort du "Menhir". La méthode douce, en douce. Pas de réunion publique. Pas de salle surchauffée. Pas de débats passionnés. Pas de procès médiatisé. Pas de caméras indiscrètes. Pas de Petit journal persifleur. Pas de direct continu sur BFMTV. Pas de remous médiatique. Pas de bruit. Qui se souciera du destin de Jean-Marie Le Pen à la fin du mois de juillet ou au début du mois d’aout? Pas grand monde en vérité. D’ici là, l’opinion, et surtout les militants du FN auront acté que le règne de Jean-Marie Le Pen est terminé. En silence. 
    Le crépuscule du vieux 
    Philippot n’entend même pas offrir à Jean-Marie Le Pen le final wagnérien auquel ce dernier, compte tenu de son parcours, était en droit d’espérer. Ni cuivres, ni tambours. A la place du crépuscule des dieux, le crépuscule du vieux. Philippot est impitoyable. 
    Ce que rapporte le Canard est la démonstration, parmi d’autres, que désormais le parti lépéniste, même présidée par Marine Le Pen, est en passe de devenir un parti philippotiste. "Les Patriotes" tel sera, peut-être, le nom du futur parti présidé par Marine Le Pen. Tragique ironie de l’histoire pour Jean-Marie, qui avait tout mis en œuvre pour faciliter l’accession de sa fille à la tête de sa création, dans l’espoir de perpétuer, à travers son nom, la grande histoire des Le Pen. 
    Florian Philippot est l’homme qui a libéré Marine de son père. Pour mieux l’emprisonner à son profit ? 
    Aujourd’hui, l’évidence est patente. Le vrai patron du Front national, c’est Florian Philippot. Il en est l’inspirateur et l’organisateur. L’idéologue et l’apparatchik.Selon ses détracteurs internes, au siège du parti, il s’est constitué une petite cour de permanents qui surveillent en permanence les activités des uns et des autres, notamment sur les réseaux sociaux. Cette petite cour a beau insupporter certains militants historiques, tel le maire du 7e arrondissement de Marseille, Stéphane Ravier, encore et toujours attachés à la figure de "Jean-Marie", elle est devenue incontournable. 
    La racine d'un arbre qui irrigue le FN 
    Philippot est la racine d’un arbre qui irrigue son influence au sein de toutes les branches du FN. Face à ce deus ex machina, celui qui entendrait jouer les rebelles a désormais tout à perdre. Ce rapport de force explique le peu de réactions véritablement hostiles à l’éviction programmée de Jean-Marie Le Pen. On peut ainsi être militant FN, applaudir le Menhir place de l’opéra le 1er mai, et ne rien dire de sa suspension trois jours plus tard. C’est dire le pouvoir de Philippot sur l’appareil frontiste. 
    Les adversaires de Florian Philippot, gardiens du temple lepéniste originel, sont condamnés au silence ou à la marginalisation. La semaine passée, l’Obs a publié le témoignage de ces nostalgiques du FN de Jean-Marie. Vieux pétainiste. Ancien d’Indochine ou d’Algérie. Réactionnaire hostile à la Gueuse. Lesquen. Holeindre. Bourbon. Tous ont répondu à l’appel de l’Obs. C’est dire leur désarroi de ces représentants de l’extrême droite traditionnelle, rendus qu’ils en sont aujourd’hui, pour se faire entendre, à être tributaires de la curiosité à leur endroit d’un journal de gauche. Tous vilipendent Philippot, son gaullisme de façade, ses mœurs, sa cour omniprésente et ses méthodes d’apparatchik. Mais tous sont désormais impuissants à l’empêcher de régner. 
    Et Marine Le Pen dans tout cela ? 
    Marine Le Pen n’est plus rien sans Philippot. Elle lui doit tout. Elle en est devenue tout à la fois l’otage et la création. Et le Front national avec. Elle ne peut plus défaire, en l’état, ce qu’a fait Philippot pour la délivrer de sa statue du Commandeur. Désormais, à la tête du Front National se rejoue le drame hégélien porté au cinéma par Joseph Losey (The Servant). 
    Délepéniser le FN 
    En vérité, l’héritière apparaît désormais comme dépossédée du Front National. Pour mieux se libérer de la prison Le Pen, elle s’est enfermée dans la prison Philippot, cernée par les affidés et inféodés de son propre numéro deux. Fatale illusion de liberté reconquise. Marine Le Pen a laissé créer autour d’elle une situation porteuse de son contraire. Plus elle laisse Philippot éloigner le FN de ses fondements d’origine, abandonner le post-pétainisme paternel pour un néo-gaullisme réactionnaire, plus elle le laisse "délepéniser" le FN, plus elle prend le risque de se délégitimer aux yeux des militants. A terme, la question se posera : pourquoi garder une Le Pen à la tête d’un parti qui n’a plus rien de Le Pen ? De ce point de vue, si elle laissait Florian Philippot rebaptiser le FN en "Les Patriotes", ce serait accélérer le phénomène, donc la tentation… 
    Pour asservir l'appareil frontiste, Philippot a su jouer de la rivalité père et fille. Une leçon de manipulation politique appliquée à la psychanalyse. Du grand art. 
    Entre Marine et Florian, le rapport de soumission n’est donc pas celui qui est apparent. Le maître est dépendant du serviteur. Situation de plus en plus problématique pour Marine Le Pen, qui ne paraît pas consciente du danger que cela représente, sur un temps long. 
    Question : combien de temps encore, avant que Florian Philippot, numéro 2 et maître effectif d’un FN "délepénisé" de fond en comble, ne finisse par décider qu’il est temps pour lui de devenir numéro 1? 
    Question corollaire : combien de temps, avant que les partisans de Marion Maréchal-Le Pen ne décident de se donner les moyens d’en finir avec l’intermède Philippot ?

  • La comédie socialiste

    Le renseignement légalisé, le déni de certains fichiers et la pensée unique obligatoire.

    On connaissait la Comédie-Française grâce aux admirateurs de Molière, la comédie humaine grâce au génie de Balzac. On assiste maintenant à la comédie socialiste : le renseignement légalisé, le déni de certains fichiers et la pensée unique obligatoire.

    Relativement à ce projet de loi sur le renseignement, si un gouvernement qualifié de droite sous notre Ve République avait osé présenter un texte aussi attentatoire aux libertés fondamentales, il y a fort à parier qu’une levée de boucliers antifascistes aurait immédiatement fait front ! Cette ombre d’opprobre n’a pas échappé au président de la République, puisqu’il a annoncé son intention de saisir personnellement le Conseil constitutionnel relativement à ce texte, ce qui constitue une première depuis 1958 s‘agissant d’une saisine pour une loi ordinaire.

    Lire la suite 

  • Une question de taille, l’entretien, spécial Olivier Rey (2/2)

    Source : Présent du 25/04/2015
    Après la recension l’ouvrage Une question de taille, Pierre Saint-Servant convie à un entretien passionnant avec le philosophe Olivier Rey.

    Polytechnicien, mathématicien membre du CNRS, Olivier Rey enseigne désormais la philosophie à l’Université Paris 1. Il a notamment publié Itinéraire de l’égarement. Du rôle de la science dans l’absurdité contemporaine (2003) et Une folle solitude. Le fantasme de l’homme auto-construit (2006). Son deuxième roman, Après la chute, vient de paraître aux éditions Pierre-Guillaume de Roux.

    Dans les premières pages de votre livre, vous annoncez vouloir vous confronter à « des questions parmi les plus cruciales et les moins traitées de notre temps ». Quelles sont-elles ?
    La plupart des « débats » contemporains consistent à s’envoyer de grands principes à la tête. Le problème est que souvent, les principes dans lesquels on se drape servent à ne pas regarder la réalité telle qu’elle est. Je prends un exemple. Aristote, dans sa Politique, affirmait que le bien, pour un État comme pour toute chose, est qu’il ait la taille appropriée à sa nature et à sa fonction. Dès lors, la première question posée par Aristote était : combien de citoyens une entité politique doit-elle compter pour être saine ? Ce n’est qu’une fois cette question de l’ordre de grandeur réglée que l’on peut aborder la question du bon gouvernement. La plupart des problèmes auxquels nous sommes confrontés à l’heure actuelle tiennent à des questions de taille. Il faudrait cesser de se gargariser de principes, pour s’interroger sur les échelles appropriées à leur réalisation.

    Plusieurs chapitres de votre livre s’articulent autour de la pensée d’Ivan Illich ou s’en nourrissent. En quoi cette pensée est-elle profondément originale dans l’histoire des idées ?
    Au fond, la pensée d’Illich n’est pas si originale que cela : à sa manière, Illich n’a fait qu’appliquer au monde contemporain un mode de réflexion qu’on trouve chez Aristote et saint Thomas d’Aquin. En l’occurrence, il s’agit de comprendre que l’être humain s’épanouit et fructifie à l’intérieur d’un monde proportionné à ses facultés. Ce n’est pas bien compliqué, mais c’est essentiel.

    On dit trop souvent que la modernité s’est nourrie « de vertus chrétiennes devenues folles » selon le mot de G.K. Chesterton. Vous semblez pourtant montrer que christianisme et sagesse antique se rejoignent pour contenir l’hubris et maintenir l’homme dans de justes mesures.
    Il fut un temps où on reprochait au christianisme d’avoir été le principal obstacle à l’avènement de la modernité. Maintenant que la modernité n’est plus si pimpante, on pourrait se dire : au fond, certaines réticences chrétiennes n’étaient pas si absurdes. Mais pas du tout : on s’avise que finalement, le christianisme est responsable de la modernité ! En fait, il y a des gens pour qui le christianisme joue le rôle du poumon chez Molière. Quelque chose ne va pas ? Le christianisme vous dis-je. Le christianisme a fait partie des conditions de possibilité de ce qu’on appelle la modernité, mais il n’en est pas cause. Le rapport de la démesure moderne au christianisme est celui d’une perversion à ce qu’elle pervertit. Illich aimait à rappeler cette phrase : la corruption du meilleur engendre le pire.

    L’illimitation moderne, au-delà de la soif intarissable du profit, n’est-elle pas une fuite désespérée devant la mort (avec le recours à tous les anesthésiants qui lui sont offerts) ?
    On peut le voir ainsi. Le « Connais-toi toi-même » des Grecs, c’était d’abord cela : sache que tu es mortel. Saint François, dans son cantique des créatures, disait de la mort corporelle : « ma sœur ». D’un côté, toutes les formes d’illimitation sont une façon de nous étourdir, d’oublier la mort. De l’autre, tous les subterfuges échouent devant elle. C’est pourquoi l’ivresse de l’illimité, pour perdurer, a maintenant besoin de prétendre abolir la mortalité. C’est le rôle alloué par le système aux propagandistes transhumanistes. Je suis déjà allé dans une réunion transhumaniste, par curiosité. On y côtoie un mélange très curieux de niais intégraux, qui idolâtrent la technoscience, et de cyniques brutaux, qui trouvent leur intérêt à entretenir cette forme de niaiserie.

    Disséquons certains aspects de la postmodernité. Vous évoquez le remplacement des « métiers » par des « emplois », que revêt cette mutation sémantique ?
    Notre monde est marqué par une division du travail poussée à l’extrême. C’est le principe de la manufacture d’épingles décrite par Adam Smith : la segmentation de la chaîne de production, avec des ouvriers affectés chacun à une tâche particulière, permet de produire bien plus d’épingles que si chaque ouvrier fabriquait une épingle de A à Z. Le même raisonnement se généralise à l’organisation de la société entière, et même désormais à celle du « village planétaire ». C’est l’une des raisons pour lesquelles les métiers, qui correspondaient à une division du travail raisonnable, dégénèrent en emplois, où il ne s’agit que d’occuper une microplace dans la mécanique générale. Une autre raison est une technicisation à outrance. Au bout d’un moment, les avantages dus à une production accrue ne compensent plus les sacrifices humains réclamés par l’augmentation de la productivité.

    Vous écrivez que « la liberté du citoyen consiste aujourd’hui à déléguer toujours plus de responsabilités ». La perte d’autonomie de l’homme post-moderne est centrale dans votre pensée. Pouvez-vous nous en soumettre quelques exemples ?
    La prétendue autonomie du sujet contemporain est pure rodomontade. Mon grand-père qui venait de la campagne du Dauphiné était bien plus autonome que moi, dont les capacités de survie en dehors de l’environnement techno-économique sont extrêmement réduites. Je dépends de tellement de « services » qui, au prétexte de me faciliter l’existence, ont fini par faire de moi un impotent ! Un des services les plus tentaculaires, aujourd’hui, est l’école. Au fur et à mesure de son accroissement, le système scolaire a dépossédé les familles, et les adultes en général, de leurs compétences éducatives, pourtant constitutives de l’humanité, pour s’en arroger le monopole. Avec l’école, on a un excellent exemple d’une institution qui, à une certaine échelle, était bénéfique, et qui, lorsqu’elle outrepasse toute limite, devient néfaste.

    « Dans l’immense tout s’effondre, même le bien. » Cet aphorisme de Leopold Kohr peut sembler obscur mais dans le même temps riche de développements. Pouvez-vous nous en livrer l’exégèse ?
    Je reviens à Aristote : pour qu’une chose soit bonne, il faut qu’elle ait une taille appropriée à sa nature et à sa fonction. Si certains seuils sont dépassés vers le haut ou vers le bas (aujourd’hui, c’est généralement vers le haut, du côté du trop gros et du trop rapide), alors ce qui était bon se corrompt. La formule de Kohr, c’est lui-même qui en donne la meilleure exégèse : « Les jeunes gens d’aujourd’hui n’ont pas encore compris que le changement sans précédent qui marque notre temps ne tient pas à la nature de nos difficultés sociales, mais à leur échelle. Comme leurs aînés, ils n’ont pas encore pris conscience que ce qui importe n’est plus la guerre, mais laGrande Guerre ; pas le chômage, mais le chômage de masse ; pas l’oppression, mais l’amplitude de l’oppression ; pas le pauvre, dont Jésus a dit qu’il serait toujours parmi nous, mais leur scandaleuse multitude. »

    N’y aurait-il aucun espoir pour que le système se bloque et s’effondre ? Partagez-vous la « stratégie du grain de sable », de préférence à celle du révolutionnaire « exalté » ? Le grain de sable de quelques existences enracinées, de petites communautés familiales qui n’ont pas totalement rompu avec le cosmos, cherchant à préserver et développer leur autonomie ?
    Au stade où nous en sommes, je ne crois pas que quelques grains de sable, ni même un sac entier ne suffiraient à faire dérailler la machine. Celle-ci poursuit sa course folle, et c’est d’elle-même qu’elle tombera dans le ravin. Notre rapport à cette catastrophe prévisible est ambigu : nous la redoutons, pour les ravages qu’elle causera, et nous l’attendons, comme l’occasion de recouvrer une certaine liberté et de renouer avec des modes de vie mieux accordés au monde et à notre propre nature. Ces modes de vie, moins « productifs » et plus solides, plus conformes à nos facultés, nous pouvons d’ores et déjà les ébaucher, dans nos rapports avec les autres et les choses. Non pour nous préparer aux chocs à venir, ou pas seulement : pour d’emblée vivre une vie qui ne soit pas un grincement, mais une note juste. Une des bénédictions de notre temps est de nous désintoxiquer des visions d’un avenir radieux, pour nous rendre au présent et à l’éternel.

    Propos recueillis par Pierre Saint-Servant

    http://fr.novopress.info/

  • La France n’est pas ruinée, elle est continuellement pillée

    Il est donc plus que temps de demander des comptes à nos élus, qu’ils soient enfin responsabilisés pour leurs actes, que, comme tout salarié qui se respecte, ils puissent être virés s'ils commettent trop d’erreurs.

    Cela fait des années que l’on prétend être en crise. Pourtant, notre économie ne va pas si mal que cela.

    Dans un souci d’économie, le nombre d’emplois a littéralement fondu dans nos administrations et partout ailleurs : La Poste, SNCF, EDF, et tant d’autres entreprises privées, dont de nombreuses qui ont fermé.

    Et malgré ces plans de restructuration, le déficit ne cesse de se creuser : comment cela se fait-il ? Comment arrivait-on à être rentable à l’époque quand le nombre d’emplois était si élevé ?

    En réalité, la France engendre encore des milliards d’euros tous les ans. Alors, comment expliquer ce déficit qui continue de se creuser, malgré nos 360 impôts et taxes ? Comprenez bien que si ce ne sont pas les rentrées d’argent qui sont en cause, ce sont les sorties. Et à ce niveau, nous sommes très bien servis !

    Lire la suite

  • Les bobos ! Tribune de Vincent Revel

    Pour clarifier ce que j’entends par bobo, je vais reprendre la définition qu’Alain Finkielkraut nous donne dans son ouvrage L’identité malheureuse. Le bobo, « nouveau type humain », est né avec Mai 68. « Comme son nom l’indique, celui-ci n’est pas né de rien, mais du croisement entre l’aspiration bourgeoise à une vie confortable et l’abandon bohème des exigences du devoir pour les élans du désir, de la durée pour l’intensité, des tenues et des postures rigides, enfin, pour une déconstruction ostentatoire. Le bobo veut jouer sur deux tableaux : être pleinement adulte et prolonger son adolescence à n’en plus finir. »
    Ce qui veut dire que le bobo se croit être cool, attaché au camp des gentils puisque partisan sans condition du multiculturalisme et progressiste jusqu’au bout des ongles. De ce fait, il est plus que prévisible car il se veut non conformiste alors qu’en réalité son discours et son attitude correspondent à la pensée unique. Il est dans l’air du temps tout en se voulant rebelle. Il déteste plus que tout l’histoire de son peuple. Son péché mignon ultime est de se définir citoyen du monde. C’est un adepte du sans-frontiérisme, souvent proche du sans-papiérisme.

    Comme le dit Régis Debray dans son Eloge des frontières, il adhère sans restriction à « une idée bête qui enchante l’Occident : l’humanité, qui va mal, ira mieux sans frontières. » Ces dernières sont devenues à sa vue un blocage insupportable au grand melting-pot et aux échanges de marchandises, de capitaux et de personnes soi-disant librement consentis. Paradoxalement, le bobo, malgré son militantisme pour le droit à la différence, vit pour une globalisation uniformisante. L’exotisme est pour lui un exutoire car c’est un grand sentimental dans une version télé-réalité pour les riches.

     

    Le top du top pour le « bobo » est d’être capable d’afficher un air décontracté et faussement enthousiaste lorsqu’il explique à ses proches ses dernières vacances passées loin de France. Pour être un vrai bobo, il est primordial de proclamer haut et fort, avec un air béat, enjoué : « qu’est-ce que c’est mieux chez eux ! », « puis qu’est-ce qu’ils sont ouverts et accueillants ! » Sans prendre le risque de passer pour un touriste de base (« un beauf » dans leur jargon), il faut absolument que le bobo arrive à communiquer son émerveillement sur cet ailleurs idéalisé souvent à l’extrême.

    En même temps, vous me direz avec justesse que c’est le but de toutes vacances, que de revenir émerveiller et reposer. Mais ce qui fait la vraie différence entre un bobo et un touriste lambda, c’est que le premier revendiquera, souvent avec conviction et virulence, le droit des peuples à demeurer eux-mêmes. Il n’hésitera pas à se faire l’ambassadeur de peuplades lointaines et sera prêt à défendre des coutumes parfois très éloignées de ses principes qui pourraient justement aussi choquer plus d’un « beauf ». Il se fera donc le champion de la lutte contre le capitalisme, qui impose une mondialisation sauvage, sans non-plus remettre en cause les effets dévastateurs que celui-ci peut avoir sur son propre pays tout en omettant, hypocritement, de préciser que ce même capitalisme lui permet d’être un membre privilégie d’une caste cosmopolite.

    Pour être simple, quand les bobos partent en Turquie, en Tunisie, en Egypte, au Kenya, en Thaïlande, ils aiment y trouver l’esprit du pays et les traditions attachées à ces nations jusqu’à s’en extasier tellement il est bon pour l’esprit de voir des êtres enracinés dans une longue tradition. Jusque là, je ne leur fais aucun reproche car je pense presque comme eux sauf que je revendique le même droit pour tous les peuples et j’insiste que ce droit ne doit pas être réservé qu’aux seuls continents asiatique et africain. C’est ce que je nomme le vrai droit à la diversité.

    Mais pour le bobo, l’essentiel est ailleurs. Sa mauvaise conscience, alimentée par 40 ans de culpabilisation, l’oblige à endosser la cape du défenseur des peuples opprimés, des minorités. Car comme le précise Régis Debray « le sans-frontiérisme excelle à blanchir ses crimes. Mieux : il a transformé un confusionnisme en messianisme. »

    Dans son esprit narcissique et déraciné, digne enfant gâté d’une société qui a appris à se détester, le seul méchant ne peut être que l’Occident blanc, riche et opulent, responsable de tous les maux de la terre (croisades, esclavage, colonisations, pollution…).

    De cette façon, il garde l’esprit tranquille, déconstruit égoïstement les sociétés qui lui ont permis de grandir et continue de profiter, sans gêne, d’un système profondément injuste qu’il fait mine de dénoncer pour pouvoir maintenir un niveau de vie répondant à son exigence de consommateur. Pour schématiser, comme le dit très bien Éric Zemmour dans son livre Le Suicide français, « les bobos sont des prédateurs aux paroles de miel. Ils exaltent la diversité à l’abri de leurs lofts cossus… Ils vantent l’école publique et le vivre-ensemble, mais profitent de leurs relations pour contourner la carte scolaire dès que l’école de leurs enfants est submergée d’enfants de l’immigration. » En politique, ils sont plus que reconnaissables tellement ils ressemblent à Madame Vesperini, personnage de fiction de l’excellent polarTerritoires d’Olivier Norek. Avec eux, le cynisme, le mépris, les mensonges, le clientélisme et l’hypocrisie n’ont plus de borne.

    Mais aujourd’hui, face à la violence islamique, leur monde se fissure comme le démontre la virulente opposition ayant eu lieu lors de l’émission de Ruquier entre Aymeric Caron et Caroline Fourest. Ceci est une petite nouveauté, suffisante pour être soulignée !

    Vincent Revel 

    http://fr.novopress.info/187211/les-bobos-tribune-vincent-revel/#more-187211