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France et politique française - Page 3654

  • Gollnisch répond aux questions de Jean-Jacques Bourdin

    Interrogé par téléphone Bruno Gollnisch a délivré ce jeudi matin  ses quatre vérités à Jean-jacques Bourdin… en toute sérénité.

     

     

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  • Sortie du nouveau livre de Roger Holeindre (et dédicace)

    Roger Holeindre, vieux militant national, ancien combattant des dernières guerres, ancien grand reporter, signe un nouveau livre.

    Il y passe « en revue, avec pertinence et lucidité, tous les aspects malheureux de la vie politique française depuis quatre-vingt ans. »

    600 p., Editions d’Heligoland, 25 €. Disponible ici.

    On pourra se le faire dédicacer et discuter avec l’auteur à Paris :

    dedicaceholeindre

    http://www.contre-info.com/

  • Comment le "ni droite ni gauche" nuit au FN

    Les résultats du 2nd tour des départementales sont venus doucher les espoirs des militants FN, qui croyaient encore que l'UMP était exsangue, prête à exploser. Certes, le FN compte 62 élus, un record, mais l'espoir entretenu depuis 2012 de voir l'UMP se diviser s'efface. Il faut dire qu'à l'UMP ce qui rassemble (le financement électoral, les places d'élus...) est plus fort que ce qui divise (les idées).

    Et la grande majorité des électeurs de droite, pourtant proches de bon nombre d'idées défendues par le FN (sur l'Europe, l'immigration, la sécurité...), a préféré continuer à voter pour le parti de Sarkozy. Pourquoi ? Simple frilosité due à la diabolisation du FN ? Auquel cas, il faut comprendre la polémique actuelle autour de Jean-Marie Le Pen comme une aubaine pour terminer la dédiabolisation du parti.

    Au FN, où le débat d'idées est quasiment interdit (et c'est désormais Jean-Marie Le Pen qui en fait les frais), l'heure n'est toujours pas à la remise en question. La politique du ni-ni, tant moquée à l'égard de Sarkozy, profite plus à l'UMP que le ni-ni, ni droite ni gauche, du FN.

    Dans Valeurs Actuelles, Julien Rochedy, ancien patron du FNJ, a pourtant décidé de briser le consensus obligatoire du FN en signant une tribune, dans laquelle il écrit :

    "[...] Le constat est sans appel : en l’état, le FN n’a finalement pas beaucoup “mordu” sur l’électorat UMP, ou du moins pas autant qu’on aurait pu l’attendre. L’UMP, par conséquent et miraculeusement, reste en vie.

    Comment l’expliquer ? Ce que les observateurs n’attendaient pas,c’est que le FN dédaigne à ce point d’envoyer ne serait-ce que des “signaux” à cet électorat. Fort de son programme antimondialiste cohérent à défaut d’être parfaitement audible, le FN a dogmatisé ses positions en comptant sur une recomposition radicale des desiderata électoraux. Il a tout misé sur le clivage patriote-mondialiste en sous-estimant la constante droite-gauche du pays. Qu’importe qu’il ait raison ou non dans le fond, car en politique — et je tiens cette maxime de Marine Le Pen elle-même — « n’existe que ce qui paraît exister ». Lorsqu’on fait si peu de clins d’oeil à un électorat, il n’est pas étonnant qu’il ne s’amourache pas.

    Or, cette absence de messages est patente : en économie d’abord, domaine dans lequel le FN s’est évertué à prodiguer un discours macro économique (euro, protectionnisme, État stratège) de manière quasi exclusive, là où, justement, l’électorat dit petit-bourgeois (artisans, commerçants, entrepreneurs, etc.) ne comprend bien souvent qu’un discours microéconomique (fiscalité, économies, droit du travail, etc.), celui-ci touchant précisément à la vie de tous les jours. Pour un mouvement qui se gargarise d’être celui « de la vie des Français », proche de la « réalité », c’est assez étonnant. Alors certes, la macro détermine la micro (du cadre économique général dépend le fonctionnement des entreprises), mais tout de même : l’absence de toute communication sur le sujet, pour ne privilégier que les grandes solutions “macromiraculeuses”, limite sérieusement les percées du FN dans la sociologie du monde du travail indépendant.

    De même, en parlant toujours de « l’État stratège », tout en se gardant bien d’expliquer que celui-ci serait l’inverse de l’État socialiste, bureaucratique et omnipotent, le FN a prêté le flanc à l’accusation d’être, au moins économiquement, d’extrême gauche. [...]"

     

    Michel Janva

     

  • Alain de Benoist. « Le FN aurait tout intérêt à abandonner ses positions jacobines »

    En cette période d’entre-deux tours électoraux, nous avons voulu faire un tour d’horizon de l’actualité avec l’écrivain, essayiste, politologue et philosophe Alain de Benoist, principal théoricien de la Nouvelle Droite dans les années 70, dont l’immense bibliographie n’a d’égal que la méconnaissance que Manuel Valls, Premier ministre, y porte, comme en témoigne son récent accrochage avec Michel Onfray. 
     
    Breizh-info.com : Que vous inspirent les résultats du premier tour des élections départementales en France ? 
    Alain de Benoist : Il n’y a pas beaucoup de choses à dire. Le PS limite la casse, mais reste le grand perdant du scrutin (il est éliminé dans plus de 500 cantons et a d’ores et déjà perdu plusieurs de ses bastions historiques). L’UMP et ses alliés obtiennent de bons résultats, qui vont se confirmer au second tour. Le FN n’atteint pas les 30 % dont le créditaient les sondages, mais n’en réalise pas moins, avec plus de 25 % des suffrages, un score sans précédent, supérieur de 11 points aux cantonales de 2011. Il confirme son implantation locale, arrive en tête dans 43 départements (sur 102) et se qualifie pour le second tour dans plus de la moitié des cantons. Qu’il soit désormais le premier parti de France, ou seulement le second, n’a qu’un intérêt secondaire. 
     
    Le fait important est que ce scrutin confirme la disparition du bipartisme au profit du tripartisme. C’est un fait essentiel, notamment dans la perspective de l’élection présidentielle. Jusqu’à présent, les deux grands partis de la classe dirigeante étaient assurés de se retrouver et de s’affronter au second tour. Ce n’est plus le cas. Si Marine Le Pen accède au second tour, l’un des deux autres n’y sera pas. Il leur faut donc modifier complètement leur tactique. 
     
    J’ajouterai que le tripartisme actuel pourrait bien à terme céder la place à un autre. L’UMP englobe aujourd’hui deux partis différents : un parti centriste libéral et un parti souverainiste. Même situation au PS, où l’on retrouve également un parti centriste libéral, associé à un parti social-démocrate. Il ne me paraît impossible que les deux partis centristes libéraux finissent à terme par fusionner, tandis les souverainistes de l’UMP rejoindraient le FN, les sociaux-démocrates du PS s’agrégeant de leur côté à un nouveau bloc « de gauche ». On y gagnerait en logique et en clarté. 
     
    Breizh-info.com : La stratégie de dédiabolisation entamée par le FN était-t-elle finalement utile ? En Bretagne, le parti cherche à s’implanter durablement avec pourtant un discours très centralisateur, très jacobin . N’est-ce pas voué à l’échec dans une terre aussi résistante au centralisme ? 
    Alain de Benoist : L’époque de la diabolisation du FN est terminée. Personne n’y croit plus. C’est l’une des raisons pour lesquelles le parti de Marine Le Pen commence à s’enraciner dans des régions qui lui étaient auparavant plutôt inhospitalières. 
    Cela vaut aussi pour la Bretagne, comme en témoigne l’exemple des Côtes-d’Armor. Je ne doute pas de l’hostilité des Bretons au centralisme, mais je ne suis pas sûr qu’aujourd’hui cette préoccupation l’emporte chez eux sur celles qui sont liées à l’immigration et au chômage. 
     
    Cela dit, je suis de ceux qui trouvent détestables les positions jacobines, « nationales-républicaines » et « anti-communautaristes » du Front national. 
     
    Le FN aurait à mon avis tout intérêt à les abandonner, mais il ne faut pas se faire d’illusions : le régionalisme n’est pas dans son logiciel. 
     
    Breizh-info.com : Comment voyez-vous l’évolution de la France dans les années à venir ? 
    Alain de Benoist : Je ne fais pas profession de lire l’avenir. La France est aujourd’hui un pays fatigué, démoralisé, comme vidé de son énergie. Les gens ne font confiance à personne et doutent de tout. Crise morale, dissolution des repères, disparition des liens qui libèrent, extinction des grandes passions collectives – on vit dans la misère spirituelle et matérielle, affective et sociale, mais sous l’horizon de la fatalité. 
     
    Éclatent parfois des colères, mais qui ne durent pas et ne n’assortissent d’aucun véritable projet politique ou idéologique. J’ai eu l’occasion d’écrire récemment qu’il n’y a de perspective révolutionnaire que lorsqu’une reconstruction idéologique radicale rencontre un mouvement social réel. Il me semble qu’on en est encore loin. Tout ce que l’on peut constater, c’est la désagrégation progressive de tous les cadres institutionnels que nous a légués la modernité. 
     
    Comme nous vivons à l’heure actuelle dans une ère de transition, l’histoire reste plus que jamais ouverte. Mon sentiment est que les choses ne bougeront vraiment en France que sous l’effet d’événement graves qui se dérouleront à une échelle bien supérieure à celle du cadre national. Et que ces événements seront d’une nature très différente que ce dont on parle aujourd’hui le plus. 
     
    Breizh-info.com : L’acharnement de Manuel Valls contre une partie du peuple Français est-il le syndrôme d’une disparition programmée du PS ? Ou bien du basculement vers un totalitarisme de moins en moins caché ? 
    Alain de Benoist : N’exagérons rien. A moins qu’il ne soit atteint de façon précoce d’une maladie neurologique, Manuel Valls s’agite dans le vide. En multipliant les coups de menton mussoliniens sur fond de gestuelle empruntée à Louis de Funès, il se rend tout simplement ridicule. Sa seule préoccupation, c’est d’être candidat à la présidentielle de 2017, de faire en sorte que le PS accède au second tour et, quoi qu’il en dise, que le FN y soit aussi. 
     
    Breizh-info.com : Le mot « république » est omniprésent, dans tous les partis politiques. Qu’est-ce-que la République Française et ses fondements ? La démocratie ne doit-t-elle pas triompher de la République ? 
    Alain de Benoist : Si le mot « république » est omniprésent, c’est qu’il ne veut plus rien dire. La classe dirigeante nous rebat les oreilles à propos des « valeurs républicaines », mais il n’y a pas de valeurs républicaines, il n’y a que des principes républicains. Encore faudrait-il préciser de quelle République on se réclame. De la Ière, celle de la loi des suspects, de la Terreur et du génocide vendéen ? De la IIIe, celle de la colonisation des « races inférieures » patronnée par Jules Ferry et les tenants de l’idéologie du progrès ? De la IVe, restée célèbre par son instabilité ? 
     
    Je trouve pour ma part révélateur que la classe dirigeante préfère évoquer des « valeurs républicaines » plutôt que les valeurs démocratiques. Les premières renvoient principalement à l’État, tandis que les secondes privilégient le peuple (souveraineté étatique et souveraineté populaire ne sont pas la même chose). 
     
    Or, le fossé séparant les peuples des élites mondialisées ne cesse de se creuser. Le peuple rejette spontanément les mots d’ordre de la Nouvelle Classe. La Nouvelle Classe se méfie du peuple, qui pense mal et ne vote jamais comme on lui dit de le faire. D’où les critiques contre le « populisme », manière élégante d’avouer qu’on méprise le peuple et qu’on aspire par-dessus tout à gouverner sans lui.
     

  • Poursuite de la grève à Radio France… malgré des avantages considérables pour les salariés

    Après trois semaines de grève à Radio France, le conflit s’enlise

    Pourtant, la semaine dernière, la Cour des comptes a publié un rapport au vitriol sur Radio France (photo) : vacances abondantes, primes en tous genres, avantages en nature, placards inutiles…  Les conditions de travail sont “très favorables” au sein des radios publiques.

    Exemples :

    Les journalistes ont droit jusqu’à 68 jours de congés par an.
    La Radio rembourse les amendes de ses salariés.
    Les syndicats pèsent 8 % des effectifs, et exercent un chantage permanent à la grève. Résultat : la direction cède aux conflits pour y mettre fin par « l’octroi de mesures catégorielles : primes spéciales, avancements garantis ».
    Enfin, plusieurs services sont pointés du doigt pour leurs sureffectifs, comme la communication (100 personnes). Radio France ne compte pas moins de 582 techniciens du son !

    Et ces journalistes donnent des leçons à tout le monde !

    La réponse à cette gabegie ? Pour Dominique Wolton, chercheur sur les médias (invité très régulièrement sur Radio France et payé par le CNRS), plutôt que de chercher à réaliser des économies : “Si on veut sauver Radio France, il faut augmenter la redevance”. Alors qu’elle va déjà augmenter en 2015 !

    Radio Courtoisie, elle, est nettement mieux gérée. Et sans subventions ni publicités.

    http://fr.novopress.info/

  • Une certaine dose de terrorisme intellectuel est constitutive de la France

    Chantal Delsol est interrogée par Présent. Extraits :

    "La liberté d’expression est une incantation, puisqu’il est permis de caricaturer Mahomet ou Jésus mais pas un homosexuel.Puisque nous avons des lois mémorielles. Mais on peut dire aussi qu’il y a une sorte de contradiction entre la liberté de l’individu et son contrôle de plus en plus précis par l’Etat. En le contrôlant, l’Etat garantit son bien-être, sa santé. L’individu est libre mais assisté pour ne rien perdre du bonheur. La liberté n’inclut-elle pas une forme de risque ?

    Cette fébrilité indique-t-elle que nous allons en finir bientôt avec le terrorisme intellectuel ?

    Nous avons déjà beaucoup avancé ! Quand nous étions étudiants, on ne pouvait pas critiquer Staline sans être taxé de nazisme, et le vocable « droite » ne pouvait pas être employé, on utilisait à la place des mots-valises comme « indépendants ». Mais je pense qu’une certaine dose de terrorisme intellectuel est constitutive de la France, pays de 93. C’est un pays violent, vous savez. Démocratique seulement parce qu’il le faut bien, vu l’époque. Mais la démocratie n’est pas ce qui lui convient. Il préfère quelque chose comme un despotisme éclairé. [...]"

    Michel Janva

  • La République n'est pas la France

    Historia consacre un numéro à la plus ancienne nation d'Europe, dont l'avenir dépend de notre rapport au passé. Or, se référer sans cesse à des cassures ou des fractures n'est pas le signe d'une nation se reconnaissant comme enracinée. Appuyons-nous plutôt sur le culte de Jeanne d'Arc.

    La revue Historia de février 2009 présente en ces termes un dossier sur les origines de la France : « La France est la plus ancienne nation d'Europe. Depuis la Gaule de Vercingétorix jusqu'au deuxième millénaire, son histoire fait preuve d'une continuité que ni les grandes migrations, ni les guerres, ni les révolutions n'ont entamée. Un parcours jalonné par des événements fondateurs qui permettent de comprendre d'où nous venons pour savoir qui nous sommes. »

    Rois chrétiens

    Jusqu'ici tout semble établi à tout jamais : la France ne peut mourir... Puis soudain, quelques pages plus loin, comme perdu au milieu d'un récit sur l'essor de l'agriculture au temps d'Henri IV et de Sully, un encadré rappelle la dure réalité de notre temps : « Être Français c'est ringard. » On y apprend que dans un collège parisien, sur dix-huit élèves "sondés", « seulement deux se sentent Français ». Citons encore : « Les jeunes s'identifient désormais à telle ou telle communauté : religieuse, éthique, sexuelle. Au nom de la lutte contre les discriminations, le modèle républicain de l'égalité va-t-il disparaître ? » On assiste ainsi « à la mise en exergue des identités particulières au détriment de l'identité nationale ».

    Donc, il est temps de se rappeler, comme Paul Valéry le disait des civilisations, que les nations sont mortelles, et qu'elles ne perdurent que par l'obstination à vouloir vivre de ceux qui en héritent d'âge en âge. Historia fait alors un inventaire des racines historiques de notre pays. Nous y retrouvons dans toute sa fraîcheur le baptême de Clovis à Reims en 496, véritable événement fondateur dont il résulte que de naissance, donc de nature, la France est chrétienne, car si le roi des Francs avait alors suivi la mode de se rallier à l'arianisme au lieu de s'appuyer sur le déjà vieux fonds chrétien de la Gaule, jamais il n'aurait fondé un royaume indépendant.

    Les descendants de Clovis, encore un peu barbares malgré de belles figures de saints, ne surent pas oeuvrer dans la durée, ni les descendants de Charlemagne aux rêves démesurés. Hugues Capet survint alors, fondant avec sagesse sur l'hérédité aux règles fixes, une dynastie qui allait régner plus de huit cents ans et réellement "faire" la France au rythme des heurs et des malheurs des temps, donnant à chaque Français dans l'allégeance à la couronne le sentiment de son appartenance à une communauté de destin à toujours enrichir et transmettre.

    Deux faits des temps capétiens retiennent l'attention d'Historia. D'abord la création du franc par Jean le Bon en 1360, « une pièce de bon aloi qui porte bien son nom », et dont, dix ans après son abandon sous la pression de l'Europe apatride, 61 % des Français regrettent la disparition. Ensuite le redressement de l'économie par Henri IV et Sully après quarante ans de guerres civiles, grâce au développement de l'élevage et de l'agriculture.

    La fracture de 1789

    Arrivent ensuite les « symboles républicains identitaires » à propos desquels nous doutons fort qu'ils aient leur place dans les événements "fondateurs" de la France. D'ailleurs, Historia rappelle bien que « notre république a vu le jour dans l'émeute et le sang ». Loin de penser que « la république démocratique française a tiré de ces origines dramatiques toute la richesse de son appareil symbolique », nous voyons plutôt en ces événements des années 1789 et suivantes le reniement des origines, reniement que l'on allait ensuite imposer aux Français par l'école, avec cette sacro-sainte laïcité « érigée en dogme national » au prix d'ignobles spoliations et de la mise hors la loi des catholiques français.

    Se référer sans cesse à ces événements qui sont essentiellement des cassures ou des fractures n'est pas le signe d'une nation se reconnaissant comme enracinée. À force de toujours remettre en cause le passé et d'identifier la France à l'idéologie de 1789, on a dénaturé le patriotisme devenu impératif catégorique beaucoup plus qu'acte d'amour charnel. Pas étonnant qu'un sentiment aussi artificiel se soit vite érodé et qu'aujourd'hui l'on ne soit plus capable de le transmettre aux jeunes générations, à celles du terroir comme à celles issues de l'immigration...

    Faut-il à notre tour renier toute l'histoire depuis 1789 ? Absolument pas ! Si la France a duré encore, c'est bien parce qu'elle avait été solidement charpentée par nos rois, et nul ne niera ce qu'il s'est réalisé de beau de grand malgré le régime absurde. Même si nous pensons que la Révolution, inaugurant le temps des guerres de masses et inventant le principe de nations fondées sur des volontés de puissance plus que sur l'Histoire, est responsable de tant de déflagrations européennes, nous ne pouvons ignorer ce que représente dans l'imaginaire français l'héroïsme sublime de tant de soldats qui, sous les plis du drapeau tricolore et au son de la Marseillaise, des soldats de l'An II aux poilus de 1914 et aux résistants de 1940, ont sauvé l'indépendance et l'intégrité du territoire.

    Faits et idées

    Toujours il faut en revenir au conseil de Maurras : accepter la Révolution-fait, mais rejeter la Révolution-idée, afin de reprendre, comme disait Henri V comte de Chambord, sur de nouvelles bases le mouvement qu'ont détourné les révolutionnaires de 1789. Cet effort de redressement intellectuel et moral dans le souci de l'union de tous les Français, donc dans le rejet des mythes diviseurs, ne doit-il pas s'appuyer sur le culte de Jeanne d'Arc, la sainte de la Patrie, qu'Anne Bernet, à la fin de ce dossier d'Historia, exalte comme le symbole de l'indépendance française – ce qu'elle est toujours même aux yeux de bon nombre de républicains ?

     

    MICHEL FROMENTOUX L’ACTION FRANÇAISE 2000  du 5 au 18 février 2009

  • Gollnisch sur France info

    Bruno Gollnisch  intervenait  hier soir sur France Info, questionné sur l’actualité « brûlante » du Front National

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