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France et politique française - Page 3658

  • Il y avait ceux qui triaient les juifs et maintenant ceux qui trient les chrétiens

    Lors de son déplacement à la Maison d'Izieu, mémorial d'enfants juifs, François Hollande a évoqué les massacres en cours sans prononcer une seule fois le terme "chrétien", comme le rapporte Minute :

    "[...] Comme il sentait bien qu’on ne lui pardonnerait pas de ne pas faire d’allusion à ce qui venait de se passer au Kenya, il tentât sans aller jusqu’à la profanation, c’est-à-dire sans aller jusqu’à dire que les 44 d’Izieu s’étaient faits 148 en arrivant à Garissa, de prononcer le discours moral, celui du « vivre ensemble » comme on disait alors dans un pays tout entier engagé – du moins à son sommet – dans un combat sans merci contre l’« exclusion »: « La barbarie n’a pas d’âge, pas de couleur. » Ou encore: « Au Kenya, il y a quelques jours, 150 étudiants ont été massacrés par des fanatiques. » Puis, élargissant le propos car il était chef d’Etat et se devait d’avoir une vision globale: « En Syrie, en Irak, des hommes, des femmes, des enfants sont pourchassés pour leur religion, leurs traditions. » Ne jamais nommer l’ennemi, ne jamais désigner le bourreau, c’est ce à quoi il s’était efforcé et il y avait parfaitement réussi. Pas une seule fois il n’avait prononcé le mot chrétien, pas une seule fois non plus le mot musulman. On avait compris que des hommes en avaient maltraité d’autres mais c’est tout. Qu’il y avait des fanatiques, mais des fanatiques de rien, ce qui devait être quelque chose comme des nihilistes. Quelques jours plus tôt, le 2 avril, après que le monde entier avait appris que 148 étudiants chrétiens avaient été massacrés par des musulmans sur le campus de l’université de Garissa, au Kenya, il avait fait rédiger un communiqué qui était un modèle de nuance, on veut dire de lâcheté: « Le président de la République exprime sa solidarité avec le peuple kenyan qui doit faire face au terrorisme le plus abject, celui qui s’attaque à la jeunesse, au savoir et à l’éducation. » Il y avait presque un mensonge par mot. Par omission délibérée. Le « terrorisme le plus abject » cachait le terrorisme islamique – puisqu’on ne pouvait plus parler de terrorisme musulman sans encourir les foudres judiciaires – et les cibles n’étaient ni la jeunesse, ni le savoir ni l’éducation mais les chrétiens. Islamistes 148 – Chrétiens 0. Dit comme ça, ça aurait eu un autre effet [...].

    Et de toute façon, l’ennemi, s’il fallait en désigner un durablement de génération en génération, c’était l’idéologie qui avait tué à Izieu, qui avait tué à Auschwitz où il s’était rendu un peu plus tôt pour le 70e anniversaire de la libération du camp – au moins là le compte était-il rond – et qui tuerait encore demain, jusqu’en France, si… suivez mon regard. « Dans notre civilisation de l’image et de l’information continue, poursuivit-il pour justifier un peu plus son déplacement, les lieux de mémoire et les outils qu’ils proposent sont aussi une indispensable école du discernement et du rappel aux faits historiques face à toutes les falsifications. » [...]

    Michel Janva http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Tout fout le camp!

    La mort d’un homme est toujours triste et la classe politique a été unanime à faire part de son émotion après le suicide de Jean Germain, sénateur PS et ancien maire de Tours (battu aux dernières municipales), qui n’a pas supporté la rumeur mettant en doute sa probité. Ce proche de François Hollande devait être traduit devant la justice sous le chef, bien exagéré  au regard de son implication réelle disent ses amis, de «complicité de prise illégale d’intérêts et détournement de fonds publics». Il devait comparaître devant le tribunal correctionnel pour avoir organisé de faux mariages de couples chinois.  Ex membre du cabinet du maire de Tours, Lise Han, a été mise en examen pour escroquerie dans cette affaire, soupçonnée d’avoir été la gérante de fait de la société organisant ces unions.

     Manuel Valls a dit qu’il  perdait avec M. Germain «un ami», «un élu extraordinaire.», « un républicain, un laïque engagé (M. Germain était franc-maçon, NDLR), un enseignant». «Elu extraordinaire »? Le dithyrambe est de mise pour saluer le camarade qui s’en va mais  c’est surtout la médiocrité et la bêtise  des attaques du PS contre le FN qui apparaissent  ces dernières  heures.

     La priorité ne serait-elle pas d’endiguer les effets ravageurs de l’idéologie bruxelloise ultra libre échangiste?  D’oeuvrer pour éviter  multiplication des plans de licenciement, les liquidations  d’entreprises  laissant de nouveau sur le carreau ces derniers jours des milliers d’employés Français?

     Non, le groupe socialiste à l’Assemblée nationale vient d’annoncer la création d’une commission d’enquête parlementaire sur le « financement du Front National ». Socialistes qui contestent  l’emprunt de 9 millions d’euros obtenu par le FN  auprès de la First Cezch Russian Bank (FCRB), faute pour l’opposition patriotique d’avoir trouvée une banque française désireuse de lui prêter de l’argent.

     Ce sont les députés Razzy Hammadi et Sébastien Denaja qui  présenteront ce mercredi midi, lors d’une conférence de presse, la proposition de résolution du groupe socialiste. Députés PS  qui veulent que  « cette commission analyse les pratiques de financement du Front National par le biais de prêts d’origine russe et en tire, le cas échéance, des adaptations législatives sur le financement de la vie politique ».

     Il est aussi amusant que symptomatique que le PS ait choisi pour mener cette charge, ce petit coup médiatique,  les deux députés en question, peu réputés pour leur «savoir-faire ». Sébastien Denaja, dans le rôle du petit Fouquier-Tinville de troisième zone, n’a guère brillé par la qualité, la pertinence de son  travail parlementaire (et c’est un  euphémisme). Il a  comme rare titre de « gloire » (c’est tout dire) le fait d’avoir apposé son nom en novembre  2012 sur un courrier adressé au ministre de l’Intérieur pour demander «la dissolution immédiate » de l’Institut Civitas. Une association  coupable à ses yeux  d’avoir évacué  lors d’une manifestation en faveur de la défense de la famille traditionnelle, quelques  femens hystériques,  éructant des slogans haineux.

     Quant à M. Hammadi, ci-devant donneur des leçons de morale et de bon goût républicain,  c’est ce même homme qui a été filmé dans les rues de Montreuil hurlant à l’adresse de ses contradicteurs: « L’affaire elle est terminée, enculé de ta race ! », ou encore «Je vais faire descendre toutes les cités de Montreuil ! ».

     En novembre dernier, ce délicat personnage, nous le notions sur ce blogue, jugeait l’emprunt contracté par le FN «choquant, inacceptable ». «L’article L52-8 du code électoral stipule qu’aucun candidat ne peut recevoir, directement ou indirectement, pour quelque dépense que ce soit, des contributions ou aides matérielles d’un Etat étranger ou d’une personne morale de droit étranger. L’enjeu ici est celui de la souveraineté nationale car, comment un parti représenté à l’Assemblée Nationale peut-il aborder, à titre d’exemple, des enjeux d’ordre stratégique et de politique internationale lorsque son financement tient de banques étrangères dont la dépendance politique vis-à-vis du pouvoir de son Etat est avérée ? ».

     Bruno Gollnisch le soulignait, au-delà des mauvais fantasmes et approximations juridiques de cet élu socialiste, sa tentative de  convaincre implicitement les Français que le PS, serait le plus apte à défendre notre souveraineté nationale prêterait à rire si la situation n’était pas aussi grave.

      Un PS qui a tout lâché, trahi le peuple français, et notamment les catégories populaires, le parti des scandales et des magouilles financières à répétition, le parti qui a mis ses pas dans ceux de la droite sarkozyste pour inféoder toujours plus avant la France aux lobbies mondialistes, au Nouvel ordre mondial, à la technocratie Bruxelloise, à l’Otan. Un PS parti de l’étranger qui ose mettre en  doute l’honnêteté et le patriotisme  du FN, on croit rêver !

     Mais il est vrai que contre les nationaux, tous les coups sont permis et que le Mouvement national  reste l’objet d’une haine vigilante, proportionnelle à la frousse obsessionnelle  qu’il  génère chez ses adversaires.

     Ainsi, le couple  bobo-bolcho Alexis Corbière et Raquel Garrido, du Parti de Gauche, une  petite structure mélenchoniste  rattachée au Front de Gauche, a hurlé de nouveau  au complot pro bête immonde. Une fureur relayée par certains médias et notamment slate.fr, le site deMM. Attali et Colombani, laquelle a pour objet  journal pour adolescents  L’Actu. Celui-ci a en effet osé  évoquer le FN dans un récent  numéro (1er avril) , de manière trop factuelle et objective.

     Mme Garrido a annoncé qu’elle allait «désabonner ses enfants de L’Actu» (mais était-elle vraiment abonnée ?). « Alexis Corbière, son conjoint et secrétaire national du Parti de gauche chargé notamment de la lutte contre l’extrême droite lui a emboité le pas en dénonçant, toujours sur Twitter, la une du quotidien sur laquelle on voit Marine Le Pen souriante au milieu d’enfants».

     Prenez ici la mesure  citoyens, du machiavélisme fascisant de ce journal  insiste encore  slate.fr : « A priori, illustrer un numéro qui traite du vote FN chez les jeunes par une photo de Marine Le Pen et de jeunes n’a rien de choquant. A priori seulement (sic). Parce que cette photo reflète parfaitement l’angle premier degré choisi pour traiter cette question certes essentielle de l’attrait croissant des jeunes pour ce parti. Ce que cette photo renvoie aux jeunes lecteurs de L’Actu, c’est l’image d’une femme qui est capable de faire exulter des gamins de leur âge. Et rien d’autre ».

    Il est certain qu’en ajoutant à la photo de Marine une moustache et une  mèche, comme le font depuis  quarante ans les militants d’extrême gauche sur les affiches des candidats frontistes, on est dans le connu, la routine rassurante et confortable…oui mais voilà ça ne fonctionne plus.

     Mais ce n’est pas  tout, nos épurateurs ex lecteurs de Pif gadget contestent aussi  « le dessin de Bridoulot que l’on trouve en tête de la double page Un dessin (…) franchement raciste. Qu’y voit-on? Raquel Garrido, elle, y voit un petit Blanc affirmant qu’il adhère au FN pour lutter contre l’insécurité dans son collège et qui du coup se fait agresser par trois petits basanés qui le traitent de facho et de nazi».

     Ou Bridoulot va-t-il chercher tout ça ? Qu’attend-on pour le priver de ses droits civiques ? Interdire L’Actu? Fusiller sa  rédaction? Déporter ses lecteurs dans un centre de rééducation ?  Liquider  les dirigeants du FN, l’opposition nationale? Décidemment tout fout le camp !

    http://gollnisch.com/2015/04/08/tout-fout-le-camp-2/

  • L’influence chevènementiste est nuisible au FN

    Dans l'interview accordée à RivarolJean-Marie Le Pen s'en prend à Jean-Pierre Chevènement, ancien ministre de François Mitterrand, et surtout à l'influence qu'il exerce par personnes interposées sur le FN :

    Ancois-mitterrand-candidat-socialiste-a-la-presidentielle-et-jean-pierre-chevenement-maire-de-belfort-chantent-l-internationale-lors-d-un-meeting"Je crois que l’origine politique de certains actuels dirigeants du Front a plus d’importance que leur comportement personnel. Je pense à l’influence nocive d’un homme que je trouve pour ma part tout à fait détestable : Jean-Pierre Chevènement. Il a les apparences d’un patriote alors qu’il est au fond un marxiste. L’influence chevènementiste, si elle continue de s’exercer, est nuisible. Cette tournure d’esprit m’est totalement étrangère"

    Dans le domaine du souverainisme, de l'union européenne ou de la monnaie unique, des points communs ont effectivement permis un transfert d'une partie de l'électorat chevènementiste vers le FN mais aussi de certains personnalités (Paul-Marie Couteaux, Bertrand Dutheil de La Rochère et surtout Florian Philippot). Le FN  a fait quelques appels du pied en direction de Jean-Pierre Chevènement et Marine Le Pen déclarait même en 2011 qu'elle serait prête à gouverner avec lui

    Cependant, la position de Jean-Pierre Chevènement est sans appel vis-à-vis du FN comme le montre ce florilège de déclarations assez constantes au fil des ans :

    "Pour gouverner ensemble, il faut être deux et pour ma part, je n'ai nulle envie  de gouverner avec Madame Le Pen. Nous n'avons rien en commun avec le Front national" [2011]

    PHO58ec1b10-a8b0-11e4-a2c2-56668b9fa149-805x453"Marine Le Pen chercherait (...) à réaliser une sorte de « hold-up idéologique » sur le discours de la gauche républicaine, en reprenant à son compte le thème de l’Etat protecteur (...) Tout cela fait partie d’un très banal travail de récupération politicien (...) Quoi qu’il fasse, le Front national restera le parti de l’ethnicité et ne deviendra jamais celui de la citoyenneté (...) Le Front national n’a évidemment pas changé. Le véritable carburant de l’extrême droite, c’est la crise économique, sociale et politique qui est devant nous (...) Bref, d’opposer à Marine Le Pen la République, la vraie?" [Tribune dans Marianne en 2011]

    "Je suis triste (...) C’est selon moi un signe de grand désarroi (...) La tâche aveugle dans cette histoire c’est le rôle du Front national dans l’excitation de la xénophobie depuis quarante ans. On ne peut l’oublier.Selon moi, pour cette raison, le FN n’est pas un parti républicain. Je regrette le choix de Bertrand Dutheil de la Rochère. Il a d’ailleurs été exclu dans l’heure qui a suivi (...) [en 2011 au moment du ralliement de Bertrand Dutheil de la Rochère]

    "Paul-Marie Couteaux, ex-pasquaïen, aujourd'hui au RBM, m'a apporté un soutien en 2002, dont je me serais d'ailleurs volontiers passé. Il y a un garçon que je connais pas, que je n'ai jamais rencontré, qui s'appelle Florian Philippot, qui dit que le FN est le vrai parti gaulliste. Mais enfin, le parti de Jean-Marie Le Pen, c'était des anciens de la Collaboration, de Vichy, des anciens de l'OAS... Je ne sais pas  par quelle transmutation ils sont devenus le vrai parti gaulliste ! Tout cela, c'est un pot de peinture"[en 2013]

    "Monsieur Sarkozy commet une grave faute en prônant « le ni-ni » au second tour des élections départementales entre les candidats du Front National et les candidats de gauche (...) Et comment M. Sarkozy peut-il renvoyer dos à dos l’extrême droite, de quelque façon qu’elle se maquille, et la gauche qui structure le paysage politique français depuis 1791, c’est-à-dire depuis plus de deux siècles ? [en 2015

    Philippe Carhon

  • Pourquoi la famille est la cible prioritaire

    Eric Letty et Guillaume de Prémare nous invitent dans leur dernier ouvrage(1) à « résister au meilleur des mondes ». Ils montrent tout ce qu’il peut y avoir de commun entre la rêverie d’Aldous Huxley sur ce Brave new world et les intuitions impératives d’un Jacques Attali, qui nous ont gouvernés. Nous avons interrogé notre éditorialiste Eric Letty.

    Monde et Vie : Vous indiquez que le clivage gauche droite, malgré son côté suranné, pourrait se survivre dans l’opposition entre progressistes transhumantes et bioconservateurs. Qu’entendez-vous par là ?

    Eric Letty : Cette opposition, que l’on doit au Dr. Laurent Alexandre, président d’une société spécialisée dans le séquençage de l’ADN, me paraît pertinente, bien que je n’aime pas le terme de « bioconservateur ». (Trop souvent, le conservateur campe sur une ligne Maginot de la pensée, qui finit par céder ou être contournée par l’adversaire.) Une utopie, porteuse d’une nouvelle anthropologie, est en train de se mettre en place. elle envisage de recréer l’homme, y compris physiquement, en recourant aux nouvelles technologies : méthodes de procréation artificielle, tri embryonnaire, ectogénèse (l’utérus artificiel), qui débouchent sur un programme eugéniste. La Grande-Bretagne vient ainsi d’autoriser la conception d’enfants à partir de trois ADN, ce qui, comme l’a dit David King, fondateur de l’association Human génétiques Alert, ouvre la porte à « un monde de bébés fabriqués sur mesure »… Ce projet ne se développe pas seulement en France, mais à l’échelle du monde. Financé depuis des décennies par les plus grandes fortunes mondiales, et aujourd’hui par les jeunes entreprises de la Silicone Valley, porté par l’ONU et les organisations qui travaillent avec elle (à commencer par le Planning familial), il vise à imposer un nouvel ordre planétaire et à terme, un gouvernement mondial qui règnera sur des individus sans racine : « l’homme nomade » d’Atlas, ou le citoyen du Meilleur des mondes d’Huxley. Nous avons voulu montrer, Guillaume de Prémare et moi, que la liquidation des nations, la destruction de la famille, la décontraction des normes, l’essoufflement de l’individu, l’idéologie du genre, le « mariage » homosexuel, la conception des enfants en laboratoire, la planification des naissances, le transhumanisme (l’homme « amélioré » ou l’homme robot), et finalement la réduction de l’être humain à un produit, s’inscrivent dans une même logique. Si l’on retrouve dans cette bataille le clivage gauche-droite, c’est dans la mesure où le véritable homme de droite se méfie de l’utopie alors que l’homme de gauche en fait la clé de l’avenir : « elle seule fait avancer le monde » a dit Bernard Kouchner, ancien ministre de François Mitterrand et de Nicolas Sarkozy…

    La culture unisexe est un des principaux vecteurs de cette transformation de l’homme dont vous décrivez la possibilité. Dans le chapitre intitulé la maison sans toit, vous insistez sur une dévirilisation des hommes, qui vous paraît au moins aussi importante que la masculinisation des femmes ?

    Il me semble qu’elle en est la condition. L’homme est en quelque sorte le « maillon faible » de la famille, car il n’entretien pas avec l’enfant un lien aussi fusionnel que la mère qui le porte et le nourrit. A partir du moment où le mouvement féministe, imprégné par le marxisme, est parvenu, conformément au voeu d’Engels, à instaurer jusqu’au sein du couple la lutte des sexes, succédané de la lutte des classes, le père a été mis à la porte de la famille. Mais la situation s’est retournée contre les femmes, par une logique qui aboutit aujourd’hui à dévaloriser la maternité - qui dans le « meilleur des mondes » d’Uxley est taboue. La Bible nous enseigne à ce propos que l’antagonisme entre l’homme et la femme est un effet de la Chut originelle. Adam accusant Eve, tente même d’en rendre Dieu responsable : c’est la faute à elle, la femme que, vous, vous avez mise avec moi… L’opposition de l’homme et de la femme est diabolique.

    Dans les années 70 et 80, on a beaucoup parlé de la lutte contre le totalitarisme. La Chute du Mur de Berlin en 1989 nous adonné l’illusion qu’on avait fini avec lui. Vous montrez au contraire qu’un autre totalitarisme est à l’oeuvre aujourd’hui, plus sournois, moins violent que les totalitarismes historiques : un totalitarisme maternant ?

    Le propre d’un système totalitaire est de conditionner les individus et les masses. Il est possible d’y parvenir en opprimant et en terrorisant ses opposants et son peuple, mais l’utopie, avant d’être répressive, est séduisante. Celle qui se met en place promet aux individus des pays riches (les populations des pays pauvres sont beaucoup moins bien traitées) la sécurité, la santé, la longévité, le bien-être matériel, le droit au plaisir, ce qui nous est présenté comme le bonheur. Mais en isolant et en déresponsabilisant les personnes, elle les dépossède de deux dimensions propres à l’être humain : le lien social, bâti sur la charité, et la vraie liberté, fondée sur la vérité.

    Vous montrez enfin que l’intention profonde des millions de personnes qui ont défilé entre 2012 et 2014 à l’invitation de la Manif pour tous est d’enter en résistance contre ce Monde nouveau et déshumanisant. Comment voyez-vous la pérennité de ce mouvement ?

    Pour la plupart, les manifestants n’avaient pas conscience de ce qu’ils combattaient. Le simple bon sens et un réflxe altruiste les ont conduits à s’opposer à la loi Taubira dénaturant le mariage, à la gestation pour autrui, à la promotion de l’idéologie du genre à l’école… Mais la loi Taubira n’est qu’une étape, en France d’un processus utopique aux dimensions mondiales. Par son caractère de mobilisation populaires, la Manif pour tous constitue une nouveauté d’ordre politique. IL lui reste désormais à trouver un mode d’expression qui lui soit propre, en évitant de tomber dans les pièges du système. Nous sommes tous appelés à la résistance.

    I) eric Letty et Guillaume de Prémare, Résistance au Meilleur des mondes, éd. Pierre-Guillaume de Roux 2015, 212 pp. 19€

     

    Monde & vie de février 2015

  • UMP : des primaires très secondaires

    Comme toujours, ces primaires ne seront que des tremplins aux ambitions personnelles de chacun, et ne serviront en rien les intérêts de la France. À l’inverse, elles parasiteront les vraies priorités.

    Inaugurées par les socialistes en 2011, les primaires se sont imposées comme le subterfuge par excellence pour monopoliser l’espace médiatique pendant d’interminables semaines, au rythme de foisonnants lieux communs d’une pétrifiante vacuité. Au terme de débats hautement soporifiques, le PS avait-il pu ainsi introniser son candidat par défaut, François Hollande, en remplacement de Dominique Strauss-Kahn, retenu, lui, à New York par des ébats bassement anatomiques.

    Se sentant obligés de se prêter à ce laborieux exercice pour désigner leur nouveau président de parti en 2012, après que leur leader naturel se fut reconverti en conférencier de luxe, les ténors de l’UMP ont orchestré un pathétique combat de coqs opposant Jean-François Copé, l’amateur de viennoiseries, à François Fillon, le Barrichello qui se rêve Schumacher mais se fait toujours avoir à la fin. Le psychodrame, qui atteignit son point d’orgue avec l’entrée en scène de l’inoubliable CONAR (Commission nationale des recours), fit les gorges chaudes des médias et le désespoir des militants.

    Lire la suite 

  • Hervé Gattegno : “Construire des mosquées n’est pas un risque mais une chance pour la France”

    Hervé Gattegno a donné son point de vue suite aux déclarations de Boubakeur appelant à construire plus de mosquées en France. Il estime que si on veut que l’islam sorte d’une forme de clandestinité, il faut que les musulmans aient plus de lieux de culte.

    Mais le journaliste va plus loin en déclarant ceci :

    Construire des mosquées n’est pas un risque mais une chance pour la France

    Jean-Jacques Bourdin rappelle que favoriser la construction d’édifices religieux est susceptible de constituer une violation de la loi de 1905. Mais Hervé Gattegno s’inscrit en faux :

    Non. Ce n’est pas du tout vai. Cet argument-là, c’est souvent l’argument un peu pervers de ceux qui veulent – non pas défendre la laïcité – mais empêcher le développement de l’islam. Ce qui est un combat d’arrière-garde. Puisque la moitié des musulmans dont on parle, ils sont Français. Et qu’il y a bien longtemps que l’islam est la 2ème religion de France. Qu’on le veuille ou non.


    Le parti pris d'Hervé Gattegno : "Construire… par rmc

    http://fr.novopress.info/

  • C’est l’heure du foisonnement des clubs de pensée à droite, au sein duquel Dextra se montre l’un des mieux organisés et des plus affairés

    C’est l’heure du foisonnement des clubs de pensée à droite, au sein duquel Dextra se montre l’un des mieux organisés et des plus affairés. A l’origine de ce groupe, on trouve des jeunes militants et intellectuels venus de l’Action française ou de ses marges, dont d’anciens animateurs des camps de jeunesse Maxime Real Del Sarte, du nom d’une figure historique du mouvement. Opposé à la « droite d’affaires » dans le droit fil de la tradition dont il est issu, Dextra voue Nicolas Sarkozy aux gémonies. Ses membres répètent à l’envi qu’ils que faire des querelles anciennes, en quoi il faut entendre la Collaboration et la Guerre d’Algérie dans lesquelles se sont enferrés leurs aînés et insistent souvent à se distinguer de leur antisémitisme structurel en le retournant en un sionisme intransigeant. Délaissant les références obligées à Charles Maurras, ils disent admirer Charles Péguy, Georges Bernanos ou Maurice Clavel. 

         Si certains d’entre eux ont pu se sentir proches de la Nouvelle Action royaliste, cela n’a été que brièvement. Ils demeurent liés à Gérard Leclerc, chez qui l’engagement militant est indissociable de l’engagement religieux, mais se sont éloignés de Bertrand Renouvin. L’ancien candidat à la présidentielle de 1974, que d’aucuns décrivaient dans sa jeunesse comme un « maorassien », les a désappointés en raison de son attachement à une conception politique de la nation et à un dialogue ouvert avec la pensée de gauche, voire d’extrême gauche, dans la volonté de former un front transversal contre la mondialisation. En s’attachant au contraire à « défendre la civilisation française traditionnelle et classique », les jeunes militants de Dextra tiennent à maintenir la partition héritée de la Révolution française entre les camps du progrès et de la réaction. 

         C’est au nom de cette représentation idéologique que Dextra va s’engager au sein de LMPT. Inversement, des groupes tels que les Hommen, les Antigones, les Veilleurs, ou même le Printemps français vont accueillir des anciens de Dextra, soucieux d’action. Consécutive à l’affaiblissement de la référence gaulliste et des partis parlementaires, la trajectoire de ces militants est révélatrice d’une concurrence nouvelle à droite. 

    Gaël Brustier, Le mai 68 conservateur 

    http://www.oragesdacier.info/

  • Les « ni droite ni gauche » ne gagnent jamais sans s’allier à l’une ou l’autre

    Tribune de Paul-Marie Couteaux :

    "Le scrutin à deux tours empêche tout parti isolé d’accéder à quelque responsabilité que ce soit. Ce qui vient d’être vérifié soixante et onze fois le sera lors de la présidentielle : au second tour, deux candidats s’affronteront, pas trois ; l’emportera celui qui rassemblera le mieux son camp. La Ve République, n’étant (heureusement) pas faite pour des partis mais des rassemblements, implique la bipolarisation (ou un quadripartisme transformable en deux blocs), excluant ce tripartisme très IVe que des têtes légères voient partout : FN ou parti centriste, les « ni droite ni gauche » ne gagnent jamais sans s’allier à l’une ou l’autre.

    On voit mal pourquoi Mme Le Pen et son entourage font comme si de rien n’était, et se proclament contre toute vraisemblance « aux portes du pouvoir ». Certains de ses proches sont, en privé, conscients de l’impasse, mais ne disent rien (...) Mais pourquoi, au sommet, Mme Le Pen et M. Philippot refusent de voir que la seule façon de vaincre est d’avoir au moins un partenaire, quitte à le créer ? Pendant les trois années qui suivirent l’élection au FN de sa nouvelle présidente, une UMP sans chef alla de déboire en déboire, au point qu’une moitié de ses électeurs souhaita « une entente avec Marine » : pourquoi les avoir rejetés dans les ténèbres extérieures, usant et abusant de la rengaine UMPS qui, les plongeant dans le même sac que les électeurs de gauche, était peu faite pour les attirer – comme certains points du programme, entre autres choses ? Pourquoi n’avoir pas tenté de travailler honnêtement, en respectant les différences de culture politique, avec DLF ou le SIEL ? Pourquoi s’être enfermé dans la solitude (sans doute définitive depuis que l’UMP revient au premier plan) et ruiner toute chance d’accéder au pouvoir, départemental aujourd’hui, d’État demain ?"

    Philippe Carhon http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Nicolas Sarkozy veut rapidement refermer le dossier de la primaire UMP

    Ce mardi soir, le bureau politique de l'UMP validera les règles du jeu de la primaire 2016. Quatre mois après son élection à la tête du parti, Nicolas Sarkozy souhaite passer à autre chose. Ses concurrents, Alain Juppé en tête, restent méfiants.

    La scène se passe mardi 1er avril en fin d'après-midi lors de la réunion de la commission exécutive au siège de l'UMP. Nicolas Sarkozy mène les débats. Il informe les participants des futures règles de la primaire et annonce son intention de ne pas traîner. "Comme ça, la primaire sera réglée", lance-t-il. Stupéfaction parmi les élus présents. "Les modalités de la primaire seront réglées", se reprend-il. 

    Le président de l'UMP veut rapidement passer à autre chose. Pendant la campagne pour la tête du parti à l'automne dernier, Alain Juppé, François Fillon et consorts l'ont poussé à s'engager clairement pour une primaire en 2016. Il l'a fait dès son premier meeting à Lambersart. Puis il a répété qu'il tiendrait son engagement. Ses adversaires ont continué à douter de sa parole. 

    Alors Nicolas Sarkozy veut définitivement boucler le sujet. Plus vite les règles de cette primaire seront gravées dans le marbre, plus vite on cessera de l'enquiquiner avec cette question et plus vite il pourra s'atteler au chantier qui lui tient à coeur: refonder l'UMP. 

    L'ancien chef de l'Etat a ainsi avancé d'une semaine la réunion du bureau politique pour valider les règles d'organisation de cette primaire. Ce mardi soir, l'UMP annoncera que le premier tour se tiendra le 20 novembre (le 27 en cas de second tour), qu'il faudra payer deux euros et signer une charte pour voter, que les électeurs pourront se déplacer dans 8000 bureaux de vote. 

    L'avenir d'un Sarkozy président-candidat en question

    La question des parrainages n'est pas définitivement tranchée. Le groupe de réflexion piloté par Thierry Solère, député des Hauts-de-Seine et proche de Bruno Le Maire, a fixé la barre à 25 parlementaires, 250 élus répartis sur au moins 30 départements et 2500 adhérents. Nathalie Kosciusko-Morizet et Xavier Bertrand jugent ces conditions trop contraignantes. 

    Les règles de la primaire se sont largement dévoilées. Pourtant, un point reste flou et il inquiète les partisans d'Alain Juppé et de François Fillon. "Ce n'est pas ce qui écrit dans la charte qui pose questions mais plutôt ce qui n'y est pas", juge Gilles Boyer, conseiller politique d'Alain Juppé, interrogé par Le Parisien. En l'occurrence, la question du maintien de Nicolas Sarkozy à la présidence du parti en cas de candidature à la primaire. 

    La règle en vigueur est pour l'heure inscrite noir sur blanc dans les statuts de l'UMP: "Tout membre de la direction de l'Union ayant l'intention d'être candidat à la primaire (...) est tenu de démissionner de ses fonctions dès réception de sa déclaration de candidature et au plus tard quinze jours avant la date fixée par le dépôt des déclarations de candidature." 

    Eviter de rejouer la guerre Copé-Fillon

    Problème résolu? Non. Fin mai, l'UMP se dotera de nouveaux statuts lors d'un congrès extraordinaire. Les adversaires de Nicolas Sarkozy réclament donc que cette question soit rapidement éclaircie. D'autant qu'ils gardent à l'esprit qu'en 2012, Nicolas Sarkozy avait attendu le dernier moment pour officiellement se présenter à la présidentielle. Ses proches s'étaient chargés de préparer sa campagne des mois avant. Rien ne l'empêcherait d'en faire de même lors de la primaire et ainsi de rester aux manettes du parti le plus longtemps possible. 

    Enfin, François Fillon n'a pas oublié que le duel à mort qui l'avait opposé à Jean-François Copé en novembre 2012 tirait son origine de la double position de ce dernier: candidat à la présidence du parti et numéro 1 de l'UMP. Eviter le remake de cette guerre des chefs, voilà bien une chose qui met d'accord tous les membres de l'UMP. 

    Matthieu Deprieck

    L'Express :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EukluEkVlZoXDawXhW.shtml