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religion - Page 196

  • Veilleurs : Souvenirs de la semaine passée

    Les veilleurs parisiens devant l'Institut de France

    Veilleurs

    En Italie, 400 Sentinelles à Brescia, 350 à Plaisance (photo) et 400 à Modène.

    Italie

    Louise Tudy

  • Farida Belghoul : « La République a mis la France à mal »

    Farida Belghoul est cette franco-maghrébine de la deuxième génération qui a fait reculer en désordre le pouvoir socialiste sur la question du genre à l'école et qui organise désormais chaque mois, comme une semonce, sa Journée de Retrait de l'Ecole : JRE. Dans certains quartiers, à Meaux par exemple, elle a obtenu de très bons chiffres puisque, dès le premier mois, 70 % des élèves manquaient à l'appel dans leurs classes le jour de la JRE.
    Monde et Vie : Farida Belghoul, qui êtes-vous ? On dit que vous venez de la gauche ?
    Farida Belghoul : Je suis née en 1958 à Paris et j'ai fait des études de sciences économiques. Mon seul engagement à gauche a été les trois années que j'ai passées, entre 17 et 20 ans, aux étudiants communistes. Cela dit je me suis toujours engagée dans le collectif. Et j'insiste : pas dans le communautarisme, dans le collectif. Vous vous souvenez qu'en 1983, un faux curé moderniste (sic), Christian Delorme, avait lancé la Marche nationale des Beurs. Quant à moi, j'ai lancé, l'année suivante, comme une sorte de réponse, le mouvement Convergence 84. Il s'agissait d'un grand rallye à mobylette, avec des gens de toutes origines, venant de cinq points de départ différents en France et se retrouvant à Paris. Je voulais moi aussi poser la question de l'immigration, mais pas dans les termes communautaristes utilisés par les antiracistes. Je soulignais les soucis communs que partageaient les Français de souche et les immigrés. Au fond, c'était déjà l'idée d'une coagulation.
    En même temps, vous êtes romancière et cinéaste... Pour votre roman, vous avez même reçu un prix...
    Disons plus simplement que j'ai réalisé deux films, produits dans des maisons de distribution alternatives.
    L'un s'appelle Madame la France, l'autre Le départ du père. Il y a eu aussi en 1986 ce roman Georgette, pour lequel j'ai reçu effectivement le Prix Hermès du premier roman, un prix qui était décerné par tous les lauréats des prix de l'année précédente. J'avoue que je ne m'y attendais pas du tout, d'autant plus que je n'étais pas dans le circuit de la grande distribution du livre. Georgette, c'est l'histoire d'une petite fille à l'école qui ne sait pas d'où elle vient. Deux forces opposées se disputent son identité : d'un côté, la maîtresse, qui représente le Progrès et la force de la loi humaine. De l'autre le père qui a pour lui la légitimité et la loi de Dieu...
    Après ce premier succès, il ne se passe rien jusqu'aujourd'hui... Vous avez réfléchi ?
    Pas rien ! J'ai été prof de Lettres et d'histoire-géo pendant vingt ans dans un lycée pro en banlieue. Et puis, en 2008, j'ai créé le RAID, Remédiation par l'aide individualisée à domicile, à l'attention des enfants en échec scolaire. C'est vrai que j'ai réfléchi. Les fées s'étaient penchées sur notre berceau. C'était magnifique. Mais j'ai voulu remettre en cause toutes les « vérités » des années 1980. Ces fées nous ont donné une fausse image du christianisme et de la France. Elles nous ont laissé ignorer le lien réel entre la France et le christianisme. À l'époque, nous avons cru à des choses... à des vérités relatives et manipulatoires. Voilà pourquoi cette convergence à laquelle j ' aspire avec les vrais chrétiens n'a pas eu lieu plus tôt.
    C'est vrai qu'il y aurait une puissance électorale dévastatrice dans cette coagulation ou dans cette convergence...
    Alors là vous n'y êtes pas du tout... Les élections ne m'intéressent pas, qu'elles soient nationales ou locales ou européennes. Je ne fais pas de politique...
    Mais alors qu'est-ce que vous cherchez ?
    Que les gens reprennent le contrôle de leur vie.
    Vous êtes libérale alors ?
    Non je cherche simplement à ce que les gens ne délèguent pas ce contrôle à des personnes illégitimes. Dieu nous a confié un dépôt, ce dépôt doit être élevé selon de vrais critères. Il faut que les questions soient posées à partir des principes et non à partir de leurs applications contingentes et maçonnisées. Les catégories politiques que vous évoquez - le libéralisme par exemple - cela ne nous concerne pas. Nous sommes dans une société libérale qui nous conduit vers le chaos. La société libérale, c'est la gouvernance par le chaos. Dans la société libérale, on ne s'étonne ni des catastrophes ni des courses à l'abîme. Moi, si vous voulez, je ne crois pas à la politique de l'époque: détachée de tout objectif spirituel, elle a perdu sa légitimité.
    Farida, vous avez conscience d'être une sorte d'OVNI dans l'époque comme vous dites. Quelle est votre identité spirituelle ? Comment vous définissez-vous personnellement? Qu'est-ce que vous lisez par exemple ?
    Les écrits des saints catholiques et des saints musulmans. Je ne m'imaginais pas qu'il y ait des saints en islam. Quand je l'ai compris, cela m'a libérée et j'ai pu aller vers les saints catholiques, sainte Thérèse d'Avila, sainte Thérèse de l'Enfant Jésus, saint Augustin bien sûr, l'Africain, dont j'ai lu les Confessions et aussi Maître Eckhart. En islam, j'ai lu, parmi les noms que vous connaissez Ibn Arabi ou aussi les écrits spirituels de l'Emir Abdel Kader. Ajoutez à cela bien sûr toute la littérature française du XIXe siècle, que j'ai appréciée et enseignée en tant que prof de français.
    Où va-t-on, si l'on vous suit ?
    On va... à la victoire ! Les parents vont vaincre leur peur et on va pouvoir mettre sur pied le premier réseau structuré de catholiques et de musulmans unis sur le terrain. Et les familles vont se défendre, le père et la mère vont défendre leurs enfants. Voilà mon but. C'est cette union des catholiques et des musulmans face au socialisme qui permettra la victoire. La France... On peut dire que la République l'a mise à mal. Elle la fait disparaître. Mais l'intérêt du monde, c'est que la France revienne - en attendant Jésus-Christ, car, en tant que musulmane ma tradition m'a appris qu'à la fin des temps Jésus reviendra...
    Propos recueillis par Joël Prieur monde & vie 25 février 2014

  • Quand le Tribunal administratif de Paris refuse de sauver une église

    PARIS (Bulletin de réinformation) - En dépit de la mobilisation active des paroissiens, le tribunal administratif de Paris a rejeté ce mardi le recours formé par l’association de défense de Sainte‑Rita contre la démolition du sanctuaire. Le nouvel acquéreur, un promoteur immobilier, souhaite construire une vingtaine de logements sociaux.

    L’église Sainte‑Rita située dans le XVe arrondissement de Paris est un haut lieu de pèlerinage pour les amoureux des animaux. Ces derniers sont bénis lors de la messe de saint François d’Assise, une fois par an. Mais l’association de la paroisse Sainte‑Rita n’a pas encore dit son dernier mot et vient de lancer un appel aux dons pour racheter l’édifice. Tous renseignements au 01 55 76 75 15.

    http://fr.novopress.info/

  • 122 enfants à naître sauvés de l’avortement

    Au onzième jour de la campagne de Carême des 40 Days for Life.

    Michel Janva

  • Asia Bibi sera jugée en appel le 17 mars

    L’audience en appel du procès d’Asia Bibi devrait avoir lieu lundi prochain, 17 mars.

    Mère de cinq enfants, cette catholique pakistanaise avait été condamnée à mort par pendaison pour “blasphème” en 2009 et est maintenue en prison, dans des conditions déplorables, depuis plus de quatre ans. Son “crime” : alors qu’elle travaillait dans un champ appartenant à un musulman, elle avait osé boire à un puits avec le gobelet utilisé par d’autres travailleuses musulmanes et accusée par elles d’avoir “pollué” le gobelet et le puits, les chrétiens étant “impurs”… 

    Michel Janva

  • L’exercice de la légitime défense

    Lu sur les Hommes-adorateurs :

    "L’apprentissage de l’accueil des vertus se fait d’abord par l’exercice légitime de la légitime défense. C’est-à-dire de l’apprentissage de la vie chrétienne et donc de la défense de sa dignité. La légitime défense de la vie et de sa vie chrétienne comme découlant de la loi naturelle qui nous donne d’ être des hommes libres et respectés, de croire et de professer une foi, et pour nous La Foi (Cf Lumen Gentium), … est avant tout un devoir qui dans l’ordre de la croissance, qu’est aussi la sainteté, est premier. Parce que la légitime défense est fondamentalement raisonnable et le martyr fondamentalement déraisonnable, pas intrinsèquement mais parce qu’il dépasse la raison, comme la Foi dépasse la raison mais ne se contredisent pas. Donc il est raisonnable de dire à un enfant brimé par sa classe de se défendre et de le défendre (je ne m’attache pas au comment). Car s’il est brimé c’est qu’il ne sait pas, ne dispose pas des armes légitimes à la préservation de sa dignité, qui lui est due. A cet enfant il serait déraisonnable de l’engager à l’offrande, au martyr, car l’on offre que ce que l’on a à offrir.

    Concrètement l’enfant en question ne dispose pas de sa dignité car il est en apprentissage de celle-ci. La défendre justement lui permettra de l’acquérir comme un bien propre. Si l’enfant, car déjà saint, c’est-à dire d’une maturité telle qu’il se sait toujours pauvre et dans la main de Dieu et se recevant de Lui, possède déjà sa propre dignité d’enfant de Dieu, alors seulement librement, volontairement, comme le ferait un adulte, cet enfant peut s’offrir poussé par la grâce à subir les outrages de sa classe pour Jésus.

    Ce qui est de l’ordre de l’héroïcité des vertus, ne peut-être exigé d’une personne extérieure et à fortiori d’un éducateur, d’un responsable. La Sainteté et donc le martyr est le fruit d’une croissance. Ce serait dans le cas présent une grave erreur de sa part et témoignerai de sa non compréhension de la parole de Dieu concernant le fait que tendre sa joue gauche après la droite, est de l’ordre du « conseil évangélique » pour la Perfection (Jésus ici donne le but à atteindre, pas ce qu’il faut faire quand on y est pas encore arrivé : tendre sa joue, après l’autre alors qu’en fait on vous l’arrache n’est pas une offrande, mais de la faiblesse : ce qui se combat avec la vertu de force). Il s’adresse à ceux, qui sous la motion de l’Esprit Saint, il est donné par ce même esprit de témoigner, concrètement témoigner de ce qu’ils reçoivent de Lui et pas d’eux-mêmes. Le martyr est d’abord une invitation divine, puis une libre réponse de l’homme à celle-ci. Car il est du martyr comme de l’Amour divin qui ne peut être contraint et inconscient, absolument.

    La bonne nouvelle c’est que si vous êtes confronté à une situation de martyr et que vous dîtes « semper parati », toujours prêt, c’est l’Esprit Saint, Himself, qui vous fera témoigner et même endurer, ce qui ne peut l’être humainement. Ce qui explique les récits véridiques de la « légende dorée » par exemple d’un Saint Laurent qui déclare sur le gril : retournez-moi je ne suis pas assez grillé de ce côté-ci !

    Sans l’Esprit Saint par une Grâce particulière, personnelle et actuelle ni moi, ni vous n’irons au martyr, déjà la légitime défense est un sacré défi, alors le martyr n’en parlons pas. Mais nous sommes sacrément assistés  !"

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Pour l’Espagne en déliquescence, le salut par les juifs ?

    La crise économique espagnole semble sans fin à ceux qui la subissent. Le chômage continue à culminer à 27 %, le double chez les jeunes ; la croissance a encore été négative, à près de - 2 % l'an dernier. La promesse de retour à une croissance, encore plus faible pour ne pas dire fictive que la française, semble encore optimiste, surtout après des annonces similaires tous les semestres ou presque depuis 2008. Le léger regain de compétitivité de l'Espagne au sein de la Zone Euro, à  l'évidence radicalement inadaptée à son économie, à été obtenu par une nette baisse des salaires réels - avec toutes les conséquences sociales négatives - ; les usines espagnols pourront ainsi espérer concurrencer plus efficacement les françaises. Le secteur immobilier ne paraît encore pas près de se remettre de l'éclatement de la bulle spéculative il y a sept ans ; l'effondrement des revenus des Espagnols, doublé de la trop grande prudence des banques dans l'octroi de prêts - après une phase d'irresponsabilité totale - ne pousse pas à la reprise de ce secteur essentiel, et la stagnation générale de l'Europe conduit à une absence de relais par des investisseur du reste de l'Union Européenne. L'Espagne subit depuis 2008 tous les inconvénients de sa présence dans l'UE et en a perdu les avantages. Les déficits des comptes publics continuent de s'accumuler année après année, donc la dette publique augmente régulièrement ; une nouvelle crise de la dette espagnole est donc loin d'être exclue, d'autant plus que le système bancaire demeure-lit fragile.
    UNE RÉCESSION DURABLE, UNE CRISE DE LA NATION ET DES INSTITUTIONS
    Le territoire espagnol reste menacé d’éclatement, en particulier au Pays Basque et en Catalogne. Les deux régions sont gouvernées par des partis indépendantistes. Basés sur des fondements ethniques, il y a plus d’un siècle, ces nationalistes sécessionnistes ont complètement apostasié cette dimension essentielle depuis les années 1970 au plus tard ; ils publient régulièrement des documents de propagande avec des individus de couleur en costumes folkloriques basques ou catalans, et vont jusqu'à glorifier le fait que les horaires des prières dans certaines des nombreuses nouvelles mosquées de Barcelone sont indiqués de manière bilingue arabe-catalan et non arabe-castillan... Folie manifeste du nationalisme de gauche. Indépendants, la Catalogne ou le Pays Basque resteraient hélas furieusement immigrationnistes, péril mortel pour des identités déjà menacées. Les autorités de Barcelone ont annoncé récemment à plusieurs reprises qu'elles proclameraient l'indépendance en septembre 2014, à l'occasion  des  trois cents ans de la prise de la ville par les troupes de Philippe V, premier roi Bourbon d'Espagne, défaite dramatique majeure pour les partisans de la rupture avec Madrid ; cette défaite historique est considérée comme la base de la Nation sécessionniste, un peu l'équivalent du Champ des Merles (Kosovo-Polje) pour les Serbes ou d'Alésia pour nous. Si elle n'est pas absolument certaine, cette déclaration forte de rupture à Barcelone cet automne relève du possible, doublée par un référendum d'approbation, à la portée des indépendantistes. Le Premier ministre espagnol, M. Rajoy, a annoncé que ce serait inconstitutionnel, et qu'il refuserait un tel scénario. Il traite pourtant l'affaire bien à la légère. De toute façon, il est évident que le gouvernement n'enverra pas les chars, et que la Catalogne de facto indépendante le deviendrait de jure. Il reste comme seul frein à la marche à l'indépendance, dans un conteste de crise profonde aussi bien à Madrid qu'à Barcelone, le chantage aux aides européennes, conventions juridiques et commerciales, qui pourraient être coupées en cas de rupture avec Madrid ; il fait réfléchir bien davantage les dirigeants indépendantistes que les discours sans souffle ni effets de Rajoy.
    La monarchie est usée par une série de scandales [longuement évoqués dans Ecrits de Paris de février 2014], certains graves, touchant de nombreuses personnalités, particulièrement un gendre et la fille du souverain, pour des montages financiers importants fort audacieux, y compris pour des fondations philanthropiques. Le vieux roi Jean-Charles - qui est depuis 1975, l'infâme liquidateur du franquisme - est devenu franchement impopulaire et contesté. Depuis plus d'un an, il se développe en Espagne une campagne médiatique pour son abdication, au profit de son fils Philippe, pour l'instant seul épargné par les scandales. Toutefois, sa femme, Letizia, impatiente d'occuper le premier plan, n'est pas appréciée des Espagnols, du fait de son caractère ou de ses convictions profondes incompatibles pour les conservateurs avec la fonction de reine d'Espagne, car elle reste in petto agnostique et républicaine, suivant en cela son héritage familial, ce qui ferait pour le moins désordre.
    Le Parti Populaire au pouvoir subit, quant à lui, une violente contestation dans la rue, pour son projet de loi de restriction de l’avortement. Les opposants à ce projet défilent dans la rue, plus nombreux que les partisans de la vie innocente. Toutefois ces derniers manifestent en nombre bien plus considérable qu'en France, par centaines de milliers, avec le soutien le plus officiel de l’épiscopat espagnol conciliaire - chose impensable à Paris -. Il s'agirait de supprimer le droit d'avorter en posant une interdiction de principe, assortie cependant d'une tolérance assez large de facto, bien que formellement encadrée ; dans un de ses récents éditoriaux Jérôme Bourbon avait déjà rappelé que la clause de « violence psychologique » revient à une tolérance massive dans les faits ; de même les certificats de deux médecins militants, se présentant comme "neutres" - chose au fond facile -, ne seront pas difficiles à trouver. Les féministes ont causé une grande agitation en Espagne et en Europe pour une simple querelle sémantique, même s'il n'est pas totalement indifférent en soi de rappeler que tuer des enfants avant leur naissance ne saurait constituer un droit positif. Les défections de moins en moins discrètes au sein du groupe parlementaire du Parti Populaire commencent à se produire, sous la pression de la rue et des agences mondialistes. Il n'est pas certain que cette loi symbolique aille jusqu'au bout du processus législatif, ou du moins sans amputations majeures, ce qui achèverait de la vider de son contenu déjà très limité. En outre, le PP a été atteint par de nombreux scandales, de corruption principalement, à tous les niveaux, ce qui fragilise, même si c'est sans lien direct avec le sujet, sa position politique, tout comme son bilan économique désastreux. Enfin, les socialistes du PSOE ont solennellement juré de revenir complètement sur ce texte restreignant, au moins sur le papier, le droit d'avorter, au besoin en aggravant la loi précédente du juif Zapatero - l'une des plus libérales au monde déjà sur l'avortement -, lorsqu'ils reviendront au pouvoir, chose très probable aux prochaines élections générales, et, sur ce sujet précis, il y a tout lieu de croire hélas qu'ils tiendront scrupuleusement parole.
    Que fallait-il espérer du Parti Populaire, qualifié souvent par abus de langage ou anglicisme de "conservateur" ? Rien. On constate en Europe qu'il n'y a absolument aucune chose réellement positive à attendre des libéraux, qui, rappelons-le, constituaient la gauche d'avant 1830 et qui sont aujourd'hui la fausse droite. En France, l'UMP a laissé faire en douce ce que clament haut et fort les socialistes, comme les programmes pourris de l'éducation nationale sur la théorie du genre, antérieurs à 2012. En Allemagne, Mme Merkel gouverne avec les socialistes sur un programme antinational, avec l'introduction massive de la double nationalité en particulier et le catastrophique abandon du droit du sang, etc. Au-delà de son échec de gestion, de ses lamentables hésitations sur le combat nécessaire en faveur de l'accueil et de la défense de la vie, de cafouillages systématiques, le Parti Populaire développe une vision fantasmatique de l'Espagne, fondée sur la nostalgie absurde de l'Al-Andalous des Trois Religions, inventée par les historiens libéraux au XIXe siècle. Ce mythe historique est absurde, très loin de la réalité d'une société sous sévère domination mahométane, avec une tolérance précaire des chrétiens et des juifs ; ce mythe a servi d'argument fallacieux contre les conservateurs authentiques attachés au caractère fondamentalement catholique de l'Espagne. À quoi s'ajoute la forte et détestable influence dans le cadre des pays de l'OTAN de la culture du Parti Républicain américain, ultrasioniste depuis les années 1970.
    Ainsi, le Parti Populaire (PP) veut faire revenir des millions de juifs, en attendant peut-être autant de musulmans, sinon beaucoup plus, en Espagne. Le tout avec le soutien enthousiaste de l'opposition de gauche, qui tend plutôt à surenchérir sur le sujet.
    VERS UN RAPPEL DES JUIFS EN ESPAGNE ?
    L'idée d'une loi pour donner massivement la nationalité espagnole aux juifs sépharades date du printemps 2013. Elle est actuellement à l'étude au Parlement, après de larges consultations des rabbins des communautés sépharades en Espagne et à l'étranger. Les sépharades, descendants des juifs expulsés d'Espagne en 1492, pourront bientôt, s'ils le souhaitent, acquérir la nationalité espagnole. "Séphar" signifie "Espagne" en hébreu médiéval. On estime entre 40 000 et 45 000 le nombre de Juifs vivant aujourd'hui en Espagne, revenus aux XIXe et XXe siècles.
    En 1924, le gouvernement autoritaire du général Miguel Primo de Rivera promulgua un Décret juridique qui permit d'octroyer la nationalité à des sépharades désireux de quitter des contrées affectées par la guerre. Beaucoup de sépharades de Turquie bénéficièrent de cette loi peu après. De même, le régime franquiste a-t-il très généreusement accordé la nationalité espagnole aux sépharades apatrides des Balkans, précisément aux moments les plus pénibles pour ces communautés en 1942-1944. Il faut se garder de simplifications abusives, des légendes absurdes recopiées ad nauseam sur internet, comme la thèse d'un Franco antisémite complice de Hitler : rien de plus absurde pour un Caudillo, philosémite convaincu, à la suite des libéraux-conservateurs espagnols du XIXe siècle, ou de ses contemporains les papes Pie XI ou Pie XII. Cette loi de 1924 fut réactivée au début des années 1990, durant la guerre civile en ex-Yougoslavie (1991-1995), pour permettre à des familles sépharades natives de cette région de s'échapper en Espagne. En novembre 1992, quelques mois après la commémoration du 500ème anniversaire de l'expulsion des Juifs d'Espagne, les Cortès promulguèrent une loi historique qui considérait, pour la première fois dans l'Histoire de l'Espagne, le judaïsme comme bénéficiant de la stricte égalité avec le catholicisme, la religion officielle de l'Espagne suivant l'héritage franquiste. Cette loi historique fut le fruit de longues années de négociations entre le gouvernement espagnol et la Fédération des Communautés juives d'Espagne - à peu près l'équivalent du CRIF là-bas, et tout aussi central dans la vie politique -, présidée alors par un grand leader communautaire juif, feu Samuel Toledano. Actuellement un sépharade obtient la nationalité espagnole après deux ans seulement de résidence, suivant une procédure accélérée aujourd'hui courante.
    Ce projet de loi de Mariano Rajoy, déjà envisagé de manière analogue par son prédécesseur Zapatero, Premier ministre socialiste, s'inscrit donc dans une continuité historique, comprenant aussi des gestes personnels du roi Jean-Charles, très impliqué sur ces sujets. Au printemps 1992, Jean-Charles fit la première visite royale à la grande synagogue de Madrid, avec à la clé une demande de pardon, sur le modèle de feu Jean Paul II, puis la famille royale et ses armes reçurent la bénédiction judaïque par les rabbins de la synagogue. Ce dernier fait choqua alors beaucoup de rabbins sépharades à l'étranger, adepte des malédictions traditionnelles proférées depuis le XVe siècle contre la Péninsule Ibérique, ses habitants et ses chefs. Depuis, le philosémitisme constant déployé ardemment par toutes les autorités espagnoles a été tel que la majorité des sépharades le reconnaît désormais comme une dimension essentielle de l'Espagne d'aujourd'hui, en réservant les malédictions rabbiniques aux responsables des expulsions au XVe siècle, excluant donc leurs descendants.
    Il existe encore un élément essentiel à préciser, la définition du juif sépharade, moins évidente qu'il n'y paraît. En effet, la très grande majorité des rabbins tient pour une judaïsé stricte, combinant ascendance, pratiques religieuses et culturelles authentiques. Le gouvernement et le parlement espagnols sont favorables à une définition plus large, comprenant toutes les populations d'origine juive séfarade, y compris celles devenues formellement chrétiennes, au Sud ou à l'Est de la Méditerranée musulmane, qu'une pratique crypto-juive ait été conservée ou non.
    Les rabbins orthodoxes imposent ainsi une reconversion au judaïsme pour les Marranes ou Anoussim, formellement convertis à un moment au catholicisme, ou aux Sabbatéens ou Dônmeh, ayant adopté extérieurement l'Islam à la suite de leur messie Sabbataï Tsevi - forcé de se convertir par le sultan ottoman, sous peine de mort, en 1666 -. Mustafa Kemal Ataturk est très fortement soupçonné d'avoir été un Dônmeh d'origine. Il est très difficile d'envisager le nombre des uns et des autres, les estimations varient de moins de 100 000 au double. Beaucoup ont pu se dissoudre parmi les populations environnantes, le crypto-judaïsme demeurant bien moins structuré sur le temps long que le judaïsme, avec un taux de mariages mixtes parfois significatif pour certaines communautés.
    Parmi les marranes, signalons les cas particulier des marranes catalans, surtout implantés dans les Baléares - archipel de langue catalane -, appelés traditionnellement chuetas. Ces chuetas sont encore juifs par le sang, car ils se marient en principe entre eux exclusivement depuis le XVe siècle, du moins pour ceux demeurés à Majorque; ils ont conscience de leur ascendance, mais il n'y a plus de transmission culturelle des principes juifs. Il existe une douzaine de noms typiques de chuetas, attestant donc d'une origine juive lointaine : parmi ces patronymes, relevons par exemple WALLS, ou sa variante courante VALLS.
    Le monde compte plus de 2 200 000 sépharades, selon la définition restrictive du grand rabbinat de l'Entité Sioniste, qui en abriterait le plus grand nombre, soit 13 million. Puis viennent la France avec 0,4 million, les États-Unis 0,3 million. Bien moins nombreuses sont les autres communautés, dont les 50 000 séfarades d'Argentine, les 30 000 de Turquie, les 6 000 du Maroc, à quoi s'ajoutent de petits groupes dispersés dans tout le bassin méditerranéen et en e-Bretagne.
    En cas de définition législative large des sépharades, les effectifs considérés pourraient doubler, en comptant les demi-juifs et les quarts-juifs, désormais nombreux en Occident. Toutefois, à l'exception peut-être des sépharades argentins, ou sûrement de ceux du monde arabe, l'attractivité de l'Espagne devrait être relativement faible pour eux. D'où cette tentation de définition très large pour les législateurs du PP, qu'on ne voit pas rejeter les juifs non sépharades, ce qui constituerait une intolérable discrimination. Les autorités espagnoles craignent visiblement de ne pas recevoir une immigration juive massive. Elles pourraient paradoxalement recevoir surtout des ashkénazes, à la judaïté douteuse — avec très peu de pratiques ou de sang juif -, venus d'Ukraine, du fait des événements récents, en concurrence avec l'Entité Sioniste. En cas de coup très dur, a priori improbable, les habitants de l'Entité Sioniste pourraient aussi certainement se réfugier en Espagne désormais.
    APRÈS LES JUIFS, LES MUSULMANS ?
    Pour les libéraux espagnols, l'âge obscurantiste de l'Espagne aurait autant scandaleusement persécuté les morisques que les marranes. Ce fait aurait ruiné l'Espagne. Curieusement, c'est à cette époque que l'Espagne connaît pourtant son Siècle d'Or, et s'impose comme première puissance mondiale, des années 1540 aux années 1640, combinant nationalisme impérialiste et catholicité ardente.
    Les morisques étaient les descendants de la population musulmane qui s'est convertie formellement au catholicisme, sous la menace de l'exil des Rois Catholiques, Ferdinand et Isabelle, libérateurs de la totalité de l'Espagne, en 1502. De 1609 à 1614, le gouvernement espagnol a expulsé les 350 000 morisques vers l'Afrique du Nord, constatant l'absence de conversion réelle au christianisme et la pratique massive de l'Islam. Aujourd'hui, il y a environ 5 millions de descendants des morisques dans le seul Maroc, et des millions d'autres vivant en Algérie, Égypte, Libye, Mauritanie, Tunisie et Turquie, évidemment mêlés aux populations locales.
    Dans un manifeste publié 3 décembre 2013 par le journal Correo Diplomático - Courrier Diplomatique -, l'intellectuel marocain Ahmed Bensalh es-Salhi soutient que la décision « d'accorder la nationalité espagnole aux descendants des juifs expulsés d'Espagne aux XVe et XVIe siècles, tout en ignorant les morisques, [relèverait] certainement de la ségrégation et de la discrimination flagrante ». Selon lui, « cette décision pourrait également être considérée par la communauté internationale comme un acte historique d'immoralité et d'injustice absolue [...], honteux et déshonorant ». Ce qui est intéressant, c'est de relever la parfaite maîtrise de la langue de gauche, condamnant toute "ségrégation" ou "discrimination", invoquant une obscure « communauté internationale », si chère aussi à Fabius, Kouchner, ou à BHL, mais ce ne doit pas être exactement la même. Des universitaires algériens, quand ils n'insultent pas la France en général et son œuvre civilisatrice en particulier, attaquent aussi à l'occasion l'Espagne, en réclamant repentirs publics, réparations financières, et évidemment immigration totalement libre, pour les Nord-Africains dans la Péninsule voisine.
    Or, il y a lieu de craindre que ces plaintes ne soient entendues. Moins de "réparations" morales que pour les juifs, aucun versement financier, mais une généreuse distribution de la nationalité espagnole et l'autorisation d'immigration en Espagne pour des descendants de morisques, ou réputés tels, voilà qui paraît hélas crédible, surtout le jour, sans doute proche, où les socialistes reviendront au pouvoir par alternance mécanique.
    La distribution large de passeports espagnols, pour les sépharades, marranes, ou pour les morisques, nettement plus nombreux encore, donnerait un droit illimité de circulation et d'installation, au-delà de l'Espagne, dans toute l'Union Européenne. L'installation en Allemagne, ou en France, réputée pour ses aides sociales généreuses, risquerait d'être préférée par ces populations. Décidément, l'Union Européenne ne fonctionne que pour le pire.
    Scipion de SALM. Rivarol du 27 février 2014

  • Qui paye Femen pour partir au Texas déchirer la Bible ?

    femen-bible-MPI

     

    Inna Schevchenko, chef de file du groupuscule sectaire Femen, s’est livrée à une nouvelle surenchère dans la démonstration de son antichristianisme pathologique. Elle s’est rendue au Texas pour y déchirer une Bible en signe de protestation contre la politique pro-vie de cet Etat américain. La scène s’est passée devant le Capitole et la vidéo circule sur le net. Comme à l’habitude, la virago hystérique était dépoitraillée, le corps recouvert d’inscriptions blasphématoires.

     

    La question qui vient immédiatement à l’esprit, c’est de se demander qui paye Inna Schevchenko pour se consacrer au quotidien à de telles ignominies et être en mesure de passer d’un pays à l’autre pour réaliser ses basses oeuvres. Car un aller-retour Paris-Texas pour quelques minutes médiatisées, ce n’est pas à la portée de n’importe quel blasphémateur…

    http://medias-presse.info/qui-paye-femen-pour-partir-au-texas-dechirer-la-bible/7413

  • Les Sentinelles rappellent à Taubira qu'elle vit dans le mensonge permanent

    Les Sentinelles dénoncent les mensonges du garde des Sceaux, place Vendôme. Mensonge sur le mariage, contracté entre une homme et une femme, mensonge sur l'enfant, né d'un père et d'une mère, mensonges politiques...

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    Michel Janva