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religion - Page 198

  • Un Juif converti au Christ témoigne

    Votre blog avait évoqué l'excellent ouvrage De la kippa à la croix, retraçant la conversion de Jean-Marie Elie Setbon, du judaïsme au catholicisme.

    Père de 8 enfants, il vient d'ouvrir un site internet, encore en cours de construction. L'idée est de toucher un très large public en permettant à tous de bénéficier du témoignage de Jean-Marie Elie Setbon, avec enseignements et échanges, débats, annonces des conférences.

    Que trouverez-vous sur ce site ? La pensée de la semaine, des réflexions régulières sur des thèmes de société et sur l'éducation, tout cela au regard de la Parole de Dieu. Et bien d’autres thèmes.

    L'auteur projette également d'organiser des conférences en ligne, sur internet en direct.

    Michel Janva

  • La famille est le lieu où s’articulent la différence des sexes et des générations

    En conclusion du Grenelle de la famille, samedi 8 mars à la Mutualité à Paris, le philosophe Fabrice Hadjadj est venu rappeler ce qu'est une famille.

    "[...] Pourquoi manquons-nous si facilement l’essence de la famille ? Parce que le principe de la famille est trop élémentaire, trop humble, trop animal en apparence, et donc honteux (ne parle-t-on pas de « parties honteuses » ?). Vous avez compris, le principe de la famille est dans le sexe. Même quand il s’agit d’une famille adoptive, même quand il s’agit d’une famille spirituelle, où le père est un père abbé, et les frères sont des moines, les pures et hautes dénominations qu’on emploie viennent d’abord de la sexualité. Les noms du père et du fils s’énoncent à partir de ce fondement sensible qui est notre fécondité charnelle.

    C’est parce qu’un homme a connu une femme, et que de leur étreinte, par surabondance, ont jailli des enfants, qu’il y a ces noms de famille, ces noms de père, de mère, de fils, de fille, de sœurs et de frères. Le mot qui achève la devise républicaine : « fraternité » procède lui-même du sexe et de la famille naturelle. Quant aux fameuses théories du genre, qui croient pouvoir affirmer que la masculinité et la féminité ne sont que des constructions sociales, elles s’appuient elle aussi sur la différence des sexes, sans lesquels l’idée même du masculin ou du féminin ne nous viendrait pas à l’esprit.

    La famille est donc d’abord le lieu où s’articulent la différence des sexes et la différence des générations, ainsi que la différence de ces deux différences. La différence des sexes, à partir de la fécondité propre à leur union, engendre la différence des générations, et cette différence des générations n’a rien d’analogue avec la différence des sexes. L’interdit fondamental de l’inceste nous le signal, mais aussi le fait que lorsque l’homme s’unit à sa femme, il ne cherche pas d’abord à avoir un enfant, il cherche d’abord à s’unir à sa femme, et l’enfant advient, comme un surcroît.

    La famille noue ainsi cinq types de liens : conjugal (de l’homme et de la femme), filial (des parents aux enfants), fraternel (des parents entre eux), à quoi s’ajoutent deux autres que l’on oublie souvent, et qui sont pourtant décisif pour l’inscription historique et déjà politique de la famille. D’abord, le lien des grands-parents aux petits-enfants, qui permet de tempérer l’influence des parents, et d’ouvrir le temps de la famille à celui de la tradition. Il y a encore un cinquième type de lien que tend à occulter l’idéal du couple mais que ne manque pas de rappeler la belle-mère, je veux parler du lien avec la belle-famille – ce que l’on pourrait appeler la « théorie du gendre ». Avec lui, l’alliance conjugale se double d’une alliance pour ainsi dire tribale, et ouvre l’espace de la famille à celui de la société. [...]"

    Michel Janva

  • Un ex-chanteur de Boys band sauvé par la foi

    Un ex-chanteur de Boys band sauvé par la foi

    Steven Gunnel témoigne, après l'explosion du groupe et la spirale du désespoir, de ce qui l'a sauvé :

    1"Un conseil de ma mère: «Quand tu étais petit, tu avais la foi. Retrouve-la». Certaines vertus sauvent: j'ai obéi. J'ai poussé la porte d'une petite église, à Piccadilly Circus. Juste une croix au mur, le tabernacle, quelques bougies. J'ai senti soudain un immense relâchement de tout mon être, un repos indescriptible. Je n'ai rien vu, rien entendu, mais j'ai su. Qu'il y avait quelque chose, ou plutôt quelqu'un de plus grand, de plus vrai que tout ce en quoi j'avais cru avant. Dieu a refait mon âme, il a rendu toute chose nouvelle, comme dans l'Apocalypse. Je n'avais aucune éducation religieuse, je ne connaissais rien à tout ça, mais j'y suis retourné, plusieurs jours de suite.

    J'ai commencé à lire la Bible, et je me suis rendu compte que la plus grande part de ce qui avait pu me toucher dans les livres de pseudo spiritualité, ils l'avaient pris dans la Bible. Le Livre de la Sagesse m'a bouleversé, moi qui en avais tellement manqué. L'enfant qui a délaissé ses parents oublie même qu'un jour il a eu des parents. Moi, avec Dieu, c'était pareil. J'avais oublié qu'il m'aimait. Quelques mois plus tard, de retour à Nice, j'atterris à l'église Sainte-Rita, la patronne des causes désespérées. J'ai appris plus tard que, depuis un an, ma mère venait y prier tous les jours pour moi. L'évangile lu à la messe ce jour-là, me touche au cœur: le fils prodigue, qui retourne chez son père après avoir dilapidé l'héritage et que le père accueille les bras ouverts. C'est ce père qui m'a poussé à me réconcilier avec Quentin, avec moi-même et avec mon passé.

    [...] Le soir de Noël, en 2008, pour une fois j'ai demandé à Dieu ce que je pouvais lui offrir. Il m'a mis dans le cœur l'image de Quentin. L'amertume et la rancœur de ce passé m'étouffaient encore. J'ai mis quinze jours à réussir à lui écrire, via son site aux États-Unis, où il faisait déjà la carrière que nous savons. Dans ce mail, je vidais mon sac et je lui demandais pardon, en lui souhaitant d'être heureux. Je pensais n'avoir aucune réponse. Le lendemain même, je recevais un mail bouleversant d'une page. Quentin m'a fait cadeau de ce qu'il était vraiment, au fond de lui.

    Aujourd'hui vous avez quarante ans, vous êtes marié, père de deux enfants, heureux. Vous avez été acteur dans des pièces montées par Robert Hossein, vous êtes maintenant réalisateur. Que diriez-vous à des jeunes de vingt ans attirés par les métiers de la scène?

    Quentin, comme moi, comme les autres, on a été les victimes volontaires d'un système. On a voulu tout ça par orgueil, par naïveté, par manque de sagesse. J'ai fait comme tous les gosses qui s'embarquent sur l'Ile de la tentation… J'aurais envie de donner ce simple conseil: construisez-vous d'abord. Contrairement à ce que j'entends depuis toujours, ce ne sont pas les expériences qui nous construisent. «Goûte, tu verras bien par toi-même…» Goûter à l'héro, à la violence, à la dope, pour voir ce que ça fait?

    «Au lieu d'aller dehors, rentre en toi-même: c'est au cœur de l'homme qu'habite la vérité»: c'est du saint Augustin, qui s'était lui aussi pas mal cherché. Trouve-toi d'abord, avant de vouloir exister par le regard des autres, le succès…. Travaille. N'aie pas peur de mettre vingt ans pour apprendre et cultiver ton talent. La vie n'est pas une expérience, c'est un appel. Le mariage n'est pas une expérience, c'est une promesse éternelle. Avoir des enfants, ce n'est pas une expérience, c'est répondre au mystère d'incarnation de la vie, ce pour quoi on est fait. Construis-toi d'abord par ce mystère qui est en toi: la vie, la vraie."

    Michel Janva

  • Islam-immigration : la combine pour interdire le débat

    Qui rappellera ce que disait Michel Audiard dans « Les Tontons flingueurs » à propos de "ceux qui osent tout" ?
    Signe des temps, dans une France qui ressemble de plus en plus à une dictature rampante, j’ai passé, en moins de quinze jours, deux longs après-midi au palais de justice de Paris. Le 21 février, je suis venu soutenir mes amis Renaud Camus et Jacques Philarchein, poursuivis par le seul MRAP, suite à leurs interventions des Assises sur l’islamisation.
    En revanche, ce mercredi 5 mars, je n’étais plus dans les tribunes, à regarder le match, mais sur le terrain, en compagnie de mon ami Pascal Hilout, né Mohamed. Nous avions fait appel d’un premier jugement, prononcé deux ans plus tôt, suite à la plainte d’une meute de cinq associations dites antiracistes, dont une musulmane. Nous avions alors été condamnés à 12.200 euros d’amende, de dommages et intérêts et de frais de justice, en raison du contenu de deux éditos parus sur Riposte laïque sous le nom de Cyrano. J’avais revendiqué le premier, et Pascal le second.

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  • Les Etats-Unis face à l’islam politique - Samedi 8 mars - Université populaire

     

    Les Etats-Unis face à l’islam politique - Samedi 8 mars - Université populaire
    Université populaire, samedi 8 mars 2014
    Séance 1 (10h30-12h30)

    Dialogue introductif, avec Jean-Paul Chagnollaud, professeur des Universités, directeur de l’iReMMO et de la revue Confluence Méditerranée, et Alain Gresh, journaliste au Monde diplomatique et animateur du blog Nouvelles d’Orient.
    Séance 2 (14h-16h)

    Le tournant de la guerre en Afghanistan, avec Gilles Donrrosoro, professeur en science politique à l’Université Paris I.
    Séance 3 (16h-18h

    Positionnement politique des Etats-Unis face aux gouvernements post révoltes arabes, avec Karim Emile Bitar, directeur de recherche à l’IRIS.

     

    notes

     

    Contact et inscription : universite-populaire@iremmo.org
    Participation : 20 euros pour la journée (12 euros pour les étudiants et les demandeurs d’emploi) ; carte Intégrale 145/90€
    Lieu : iReMMO 5, rue Basse des Carmes, 75005 Paris (M° Maubert Mutualité)
    http://www.voxnr.com/cc/di_antiamerique/EFAFluFZukUHBVVpab.shtml
  • Cet antichristianisme récurent qui sévit parmi le groupe socialiste du Parlement européen

    Puisque nous approchons des élections européennes, il est utile de relever ce qui s’y fait. Médias-Presse.Info publiera une série d’articles sur le fonctionnement et le coût de ce parlement européen.

    Mais commençons par signaler l’acharnement antichrétien que certains y entretiennent. Véronique De Keyzer est un eurodéputé socialiste élu en Belgique francophone. Elle est également vice-présidente du groupe Alliance progressiste des socialistes et démocrates (S&D) au parlement européen.

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    (photo : Véronique De Keyzer)

    Fin février, elle a écrit une lettre à tous ses collègues pour dénoncer un amendement soulignant « les valeurs chrétiennes » de l’Europe

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  • Comment agir pour rendre à la société sa pleine vie naturelle ?

    APour Jean Ousset dans les principes fondamentaux de son livre l'Action, notre but n’est pas de rétablir artificiellement un certain système politique et social, la victoire d’un parti. Nous pourrions dans ce cas recourir aux procédés partisans, parce que « dialectisants », de la « Révolution ».

    Nous avons à rendre à la société sa santé, sa vie même, naturelle et vraie.

    Et cela est bien autre chose que de leur substituer quelques formules artificielles d’organisation.

    Née de la raison raisonnante, la Révolution tend à imposer des formules nées du seul esprit humain. Aussi est-elle conduite, par logique interne, à l’emploi de moyens qu’on pourrait dire étrangers à l’ordre naturel. Procédés de pression hétérogènes, violence faite à la nature des choses.

    Moyens qui, il faut le reconnaître, sont parfaitement adaptés à cette besogne.

    Mais pour nous qui, selon les termes de saint Pie X, ne cherchons pas à rebâtir la Cité autrement que Dieu ne l’a bâtie, nous savons bien que la civilisation n’est plus à inventer ni la cité nouvelle à construire dans les nuées.

    Ce qui suppose la connaissance des lois et conditions de vie de la société.

    Ce qui n’est rien d’autre que le sens du Vrai, lequel s’acquiert d’abord par la doctrine.

    Nous disons : « d’abord »…

    • Parce qu’une longue pratique peut seule porter à sa perfection ce sens du vrai.
    • Parce que nous savons en outre que, sans doctrine, les virtuosités manœuvrières ont tôt fait de sombrer dans un pragmatisme inadmissible.

    Il n’empêche qu’une formation trop « principielle », trop dogmatique, trop spéculative peut n’être pas sans danger. Et il est bon de la doubler par une connaissance plus concrète, telle qu’on la trouve, par exemple, dans l’histoire et maintes disciplines humaines. …

    Seul mérite le titre de « prudent » celui qui a le sens de la complexité et donc de la hiérarchie des notions et des choses. …

    Dès que pensée et action, en effet, cessent d’aller ensemble, elles se corrompent toutes deux, s’exaspérant de part et d’autre en formules vaines…

    C’est l’aspect, bien connu, de l’homme d’action sans doctrine. Spécialiste d’un ou deux procédés, et qui cherche moins à résoudre les problèmes qui se posent effectivement qu’à exécuter en toute occasion un certain nombre d’opérations ou exercices, toujours les mêmes : manifestations, réunions, publications… Moyens très extérieurs, et dont on a pu dire – même quand ils sont légitimes et bienfaisants – qu’ils sont plus orthopédiques que médicinaux.

    Or…. Nous avons à rendre à la Cité sa pleine vie naturelle.

    Au moins interdisons-nous de limiter l’action à sa forme orthopédique. Ayons à cœur de promouvoir une action médicinale qui guérisse vraiment. Ce qui peut être moins spectaculaire. Alors que l’action orthopédique, elle, se voit de loin, apparaît matériellement efficace. Et qui oserait discuter l’utilité de béquilles pour un boiteux ?

    L’inadmissible ne commence qu’à partir du moment où la gent orthopédiste se proclame plus efficace que les vrais médecins et détourne par là des seuls remèdes… Bien au-dessus d’une action sociale, politique, de type orthopédique, il faut placer l’action sociale et politique qui revitalise et guérit. Cette dernière est, il est vrai, beaucoup plus exigeante. Car si l’action orthopédique parvient à quelques résultats par des procédés tout mécaniques, une action revitalisante et « guérissante » suppose, pour être bien conduite, une connaissance profonde, à la fois théorique et pratique, de la seule et vraie doctrine.

    Lire et télécharger dans son intégralité le premier chapitre de l'Action de Jean Ousset.

    Au moment où des Français se lèvent pour défendre la dignité de toutes les personnes et de toute la personne, en particulier des plus fragiles, que faire pour une action durable ? Ce livre est un maître livre pour bien penser l’action en fonction du but poursuivi. Tout homme ou femme d’action le lira avec profit pour inspirer son engagement. Jean Ousset est le premier en effet à avoir méthodiquement formalisé une doctrine de l'action culturelle, politique et sociale à la lumière de l'enseignement de l'Eglise pour, concrètement répondre au mal par le bien. Action de personne à personne et actions multiformes en réseau, ses intuitions sont mises en œuvre magnifiquement dans l'utilisation d'internet. A l'encontre des pratiques révolutionnaires et de la dialectique partisane, si l'amitié est le but de la politique, Jean Ousset nous montre comment pour agir en responsable, l'amitié en est aussi le chemin.

    Le Salon Beige

  • La France Black-Blanc-Beur ? C’est plus M. Le Pen et F.Belghoul que le PS !

    Entretien avec Alain de Benoist

    Entre ce qu’il était naguère convenu d’appeler le « vote musulman », soit celui des « quartiers », et le Parti socialiste, l’heure paraît être au désamour. Effet Dieudonné ? Effet Mariage pour tous ? Ou les deux à la fois ?

    À l’époque de SOS Racisme et de la Marche des beurs, autant dire la préhistoire, les choses vues de gauche étaient simples : il y avait d’un côté une majorité de méchants franchouillards xénophobes et racistes, et de l’autre une sympathique nouvelle France Black-Blanc-Beur qui en était la victime. Trente ans plus tard, la France Black-Blanc-Beur représente l’essentiel de l’auditoire de Dieudonné, tandis que les mahométans, à l’instigation de Farida Belghoul, sont les premiers à retirer leurs enfants de l’école pour protester contre l’enseignement de la théorie du genre. Les choses se compliquent ! Et le PS se retrouve dans la position ridicule de ces antisémites droitards obligés de constater que les plus résolus défenseurs de l’identité française s’appellent aujourd’hui Alain Finkielkraut, Élisabeth Lévy et Éric Zemmour. C’est une belle claque pour les esprits simplistes qui ne parviennent pas à comprendre que la réalité sociale est toujours complexe. Que les Français « issus de l’immigration » aient jusqu’ici surtout voté à gauche n’est pas niable, mais il n’y a aucune raison pour qu’il en aille toujours de même. Le « désamour » dont vous parlez devrait plutôt être considéré comme un signe avant-coureur. « La gauche a perdu le vote dit musulman », estimait ces jours-ci le politologue Olivier Roy (Le Figaro, 19 février). C’est toute la stratégie de la fondation Terra Nova (chercher à séduire les immigrés à la place du peuple, le FN étant devenu le premier parti de la classe ouvrière) qui tombe à l’eau.

    http://www.bvoltaire.fr/alaindebenoist/la-france-black-blanc-beur-cest-plus-marine-le-pen-farida-belghoul-que-le-ps,52084

  • LA PREUVE PAR LES CHIFFRES: LES CATHOLIQUES ALLEMANDS VOTAIENT BEAUCOUP MOINS POUR LES NAZIS

    On savait déjà que les catholiques allemands avaient constitué un des principaux foyers de résistance au nazisme –il suffit de se souvenir, par exemple, du mouvement de résistance de la «Rose Blanche»,majoritairement composé d'étudiants catholiques, et resté notamment dans l’Histoire du fait du martyre de Hans et Sophie Scholl, qui étaient eux protestants.
    Voici de nouveaux chiffres pour le prouver: deux chercheurs en économie politique, Jörg L. Spenkuch (Northwestern University) et Philipp Tillmann (université de Chicago), livrent une analyse extrêmement détaillée —vous pouvez la lire ici en PDF ou là en version abrégée— de la façon dont le catholicisme a freiné la progression électorale du parti nazi d’Adolf Hitler pendant la République de Weimar.
    Entre 1928 et 1933, année de la nomination d'Hitler à la chancellerie, le NSDAP est passé de 2,6% à 43,9% des voix aux élections législatives. Mais il est resté comparativement plus faible dans les régions à prédominance catholique, très marquées en Allemagne depuis la Paix d’Ausbourg de 1555, qui avait donné le droit aux seigneurs locaux d’imposer leur religion à leurs sujets.
    En haut, la population catholique en Allemagne en 1932 (plus une région est foncée, plus il y a de catholiques). En bas, le vote en faveur du NSDAP aux élections de la même année. (Carte extraite de l'étude de Jörg L. Spenkuch et Philipp Tillmann)

    Mais cela était-il dû au catholicisme en lui-même, ou au fait que les catholiques allemands présentaient un profil économique (davantage de paysans) et géographique (davantage présents dans le sud et loin des grandes villes) que les protestants? Pour en avoir le cœur net, les deux chercheurs ont mené une analyse croisée des résultats des élections au niveau local (comtés et municipalités) et des variables socio-économiques (religion, CSP, emploi…).

    Conclusion :

    «La religion est le facteur prédictif le plus important du vote nazi. Plus spécifiquement, la composition religieuse des circonscriptions explique un peu plus de 40% de la variation du résultat du NSDAP au niveau d’un comté. […] Toutes choses égales par ailleurs, les protestants étaient au moins deux fois et demi plus enclins à voter pour les nazis que les catholiques.»
    Pour expliquer ce résultat, les chercheurs éliminent statistiquement plusieurs facteurs (la supposée «religiosité» plus grande des catholiques, qui les aurait rendu moins réceptifs au paganisme nazi, ou un rapport à l’autorité politique différent...) pour se concentrer sur l’attitude de la hiérarchie catholique. Très liée au Zentrum, le parti de centre-droit catholique, celle-ci a pris à l’époque, contrairement à son homologue protestante, des positions offensives contre les nazis, en interdisant à ses fidèles d’adhérer au parti.
    «Celui qui vote pour Hitler devra le justifier le jour du Jugement dernier. Il n’y a pire péché que voter pour lui!», a ainsi déclaré un jour le curé de Waldsee, une ville de Rhénanie. Jörg L. Spenkuch et Philipp Tillmann ont d’ailleurs observé, là encore toutes choses égales par ailleurs, un taux de vote pour les nazis nettement supérieur dans les villages dont les curés se montraient «sympathisants» envers le parti hitlérien.
    Des prêtres qui ont été rejoints, après mars 1933, par la hiérarchie catholique allemande, qui s'est ralliée au régime —un reflet de l'attitude parfois ambiguë de l'Église envers le régime, y compris en dehors d'Allemagne.
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