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religion - Page 207

  • Et Mélenchon, qui dénonçait la collusion des bonnets rouges bretons avec les cléricaux… Allez, Jean-Luc, joyeux Noël quand même.

    Les cheminots de Villefranche-de-Rouergue sont en colère. Touche pas à mes acquis sociaux ? Non, touche pas à ma crèche de Noël.

    Chaque année, au mois de décembre, les cheminots de Villefranche ont pris l’habitude de coller leur papier-rocher sur le comptoir et d’installer leurs petits santons. Mais mardi, une note envoyée par la direction régionale de Toulouse leur a demandé de « retirer la crèche au plus vite ». Un usager, « choqué de voir un signe religieux ostensible dans un lieu public », a en effet écrit à la direction. Alors les cheminots ont tendu une bâche sur l’objet du scandale et mis une pancarte bien en évidence sur la vitre du guichet : « Suite à la plainte d’un client, nous ne pouvons exposer la crèche. Crèche que la gare de Villefranche met en exposition depuis dix ans !! ».
    La direction de la SCNF régionale est bien ennuyée. Elle ne s’attendait pas à un tel barouf. Un cheminot en pétard, ce n’est jamais souhaitable, voyez-vous. Elle tente de « dédramatiser », d’ouvrir le « dialogue ». Qu’à cela ne tienne, elle va « questionner » sur cette « question de laïcité » « sa direction de l’éthique ». C’est important, ça, le délibéré des sages de la SNCF quant à l’épineuse question de savoir si exposer une crèche au moment de Noël est « éthique ». Les agents SNCF de Villefranche vont sûrement adorer. Non que ces cheminots-là soient plus grenouilles de bénitier qu’ailleurs. Non qu’ils aillent plus souvent à la messe que les autres. Mais cette crèche-là, avec son petit Jésus dans la paille, c’est ce qu’ils ont reçu dans le paquetage en débarquant sur cette terre, tout ce qui leur reste de la foi de leurs ancêtres. Un héritage impalpable. Qu’ils le délaissent, c’est un fait, qu’ils n’y pensent pas souvent, cela les regarde. Mais pas touche ! Que personne ne s’avise d’aller y poser ses pattes. Parce qu’ils savent aussi que si l’on commence à tirer le fil, la bobine est sans fin : soyons clairs, est-ce que faire bombance et échanger des petits présents précisément le jour de la Nativité n’est pas en soi une entorse grave à l’éthique laïque ? On pourrait promouvoir une autre date de festivité plus neutre, et le 25 décembre, ce serait désormais coquillettes et knacks pour tous. Knacks au poulet, s’entend, pour ne froisser personne.
    Gabrielle Cluzel
    La suite sur Boulevard Voltaire
    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Et-Melenchon-qui-denoncait-la

  • La christianophobie n’est pas une blague

    François Hollande aime faire des blagues et des commentaires humoristiques. Pourquoi pas, mais encore faut-il les faire à bon escient et/ou les assumer au risque de passer une nouvelle fois pour une soumise et d’écorner au passage encore un peu plus l’image de la France. Ainsi, sa boutade lundi soir à l’occasion du 70ème anniversaire du Crif célébré à l’Elysée (!), a provoqué un incident diplomatique. En présence du président de cette officine, Roger Cukierman, M. Hollande s’est félicité de ce que Manuel Valls, soit « rentré sain et sauf d’Algérie ». « C’est déjà beaucoup» a-t-il ajouté. Le ministre de l’Intérieur avait accompagné Jean-Marc Ayrault à Alger pour le premier séminaire intergouvernemental franco-algérien. Le ministre des Affaires étrangères algérien, Ramtane Lamamra, a fait savoir vendredi que ce trait d’humour constituait « un incident regrettable». Samedi, le président d’une structure gouvernementale, la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’Homme (CNCPPDH), Farouk Ksentini, a appelé M. Hollande à présenter des excuses pour ses propos « provocateurs à l’encontre de l’Algérie ». Le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP, islamiste), Abderezzak Mokri, a évoqué «une atteinte flagrante à l’Algérie ». Le même jour, la blague de M. Hollande faisait la Une des journaux arabophones El-Khabar, Echorouk et Ennahar. « Hollande se moque de l’Algérie devant les juifs », pouvait-on lire en première page.

    Dimanche dans la soirée, François Hollande a donc voulu ignorer la connotation antijuive des commentaires d’une certaine presse algérienne. Il a aussi prouvé qu’il n’y avait pas qu’avec les autorités du Crif qu’il se comportait comme un bon élève appliqué, obéissant, ayant des tendances à l’auto-flagellation. Le président socialiste a donc fait repentance, et exprimé officiellement dans un communiqué « ses sincères regrets pour l’interprétation qui est faite de ses propos » sur l‘Algérie et « en fera directement part » au président algérien Abdelaziz Bouteflika.

    En cette période de Noël, à l’heure où quelques journaux et magazines reviennent sur les persécutions croissantes contre les Chrétiens dans le monde, nous aurions aimé que le chef de l’Etat se souvienne aussi que la France fut longtemps une nation respectée et la protectrice des Chrétiens d’Orient…

    Selon les estimations de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE), la haine christianophobe cause la mort de 100 000 chrétiens chaque année ; un chiffre sous-estimé pour la Commission des épiscopats de la Communauté européenne (Comece), qui avance pour sa part le nombre de 170 000 chrétiens tués à cause de leur foi, tandis que 200 millions de chrétiens seraient persécutés en raison de leur religion.

    Un des exemples les plus emblématiques de cette persécution est bien l’Irak post Saddam Hussein, pays dans lequel la liberté religieuse des chrétiens était réelle jusqu’en 2003, avec notamment cinq ministres de confession chrétienne. Mais depuis la destruction de ce régime nationaliste laïc par les Etats-Unis et ses alliés la charia est désormais le cœur nucléaire de la législation d’une nation qui a sombré dans le chaos et dans laquelle les milices islamistes font couler le sang.

    L’Irak est maintenant placé en quatrième position de l’Index Mondial de Persécution 2013. Les chrétiens irakiens installés sur cette terre depuis 2000 ans et formant alors une des plus vieilles et dynamiques communautés du Moyen-Orient, ne seraient plus actuellement qu’entre 330 000 et 350 000. Ils étaient encore plus de 1,2 million au début des années 90 et de la première guerre du Golfe.

    Beaucoup de chrétiens irakiens se sont enfuis à l’étranger en Jordanie, au Liban, en Syrie où les chrétiens sont pourtant eux aussi victimes des milices islamistes anti-Assad, mais aussi dans la région autonome kurde, au nord du pays, pour fuir les persécutions, les assassinats, les viols, les violences, les menaces. Les responsables de l’Eglise Assyrienne de l’Orient et de l’Eglise Chaldéenne sont aussi nombreux à militer ouvertement pour la création d’une région autonome pour les chrétiens dans la plaine de Ninive.

    Les Européens aussi sont priés de ne pas revendiquer leurs racines, ni de célébrer trop haut leur génie particulier. Dans notre Europe bruxelloise décadente, rongée par le matérialisme délétère, les politiques mortifères, existe bien une volonté idéologique de ne pas affirmer nos valeurs helléno-chrétiennes pour ne pas heurter les nouveaux installés, les officines communautaires et autres lobbies multiculturalistes, progressistes.

    Un constat dressé par un contributeur du site Agoravox : «Même la monnaie commune ne représente sur ses billets aucun personnage historique célèbre européen ni aucun élément du patrimoine artistique, architectural, spirituel, scientifique ou industriel. Bruxelles a honte de notre passé et s’acharne à laminer nos mémoires. Au début 2011, la suppression des fêtes chrétiennes dans un prétendu calendrier européen, a révélé ce honteux complot pour effacer nos racines. Au nom d’une Europe, on efface ce qu’elle fut, comment elle s’est édifiée et ce que sont ses véritables valeurs. Un lavage de cerveau à l’échelle d’un continent ! »

    En cette fête de Noël, fête de l’espérance, de la naissance du sauveur pour les chrétiens du monde entier, et au-delà, au moins dans l’inconscient de tous les Européens, de la victoire de la lumière sur les ténèbres, ce lavage de cerveau n’est pas une fatalité ne cesse de répéter Bruno Gollnisch. Pour peu notamment que les Français attachés à la pérennité de notre civilisation fassent œuvre de résistance. Et cela passe aussi par les urnes dés 2014 !

    http://www.gollnisch.com/2013/12/23/la-christianophobie-nest-pas-une-blague/

  • « Religion et partage »

    La bourgeoisie "catholique" française a détruit la France rurale et le catholicisme populaire, a chassé les braves gens (les ringards, ceux qui aimaient les belles cérémonies) des églises en transformant la religion catholique en une secte scientiste d'adorateurs des embryons et des cellules embryonnaires, autorisant ainsi une inflation dans l'hypocrisie et l'affecté dans précédent dans l'histoire. Le monde peut crever, mais que vivent leurs larves, réelles ou fantasmées !
    Or cette bourgeoisie qui a déstructuré des milliers de villages, réduit à la pauvreté des millions de salariés, introduit l'horreur de l'élevage industriel, cette bourgeoisie qui utilise la religion comme radotage permettant de distancer et occulter les malheurs et les souffrances des hommes et des bêtes mais qui s'épanche et se pâme sur ses embryons, cette bourgeoisie d'une méchanceté innommable, gâteuse et radoteuse s'aperçoit soudain un beau jour de haine (c'est a dire un jour comme les autres) que certains homosexuels revendiquent le "droit au mariage" et peuvent devenir des concurrents sérieux pour l'accumulation et la transmission du capital.
    "Alerte, branle-bas de combat ! La civilisation est en danger ! Les pédés vont se marier, ils vont connaître toutes les ficelles et les magouilles de la transmission des héritages ! Ils vont avoir leurs notaires, leurs conseillers, il va falloir partager le terrain des magouilles avec des tapettes qui ne sont pas toutes du clan !
    En plus, tous ces branchés font énormément de fric dans les domaines où on l'on est hors jeu : mode, publicité, médias. Ça va être la fin du monde ! Alerte ! "
    Il ne s'agissait que d'un combat entre deux fractions de la bourgeoisie : l'une agonisante et vitrifiée s'égosille en crachant ses dernières méchancetés, l'autre en pleine ascension, plutôt rigolote finalement, vivante en tous cas et parfois politiquement intelligente.
    Que des braves gens aient été trompés et embrigadés par de tels faux-culs, je veux dire la bourgeoisie "catholique" adoratrice de l'argent d'abord, des embryons ensuite, c'est simplement triste.
    Mais le plus triste, c'est que cette mobilisation lamentable et grotesque d'une caste d'une cruauté inimaginable ait pu interférer avec les préoccupations des rares personnes qui cherchent sérieusement à comprendre notre déclin et à le contrer.
    Jacques-Yves Rossignol

  • 32 évêques soutiennent la Marche pour la vie

    Voici les évêques qui ont officiellement apporté leur soutien à la Marche pour la vie du 19 janvier à Paris, parmi lesquels Mgr de Kérimel, évêque de Grenoble, en charge d'un groupe de travail au sein de la Conférence des évêques de France sur l'avortement :

    Mgr Aillet, Diocèse de Bayonne, Lescar et Oloron
    Mgr Arhanasios, Diocèse des Coptes Orthodoxes de France
    Mgr Aubry, Diocèse de Saint Denis de la Réunion
    Mgr Bagnard, évêque émérite, Diocèse de Belley-Ars
    Cardinal Barbarin, Diocèse de Lyon
    Mgr Batut, auxiliaire de Lyon
    Mgr Benoit Gonin, Diocèse de Beauvais, Noyon et Senlis
    Mgr Breton, évêque émérite, Diocèse d'Aire et Dax
    Mgr Castet, Diocèse de Luçon
    Mgr Cattenoz, Diocèse d'Avignon
    Mgr Centène, Diocèse de Vannes
    Mgr Coppenrath, évêque émérite, Diocèse de Papeete
    Mgr Delmas, Diocèse d'Angers
    Mgr Dognin, auxiliaire du diocèse de Bordeaux et Bazas
    Mgr Fihey, évêque émérite, Diocèse de Coutances
    Mgr Fort, évêque émérite, Diocèse d'Orléans
    Mgr Frikart, évêque auxiliaire émérite, Diocèse de Paris
    Mgr Jacolin, Diocèse de Mende
    Mgr de Kerimel, Diocède de Grenoble, responsable au sein de la CEF du Groupe de travail sur le phénomène social de l'avortement
    Mgr Kratz, auxiliaire du diocèse de Strasbourg
    Mgr Lebrun, Diocèse de Saint Etienne
    Mgr Le Saux, Diocèse du Mans
    Mgr Le Vert, Diocèse de Quimper et Léon
    Mgr Nourrichard, Diocèse d'Evreux
    Mgr Perrier, évêque émérite, Diocèse de Tarbes-Lourdes
    Mgr Poulain, évêque émérite, Diocèse de Périgeux
    Mgr Ravel, Diocèse aux Armées
    Mgr Rey, Diocèse de Fréjus-Toulon
    Mgr Riocreux, Diocèse de Basse Terre
    Mgr Séguy, évêque émérite, Diocèse d'Autun, Chalon et Mâcon
    Mgr Séjourné, évêque émérite, Diocèse de Saint Flour
    Mgr Thomazeau, évêque émérite, Diocèse de Nice

    A venir, les autres soutiens de cette marche.

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Chrétiens persécutés : "Noël, fête de la joie, peut avoir un goût de larmes"

    Le Figaro magazine de ce week-end consacre un dossier aux chrétiens face à l'islam. Extraits de l'introduction signée par Jean-Marie Guénois et Jean Sévillia :

    "Noël, fête de la joie, peut avoir pour certains un goût de larmes: de par le monde, 200 millions de fidèles du Christ ne sont pas entièrement libres de manifester leur foi.

    Ce rejet, parfois violent, voire mortel, revêt souvent la forme banalisée d'un ostracisme ordinaire. Mais ce visage insidieux de l'intolérance tue, lui aussi, à petit feu, comme le montre la saignée dont sont victimes les chrétiens de Terre Sainte. Jean-Paul II et Benoît XVI ont souvent exprimé leur préoccupation à ce sujet. A son tour, le pape François ne cesse d'alerter sur la menace qui plane sur le berceau historique du christianisme. Lundi dernier, sur son compte Twitter, le souverain pontife lançait le message suivant: «Ne nous résignons pas à penser à un Moyen-Orient sans les chrétiens. Prions chaque jour pour la paix!» (...)

    En opérant la synthèse des informations fournies par l'Aide à l'Eglise en détresse et par Portes ouvertes, il ressort que 75 % des cas de persécution religieuse dans le monde concernent les chrétiens, dont la situation se détériore gravement en de nombreux endroits. Le Mali, le Cameroun, la République centrafricaine, l'Ethiopie ou la Syrie, non signalés sur notre carte de 2010, figurent ainsi sur notre atlas 2013, tandis que certains pays sont montés d'un cran dans le danger pour les chrétiens, passant en zone rouge, notamment le Nigeria, la Libye, l'Egypte, le Soudan, l'Irak, le Pakistan ou l'Inde. Les victimes, en l'occurrence, appartiennent aux différentes confessions chrétiennes. C'est ce que le pape François, dans une interview recueillie le 15 décembre par le quotidien italien La Stampa, appelait «l'œcuménisme du sang»: «Dans certains pays, on tue les chrétiens parce qu'ils portent une croix ou possèdent une Bible, et on ne leur demande pas avant de les tuer s'ils sont anglicans, luthériens, catholiques ou orthodoxes.»

    En Chine, en Corée du Nord, au Vietnam, c'est toujours au nom du matérialisme athée, qui reste la doctrine officielle du parti communiste au pouvoir, que la religion chrétienne est poursuivie. Mais la source principale de l'antichristianisme, du point de vue du nombre de pays touchés et du taux de progression du phénomène, provient, comme le prouve notre carte, de l'Islam politique ou du fondamentalisme musulman. Attention, pour autant, à ne pas verser dans la caricature de l'opposition entre l'Occident chrétien-alors que l'Occident, précisément, n'est souvent plus chrétien et l'Islam, dès lors que la religion musulmane s'étend, du Maghreb à l'Indonésie, sur des Etats et des aires culturelles différents, dont les intérêts ne convergent pas forcément. Mais un trait commun caractérise les Etats à majorité islamique: à de rares exceptions près, dans ces pays, ce sont uniquement ceux qui professent la religion dominante qui disposent des droits complets de la citoyenneté. Les habitants qui appartiennent aux confessions minoritaires sont au mieux tolérés, au pire regardés comme un danger pour la cohésion sociale, et comme tels, deviennent vite suspects.

    Le 27 novembre dernier, à Paris, l'AED organisait un colloque sur le thème: «Nouvelles guerres froides, incidences sur les chrétiens». Analysant trois axes de tension-la relation Russie-Etats-Unis, la relation Chine-Etats-Unis, la relation Arabie saoudite-Iran -, les intervenants soulignaient que la fin du monde unipolaire dominé par les États-Unis, fin marquée par le grand retour de la Russie sur la scène internationale, modifiait la donne pour les chrétiens, comme on l'a vu en Syrie: dans ce pays, le conflit civil qui oppose les sunnites aux chiites reflète l'antagonisme entre l'Arabie saoudite et l'Iran, un affrontement dans lequel la Russie joue son jeu.

    Au Moyen-Orient, où les religions ont toujours été mêlées, beaucoup de chrétiens regrettent de voir se dégrader l'équilibre de la coexistence. A cet égard, l'Eglise catholique sait qu'elle dispose d'une autorité que ni les protestants ni les orthodoxes ne détiennent -bien que la crise syrienne ait vu le patriarche de Moscou prendre position -, parce qu'elle s'exprime d'une seule voix qui se situe à Rome. Mais si le pape tonne pour défendre les chrétiens persécutés, l'effet est à double tranchant. En dénonçant, le souverain pontife met en lumière, mais il expose tout autant à des représailles, qui peuvent localement se révéler encore plus violentes.

    Benoît XVI a payé cher ce prix de la vérité avec l'islam. De ce point de vue, son pontificat est une triste parabole des limites de l'exercice, mais l'Eglise catholique sait la force de la persévérance. François, son successeur, en a tiré la leçon, mais il ne peut pas non plus se taire. En neuf mois de pontificat, son discours s'est d'ailleurs charpenté. D'une main franchement tendue, au début, vers l'islam, le pape actuel est passé à des mots plus exigeants: du monde musulman, il attend-dans la ligne de Benoît XVI, qui avait organisé un synode pour le Moyen-Orient, à cette fin, en 2010-la «réciprocité» pour la liberté religieuse. Aux yeux du Saint-Siège, les chrétiens établis dans des pays à majorité musulmane doivent ainsi bénéficier de la liberté dont profitent les musulmans installés en Occident… (...)

    Dans un livre où il met en exergue «vingt raisons d'espérer» (3), Marc Fromager, le directeur de l'AED en France, évoque une autre réalité sur laquelle règne un lourd silence: les conversions de musulmans au christianisme. «Un cheikh s'alarmait récemment, observe-t-il, du fait qu'en Afrique, il y avait six millions de musulmans qui se convertissaient au christianisme chaque année». Comme quoi, rien n'est jamais écrit d'avance."

    Louise Tudy

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  • Par leur discours antipopuliste, les évêques semblent parler contre le peuple

    Une chronique de Guillaume de Prémare sur Radio Espérance :

    "Il y a une phrase choc dans la déclaration de la commission permanente de l’épiscopat sur les élections municipales : « Nous condamnons les discours populistes répandant la suspicion contre toute représentation politique. »

    POUR Jean-Marie Guénois dans Le Figaro, c’est le Front national qui est visé entre les lignes : « Les évêques de France s’engagent contre l’extrême droite », titre-t-il. Il a peut-être raison. Si le Front national n’est pas cité, c’est probablement sa progression constante qui inquiète les évêques et motive cette condamnation explicite du populisme.

    Pourquoi ce succès du Front national ? Je dirais que la stratégie de lissage de son image n’explique pas tout. C’est le seul parti qui ait fait l’effort de renouveler en profondeur sa pensée politique, pour l’ajuster à ce que j’appellerais la « sociologie des profondeurs ».

    Chacun sait que l’homme a des besoins primaires et des besoins secondaires. Quand tout va bien — comme dans les Trente glorieuses —, on exprime volontiers des besoins secondaires. Mais quand ça va mal, quand tout devient précaire, on se recentre sur les besoins primaires. Et l’aspiration la plus forte devient la sécurité : sécurité de ce qu’il y a dans l’assiette — donc de l’emploi — sécurité du logement, sécurité physique, sécurité des frontières, etc.

    Bref, les braves gens demandent d’abord à être protégés. C’est à mon avis le fait marquant de la sociologie des profondeurs de ce temps de crise. En renversant totalement son discours économique libéral pour prôner l’autorité et l’intervention de l’État-nation qui protège de la mondialisation, le Front national a rejoint massivement les classes populaires laborieuses et les classes moyennes en voie de déclassement. Dans cette sociologie majoritaire de la France profonde, les idées protectionnistes du nouveau Front national sont majoritaires. Pas encore le vote, mais au moins les idées… Peut-être demain le vote…

    Face à cela, les classes urbaines aisées dénoncent le besoin primaire de protection comme… primitif — comme si un besoin primaire était par principe infamant —, elles méprisent une peur supposée irrationnelle, un repli frileux, l’égoïsme d’une France rancie, ou que sais-je encore. Elles développent une dialectique de classe, sous le couvert hypocrite de discours fraternels et généreux. Les élites se serrent les coudes, se protègent elles-mêmes, mais refusent de protéger le peuple.

    Ce faisant, les élites sont responsables de la rupture avec le peuple. C’est sur cette réalité que le « populisme » fait recette. Car, au fond, le populisme ne consiste pas à créer artificiellement une rupture qui n’existe pas, mais à exploiter et exacerber une rupture qui existe bel et bien.

    Pour résister à la tendance dite « populiste » et prôner la confiance dans la représentation politique, les évêques prononcent l’éloge des élus municipaux. Éloge ô combien justifié. La faiblesse de la démonstration, c’est que les petits élus municipaux sont majoritairement du peuple et que, bien souvent, ils pensent comme le peuple, contre les élites politiques, économiques et médiatiques.

    Je crois qu’il y a un danger dans le discours antipopuliste : celui de servir une entreprise de protection des puissants par la culpabilisation du peuple, sur fond d’incantation morale inopérante. L’Église cherche toujours à prévenir les fractures dans la société — ce qui est éminemment louable. Mais en développant un discours antipopuliste qui conforte la dialectique des élites, l’Église semble parler contre le peuple là où elle devrait peut-être davantage le comprendre. Et surtout, elle omet de rappeler les élites — qui ont failli, tout de même ! — à leur premier devoir, celui de protéger le peuple.

    Le père Delorme — ancien curé des Minguettes — a dit une chose très juste récemment au magazine La Vie : « Quand on tient des discours fraternels, on a du mal à toucher les milieux populaires. » C’est dommage, parce que ces messages fraternels, l’apostolat de la charité, revêtent une particulière urgence en cette période de crise."

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2013/12/par-leur-discours-antipopuliste-les-%C3%A9v%C3%AAques-semblent-parler-contre-le-peuple.html

  • Égypte : constitution novatrice

     

    Par Pascal Nari - Un projet de nouvelle constitution a été adopté en Égypte. Ce texte rompt avec l’inspiration religieuse généralement de mise dans le monde arabe. L’Occident ne s’en montre pas moins réservé, voire critique.

     

    La nouvelle constitution égyptienne vient d’être votée après deux jours de débats par la chambre haute du parlement. Ce texte de deux cent quarante sept articles a été rédigé par un comité d’experts venus d’horizons divers et présidé par Amr Moussa, ancien secrétaire général de la Ligue arabe, juriste de formation française, l’homme politique le plus respecté du pays et sans doute l’un des plus populaires, toutes tendances d’opinion confondues. Le samedi 14 décembre, il a été déclaré qu’il serait soumis à un référendum les 15 et 16 janvier prochain.

    Un texte moderne

    Plusieurs traits essentiels marquent ce nouveau projet et en font un texte novateur dans le monde arabo-musulman.
    - La liberté de croyance et d’opinion devient "absolue", ce qui avait été écarté par le texte élaboré et voté par les Frères musulmans.
    - La formation des partis politiques sur des bases religieuses est interdite, ce qui bloque le retour au pouvoir des "Frères" sous forme d’un parti politique et constitue une garantie pour la laïcité des institutions.
    - L’égalité "absolue" entre les hommes et les femmes, tant sur le plan des droits que des devoirs, est proclamée et explicitée. Une nouveauté. Le texte précédent faisait des femmes les "compléments des hommes" ! Les islamistes faisant partie de la commission de rédaction et de la chambre haute ont protesté et refusé leur vote. Mais la disposition a été approuvée.
    - La loi islamique, la charia, n’est plus proclamée comme base de la législation et de droit. La constitution est laïque.
    - Au cours des deux prochaines mandatures présidentielles, la désignation du ministre de la Guerre, chef des armées, devra recevoir l’accord du Conseil supérieur des forces armées, et le budget militaire sera octroyé sous forme de dotation. Dispositions critiquées par certains en Occident mais nécessaires, croyonsnous, pour la stabilité des institutions par rapport aux menaces islamistes, etc. Le chef suprême d’El-Azhar, la plus haute autorité de l’islam sunnite, et l’Église copte, représentant 10 à 15 % de la population, ont approuvé l’ensemble du texte. Un beau succès.

    Réactions en Occident

    De prime abord, l’Occident devrait se féliciter de la mise en place de cette constitution, et des élections qui vont suivre, qui mettront fin aux désordres qui n’ont pas cessé depuis l’éviction du président Moubarak début 2011, souhaitée, voire planifiée, en tout cas ouvertement aidée par Washington. C’est un texte qui respecte, pour la première fois dans le monde arabe depuis des années, les "valeurs" dont on se gargarise de Paris à Washington. Il n’en est rien. Silence radio à Washington, Paris et Londres. Critiques violentes dans les milieux bien pensants sur le "recul des libertés" en Égypte, éditorial enflammé du très respecté New York Times, etc. L’Égypte est toujours tenue en quarantaine, les "sanctions" américaines contre ce pays restent en place. La nostalgie du règne anarchique et dévastateur des Frères musulmans continue...

    Deux poids, deux mesures

    On occulte l’islamisation progressive, mais désormais accélérée, de la Turquie de M. Erdogan, ses milliers de prisonniers politiques, la presse de plus en plus muselée, l’inégalité croissante entre hommes et femmes qu’on y instaure. On oublie la désagrégation quasi totale de la Libye par suite de l’instauration de la "démocratie", le chaos qui s’installe progressivement en Tunisie. Sans parler de l’Arabie séoudite ni de son étrange régime qui est tout sauf démocratique. On s’accommode de tous ces cas, mais on s’attaque à l’Égypte, la plus grande et la plus ancienne des nations arabes, qui s’engage de nouveau sur la bonne voie, celle de la rénovation et de la modernisation, de la séparation de la religion et de l’État, d’un régime respectueux des droits fondamentaux de l’homme. Deux poids, deux mesures. Il faudrait soutenir la nouvelle évolution de l’Égypte. Tant pis pour la frustration des bonnes âmes à propos de l’échec des islamistes dans ce pays.

    Pascal Nari - L’ACTION FRANÇAISE 2876

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Egypte-constitution-novatrice

  • Un aumônier para témoigne sans langue de buis

    Alors que l’armée française est de nouveau engagée sur le théâtre africain, l’abbé Christian Venard, aumônier parachutiste, offre un saisissant témoignage sur son engagement sacerdotal et militaire dans « Un prêtre à la guerre ». Dans un livre d’entretiens avec le journaliste Guillaume Zeller, il raconte le cheminement de sa vocation dans un contexte difficile – les années 80 et 90, son arrivée au sein du diocèse aux armées, et les différentes opérations extérieures – les « opex » - auxquelles il a participé, du Kosovo au Mali en passant par la Côte d’Ivoire, l’Afghanistan ou le Liban.

    PSur un ton d’une grande liberté, mais dans une totale fidélité à Rome et une entière loyauté à l’égard de l’institution militaire, il témoigne aussi des difficultés de son ministère, inspiré par la figure de Charles de Foucauld. Un chapitre consacré à l’application du Motu Proprio aux écoles militaires de Saint-Cyr est particulièrement révélateur… Mais les pages les plus émouvantes de ce livre sont sans doute celles qui font le récit des moments tragiques au cours desquels l’abbé Venard – appelé « Padre » - doit annoncer aux familles la mort de leurs proches, tués en Afghanistan. Point culminant de l’ouvrage : ce 15 mars 2012, lorsque Mohamed Merah frappe à Montauban, tirant sur deux parachutistes qui expirent dans les bras du « Padre ». Et le Padre fustige la presse de caniveau, peu pressée de s'intéresser aux militaires :

    "Toutes ces nuances échappent aux grands médias qui nous agacent profondément. Avec leurs oeillères habituelles, ils placent les trois victimes dans un même lot. En dépit de toute évidence et sans vérifier leurs informations, ils décrètent que les trois victimes sont d'origine maghrébine, ce qui était faux pour Loïc, et de confession musulmane, ce qui était faux pour Loïc et Abel. Ce racisme inversé qui procède par amalgame amène les médias à privilégier à chaud, sans la moindre enquête sérieuse, la fameuse "piste d'extrême droite".  Malgré ma foi chrétienne, je voudrais dire le mépris le plus profond que j'éprouve à l'encontre de certains journalistes qui ont repris en choeur cette prétendue piste, mettant en cause des camarades parachutistes. Ils ont fait preuve d'une indignité absolue et ont donné une image honteuse de leur profession : celle, parfois trop vraie, d'une corporation de charognards. Aucun rectificatif n'a jamais été publié depuis. Cet épisode pose beaucoup de questions sur la manière dont le journalisme est pratqiué dans notre pays, sur son indépendance réelle et sur l'absence trop fréquente de déontologie au sein de cette profession."

    Un bel hommage aux prêtres et aux soldats d’aujourd’hui et, incontestablement, un cadeau à faire pour Noël.

    Michel Janva

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Une initiative à encourager pour protéger nos enfants des propagandistes du genre

    PROTEGEONS LA PUDEUR ET L’INTEGRITE DE NOS ENFANTS

    Farida Belghoul lance une action nationale pour l’interdiction du gender à l’école

    Laurence Rossignol, sénatrice PS, déclarait le 5 avril 2013, sur le plateau de l’émission « Ce soir ou jamais » :

    Les enfants n’appartiennent pas à leurs parents, ils appartiennent à l’Etat.

    Affirmation hallucinante qui va totalement à l’encontre de la Déclaration des Droits de l’Homme dont la sénatrice se réclame par ailleurs et qui stipule à l’article 26.3 :

    Les parents ont, par priorité, le droit de choisir le genre d’éducation à donner à leurs enfants. L’heure est grave...

    Le ministre de l’Education Nationale, Vincent Peillon, sur les traces de son prédécesseur Luc Châtel, veut généraliser et officialiser l’enseignement de la « théorie du genre » dans les écoles publiques et privées sous contrat à partir de la rentrée 2014.

    Vincent Peillon nie totalement l’existence de ce prétendu projet pédagogique. Najat Vallaud-Belkacem, ministre des droits des femmes et porte-parole du gouvernement, prétend elle aussi que la « théorie du genre » n’existe pas. [...]

    Les Vidéos et La suite ici

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Videos-Une-initiative-a-encourager

  • Wahhabisme saoudien et protestantisme américain : un troublant parallèle…

    Entretien avec Jean-Michel Vernochet

    Vous venez de consacrer un livre au wahhabisme saoudien, Les Egarés. Vous y dressez le parallèle entre cette doctrine à vocation mondialiste et le capitalo-protestantisme américain, lui aussi à vocation messianique. Vous pouvez résumer ?

    Un exercice périlleux. Pour un comparatif détaillé de l’éthique de l’hypercapitalisme – reflet d’un univers mental situé à la confluence de l’Ancien Testament et de la sélection des espèces – avec le fondamentalisme musulman, je vous renvoie à la lecture des Égarés ! Mais, en quelques mots, disons qu’il existe des similitudes frappantes entre le wahhabisme et le puritanisme judéo-protestant. Wahhabisme qui, rappelons-le, est la religion d’État de ces deux ogres géopolitiques que sont aujourd’hui le Qatar et l’Arabie saoudite. Un exemple : chacun aura noté le juridisme dévorant qui, de nos jours, caractérise la société américaine. Dans celle-ci, tous sont censés obéir à de véritables catalogues d’interdits. C’est un pays parcouru de lignes jaunes sauf en quelques domaines bien précis où l’anarchie est quasi de rigueur, telle la sexualité sans contrainte ni limites. Coluche a su décrire de façon lapidaire cette dérive prohibitionniste de nos sociétés en voie d’américanisation accélérée : « Tout ce qui n’est pas spécifiquement autorisé est interdit. Et tout ce qui n’est pas interdit est obligatoire. » Suivant cet ordre d’idées, le wahhabisme n’est qu’un long code d’obligations et de sanctions balisant de façon totalitaire l’existence des croyants sauf celle, bien entendu, des princes de ce monde autorisés à de nombreux écarts. Mais derrière le corset juridique, que reste-t-il ? Une absence de morale véritable, un monde déserté par toute transcendance où le crime devient licite dès lors qu’il est commis au nom de Dieu… ou de l’idole démocratique. Nous le voyons en Syrie où les salafo-wahhabites mènent une guerre sauvage au nom des principes divins avec, jusqu’ici, la bénédiction de l’Occident postchrétien.

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