Arilès pour Kabyles.net
religion - Page 264
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L’Europe s’islamise à l’insu de son plein gré
L’ISLAM SE FOUT DE L’IDENTITÉ DES PEUPLESQuand j’étais adolescent, je pensais que mes ancêtres étaient des idiots, des incapables et des imbéciles pour avoir accepté il y a presque 15 siècles cette religion de malheur. J’avais honte de mon peuple d’origine. J’oubliais qu’il avait simplement été battu à la guerre et qu’il s’est soumis à ses vainqueurs qui s’empressent depuis de réécrire son histoire.Cette histoire tordue que j’ai apprise moi-même à leur école et que j’ai dû désapprendre seul, par l’effort et la persévérance. En regardant la France, la Belgique, l’Allemagne, l’Angleterre, l’Espagne et bien d’autres pays encore, je me rends compte que même des peuples avertis peuvent se faire islamiser dans le dos, par petites touches innocentes. En fait, c’est leur environnement politique, culturel et économique qui s’islamise sous les coups de boutoir de nouvelles populations nord africaines inassimilables.Comme d’habitude, les djihadistes islamisent le « contenant » et les chefs d’abord, puis le « contenu humain » s’adapte petit à petit après une ou deux générations. C’est une colonisation tranquille des esprits et de l’espace. Les dirigeants français nient cela, bien entendu. C’est comme lorsqu’on regarde la grande aiguille d’une montre : On la fixe des yeux et on jure qu’elle ne bouge pas, mais on la retrouve quand même à un autre endroit après « quelque temps ». On n’y a vu que du feu !Français, Françaises, ne vous étonnez pas si un jour les islamistes vous obligent à réécrire votre propre histoire. Je veux dire : ne vous en étonnez pas si par hasard vous vous en apercevez. Ils vous interdisent déjà, par leur simple présence, d’évoquer la bataille de Poitiers et de citer le nom de Charles Martel. En attendant de vous obliger à enseigner dans vos écoles que Charles Martel n’a pas combattu l’islam, mais certains soldats musulmans indisciplinés qui s’étaient adonnés au pillage.Ø Ils vous obligent déjà à réviser votre identité nationale en vous amenant à dire publiquement que l’islam est l’une des racines de la France, en attendant de devenir sa seule racine.Ø Ils affirment déjà que Victor Hugo était musulman, que le commandant Cousteau était bigot 5 fois par jour et que Bonaparte était en admiration devant le génie de la civilisation islamique.Ø Vous écoutez déjà doctement Malek Chebel vous parler de l’Âge d’Or de l’islam et d’une lecture chouette du Coran sans que personne ne lui rit au nez en direct.Ø Vous laissez déjà Bouteldja vous insulter impunément sur tous les plateaux de télévision et le MRAP vous trainer en justice à la moindre respiration non halal.Ø Vous écoutez déjà Tariq Ramadan vous ressasser que le djihad est un combat défensif, sans que personne ne lui demande de quoi les musulmans étaient-ils allés se défendre en Afrique du Nord, en Espagne, dans les Balkans, en Inde, à Vienne et à Poitiers.Ø Vous mangez déjà hallal sans le savoir et à ce train, bientôt vous fermerez vos charcuteries et vos terrasses de bars, sans le savoir non plus. Ils vous ont déjà mis à genoux en vous forçant à admettre comme vérité le plus gros mensonge de l’Histoire, à savoir que l’Occident a découvert la philosophie, les mathématiques, les sciences, l’astronomie et la technologie grâce à l’islam qui vous les a généreusement transmises (en oubliant quand-même de les transmettre aux musulmans).Ø Bientôt, vous aurez honte en vrac de Pierre et Marie Curie, de Voltaire, de Pasteur, de Flaubert, de Claude Levis Strauss, de Molière, de Louis IV et de Jean Moulin. Ces renégats avaient trahi les racines islamiques de la France !L’islam se fout de la vérité, de l’histoire et de l’identité des peuples. La seule chose qui compte pour lui est que ces peuples se soumettent à sa loi. Il exige donc qu’en gage de soumission, ces peuples révisent eux-mêmes leur histoire, travestissent eux-mêmes la vérité, renient d’eux-mêmes leur identité collective, changent eux-mêmes leurs référents culturels, profanent eux-mêmes leurs anciens lieux de cultes et discréditent eux-mêmes leurs propres symboles. C’est ce qu’ont fait tous les peuples conquis par l’arabo-islamisme. C’est ce que font la majorité des élites intellectuelles, la quasi-totalité des élus, la plupart des artistes et quasiment tous les média français. Il ne reste que le petit peuple qui enrage en silence. Et encore, ce petit peuple est lui-même infesté de gens à la naïveté suicidaire.Je dis aux Français qui collaborent et aux Français qui dorment : la France, et au-delà toute l’Europe, est à un stade bien avancé de son islamisation par le haut. Vous avez déjà accepté l’islam dès le moment où vous vous plaignez de l’islam radical et des salafistes. Cela sous-entend que vous n’avez pas de problème à vivre sous le joug d’un islam temporairement plus mou. Ne vous faites pas d’illusion : même l’islam le plus ramolli ne renoncerait pas à la charia. Même si les chefs de l’islamisme en France promulguaient un moratoire de 100 ans sur tout ce qui gêne les Français, la charia demeurera une épée de Damoclès qui s’abattra fatalement sur vos têtes un jour, tant que vous n’opposez pas massivement et officiellement un refus ferme et sans appel à l’islam. Tariq Ramadan le sait fort bien. Le fait d’essayer d’obtenir de lui une condamnation de la lapidation est considéré par ce rusé islamiste comme une sorte de négociation de votre islamisation. Ainsi donc, la France négocie son islamisation et semble être disposée à prononcer la « chahada » [profession de foi islamique] pour peu que certaines pratiques barbares soient condamnées et abandonnées par leurs futurs chefs musulmans. Sarkozy pensait qu’un président de la République qui met son cul en l’air sous la contrainte, ça peut passer, mais ordonner la lapidation d’une femme, ce n’est pas envisageable. « Pas envisageable pour le moment », répondit Tariq Ramadan en parlant de moratoire.Vous avez déjà fait de l’islam une religion d’État dés lors que vos dirigeant traitent avec l’UOIF et le CFCM, et leur transfèrent une partie de l’autorité de l’État en signe d’allégeance. L’islam est religion d’État en France du moment que vos dirigeants le célèbrent, le cajolent, le subventionnent, le protègent, lui et lui seul. En bon État islamique, la France gère les questions de hidjab, de burqa, de prières de rues, de hallal, de sacrifice de moutons, de rupture de jeûne pendant le ramadan et de « mondanités islamiques » avec les dignitaires musulmans supposément modérés. Ces dignitaires traitent les élus du peuple, notamment les maires, en véritables chefs de tribus dont il faut obtenir allégeance et loyauté. Et ils les obtiennent !Quand Dalil Boubekeur parle, il se présente en second chef d’État, la tête haute, le verbe facile et une assurance à toute épreuve. L’islam est désormais chez lui en France. Une mini république islamique dans la République. Le coucou a pondu son œuf. Plus que quelques « chefs de tribus » récalcitrants à réduire et le pays sera déclaré « dar el islam ». Les ennuis des Français seront terminés. Il ne leur restera plus qu’à apprendre les modalités techniques de la pratique islamique par la méthode Assimil. Le Maroc et l’Algérie fourniront (fournissent déjà) des professeurs payés à même les impôts - oh pardon, la « zakat » - du contribuable français.Les Français du petit peuple ne sont pas myopes. Ils voient les pressions que subissent leurs élus de la part d’une population musulmane communautariste organisée en strates :Ø la masse des musulmans pratiquants brandit comme menace de troubles à l’ordre public,Ø les musulmans modérément radicaux considérés par leurs chefs comme des réservistes,Ø les militants islamistes qui s’occupent de propagande, de lobbysme et de djihad juridique,Ø les salafistes qui font diversion etØ les terroristes qui terrorisent.Ils forment un ensemble de joueurs qui travaillent en concert dans un seul objectif : faire plier la République en faisant plier les élus et les institutions. Tous enfoncent le même clou : la charia, but ultime de la doctrine islamique.Croyez-vous que tous les africains du nord ont été islamisés un par un le lendemain du débarquement de Oqba ? Non. Il a fallu islamiser d’abord les chefs de tribus, puis marquer l’environnement physique, politique, culturel par des marqueurs musulmans. Dans cet environnement devenu désormais familier aux autochtones, les chefs n’ont eu aucun mal à islamiser leurs peuplades « en gros ». La charia suit plus tard pour veiller à ce que le processus demeure irréversible. C’est ce qu’essaient de faire les conquérants musulmans en France. Tariq Ramadan est le premier à jurer qu’il n’est pas question de charia en France. Mais dans son for intérieur il ajoute : « pour le moment ». Quel musulman, aussi modéré soit-il, serait prêt à renier définitivement et publiquement la charia ? Au mieux, il la remet à plus tard. Les plus culottés prétendent que ce sont les autres qui ont un intellect déficient et comprennent mal la charia.N’étant plus à armes égales avec l’Occident, les conquérants islamistes ne baissent pas les bras pour autant. Ils se battent, mènent leur djihad ouvertement, mobilisent des troupes de plus en plus nombreuses, tissent des alliances avec des organisations non gouvernementales, infiltrent le monde politique, achètent littéralement la conscience des élus et utilisent la moindre faille de la loi pour la tourner à leur avantage. Comme cerise sur le gâteau, ils autorisent çà et là quelques attentats et quelques meurtres, manière de montrer la capacité de nuisance de cette idéologie immonde et tétaniser ainsi toute velléité de résistance. Ils montent haut la barre pour amener les Français à accepter un SMIG islamique dans un premier temps.Les gauchistes français ne comprennent pas que ce qu’ils appellent salafistes sont aux modérés (Moussaoui, Boubekeur, Ramadan et autres prédicateurs) ce qu’est l’aviation aux fantassins. L’aviation brise toute défense sérieuse, ce qui permet aux fantassins d’avancer à découvert jusqu’à encercler le QG ennemi et forcer les généraux à la reddition. « Les généraux » français, sont ici les élus du peuple et le gouvernement. Ils sont en train de se rendre un par un.Enfin, en France, les conquérants islamistes font leur boulot de conquérants, mais ceux qui sont censés défendre la patrie - c’est-à-dire les élus, les ministres, la société civile, les intellectuels…- ne font pas leur boulot de patriotes. C’est pour cela que l’islam pénètre en France comme dans du beurre. Sans la moindre résistance. Ceux qui essaient de résister sont de simples citoyens qui finissent neutralisés par la loi, discrédités par le politiquement correct ou intimidés par le prêt à penser matraqué jour et nuit par les média. À la moindre incartade, ils sont trainés devant les tribunaux sous l’œil goguenard des emburkées et autres kamissés, plus arrogants que jamais. Ce n’est pas pour vous décourager, mais je doute fort que les islamolucides virtuels arrivent à faire dissoudre l’UOIF, ni le CFCM, ni à faire interdire de cité le pyromane Tariq Ramadan, ni même à faire fermer le site oumma.com, cette mosquée géante chargé de la propagande islamiste, du lavage de cerveaux et du salissage de patriotes français. Ce n’est plus le ver qui est dans le fruit, mais le fruit qui est empêtré dans un enchevêtrement de vers gluants. En France, ceux qui se présentent en sauveurs de Marianne se regardent le nombril, crient cocorico, raillent les islamistes au lieu de les combattre sur le terrain, se perdent en jérémiades et demeurent sur la défensive face au MRAP, à la LICRA, à SOS Racisme et autres « intellectuels » français, collabos notoires ayant pignon sur rue. Ces terribles résistants virtuels finissent par disparaître, comme Bivouac ID et Liberty vox ou réduits à défendre leur peau comme Riposte laïque.En France, il est désormais fasciste de combattre le fascisme. On est en plein 1984 ! Du délire ! Il parait que le fascisme ne doit pas être combattu quand il a faim, quand il est au chômage et quand il est porté à bras le corps par des centaines de millions de personnes sans ressources, sans culture, sans instruction et surtout sans vergogne.Les islamistes (activistes musulmans) sont bien plus puissants que vous. Ils sont soutenus par de riches pays arabo-musulmans qui les utilisent comme Cheval de Troie pour faire chanter les pays occidentaux, presque tous en crise financière depuis des années. « Nous vous fournirons les capitaux pour relancer votre économie et du pétrole pour votre industrie et, en échange, nous vous fourgons la charia et les gens chargés de la faire respecter ». Marché de dupes. Seul le peuple pourrait faire la différence. Mais il doit renoncer à plusieurs acquis et revenir à un mode vie dans la simplicité volontaire. La lutte contre l’islamisation des pays européens passe par la réduction du train de vie des citoyens. Les riches souverains musulmans pensent que les Occidentaux sont des êtres cupides, émasculés, veules, ramollis, aux valeurs dévoyées, réduits à leur estomac et à la consommation de biens futiles. Ils seraient donc à vendre.En France, le petit peuple sait qu’il se fait entuber mais il ne sait pas quoi faire. La gauche et la droite ? C’est kifkif collabo. L’extrême droite ? Ce n’est pas beau. L’extrême gauche ? Déjà bouffée par la gauche. La monarchie ? Et que fera-t-on de la révolution française ?Les Français savent que leurs gouvernements successifs collaborent avec l’islamisme mondial afin d’avoir en contrepartie des investissements et un meilleur accès à l’énergie. C’est pour cela qu’ils se taisent et font profil bas face aux militants islamistes de plus en plus arrogants et exigeants. Ils font un effort quotidien colossal pour reculer chaque jour leur seuil de tolérance. Ce qui me fait dire que ces gens-là ne sont plus catholiques, mais bouddhistes.Formatés par près d’un siècle de propagande gauchisante prônant un mode vie rentier et un humanisme angélique, les Français font confiance à leur gouvernants qui les traitent comme des enfants. On les occupe par une course narcissique effrénée à la beauté plastique, à la mode de chiffons et de gadgets pour qu’ils oublient leur condition d’esclaves inconscients. Ils ne savent pas qu’ils vivent au-dessus de leurs moyens depuis des décennies et qu’ils ont développé une accoutumance au confort.La gauche caviar, plus capitaliste que jamais ! En France, les syndicats n’arrangent rien. Ces organisations obsolètes qui pensent les entreprises comme des kolkhozes ne veulent pas voir que la lutte n’est plus entre ouvriers et patronat, mais désormais entre pays pourvoyeurs d’énergie et de capitaux d’un côté et les français d’un autre côté. La souveraineté de la France est en jeu alors que le français de gauche pense encore à son bulletin de paie. Il est prêt à raser les murs pour aller travailler. Travailler pour payer les services prodigués à une armée d’immigrants clandestins pudiquement dénommés « sans-papiers ». Payer des allocations familiales à des bandes de délinquants déracinés, cancres, apatrides et incultes. Payer sa subvention télé pour se faire endoctriner non-stop par des merdeux hissés au rang de stars de la télévision. Payer les traites de sa voiture qui se fera cramer au prochain soulèvement de bandits en herbe affectueusement dénommés « jeunes ».Je n’ose même pas parler de cette novlangue en vogue tellement elle me débecte. Comme par exemple le concept de « islamistes radicaux » qui indique que ces élites des média n’ont pas seulement accepté l’islam, mais aussi sa forme politique qu’est l’islamisme, tant qu’il n’est pas radical. Dire que ce sont des Français qui ont inventé le néologisme « islamiste » pour distinguer le musulman qui milite pour la charia du musulman qui ne milite pas (sans toutefois être en désaccord avec l’islamiste). Bah ! Maintenant l’islamiste est fréquentable. Le méchant, c’est désormais « l’islamiste radical ». Mais comment font-ils pour distinguer l’islamiste de l’islamiste radical ?Quand ils auront accepté « les islamistes radicaux » sous la contrainte, ils vous diront alors que les nouveaux méchants sont les « islamistes radicaux intégristes ». Enfin, harcelés, relancés sans répit, encerclés, acculés dans votre conscience, vous finirez par accepter tout, pourvu qu’on ne pose pas de bombes dans vos salles de cinémas en sursis. Comme pour les autres peuples conquis, ce seront vos dirigeants et vos élites qui vous auront islamisés. Dans le futur, les islamistes pourront dire à vos descendants que leurs aïeux ont embrassé l’islam de leur propre gré, comme un seul homme, subjugués par les valeurs hautement supérieures de l’islam. C’est ce qu’ils disent aux descendants de tous les peuples conquis. Comment vous dire que l’islam est déjà en lui-même un radicalisme, un extrémisme, un intégrisme absolu ?Accepter l’islam, c’est accepter l’islamiste, l’islamiste radical, l’islamiste intégriste, l’islamiste salafiste, l’islamiste terroriste et la charia. C’est un kit. Tout vient avec, dans le même emballage. Le dernier berger perdu dans les Pyrénées le sait, mais pas les vedettes chiantes de la télévision française, ni les journalistes, ni les ministres, ni les députés, ni les maires, ni les intellectuels.À partir de mon coin perdu, je capte TV5 Monde. Quand je vois le « beau monde » qui défile sur le plateau de l’émission « On n’est pas couché », je vois une France qui s’est couchée, justement. Et puis, comment les Français du peuple arrivent-ils à endurer pendant des années cet animateur fade et ridicule, en plus de ses invités pour la plupart insipides, voire stupides ? C’est du Ardisson craché.Bon courage aux Français. -
Génération Identitaire déclare la guerre à l’islamisation de la France (vostfr)
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André Gandillon : « N'ayons pas peur de défendre la vérité du christianisme ! »
Philosophe, historien et économiste, André Gandillon, qui est aussi rédacteur en chef de la revue nationaliste Militant depuis 2003, est l'auteur de quatre ouvrages : Les fondements du XXe siècle (2 volumes, Roudil, 1992), Nouvelles considérations sur la raison (François-Xavier de Guibert, 1997), Solutions nationales à la crise (Ed. Dualpha, 2010) et Grandeur du christianisme (448 pages, 30 euros, François-Xavier de Guibert, 10 rue Mercœur, 75011 Paris. Tél. : 01-40-46-54-47. Site : < www.fxdeguibert.com >, ce dernier livre d'apologétique est préfacé par l'abbé Claude Barthe. Il nous a paru intéressant d'interroger André Gandillon sur ce dernier ouvrage en cette veille de Pâques.
RIVAROL : Qu'est-ce qui vous a donné l'idée d'écrire ce livre dressant l'apologie de la religion chrétienne, vous qui êtes un laïc, marié et père de quatre enfants, engagé dans le combat politique depuis plusieurs décennies car on se serait plutôt attendu à ce que cet ouvrage soit le fait d'un ecclésiastique ?
André Gandillon : D'abord tout baptisé catholique se doit de défendre sa religion. Cette mission n'est pas l'apanage exclusif des clercs. Si j'ai écrit ce livre, c'est à la suite des contacts, d'ailleurs très courtois, que j'ai eus dans les années 1990, à l'occasion de la publication de mon premier livre Les Fondements du XXe siècle, avec des néo-païens. Je me suis rendu compte que tous les arguments que je leur donnais en faveur du christianisme ne les convainquaient pas.
Est-ce parce que je ne savais pas leur en parler ? Parce que mes idées n'étaient pas suffisamment claires ? Je me suis interrogé : comment se faisait-il que ce qui me paraissait évident ne l'était pas pour eux qui semblaient sincères dans leur scepticisme ? J'ai donc entrepris de mettre mes idées à plat, de réfléchir à la manière de savoir comment l'on peut penser, ce qui m'a conduit à écrire le livre Nouvelles considérations sur la raison et, dans le prolongement de cette réflexion, à rédiger un autre ouvrage afin de démontrer que le christianisme est la seule et vraie religion. Le christianisme est authentique car c'est une religion qui s'inscrit dans l'histoire et qui s'exprime sous forme de preuves expérimentales, à savoir le prophétisme hébreu, lequel s'est réalisé dans la venue du Christ.
Il s'agissait également de démontrer que le christianisme est la seule religion qui n'entre pas en contradiction avec les demandes de l'intelligence humaine, autrement dit qu'elle ne contient aucune contradiction rationnelle telle que peuvent en connaître les religions matérialistes, païennes ou les religions orientales asiatiques.
Il s'agissait enfin de prouver la vérité du christianisme par les fruits nombreux qu'il a pu apporter à l'homme, notamment le développement économique et industriel, tout en le mettant en garde sur le fait que, sans le respect de la morale chrétienne, ce développement transforme les hommes en apprentis sorciers et est vecteur de destructions.
R. : Vous appuyez-vous sur les fameuses cinq voies de saint Thomas d'Aquin pour prouver l'existence de Dieu ?
A.G. : Non, car lorsque je les ai citées à des néo-païens, ceux-ci ont toujours trouvé des réfutations assez convaincantes. Dans Nouvelles considérations sur la raison, je consacre d'ailleurs un chapitre aux cinq voies de saint Thomas en montrant leurs limites pour les hommes d'aujourd'hui. Ce qui m'a conduit à chercher une preuve réaliste, matérielle, c'est-à-dire une preuve par l'expérience, par le prophétisme hébreu réalisé par la venue du Christ lui-même, par sa vie, par ses miracles, par sa résurrection qui est attestée par nombre de témoins et qui est même vérifiée aujourd'hui par ce que certains appellent un cinquième Evangile, à savoir le Saint Suaire de Turin. Car, n'oublions pas que, comme l'écrit saint Paul : « Si le Christ n'est pas ressuscité, vaine est notre foi. »
R. : En quoi les autres religions sont-elles selon vous déficientes et donc fausses ?
A. G. : Au contraire du christianisme, les autres religions considèrent que les principes créés et incréés sont confondus l'un dans l'autre. Précisons que ce que l'on appelle le principe incréé est le principe éternel d'existence des choses, lequel a toujours existé et existera toujours. En revanche, le principe créé, c'est quelque chose qui a son commencement et qui nécessairement aura une fin. Or, dans le christianisme, on distingue bien le principe incréé, c'est-à-dire l'Esprit créateur qui existe de toute éternité et qui existera à jamais et le principe créé qui est la matière, laquelle a un commencement et une fin, chose que l'on peut d'ailleurs observer actuellement dans l'univers.
À l'inverse, les matérialistes pensent que c'est la matière elle-même qui est éternelle, qu'elle n'a ni commencement, ni fin. Or, comment organiser la matière à partir d' elle-même s'il n'y a pas un Esprit qui informe la matière et qui lui permette de s'organiser ? Dans cette perspective, on en arrive alors aux théories d'Epicure qui parlait du hasard, de la déclinaison des atomes, en utilisant un nom savant, le clinamen, lequel fait que les atomes providentiellement s'agencent par eux-mêmes et que le monde prend sa forme par une organisation qui lui est propre. C'est l'une des raisons pour lesquelles le darwinisme a aujourd'hui tant de succès car, finalement, il s'accorde assez bien avec cette vision matérialiste des choses qui fait l'économie du principe incréé, c'est-à-dire en vérité de Dieu lui-même.
Quant aux religions asiatiques comme l'hindouisme, elles considèrent que ce que nous vivons n'est qu'illusion, que la réalité n'existe pas en elle-même mais que c'est simplement la représentation que nous nous en faisons. Or, nous nous rendons bien compte par l'expérience qu'un morceau de bois, c'est bel et bien un morceau de bois que l'on peut toucher, qu'une montagne n'est pas une simple illusion mais bien une montagne, etc.
De plus, ces religions font intervenir des phénomènes extraordinaires pour expliquer l'origine du monde, tel un démiurge sortant de la matière chaotique pour l'organiser. Alors que le christianisme, lui, apporte une intention rationnelle en nous disant qu'il y a un esprit, une intention originelle qui organise le monde tout en laissant à l'homme la liberté d'agir pour contribuer à former ce que Berdiaev appelait « le huitième jour de la Création ».
R. : Quel est le principal apport du christianisme ?
A. G. : Le christianisme a eu cet immense mérite de dédiviniser l'univers. Les Pères grecs que les néo-païens ont critiqués ultérieurement, ont démontré que les étoiles, les astres n'étaient pas des dieux mais simplement des corps créés qui avaient un commencement et une fin, qui faisaient partie de la Création, qu'ils étaient des corps matériels. Et à partir de là, on a commencé à pouvoir analyser le monde, non pas comme une simple manifestation d'objets divins, mais comme une combinaison d'objets qui avaient une loi propre d'existence.
Le christianisme a permis d'étudier la matière pour elle-même et, parallèlement, en donnant une loi de vie à l'homme, c'est-à-dire une loi morale fondée sur le Décalogue mais aussi sur le sens de l'existence qui va d'un commencement imparfait à une fin perfectible en union avec Dieu, il a incité les hommes à se perfectionner, à donner le meilleur d'eux-mêmes, à corriger leurs défauts pour s'élever au-dessus de leur quotidien, selon une loi propre qui est la loi révélée par Dieu, laquelle leur permet de découvrir progressivement un certain nombre de lois, de comportements qui les a amenés à sortir de la stagnation dans tous les domaines : intellectuel, artistique, technique, spirituel. Mais il ne faut jamais oublier de dire que le christianisme n'a pu arriver à féconder de manière si admirable la pensée humaine que parce qu'il était tombé sur un terrain extrêmement fertile, la pensée grecque.
R. : En quoi le christianisme a-t-il favorisé l'éclosion des arts et le développement des techniques ?
A. G. : Disons d'abord que la pensée grecque pouvait s'accorder facilement avec le christianisme car, déjà chez Aristote, il est question d'un premier moteur, d'un principe organisateur du monde. Mais évidemment, à l'époque, Aristote ne connaissant pas la Révélation, il ne pouvait qu'émettre une hypothèse. Mais toute la philosophie était en place. Les Grecs avaient ainsi déjà commencé à étudier l'univers car cet étonnement devant ses merveilles les poussait à penser que le monde avait un ordre et qu'il pouvait être compris. Tandis que dans d'autres civilisations comme les civilisations orientales ou éthiopienne où le christianisme est arrivé également très tôt -, l'on faisait sienne une vision contemplative du monde en pensant que l'homme était soumis à un ordre mais ne pourrait pas intervenir à l'intérieur de cet ordre.
La pensée grecque, avec la logique d'Aristote, a permis à l'homme d'expliciter, de comprendre, d'approfondir l'enseignement du Christ, de le structurer et de le porter à un niveau élevé de compréhension de l'homme conduisant ce dernier à mener des recherches en accord avec les préceptes du christianisme. Aux XIIe-XIIIe siècles, face à l'irruption de philosophies venues de l'islam comme l'averroïsme, dans lesquelles on retrouve des systèmes de pensée orientaux qui nient l'individualité de l'homme en considérant qu'il n'y a qu'une âme unique de l'univers à laquelle l'homme lui-même se trouve soumis, saint Thomas d'Aquin et la Sorbonne ont immédiatement réagi. En condamnant les propositions d'Averroes et les propositions d'Aristote qui pouvaient servir de caution. On a alors édicté des interdictions qui ont orienté la pensée des théologiens, de ce qu'on n'appelait pas encore des scientifiques, dans des voies qui finalement ont fécondé la pensée, notamment en mathématiques.
À l'inverse, dans toutes les autres civilisations, y compris dans la civilisation grecque antique, lorsque certaines trouvailles techniques avaient été utilisées, leur fécondité était rapidement épuisée, on n'arrivait plus à les renouveler. Si l'on prend aussi bien la civilisation chinoise que les civilisations hindoues, on s'aperçoit qu'après un ou deux siècles de progrès, elles stagnent indéfiniment à travers les siècles tandis que le christianisme, lui, a apporté à l'Europe un accroissement permanent de savoirs, de développements, de découvertes. Par exemple, il y a eu d'abord l'art roman, puis le gothique, puis le baroque. Ultérieurement, nous avons pu construire de grands ouvrages d'arts inconnus par ailleurs et avec un renouvellement permanent des techniques qui permettaient à l'homme d'accroître sa puissance et son pouvoir.
Si l'on s'intéresse à la musique, l'on voit pareillement de très grandes différences. La musique chinoise, les musiques arabes et hindoues ont connu une évolution pendant un siècle ou deux, puis elles ont stagné : depuis deux millénaires pour la musique chinoise, depuis plus de mille ans pour la musique arabe, depuis plus de deux mille ans pour la musique hindoue. On n'observe aucun renouvellement, on tourne toujours autour des mêmes thèmes musicaux, on n'innove absolument en rien, on n'a enrichi en rien la musique. Alors que chez nous on est parti du chant grégorien pour réussir à développer la polyphonie, le contrepoint, l'harmonie qui nous a donné les magnifiques constructions musicales d'un Jean-Sébastien Bach, d'un Haydn, d'un Beethoven ou d'un Mozart. Je parle notamment de la musique religieuse car c'est certainement dans ce domaine que les progrès se sont réalisés le mieux dans toute leur complexité et leur beauté.
R. : Pourquoi alors y a-t-il eu déclin du christianisme ?
A.G. : Dans la société européenne il y a toujours eu des gens et des mouvements opposés au christianisme. Si ont été écrits les livres de réfutation de saint Thomas d'Aquin, sa Somme contre les gentils, c'est que déjà à l'époque il fallait répondre aux courants qui critiquaient le christianisme. À cette différence près que l'Église tenait alors suffisamment bien la pensée pour pouvoir réfuter amplement toutes les oppositions. Aux XVe et XVIe siècles, avec la redécouverte du monde païen antique et des philosophies matérialistes comme celle d'Epicure, ou celles des stoïciens ou des platoniciens et néoplatoniciens comme Plotin, on a flatté l'ego de l'homme, une certaine facilité de vie et beaucoup ont alors préféré s'intéresser à la vie courante plutôt qu'à leur salut éternel. Face au développement des États modernes, à la sécularisation de la société, l'Église a perdu progressivement son emprise sur les intelligences et sur les âmes. Après la Réforme qui a développé des idées très anciennes et, contrairement à ce que disent d'aucuns, bien plus orientales et sémitiques qu'européennes dans la mesure où elles se caractérisent par une soumission aveugle à Dieu, comme on la retrouve d'ailleurs dans l'islam voire dans le premier judaïsme, l'homme s'est détourné graduellement de la saine morale qui lui permettait de s'élever de l'imperfection à la perfection.
De plus, au XVIIIe siècle l'Église n'a pas été en mesure de répondre immédiatement aux nouvelles découvertes scientifiques. Rappelons toutefois que l'Église n'a pas condamné Galilée parce qu'il refusait d'admettre que la terre tournait autour du soleil comme on le répète encore aujourd'hui mais parce qu'il avait falsifié des documents en essayant d'obtenir l'aval du clergé pour des théories qui, à l'époque, en toute bonne foi, n'étaient pas totalement prouvées. L'Église a été l'objet d'attaques violentes, notamment à partir des pays protestants, et elle n'a pas toujours su trouver la manière d'y répondre, sinon en condamnant plutôt qu'en apportant des solutions positives.
Et aujourd'hui, l'homme, se dégageant de plus en plus de toute référence divine, de tout sens du sacré, de toute transcendance, en vient à utiliser les progrès techniques que le christianisme lui a permis d'atteindre puisque tout le développement de la science n'est que la conséquence des déblocages métaphysiques apportés par la religion chrétienne - pour assouvir ses propres envies, ses pulsions, ses instincts, fussent-ils de destruction. De sorte que la société déchristianisée dans laquelle nous évoluons est une société totalement déboussolée, désorientée, démente. Chesterton avait bien vu les choses, lui qui disait que la société moderne était fondée sur des idées chrétiennes devenues folles, autrement dit des idées vidées de leur sens et de leur substance.
C'est à un christianisme offensif, intégral, sans compromission avec l'esprit du monde, intérieurement vécu, loin de toute forme de repentance, qu'il faut revenir si l'on veut sauver la civilisation, rétablir l'ordre moral et renouer avec la grandeur des siècles passés.
Propos recueillis par Jérôme BOURBON. Rivarol du 2 avril 2010Lien permanent Catégories : actualité, culture et histoire, entretiens et videos, religion, tradition 0 commentaire -
Clash Frigide Barjot / Caroline Fourest sur Paris Première (Cactus) Mars 2009
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L’Évangile s'adresse aussi aux musulmans !
Est-il possible d'évangéliser les musulmans ? le Goliath islamique pourrait avoir les pieds plus fragiles qu'il ne le croit.
D'un côté, une population vieillissante, accroupie dans le matérialisme, confite en laïcisme et oublieuse de la religion qui a largement contribué à construire sa civilisation : selon les statistiques de l'Eglise catholique, entre 1999 et 2009, le nombre des baptêmes a chuté de 33 %, celui des confirmations de plus de la moitié, celui des mariages catholiques de 47%.
De l'autre, une religion musulmane portée par une population jeune, dont la fécondité est supérieure à celle des Françaises et dont l'identité collective se construit autour de l'islam.
Sur 5 à 6 millions de musulmans en France (selon les chiffres du ministère de l'intérieur), 2 millions se disent pratiquants, mais selon un sondage CSA La Vie publié en 2006,88 % d'entre eux jeûnent pendant le Ramadan (contre 60 % en 1989).
Qui gagnera le match ?
Comme l'écrivait la démographe Michèle Tribalat dans un article publié sur le site du Monde le 13 octobre 2011, « L'islam bénéficie d'une dynamique démographique plus favorable que le catholicisme : un taux de rétention élevé de la religion parentale, une endogamie religieuse forte, une fécondité plus élevée et une immigration qui va sans doute perdurer. Il reste à l'écart du grand mouvement de sécularisation qui touche le catholicisme et le protestantisme, l'essor des évangéliques ne compensant pas chez ces derniers les défections. »
Le titre de cet article avertit : « L'islam reste une menace ».
D'autant plus que son expansion, écrit encore Michèle Tribalat, « se produit dans une France en état de déchristianisation avancé. » Ainsi, en 2008, 60 % des jeunes « autochtones » - autrement dit des Français d'origine - nés dans les années 1980, déclaraient n'avoir aucune religion ; tandis que 14 % seulement des personnes de la même classe d'âge nées de deux parents immigrés d'Algérie se disaient sans religion. Pis encore : chez les Français de souche, la tendance va s'accroissant; tandis que chez les enfants d'immigrés musulmans, la proportion d'incroyants s'est réduite de moitié entre 1992 et 2008 (passant de 30 % à 14 %).
Une étude de l'Insee et de l'Ined, publiée en octobre 2010 sous le titre Trajectoires et origines, Enquête sur la diversité des populations en France, dresse un constat similaire : « Parmi la population âgée de 18 à 50 ans et résidant en France métropolitaine, près de 45 % de personnes se déclarent agnostiques ou athées. Cette prise de distance vis-à-vis de la religion se rencontre surtout dans la population majoritaire et chez les descendants de couple mixte. En revanche, plus des trois-quarts des immigrés et de leurs descendants déclarent avoir une religion. (...) D'une façon générale, on observe un clivage entre les groupes en lien avec des régions où l'islam est dominant et les autres. Non seulement les proportions de "sans religion " sont plus faibles chez les immigrés qui viennent des régions islamisées, mais leurs descendants déclarent plus souvent une référence religieuse que les autres. » Ainsi, « L'abandon de la religion apparaît plus fréquent pour les personnes ayant été élevées dans une famille bouddhiste (30 % d'abandon), chrétienne ou juive (26 %) que pour ceux ayant eu des parents musulmans (11 %). »
La tentation du repli
Pour résumer, l'islam a le vent en poupe quand le christianisme reste dans le pot-au-noir. Dans un pareil contexte, les catholiques, menacés à la fois par la sécularisation de plus en plus rapide d'une société française parfois hostile et la concurrence d'un islam qui tend à se radicaliser, peuvent être tentés par le repli communautaire et le retrait sur une ligne « défensive ». Or cette (fausse) solution aboutirait à la fois à abandonner le terrain aux adversaires du christianisme et à renoncer à la mission apostolique à laquelle le Christ et l’Église appellent les chrétiens. Le catholicisme français serait d'autant plus vite marginalisé, et menacé à terme de disparaître.
La tentation du repli communautaire est cependant d'autant plus forte qu'au-delà de la question religieuse, les nombreux effets pervers de l'immigration de masse y conduisent non seulement les chrétiens, mais l'ensemble de notre société dont la cohésion est fragilisée. La responsabilité première de cet ébranlement profond n'incombe pourtant pas aux immigrés, mais aux Français. Les peuples qui refusent les enfants meurent de vieillesse et programment eux-mêmes leur remplacement. Le remboursement intégral de l’avortement, décidé par le pouvoir socialiste, n'est pas moins symbolique de cette mentalité mortifère que l'octroi du droit de vote aux immigrés extra-européens, qui est « dans les cartons ». Cette politique se situe dans la continuité de celle qu'ont conduite tous les gouvernements au cours des dernières décennies; mais qui les a élus ?
Un vivier d'âmes a convertir
Les catholiques doivent eux aussi se mettre en question : pendant ces mêmes décennies, ils se sont cantonnés aux œuvres sociales en négligeant de témoigner de leur foi. Certains ont développé un discours sur la « petite Église » catholique, une parmi d'autres, qui n'était plus Epouse et Corps mystique du Christ. Dans cette optique, les « nécessités » du dialogue inter-religieux l'ont aussi emporté sur l'urgence de l'Evangélisation.
Il semble que l'Eglise de France ait aujourd'hui tourné cette page, comme le montrent actuellement l'engagement des évêques contre le mariage homosexuel et les appels à la mobilisation des chrétiens en vue de la « nouvelle évangélisation ». Or, dans le champ de cette nouvelle évangélisation, la présence de millions de musulmans en France doit-elle être regardée par les chrétiens seulement comme une menace (liée au déracinement, au communautarisme allogène et à l'islam), ou aussi comme une opportunité, un vivier d'âmes à convertir pour les conduire au Christ ?
Ces conversions au christianisme, beaucoup plus nombreuses qu'on ne le croit, qui se produisent dans les pays musulmans, montrent que ce n'est pas impossible.
Eric Letty monde & vie 4 décembre 2012 -
Le Noël du pape Benoît XVI – Par Joël Prieur
Si l’on est chrétien, un peu ou beaucoup, c’est le livre que l’on peut offrir sans risque comme cadeau de Noël. L’enfance de Jésus, de Benoît XVI, vient de paraître aux éditions Flammarion. Après deux volumes publiés sur Jésus de Nazareth, voici comme un portique d’entrée pour sa grande œuvre sur le Christ. Un best-seller en perspective, sortant à point pour se retrouver, sous le sapin, en cadeau d’appoint.
On commence à connaître le style de Benoît XVI… Des phrases simples, précises. Aucune volonté de sensationnel, pas d’effets de manche, mais une volonté inexorable de s’inscrire au cœur du problème considéré et d’y atteindre par les mots les plus simples, tout en s’y installant de la manière la plus claire. Tout le monde peut comprendre ce pape intelligent. Du côté du lecteur, une seule condition est requise: l’attention. Ce livre est fait de multiples coups de projecteurs sur chaque détail des Evangiles de l’enfance du Christ. Il faut accepter de le lire lentement. De déguster !Vouloir à tout prix trouver du sensationnel dans ces pages, comme ces journalistes incultes (sur Europe 1, par exemple) qui focalisent sur trois lignes (trois lignes !) de Benoît XVI à propos de la date exacte de la naissance du Christ, c’est absurde, et cela montre bien la manière dont on traite aujourd’hui du christianisme dans les médias. A part dans des revues explicitement chrétiennes, comme « Monde et Vie », on a l’impression que tout est retenu à charge et qu’on est toujours dans le petit jeu du « Cherchez l’erreur ! ». « L’Eglise s’est trompée, Benoît XVI le reconnaît », a-t-on pu lire ou entendre ici et là. En fait, l’erreur de calcul revient à un moine bien connu, Denys le Petit (470- 540), qui, pour notre calendrier, place la naissance du Christ cinq ans après la date réelle. Cette erreur n’a aucune incidence sur la fiabilité historique des Evangiles. A l’époque, on calculait les années en fonction des dates de règnes. Et c’est ainsi qu’est daté le début de la prédication de Jean-Baptiste dans l’Evangile de saint Luc, au chapitre III: « La quinzième année du règne de Tibère César, Quirinius étant gouverneur de Syrie, la parole de Dieu fut adressée à Jean fils de Zacharie dans le désert… ». Pour ce qui est de la date de naissance du Christ, quand on a comme paramètre le fameux recensement ordonné par Auguste, qui, observe le pape, a duré une dizaine d’années et qui a comporté à la fois un volet démographique pur et – bien sûr – un volet foncier et fiscal, on peut comprendre que rien ne soit facile… Aujourd’hui encore, nous ne possédons aucune vraie certitude, même si une opinion dominante s’est dégagée pour faire naître Jésus en – 6…
Aucune sorte de repentance n’est à trouver dans ces pages, qui sont un merveilleux cocktail de foi, d’érudition, de réflexion personnelle et de poésie mystique. On peut dire que le pape ne refuse a priori aucune des objections de l’exégèse critique. Il pèse chacune à l’aulne de sa vraisemblance et à l’aulne de la foi qui l’anime. Mais, tout en s’appuyant sur cette science, ce livre est plus qu’un livre de science. S’en dégage une sagesse qui donne envie d’être chrétien, à ceux qui veulent bien prendre le temps de lire pour apprendre à connaître…
Joël Prieur http://fr.novopress.info/
Article de l’hebdomadaire “Minute” du 5 décembre 2012 reproduit avec son aimable autorisation. Minute disponible en kiosque ou sur Internet.
Note de Novopress : Le porte-parole du Saint-Siège, le père Federico Lombardi, a indiqué que Joseph Ratzinger n’a pas écrit ce livre en tant que pape mais en tant que théologien. Ce que contient le livre ne relève donc pas de l’autorité morale qu’ont pour les catholiques les écrits officiels d’un pape.
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Duflot : quand la haine contre l’Eglise catholique tient lieu de réflexion
PARIS (NOVOpress via Bulletin de réinformation) - La sortie de Cécile Duflot, contre l’Eglise catholique n’est pas exempte d’arrières-pensées assez crapoteuses. Cécile Duflot souhaite « un choc de solidarité » pour les sans-logis. Si le Ministre du Logement a également envoyé un message clair en direction d’autres institutions comme « les banques », « les compagnies d’assurances », « les grandes sociétés civiles immobilières », c’est pour mieux cibler sa haine à l’encontre de l’Église catholique. Il est en effet surprenant que seule cette dernière ait reçu un courrier de la part du ministre, et ce, seulement après que Duflot se fut dûment soulagée dans la presse…
Mme Duflot parait mal renseignée
« Il semble, que l’archevêché de Paris possède des bâtiments quasi-vides » affirme-t-elle. Ignore-t-elle que la plupart des locaux occupés par l’Église appartiennent en fait à l’État ou aux collectivités locales, comme le confirme Mgr Dubost, évêque d’Evry ? Derrière les propos de Cécile Duflot, se profile la menace de la « réquisition » des biens du clergé, chère à nos révolutionnaires amateurs de sang impur. Du sang qu’on fait couler sans trop d’histoire dans la famille de la ministre, puisque Mme Duflot n’est autre que l’épouse de Xavier Cantat, frère de Bertrand, l’assassin de Marie Trintignant. Duflot n’hésite pas à insulter les milliers de bénévoles catholiques qui se dévouent corps et âmes pour aider les plus démunis, comme en atteste l’opération « Hiver solidaire », pilotée par le diocèse de Paris.
Un désir de vengeance par rapport à l’Eglise et son opposition au mariage homosexuel
Farouche partisane du mariage pour les couples homosexuels, le Ministre du Logement veut se venger de l’opposition de l’Eglise à ce projet de démolition civilisationnelle. Pour la majorité socialiste, il s’agit moins de défendre ledit « mariage pour tous » ou les sans-logis que de s’attaquer à « l’ennemi héréditaire » que constitue la religion catholique. Comme l’affirme un collaborateur du Cardinal André Vingt-Trois « Il est difficile de ne pas penser que la polémique déclenchée par Cécile Duflot n’a pas de rapport avec le soutien apporté par l’épiscopat aux manifestations contre le mariage homosexuel ». Nous laisserons le mot de la fin à Mgr Dubost qui s’interroge : « Qu’est-ce que fait Mme Duflot de son bureau ? Et de ses salles de réception ? » http://fr.novopress.info/
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Les nouvelles guerres de religion + Pierre Hillard
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Après Erdogan, Morsi ? Autant en emporte le vent
Il y a une semaine, nous constations la chute accélérée de la position du Turc Erdogan, qui n’avait pu réussir, au long de la crise de Gaza (Gaza-II), à se rétablir dans la perception de l’opinion musulmane et de celle du reste du monde. Gaza-II n’avait démontré qu’une chose : la toute-puissance de la position de Morsi, l’homme-clef de la crise, montrant de la fermeté vis-à-vis d’Israël tout en contrôlant le Hamas et en s’attirant le soutien enthousiaste de Washington. C’était effectivement le 23 novembre 2012 que tout cela était rapportét.
«D’un côté, il y a une appréciation générale selon laquelle Erdogan s’est trouvé dans cette crise à la remorque de Morsi, tandis que son attitude durant ces quelques jours est perçue plutôt comme de la gesticulation sans beaucoup de substance. […][S]elon un article du New York Times [… :] “The analysts stressed that while Turkey became a vocal defender of Palestinians and a critic of the Israeli regime, ‘it had to take a back seat to Egypt on the stage of high diplomacy.” […] “While most of the region’s leaders rushed to the nearest microphone to condemn Israel, the normally loquacious prime minister was atypically mute,” said Aaron Stein from a research center based in Istanbul. Stein added that while Erdogan was touring a factory that makes tanks, Egypt President Mohamed Morsi had “put his stamp on world réaction…»
• L’impression est immanquable : Erdogan est “perdu corps et bien”, Morsi est le grand homme d’une époque nouvelle… Combien de temps, cette “époque nouvelle” ? Eh bien, disons, une semaine, dix jours, deux semaines ? Aujourd’hui, Morsi est à la dérive ; l’on dirait presque, bientôt, qu’il est “perdu corps et bien”… Le constat semble aussi rapide que le temps qui passe et que l’Histoire se fait.
• Ces trois-quatre derniers jours, Morsi s’est trouvé entraîné dans le tourbillon d’une contestation qui prend des allures, une fois de plus, révolutionnaires, ou plutôt déstructurantes ; destructrices de structures encore si fragiles mises en place peu à peu depuis le départ de Moubarak, et dont Morsi avait pensé qu’elles suffiraient à canaliser les passions et les fureurs. Le schéma est assez simple : deux ou trois jours après sa “victoire” dans Gaza-II, au pinacle de sa puissance nouvelle, Morsi s’est jugé en position de force pour assurer son pouvoir intérieur en relançant sa querelle avec le pouvoir législatif, contre lequel il avait lancé jusqu’ici des assauts contenus et même retournés contre lui, et cette fois lui-même pour placer un coup décisif. Il semble que Morsi se soit trop appuyé sur ses conseillers juridiques, selon le journaliste Rana Mamdouh, du quotidien Al-Akhbar English, ce 27 novembre 2012 : «As Egyptian President Mohammed Mursi faces yet another showdown with the judiciary, this time over his recent decree placing himself beyond the power of the courts, sources tell Al-Akhbar that the real masterminds behind these disastrous decisions are Mursi’s advisors.»
Rana Mamdouh semble, d’après ses sources, assez pessimiste sur l’issue de la crise pour Morsi, qu’il voit dans une nouvelle capitulation du même Morsi face au pouvoir législatif : «The president, on the other hand, met with the Higher Judicial Council on Monday in an attempt to close the rift caused by the declaration. The meeting was widely seen as an attempt to find a way out while allowing Mursi to save face – this would be the fourth reversal of a presidential decision in relation to the judiciary.»
• …Pourtant, serait-on tentés d’écrire, Morsi semblait avoir assuré sa position, notamment auprès des USA. Justement : à quoi servent les USA aujourd’hui et qui s’en soucie vraiment, au Caire, dans la rue par où doit passer toute décision politique ? La caution des USA, n’est-ce pas la caution de l’incendiaire donnée à l’apprenti-pompier ? Le même Al-Akhbar English, du 27 novembre 2012, publie une rapide et savoureuse mise en situation sur son Live Blog, le 27 novembre au matin ; laquelle nous montre 1) que le côté américaniste est affolé et ne comprend plus rien à une situation qu’il n’a jamais comprise, avec l’ambassade tweetant que, finalement, elle serait plutôt contre Morsi et aux côtés des révolutionnaires, du peuple et des droits de l’homme ; 2) que les contestataires anti-Morsi n’ont rien à faire des manifestations diverses de l’américanisme affolé, sinon à leur faire passer texto le message qu’ils ne veulent plus des accords de Camp David (accord de paix Israélo-Égyptien)…
« Who cares what the US says anyways ? » Are the Americans back peddling on Mursi ? Under Mubarak, the US maintained its opposition to the Brotherhood. When Mursi won the presidential election and made clear his intentions to maintain ties with Israel and keep providing them with fuel, the US backed him. It was just a few days ago that US Secretary of State Hillary Clinton praised Mursi's “leadership” on Gaza. Now today, the US Embassy in Cairo basically called Mursi a dictator or Twitter: » “ @USEmbassyCairo : The Egyptian people made clear in the January 25th revolution that they have had enough of dictatorship #tahrir”.
»Conveniently, the embassy failed to address the incident just outside its doors earlier today when an activist was killed by riot police. Those protesters aren't just sending a message to Mursi, they are also rallying against US meddling in their internal affairs, and in particular, Camp David.»
• Première conclusion (sous forme de question) : Morsi est-il en train de prendre une direction semblable à celle d’Erdogan, par d’autres voies ? Seconde conclusion : il semblait bien que ces deux dirigeants musulmans, supposés habiles, certainement réformistes et un poil révolutionnaire, populiste sans aucun doute, charismatiques, étaient du genre “qui a compris que la rue pèse d’un poids terrible” après le “printemps arabe” ; eh bien, sans doute ne l’ont-ils pas assez bien compris.
… Mais est-ce bien une question de “bien comprendre”, finalement ? L’impression générale, dans la région, est véritablement celle d’un tourbillon évoluant en spirale vers un trou noir, que plus personne ne peut espérer contrôler. La tension générale ne rend pas compte de lignes de force tendant à imposer leurs lois, mais au contraire d’un désordre grandissant, d’un chaos où s’accumulent toutes les composantes de la crise terminale du Système, de type postmoderniste. Tous les pays autour de la Syrie sont en train de se transformer en une sorte de Pakistan circulaire, encerclant la Syrie-Afghanistan. La Turquie attend la réponse la plus stupide possible de l’OTAN (un “oui”) à la requête la plus stupide possible qu’elle ait faite, de déployer des Patriot de pays de l’OTAN (on connaît leur redoutable et presque légendaire inefficacité) à la frontière syrienne, sous contrôle d’engagement de l’OTAN. Tout le reste est à l’avenant, avec l’hypothèque absolument terrifiante de la destinée de l’Arabie Saoudite, qui se trouve au seuil d’une période explosive et absolument déstructurante. Tous les grands projets plus ou moins teintés d’idéologie religieuse et activiste, sunnites, salafistes, etc., sont en train de s’évaporer sous la poussée du désordre, avec même le Qatar qui se retire de plus en plus, tandis que les diverses forces en présence se transforment de plus en plus en bandes, en réseaux du crime organisé, etc. La pathétique sottise américaniste-occidentaliste domine tout ce champ de ruines de sa haute taille et de sa prétention sans faille et au pas précautionneux, – l’image du paon ferait bien l’affaire, – attentive à venir poser, à la moindre occasion, par exemple à l’aide d’un de ses drones dont le président BHO “qui marche sur l’eau” a le secret, un de ces actes stupides, absurdes, nuisibles et illégaux, pour encore aggraver ce qui est déjà si grave.
Dès qu’un homme apparaît et paraît pouvoir prétendre “chevaucher le tigre”, – et même un de ces hommes au demeurant d’allure et de conviction qui nous le rendraient sympathiques, – il est finalement désarçonné, et nullement au profit du Système qu’il semblait en position de pouvoir affronter, mais dans un dessein finalement radicalement antiSystème, – parce que cet homme-là, justement, n’est pas assez antiSystème pour les desseins supérieurs consentant à s'occuper des choses du monde. Bien qu’un Erdogan en son temps, puis un Morsi dans le sien, soient loin de nous sembler des marionnettes du Système, et même au contraire, la terrible loi du comte Joseph de Maistre joue contre eux. «On a remarqué, avec grande raison, que la révolution française mène les hommes plus que les hommes la mènent. Cette observation est de la plus grande justesse... [...] Les scélérats mêmes qui paraissent conduire la révolution, n'y entrent que comme de simples instruments; et dès qu'ils ont la prétention de la dominer, ils tombent ignoblement.» Erdogan et Morsi ne sont pas des “scélérats”, à l’image des révolutionnaires français, mais ils restent au service de desseins extérieurs à eux, qui se débarrassent d’eux s’ils prétendent trop précisément interrompre le cours de “la révolution”, qu’on nomme ici “printemps arabe”, qui n’a pas pour tâche d’établir ni la démocratie ni les droits de l’homme, qui a pour tâche d’abattre les structures du Système et rien d’autre. Le chaos a un envers qui le rend lui-même nécessaire.
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Benoît XVI et la christianophobie » musulmane
l y a un peu plus de cinq ans, peu de mois après l'élection de Benoît XVI, Michel De Jaeghere publiait une Enquête sur la Christianophobie (Renaissance Catholique) pour mettre en lumière un des faits majeurs de notre temps : malgré la tolérance grandissante dont a fait preuve l'Église en bien des domaines, malgré la liberté des consciences en matière religieuse qu'elle a définie au concile Vatican II, l'anticléricalisme n'a pas disparu. Ou plutôt, selon la formule du cardinal Bille, alors primat des Gaules, lors de la conférence des évêques de France à Lourdes, en novembre 2000, se développe « une sorte d'antichristianisme contre lequel l'évocation de ce que notre civilisation peut devoir au christianisme s'avère peu opératoire ».
Michel De Jaeghere appelait « christianophobie » le phénomène qu'il décrivait avec brio : « une contestation, une haine du catholicisme, de sa doctrine, de son histoire, de ses fidèles ».
Pour la première fois, Benoît XVI a repris ce terme de « christianophobie ». C'était le 20 décembre, dans le traditionnel discours de fin d'année à la Curie romaine. Il employait le mot en référence au sort des chrétiens au Moyen-Orient, « Nous sommes témoins avec épouvante, disait le Pape, d'actes de violence dans lesquels ce qui est sacré pour l'autre ne se respecte plus, dans lesquels même les règles les plus élémentaires de l'humanité s'écroulent. Dans la situation actuelle, les chrétiens sont la minorité la plus opprimée et tourmentée. »
Il y avait eu, quelques mois auparavant, le 31 octobre, l'attentat contre la cathédrale syriaque de Bagdad qui avait tué 46 fidèles ; le plus meurtrier d'autres attentats et assassinats qui ont visé les chrétiens en Irak. Depuis le discours du Pape, il y a eu encore, le 1er janvier 2011, l'attentat contre une des églises coptes d'Alexandrie qui a fait 21 victimes. Et l'on n'évoquera pas la longue liste des pays, tous musulmans, du Maroc au Pakistan, où les chrétiens sont persécutés à des degrés divers : punition pour les convertis, expulsion des missionnaires, ou exécutions légales, assassinats et attentats.
Tariq Ramadan, un des idéologues de l'islamisation de l'Europe, estime que « la peur de l'Islam s'est installée en Occident, à cause de la nouvelle visibilité des musulmans », et que, dans les attentats anti-chrétiens, « l'Islam n'est pas le problème ». Il met en cause « des groupes extrémistes violents ».
Appel aux responsables politiques et religieux
Evidemment, Tariq Ramadan fait une analyse mensongèrement irénique de la situation. On n'assimilera certes pas les pays musulmans qui votent des lois anti-chrétiennes (loi contre le prosélytisme au Maroc et en Algérie, loi anti-blasphème au Pakistan, etc.) aux actions terroristes menées par des groupes indépendants des États. Mais il y a bien une orientation générale de l'Islam qui est hostile aux chrétiens. Dans le meilleur des cas, les autorités des pays concernés cherchent à restreindre le plus possible l'influence et l'apostolat des chrétiens. Ailleurs, c'est l'interdiction, la punition ou l'impunité laissée aux plus violents, aux plus « extrémistes ».
Le vaticaniste Sandro Magister, faisant référence au célèbre Discours de Ratisbonne en 2006, relevais il y a peu, combien « la proposition "raisonnable" du pape aux musulmans continue à ne pas être entendue ». Il estimait aussi que « l'actuelle "stratégie de violences" antichrétienne est la preuve que le monde musulman est dramatiquement éloigné de cette révolution des Lumières souhaitée par le pape Benoît XVI ».
Benoît XVI n'est pas dans une posture naïve face à l'Islam. Dans son discours du 20 décembre dernier, il n'attribue pas la « christianophobie » musulmane à des groupes extrémistes. Il voit bien que c'est, selon les cas, une politique étatique et/ou religieuse. En conséquence, espérant contre toute espérance, il lance, dit-il, « un cri fort adressé à toutes les personnes qui ont une responsabilité politique ou religieuse pour qu'ils arrêtent la christianophobie ; pour qu'ils se lèvent pour défendre les réfugiés et ceux qui souffrent et revitaliser l'esprit de la réconciliation ».
Yves Chiron Présent du15 janvier 2011Lien permanent Catégories : actualité, culture et histoire, insécurité, lobby, religion 0 commentaire