Il y a presque un an, le 18 décembre 2008, le Saint-Siège et la France ont signé, « dans une discrétion voulue » écrivait Emile Poulat (La Croix, 7/8 février 2009), un accord « sur la reconnaissance des grades et diplômes dans l’enseignement supérieur ». L’accord est simple : la France rejoint enfin la pratique des autres pays européens en validant officiellement les études universitaires poursuivies dans les établissements supérieurs catholiques. En d’autres termes, une licence de lettres ou un doctorat en théologie préparés, par exemple, à l’Institut catholique de Paris seront désormais reconnus au niveau européen pour poursuivre d’autres études dans d’autres universités (publiques ou privées) ou postuler à des emplois dans les autres pays européens. Ce qui n’était pas le cas jusque-là.
Mais cet accord reste très limitatif dans sa portée. La délivrance des diplômes universitaires reste interdite aux établissements supérieurs catholiques, l’Etat garde le monopole de l’attribution des grades et titres universitaires. Comme par le passé, soit la faculté catholique passe une convention avec une université d’Etat voisine qui valide la formation et délivre le diplôme, soit un jury d’Etat viendra évaluer les candidats et conférer le diplôme.
L’accord du 18 décembre 2008 n’a été publié au Journal officiel que le 19 avril 2009. Le retard est dû, sans doute, à la colère et au mécontentement qu’ont exprimés plusieurs organisations laïques et certains milieux universitaires. Au printemps dernier, un « Collectif pour la promotion de la laïcité » s’est constitué contre cet accord. Il est composé d’instances maçonniques (au premier rang, le Grand Orient de France), d’organisations laïques, toutes paramaçonniques, et de quelques députés (tous francs-maçons, tel Michel Charasse et Jean-Luc Mélanchon). Ce Collectif a lancé une pétition et préparé un recours « pour excès de pouvoir », déposé devant le Conseil d’Etat, demandant l’annulation du décret.
Jean Baubérot, spécialiste de sociologie religieuse, chantre de la laïcité, a protesté, lui aussi, contre l’accord de décembre 2008 : « c’est un des fondements de la laïcité de l’enseignement qui est mis en cause, car celle-ci repose sur la collation des grades par les universités publiques ».
Venu du protestantisme, partisan d’une « laïcité inclusive », foncièrement anticlérical sous son apparence historienne (« la nocivité des Jésuites a été pendant près de deux siècles une évidence sociale » a-t-il écrit récemment), Jean Baubérot rejoint la franc-maçonnerie dans sa dénonciation du « repli identitaire réofficialisant de façon rampante des ”racines chrétiennes” » (Le Monde, 11 mai 2009).
Contre la « théocratie »
Le Conseil d’Etat ne s’est pas encore prononcé sur le recours déposé par le Grand Orient et ses supporters. Aussi, les instances maçonniques montent à nouveau au créneau. Le G. O. vient de lancer une nouvelle publication Franc-Maçonnerie magazine, diffusée en kiosque. Dans le premier numéro, Pierre Lambicchi, le président du Conseil de l’Ordre du Grand-Orient de France, signe un article offensif intitulé : « Quand le Saint-Siège impose ses diplômes en France ». Il s’insurge contre l’accord de décembre qui, selon lui, « attribue un véritable pouvoir d’ingérence au Saint-Siège sur le territoire français ».
Avec cet accord, il ne s’agirait de rien moins que d’ « une violation de la souveraineté de la République sur son territoire » : « Le Saint-Siège se retrouverait donc, si ce décret n’était pas annulé, dans la situation où une théocratie absolutiste et dogmatique dicterait à la République la reconnaissance des ”bons” diplômes et le rejet des “mauvais” diplômes, selon une appréciation purement religieuse et réduite au champ d’appréciation du dogme romain. »
C’est, bien sûr, une lecture fausse de l’accord du 18 décembre que fait le Grand-Orient. Émile Poulat l’a souligné: cet accord «ne se prononce pas sur la valeur et les effets civils des grades et titres délivrés par ces établissements [catholiques], qui continuent de n’en pas avoir au regard du droit français. Pour exercer certaines professions ou accéder à la fonction publique, rien n’est changé aux dispositions en vigueur, même si rien n’est dit.»
Yves CHIRON http://yveschiron.blogspot.fr/
religion - Page 260
-
Le Grand Orient contre le Vatican
-
Manuel, Caroline, les barbus et la “conquête en cours”
Les Français plus eurosceptiques que jamais : c’est ce que confirme en tout cas le sondage Ifop paru ce matin dans Le Figaro. Si le traité européen de Maastricht qui prévoyait notamment le passage à la monnaie unique, fut adoptée d’extrême justesse (51% des voix) il y a vingt ans –François Mitterrand avait su très habilement instrumentaliser sa maladie pour prendre les Français par les sentiments…- 64% des personnes interrogées voteraient aujourd’hui contre ce texte. D’une manière générale, dix ans après le passage à l’euro, 61% des sondés affirment que la monnaie unique pèse négativement sur la compétitivité de l’économie française, en terme de chômage (63%) et bien sûr le niveau des prix (89%). L’enquête montre également une forte réticence à une intégration européenne renforcée avec une politique économique et budgétaire unique, rejetée par six Français sur dix (60% contre 40%). Sans surprise, la forte hostilité à une adhésion de la Turquie ne se dément pas (84% contre 16%), tandis que 65% de nos compatriotes seraient favorables à une exclusion de la Grèce si elle ne parvient pas à réduire sa dette et son déficit.
Si l’euro est considéré plutôt comme «un handicap dans la crise économique actuelle » pour 45% des sondés, (23% y voyant un atout), près des deux tiers (65%) n’envisagent pas la possibilité d’une solution alternative, soit l’abandon de l’euro et le retour au franc (35% y sont favorables). Notons aussi que seule une majorité relative des personnes interrogées (49%) pense qu’il est « dans l’intérêt » de la France d’appartenir à l’UE, 27% estimant que ce n’est pas dans son intérêt et 24% que ce n’est ni l’un ni l’autre. Au final 67% des Français estimeraient que depuis Maastricht, l’Union européenne va plutôt «dans la mauvaise direction» ; 76% que « l’UE n’agit pas de façon efficace pour limiter les effets de la crise »
Une « mauvaise direction » empruntée également par François Hollande (et son équipe gouvernementale) si l’on en croit un autre sondage, Harris interactive pour LCP et 20minutes. Seulement 26% des personnes interrogées pensent que François Hollande agit mieux que Nicolas Sarkozy en début de mandat. Autre enseignement de cette enquête, 39% des sondés estiment que certaines des idées de Marine Le Pen devraient être «davantage» prises en compte par l’exécutif, un pourcentage qui grimpe à 52% chez les sympathisants de l’UMP.
Et ce n’est pas le spectacle donné samedi à Paris par le rassemblement des salafistes devant l’ambassade américaine qui devrait faire douter les Français de cette nécessité là. Au final, 150 « barbus » protestant contre le brûlot anti-mahométan « Innocence of muslims » concocté aux Etats-Unis -mais propagé sur internet par les salafistes…- ont été arrêtés par les forces de l’ordre. Une occasion donnée au ministre de l’Intérieur Manuel Valls de dérouler le lendemain son discours habituel sur France 2, pour réagir à cette « démonstration de force » et « intimidation » dixit la présidente du FN.
M. Valls a relevé que dans cette manifestation non autorisée, « il n’y avait pas que des jeunes », mais aussi « des petits groupes agissant que nous connaissons dans nos quartiers, qui prônent un islamisme radical ». « N’oublions pas au mois de mars ce qui s’est passé à Toulouse (la sanglante affaire Mohammed Merah, NDLR). A travers Internet, à travers des déplacements dans des pays comme l’Afghanistan ou le Pakistan, il y a des jeunes dans nos propres quartiers qui peuvent être touchés par cette idéologie de la haine ». « La menace est là », il faut « utiliser toutes les armes que la loi nous donne pour combattre ce discours de haine » , a-t-il indiqué .
« Je ne permettrai pas que des femmes voilées entièrement, que des prières de rue, que des slogans hostiles à des pays alliés, à nos valeurs, puissent se faire entendre dans nos rues. Je serai extrêmement ferme », a prévenu ce membre du club Le Siècle. « Ces quelques personnes, qu’il ne faut pas confondre avec l’immense majorité de nos concitoyens, caricaturent l’islam tel qu’il est pratiqué dans notre pays (…). « Notre société a besoin d’apaisement. Regardons ce qui se passe dans le monde. A partir de ce film insignifiant, insupportable, caricatural, vulgaire, on en vient à tuer des gens, assassiner l’ambassadeur des Etats-Unis en Libye qui avait fait beaucoup pour la libération de ce pays », a-t-il dit.
Nous pourrions rétorquer au ministre de l’Intérieur, abonné aux raouts du Crif et de la Licra, bête noire non seulement des salafistes mais plus largement de nombreux sites musulmans pour son « atlantisme » assumé et son « sionisme » – Manuel Valls a déclaré notamment « (être) lié de manière éternelle à Israël » – qu’à trop vouloir prouver il risque de se prendre les pieds dans le tapis (de prière).
Ce dernier ne saurait ignorer que la libération de la Libye avec la participation active du malheureux ambassadeur tué le 11 septembre, a précipité ce pays dans un chaos prévisible et mis en selle les fanatiques religieux avec l’aide de ses amis de l’Otan.
Il devrait savoir aussi que ceux «qui profitent de ce type d’événements pour s’en prendre à la concorde nationale, au vivre-ensemble de nos sociétés» seront à l’avenir plus nombreux, que ce type de réactions communautaires iront crescendo puisqu’elles suivent mécaniquement la courbe de la poursuite de l’immigration…
Une évidence que la militante antinationale Caroline Fourest, elle non plus, n’a toujours pas comprise. Invitée samedi de la Fête de l’Huma pour animer une conférence sur le thème « Comment faire face au FN », l’essayiste a été chahutée comme elle l’avait déjà été précédemment en février lors d’une conférence à l’Université Libre de Bruxelles. Dans le collimateur d’associations mahométanes qui la taxe de racisme anti musulman, la bonne amie de Fiametta Venner a été huée, aux cris de « Fourest dégage » et n’a pu finalement prendre la parole…Un véritable déchirement pour celle que l’intellectuel de gauche Pascal Boniface décrit comme une « sérial-menteuse » qui régulièrement attribue à ses adversaires des positions, sans doute critiquables mais qui ne sont pas les leurs, ou des faits répréhensibles…inexistants ».
« Au tribunal de Fourest, souligne M. Boniface, l’acte d’accusation tient lieu de preuve. La vigueur de l’accusation est inversement proportionnelle à la rigueur de la démonstration ». « La grande force de Caroline Fourest note-t-il encore, est d’enfourcher les chevaux de bataille largement majoritaires dans l’opinion et plus encore parmi les élites médiatiques ». Il n’est donc pas étonnant constate Bruno Gollnisch, qu’un PC moribond, sous assistance respiratoire mondialiste, et ses nouveaux alliés socialo-trotsksytes mélenchonistes, fassent appel à ses services…
« Des consignes circulaient depuis plusieurs jours, relayées notamment par le site oumma.com, Les Indigènes de la République (association immigrationniste et anti-souchienne, NDLR) , les Indivisibles et des groupes d’extrême droite comme Egalité et réconciliation (sic) pour empêcher ce débat », a déclaré Mme Fourest. Le Parti de Gauche (groupuscule rattaché au Front de Gauche) a dénoncé « la volonté de la part de certains groupuscules violents de salir la Fête de L’Humanité et de rétablir une sorte de délit de blasphème absolument inacceptable » (sic) , citant Les indigènes de la République.
« Je suis au courant de cet incident. Comme d’habitude (Mme Fourest) ment », a rétorqué la porte-parole de cette association, Houria Bouteldja. « Il n’y avait pas, à ma connaissance, d’éléments d’extrême droite dans ce groupe informel de protestataires, parmi lesquels effectivement des militants des Indigènes, des Indivisibles, des militants de gauche ou antiracistes ». « Nous considérons que Caroline Fourest est une des principales propagandistes de l’islamophobie en France. Il nous paraît inconcevable que quelqu’un que l’on considère comme islamophobe aille faire la leçon au FN » a ajouté Mme Bouteldja.
Il existe en tout cas un point commun, entre un Manuel Valls, une Caroline Fourest, leurs frères ennemis des groupuscules communautaires et/ou extrémistes cités ici, dans leur volonté de manipuler l’opinion. Cette manipulation à un nom et l’écrivain Renaud Camus le rappelait dans un entretien accordé au site La Voix de la Russie : « L’antiracisme », ce « système de lecture du monde qui est une formidable machine à ne pas voir, à ne pas dire, à ne pas comprendre ». « L’antiracisme (…) depuis qu’il a cessé d’être une morale pour se transformer en idéologie, en endoctrinement, en instrument de pouvoir et de répression, est devenu ce que j’ai appelé, empruntant l’expression à Alain Finkielkraut, Le Communisme du XXIe siècle . Il sert, menaces à l’appui, à dissimuler ce qui survient : à savoir le changement de peuple, le Grand Remplacement, la contre-colonisation. »
« La France moderne relevait-il encore, s’ingénie à devenir ce que la France classique s’est évertuée des siècles durant à ne pas être, une ex-Yougoslavie, des Balkans, un autre Liban, un panier de crabes (…). Une conquête est en cours, par colonisation de peuplement. »
-
L’enseignement catholique va t-il se mobiliser contre le « mariage » homosexuel ?
BORDEAUX (NOVOpress via Infos Bordeaux) - C’est la question qui est posée après l’envoi d’un courrier (ci-dessous) adressé aux 8 500 chefs d’établissement de l’enseignement catholique. Dans celui-ci, son secrétaire général, le bordelais Eric de Labarre (photo), exprime officiellement son « désaccord » avec le projet de loi du gouvernement sur le mariage homosexuel.
S’il ne quitte pas son habituel ton très feutré, celui dont le fils est prêtre au sein de la Fraternité Saint-Pierre, appelle « chaque école, collège ou lycée » à « prendre les initiatives qui lui paraissent localement les plus adaptées pour permettre à chacun l’exercice d’une liberté éclairée ». En clair, mettre le sujet du « mariage » homosexuel sur la table, et expliquer le danger d’une telle réforme.
Dans un communiqué de presse, l’Enseignement Catholique précise sa position : « Fort de son expérience et de son expertise éducatives, l’Enseignement Catholique partage le point de vue du plus grand nombre des professionnels de l’enfance. Avec eux, il rappelle que, pour la construction de l’identité et de la personnalité de chaque enfant et de chaque jeune, la reconnaissance de la différence sexuelle et le droit d’accéder à ses origines et à sa propre histoire, sont tout à fait essentiels. Négliger les droits de l’enfant pour faire prévaloir un droit à l’enfant constituerait un très grave contresens dont les enfants seraient les premiers à pâtir. C’est pourquoi l’Enseignement Catholique est en désaccord avec une évolution législative ouvrant le mariage et la parentalité aux couples homosexuels ».
Si il n’y a pas pour l’instant d’appel à joindre la manifestation du 13 janvier à Paris où l’on attend plusieurs centaines de milliers de personnes, les associations de gauche et d’extrême gauche dénoncent ce soir « un appel à défiler à peine déguisé ».
-
Cathophobie : démission de la ministre Delaunay !
Michèle Delaunay, démission !!! La ministre insulte les catholiques
Michèle Delaunay (PS) est ministre délégué « chargée des personnes âgées et de l’autonomie ». Hier, elle a diffusé sans honte un tweet offensant à l’égard de tous les catholiques. Si un tel “dérapage” avait visé une autre religion, le scandale ferait déjà la une des médias et cette provocation plongerait le gouvernement dans l’embarras.
Catholiques de France, cessons de laisser notre foi insultée. Assez de ce laïcisme viscéralement antichrétien ! Avec CIVITAS, profitez du Net et des réseaux sociaux pour diffuser ce cri de colère : Michèle Delaunay, démission !
-
Antichristianisme du gouvernement : de plus en plus grossier et idiot
Le gouvernement socialiste est un habitué des attaques contre la seule religion catholique : rappel constant à la loi de 1905 tandis que les musulmans sont choyés et que Paris a droit à sa menorah géante pour « Noël » ; innombrables émissions et documentaires de la télévision publique à charge contre le catholicisme tandis que tous les politiciens se bousculent au dîner du CRIF et que des terrains de l’Etat sont cédés à prix sacrifiés pour que les mahométans puissent construire leurs mosquées à moindre coût, etc.
Aujourd’hui, les ministres socialistes, obéissant à la même « logique », prennent le prétexte de la lutte pour le mariage homosexuel pour se défouler sur la religion catholique, alors que les responsables juifs et musulmans se sont également positionnés contre.Après, notamment, le ministre Cécile Duflot qui réclame la réquisition des biens de l’Eglise catholique en France, c’est le ministre Michèle Delaunay qui s’est distinguée hier en commettant une déclaration anticatholique grave (voir image ci-dessus), prouvant ainsi, une fois de plus, que le gouvernement actuel n’est pas celui de tous les Français mais celui d’une caste ne représentant qu’elle-même et dirigée contre le catholicisme, c’est-à-dire contre la colonne vertébrale de la France qui, n’en déplaise, existe depuis 496 et non 1789.
De ce fait, rarement un gouvernement n’aura autant mérité la qualification d’anti-Français.
Source PDF 14
-
Examen de conscience en terrasse
En cette période de Noël, parler de curé n’est certes pas incongru. C’était, pour certains en tous cas, dans l’air du temps ces jours derniers et cela le restera pour beaucoup jusqu’à la nouvelle année. Mais en parler d’un point de vue mystique n’est guère intéressant pour l’hyper-classe journalistique pour qui il n’y a guère que deux catégories « d’ensoutanés » qui vaillent leur intérêt : ceux qui veulent se marier ou marier les homosexuels ou encore qui ouvrent leurs églises à des expositions avant-gardistes, de préférence lorsque sont mis en scène Jésus, Marie et le Saint-Esprit dans des postures et des situations au ras des latrines… Et il y a les autres, les descendants de Torquemada, qui n’ont toujours rien compris au sens de l’histoire en général et à celui de la religion en particulier…
Ces « curetons-là », c’est Vade retro Satanas… Du pilori médiatique au lâcher de Femen, tout est bon pour vilipender leurs vilaines manières d’un autre temps révolu et d’autres mœurs obscurantistes.
Dernière mise en examen en date du tribunal politique et médiatique, celle du curé Don Piero Corsi, curé de San Terenzo dans le nord-ouest de l’Italie. Il faut dire que cette vilaine bête en soutane n’a pas fait dans la dentelle catholique en placardant sur la porte de son église un manifeste des plus virulents à l’encontre de certaines dames « dont les tenues légères provoquaient des pulsions criminelles » : « … par leur habillement succinct (ou qui) s’éloignent de la vie vertueuse et de la famille, provoquent les instincts et doivent se livrer à un saint examen de conscience, en se demandant : peut-être le cherchons-nous ? »
De quoi s’attirer illico les foudres de toute la bien-pensance politiquement correcte, celle qui sévit au-delà des Alpes, mais également en-deça, puisque la bobine du serial-goujat rital et son hérétique déclaration sont l’une et l’autre reproduites dans nombre de médias français en cette période de trêve des confiseurs.
Les autorités morales françaises n’ont semble-t-il pas encore réagi, contrairement à leurs homologues transalpines qui, de « l’ex-ministre féministe Mara Carfagna qui a jugé le tract “fou et dommageable pour l’Église » à la parlementaire Roberta Pinotti qui, selon le journal italien Corriere della Sera « aurait demandé aux autorités de dénoncer ou sanctionner le curé » en passant par l’association italienne de défense des femmes, dont la présidente Telefono n’a pas hésité a appeler Rosa – faut c’qui faut ! – le président du Conseil italien, Mario Monti, et jusqu’au pape Benoît XVI himself ! pour dénoncer l’infâme en soutane : « Ce document nuit à la dignité des femmes et incite à la violence ! » Rien de moins !
Mais pire que tout (pour le curé !), sur Facebook « plusieurs groupes demandant l’excommunication de Don Piero Corsi ont été créés ces dernières heures, alors qu’un seul appelle à le soutenir. »(1)
Il est toujours étonnant qu’en une époque où le mot « liberté » est martelé à tout bout de champs comme un inestimable progrès de l’évolution citoyenne, que les régimes politiques désignés comme dictatoriaux sont inlassablement dénoncés pour museler l’expression de leurs opposants, voire pour embastiller ceux-ci si affinités, la moindre déclaration, fusse-t-elle émise au fin fond de la péninsule italienne, provoque de tels cris d’orfraie.
Car ce curé-là, finalement, n’a émis qu’une opinion. Discutable comme toutes les opinions. Il n’a pas mis toutes les femmes dans le même sac d’opprobre, seulement celles dont l’habillement serait « succinct » et celles qui « s’éloigneraient de la vie vertueuse et de la famille »… Et alors ?
Alors, on peut penser que ce curé exagère et que les chiffres de la criminalité envers les femmes particulièrement élevés en Italie(2) ont d’autres causes… et qu’il serait bien dommage pour nos mâles regards que les dames s’accoutrent à l’avenir de tenue fort peu seyante et cachent leurs jolis minois sous de vilains fichus(3)… Voire même, horresco referens ! que nos dames et damoiselles déambulent à l’avenir déguisées en Belphégor, tel le fantasme revendiqué des fous d’Allah…
Que deviendraient alors les terrasses de nos brasseries en été, si l’on ne pouvait plus s’y installer confortablement pour admirer moultes silhouettes prometteuses, popotins espiègles, poitrines triomphantes, sourires complices et toutes ces sortes de choses qui nous font supporter, finalement pas trop mal, un monde de brutes ?
Chacun son examen de conscience, mon père, et même si le mien n’est pas celui que vous espérez, sachez au moins que je fais mienne, encore et toujours, cette si belle déclaration : « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire » que l’on prête à tord ou à raison à François-Marie Arouet, dit Voltaire.Philippe Randa http://www.voxnr.com
notes :
(1) Rapporté par Gary Assouline dans Le Figaro, 27 décembre 2012.
(2) « La presse italienne a décompté l’assassinat d’au moins 118 femmes au cours de l’année 2012 », rappelle Gary Assoulin.
(3) Fichu : foulard peu seyant.Lien permanent Catégories : actualité, France et politique française, religion, tradition 0 commentaire -
Et si Mgr Vingt-Trois trouvait courage et générosité ?
Le cardinal Vingt-Trois, président de la conférence des Evêques de France, l’a dit au micro du « Grand Jury » : il n’ira pas manifester le 13 janvier. « Je ne dis pas que je n’irai pas saluer les manifestants », a-t-il rajouté, précisant qu’il avait déjà invité tous ceux qui avaient quelque chose à dire sur le sujet à « se manifester » (plutôt qu’à manifester tout court ?).
C’est finaud, matois, circonspect et parfaitement illisible : se montrera-t-il ou ne se montrera-t-il pas à la manif ? Appelle-t-il, oui ou non, ses ouailles à descendre dans la rue ? Comprenne qui pourra.
Il a encore dit que, de toutes façons, il n’avait pas besoin de « prendre ce moyen pour exprimer son point de vue devant le pouvoir politique », attendu qu’il pouvait « atteindre [celui-ci] tous les jours. » Sans doute, sans doute. Personne n’en disconvient. Il est un homme important, avec de l’entregent. Mais, sans vouloir lui faire de peine, tout cela n’a pas l’air de suffire. [...]
Gabrielle Cluzel - La suite sur Boulevard Voltaire
Lien permanent Catégories : anti-national, France et politique française, lobby, religion 0 commentaire -
Les défis du Sahel: focus sur la crise malienne par Laurent BIGOT
-
Pour F. Hollande, la France vit déjà sous la charia
Noël : Contrairement à l’Aïd-el-Fitr, aucun communiqué sur le site de l’Élysée (Màj)
Addendum
France-Inter a évoqué l’affaire dans la soirée du 25 décembre, avec une intervention du député Lionnel Luca :
Aucun vœu du Président Hollande à l’occasion de Noël sur le site de l’Élysée. En revanche pour l’Aïd-el-Fitr :
« A l’occasion de l’Aïd-el-Fitr, qui consacre la fin du mois de Ramadan, j’adresse tous mes vœux de bonheur, de santé et de réussite aux musulmans de France. »
Lien permanent Catégories : actualité, anti-national, France et politique française, lobby, religion 0 commentaire -
L'Eglise irlandaise invite les fidèles à s'opposer à l'avortement
Alors qu’un projet de loi est actuellement à l’étude, le cardinal Sean Brady, numéro un de l’Eglise catholique irlandaise, a exhorté ses fidèles dans son traditionnel message de Noël, mardi 25 décembre, à s’opposer à toute libéralisation de l’avortement.
L’Irlande, seul pays de l’Union européenne à totalement interdire l’interruption volontaire de grossesse, prépare actuellement un projet de loi autorisant cet acte médical dans les cas où la vie de la mère est en danger. La question de la légalisation de l’avortement, qui continue de diviser dans ce pays fortement catholique, a resurgi en novembre après la mort d’une ressortissante indienne qui s’était vu refuser une IVG.
UNE QUESTION QUI DIVISE
"J’espère que chaque personne qui croit que le droit à la vie est fondamental fera entendre sa voix d’une manière raisonnable mais franche auprès de ses représentants", a déclaré le cardinal Sean Brady. "Aucun gouvernement n’a le droit de retirer ce droit à une personne innocente." La Cour suprême irlandaise a jugé en 1992 que l’avortement devait être autorisé lorsque la vie de la mère était en danger mais aucun gouvernement n’a jusqu’à présent légiféré sur cette question de société qui divise l’opinion publique.
La mort dans un hôpital irlandais en novembre de Savita Halappanavar, qui avait demandé à plusieurs reprises que l’on mette un terme à sa grossesse après avoir été informée qu’elle faisait une fausse couche, a déclenché d’importantes manifestations de pro et d’anti-IVG.
Lien permanent Catégories : actualité, avortement et euthanasie, lobby, religion, tradition 0 commentaire