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religion - Page 52

  • Les chrétiens doivent se montrer bien plus fermes face à la modernité

    6a00d83451619c69e201b7c941a10a970b-250wi.jpgAuteur du Pari bénédictin, Rod Dreher a été interrogé dans le numéro de janvier du mensuel La Nef. Extrait :

    "[...] Le pari bénédictin est une stratégie pour vivre sa foi chrétienne dans un monde qui y est de plus en plus hostile. Les chrétiens, d’après moi, doivent se montrer bien plus fermes face à la modernité que ce qu’ils ont fait jusqu’à présent. Longtemps, l’Eglise a tâché de s’accommoder à la vie moderne, reprenant notamment à son compte l’égalitarisme et l’individualisme. C’est un désastre, non seulement pour elle, mais encore pour l’Occident, qui revit spirituellement ce que Rome a connu lors de sa chute. J’invite les chrétiens désireux de survivre à devenir des versions laïques des moines bénédictins, qui se sont dressés au milieu des ruines de l’Empire romain. Nous ne sommes pas appelés à la vie monacale, mais la Règle de saint Benoît contient nombre de leçons et de pratiques adaptables à la vie laïque et utiles pour faire face aux défis, voire aux persécutions modernes. Comme me le disait le père Cassien Folsom, fondateur d’une communauté bénédictine à Nursie, la ville natale de saint Benoît, les chrétiens qui ne font pas, d’une manière ou d’une autre, le pari bénédictin, ne parviendront pas à remporter les épreuves à venir.

    Parce que nos histoires et nos sociétés diffèrent, le pari bénédictin ne sera pas le même en France qu’aux Etats-Unis. Dans tous les cas, il s’agira de bâtir des communautés au sein desquelles les chrétiens pourront, ensemble, étudier les Ecritures, méditer sur la tradition, prier le rosaire, jeûner, partir en pèlerinage… La pratique ne peut être une partie de notre vie : elle doit en être le tout. Pas de compromis : le compromis est un aveu de défaite ; il conduit à l’assimilation. Ces propos sont durs, je le sais, mais nous ne pouvons nous permettre de nous voiler la face. L’optimisme mal placé ne vaut pas mieux que le désespoir.

    Récemment, je discutais par e-mail avec l’un des plus grands théologiens américains actuels, pour lui raconter la visite que j’ai effectuée en France en septembre. Je lui disais à quel point j’aimais la France et redoutais pour son avenir et celui de son Eglise. Sa réponse était pleine de sagesse :

    « Les païens peuvent devenir chrétiens ; les nihilistes post-chrétiens sont incapables de redevenir chrétiens. Mais il vient une génération qui a oublié ce que signifiait rejeter le christianisme, et qui est, en un sens, redevenue païenne. Donc apte à devenir chrétienne.

    « La postmodernité finira par disparaître, et avec elle le ressentiment et le désenchantement qui l’ont fait naître, concluait-il. Laissons à la France un siècle. Les changements culturels se mesurent en générations, non en décennies. »

    La stratégie du pari bénédictin s’applique donc aussi bien en France : elle permettra à la foi de survivre à l’obscurité, jusqu’à ce que les générations futures s’ouvrent à la grâce de la conversion.

    En France, la revue Catholica vous accuse de favoriser « un communautarisme chrétien très œcuménique » en incitant les chrétiens à « délaisser le terrain politique » pour retourner « dans les catacombes » : que lui répondez-vous ?

    C’est absurde. Je n’ai jamais incité les chrétiens à s’enfermer au monastère : au contraire, je les appelle clairement à vivre dans le monde. Mais pour ce faire, pour vivre en chrétiens dans un monde qui ne l’est plus, il nous faut redoubler d’ardeur dans notre foi, dans nos vies personnelles et familiales, dans nos paroisses. Les croyants ne doivent pas déserter la politique, mais ils doivent cesser de croire que la politique suffira à protéger l’Eglise. Aux Etats-Unis, les chrétiens conservateurs se sont imaginé qu’il suffisait d’élire des républicains pour que tout aille bien. Leur stratégie a échoué. Les républicains, depuis trente ans, se sont maintenus au pouvoir la plupart du temps, mais ça n’a pas enrayé la dégénérescence de la culture américaine. La génération du millénaire abandonne massivement le christianisme. Pour paraphraser Soljenitsyne, les chrétiens américains pensaient que la ligne de partage entre le bien et le mal séparait l’Eglise et le monde, quand elle traverse en réalité le cœur de chaque homme.

    Pour ce qui est du « communautarisme », je comprends que la notion fasse peur en France. Mais je maintiens : a-t-on vraiment le choix ? Allons-nous couler avec le navire parce que la seule idée de grimper dans des chaloupes nous effraie ? Personne n’est capable de résister seul, tant sont puissantes les forces à l’œuvre contre le christianisme authentique. N’aurions-nous pas fait des idoles de la République et de ses principes ? Si l’on doit choisir entre être un bon républicain français et un bon chrétien français, le choix est évident pour tout vrai disciple du Christ. Le monde moderne nous pousse de plus en plus à faire ce choix, même si nous ne le voyons pas. [...]

    Je suis un lecteur de Michel Houellebecq, qui me semble avoir très bien diagnostiqué la civilisation post-chrétienne. Dans Soumission, il dépeint une France incapable de se soigner, qui se soumet à l’islam parce qu’elle a définitivement abandonné Dieu. Le libéralisme et le consumérisme sont les deux maux qui affaiblissent l’Occident et le rendent vulnérable à l’islam. On ne peut résister si l’on n’a rien, et une vie guidée par l’athéisme et l’hédonisme est exactement cela : rien. Pour lutter contre la menace islamiste, les Français doivent commencer par retourner à la messe, revenir à la foi de leurs pères. S’ils ne sont pas prêts à suivre la voie du fils prodigue, qu’ils se préparent à se courber devant Allah. [...]"

    Michel Janva

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  • « Radicalisation » de la laïcité: les propos ambigus du président Macron parCatherine Kintzler

    Le président de la République a convié, en fin d’année, des dignitaires religieux. Certains d’entre eux ont fait état de propos qu’il aurait tenus en leur présence. Emmanuel Macron aurait notamment mis en garde contre une « radicalisation » de la laïcité, et résumé sa doctrine par la maxime « la République est laïque, mais non la société ». Quelle que soit la manière dont je les envisage, ces propos rapportés et fragmentaires me semblent mal ficelés.

    Voici, de manière succincte, comment j’ai maintes fois caractérisé le fonctionnement du régime de laïcité, composé de deux volets. D’une part le principe de laïcité (principe d’abstention de la puissance publique en matière de cultes, de croyances et d’incroyances) est « radical » en un sens étymologique : il mène jusqu’à ses racines la disjonctin entre foi et loi ; le moment politique ne recourt pas au modèle de la foi, il ne s’inspire d’aucun lien préexistant et ne suppose aucune forme de croyance ou d’appartenance préalable, il ne dit rien des croyances et des incroyances. D’autre part ce principe d’abstention, ne s’appliquant qu’au moment politique, au domaine de la puissance publique et à ce qui participe d’elle, a une portée limitée et n’a de sens qu’à libérer tout ce qu’il ne gouverne pas : l’infinité de la société civile jouit de la liberté d’expression dans le cadre du droit commun, y compris bien sûr en public. Autrement dit, le régime de laïcité n’est pas épuisé par le seul principe de laïcité, il articule deux éléments.

    C’est à partir de là que je m’interroge sur les propos attribués au président de la République.

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  • D'une année l'autre

    Année charnière : ainsi à chaque rentrée scolaire, ce refrain entendu lors des réunions de parents d'élèves tend plutôt à faire sourire.

    Pourtant si nous considérons la masse des événements et des évolutions survenues dans le monde, en Europe et dans la vie sociale française en cette année 2017, il semble difficile de prétendre en évacuer l'ampleur et la portée.

    Qu'il s'agisse en France des craquements sans précédent de l'État central jacobin, ou, dans le monde, de la remise en cause, par la voix de Donald Trump lui-même, de l'influence dominante des États-Unis, que de bouleversements se sont affirmés ou annoncés.

    Impossible d'en établir une liste à prétention exhaustive dans le cadre d'une chronique telle que celle-ci.

    L'année qui vient de s'écouler aurait pu être marquée aussi par une évocation enfin véridique du centenaire du coup d'État bolchevik du 7 novembre 1917. Ce tournant n'a pas été pris lors même que plus personne ou presque n'envisage plus sérieusement son incidence comme inspiratrice d'un modèle.

    L'Histoire officielle, celle des bobos conformistes, n'ose pas toucher aux dogmes des adversaires de la Liberté : ceux-ci parlent encore rituellement de la révolution d'Octobre, comme s'il s'agissait d'un beau souvenir romantique. Dès lors s'écarter de cette convention de langage expose le contrevenant à se voir taxer de dérapage, c'est-à-dire de la pire atteinte au conformisme bobo.

    Cela n'a pas évolué, en 2017, ou pas dans le bon sens, car cela s'aggrave.

    Les circonstances un peu particulières dont votre chroniqueur a lui-même, vécu, survécu, cette année 2017 auront au moins entraîné, pour lui, cependant, un petit avantage : n'avoir pas encaissé de trop près toutes les horreurs, toutes les médiocrités, toutes les saletés accumulées en France et en Europe au cours de ces longs mois.

    Et, plutôt que de faire la revue de détail de tous nos sujets de mécontentement, et bien souvent d'indignation légitime, observons les symptômes d'une marche vers l'abîme hélas trop vraisemblable. On peut y voir l'œuvre de poisons qui rongent l'ensemble de nos identités nationales dans tout le continent.

    Noël, oui Noël, nous en donne un exemple éclatant. Cette fête de la victoire de la lumière sur les ténèbres, fête qui vient du fond des âges et que l'Occident chrétien, au cours des siècles, avait su placer au centre de sa vue du monde, et devenir la fête des familles. Elle est aujourd'hui pourchassée par l'État républicain au nom de son interprétation actuelle de principes qui se veulent laïcs et obligatoires. Inutile de rappeler les décisions de justice, les déclarations politiques confinant au ridicule, les censures de langage : plus de "bon Noël", juste "bonne fêtes", etc.

    Comme au début du XXe siècle, comme à l'époque de la persécution anticléricale portée à incandescence sous le gouvernement Émile Combes (1902-1905), le laïcisme se montre sous son vrai jour. Il agit clairement contre la Liberté. (1)⇓

    Il a pourtant fallu attendre une révision constitutionnelle du 4 août 1995, sous la présidence Chirac, pour que l'article 1er de la Constitution de 1958 nous apprenne désormais que "la France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances."

    Cette définition peut sembler anodine et on imagine mal que Dieu l'ait confiée à Chirac sur le mont Sinaï.

    Or, elle conduit dans la pratique à retourner complètement l'esprit dans lequel avaient travaillé un Michel Debré ou un René Capitant lors de la rédaction du texte constitutionnel de 1958. Celui-ci ne considérait nullement la loi de séparation de 1905 comme un pilier dogmatique du régime politique naissant.

    Depuis le vote de la loi Barangé de 1951, le comité d'action laïque était clairement devenu un prétexte pour le PCF et pour ses cryptos agissants au sein du grand orient, d'appeler à l'union de la gauche, et une machine à détruire la IVe république.

    On aurait éprouvé alors les plus grandes difficultés à définir, de façon précise, même l'adjectif laïc. La grande inquiétude des laïcistes du moment se focalisait sur la rumeur d'une aide substantielle qu'on pensait promise à l'enseignement privé catholique au gré du régime des contrats. Celui-ci dure encore. Mais en fait il a surtout permis d'affadir grandement le message des grands collèges libres d'autrefois où les brillantes traditions pédagogiques ignaciennes, mais aussi oratoriennes, mais aussi protestantes, dominicaines, etc. pouvaient rivaliser dans une honorable émulation.

    Appelons les choses par leur nom : le projet laïciste n'est pas d'arracher la jeunesse à un cléricalisme qui n'existe pas, mais un prétexte pour effacer toujours plus sauvagement et cyniquement les traces de la France identitaire traditionnelle et du christianisme en Europe.

    Qu'un tel projet se développe sous Macron, un homme qui se veut au-dessus de la droite et de la gauche, mais qui se refuse au geste le plus respectueusement banal lors d'un enterrement catholique, voilà qui ne dément aucune de ses inquiétantes et récurrentes prises de position dans les questions que l'on dit aujourd'hui sociétales, celles qui marquent dans le long terme, beaucoup plus que l'économie, le destin des peuples.

    JG Malliarakis http://www.insolent.fr/

    Apostilles

    1. 6a00d8341c715453ef01bb09e4351d970d-320wi.jpgcf. "Le Laïcisme contre la Liberté" par Emile Flourens. La crise appelée en France "séparation de l'Église et de l'État" est supposée avoir été durablement résolue par le vote d'une loi en 1905 : on la présente comme irénique, bienfaisante, réconciliatrice et pratiquement intangible. Émile Flourens, par la critique qu'il développait au nom de l'Action libérale dès 1907, ainsi que les textes que le lecteur trouvera en annexe, démontrent très clairement l'imposture des radicaux-socialistes persécuteurs. La solution adoptée en 1905 a sans doute très largement contribué à la déchristianisation du pays. Elle ne s'est révélée ni pacificatrice, ni bienfaisante, ni réconciliatrice. Elle est devenue extrêmement fragile dans les équilibres qu'elle feignait de respecter. On doit constater l'actualité de ce livre. On pourrait presque parler de son urgence : C'est en effet en invoquant la "laïcité", qui pratiquée par eux devient le laïcisme, que la plupart de nos politiques entendent combattre de l'islamisme. ••• 130 pages 15 euros. ••• Livre à commander sur le site de l'éditeur ou en adressant un chèque de 15 euros port compris aux Editions du Trident, 39 rue du Cherche Midi 75006 Paris
  • Le pape François et l’immigration

    Dans cette tribune du Journal de Montréal [28.12] Mathieu Bock-Côté dit des propos du pape - mieux sans-doute et autrement - la même chose que nous. [Voir article précédent]. La charge du pape François en faveur de l'immigration, au soir de Noël, ne vise en fait que l'Europe. Peut-être surtout, comme on le dit, la catholique Pologne. Mais aussi la France, sans aucun doute. Gardons présent à l'esprit qu'en matière politique, en tout ce qui touche au Bien Commun de notre patrie, nous sommes - ou devrions être - seuls souverains.   LFAR  

    Depuis quelques années, le pape François a multiplié les déclarations invitant l’Occident à s’ouvrir aux vagues migratoires.

    Entre les vrais réfugiés et les migrants économiques, il ne distingue pas vraiment : il ne veut voir qu’une misère humaine réclamant qu’on lui porte secours. Même s’il fait quelques nuances, il invite globalement les Européens à accueillir avec le sourire ceux qui entrent chez eux sans même frapper à la porte.

    Occident

    Il lui importe peu que les Européens se sentent submergés : ils doivent faire un effort supplémentaire de charité pour ne pas renier leur humanité. 

    C’est dans cet esprit qu’il a récemment comparé les migrants à Jésus et ses parents. On comprend le message : qui ferme la porte aux migrants la ferme au Christ. 

    On comprend que, pour le pape, un bon chrétien ne saurait jamais s’opposer à l’immigration massive qui transforme l’Europe démographiquement.

    Lorsqu’il est question du pape, les médias occidentaux pratiquent l’écoute sélective. Lorsqu’il parle de religion, ils s’en fichent. Mais lorsqu’il plaide pour la dissolution des frontières, ils lui donnent le titre de grand sage et nous invitent à suivre ses conseils.

    C’est qu’il radicalise le préjugé sans-frontiériste dominant chez nos élites économiques et médiatiques.

    En gros, l’Occident serait devenu riche en pillant la planète et il serait normal qu’aujourd’hui, il se fasse pardonner en accueillant sans rechigner les déshérités du monde entier. Cette vision de l’histoire est fausse et déformée, mais elle monopolise la conscience collective.

    Du haut de son magistère, le pape fait la morale sans trop s’intéresser aux conséquences pratiques de cette révolution migratoire. Il y a là une terrible irresponsabilité.

    Dans un livre essentiel paru début 2017, Église et immigration : le grand malaise, le journaliste français Laurent Dandrieu, lui-même catholique, décryptait la pensée du pape et, plus globalement, de l’Église, autour de cette question. Il observait une inquiétante indifférence de l’Église devant le droit des peuples à conserver leur identité.

    Au-delà des déclarations du pape François, on doit constater que l’immigration massive est probablement le grand enjeu de notre époque. Ce sont des masses humaines qui se mettent en mouvement.

    Le phénomène ne date pas d’hier : depuis le début des années 1980, on s’en inquiète, mais personne n’ose le maîtriser, et pour cela, il prend de l’ampleur.

    Responsabilité

    Et on aura beau sermonner les peuples occidentaux en leur expliquant que la diversité est une richesse, ils se sentent néanmoins bousculés, dépossédés. S’ils veulent bien accueillir un certain nombre de malheureux, ils ne peuvent accueillir pour autant toute la misère du monde.

    Les vagues migratoires des dernières années ont quelque chose de traumatisant. On entre illégalement et massivement en Europe. Les pays sont incapables de faire respecter leurs frontières. Leurs équilibres sociaux et culturels sont compromis. Les tensions identitaires augmentent.

    L’immigration est une question explosive. Et les irresponsables qui accusent de xénophobie ceux qui voudraient mieux la contrôler et faire respecter les frontières enveniment la situation.  

    Mathieu Bock-Côté

    Mathieu Bock-Côté est docteur en sociologie, chargé de cours aux HEC à Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise. Il est l'auteur d'Exercices politiques (VLB éditeur, 2013), de Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois (Boréal, 2012) de La dénationalisation tranquille (Boréal, 2007), de Le multiculturalisme comme religion politique (éd. du Cerf, 2016) et de Le Nouveau Régime (Boréal, 2017).

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Julien Langella : Fier d’être catholique et identitaire

    Julien Langella, 30 ans, est l'un des fondateurs de Génération identitaire et anime avec beaucoup de conviction l’association Academia Christiana.

    Dans « Catholiques et identitaires », Langella part d’un constat : de la tour de Babel à la théorie du genre, le même projet totalitaire traverse les siècles. Il s’agit de faire table rase de toutes les différences qui structurent le genre humain pour ériger un homme nouveau. Avortement, GPA, mondialisation sauvage et Grand remplacement…ces phénomènes mortifères ne sont que les multiples têtes d’un nouvel hydre de Lernes. Tranchez une tête et une deuxième repousse aussitôt.

    Partant de cette constatation, Langella lance un appel aux catholiques et à tous les hommes de bonne volonté : contre les apprentis sorciers qui veulent redessiner les contours de l’humanité, il faut engager une résistance totale et une reconquête intégrale. En s’appuyant sur l’enseignement traditionnel de l’Eglise, l’auteur montre le lien évident qui unit le message chrétien au combat identitaire, et comment celui-ci pourrait bien être la condition de la survie de la Foi en Europe. Un témoignage passionnant enregistré récemment à Nantes par Nicolas Faure.

    Michel Janva

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  • Des ex-musulmans devenus catholiques, écrivent à Sa Sainteté le pape François

    Des ex-musulmans devenus catholiques, et leurs amis, à Sa Sainteté le pape François, au sujet de son attitude vis-à-vis de l’islam.

    "Très Saint Père,

    Plusieurs d’entre nous, à maintes reprises, et depuis plusieurs années, avons cherché à vous contacter, et nous n’avons jamais reçu le moindre accusé de réception de nos lettres ou demandes de rencontre. Vous n’aimez pas les mondanités, et nous non plus, aussi permettez-nous de vous dire très franchement que nous ne comprenons pas votre enseignement au sujet de l’islam, tel que nous le lisons par exemple dans les paragraphes 252 et 253 de Evangelii gaudium, parce qu’il ne rend pas compte du fait que l’islam venant APRÈS le Christ, est, et ne peut être qu’un Antichrist (Cf. 1 Jn 2.22), et l’un des plus dangereux qui soient du fait qu’il se présente comme l’accomplissement de la Révélation (dont Jésus n’aurait été qu’un prophète). Si l’islam est en lui-même une bonne religion, comme vous semblez l’enseigner, pourquoi sommes-nous devenus catholiques ? Vos propos ne remettent-ils pas en cause le bienfondé du choix que nous avons fait… au péril de notre vie ? L’islam prescrit le meurtre des apostats (Coran 4.89 ; 8.7-11), l’ignorez-vous ? Comment est-il possible de comparer la violence islamique et la prétendue violence chrétienne ?! « Quel rapport entre le Christ et Satan ? Quelle union entre la lumière et les ténèbres ? Quelle association entre le fidèle et l’infidèle ?(2 Co 6.14-17) » Conformément à Son enseignement (Lc 14.26), nous L’avons préféré, Lui, le Christ, à notre propre vie. Ne sommes-nous pas bien placés pour vous parler de l’islam ?

    En réalité, du moment que l’islam veut que nous soyons son ennemi, nous le sommes, et toutes nos protestations d’amitié n’y pourront rien changer. En bon Antichrist, l’islam n’existe qu’en étant l’ennemi de tous : « Entre nous et vous, c’est l’inimitié et la haine à jamais jusqu’à ce que vous croyez en Allah, seul ! (Coran 60.4) ». Pour le Coran, les chrétiens « ne sont qu’impureté (Coran 9.28) », « les pires de la Création (Coran 98.6) », tous condamnés à l’Enfer (Coran 4.48), aussi Allah doit-il les exterminer (Coran 9.30). Il ne faut pas se laisser abuser par les versets coraniques réputés tolérants, car ils ont tous été abrogés par le verset du Sabre (Coran 9.5). Alors que l’Évangile annonce la bonne nouvelle de Jésus mort et ressuscité pour le salut de tous, accomplissement de l’Alliance initiée dans le peuple hébreu, Allah n’a rien d’autre à proposer que la guerre et le meurtre des « infidèles » en échange de son paradis : « Ils combattent dans le chemin d’Allah, ils tuent et se font tuer. (Coran 9.111) ». Nous ne faisons pas d’amalgame entre islam et musulmans, mais si pour vous le « dialogue » est la voie de la paix, pour l’islam il est une autre façon de faire la guerre. Aussi, comme il l’a été face au nazisme et au communisme, l’angélisme face à l’islam est suicidaire et très dangereux. Comment parler de paix et cautionner l’islam, ainsi que vous semblez le faire : « Arracher de nos cœurs la maladie qui empoisonne nos vies (…) Que ceux qui sont chrétiens le fassent avec la Bible et que ceux qui sont musulmans le fassent avec le Coran. (Rome, 20 janvier 2014) » ? Que le Pape semble proposer le Coran comme voie de salut, n’est-ce pas inquiétant ? Devrions-nous retourner à l’islam ?

    Nous vous supplions de ne pas chercher en l’islam un allié dans le combat que vous menez contre les puissances qui qui veulent dominer et asservir le monde, car ils sont tous en réalité dans une même logique totalitaire, fondée sur le rejet de la royauté du Christ (Lc 4.7). Nous savons que la Bête de l’Apocalypse cherchant à dévorer la Femme et son Enfant, a plusieurs têtes… Allah défend d’ailleurs de telles alliances (Coran 5.51) ! Et surtout, les prophètes ont toujours reproché à Israël sa volonté d’alliance avec les puissances étrangères, au détriment de la confiance absolue qu’il faut avoir en Dieu. Certes, la tentation est forte de penser que tenir un discours islamophile épargnera un surcroît de souffrances aux chrétiens en pays devenus musulmans, mais outre que Jésus ne nous a jamais indiqué d’autre chemin que celui de la Croix, en sorte que nous devons y trouver notre joie, et non la fuir avec tous les damnés, nous ne doutons pas que seule la proclamation de la Vérité apporte avec le salut, la liberté (Jn 8.32). Notre devoir est de rendre témoignage à la vérité « à temps et à contretemps (2 Tm 4.2) », et notre gloire est de pouvoir dire avec saint Paul : « Je n’ai rien voulu savoir parmi vous, sinon Jésus Christ, et Jésus Christ crucifié. (1 Co 2.2) ». [Lire la suite]

    Michel Janva

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  • «C’est nos crèches qui vous font peur ? Moi ce qui me fait peur, c’est ça.»

    Philippe Vardon (Vice-Président du groupe FN PACA) brandit le livre islamique “Le Licite et l’Illicite en Islam” de Youssef al-Qaradâwî :

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2017/12/cest-nos-cr%C3%A8ches-qui-vous-font-peur-moi-ce-qui-me-fait-peur-cest-%C3%A7a.html

  • Ne faites pas d'amalgame, sauf entre les islamistes et les catholiques

    6a00d83451619c69e201b8d2c7cb73970c-320wi.jpgMarianne vient de publier un hors-série (« Intégristes et fous de Dieu, 400 ans de guerres contre les libertés » (Hors-série décembre 2017 -janvier 2018) faisant l'amalgame entre des assassins et des catholiques de conviction :

    L'un de nos lecteurs a eu le courage de le lire et revient sur la réécriture de l'Histoire :

    Amalgame

    Ils sont tous pleins. De quoi ? Peu importe. Puisqu’ils ont cette plénitude en commun, le pot de yaourt et le baril de lessive sont évidemment interchangeables. C’est le brillant raisonnement de Marianne. Les intégristes sont tous les mêmes puisqu’ils gardent tous l’intégrité de leur religion. Quelle religion ? Peu importe ! Puisqu’ils ont cet intégrisme en commun, ils sont également condamnables.

    Que l’intégrisme catholique trouve son modèle en un Mgr Lefebvre dont même les ennemis ont dû reconnaître l’exquise charité, tandis que l’intégrisme musulman s’incarne dans le djihadisme, peu importe ! Marianne est incapable de faire la différence. Quant à réaliser que l’on est toujours l’intégriste de quelque chose et que Marianne est celui du laïcisme maçonnique, cela semble tout simplement dépasser ses capacités intellectuelles.

    Bourdes en tout genre

    Rien ne fait peur à Marianne. Un de ses directeurs, Joseph Macé-Scaron n’avait-il pas déjà fait mourir Copernic sur un bûcher ? (15 novembre 2016). Son digne successeur ose annoncer dans un tweet triomphal un « hors-série exceptionnel » sur les Intégristes et fous de Dieu. Après avoir dépensé 6,90 euros, le lecteur sera ravi de découvrir qu’il n’a en mains qu’une compilation de vieux articles, datés parfois de 36 ans ! Pourtant, effort louable : l’avant-propos ainsi que 6 autres pages (sur 97) ont été rédigés pour l’occasion.

    L’écrasante majorité des articles n’est qu’une « version revue et mise à jour », mais comment expliquer que l’on y trouve autant d’erreurs ?

    Marianne est fâchée avec les dates : dès la première page la célèbre bulle Unam Sanctam (1302) est placée en 1308 ; les dates des encycliques pontificales ne sont pas davantage respectées [p. 22] ; un évènement survenu en 1562 est illustré par une gravure « fin XVe siècle » [p. 8] ; Pie IX est censé avoir condamné la « laïcité » dans son Syllabus de 1864, alors que ce mot n’avait pas encore été inventé. Etc. Mais comment attendre l’exactitude de détail de la part de négationnistes déclarés ?

    Négationnisme

    Marianne, lucide, admet que « certaines vérités d’ordre profane, tout aussi absolues et exclusives poussent des gens à tuer ou à se faire tuer : des religions de substitution, comme le communisme par exemple. » [p. 6]. ! Mais l’auteur oublie immédiatement cette concession pour affirmer que : « de toutes les idéologies, la plus exigeante et, à l’occasion la plus meurtrière, est la religion. »

    Si l’on comprend bien, Robespierre, Lénine, Hitler, Mao, Staline et leurs émules ne seraient que des enfants de chœur à côté d’Abraham et de Jésus. Comment comprendre ce passage sinon comme une négation des 100 millions de morts du communisme et, ce qui devrait interpeller la LICRA, des crimes du nazisme lui-même ?

    Le décor est planté. Après ce brillant départ les négations s’enchaînent. On apprend que l’intolérance est une invention monothéiste tandis que « la nature ouverte des polythéismes les conduit structurellement à la tolérance. » [p. 9]. Vieille thèse voltairienne qu’Antoine Guénée avait déjà brillamment réfutée en 1762 (http://urlz.fr/6him). Marianne gagnerait à tenir son historiographie à jour. C’est en tout cas une négation très claire des 300 ans de persécutions antichrétiennes, ce qui n’est pas rien.

    Mais Marianne fait toujours plus fort. Elle présente les écrivains catholiques du XIXe siècle [pp. 18-22] comme des terroristes qui « ouvrent le feu sur la république laïque ». Apparemment, l’auteur, pourtant réputé, n’a pas réalisé que la situation est exactement inverse. La France catholique, déjà agressée par la Terreur de 1792-1793, par les révolutions de 1830 et 1871 et par les « lois laïques » de Jules l’Imposteur (vol des biens de l’Eglise, violences physiques, religieux chassés par les armes, école totalitaire imposant à tous les enfants la religion maçonnique des Droits de l’Homme, discours haineux des anticléricaux etc.). Marianne présente comme les « défenseurs de la laïcité » [p. 19] ceux qui travaillaient, en réalité, à imposer par la violence leur nouvelle religion à un peuple massivement catholique. Elle ose même prétendre qu’en 1905 : « la France […] vote la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat » [p. 20]. Comme si le personnel maçonnique qui avait investi la République avait demandé, sur ce sujet, l’avis de la population française très majoritairement catholique.

    Installé dans le déni, Renaud Dély présente la loi persécutrice de 1905 comme un « texte de concorde » [p. 95]. Il se plaint douloureusement de ce que les « extrémistes » catholiques « continuent de contester de façon plus ou moins souterraine » ce texte sacré de sa religion. Car lui, bien sûr, considère que sa religion va de soi. Elle est obligatoire et doit s’imposer à tous (vous avez dit intégrisme ?). Il se sent même persécuté par les catholiques qui refusent d’y adhérer, et, magnifique dans sa posture de victime, entame son credo républicain dans « l’indispensable laïcité républicaine », cet « idéal d’émancipation », cet « indépassable ciment pour faire vivre le pacte républicain », ce « miracle laïque », « lumineux idéal à perpétuer ». Il célèbre avec Régis Debray la « communion laïque », le « sacré républicain », « réflexe vital d’une âme collective ».

    Figurez-vous, M. Dély, que ce n’est pas de façon souterraine, mais en face et en plein jour, que les catholiques contestent votre idole. Vous affirmez, à la mode maçonnique, que « ce n’est pas la civilisation chrétienne qui a inventé la laïcité, mais la résistance aux violences qu’elle provoqua ». En réalité, la saine distinction du spirituel et du temporel a été apportée par le christianisme. Elie Barnavi l’avoue lui-même aux pages 7-8 de votre éblouissant « hors-série exceptionnel » : rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu. Cette saine distinction qui a dominé toute la Chrétienté a été abolie par la Révolution.

    Depuis 1789, César veut être Dieu. Pour se faire Dieu, votre César républicain n’a pas hésité à tuer, massacrer, terroriser. La République maçonnique n’a toujours pas fait repentance pour le génocide vendéen. Comment nier qu’elle ne soit une de ces « religions de substitution » qui « poussent les gens à tuer ou se faire tuer » et même, dans toute l’histoire de France, la plus meurtrière de toutes ?

     par Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2017/12/ne-faites-pas-damalgame-sauf-entre-les-islamistes-et-les-catholiques.html

  • Catholiques et Identitaires (Julien Langella)

    catholiques-et-identitaires.jpgJulien Langella, ancien militant de l’Action française, fut co-fondateur de Génération Identitaire en 2011 et a rejoint en 2013 l’association Academia Christiana dont il est devenu le vice-président.

    Son livre Catholiques et Identitaires part d’un constat. Une nation disparaît purement et simplement si le peuple qui l’incarne cesse d’exister, emporté par la haine de son Dieu et progressivement remplacé par une population étrangère. Face à la menace de voir notre identité chrétienne, intrinsèque substance de la France, submergée par ce grand remplacement, une contre-offensive catholique et enracinée doit voir le jour.

    Ce livre a l’ambition de convaincre les hommes de bonne volonté que charité chrétienne et combat identitaire ne s’opposent en rien. Défendre son identité, c’est d’abord et avant tout aimer son peuple, c’est-à-dire sa famille élargie. Préserver son identité, c’est préférer la diversité authentique, garantie par des frontières mutuellement respectées, plutôt que l’uniformité imposée par la mondialisation et le consumérisme. Julien Langella insiste sur le fait que les catholiques qui combattent à juste titre la théorie du genre doivent prendre conscience que la religion du métissage est une variante de la théorie du genre et doit également être combattue. Il met aussi en garde contre l’utilisation du mot « migrant », un mot piégé et à bannir. Car un clandestin, on le reconduit à la frontière, tandis qu’un « migrant », on considère qu’il faut l’accueillir.

    L’auteur prône aussi le rétablissement d’un ordre social corporatif comme antidote à l’émigration et rappelle que l’enracinement passe par le localisme. Et pour éviter la guerre civile, il conclut naturellement que la solution passe par la remigration.

    Ce livre accumule des réflexions de bon sens. Son principal défaut est de ne pas prendre en compte que l’Eglise conciliaire est en rupture complète avec le catholicisme bi-millénaire. Julien Angella tente de s’accrocher à quelques phrases tirées ici ou là d’un propos du Pape François pour y voir un soupçon d’encouragement à l’enracinement. C’est se leurrer. Celui qui est en ce moment assis sur le trône pontifical se révèle un promoteur du mondialisme, du syncrétisme religieux et d’un suicide de l’Europe par l’accueil inconditionnel d’une immigration de remplacement. Le vrai catholicisme est bel et bien identitaire mais il n’a pas grand chose en commun avec la version frelatée qui nous est présentée par les modernistes. S’il veut être conséquent, Julien Langella, incontestablement de bonne volonté, finira par comprendre que le retour au catholicisme traditionnel, antérieur au Concile Vatican II, est un passage obligé et indispensable.

    Catholiques et Identitaires, Julien Langella, éditions Dominique Martin Morin, 360 pages, 22 euros

    A commander en ligne sur le site de l’éditeur

    http://www.medias-presse.info/catholiques-et-identitaires-julien-langella/84946/