Cet article a été publié le jeudi 18 mars dans le journal Présent.
Qu’écrire qui n’ait pas déjà été dit sur le coronavirus, sur lequel les chaînes d’information continue déversent leurs flots de commentaires ? On peut trouver ailleurs les quelques réflexions qui suivent, et certaines déjà dans Présent ; rassemblons cependant quelques enseignements de cette crise :
1. L’homme n’est pas le maître de l’univers.
On nous faisait croire le contraire : les progrès de la science reculaient indéfiniment l’âge de la mort, dernier tabou de notre société, après la disparition de ceux concernant le sexe. Certes, le sous-développement existait encore dans beaucoup de pays, mais le mirage de la croissance indéfinie du PIB allait bientôt résorber tout cela. Et quant au réchauffement climatique, il ne tenait qu’à notre surconsommation d’énergie : les panneaux photovoltaïques et les éoliennes allaient résoudre le problème ; les conférences mondiales y veillaient : « COP 21 », 22, 23, etc. Le virus nous ramène à plus de modestie. Il nous rappelle les grandes épidémies du passé. Il montre la faiblesse de nos réactions, entre panique et insouciance. Il nous laisse désarmés, car il n’existe pratiquement pas de traitement. Non vraiment, l’homme n’est pas le maître de l’univers.
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