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santé et médecine - Page 327

  • La fermeture de cliniques d’avortement atteint un rythme sans précédent aux Etats-Unis

    Ne boudons pas cette bonne nouvelle :

    « Depuis 2011, pas moins de 162 cliniques d’avortement ont fermé leurs portes ou cessé de procurer des avortements pour se concentrer sur d’autres activités, tandis que seuls 21 nouveaux établissements ouvraient leurs portes aux Etats-Unis. Les fermetures ont été enregistrées dans 35 Etats, aussi bien dans des petites villes que dans de grosses agglomérations. C’est une tendance sans précédent depuis la légalisation de l’avortement par l’arrêt Roe v.Wade, rendant la procédure d’« IVG » de plus en plus difficile d’accès dans certaines zones des Etats-Unis.

    Bloomberg commente la fermeture de cliniques d’avortement

    La tendance est notamment imputable aux lois des Etats cherchant à restreindre les possibilités d’avorter ou à mieux contrôler les normes sanitaires imposées à ces cliniques. Ainsi le Texas, qui a imposé de nouvelles exigences aux cliniques d’avortement, obligées de passer des accords avec des structures hospitalières pour éviter des tragédies en cas d’urgence vitale pour les femmes, a-t-il enregistré au moins 30 fermetures. L’Iowa et le Michigan suivent avec 14 et 13 fermetures respectivement, puis la Californie (avec 12 fermetures), alors même que cet Etat a un gouvernement démocrate.

    Aux Etats-Unis, ce sont des structures dédiées qui dans l’immense majorité des cas proposent l’avortement, et leur nombre décroît régulièrement depuis la fin des années 1980 :

    il en existait 705 alors à pratiquer au moins 400 avortements par an, selon l’Institut Guttmacher (organisme de recherche pro-avortement lié auPlanned Parenthood américain), contre 553 en 2011. Depuis lors, la chute a été encore plus rapide, à raison de 31 fermetures par an en moyenne.

    Aux Etats-Unis, moins de demandes d’avortement et moins de médecins avorteurs

    Si les nouvelles réglementations, qui pèsent sur la rentabilité des cliniques, sont responsables de nombre d’entre elles, d’autres sont dues à des concentrations d’activité ou une baisse démographique dans la région concernée. Mais Bloomberg fait également état d’une baisse de la demande des avortements, du départ à la retraite de médecins disposés à éliminer des enfants in utero, et des mesures prises contre des établissements insalubres. Selon LifeNews, le déclin de la demande de la procédure a pour corollaire sa moindre rentabilité

    Au Texas, pionnier des mesures anti-avortement, de nombreux établissements ont fermé faute de vouloir respecter des normes hospitalières imposées pour recevoir des femmes en vue d’avortements chirurgicaux ; en juillet dernier, le taux d’« IVG » dans l’Etat avait déjà chuté de 13 %. Dans cinq Etats, il ne reste désormais qu’une seule clinique d’avortement.

    Si le Planned Parenthood a participé au mouvement de fermetures – 30 % des établissements fermés depuis 2011 appartenaient au groupe – il est loin devant pour ce qui est des créations d’établissements depuis cette date, soit 75 % (sur 21…).

    Troy Newman, président d’Operation Rescue, souligne que la fermeture des avortoirs, notamment les plus dangereux d’entre eux, « est une excellente nouvelle pour les femmes et pour les bébés, car lorsque des cliniques d’avortement ferment, des vies sont sauvées ».

    Anne Dolhein sur reinformation.tv

    http://www.contre-info.com/la-fermeture-de-cliniques-davortement-atteint-un-rythme-sans-precedent-aux-etats-unis#more-41186

  • Compte-rendu de la conférence-débat avec Audrey Jougla : "Profession : animal de laboratoire"

    1038770374.jpgVendredi 26 février, l’association La Griffe organisait à Clermont-Ferrand une conférence-débat en compagnie d’Audrey Jougla, auteur de Profession : animal de laboratoire. C’est dans une salle encore trop clairsemée et au public hétéroclite, que cette jeune femme pétillante prend la parole. Son apparente gentillesse ne sera pas de trop pour aborder un sujet hautement délicat…

    Audrey Jougla a voulu connaître la réalité de la vivisection, notamment en France. Une réalité difficile à appréhender car on ne rentre pas dans ce genre de laboratoire comme ça : un « brevet d’expérimentation animale » (sic) est nécessaire pour pouvoir pénétrer dans ce Pandémonium. On estime à 11,5 millions le nombre d’animaux de laboratoire dans l’Union Européenne et à 2,2 millions pour la France seule. Parmi les espèces fréquemment utilisées on retrouve les souris et autres rongeurs, les reptiles, les poissons, les oiseaux, des carnivores comme les renards par exemple, mais aussi les vaches, les chiens et les chats. Seuls les grands singes sont protégés pour des raisons « morales » de par la ressemblance avec l’homme (merci Darwin !). Les types de tests pratiqués sur les animaux se divisent en quatre types distincts :

    1) Les tests dans le cadre de l’enseignement.
    2) Les tests de toxicologie comme les tests de nocivité pour l’homme (46% en France).
    3) Les tests dits de « recherche fondamentale » (neurosciences, psycho-chimie, psychiatrie).
    4) Les tests dits de « recherche appliquée » qui découlent de la « recherche fondamentale ».

    Après une mise au point statistique en guise d’introduction, Audrey Jougla aborde de manière didactique dix préjugés sur l’expérimentation animale. C’est l’occasion d’apprendre des choses parfois glaçantes. Tout d’abord il faut savoir que des alternatives à ces pratiques barbares existent bel et bien : protocoles ex vivo, in silico, 3D in vitro, organes par puces et micro-organes. Malgré tout, ces méthodes alternatives ne sont pas mises en avant, les firmes et laboratoires privilégiant l’expérimentation animale car cette dernière est subventionnée ! Certaines personnes s’imaginent (naïvement ?) que ces animaux sont bien traités. Ceci est un non-sens absolu ! Test de nocivité (ingestion de produit de la marque Destop dans l’œsophage de chiens !), animaux rendu fous, malades et vivant dans des conditions épouvantables où la froideur des néons remplace la lumière du soleil qu’ils ne voient jamais, sans parler du bruit incessant. Le rapport avec le personnel est quant à lui compliqué. Au-delà des cas de sadisme, le personnel doit prodiguer des soins mais également des sévices via les expérimentations, position schizophrène intenable qui fait que l’homme et l’animal sont tous deux confrontés à une indicible violence. Ces expérimentations semblent légitimes bien que cruelles aux yeux de certains, notamment lorsqu’il s’agit d’utiliser des organismes vivant, pourtant aucun résultat tangible ne prouve leur efficacité…

    Ensuite vient le tour des questions que l’on ne pose pas concernant l’expérimentation animale. Encore une fois on découvre des faits troublants. Firmes pharmaceutiques et autres laboratoires justifient ces expérimentations en mettant en avant la recherche sur les cancers pédiatriques par exemple. Cette méthode abjecte, qu’on pourrait appeler « méthode Aylan », consiste en une espèce de chantage émotionnel. Elle est également malhonnête car ce type de cancer n’est en réalité pas rentable pour les firmes et les laboratoires qui préfèrent investir dans d’autres champs d’action. L’image des expérimentations animales véhiculées par les médias (la fameuse souris blanche, la seringue) et les entreprises concernées sont en total décalage avec la réalité. D’ailleurs Audrey Jougla affirme qu’il est très compliqué de pourvoir s’exprimer sur le sujet dans les médias (vous pouvez cependant retrouver un entretien donné par cette dernière à TV Libertés ici : https://www.youtube.com/watch?v=oRryw39uN5A. Vous l’aurez compris, c’est la rentabilité et la maximisation des profits qui priment et nullement quelconque forme de philanthropie. A l’instar des essais cliniques sur l’homme, les résultats des expérimentations animales pourraient être mutualisées ce qui pourrait alléger une partie de ces souffrances mais la course aux brevets et la compétitivité condamnent définitivement cette option.

    Cet univers est dominé par une hypocrisie dégoûtante. Pourquoi les tests sur les grands singes sont-ils interdits, du fait d’une « ressemblance avec l’espèce humaine, et pas les autres ? Les similitudes entre les souffrances psychologiques humaines et animales sont avérées, au même titre que la sensibilité des animaux. Si cela n’est pas le cas comment justifier les expériences de privation de sommeil, de privation maternelle, de dépression, d’aliénation mentale ou NBC (Nucléaire Bactériologique et Chimique) ? En termes d’hypocrisie la législation pratique le « double standard » : votre chat sera votre animal domestique mais un chat de laboratoire sera du matériel expérimental, bien qu’il puisse, dans l’absolu, s’agir du même animal ! Audrey Jougla affirme, pour l’avoir vu de ses propres yeux, que l’on retrouve les mêmes golden retrievers du Téléthon à la fois sur le plateau télé et dans ces laboratoires. Comment ne pas être eugéniste et hygiéniste après ça !? Ici règne le chantage émotionnel. Qu’est-ce donc que la souffrance d’un enfant face à celle d’un animal ? Quel procédé dégueulasse. La question de la souffrance animale dans les laboratoires relève également d’un présupposé que les hommes seraient supérieurs aux animaux. Que cela soit vrai ou non, rien ne justifie de futiles souffrances à des êtres vivants, doués de sensibilités comme vous et moi. Et si c’était vous, vos parents, vos enfants les cobayes de laboratoire ?

    En conclusion, cette conférence bien que dépourvue d’images choc est très perturbante. Nous devons reconnaître à Audrey Jougla un courage et une force intérieure certaine du fait de son travail de terrain, au contact direct de la souffrance évoquée lors de cette conférence. D’ailleurs il est par moment difficile pour la jeune femme et certaines personnes du public de retenir leurs émotions, certaines anecdotes étant particulièrement odieuses... Pourtant Audrey Jougla est convaincu qu’à terme l’expérimentation animale est vouée à disparaître. Espérons-le !

    De notre point de vue, il est évident que la souffrance animale liée aux expérimentations scientifiques est un énième symptôme d’un monde malade, bouffé de l’intérieur par cette idéologie mortifère qu’incarnent le libéralisme et son corollaire l’idéologie du progrès. Il est vrai que l’exploitation animale a de tout temps existé, bien que dans des proportions variées. Hors nous atteignons ici le paroxysme de l’exploitation animale via sa chosification extrême, passant de « l’animal outil/animal objet positif » (les chevaux de trait par exemple) à « l’animal matière/sujet négatif » où son identité d’être vivant douée de sensibilité lui est niée. Au même titre que l’exploitation de la nature, via le productivisme et « l’agrobusiness » hors-sol (auquel nous devons opposer le localisme et la logique de circuit-court), la cause animale doit être au centre de notre vision du monde et défendue dans un cadre d’écologie profonde enracinée.

    Publier des slogans « Love animals/hate antifa » c’est bien gentil mais cela n’apporte rien. Commençons par bien nous occuper de nos animaux domestiques et d’éduquer nos enfants et la jeunesse en général. C’est aussi essayer d’utiliser les produits de marques qui ne pratiquent pas d’expérimentations animales (L’arbre Vert, Rainett, Lush), d’adapter son mode vie, de sensibiliser autour de soi, de soutenir et de militer bénévolement dans des associations comme celle de Brigitte Bardot, etc. La cause animale n’appartient à personne et surtout pas aux gauchistes en sarouel !

    Donatien / C.N.C

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/le-cercle-non-conforme/

  • Le monde selon Monsanto : rappel utile en pleine affaire de microcéphalies au Brésil

    Avec 17.500 salariés, des milliards de dollars de chiffre d’affaires annuel et une implantation dans quarante-six pays, Monsanto est le leader mondial des OGM, mais aussi l’une des entreprises les plus controversées de l’histoire industrielle. Production de PCB (pyralène), de polystyrène, d’herbicides dévastateurs (comme l’« agent orange » pendant la guerre du Viêtnam) ou d’hormones de croissance bovine et laitière (interdites en Europe) : depuis sa création en 1901, la firme a accumulé les procès en raison de la toxicité de ses produits. Grâce à la commercialisation de semences transgéniques, conçues notamment pour résister aux épandages de Roundup, l’herbicide le plus vendu au monde, elle prétend vouloir faire reculer les limites des écosystèmes pour le bien de l’humanité. Qu’en est-il exactement ? Quels sont les objectifs de cette entreprise, qui, après avoir longtemps négligé les impacts écologiques et humains de ses activités, s’intéresse tout à coup au problème de la faim dans le monde au point de se donner des allures d’organisation humanitaire ? Alors que le nom de Monsanto est pointé du doigt dans l’affaire des microcéphalies du Brésil erronément mises d’abord sur le dos du virus Zika, ce reportage est à (re)voir.

     

    http://www.medias-presse.info/le-monde-selon-monsanto-rappel-utile-en-pleine-affaire-de-microcephalies-au-bresil/49693

  • [Paris] JEAN-MARIE LE MENE AU CERCLE DE FLORE, le 18 mars

    A Paris, vendredi 18 mars à 20h00, ne manquez pas le prochain Cercle de Flore.

    Jean-Marie Le Mené, président de la Fondation Jérôme-Lejeune. viendra présenter son dernier ouvrage "Les premières victimes du transhumanisme"

    Vendredi 18 mars 2016, à 20h00

    10 rue Croix des Petits Champs 75001 Paris, Escalier A, 2 ème étage

    M° Palais-Royal

    PAF : 3€ , gratuité pour les adhérents.

    cercle_de_flore_le_mene.jpg

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Paris-JEAN-MARIE-LE-MENE-AU-CERCLE

     

  • Sociétés américaines de GPA en France : constitution de partie civile des Juristes pour l’enfance

    Communiqué de l'Association des Juristes pour l'enfance :

    "En octobre 2014, l’association Juristes pour l’enfance déposait une plainte contre la société américaine Circle Surrogacy qui vient proposer, en France, ses services aux Français pour pratiquer des GPA aux Etats Unis.

    Bien que les faits dénoncés et contraires à la loi soient avérés et que la société se vante sur son site internet de ce qui lui est reproché, servir d’intermédiaire entre les clients français et les gestatrices américaines, la plainte a été classée sans suite.

    L’activité de la société constitue l’infraction d’entremise en vue de la GPA, sanctionnée par l’article 227-12 du code pénal qui punit d'un an d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amende le fait de s'entremettre entre une personne ou un couple désireux d'accueillir un enfant et une femme acceptant de porter en elle cet enfant en vue de le leur remettre.

    Alors que la commission des lois du Sénat vient de rendre un rapport en faveur d’un renforcement de la répression pénale des activités de GPA, et qu’elle invite l’Etat français à des négociations avec les Etats pratiquant la GPA pour qu’ils interdisent le recours des ressortissants français à cette pratique, Juristes pour l’enfance met sa confiance dans la justice qui ne peut laisser, au mépris de la loi française, les sociétés étrangères démarcher les clients français potentiels sur notre sol."

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2016/02/soci%C3%A9t%C3%A9s-am%C3%A9ricaines-de-gpa-en-france-constitution-de-partie-civile-des-juristes-pour-lenfance-.html

  • Brésil : le produit anti-moustique pulvérisé est plus toxique que le virus Zika

    La peur du virus Zika continue d’alimenter l’actualité. Au Brésil, l’armée a été mobilisée pour visiter plus de trois millions d’habitations. Le but officiel est d’y déceler tout lieu propice au développement des moustiques porteurs du virus.

    A la fin de ce reportage diffusé au journal télévisé belge, il est pourtant dit que seuls 41 cas d’encéphalites sont attribuées avec certitude au virus Zika. Par contre, selon certains chercheurs, les produits toxiques anti-moustiques pulvérisés abondamment pourraient être les vrais responsables de la majorité des encéphalites constatées au Brésil !


    Les militaires mobilisés pour éradiquer le virus Zika au Brésil avant les JO

    http://www.medias-presse.info/bresil-le-produit-anti-moustique-pulverise-est-plus-toxique-que-le-virus-zika/49184

  • Il y a quelque chose de « pourri » au royaume « merveilleux de la GPA »

    Ludovine de La Rochère souligne que 3 faits autour de la gestation par autrui révèlent que les mentalités évoluent dans le bon sens :

    "Le premier a eu lieu le 17 décembre dernier au Parlement européen à Strasbourg. Les parlementaires ont adopté le rapport annuel sur les droits de l’Homme et la démocratie dans le monde, présenté par l’eurodéputé roumain Cristian Dan Preda (groupe PPE). Il condamne à une large majorité et de manière explicite, la pratique des mères porteuses ET il prend bien en compte toutes les formes de GPA, prétendument gratuite ou payante. Le Parlement européen considère que le recours à une mère porteuse est contraire aux droits de l’Homme et acte donc la nécessite de l’interdire urgemment.

    C’est un événement très important. C‘est la première fois qu’une organisation internationale émet un avis sur la GPA et la condamne.

    Le deuxième fait sont les Assises pour l’abolition de la maternité de substitution organisées le 2 février dernier par le Collectif Pour le Respect de la Personne (CoRP), présidé par Sylviane Agacinski. Des acteurs du monde entier engagés dans le combat contre les mères porteuses ont témoigné. Plusieurs femmes et hommes politiques ont signé une « charte pour l’abolition universelle de la maternité de substitution », dont Elisabeth Guigou qui préside la Commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale, Marie-Georges Buffet, Benoit Hamon et José Bové.

    C’est un également un précédent. Tous ces signataires sont classés à gauche sur l’échiquier politique. Et ils ne manquent pas de rappeler au Premier ministre l’engagement qu’il avait pris en octobre 2014, au nom du Président de la République comme de son gouvernement, d’agir contre la GPA.

    Du côté de la droite, tous les partis – Chrétien Démocrate, Debout la France, Front National et Les Républicains – ont exprimé leur ferme opposition à la GPA et leur volonté d’agir s’ils dirigent la France demain (avec moins d’hypocrisie et plus d’efficacité que Manuel Valls, espérons-le !)

    Finalement, en France, à l’exception de quelques inconscients ici et là – écologistes notamment, ce qui est comble – la GPA est condamnée par l’ensemble de la classe politique !

    Le troisième fait est la mise en sommeil de la revendication d’une GPA prétendument « éthique ». Ses promoteurs, notamment en France, n’osent plus utiliser, aujourd’hui, cet axiome. Car il apparaît bien qu’il y a quelque chose de « pourri » au royaume « merveilleux de la GPA ». Peut-être la prise de conscience individuelle et collective que, comme la prostitution, la GPA est une pratique injustifiable, qui s’apparente à l’esclavage.

    Ainsi, les choses bougent, des lueurs apparaissent, des hommes et des femmes évoluent sur la question, des voix nouvelles s’élèvent, des précédents surgissent. C’est encourageant. Sur la GPA, ne lâchons rien non plus, et d’autant plus que le danger guette malgré tout, notamment, en ce moment-même, au Conseil de l’Europe !

    La Manif Pour Tous avec ses partenaires, en particulier Europe for Family et No Maternity Traffic, poursuit sans relâche son action afin de parvenir à une Convention internationale d’interdiction de la GPA, seul moyen efficace de mettre fin à l’exploitation de femmes, au trafic d’enfants et, par conséquent, de protéger la dignité de l’être humain. Il est fort probable, aussi, que France ait à dénoncer la convention qui la lie à la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH), projet que l’on trouve dans les programmes de plusieurs candidats des prochaines échéances électorales françaises…"

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Monsanto va être poursuivi pour crimes contre l’humanité à la Cour pénale internationale

    DE L’UNION DE LA SOCIÉTÉ CIVILE NAÎT UN TRIBUNAL INTERNATIONAL CONTRE LE COLOSSE DES BIOTECHNOLOGIES.
    Après les maintes controverses autour de ses OGM et de sa stratégie impérialiste, la firme américaine Monsanto est encore une fois sous le feu des projecteurs !
    Elle est invitée du 12 au 16 octobre 2016 à La Haye (Pays-Bas) à venir se défendre devant un tribunal contre de multiples chefs d’accusation. En effet, un collectif international de juristes, d’ONG, de mouvements citoyens et de personnalités (constitué en un comité de 24 personnes et 21 associations) souhaite poursuivre en justice la multinationale, accusée
    « de polluer l’eau, les sols ou l’air, d’accélérer l’extinction de la biodiversité et la progression de ce que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) appelle l’« épidémie de maladies chroniques évitables » (cancers, maladies d’Alzheimer ou de Parkinson…) ou encore de menacer la souveraineté alimentaire des peuples, par le jeu des brevets sur les semences et de la privatisation du vivant »(Libération).
    Voici ce qui a été annoncé lors d’une conférence de presse jeudi dernier, en pleine COP21. Mais est-ce possible en l’état actuel du droit ou ne s’agit-il que d’un énième coup médiatique ? En quoi ce tribunal est-il insolite et novateur ? Tour d’horizon des différents enjeux avec cette revue de presse de la Mission Agrobiosciences.
    Rien n’a été laissé au hasard…
    Le procès, tout d’abord.
    Même s’il est vrai que ce tribunal n’aura pas de reconnaissance institutionnelle, il se différencie des précédentes actions menées en ce sens car il se composera de véritables juges et avocats internationaux, à l’image de Corinne Lepage (avocate et femme politique française engagée fortement en faveur de l’écologie et spécialiste du droit de l’environnement). Il s’agira aussi de vrais chefs d’inculpation, établis à l’aide du droit international en vigueur, notamment les « Principes directeurs sur les entreprises et les droits de l’homme »(approuvés en 2011 par le Conseil des droits de l’homme des Nations unies) et les crimes de droit international tels que définis par la Cour Pénale Internationale (CPI).
    Marie-Monique Robin, réalisatrice entre autres du documentaire « Le Monde selon Monsanto » et « marraine » du Tribunal Monsanto, l’affirme clairement dans Le Monde : «  une vraie procédure judiciaire, de vrais juges, de vrais avocats, de vrais témoins ». L’entreprise Monsanto est d’ailleurs invitée à se présenter munie de son aréopage d’avocats pour tenter de contrer les arguments de l’accusation.
    Le choix du lieu.
    La Haye, ville où siège le gouvernement des Pays-Bas mais aussi la CPI et la Cour internationale de justice, ainsi que de nombreuses autres institutions européennes et internationales, notamment l’Office européen des brevets… Le Monde nous rappelle que la Haye a été en outre le théâtre d’un autre tribunal (un vrai, celui-ci) qui a condamné en juin 2015 l’Etat néerlandais à réduire ses émissions de GES (gaz à effet de serre) de 25 % d’ici à 2020 par rapport à 1990. Cette décision donnait alors raison à l’ONG Urgenda qui estimait que « l’effort actuel était insuffisant au regard de la contribution des Pays-Bas au réchauffement planétaire, et qu’il était du devoir du gouvernement de protéger sa population contre les impacts attendus du dérèglement climatique ».
    Des actions similaires ont depuis vu le jour en Belgique et en France, portées respectivement par les associations Klimaatzaak et « Notre affaire à tous ».
    Un pavé dans la mare pendant la COP21 ?
    Même si l’estimation du niveau d’émissions de GES provenant de l’ « agriculture industrielle » varient en fonction des sources (ONU, Inra, Greenpeace, etc.) et des variables prises en compte, tous semblent au moins s’accorder sur le fait qu’il s’agit d’un paramètre important ayant un impact non négligeable sur le changement climatique. C’est en fait « le symbole d’une agriculture industrielle et chimique qui pollue, accélère la perte de biodiversité, impacte la santé des peuples et contribue de manière massive au réchauffement climatique » explique Bio à la une, et ce, parce que les firmes comme Monsanto semblent courir uniquement après le profit. Elles menacent donc « la santé des humains et la sûreté de la planète ».
    Le cas Monsanto devrait servir d’exemple pour toutes les autres (sous-entendu, Syngenta, Bayer, BASF et compagnie) en situation oligopolistique sur les marchés des biotechnologies et des produits phytopharmaceutiques.
    Pourquoi avoir attendu si longtemps ?
    Les faits ne datent pas d’hier. Plusieurs actions isolées ont déjà été menées contre Monsanto aux quatre coins du monde. Mais Libération pointe du doigt la façon habile dont les firmes « très bien outillées » de ce type contrent tout recours en justice en provisionnant chaque année des sommes astronomiques dédiées à cet enjeu et en rendant le parcours des victimes difficile. Enfin, en cas de défaut avéré, elles préfèrent toujours « conclure un règlement amiable, de manière à éviter qu’émerge une jurisprudence défavorable. » En outre, « pour l’heure, aucun outil juridique ne permet de poursuivre au pénal une entreprise ni ses dirigeants qui sont responsables d’un crime contre la santé humaine ou l’intégrité de l’environnement » explique Marie-Monique Robin.
    Ce tribunal se fait donc l’écho de toutes les victimes via une attaque, certes factice, mais groupée et d’ampleur inégalée.
    Et maintenant ?
    La mission est de taille. Le travail consiste désormais en l’établissement de « tous les faits reprochés au géant de l’industrie biochimique avant de le juger pour les dégâts directs et indirects causés par ses produits vendus dans le monde entier » (Bio à la une). Seront mis en exergue les exemples du glyphosate (molécule active du fameux herbicide de Monsanto, le Round up) et ses multiples conséquences potentielles ou avérées (autisme, cancer, intolérance au gluten et intoxication, selon Bio à la une), mais aussi les PCB (polychlorobiphényles, ou pyralènes, des polluants organiques persistants (Libération)) et la dioxine. Et la liste n’est pas exhaustive…
    Un an ! C’est à peu près le temps qu’il reste pour rassembler ces chefs d’inculpation, les participants issus des cinq continents mais aussi et surtout les fonds nécessaires estimés à 1 million d’euros (rien que ça !)
    « à travers la plus vaste plate-forme de crowdfunding international jamais réalisée à ce jour » (Libération). L’enjeu est de parvenir à faire évoluer un droit naissant, celui de l’environnement et d’impulser une dynamique de modification du droit international, notamment en amendant « le statut de Rome à l’origine de la Cour pénale internationale » (Le Monde) pour intégrer le crime d’ « écocide » (au sens général de destruction de l’écosystème, et donc de notre planète) dans les compétences de jugement de la CPI, au même titre que les « Les crimes :  de génocide, contre l’humanité,  de guerre et  d’agression ».
    Est-ce enfin l’heure de vérité de Monsanto ?
    Pas encore. La firme n’est plus à un scandale ou procès près. Dans l’immédiat, le message ne s’adresse de toute façon pas tant aux titans du secteur phytopharmaceutique qu’aux grandes instances juridiques et pénales qui auront sans doute les yeux rivés sur cet autre tribunal à la Haye en octobre prochain. S’il s’avère que ce projet rencontre bel et bien le succès attendu (en terme de modification du droit), il se pourrait alors que le géant Monsanto montre des premiers signes de faiblesse…
    Revue de presse de la Mission Agrobiosciences, 8 décembre 2015.
    Sources :
    Monsanto : pour que justice germe Coralie Schaub, Libération, 2 décembre 2015
    Justice environnementale : « Pour nous citoyens, le droit est une arme » Angela Bolis, Le Monde, 4 décembre 2015
    Des citoyens et des ONG s’unissent pour créer un tribunal international contre Monsanto Camille Anger, Bio à la une, 6 décembre 2015