Science et techniques - Page 28
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"Les vaccins servent à affaiblir le peuple" - Philippe Ploncard d'Assac
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Les vaccins (Libre journal des sciences et des techniques 22 septembre 2017 part 2)
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Les vaccins (Libre journal des sciences et des techniques 22 septembre 2017 part 1)
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POURQUOI LA FRANCE GÈLE EN ÉTÉ ?
Depuis que la France se gèle en été, il ne faut plus parler de réchauffement climatique, mais de changement climatique.
17 septembre 2017. Un matin d’été, quelque part en France, chez moi. Le thermomètre extérieur indique 8,6 degrés. Il est 9 heures du matin… Le chauffage marche. Cherchons l’erreur. Ou, plutôt, cherchons le réchauffement climatique.
Ah, tout d’abord, un point de sémantique important. Dans (presque) tous les médias dits « mainstream » (en français, « de propagande officielle ») depuis que la France se gèle en été, il ne faut plus parler de réchauffement climatique mais de changement climatique. C’est effectivement plus prudent.
Les relevés climatiques nous montrent, certes, une hausse de la température moyenne de l’atmosphère terrestre, et les cartes attestent d’une diminution des glaces polaires arctiques.
Chez moi (petite parenthèse), un crétin a collé près d’un lycée un autocollant proclamant « Le nucléaire ne sauvera pas le climat »avec un ours blanc juché sur un minuscule bout de banquise. Pauvre nounours blanc, en fait, il nagera jusqu’à la première terre ferme où il saura parfaitement croquer tous les Bisounours qui passerons à sa portée. C’est le pire fauve terrestre.
Trêve de compassion animalière infantile, que se cache-t-il derrière tout cela ? Évidemment, les intérêts bien compris des fabricants et surtout importateurs d’éoliennes (chinoises) et de panneaux solaires.
Je vous entends déjà me disant « Mon pauvre Monsieur, et les études du GIEC 1, qu’en faites-vous ? » « Et tous ces grands politiques, comme Hidalgo qui eux, mon pauvre, ont tout compris ! » C’est vrai, titulaire d’une maîtrise de sciences sociales du travail et d’un DEA de droit social et syndical, Anne Hidalgo est super compétente en climatologie, ça saute aux yeux.
Le cas de M. Jean Jouzel est plus intéressant. Ingénieur et physicien, il a soutenu une thèse sur la complémentarité des mesures de deutérium et de tritium pour l’étude de la formation des grêlons. Glaciologue, géophysicien, spécialiste de modélisation du climat et de l’environnement, il est vice-président du GIEC qui, dans l’opinion occidentale, professe que le développement est responsable des maux climatiques récents. Ses adversaires scientifiques et climato-sceptiques n’ont guère, eux, accès aux médias.
Tout bon géographe sait que la climatologie – branche de la géographie – fait interagir la circulation des grandes masses d’air atmosphériques, les fronts et convergences qui en résultent, les courants marins, les reliefs terrestres. Que tout cela a sans cesse varié au cours des temps géologiques. L’homme n’y était pour rien. Que les périodes glaciaires se sont succédé, entrecoupées de périodes interglaciaires avec d’énormes variations du niveau marin. Qu’entre autres causes présumées de ces bouleversements prévalent les variations de l’orbite terrestre.
La climatologie est donc une science fort complexe et l’aborder nécessite beaucoup de modestie. La glaciologie n’explique pas tout, la modélisation ne prévoit pas tout, pas plus que l’économétrie n’explique toute l’économie. Un point de vue ponctuel ne suffit pas. Ce n’est pas parce qu’un journaliste est un grand spécialiste de la guerre d’Algérie qu’il saura expliquer les guerres puniques ou la perte de la Nouvelle-France d’Amérique au XVIIIe siècle.
Les climats de France, si variés, océaniques, méditerranéens, semi-continentaux, montagnards, varient aussi et surtout en fonction du Gulf Stream et de sa puissance d’éloignement des flux polaires sur la façade ouest du continent. Sans lui, nous connaîtrions le climat du Labrador. Toutes sortes de variations minuscules à l’échelle des temps géologiques sont possibles et les causes en seront toujours multiples.
Si les géographes savaient un peu plus exprimer leurs connaissances, ces grands climatologues que sont les Hidalgo et autres Macron contribueraient moins à « la longue montée de l’ignorance », comme l’écrit Dimitri Casali.
Notes:
- GIEC : Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat
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De nouvelles découvertes sur l’évolution de l’espèce humaine mettent à mal la théorie de l’homme « sorti d’Afrique »
SCIENCES (NOVOpress avec le Bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) :
Ces derniers mois ont été le théâtre de plusieurs découvertes majeures en paléoanthropologie. Celles ci questionnent l’origine de l’humanité et amènent à repenser les classifications enseignées jusqu’alors. Le bulletin de réinformation vous en présente deux d’entre elles.C’est en juin qu’a retenti, le coup de tonnerre qui a vieilli l’humanité dite moderne de 100 000 ans
Alors que l’on pensait le berceau des hommes actuels situé en Afrique de l’Est, c’est à Jebel Irhoud, au Maroc qu’ont été trouvés des restes d’Homo sapiens datés de 300 000 ans, et ce grâce à la technique de datation : la thermoluminescence, exécutée pour ces fossiles en Suisse.
D’après le Français Jean Jacques Hublin, co-auteur de ces travaux, l’homme de Jebel Irhoud nous ressemble tant qu’on pourrait le croiser dans le métro sans le différencier de nous. Mais la boîte crânienne est encore bien différente de la morphologie moderne.
Cette grande découverte amène à penser un nouveau scénario évolutifPlutôt que de cantonner le berceau de l’espèce Homo sapiens seulement au Maroc, les scientifiques penchent pour un déploiement de l’espèce dans toute l’Afrique, antérieur à 300 000 ans. Mais il n’y a bien sûr aucune raison objective que ce déploiement ait concerné uniquement l’Afrique.
Ce qui permet au paléoanthropologue Antoine Balzeau d’affirmer : « Il y a donc eu pendant longtemps plusieurs espèces d’hommes à travers le monde, qui se sont croisées, ont cohabité, échangé des gènes »Autre découverte importante, celle de traces de pas laissés par un pré-humain, il y 5,7 millions d’années, en Crète
C’est 2 millions d’années de plus que les plus anciennes traces d’homininés connues jusqu’à lors. Ces empreintes de pas auraient été laissées par quelqu’un marchant debout, sur ses jambes, et elles sont très similaires à celles des humains.
Cependant, la découverte reste à confirmer. Si tel est le cas, l’aire biogéographique de nos lointains ancêtres devra être revue, car elle s’étendrait au-delà de l’Afrique
Déjà, au début de cette année, les restes d’un homininé vieux de 7,2 millions d’années avaient été retrouvés entre la Bulgarie et la Grèce. Les découvertes non conformes à l’idéologie selon laquelle nous serions « tous des Africains » se succèdent donc.
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Vers la fin de la motorisation essence? Le défi chinois.
Lorsque, au mois de juillet dernier, le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot annonça qu'il souhaitait la fin des voitures à essence et diesel d'ici 2040 en France, ce fut un véritable hourvari chez les constructeurs et dans la population des simples conducteurs, et certains ricanèrent bruyamment et méchamment, y compris chez les experts autoproclamés de la question des mobilités, en déclarant que cela n'était pas sérieux ni crédible. Pourtant, quelques uns des pays européens, et pas des moindres, préparent au moins la sortie du diesel et pensent à bannir les voitures à carburant fossile des grandes villes, comme la Norvège qui pourrait devenir le premier pays à interdire la vente des voitures à pétrole dès 2025, soit dans moins de 8 ans et, même, l'Allemagne qui évoque cette même interdiction pour 2030, soit dix ans avant la date proposée par M. Hulot...
Mais les rieurs de juillet sont plus discrets désormais que la Chine, « premier marché automobile de la planète – plus d'une voiture particulière neuve sur quatre s'y écoule - » pense sérieusement à la même mesure radicale, comme le souligne Cyrille Pluyette dans Le Figaro (pages économie) du mardi 12 septembre 2017, qui l'évoque même comme « une révolution copernicienne pour l'ensemble de cette industrie » si elle était appliquée. En effet, cela signifie que le secteur de l'automobile tout entier, sous peine d'être extrêmement fragilisé, va devoir se tourner désormais vers la motorisation électrique et, donc, innover rapidement et efficacement pour répondre aux exigences du marché chinois ou, plus exactement, de l’État chinois qui ouvre ou ferme les portes de l'empire du Milieu selon ses propres intérêts bien compris. Ce « nationalisme économique » a d'autant plus de poids que le pays est puissant et doté d'un pouvoir d'achat considérable et encore susceptible d'augmenter.
Les raisons avancées par la Chine sont, officiellement, écologiques et économiques, les unes confortant les autres (et non s'opposant entre elles) : « En évoquant ce virage, Pékin cherche à réduire le problème endémique de la pollution de l'air qui fait suffoquer le pays, et exaspère la population ; ainsi qu'à réduire sa dépendance aux importations de pétrole.
« Mais l'enjeu est aussi industriel. Les voitures propres font partie de l'ambitieux plan baptisé « Made in China 2025 », qui vise à positionner la Chine comme leader mondial sur de nombreux secteurs d'avenir. » Cette politique d'indépendance productive chinoise risque bien de marquer le déclin des marques européennes et françaises si celles-ci ne prennent pas immédiatement la mesure du défi technologique et économique que lance la Chine, car cette dernière, non contente de combler son propre marché intérieur, se verrait bien conquérir celui des autres, en profitant de ses atouts (prix compétitifs, force de frappe industrielle et financière) mais aussi de la demande de plus en plus forte d'une clientèle occidentale qui se pique d'écologie sans vouloir renoncer à la vitesse automobile.
Ainsi, M. Nicolas Hulot a raison : il faut dès maintenant, en France, engager la politique de basculement de la production automobile vers l'électrique et vers d'autres technologies alternatives et « propres » car il ne faudrait pas, là encore, se limiter à un seul mode de propulsion au risque de rater la « révolution énergétique » suivante. De plus, l'enjeu environnemental ne doit pas être oublié, ne serait-ce que pour permettre la diminution de la mortalité par la pollution atmosphérique, aujourd'hui chiffrée à 48.000 victimes annuelles dans notre pays, et diminuer les rejets nocifs de gaz à effet de serre qui participent à ce dérèglement climatique imputable aux activités humaines de production comme de consommation.
Il est tout de même dommage de constater le conformisme des élites républicaines qui, en France, semblent toujours attendre la catastrophe ou l'initiative d'un pays plus puissant (et concurrent, dans le cadre de la mondialisation qui ne connaît pas d'amis mais ne reconnaît que des intérêts...) pour se réveiller (à peine) et réagir, trop souvent dans l'urgence et la précipitation. Le manque de vision à long terme qui a, depuis trop longtemps, caractérisée la République (sauf exception notable comme celle du pouvoir gaullien, en d'autres temps) n'est rien d'autre que la conséquence d'une déresponsabilisation de politiques et d'économistes plus soucieux, pour les uns de leur réélection, pour les autres de leurs prébendes, que « d'inventer l'avenir », celui « que tout homme bien-né souhaite à sa patrie »... C'est d'autant plus vrai en ce qui concerne la voiture électrique que nombre d'inventeurs et d'industriels français l'ont imaginée, créée, voire développée depuis la fin du XIXe siècle jusqu'à aujourd'hui, tel Pierre Faure dans les années 1940 qui tenta une construction en série de son « Electra » et qui a mené une véritable réflexion sur la question de la motorisation électrique et de ses conséquences (mais aussi de ses limites), réflexion totalement occultée dans une société qui a longtemps valorisé les énergies fossiles sans mesure ni discernement...
« L'imagination au pouvoir », clamait un slogan apparu sur les murs en Mai 68 : la République, en définitive, a préféré le conformisme, et nous le payons aujourd'hui au prix fort. Mais il n'est pas trop tard pour bien faire : encore faut-il un État digne de ce nom pour relever les défis du monde (et de la Chine, entre autres), qu'ils soient d'aujourd'hui ou de demain. Une raison supplémentaire de vouloir la Monarchie héréditaire et successible, éternellement renouvelable en sa tête, pour incarner la magistrature suprême de l’État.
Jean-Philippe CHAUVIN
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Zoom - Levan Vasadze : "Le 21ème siècle doit tendre vers la désurbanisation"
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Zéro pesticide, travail collaboratif, permaculture : le pari réussi d’un collectif de vignerons anonyme
Que cache ce « collectif anonyme » de vignerons ? Une joyeuse bande qui opère, depuis quelques années dans les Pyrénées-Orientales, une petite révolution dans le monde viticole français. Vignerons et vigneronnes adeptes du bio y expérimentent un mode de production alternatif, depuis la taille de la vigne jusqu’à la mise en bouteille. La philosophie de ce « collectif anonyme », soucieux de ne pas attirer l’attention sur le travail d’une seule et unique personne : utiliser le savoir-faire traditionnel, la permaculture, et leurs propres essais afin de produire des vins de qualité.Au fond d’une impasse de Port-Vendres, dans les Pyrénées-Orientales, deux portes bleues marines. Aucun signe distinctif si ce n’est un gros van noir sur lequel est apposé le logo du collectif anonyme, un tire-bouchon limonadier semi-ouvert qui vient rappeler le « A » de « anarchie ». Tout est calme. Loin de l’agitation de la veille, quand Kris et ses deux partenaires, Julia et Jackie, ont mis en bouteille les 650 litres de leur millésime 2015 de grenache gris et blanc, soit plus de 800 bouteilles. A l’intérieur de l’ancien garage dont les murs ont été repeints à la chaux et les poutres à l’huile de lin, on est indéniablement dans un chai. Et plutôt atypique. Dans une des pièces, on trouve une machine pour le triage des grappes à la main, un pressoir à grains activé par une bicyclette fixée au sol, des barriques en chêne, et quelques-unes en plastique.Dans une autre, encore des cuves et des barriques, ainsi qu’un petit bureau. Le matériel a été acquis sur des sites d’occasion. Dans la chambre froide, les cartons de commandes sont prêts à l’envoi, partout « où les gens ont de l’argent et ont soif » plaisante Kris, un des membres du collectif. Nul besoin de négocier avec une grande surface ou une enseigne de cavistes : leur production s’écoule entièrement grâce au bouche à oreille et aux réseaux sociaux.Entretien sans pesticides, récolte et pressage à la mainLe collectif anonyme est un groupement d’intérêt économique (GIE) qui produit du vin naturel (ou vin nature) depuis 2012. Il est propriétaire d’une partie des 10,5 hectares de vignes qu’il cultive, certains en métayage, d’autres en fermage. En 2014, ils ont bénéficié d’une aide à l’installation. Kris a le statut d’exploitant agricole, Julia et Jackie sont cotisants solidaires. Les vignobles, achetés grâce à l’argent qu’ils ont gagné en travaillant pour d’autres vignerons, sont tous en coteaux. Dispersés autour de Banyuls, surplombant la Méditerranée, ils sont naturellement protégés du vent local, la tramontane. Ils ont aussi été choisis méticuleusement, car le relief qui empêche toute mécanisation sied à la philosophie du groupe : vendanges manuelles, transport en hottes, pressage à la main.Le sol schisteux, caractéristique de la région, plutôt riche bien que légèrement acide, et les ceps de vieilles vignes sont protégés de l’érosion par le « gazon », des herbacées que le collectif laisse volontairement pousser. Ils désherbent une à deux fois par an afin de maintenir cet humus protecteur. « Nous avons semé du trèfle souterrain pour en faire un couvre-sol, mais nous avons finalement décidé de travailler avec des herbes graminées naturelles et locales. Elles meurent en été, ne sont pas très hautes et concurrencent efficacement l’espace aux plantes invasives », explique Kris. En yourte ou en caravane, c’est au milieu de leurs vignes qu’ils habitent, afin de limiter les coûts et leur consommation énergétique.« Trouver la meilleure manière d’exprimer les raisins »Il fait 16°C en ce jour d’automne. La brise maritime caresse les pieds de grenache noir, gris et blanc, de carignan, de syrah et mourvèdre. Pour cultiver ces cépages, le collectif s’est lancé dans le « bio-scientifique ». « Nous utilisons un bricolage de permaculture, de biodynamie et de pratiques traditionnelles pour trouver la meilleure façon d’exprimer nos raisins. Mieux vaut ne pas être trop spécifique et beaucoup expérimenter. » Ils ont essayé de faire pousser des cultures vivrières – pois chiches, pommes de terre et carottes – entre les vignes afin d’étudier les relations que différentes plantes établissent entre elles, de manière à s’entraider. « C’était une belle expérience » nous dit Kris, mais cela « représentait trop de travail à réaliser sérieusement et à grande échelle. On a dû laisser tomber ».En conversion depuis cinq ans, leurs vignobles n’ont depuis connu aucun pesticide. Contre les prédateurs naturels de la vigne, tel que l’oïdium, le collectif utilise du soufre, du Fenugrec, de la Prêle des champs – qui pousse naturellement près d’une source sur une des parcelles – en bouillie, du limonène contre les termites, du bicarbonate de potassium et parfois, juste sur les pieds de carignan, un peu de bouillie bordelaise. L’équipe s’attache à marcher très régulièrement dans les vignes afin d’observer la bonne croissance des plants. Ils contrôlent aussi la canopée. La pré-taille a commencé le 1er décembre, la taille débutera en début d’année 2017. Entretemps, les vignerons en profitent pour aller dans des salons de vin nature, comme la « Raw Wine Fair » de Berlin.« Apprendre en faisant »Le collectif propose des vins tranquilles de qualité. Un « vin de niche », une micro-cuvée « 100 % manuelle, artisanale, bio et collaborative » précise Kris. Contrairement à la plupart des producteurs de vin nature, le collectif s’autorise une infime quantité de sulfites : « Nous n’aimons pas les vins aériens, trop homogènes. Nous aimons qu’il y ait du corps et de la diversité. Nous sommes doublement des moutons noirs ! » ajoute-il en souriant – « Mouton noir » étant le nom donné à l’un de leurs millésimes de rouge. « Par rapport aux vignerons conventionnels, pour des raisons évidentes, mais aussi pour ceux qui produisent du vin nature, car lorsque cela nous semble nécessaire pour des raisons gustatives, nous ajoutons une petite dose de sulfites et nous ne faisons pas de macération carbonique. Cela demande du travail, de surveiller le vin, mais un petit peu d’oxydation leur donne de la structure. » Le collectif travaille sans œnologue : « Nous ne voulons pas imiter, mais suivre nos envies. »Anarchistes revendiqués, de par leur formation militante et leurs parcours entre l’Australie, l’Allemagne, la Grande-Bretagne et la France, ils ont « appris en faisant ». Les membres du collectif précisent qu’ils sont « anonymes » parce que leurs vins et leurs pratiques les représentent tous et toutes et que leur « structure collaborative » les protège « contre les hiérarchies et le patriarcat ». Devenus vignerons par « accident », ils ont préféré l’autogestion plutôt « que de continuer à travailler pour quelqu’un d’autre ». Les noms de leurs vins – « Beau Oui comme Bowie », un Collioure rouge, 90% syrah-10% grenache, ou « Redrum », 80% grenache-20% carignan – inspirés par leurs goûts cinématographiques ou musicaux, ont été choisis collectivement. Ils dessinent aussi leurs étiquettes. « Le vin pour nous, c’est un produit complet, comme un objet d’art. Pour une bouteille entre 18 et 22 euros, celui ou celle qui boit notre vin mérite quelque chose de beau ! », s’enthousiasme Kris au moment de la dégustation. Pour le Collectif anonyme, fabriquer du vin, dans ces conditions, c’est « le meilleur métier du monde ! » -
Passé Présent n°138 - Edison VS Tesla : La guerre des courants