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  • Gilets Jaunes : la France immigrée à l’écart de la France périphérique

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    Nombre de commentateurs l’ont remarqué : les banlieues de l’immigration sont restées à l’écart du mouvement des Gilets Jaunes, lancé par des Français de métropole et par des domiens. Deux mois après, cette abstention interroge mais met mal à l’aise les commentateurs médiatiques attitrés.
    La réponse à cette énigme est simple en effet : la France immigrée n’est nullement défavorisée ni abandonnée par le pouvoir, à la différence de la France périphérique. Elle est vit mieux qu’elle.
    Un constat qui dérange le politiquement correct.

    Ces pauvres banlieues défavorisées !

    Certes, les médias et les politiciens nous répètent en boucle que la France d’origine immigrée serait défavorisée.

    En novlangue une « banlieue défavorisée » ou un « quartier populaire » correspond en réalité à une zone avant tout peuplée de personnes d’origine immigrée. On insiste sur le fait que ces zones se caractériseraient par un fort chômage, un environnement urbain dégradé, de mauvais résultats scolaires et bien sûr que les personnes d’origine immigrée seraient victimes d’injustes discriminations de la part du reste de la population.

    En permanence les médias et les pouvoirs publics victimisent donc la France immigrée.

    Même lorsque ses « jeunes » commettent des violences ou des délits ,ce n’est jamais vraiment de leur faute, les pauvres, mais celle des contrôles au faciès, des provocations et violences policières et du manque de respect qui leur serait dû.Comme incendier des véhicules serait une tradition du Nouvel An. Et manifestations et pleureuses cathodiques se succèdent en soutien des « jeunes » délinquants et on a vu François Hollande se faire filmer au chevet de Théo, présenté trompeusement comme une victime de la police.

    Et si l’intégration ne fonctionne pas – on a fini quand même par l’admettre tout en continuant à la promouvoir – c’est bien sûr la faute de la France, jamais celle des immigrants[1].

    Le Système ne cesse de courtiser la France immigrée

    Cela fait 30 ans que les politiciens de gauche comme de droite, et les pouvoirs publics à leur suite, courtisent la France immigrée, alors qu’ils ignorent et méprisent la France périphérique, les beaufs réacs « qui fument et roulent en diesel » comme disait si joliment Benjamin Griveaux, le porte-parole du Gouvernement.

    On ne dirait jamais cela des personnes d’origine immigrée bien sûr, même lorsqu’elles roulent en BMW ou en Porsche Cayenne, en faisant hurler leur autoradio : n’incarnent-elles pas les exceptionnels talents dont nos banlieues, paraît-il, regorgent ?

    On ne cesse de courtiser la France immigrée parce la Gauche a fait des immigrants un prolétariat de rechange, depuis qu’elle s’est ralliée au néo-capitalisme mondialiste en abandonnant les classes populaires à leur précarité. Parce qu’en lançant l’opération SOS Racisme sous Mitterrand, la gauche a fait une OPA politique sur l’électorat d’origine immigrée et de religion musulmane, qui vote depuis en majorité pour elle. Et parce que la doxa antiraciste permet de réduire au silence la droite molle.

    Tandis que la droite parlementaire, dans son souci de se distancier du Front National et pour complaire au patronat- toujours avide de nouveaux immigrants- en a rajouté : la loi Pleven, le « rapprochement familial », la « discrimination positive » -donc aux dépens des Français natifs- , le plan Borloo pour les banlieues ou la « laïcité positive » pour encourager l’islam à la française, c’est elle .

    Et bien sûr Gauche et Droite communient périodiquement dans la « politique de la ville », pour les banlieues défavorisées.

    La France immigrée n’est pas la France pauvre

    Seulement voilà : les milliards de la politique de la ville ne se concentrent pas sur les territoires et les populations les plus pauvres, mais sur les quartiers de l’immigration, nuance.

    Comme le fait remarquer l’Observatoire des Inégalités « moins d’un quart des personnes pauvres vivent dans un quartier dit « prioritaire » de la politique de la ville. Ces territoires, si souvent mis en avant, ne rassemblent qu’une toute petite partie de la population aux faibles revenus [2]».

    En d’autres termes, les défavorisés et les pauvres ne sont pas là où on veut nous le faire croire : ils sont ailleurs, dans la France périphérique, dans les campagnes désertifiées ou ils dorment dans les rues de nos villes. Mais ceux-là n’intéressent pas le Système.

    Les immigrants ont en outre conservé leurs traditions familiales : on s’entre-aide entre parents, entre proches, ce qui sert d’amortisseur social. On n’abandonne pas ses vieux parents dans des mouroirs. On fait l’aumône aux pauvres.

    Alors que le reste de la population française est rongé par l’individualisme, qui accentue les effets de la précarité voire la provoque comme dans le cas des « familles monoparentales ».

    Où va l’argent ?

    La politique de la ville qui vampirise des moyens budgétaires importants -100 milliards en 30 ans[3] !- n’a au demeurant jamais obtenu les mirifiques résultats annoncés. Même Emmanuel Macron reconnaît que « depuis 20 ans, on a donné des milliards sans jamais régler les problèmes [4]». Ce qui ne l’empêche pas de vouloir « accueillir » encore plus d’immigrants, baptisés « réfugiés » en novlangue.

    Alors à quoi à servi tout cet argent ? A financer les entreprises de travaux publics et de construction, à faire vivre le réseau des grands frères, à être une manne budgétaire pour la myriade d’associations communautaires qui gravitent autour de la politique de la ville, à financer la cohorte de fonctionnaires chargés d’animer cette politique, à payer un semblant de paix sociale dans les banlieues, à acheter des clientèles électorales etc…..

    Mais cette politique dispendieuse n’a bénéficié que marginalement aux Français natifs et pauvres, d’autant que ceux qui l’ont pu ont quitté ces banlieues où ne se sent plus vraiment chez soi : c’est le white flight qui frappe aussi la France et pour des raisons comparables à ce qui se passe dans les pays anglo-saxons.

    L’éviction de la France pauvre

    La France pauvre met un gilet jaune car elle ne peut que constater l’éviction progressive dont elle est victime, au prétexte de l’intégration, jamais atteinte, des Autres.

    Éviction budgétaire et fiscale parce que les dépenses induites par l’immigration et l’accueil des réfugiés sont toujours prioritaires et qu’il faut les financer.

    Éviction administrative : on se préoccupe de la présence des services publics dans les banlieues de l’immigration, mais on les ferme sans retenue dans le reste du territoire : les usagers n’auront qu’à utiliser internet ! On dédouble les classes dans les zones d’éducation prioritaire mais pour financer cela, on ferme des « moyens d’enseignement » dans la France rurale.

    Éviction sociale parce que la France immigrée est plus prolifique tout en présentant un taux d’activité moindre : elle se trouve donc prioritaire dans l’attribution des aides ou des logements sociaux.

    Éviction sécuritaire parce les gouvernements successifs sont tétanisés devant l’éventualité d’une révolte des banlieues, depuis l’épisode de 2005 : alors on ferme les yeux là-bas sur ce que l’on réprime fortement ailleurs.

    Éviction politique enfin, parce que les partis courtisent l’électorat d’origine immigrée, le seul à augmenter, alors que les classes populaires autochtones sont méprisées puisqu’elles ont tendance à voter pour le FN/RN ou à s’abstenir.

    La France immigrée n’a pas besoin de gilet jaune pour se faire entendre

    Comme le faisait remarquer justement l’éditorialiste Yves Thréard lors d’un débat sur LCI : « L’immigration, contrairement à ce qui a été dit, est au cœur aussi de la révolte des Gilets Jaunes : “Nous on est invisibles, pendant 30 ans vous vous êtes occupés des minorités, des immigrés …” et ils disent “Mais occupez-vous de nous maintenant !”[5] »

    Les vrais invisibles du Système ne sont pas les minorités que l’on met en scène en permanence dans les médias à des fins de compassion cathodique et politicienne, mais bien les Français pauvres et natifs de métropole ou d’outre-mer.

    La France immigrée ne met pas de gilet jaune car elle n’a aucune difficulté à se faire entendre des politiques et des administrations : ceux-ci sont à l’écoute de ses moindres attentes. La France immigrée n’a pas non plus à se plaindre des médias : ceux-ci l’encensent en permanence et la disculpent de tout au nom du padamalgam et de l’anti-racisme. Ni des entreprises, qui font profession de donner la priorité au recrutement de personnes issues de la diversité.

    La France immigrée n’a pas besoin de mettre un gilet jaune pour qu’on se préoccupe de son bien-être, de ses croyances ou de ses valeurs. Le président de la république redouble au contraire de précautions pour expliquer aux responsables du Conseil français du culte musulman (CFCM) que l’évolution de la loi de 1905 de séparation des Églises et de l’État,ne se ferait pas “contre l’islam”[6].On ne pense pas qu’il ait donné aux responsables catholiques les mêmes assurances.

    La France immigrée ne craint pas vraiment pour sa sécurité non plus : elle ne risque pas trop de recevoir un coup de couteau pour un regard ou pour une cigarette. Et la police veille à éviter toute bavure à son encontre : les tirs de flashball, les gaz lacrymogènes et les canons à eau ne sont pas pour elle !

    La France immigrée est à côté, mais pas avec

    La France immigrée ne met pas de gilet jaune enfin, car elle ne se sent pas vraiment proche des Français qui manifestent : elle réside en France mais elle veut surtout y vivre comme chez elle et donc avant tout entre elle. Elle se trouve de plus en plus à côté des Français comme le soulignait avec inquiétude l’ancien ministre de l’Intérieur.

    Et elle sait bien que sa situation en France est paradisiaque par rapport à celle qu’elle aurait dans son pays d’origine : ceux qui sont restés « au pays » -le vrai, celui d’où elle vient- le lui disent bien.

    La France immigrée n’a pas besoin, pour se faire entendre et se faire respecter, de mettre un gilet jaune.

    Michel Geoffroy

    Texte repris du site Polémia

    [1]« La France a mal intégré ces trente dernières années. On a été très mauvais » Emmanuel Macron à l’ambassade de France en Tunisie le 2 février 2018

    [2] Le 26 avril 2018

    [3] Selon Contribuables Associés, à elle seule la rénovation urbaine des quartiers prioritaires, « le plus grand chantier de notre Histoire », dira Jean-Louis Borloo (ministre de la Ville entre 2002 et 2004), a coûté 48 milliards entre 2005 et 2015.

    [4] Propos tenus au Conseil des ministres, le 16 mai 2018, d’après le Canard Enchaîné

    [5] Débat du 14 janvier 2019

    https://fr.novopress.info/213326/gilets-jaunes-la-france-immigree-a-lecart-de-la-france-peripherique/

  • La violence est au coeur de la logique de notre République

    La violence est au coeur de la logique de notre République

    De Philippe Maxence dans le dernier numéro de L’Homme Nouveau :

    […] Depuis le début du mouvement des Gilets jaunes, la violence des affrontements ne cesse d’étonner. La destruction de la porte d’entrée d’un ministère où se trouvait Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement, a même choqué. Malgré tout, il y a eu plus de peur que de mal et d’ailleurs le représentant du gouvernement a vite retrouvé ses talents oratoires : « Ce n’est pas moi qui étais attaqué, c’est la République ».

    Il est beaucoup question de celle-ci depuis que cette révolte inédite a enflammé le pays. Mais de part et d’autre, on se réclame justement de la démocratie et de la République, dernier élément « sacré » d’un système séculier qui s’est pourtant entièrement construit sur le refus de tout rapport entre le sacré et le politique.

    Il est d’ailleurs paradoxal de constater que la violence est mise en cause par les représentants du système politique et moral dans lequel nous sommes enserrés. D’abord parce que génération après génération, on exalte à l’école et par tous les moyens de la culture, la geste épique de la Révolution de 1789, la prise de la Bastille, les grands ancêtres et jusqu’aux assassins de la Vendée dont certains ont leurs noms gravés sur l’Arc de Triomphe. Dès lors, il n’est pas étonnant que cet imaginaire partagé habite aussi la révolte des Gilets jaunes et l’inspire.

    Mais, plus fondamentalement, il faut redire que le système lui-même s’est entièrement bâti à partir d’actes d’une violence extrême et qu’il y trouve sa légitimité originelle. La République a été engendrée par la Révolution française à laquelle la cinquième du nom se réfère directement dans le préambule de la Constitution. Elle assoit également sa légitimité dans les violences de l’épuration de 1944 et la guerre civile née du conflit algérien qui ont empêché une réconciliation nationale. Elle repose toujours sur l’acte de violence par excellence qu’est l’avortement provoqué, légalisé, remboursé, promu officiellement comme « un droit » et dont la pseudo « légitimité » est reconnue par tous les acteurs politiques de notre République. La confrontation est au cœur même de la logique d’un système qui ne vise pas le bien commun et l’amitié politique mais l’équilibre entre des intérêts divergents. La violence, physique, symbolique, verbale, institutionnelle, n’est donc pas un accident ou un coup de fièvre de notre République. Elle l’a fondée et naturellement elle y réside comme dans son milieu naturel.

    Il est impossible pour l’heure de prévoir la suite des évènements. Les forces en jeu sont importantes, même si elles sont déséquilibrées. Dans un essai percutant intitulé Du pouvoir, dans la modernité et la postmodernité (Hora Decima), le sociologue espagnol Javier Barraycoa écrivait que « le pouvoir, en tant que structure moderne, se complaît à universaliser le relatif et à relativiser l’universel. C’est là, peut-être, l’un des plus subtils principes du totalitarisme ». L’avenir dira si nous sommes actuellement face à un retour du réel ou un épisode supplémentaire d’autodissolution portée par le nihilisme de la modernité tardive. On demande juste aux catholiques de n’être pas une fois de plus les dupes qui renforcent, sous prétexte de bonne volonté, les structures de mort et la véritable violence illégitime. 

    https://www.lesalonbeige.fr/la-violence-est-au-coeur-de-la-logique-de-notre-republique/

  • C’est quoi, la bonne entrée pour parler immigration, M. le Président ?

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    Brigitte Barèges, maire de Montauban, a osé le dire tout haut au Président, que l’immigration produit de l’insécurité. Le président finlandais, Sauli Niinistö pense la même chose et l’a dit aussi : certains ont « amené avec eux l’insécurité ». Le Président Macron lui répond, certes, mais les attentats pour aborder l’immigration, « ce n’est pas une bonne entrée ». 240 morts et un millier de blessés parmi nos compatriotes, ce n’est pas une bonne entrée ? L’immense majorité des auteurs d’attentats islamistes, en France, étaient issus de l’immigration ou migrants eux-mêmes.

    Parler de la prison, alors ? Notons que près de 60 % des prisonniers seraient musulmans ou de culture musulmane. Ce sont les chiffres donnés dans un rapport parlementaire par le député Guillaume Larrivé en 2014. Notons, aussi, qu’en 2017, selon le ministère de la Justice, 22 % des détenus français étaient étrangers, soit environ 15.000 personnes. Et sur ces 15.000 détenus, 32 % étaient originaires du Maghreb.

    Le travail serait alors une bonne entrée ? Les musulmans sont victimes de discrimination à l’embauche, disent certains. Denis Maillard, sociologue, explique pourtant que la majorité des conflits religieux en entreprise sont liés à l’islam. Ça a pu donner la crèche Baby Loup ou encore l’usine Peugeot d’Aulnay, qui a dû fermer parce que « les rites musulmans ont plombé la productivité ». C’est l’UDI Jean-Christophe Lagarde qui l’a dit. Cela montre bien, d’ailleurs, que les entreprises embauchent des musulmans. On comprend qu’avec le temps et le renforcement des revendications, comme le dit toujours Denis Maillard, certains soient devenus un peu frileux. En revanche, des musulmans pratiquent le communautarisme à l’embauche, comme le montrent les nombreuses annonces d’offres d’emploi en direction de bouchers halal, dans des quartiers communautarisés, cela en toute transparence et, surtout, en toute impunité.

    Les quartiers sensibles, alors ? Ils sont près de deux cents, dont une trentaine très sensibles, des endroits quasiment interdits aux non-musulmans. La mosquée Omar et la rue Jean-Pierre-Timbaud, alors ? Non, c’est une enclave salafiste, écrit Marianne. Ce n’est pas, non plus, une bonne idée de parler de cela.

    Non, l’intégration se fait par l’école. Manque de chance, globalement, les enfants nés en France de parents immigrés réussiraient moins bien. Ainsi, selon une étude de l’INED et de l’INSEE, en 2016, 55 % seulement des descendants d’immigrés (ou immigrés arrivés avant 6 ans) étaient bacheliers. Cette étude, dont Le Monde rendit compte, soulignait le « phénomène de ghettoïsation des fils d’immigrés venus du Maghreb, d’Afrique subsaharienne ou de Turquie ». On pourrait aussi évoquer, en guise d’illustration des difficultés quotidiennes, ce lycée Gallieni de Toulouse où les enseignants ont clamé leur désarroi face à des situations intenables dans une enceinte scolaire, et leur impossibilité à tenir des élèves en grande difficulté sociale et scolaire, pour la plupart issus de l’immigration. Certains étaient suivis par la Justice et avaient instauré leurs propres lois et des « espaces de non-droit ».

    Si on suit bien la pensée du Président, tout cela, au fond, serait dû au racisme des Français. Il semble que ce discours tourne en boucle depuis trois ou quatre décennies, et non seulement rien n’avance, mais les choses sont en train d’empirer. Il est, effectivement, temps que l’immigration devienne un sujet de discussion avec les citoyens, à condition toutefois que la réalité soit regardée en face. On aimerait qu’Emmanuel Macron nous donne la bonne entrée pour parler d’immigration…

    Pierre Duriot

    http://www.bvoltaire.fr/cest-quoi-la-bonne-entree-pour-parler-immigration-m-le-president/

  • Vidéo : la scène qui va pousser le boxeur Christophe Dettinger à réagir

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    Voici une vidéo tournée juste avant la désormais mythique attaque à mains nues du boxeur Christophe Dettinger contre les policiers.

    On y comprend parfaitement les raisons de sa vigoureuse réaction.

    source:https://yetiblog.org/video-la-scene-qui-va-pousser-le-boxeur-christophe-dettinger-a-reagir/

    https://reseauinternational.net/video-la-scene-qui-va-pousser-le-boxeur-christophe-dettinger-a-reagir/

  • Gare à la prochaine bombe : en France, 3 millions de jeunes ne sont « ni en emploi, ni en enseignement, ni en formation »

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    C’est une crainte sourde, une inquiétude en toile de fond quand je regarde, chaque samedi, la foule jaune céder la place aux jeunes en noir. Fuyant la fumée qui monte du boulevard et « empoivre » les yeux et la gorge, je les regarde défier en face à face les forces de l’ordre. Ils sont casqués, masqués, outillés. Prêts, souvent, à filer dans les rues adjacentes sur le deux-roues du copain qui les attend à l’arrière.

    Je les vois chaque samedi plus nombreux. Des troupes de jeunes dont j’imagine qu’ils viennent de La Seyne-sur-Mer ou de La Ciotat, ou des quartiers de Marseille peut-être, puisqu’il se murmure ici que la « main-d’œuvre » des fins de manif n’est pas locale.

    Pourquoi La Seyne ou La Ciotat ? Parce que ce sont les anciens chantiers navals dont la fermeture sur fond de conflits sociaux a émaillé les années 80, ces « années Mitterrand » qui ont vu toutes nos industries lourdes quitter le pays. Parce que les populations qui y travaillaient, dont une forte proportion d’immigrés venus de l’autre côté de la Méditerranée, n’ont pas trouvé à se réemployer. Parce que leurs enfants et aujourd’hui petits-enfants ne connaissent, eux aussi, que le désœuvrement.

    Alors, c’est vrai, je regarde avec une inquiétude croissante ce qui m’apparaît comme une véritable bombe à retardement, et ce n’est pas cette information parue dans Le Figaro du jour qui va me rassurer.

    Cette information qui aurait dû faire la une des médias si nous n’étions pas, depuis des semaines, obsédés par les ronds-points, c’est ce chiffre de l’OCDE, l’Organisation de coopération et de développement économiques : « En France, 3 millions de personnes âgées de 15 à 34 ans ne sont ni en enseignement, ni en formation, ni en emploi, dont 40 % sont des jeunes issus de l’immigration. »

    Il faut toujours bien des contorsions pour obtenir ce type de données, sachant que les statistiques ethniques sont, chez nous, formellement interdites. En revanche, l’INSEE et l’INED sont tout à fait autorisés à s’enquérir du lieu de naissance. Cela permet de contourner la difficulté et donc, à l’OCDE, d’en tirer des conclusions. Résultats issus des données de l’enquête emploi de l’INSEE (2017) : « On dénombre en France très exactement 2,850 millions de “NEET” [not in employment, education, or training] qui ont entre 15 et 34 ans. Cela représente un taux d’inactivité de 18,1 % pour cette tranche d’âge qui rassemble 15,750 millions de gens (et un taux de chômage stricto sensu de 14,3 %, selon l’INSEE. »

    Toutefois, précision utile de l’INSEE : « Pour une partie de ces jeunes, l’inactivité est un choix plus ou moins délibéré. » En extrapolant, on dira que pour être des « NEET », ceux-là ont souvent des occupations, sinon des emplois, qui nourrissent une économie parallèle parfois très florissante. Ce qui ne les empêche pas, sans doute, d’émarger aux minima sociaux, CSA et autres CMU…

    Sur ces 2,850 millions de personnes qui ne sont ni en emploi ni en formation quelconque, « 1,75 million sont des “natifs de natifs” », c’est-à-dire qu’ils sont « nés en France, de parents nés eux-mêmes en France ». Autrement dit des « souchiens » depuis au moins deux générations ! En affinant les chiffres, Le Figaro arrive ainsi à la conclusion que, dans cette tranche des 15-34 ans, 25 % des Français issus de l’immigration ne sont « ni en emploi, ni en enseignement, ni en formation ».

    « On se gardera du moindre commentaire. À chacun de se faire son opinion », écrit prudemment le quotidien, rappelant toutefois que « au vu de ce constat, l’Union européenne a demandé à la France (ainsi qu’à l’Autriche et à la Belgique) “d’améliorer l’insertion sur le marché du travail des descendants d’immigrés” (recommandation du 7 mars 2018) ».

    Si cela n’est pas une bombe à retardement…

    http://www.bvoltaire.fr/gare-a-la-prochaine-bombe-en-france-3-millions-de-jeunes-ne-sont-ni-en-emploi-ni-en-enseignement-ni-en-formation/

  • Les gilets jaunes méprisés par le show-biz : Pamela Anderson sauve l’honneur !

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    Dénombrer les consciences du show-biz qui soutiennent les gilets jaunes ? Le décompte est vite fait. D’autant plus vite fait que l’engagement fut souvent éphémère. Et l’on ne reviendra pas sur la valse-hésitation de Franck Dubosc, que notre ami Jany Leroy nous a brillamment décrite ici.

    D’autres, dont l’engagement au début du mouvement fut sans lendemain, ont au moins la pudeur de ne pas accabler le peuple en colère, se contentant d’être aux abonnés absents : les chanteurs Pierre Perret et Michel Polnareff, les amuseurs Jean-Marie Bigard et Patrick Sébastien, sans oublier les rappeurs Jul et Kaaris, par exemple. De ce dernier ne reste que ce tweet primesautier, lancé le 17 novembre 2018 : « Monsieur l’agent je t’enfonce le triangle et le gilet fluo. » Et c’est tout ? Oui, ou presque.

    Si, peut-être l’inoxydable Michel Drucker qui, quoi qu’on en pense, connaît assez bien la France profonde, et qui expliquait, le 30 novembre 2018, à Jean-Marc Morandini : « J’ai connu Mai 68. Là, j’ai du mal à saisir. On sent que c’est quand même une vague qui monte, qui monte. […] Pour la première fois, les politiques sont bien embarrassés. […] C’est vrai que ça me touche d’entendre les gens. La France qui souffre, ce n’est pas seulement la France des banlieues. »

    Pourtant, et devant aujourd’hui se sentir bien seules, deux actrices, Brigitte Bardot, sans surprise, et Pamela Anderson, peut-être la plus militante du duo, persistent et signent. Deux femmes, figures féministes emblématiques, chacune en son genre – l’une issue de la Nouvelle Vague et l’autre sortant de celles de Malibu –, prendre la tête du combat, voilà qui devrait réjouir tout ce que le beau sexe compte de hordes progressistes. Pas du tout. Silence radio. De même, s’il y a manifestement plus de femmes sur les ronds-points que dans les thés dansants du mouvement #MeToo, il doit s’agir d’un malentendu. D’où la discrétion du féminisme mondain et officiel sur la question.

    En attendant, Pamela Anderson fait feu de tout bois ; ce qui est pour le moins paradoxal pour cette Canadienne dont la seule attache française consiste en une liaison plus que médiatisée avec le footballeur Adil Rami, champion du monde millésime 2018. À Emmanuel Macron qui affirme, à propos « des gens qui sont en situation de difficulté » qu’il « y en a qui déconnent », elle dégaine illico son smartphone pour tweeter : « Le président Macron a lancé un débat national sur les gilets jaunes, mais la première chose qu’il a faite est d’offenser la classe ouvrière en disant qu’elle déconne. Le mépris pour les pauvres semble être l’unique succès de ce débat national jusqu’ici. »

    Dans la foulée, la chipie récidive en ces termes : « Au moment où le grand débat devait commencer, Macron a annoncé qu’il maintient les troupes françaises en Syrie, tandis que son ancien aide à la sécurité est mis en examen pour l’usage abusif de ses passeports diplomatiques. Alors, qui est-ce qui déconne, les gilets jaunes ou Macron lui-même ? »

    Et la même de revenir sur la tournée présidentielle dans les « territoires » ; un peu comme s’il s’en allait jouer au zoologue dans des réserves indiennes : « Comment un débat peut-il se dérouler du haut vers le bas et pas du bas vers le haut sans discuter de tous les sujets, dont le mépris pour les pauvres par l’État français lui-même ? » Honnêtement, on a déjà lu plus incongru sur la question. Quant au diagnostic dressé par la bimbo, il aurait tout autant pu l’être par une Élisabeth Lévy, une Marine Le Pen ou une Natacha Polony.

    Chez Pamela Anderson, il n’y a pas que son soutien-gorge qui soit bien rempli ; la tête aussi.

    Nicolas Gauthier

    http://www.bvoltaire.fr/les-gilets-jaunes-meprises-par-le-show-biz-pamela-anderson-sauve-lhonneur/

  • Les gilets jaunes manifestent à Namur et chassent l’équipe de RTL TVI

    En Belgique, quelques centaines de gilets jaunes ont manifesté à Namur ce samedi 19 janvier.

    Là-aussi, les médias du système ne sont pas les bienvenus et une équipe de télévision de RTL TVI a été chassée du défilé.

  • Le Grand débat rappelle la Roumanie des années 1980

    Le Grand débat rappelle la Roumanie des années 1980

    Nicolas Lecaussin y était :

    À la fin des années 1980, je vivais en Roumanie. Le communisme s’écroulait partout en Europe de l’Est. Ces pays et ces peuples se débarrassaient, enfin, de l’emprise totalitaire. Les hommes entrevoyaient la lumière après une trop longue période d’obscurité.

    Aveuglés au début, ils tentaient, tant bien que mal, de s’habituer à cette chose qu’ils ne connaissaient pas : la liberté. Mais il n’y avait pas de repères et très peu de leaders qui ne se fussent discrédités sous la dictature. Le défoulement verbal auquel on assista alors était compréhensible et sympathique, mais il en résultait une cacophonie générale : tout le monde y allait de son avis, chacun parlait comme un homme d’État ou un économiste, nul n’ignorait ce qu’il fallait faire. Les plus culottés se conduisaient tels des nouveaux chefs. On créait des comités improvisés un peu partout, on organisait des réunions et… des débats. Sur tout. Sur tous les sujets. Les doléances des citoyens étaient transmises à la capitale, au nouveau pouvoir, temporaire, qui ne pouvait que distribuer de l’argent, forcément.

    En outre, il y avait d’un côté les anciens bourreaux – réels ou supposés – qui avaient été au pouvoir sous le communisme et, de l’autre, les victimes, avérées ou autoproclamées, d’autant qu’être reconnu comme une victime du régime défunt donnait droit à indemnisation et à des avantages sociaux particuliers. Chacun était donc poussé à se présenter comme une victime, à juste titre ou de façon parfaitement fallacieuse. À tel point qu’on ne savait plus qui étaient les bons et les méchants.

    En Roumanie, il y eut aussi des destructions et des violences, les mineurs, par exemple, voulaient « casser de l’élite et apprendre la vraie vie aux intellectuels ». La transition vers la démocratie et la désintoxication totalitaire ont duré des années. Les séquelles ont été profondes et tenaces.

    Toute ressemblance avec la France d’aujourd’hui n’est pas à exclure. Naturellement, Emmanuel Macron est un président élu démocratiquement. Bien sûr, la France ne sort pas d’une ère totalitaire. Mais elle est en vrac. Tout le monde râle, chacun semble déboussolé, y compris – et surtout – le pouvoir en place, pourtant légitime. Que l’État se taise, le peuple veut parler, écoutons-le ! […]

    https://www.lesalonbeige.fr/le-grand-debat-rappelle-la-roumanie-des-annees-1980/

  • Témoignage glaçant d'une mère dont le fils, gilet jaune, vient de perdre un œil par flash-ball

  • Grand débat : le prince, il parle pas à toi !

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    En 2012, quand l’émission « Quotidien » de Yann Barthès n’avait pas encore supplanté « Les Guignols de l’info » à l’heure de l’apéritif, un de leurs sketchs faisait fureur.

    C’était une grande époque de « mercato » footballistique et de rachat des joueurs à prix d’or par l’émir du Qatar.

    Toute personne interrogeant la marionnette du richissime Qatari sur les joueurs rachetés n’obtenait de réponse que par l’intermédiaire de son interprète et, interloquée, finissait par demander « Il ne parle pas français, le prince ? » « Si, mais le prince, il parle pas à toi », répondait tout aussi invariablement l’interprète.

    C’est à quoi fait penser le grand débat.

    Le peuple demande, depuis deux mois, à notre prince à nous qu’il change la Constitution afin de lui redonner la parole.

    Il parle français, le Président. Très bien, même. Mais « il parle pas à toi », gilet jaune, pauvre infirmière qui gagnes en un mois ce qu’il doit claquer en un dîner, pauvre chauffeur routier qui carbures au diesel et à la bière, pauvre prof sous-payé que les délinquants menacent avec un couteau pour une heure de colle. Ni à toi, pauvre vieille, qui commences à coûter un pognon de dingue avec toutes tes pathologies. Ni à toi, jeune homme plein de fougue, qui n’acceptes pas ce monde sans Dieu, sans foi ni loi, où on a la bouche pleine des valeurs de la République mais les oreilles bouchées aux cris de douleur des manifestants qu’on mutile.

    En bras de chemise, dans l’atmosphère surchauffée d’une salle bondée, il parle pourtant abondamment. Il répond même à tes questions, gilet jaune. Sur la démocratie directe, par exemple. « Elle est dangereuse », dit-il. Et, du coup, tu comprends que tu n’auras pas ton RIC.

    Il le dit aux maires. Mais il le dit pas à toi. Car « il ne parle pas à toi ».

    Aurait-il peur de voi, parmi la foule des gilets jaunes, les proches de ce pompier dans le coma qu’un policier a tiré comme un lapin ? Ou cette très jeune fille au beau visage désormais défiguré, un œil fermé, explosé par un tir de Flash-Ball® au visage, et qui pourtant veut continuer la lutte ?

    Sans doute, car il sait qu’il n’oserait pas lui dire qu’en plus de tout ce que tu as subi, tu n’auras pas ton rêve citoyen d’initiative populaire. Tu devras te contenter de la non-taxation supplémentaire de l’essence et des miettes ajoutées au SMIC. Ta grand-mère ne verra pas cette simple justice d’une retraite indexée sur l’inflation. Et ton père restera au chômage, car l’industrie florissante où il travaillait polluait, et que mon rôle à moi, inscrit dans l’Histoire, est de sauver la planète.

    La nuit tombe, et il parle encore et encore, depuis des heures, à des élus locaux, bien sages, comme hypnotisés. Il a chaud, le prince. Et toi, sur ton rond-point, tu as froid et peut-être mal, s’ils t’ont frappé, les Robocop. Tandis que lui, il les a pour lui, autour de lui, comme une armée qui l’isole du peuple de France.

    Alors, quand enfin il te parlera, dans trois mois, pour te prier de voter aux élections européennes pour le candidat de son parti, dans un an pour te demander de choisir un de ces maires si gentils qui ont participé au grand débat, ou encore dans trois ans pour que tu le reconduises pour cinq ans dans ce confortable palais de l’Élysée fraîchement rénové à son goût, ce sera à ton tour d’être sourd.

    Peut-être même que tu lui préféreras la blonde. Celle qu’il a ridiculisée à l’oral – car il parle si bien – mais qui, elle, te parle, à toi.

    Catherine Rouvier

    http://www.bvoltaire.fr/grand-debat-le-prince-il-parle-pas-a-toi/