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L'UMPS et l'UE assassinent l'agriculture familiale !
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LA DISSIDENCE FRANÇAISE MOBILISÉE POUR LES SDF !
Les nôtres avant les autres ! Ce mot d’ordre, nous entendons le défendre et le mettre en pratique. Nos militants parisiens ont ainsi organisé une nouvelle tournée de solidarité pour les Français de la rue dans leur secteur, distribuant bouteilles d’eau, fruits, vivres et réconfort.
Avec constance et détermination, nous continuerons à aider les nôtres, comme nous le faisons plusieurs fois par mois depuis plusieurs années maintenant. Aidez-nous à poursuivre nos actions de solidarité : adhérez ou faites un don !
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C’est avec le malheur des laitiers que la République fait son beurre
Les faits : grave mécontentement paysan face au prix du lait.
Depuis plusieurs jours des mouvements de colère de producteurs laitiers se structurent contre le géant de l’agroalimentaire Lactalis, entreprise française, qui est le premier groupe laitier et fromager mondial. Les producteurs laitiers reprochent à Lactalis de se servir de sa position dominante sur le marché pour offrir un prix d’achat trop faible, puisqu’il est actuellement de 256,90 euros la tonne (1000 litres) alors qu’ils estiment leur coût de production entre 300 € et 360 € la tonne selon les régions. Certaines entreprises, plus petites, comme la laiterie Saint-Père, filiale d'Intermarché s’engagent déjà sur ce prix. Les syndicats minoritaires dont l’APLI (l’Association des Producteurs de Lait Indépendants) demandent un tarif de 400 € la tonne pour assurer une rémunération décente aux agriculteurs.
Le groupe Lactalis se défend contre ces accusations en affirmant qu’il paye le lait un prix correct non seulement au vu de l’offre et de la demande mais encore parce qu’il offre davantage aux agriculteurs français qu’aux autres agriculteurs européens auprès desquels il se fournit. Et en effet, il y a actuellement une surproduction de lait dans l’Union européenne, et par exemple, le lait allemand est moins cher que le lait français.
Désireux de faire cesser les protestations, Lactalis a proposé de porter son prix d’achat à 271,90 € la tonne de lait à compter du 1er septembre. Cette proposition a été perçue comme une marque de mépris par les agriculteurs en détresse. De son côté, le régime républicain est intervenu pour trouver une solution, via un médiateur. Celui-ci a proposé aux deux parties un prix de 280 € la tonne, que les producteurs ont jugé insuffisant.
Devant cette impossibilité à trouver une entente le premier syndicat agricole, la FNSEA, forte de la mobilisation paysanne, qui enflamme plusieurs régions, a lancé le 29 août au soir des actions de blocage contre quinze sites Lactalis afin de peser sur les négociations. Finalement, le 30 août, les éleveurs Laitiers et Lactalis ont trouvé un accord, en s’entendant sur un prix de 290 € la tonne de lait. Ce prix laisse cependant les producteurs bien amers.
Les commentaires : poursuite de l’entreprise de destruction du monde paysan.
« Labourage et pâturage sont les deux mamelles de la France », disait Sully, ministre du bon roi Henri. Depuis Sully, malgré les apparences, les fondamentaux n’ont pas changé : La France c’est originellement un peuple attaché à la terre fermée par des clôtures et des frontières, c’est un peuple qui a du bon sens, et qui prie un Dieu qu’il reverra une fois qu’il fera lui aussi partie de cette terre. Alors que le régime républicain, c’est une idéologie à vocation universelle, donc sans frontières, et qui ne veut pas reconnaître l’existence de Dieu. De là que pour détruire la France, le régime républicain doit en finir avec les paysans et en l’occurrence couper ces mamelles à la lactation trop généreuses.
Alors on rappellera que Révolutionnaires et Républicains ont favorisé le riche paysan, appelé laboureur contre le petit, dit manouvrier, par la disparition des communaux et la vente des biens nationaux quels seuls les plus fortunés purent acquérir. Comme cela ne suffisait pas, les Colonnes infernales ont été lâchées, et la conscription inventée pour envoyer les paysans se faire tuer contre les armées ennemies, non pas pour sauver la France, mais pour sauver le régime républicain. Dernièrement le remembrement et surtout l’Union européenne ont parachevé cette glorification du plus fort et cet écrasement du petit.
Ainsi le groupe Lactalis, entreprise familiale sarthoise fondée en 1933 a grandi essentiellement à partir des années 80, par rachats successifs (Lactel, Bridel, Roquefort Société…) grâce à la libéralisation économique, et dans les années 90-2000 avec l’ouverture des marchés européens. Aujourd’hui ceux qui pèsent sur l’agriculture ne sont pas des paysans, mais des agrobusinessmen. On comprend mieux pourquoi le régime républicain n’ose contraindre Lactalis, et même le soutient de façon hypocrite en proposant ces 280 € la tonne de lait, qui sont plus favorables à l’industriel qu’aux paysans. Et les 290 € la tonne, qui viennent d’être arrachés par le rapport de force ne sont qu’un minimum vital, de quoi juste retarder en période d’inflation (camouflée), le moment de mettre la clé sous la porte.
En attendant, les derniers petits paysans travaillent nuit et jour, sans jamais prendre de vacances, cela pour un revenu dérisoire, dans des hameaux de plus en plus abandonnés. Abandonnés donc les villages, déserte l’église, disparus les curés, voilà le christianisme bien affaibli. C’est aussi pourquoi ceux qui ne luttent plus, ceux qui n’ont plus la force d’aller bloquer l’industrie agroalimentaire, se suicident, à raison d’environ 300 par an, soit presque un par jour. Et ce massacre va de pair avec celui de l’environnement, détruit par la pollution, que nombre de paysans ont été contraints de produire dans leur course à la survie, pollution dont ils sont du reste également victime et qui contribue à leur disparition. En somme, pour en finir avec ceux qui travaillent les racines de la France au propre comme au figuré, l’ultralibéralisme républicain, c’est quand même plus efficace que les colonnes infernales ou la conscription, et surtout, c’est bien plus politiquement correct !
Mais en réalité ce triomphe apparent du régime républicain contre la paysannerie, contre les racines, participe aussi de sa propre disparition. Le régime républicain favorise les gros contre les petits, or les gros ont désormais des ambitions mondiales, et on voit en quelle estime ils tiennent la République française dont ils cherchent à fuir la fiscalité par des placements discrets à l’étranger. Comment respecter un régime qui, même si on lui doit beaucoup, s’étend sur un si petit territoire au regard du marché mondial qu’il reste à conquérir ? Au contraire, pour les multinationales, l’Etat désormais trop affaibli, peu respecté et ruiné, se convertit de plus en plus en vieux cheval fatigué qu’il devient plus rentable d’envoyer à la boucherie. La République a élevé des enfants qui maintenant l’abandonnent… D’autre part quand il n’y aura plus personne dans les campagnes… est ce que les populations des villes seront suffisantes pour soutenir le régime républicain ? On connait les fractures terribles qui divisent les quartiers en ce moment…
C’est peut-être en raison de ce dernier doute que le régime républicain envisage désormais de repeupler les campagnes par des « migrants », qui ne seront bien sûr ni paysans, ni catholiques. Elle espère que leur étant redevables, ils lui seront fidèles… on n’est plus à une utopie près. On ne sait pas trop de quoi ces « migrants de la campagne » vont vivre, mais certainement pas d’amour et d’eau fraiche : l’amour qui est dans le pré est en fait à la télévision tandis que l’eau est polluée par les nitrates. Mais l’on sait aussi avec la crise paysanne actuelle, qu’ils ne vivront pas non plus de bon lait… Et qu’ils ne comptent pas sur celui de la pulpeuse Marianne : ses seins sont en plâtre !
Propositions royalistes.
Face à cette situation dramatique, il est urgent de revenir aux frontières nationales qui permettent l’exercice du protectionnisme. Les paysans, surtout les petits propriétaires et métayers, doivent être les premiers bénéficiaires d’aides, sous toutes leurs formes, bien avant des populations des « quartiers difficiles » qui sont trop souvent les premières responsables de la difficulté desdits quartiers. C’est avec les paysans et par les paysans que l’environnement retrouvera un équilibre écologique, profitable à l’ensemble de la population. Le petit paysan est aussi le gage du produit de qualité, au contraire de l’agriculture industrielle. Le circuit économique doit quant à lui, être complètement repensé : il est inadmissible de laisser les distributeurs imposer la loi du marché aux producteurs. L’Etat doit donc retrouver sa pleine autorité, dans un souci d’équilibre et de justice.
Rappelons le, le régime républicain, ce n’est pas la France, c’est même son ennemi. Précisément, parce qu’il ne peut y avoir de France sans roi, pas plus qu’il ne peut y avoir de France sans paysans, alors il ne peut y avoir de paysans sans roi. Le roi est, depuis toujours, le protecteur naturel des petits. Il le fut contre les seigneurs trop gourmands et les barons trop avides, il le sera contre la gloutonnerie des multinationales. Soyons certain que le dernier des Bourbons, Louis XX, saura, tout comme le premier, Henri IV, apaiser les campagnes et remettre à l’honneur la poule au pot !
Traditions et libertés, vive le roi !
Dominique Saint-André
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Cahiers du cercle Proudhon
L’infréquentable Pierre-Joseph Proudhon
Edward CastletonQue connaît-on de la pensée de Pierre-Joseph Proudhon, deux cents ans après sa naissance, le 15 janvier 1809 ? Une formule : « La propriété, c’est le vol ! », mais guère plus. Celui que Charles Augustin Sainte-Beuve décrivait comme le plus grand prosateur de son temps, ou Georges Sorel comme le plus éminent philosophe français du XIXe siècle, ne trouve plus asile que dans les librairies libertaires et sur les rayonnages d’érudits. A la différence d’autres penseurs et écrivains de la même époque — Karl Marx, Auguste Comte, Jules Michelet, Victor Hugo ou Alexis de Tocqueville —, les grandes maisons d’édition le dédaignent.
Le centenaire de sa naissance, en 1909, n’était pourtant pas passé inaperçu. Le président de la République, Armand Fallières, s’était rendu à Besançon, lieu de naissance de Proudhon, pour inaugurer une statue en bronze du « père de l’anarchisme ». Les sociologues durkheimiens (1), les juristes, les avocats républicains de la laïcité, des théoriciens du syndicalisme révolutionnaire et même des royalistes antiparlementaires s’intéressaient alors à lui.
Mais la vague anarcho-syndicaliste reflue rapidement. Les intellectuels et ouvriers qui appréciaient Proudhon avant la Grande Guerre tentent après la révolution russe de le transformer en un anti-Marx. Les pacifistes favorables à la création de la Société des Nations invoquent ses idées fédéralistes. De leur côté, des partisans de Vichy récupèrent certains aspects corporatistes de sa pensée afin d’asseoir la légitimité de leur régime. Cela ne suffit pas à sauver la statue de Proudhon, fondue par les nazis durant l’Occupation, mais le crédit du penseur auprès des progressistes s’en trouva durablement affecté.
D’autant que l’après-guerre favorise en France la domination intellectuelle du marxisme à gauche et relègue au second plan d’autres sources, pourtant très riches, de la pensée sociale du XIXe siècle. Exit Proudhon, donc, qui cherchait un moyen terme entre la propriété privée (appropriation exclusive des biens par des particuliers) et le communisme (appropriation et distribution égalitaire des biens des particuliers par l’Etat).
D’où sort ce précurseur d’une « troisième voie » anarchiste ? Né d’un père tonnelier-brasseur et d’une mère cuisinière, Proudhon se montre très doué pour les lettres classiques avant de devoir, en raison des problèmes financiers de sa famille, abandonner ses études pour travailler comme imprimeur. Grâce aux encouragements de certains Francs-Comtois, il obtient une bourse de trois ans de l’Académie de Besançon pour poursuivre des recherches linguistiques et philologiques. Proudhon mesure alors les écarts de classe et d’expérience qui le séparent des membres de cet institut censés suivre ses recherches, à Paris. Il perçoit aussi les limites des tentatives de théoriciens libéraux de la Restauration et de la monarchie de Juillet pour asseoir la souveraineté sur les « capacités » supérieures des possédants.
C’est l’époque du suffrage censitaire : qui possède vote pour élire quelqu’un qui possède encore plus que lui. Face au droit inviolable et sacré de propriété, la réalité de la misère, celle du paupérisme, contredit les espoirs des libéraux lorsqu’ils cherchent, au même moment, à enraciner l’ordre social dans le droit civil des particuliers.
Après les journées de juin 1848, il devient l’homme le plus diabolisé de son temps
Convaincu que la distribution des richesses au sein de la société importe davantage que la représentation politique, Proudhon ne voit pas dans l’élargissement du suffrage prôné par les républicains une solution suffisante au problème des inégalités sociales. Cette constatation l’amène à l’économie politique.
Il estime que la valeur d’une chose doit être évaluée selon son « utilité », c’est-à-dire ses effets sociaux, réels et matériels. Ses contemporains économistes, soucieux de la circulation des richesses à travers les échanges, la définissent indépendamment des besoins de subsistance des producteurs. « Les produits s’échangent contre les produits », dit alors Jean-Baptiste Say (1767-1832). Ce qui revient à dire que la vente des marchandises est favorisée par le commerce d’autres marchandises et que, en dernière instance, les produits valent ce qu’ils coûtent. Assise sur des conventions, la valeur n’a pas de base fixe.
Selon Proudhon, elle s’étalonne par conséquent à l’aune de son utilité. Bien entendu, l’idéal de l’équilibre entre production et consommation reste souhaitable, mais, pour y arriver, le produit vendu et le travail que ce produit incorpore doivent se trouver constamment en adéquation. Or la nature juridique de la propriété fait obstacle à des échanges égalitaires car la richesse reste concentrée entre les mains des propriétaires, rentiers et capitalistes. Il conviendrait donc de lire la loi des débouchés de Say (l’offre crée sa demande) d’une manière beaucoup plus révolutionnaire.
Curieusement, ces thèses attirent des économistes libéraux contemporains, tel Adolphe Blanqui, frère de Louis Auguste, le révolutionnaire. Leur caractère iconoclaste paraît en mesure de jeter un pont entre la critique des socialistes (auxquels Proudhon reproche d’écrire des amphigouris néochrétiens exprimant des sentiments vagues et bien-pensants, comme la fraternité) et celle des économistes, juristes et philosophes de l’ordre établi.
Sur ce terrain, Marx lui-même a apprécié la théorie de la plus-value que Proudhon formulait dans Qu’est-ce que la propriété ? (1840) : « Le capitaliste, dit-on, a payé les journées des ouvriers ; pour être exact, il faut dire que le capitaliste a payé autant de fois une journée qu’il a employé d’ouvriers chaque jour, ce qui n’est point du tout la même chose. Car, cette force immense qui résulte de l’union et de l’harmonie des travailleurs, de la convergence et de la simultanéité de leurs efforts, il ne l’a point payée. Deux cents grenadiers ont en quelques heures dressé l’obélisque de Louqsor sur sa base ; suppose-t-on qu’un seul homme, en deux cents jours, en serait venu à bout ? Cependant, au compte du capitaliste, la somme des salaires eût été la même. Eh bien, un désert à mettre en culture, une maison à bâtir, une manufacture à exploiter, c’est l’obélisque à soulever, c’est une montagne à changer de place. La plus petite fortune, le plus mince établissement, la mise en train de la plus chétive industrie, exige un concours de travaux et de talents si divers, que le même homme n’y suffirait jamais. »
Sans doute Marx partageait-il aussi la critique que Proudhon avait faite de ce que, dans ses manuscrits de 1844, il appellerait le « communisme grossier ». La rupture entre les deux hommes, qui se fréquentaient à Paris, intervint en 1846. Marx ne tarda pas à exprimer ses sarcasmes envers un auteur qui préférait, comme il le lui écrivit dans sa lettre de rupture, brûler la propriété « à petit feu ». Il considérait le désir de Proudhon de réconcilier prolétariat et classe moyenne pour renverser le capitalisme comme l’inclination d’un « petit-bourgeois constamment ballotté entre le capital et le travail, entre l’économie politique et le communisme ».
A la suite de la révolution de 1848 et de l’instauration de la IIe République, Proudhon est élu député et siège à la commission des finances de la Chambre. Il y réclame la création d’une banque nationale, capable de centraliser la finance ; la monnaie, gagée sur la production, n’y aurait qu’une valeur purement fiduciaire (le franc est alors gagé sur l’or). Il réclame aussi la réduction des taux d’intérêt, d’escompte, et celle des loyers et des fermages. Après les journées de Juin (2), ces propositions lui valent le statut d’homme le plus caricaturé et diabolisé de son temps par la presse bourgeoise.
Les projets proudhoniens de réforme se soldant par un échec, leur auteur va mener une réflexion sur les apories de la représentation politique. A ses yeux, l’expérience de la IIe République a représenté l’émergence d’une oligarchie élective au sein de laquelle les députés ne sont pas de réels mandataires, le consentement des citoyens aux lois n’étant qu’indirectement exprimé lors des élections législatives.
La plupart du temps, le peuple demeure donc impuissant face à ses délégués, qu’il ne peut sanctionner qu’en refusant de les réélire. De fait, la coupure entre élus et électeurs se creuse rapidement. Et Proudhon témoigne : « Il faut avoir vécu dans cet isoloir qu’on appelle une Assemblée nationale pour concevoir comment les hommes qui ignorent le plus complètement l’état d’un pays sont presque toujours ceux qui le représentent. » (Les Confessions d’un révolutionnaire, 1849.)
Le prolétariat devrait créer des associations fondées sur le principe de mutualité
Mais son analyse va au-delà de ce simple constat : il estime que la Constitution de 1848 confère trop de pouvoir exécutif au président de la République et que l’évolution vers une dictature est inéluctable. Emprisonné pour avoir dénoncé l’affaiblissement de l’Assemblée et les menées de Louis Napoléon Bonaparte (3), déçu ensuite tant par la couardise de la bourgeoisie face au coup d’Etat du 2 décembre 1851 que par la popularité du régime impérial dans les classes populaires, Proudhon observe avec amertume, de sa cellule, l’installation du Second Empire (lire « [16665] », les extraits de ses carnets inédits).
A sa libération, en 1852, il s’élève contre la concentration des richesses — liée aux concessions des chemins de fer et aux connivences des spéculateurs à la Bourse — entre les mains de quelques-uns. Proudhon doit, en 1858, s’exiler en Belgique afin d’éviter un nouvel emprisonnement après la publication de son ouvrage anticlérical De la justice dans la Révolution et dans l’Eglise. Il ne regagne Paris qu’à la fin de sa vie, plus pessimiste que jamais quant au caractère « démocratique » du suffrage universel.
Dans ses derniers écrits avant sa mort, le 19 janvier 1865, il dénonce même l’inutilité des candidatures ouvrières. Le prolétariat devrait rompre avec les institutions « bourgeoises », créer des associations fondées sur le principe de mutualité et institutionnaliser la réciprocité. Bref, inventer une « démocratie ouvrière ».
Si on laisse de côté certains aspects des conceptions de Proudhon (antiféminisme, misogynie, voire antisémitisme), hélas fréquents chez les socialistes du XIXe siècle, sa pensée demeure d’actualité. Notamment compte tenu du climat de scepticisme face au fonctionnement du système démocratique dans les pays capitalistes avancés. Car il n’est pas certain que les intérêts des classes populaires et travailleuses soient aujourd’hui mieux « représentés » par les partis politiques qu’à l’époque de Proudhon…
Dans toutes les tentatives actuelles visant à « moderniser » le socialisme, existe-t-il une place pour une idéologie prônant une rupture de classe radicale mais pacifique ; exigeant l’organisation de la société en fonction d’une division du travail mutualiste et visant à une moindre différenciation des salaires ; recherchant la justice en se souciant de l’économie ; préférant la représentation socioprofessionnelle à un suffrage universel toujours susceptible de dégénérer en césarisme ; déclarant la guerre aux spéculateurs et aux grandes fortunes ; prêchant un fédéralisme radicalement décentralisateur et non point libre-échangiste ? Ou Proudhon n’est-il surtout destiné qu’à ceux, plus marginaux et moins médiatisés, qui préfèrent les cercles libertaires aux plateaux de télévision ?
En attendant l’improbable venue du président de la République à Besançon pour célébrer, le 15 janvier 2009, le bicentenaire de la naissance de Proudhon, on peut simplement espérer que ce penseur et ce militant retrouve une partie de la renommée qui était la sienne il y a cent ans.
Jeudi, 16 Janvier 2014
Edward Castleton est l’éditeur du livre de P.-J. Proudhon, Carnets inédits : journal du Second Empire, CNRS Editions, Paris, à paraître en février.
Cahiers du Cercle Proudhon
Collectif : Alain De Benoist (préface), AVATAR Editions, 1/01/2007,Coll. Les Inactuels,35,00€Bien que leur diffusion soit faible [200 abonnés, 600 exemplaires imprimés] leur influence fut très importante. Malgré les années, ces Cahiers restent un point de référence, ainsi que la totalité de l’oeuvre de Georges Valois, pour de nombreux militants.
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Spéculations à venir sur le blé
Dans les premières minutes du film Le Sucre, le banquier véreux Grézillo organise la rumeur médiatique d’une pénurie de sucre pour faire flamber les cours. Même trame dans le film américain Un Fauteuil pour deux où deux jeunes courtiers s’unissent pour spéculer sur le jus d’orange congelé afin de ruiner deux escrocs en faisant croire à une pénurie prochaine suite à un hiver rude en Californie.
Il se passe actuellement des choses curieuses au sujet du blé qui n’est pas sans rappeler ces deux films. Après une production record l’an dernier, la France connaît un effondrement de sa production de blé pour cette année, due à un climat catastrophique entrainant une baisse de rendement (la France a un rendement à l’hectare triple de celui de la Russie et 2,5 fois celui des Etats-Unis). Le fait est acté et incontesté, l’ampleur du désastre variant selon les sources entre 29 et 40 % de récolte en moins, dans un contexte où les cours étaient au plus bas suite aux récoltes records de 2014. Ce qui est plus curieux, c’est la contradiction quand aux données mondiales.
Dans un premier temps, il fut annoncé une pénurie de blé et de maïs, avec une disparition des excédents mondiaux suite à de mauvaises récoltes estimées en Inde, en Chine et en Argentine. Pourtant, quelque mois plus tard, il était question d’une production record de blé, notamment avec des récoltes exceptionnelles en Russie et au Kazakhstan, les Etats-Unis perdant leur 3e place mondiale au profit de la Russie. On allait même jusqu’à annoncer que la Russie redevenait exportatrice de blé pour la première fois depuis 1914. Alors, pénurie ou abondance ? Si on croise ce débat avec celui sur les blés durs, dont on annonce des carences périodiques alors que, comme par hasard, il est présenté comme le seul blé jugé indispensable, on est en droit de se demander si certains individus ne s’amusent pas à jouer pour de vrai à Richesses du Monde. Le Canada exporte 60 % de la production mondiale de blé dur, les autres gros vendeurs étant généralement… la Turquie (tiens, tiens…) et la Syrie (re tiens tiens), 18 % à elles deux…
On parle du blé, mais on peut également aborder le sujet du cacao. On nous parle de pénurie (traduction : payez votre chocolat plus cher) en raison des difficultés du premier producteur mondial, la Côte d’Ivoire. Néanmoins, il y a une discrétion de violette sur l’évolution de la production de la Guinée Equatoriale, 3e producteur mondial à l’époque où elle s’appelait encore Guinée espagnole, ruinée par le régime marxiste de N’Guema Macias et qui compte bien reprendre son rang. Même chose pour le café, où les mauvaises récoltes en Colombie finiront bien par inverser la tendance, et si l’Ethiopie a retrouvé son rang d’avant l’ère communiste (5e mondial), l’Angola finira bien par retrouver le sien. Il y a néanmoins une chose curieuse : le café, le blé, le cacao montent, montent l’expresso, le croissant et le chocolat. Descendent le café, le blé et le cacao… ne rêvez pas, pas de descente de l’expresso, du croissant et du chocolat.
Pour conclure, un aparté à Alain Soral dont l’équipe d’E&R cite souvent MPI. Le Sénégal, qu’il évoquait dans une de ses vidéos sur BHL, n’a aucune ressource naturelle digne d’intérêt, à part l’arachide. Comme le contrôle du marché de la cacahuète ne déchaîne pas les passions, il y a une autre explication de présences étrangères intempestives, prophétisée dès 1992 par un de mes condisciples originaire de ce pays et qui s’était vu répondre par un éminent professeur que « les puissances mondiales se contrefichent de votre insignifiant petit pays ! ». Ce n’est plus l’avis des Chinois… Le Sénégal, c’est Dakar. Dakar, c’est « juste » une plateforme d’accès au fer mauritanien, à l’or malien et burkinabé et dont les projets ferroviaires en cours le relierait au pétrole et au gaz algérien, au cacao ivoirien et ghanéen, au bauxite guinéen, aux diamants sierra-léonais et toutes les richesses de l’ancienne AOF et du Maghreb… Bref, un hub en jargon technocrate (en bon français : une plate-forme aérienne et portuaire).
Hristo XIEP
http://www.medias-presse.info/speculations-a-venir-sur-le-ble/60355
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Catholicisme social ? Egalité et Réconciliation vous convie à Ferney Voltaire (D. Viguier)
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AUX OLYMPIADES DE LA FISCALITE, LA FRANCE EST MEDAILLE D’OR !
Tous les ans, les contribuables français et belges doivent travailler plus de 7 mois pour payer l’Etat. Est-ce normal ?
Selon le dernier rapport de la société PWC de 2016 (Total Tax Rate) la pression fiscale sur les entreprises est de 62,7% en France, 58,4% en Belgique, 50% en Espagne, 48,8% en Allemagne et 32% au Royaume-Uni.
Malgré ces taux prohibitifs, les déficits des budgets annuels en France et en Belgique continuent de creuser la dette publique qui, au 30/06/2016 s’élevait à 2.130 milliards d’euros en France (32.750 € par habitant) et à 449 milliards d’euros en Belgique (soit 35.900 € par habitant).
Que ce soit dans l’Hexagone et Outre Quiévrain, aucune mesure structurelle sérieuse n’a été mise en application afin de diminuer les dépenses de l’Etat et revenir à l’équilibre financier.
La classe politique française et belge semble ignorer certains principes élémentaires, tels ceux énoncés déjà par le président américain Abraham Lincoln devant le Congrès en 1860 :
Vous ne pouvez pas aider le salarié en anéantissant l’employeur.
Vous ne pouvez pas aider le pauvre en ruinant le riche.
Vous ne pouvez pas éviter les ennuis en dépensant plus que vous ne gagnez.
Vous ne pouvez pas forcer le caractère en décourageant l’initiative et l’indépendance. » Entre’autres.
Le poids des maux, le choc des impôts.
Est-il normal, qu’en Belgique, pour une population de 11,25 millions d’habitants, moins de 5 millions soient actifs et que sur ces 5 millions, presque 40% sont des travailleurs payés par l’argent public ?
Pourquoi seulement 65% des Belges, âgés de 15 à 64 ans sont–ils au travail ?
Est-il acceptable que l’économie souterraine belge concerne 16,5% du PIB, soit 72 milliards d’euros, qui échappent aux taxes, aux impôts et à la TVA ?
Est-il logique que les grandes sociétés du CAC 40 et du BEL 20 éludent les impôts nationaux en délocalisant leur siège social à l’étranger ?
Et que penser des ces cohortes de ministres et de ces bataillons d’élus dans les différentes assemblées où, très souvent, ils brillent par leur absence ?
Dans le plat pays ce sont 67 excellences (sans compter les secrétaires d’Etat) qui ont reçu un maroquin. Si l’Inde devait nommer proportionnellement autant de ministres, elle en compterait alors 7.716, c’est grotesque !
Au lieu de nous distraire avec la polémique autour du « Burkini », les princes qui nous gouvernent seraient mieux inspirés de s’atteler au redressement des finances publiques, à l’amélioration de la balance commerciale et à la relance de l’économie, sans tabous idéologiques, sans utopies multiculturelles et loin des chimères « politiquement correctes ».
Car sinon, les sanctions électorales s’annoncent sévères.
Pieter KERSTENS.
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Vrais chiffres chômage Juillet 2016, 12700 chômeurs de plus, malgré 326100 radiés ce mois
Janvier 312 100 radiés, en Février 314 200 radiés, en Mars 323 400, Avril 337 700, Mai 339 400, et en Juin 340 200, Juillet 326 100 ... sans commentaire.
6 513 900 privés d'emploi et travailleurs occasionnels officieux, toutes catégories confondues, + 4 500 000 environ d'invisibles qui n'entrent pas ou plus dans les statistiques officieuses ( chiffres détaillés bas de page ).
Total : + de 11 MILLIONS de chômeurs en France (fourchette basse), et autant de pauvres largement sous les seuils de pauvreté.
Radiations des listes A,B,C,(D,E) de Pôle Emploi par motifs, moyenne mensuelle (basée sur 1 trimestre) de Juillet 2016 :
Défauts d'Actualisation (bugs informatiques + oublis + des découragés non indémnisés) : 222 400, 40,1 % des sorties des listes. (+ 11,4 % sur 1 an)
Radiations Administratives (les punis) : 52 000, 9,4 % des sorties. (+ 27,8 % sur 1 an)
Autres Cas (morts, suicidés, emprisonnés, expulsés etc) : 51 700 et 9,3 % des sorties. (- 0,4 % sur 1 an)
soit 326 100 radiés des listes (58,8 % des sorties) ce mois (moyenne mensuelle sur 1 trimestre) pour autres motifs que :Stages parking : 88 000, 15,9 % des sorties. (+ 95,6 % sur 1 an)
Arrêts maladie, maternité, départs en retraite : 39 800, 7,2 % des sorties. (+ 12,4 % sur un an)
Reprises d'emploi déclarées : 100 200, ne représentent que 18,1 % des sorties des listesde pôle emploi. ( + 3,8 % sur 1 an )
Demandeurs d'emploi par catégories :
A : 3 506 600 -0,5 % ( - 1,2 % sur 1 an ).B : 735 500 + 2,3 % ( + 4 % sur 1 an ) travailleurs pauvres moins de 78 heures.
C : 1 200 000 + 0,8 % ( + 4,8 % sur 1 an ) travailleurs pauvres de + de 78 heures.D : 308 900 + 1,6 % ( + 10,7 % sur 1 an ) stages parking, occupationnels etc.
E : 431 300 + 0 % ( + 7 % sur 1 an ) contrats aidés etc.TOTAL : 6 182 300 ( données corrigées ), hors DOM TOM, soit + 1,6 % sur 1 an, 12 700 chômeurs de plus, par rapport à Juin.
TOTAL, dom-tom compris : 6 513 900
Quelques chiffres qui parlent :
Chômage Longue durée (entre 2 et 3 ans) : - 1,4 % sur 1 an.
Chômage Très Longue Durée + de 3 ans : + 6,1 % sur 1 an.Chômage des 50 ans et +, + 4,8 % sur 1 an.
1 chomeur inscrit à pôle emploi sur 2 (49,48 %) ne perçoit AUCUNE INDEMNITE, ni ARE (allocation retour à l'emploi), ni allocation de solidarité (ASS, AER)
Offres d'emploi disponibles, dernier chiffre connu : 519 798, environ 150 000 collectées via pole emploi, les autres via des "partenaires" privés, certaines pouvant apparaitre 7 fois, d'autres sont fictives et/ou mensongères (remplissages de candidatures de boites d'intérim, annonces faussement classées en CDI, etc).
Le + scandaleux, LE CHÔMAGE INVISIBLE, complètement en dehors des statistiques :
Ne sont pas comptés dans ces 6 513 900 demandeurs d'emploi et travailleurs pauvres occasionnels :
1 000 000 foyers bénéficiaires du RSA, en effet sur 1 900 000 environ de foyers (dernier chiffre connu), seuls 900 000 environs sont inscrits à Pôle Emploi, les autres bénéficient d'autres suivis (associations, collectivités locales, etc.) en sachant qu'un foyer bénéficiaire, comporte parfois + d'un demandeur d'emploi en son sein, donc si on parle en nombre d'individus c'est pire.1 000 000 de bénéficiaires de la prime d'activité (qui remplace le RSA activité qui sont donc sortis des statistiques RSA) environ, sur les 2 millions au total (dernier chiffre connu) de bénéficiaires de cette prime, sont en recherche d'emploi stable et non précaire.
+ encore 1 100 000 au bas mot, sur les environs 2 millions de bénéficiaires de l'AAH ou d'une pension d'invalidité, qui ne sont pas inscrits à Pôle emploi, malgré une aptitude et un désir d'accès à un emploi adapté.
+ encore 1 400 000 de SANS-DROITS, qui sont principalement :
des jeunes de moins de 25 ans, primo demandeurs d'emploi, qui comme vous le savez n'ont même pas droit au RSA. (quasi unique en Europe), favorisant délits, crimes, trafics, prostitution, esclavagisme moderne, radicalisations etc.
des sans droits, pour motif, dépassement des plafonds de ressources dans le foyer, exemple, votre conjoint(e) perçoit 700€ d'allocation chomage, ou 807€ d'allocation adulte handicapé, vous n'aurez même pas droit au RSA, car vous dépasserez le plafond couple qui est de 660€ par mois, si vous êtes NON SDF.
des bénéficiaires de pensions de reversions ( veufs, veuves ) de 55 ans et +, qui dépassent les plafonds du RSA ( 462€ pour une personne seule ), et qui n'ont pas l'âge pour prendre leur propre retraite ou pour percevoir le minimum vieillesse ( 65 ans ) qui s'appelle aujourd'hui "A-S-P-A" (allocation solidarité aux personnes âgées), qui est récupérable sur le patrimoine, au décès.
des bénéficiaires de pensions alimentaires qui dépassent les plafonds du RSA (plafonds 2 fois inférieurs aux seuils de pauvreté, une véritable honte)
des étudiants, boursiers ou non, qui cherchent des petits jobs alimentaires, qui sont donc bien demandeurs d'emploi, en concurrence avec les autres (même si beaucoup sont aussi exploités en stages sous payés, voire gratuits).
des auto-entrepreneurs, qui ne gagnent rien ou presque, et sont demandeurs d'emploi en parallèle.
- on peut parler également de retraités qui cherchent un emploi car leur retraite ne couvre pas les charges fixes pour survivre ( loyer, énergie, assurances, voiture, téléphone, eau, nourriture, santé (lunettes, dentiste ..) incalculable.
Faites le calcul vous même, on arrive au total, à + de 11 MILLIONS demandeurs d'emploi en France, et travailleurs pauvres occasionnels.
Sources : Rapport complet de la DARES de 13 pages (et non pas le simple communiqué de presse envoyé aux médias) : http://dares.travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/pi-mensuelle-kaarpfd3e0.pdfRendez-vous mardi 27 septembre 2016, pour avoir les vrais chiffres du chômage de aout 2016.
par
http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/vrais-chiffres-chomage-juillet-183976
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Crise céréalière : et si les aides allaient vraiment aux agriculteurs ?
A l’heure où les annonces de plans de soutien aux agriculteurs se succèdent pour les intrants de la future campagne, philanthropie et pragmatisme ne semblent pas dicter ces opérations.
Pauvres semeurs, payez pour eux !
Ainsi, le Conseil régional d’Île-de-France accorderait une aide aux semences qui viennent des firmes, dénommées « semences commerciales » ou « semences certifiées » par rapport aux semences fermières.
Imaginons une grande entreprise qui licencierait massivement et que l’on donne une aide aux supermarchés du secteur pour combler leurs baisses d’activité provoquées par le chômage ?
Non, pour un bon usage de fonds publics – y compris des collectivités territoriales, l’OPG de la CR demande que les aides soient ciblées sur les agriculteurs eux-mêmes plutôt que détournées en faveur de leurs fournisseurs.
De même, des systèmes d’aides sur les intrants de la nouvelle campagne sont en train de se mettre en place en collaboration avec les banques. La gestion en étant attribuée aux coopératives, ces aides seront délivrées à leur discrétion, aux agriculteurs de leur choix, pour des produits phytopharmaceutiques choisis par leurs soins à des prix non négociés. Autant dire que la marge de manœuvre de l’agriculteur sera très réduite.
Et si on osait parler de solidarité ?
Ce sont les agriculteurs qui subissent la crise ! Tout doit être mis en œuvre pour qu’ils bénéficient de 100 % des aides accordées.
Les paysans constatent de manière amère que, même en période de crise, on les prend encore pour des bêtes à tondre !
Installons une vraie solidarité entre les membres de l’interprofession céréalière de sorte que l’aval (coopératives et agro-alimentaire) vienne enfin et sans arrière-pensée en soutien de l’amont (les agriculteurs) !
http://www.coordinationrurale.fr/crise-cerealiere-aides-allaient-vraiment-aux-agriculteurs/
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Myriam El Khomry : le nouveau harki ?
Il y en a qui doivent penser que la vie est trop belle et que la France va trop bien. Ce qui peut éventuellement expliquer la sortie de ce livre causant un assez joli scandale pré-automnal, Ils ont tué la gauche, de Pierre Jacquemain, ancien conseiller de Myriam El Khomry, ministre du Travail ayant bénéficié de ce douteux privilège consistant à défendre une loi portant son nom à son presque insu.
De quoi s’agit-il ? Nos confrères de Metronews, ayant interrogé l’auteur, expliquent :
Pierre Jacquemain raconte comment, selon lui, la ministre a été manipulée par son directeur de cabinet, Pierre-André Imbert, recruté par Manuel Valls pour “piloter” le projet de loi. “Le projet de loi Travail, c’est lui, à travers l’autorité de Manuel Valls et avec les mesures d’Emmanuel Macron.” Incisif, Pierre Jacquemain dresse le portrait d’une Myriam El Khomry paumée, qui taxe le Président “d’amateur” en “avalant la loi Travail sans la comprendre”.
Pire, cette terrible phrase de Pierre-André Imbert, fidèle de Manuel Valls et de Michel Sapin, locataire de Bercy, tenue devant les journalistes des Échos et rapportée par ceux du Point : « Il faut s’en tenir à des éléments généraux de langage et ne pas entrer dans les détails. La ministre ne doit pas entrer dans la technicité de la loi. » Bref, « la » ministre est tenue pour une buse à laquelle il faut parler lentement en articulant bien, tout en évitant les mots trop compliqués. Plus féministe, on ne fait pas.