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social - Page 385

  • Pierre Gattaz, le cynisme et l’indécence par Xavier EMAN

    Le président du Medef, l’homme qui souhaite la suppression du salaire minimal – cet horrible et insupportable frein à la croissance et à l’emploi -, trouve par contre tout à fait normal que le PDG de PSA, Carlos Tavares, double sur un an son déjà substantiel salaire, passant de 2,6 à 5,24 millions d’euros annuels. « Bravo, remarquable, c’est la rémunération de la réussite et en effet il faut savoir récompenser la réussite ! » s’exclame même joyeusement le numéro 1 des (gros) patrons avant de préciser : « L’entreprise automobile était en grande difficulté il y a quelques années, c’était société qui était en perdition, qui allait sur les rochers. Carlos Tavares a redressé en 18 mois un fleuron de notre industrie. » 

    Ce discours pourrait éventuellement être audible si tous les acteurs du redressement de l’entreprise, du bas au sommet de la hiérarchie, bénéficiaient, dans la même proportion ou tout du moins de façon significative, des fruits de ce « renouveau » évoqué par Pierre Gattaz et de la nouvelle santé du constructeur. À moins de considérer, ce qui semble être le cas, que le PDG est le seul et unique artisan des meilleurs résultats de la société, le reste du personnel – ingénieurs, cadres, employés, ouvriers – n’étant que des pions interchangeables dont le travail n’a pas d’influence sur les bons ou mauvais bilans de l’entreprise.

    Ce discours serait également peut-être acceptable s’il fonctionnait dans les deux sens, c’est-à-dire si, lorsqu’une entreprise connaît des difficultés, au lieu de licencier des ouvriers et de supprimer des emplois ou de partir vers d’autres cieux en empochant ses stock-options et/ou en bénéficiant d’un parachute doré (retraite chapeau ou autres joyeusetés), les « patrons » divisaient par deux ou trois – voire plus – leurs salaires afin de participer à l’effort collectif et de « payer » leur responsabilité dans la mauvaise passe ou le naufrage.

    Les deux conditions évoquées ci-dessus n’étant évidemment pas remplies le moins du monde, les propos de Monsieur Gattaz doivent être pris pour ce qu’ils sont : une méprisante et indécente démonstration de solidarité de classe, une tape sur le ventre entre parvenus contents d’eux-mêmes, un glaviot à la face de tous ceux à qui on explique sempiternellement – quels que soient les circonstances – qu’on ne peut augmenter leurs salaires dérisoires sous peine de perte de productivité et de catastrophe économique. 

    Austérité, précarité, flexibilité d’un côté, salaires et rémunérations de plus en plus indécents de l’autre… Pierre Gattaz et ses acolytes voudraient relancer une « lutte des classes » prétendument terminée qu’ils n’agiraient pas autrement… Le tout sous un gouvernement dit « socialiste », témoin passif et impuissant qui se borne à de fallacieux discours « moraux » de façade tout en menant une politique chaque jour plus libérale et favorable non pas à l’économie réelle et à l’entrepreneuriat local des PME/PMI mais aux appétits toujours plus insatiables des oligarques, de la finance, des grands groupes et des multinationales. 

    Xavier Eman 

    • D’abord mis en ligne sur Paris Vox, le 29 mars 2016 et repris par Métapo Infos, le 4 avril 2016.

    http://www.europemaxima.com/

  • Qui est derrière les actions « Nuits debout » et que cherchent ses participants.

    Les actions « Nuits debout » qui se répandent de plus en plus en France, ont tout pour attirer la sympathie de ceux qui combattent le « Système » c'est à dire l'entremêlement des représentants des 5% les plus favorisés, leurs mandataires politiques et les médias sous contrôle.
    Elles rassemblent des manifestants jeunes ou relativement jeunes, elles donnent la parole, dans certaines limites, à tous ceux qui veulent la prendre, elles ne proposent pas d'idéologies bien arrêtées jugées démodées, par exemple de type marxiste ou anarchique. Le point initial, qui avait présidé à leur naissance, visait à lutter par des mouvements de rue paisibles contre la Loi El Khomri dite loi travail. Certes dans certains ces, des casseurs qui n'ont aucun lien avec ces manifestants se joignent à eux, mais il s'agit d'une pollution inévitable dans une démocratie où la police ne contrôle pas systématiquement les mouvements de rue.

    Il a cependant été remarqué que les manifestants ne rassemblent pas de représentants des classes , qui sont les plus victimes du Système, jeunes sans qualification, chômeurs, habitants des banlieues dite défavorisées ou ruraux menacés de disparition. Il faut dire aussi, comme cela avait déjà été remarquée en mai 1968, que manifester dans la rue de façon relativement disciplinée, et plus encore prendre la parole, fut-ce de façon confuse, suppose un minimum d'éducation et de pratique. Les vrais exclus ne savent évidemment pas comment s'exprimer de ces façons. Mais cette constatation ne suffit pas à déconsidérer le mouvement. Dans toutes les luttes sociales, il faut que des minorités agissantes plus favorisées socialement s'expriment et manifestent à la place de ceux qui ne peuvent pas le faire.

    Au delà de la sympathie que les Nuits debout suscitent dans une partie de l'opinion, à gauche mais même aussi à droite, les critiques ne manquent pas pour faire valoir l'absence d'objectifs politiques et économiques à long terme, ainsi en conséquence que l'absence d'organisations susceptibles de mettre en oeuvre ces objectifs. Là encore, dira-t-on, c'est inévitable. Pour présenter des programmes de type anti-Systéme crédibles, il faut faire la synthèse de multiples revendications et désirs de changement, en les organisant de façon viable sur le long terme. Ceci que ce soit aux trois plans de l'action économique, de l'exercice du pouvoir gouvernemental ou plus encore en matière d'action internationale. Si de telles organisations existaient, elles n'auraient pu se préparer sans de nombreuses études et discussions qui les auraient fait connaître. De plus elles s'exprimeraient d'une façon bien mieux organisées, utilisant toutes les ressources de l'action politique.

    Le succès actuel des Nuits debout tient simplement sans doute à la propagation d'une action de type mémétique, dont le principe avait été longuement étudié sur ce site. Il suffit que les initiatives de quelques personnes , correspondant à une attente vague de divers milieux récepteurs potentiels, soient reprises et propagées de façon virale, notamment aujourd'hui par l'intermédiaire des réseaux multimédia, pour qu'une diffusion de grande ampleur se produise. Mais celle-ci, en absence de relais organisateurs, s'éteint le plus souvent d'elle-même. Les gardiens de l'ordre ont avantage en ce cas de ne pas la réprimer de façon plus ou moins violente, mais la laisser s'épuiser d'elle-même. Espérer en tous cas que d'un chaos sympathique puisse naitre subitement un nouvel ordre constructif relève un peu de l'illusion. Le concept d' « order from disorder » est très difficile à vérifier, même en sciences.

    Ceci ne voudrait pas dire que les manifestants, se persuadant de ces difficultés, devraient renoncer à manifester et rentrer chez eux. Mais il devraient sans doute s'attendre, comme lors des mouvements précédents, Occypy Wall Street ou Podemos, à ne pas trouver de relais sérieux ou à être récupérés par des forces politiques déjà bien installées, n'ayant rien de révolutionnaire. Il n'est pas exclu cependant que, de façon indirecte, ces manifestations sans mots d'ordre ni objectifs précis, mais dynamiques, soient considérées avec faveur par une partie de l'opinion se voulant anti-système. Sans agir directement, elles pourraient faire évoluer dans le sens d'un changement plus ou moins profond diverses forces d'opposition ou même certains éléments des partis au pouvoir. Affaire donc à suivre, selon la formule.

    Maidan

    Une hypothèse beaucoup plus inquiétante serait que les « Nuits debout » ou leurs homologues soient organisées systématiquement de façon clandestine par des pouvoirs cherchant au plan géopolitique à provoquer des changements de régime radicaux dans les démocraties européennes. Il s'agirait de mettre en difficulté devant l'opinion les gouvernements actuels, jugés trop mous dans leur engagement à l'égard de puissances mondiales en lutte pour la suprématie. Ces puissances, pour simplifier, seraient la Russie et les Etats-Unis. Du temps de l'URSS, il n'aurait pas fallu attendre longtemps pour voir les faiseurs d'opinions attribuer ces mouvements à « la main de Moscou » visant à déstabiliser les régimes dits « du monde libre » . Mais aujourd'hui l'hypothèse d'une intervention déterminée du Kremlin ou moins encore de Pékin, ne serait guère crédible.

    Beaucoup plus vraisemblable serait l'intervention de services américains (la diplomatie des services secrets et du dollar) visant à déstabiliser les gouvernements européens, à l'ouest comme à l'est. Ceux-ci dira-t-on ne représentent guère de menaces pour Washington et ses politiques hégémoniques. Mais ce serait une erreur de le croire. Aussi soumise qu'elle soit aux politiques américaines, la France par exemple représente une certaine résistance potentielle à l'engagement anti-russe ou plus généralement aux entreprises des pouvoirs financiers dominant à Wall Street et à Londres. Faire peur aux classes favorisées pour contribuer à les jeter de façon plus affirmée qu'aujourd'hui dans les bras du Département d'Etat et du Pentagone ne peut pas, si l'on peut dire, faire de mal.

    Pour cela les services américains ou ceux qui leur sont proches en Europe peuvent s'appuyer sur des agitateurs quasi professionnels mais discrets. formés depuis longtemps pour provoquer des changements de régime là ou Washington peur regretter un certain manque d'enthousiasme. Ces agitateurs ne se présentent évidemment pas en ce cas comme des « agents de l'impérialisme américain », mais comme des défenseurs des droits de l'homme et autres grandes valeurs démocratiques, si souvent attribuées, évidement à tort, à la société américaine.

    Aujourd'hui le Réseau Voltaire, animé par Thierry Meyssan, voit dans un certain Gene Sharp et dans ses réseaux droit de l'hommistes l'acteur principal des actions qui ont provoqué la chute de gouvernements jugés insuffisamment collaborateurs par Washington. Nous ne prenons pas systématiquement au pied de la lettre les articles publiés sur ce site, mais nous refusons à l'inverse de les rejeter systématiquement comme « conspirationnistes ». Or un texte récent de Thierry Meyssan publié sur ce site: « Nuit debout », un mouvement à dormir debout ( voir références ci-dessous) mentionne une liste impressionnante de pays où les gouvernements, à la suite d'actions déstabilisatrice provoquées par les organisation se revendiquant de Gene Sharp, ont été renversés. Mais tout attribuer à Gene Sharp serait sans doute naïf Des organisations sur ce modèle peuvent apparaître à tous moments discrètement, en résultat de la « diplomatie des services secrets et du dollar ».

    Les jeunes militants des Nuits debout en France s'indigneraient de pouvoir être soupçonnés de tels agissements. Mais évidemment, ils le seraient à « l'insu du de leur plein gré », selon la formule célèbre. Il n'est pas exclu d'ailleurs que des actions en retour se produisent, non prévues par les pouvoirs manipulateurs représentant l'Etat profond américain. Il s'agirait alors d'un retour de gifle bien mérité. On pourrait imaginer par exemple que les millions de jeunes américains s'organisant derrière les candidats « contestataires » à la Maison Blanche, que sont chacun en ce qui les concerne Donald Trump ou Jeremy Sanders, se saisissent sans même rendre compte des exemples offerts par les militants sincères des Nuits debout en France ou ailleurs en Europe. Dans ce cas, ils pourraient peut-être, sauf à être férocement réprimés, provoquer un « regime change » aux Etats-Unis eux-mêmes.

    Alors leurs effectifs bien plus considérables que ceux mis en oeuvre par les Nuits debout pourraient inquiéter sensiblement les défenseurs des pires aspects du pouvoir américain, dont Hillary Clinton est aujourd'hui la meilleure représentante.

    Références

    * Nuit debout Site http://www.nuitdebout.fr/

    * Thierry Meyssan :« Nuit debout », un mouvement à dormir debout http://www.voltairenet.org/article191181.html

    *Gene Sharp https://fr.wikipedia.org/wiki/Gene_Sharp

    Jean Paul Baquiast, 15/04/2016
  • Un gouvernement à dormir debout

    Aujourd’hui, il suffit de dormir debout pour faire la révolution !
    Nous avons connu récemment les nouveaux résistants, espèce post-attentats, très prisés des médias et dont les actions de résistance au terrorisme consistaient, par exemple, à prendre un café dans un bar, pour témoigner de ce qu’ils n’ont pas peur, ou bien à composer une chansonnette censée proclamer le rejet universel de la haine et de la méchanceté par l’Internationale des gentils de tous les pays, réunis dans l’attente d’un monde meilleur.

    Ces dernières semaines, une nouvelle espèce sociologique et médiatique vient de voir le jour dans nos villes, même si elle vit la nuit : celle de nouveaux révolutionnaires qu’on appelle les « dormeurs debout ». Les « dormeurs debout », s’inspirant, dit-on, des indignés espagnols, se réunissent sur une place pour y passer la nuit, et même si la plupart sont assis ou allongés sur le sol, ils sont censés rester debout. Ils débattent, chacun vient parler à son tour – 3 min chrono, égalité oblige -, ils refont le monde, un monde qui continue de tourner tranquillement sans eux. Mais, paraît-il, c’est une révolution, un nouveau Mai 68, du moins selon les médias qui sont là, eux aussi. Normal : les histoires à dormir debout les intéressent particulièrement…

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  • LA « GÉNÉRATION Y » SACRIFIÉE

    Dans une vaste étude parue cette semaine, le Guardian se penche sur les revenus dans les pays développés et démontre que les jeunes vingtenaires et trentenaires sont les grands perdants de la croissance sur ces trente dernières années.

    Vous vous en doutiez sûrement déjà un peu, mais la récente étude publiée par le Guardian le prouve. La Génération Y (composée de ceux qui sont nés entre 1980 et 1995) est la grande oubliée des trente dernières années de croissance dans les pays développés.

    Les journalistes britanniques se sont penchés sur la vaste base de données du Luxembourg Income Study, et en ont tirés plusieurs enseignements très intéressants sur les niveaux de richesse des différentes générations dans huit pays développés (la France, le Royaume-Uni, les Etats-Unis, l’Allemagne, le Canada, l’Australie, l’Italie et l’Espagne).

    Des retraités plus riches que les jeunes

    Dans tous ces pays, exceptés l’Australie, le revenu disponible (c’est à dire celui qui reste après avoir payé ses impôts) des vingtenaires a progressé beaucoup plus lentement que celui des Baby-boomers et retraités. Pire, dans certains pays comme la France et les Etats-Unis, le revenu disponible de la Génération Y est inférieur de 20% à la moyenne nationale. Alors qu’en 1978, les jeunes de cet âge avaient plutôt tendance à être plus riches que la moyenne !

    La situation est complètement inédite et explique le sentiment croissant de déclassement ressentis par certains jeunes comme l’exprime Angel Gurria, secrétaire général de l’OCDE, au Guardian : “Un nombre croissant de gens pensent que dans leur pays les enfants gagneront moins bien leur vie que leurs parents”.

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    https://la-dissidence.org/2016/04/15/la-generation-y-sacrifiee/

  • Journal du Jeudi 14 Avril 2016 : Société / Les CAF victimes de la “diversité”

  • Le spontanéisme de Nuit Debout : une histoire à dormir… debout

    Minute montre que des professionnels de l'agit-prop sont derrière le mouvement :

    "[...] Parmi ces professionnels, le personnage central est Abdul Baki (ne retenez que le Baki) Youssoufou. C’est lui le propriétaire du nom de domaine nuitdebout.fr. C’est sa boîte de com qui a créé le site internet du mouvement. Avec ce vieux routard des manifs de gauche, qui se présente comme un « anarcho-syndicaliste » – ça passe mieux que de se dire « libertaro-capitaliste » –, il n’y a rien, mais vraiment rien, de spontané. Le militantisme ? C’est son job. Ses sujets de prédilection sont ceux d’une gauche urbaine et bobo : l’écologie – cela va de soi –, le soutien aux immigrés clandestins – évidemment –, les droits de l’homme – au nom desquels on justifie n’importe quelle exigence de droit supplémentaire –, etc. [...] Dans un portrait que lui consacrait « Jeune Afrique » en 2012, on pouvait lire que Baki Youssoufou estimait « que sa couleur de peau a été un avantage » ! [...] Est-ce cet avantage qui lui a permis de devenir président de la Confédération étudiante, un syndicat étudiant proche de la CFDT, en 2008 ? [...]

    En 2012, Baki Youssoufou crée We sign it, une entreprise de pétitions en ligne et plus si affinités. [...] We sign it propose à ses clients des campagnes d’agit-prop en kit. [...] Fort de son expérience – il a notamment été le conseiller communication d’Edouard Martin, le syndicaliste CFDT de Florange, devenu député européen socialiste –, il a fondé en 2014 une nouvelle boîte de conseil en communication, Raiz. C’est en son nom et pour cette entreprise, que le 1er avril 2016, il a acheté le nom de domaine nuitdebout.fr. [...]"

    Michel Janva

  • Revendications « Zétudiantes » : Manuel Valls s’est encore déculotté pour rien

    Vous avez un petit souci pour boucler votre fin de mois ? Envie d’une voiture neuve ? D’une enveloppe pour les vacances ? Pas de problème, adressez-vous à Matignon. Profitez-en, en ce moment, c’est Noël tous les matins.

    Les taxis bloquent nos villes et nos aéroports ? On sort quelques milliards du chapeau pour racheter leurs licences. Le salaire des fonctionnaires est débloqué, les policiers (au moins ceux-là le méritent-ils !) voient leurs revendications satisfaites. Et 600 millions sur la table… Les jeunes râlent ? Et que je te balance 500 millions aux « zétudiants » qui entassent les poubelles à l’entrée des collèges. Ils auront le permis à l’école, une aide au logement, la bourse après les études, la mutuelle et même une « garantie de revenus » pour ceux qui passeraient encore à côté, ayant quitté l’école trop tôt. On va peut-être même leur vendre de l’herbe qui fait rigoler au tabac du coin, histoire de leur remonter le moral.

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  • A Nuit Debout, on veut manger halal !

    Minute-Couv-Nuit-Debout.jpegL’hebdomadaire Minute rapporte aujourd’hui que, à Nuit Debout, place de la République, on veut manger halal ! « Dans les comptes-rendus des “assemblées populaires“ qui se tiennent place de la République, raconte le journal, les noctambules de la révolution faussement spontanée listent les revendications et peaufinent l’organisation de ce mouvement supposé être ouvert à tout un chacun […] Et comme une nuit, c’est long et que la révolution, fût-elle bourgeoise, ça creuse, une “commission restauration“ a été instaurée, qui a décidé, comme en témoigne le compte rendu ci-dessous publié sur Internet, que les sandwiches devaient être, “si possible“, halal ! “Sans porc“ a en effet noté le rapporteur. Vous avez dit soumission ? »

    Nuit-Debout-HALAL.jpeg

    http://fr.novopress.info/

     

  • Le soi disant modèle ne capitule pas

    Qu'on se souvienne des grands calculs des ralliés au candidat Hollande en 2012. Les grands habiles cherchaient à se convaincre eux-mêmes. Vous verrez, nous disait-on, il fera les réformes et il aura le soutien de la gauche pour des raisons philosophiques. L'équation idéale en somme.

    Littéralement certes on pourrait s'interroger sur ce qu'on appelle "les" réformes. Sans doute pense-t-on au programme rédigé en 2008 par Jacques Attali, rapport gentiment demandé à la gauche par le chef de l'État, qui venait d'être élu par la droite : il s'appelait à l'époque Nicolas Sarkozy. Il cherchait le consensus : il l'a réalisé – contre lui. Le rapport Attali fut publié par la Documentation française, s'il vous plaît, sous le titre "300 décisions pour changer la France".

    Et bien que le citoyen Attali se soit toujours trompé, pas question de remettre en cause ses oracles.

    Il fallait donc l'entendre le 23 février sur BFM-TV. En superforme, Attali cassait du sucre sur le dos de la loi El Komri. Normal : il ne l'avait ni rédigée ni inspirée. Au-delà des défauts intrinsèques du projet voilà qui constitue la matière-même d'un scandale. Impardonnable.

    L'accusation tombe alors comme un couperet de guillotine : "On a l'impression qu'on a photocopié un document du Medef dans certaines parties." Pouahh !

    Et voyez comme en quelques semaines et après quelques manifs, cette fameuse loi présentée, à tort ou à raison, pour réformatrice, libératrice de l'embauche, destinée à redresser la courbe du chômage, a été retournée contre les employeurs, vidée de son contenu, renvoyée à la géhenne.

    Pas question de toucher au beau "modèle", celui que le monde nous envie et se garde bien d'imiter.

    http://www.insolent.fr/