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social - Page 383

  • Taxe foncière : des records de hausse

    Être propriétaire d’une maison ou d’un appartement, c’est avantageux. Cependant, n’oublions pas les charges qui vont avec. L’une des plus importantes est la taxe foncière, et le montant augmente de plus en plus chaque année, notamment dans certaines régions.

    La taxe foncière, c’est quoi au juste ?

    La taxe foncière est un impôt dont tous les propriétaires d’un bien immobilier doivent s’acquitter chaque année. Cette somme est ensuite remise aux régions respectives. Cet impôt est à payer en plus de la taxe d’habitation s’il s’agit de votre résidence principale. Le montant à payer dépend de chaque commune.

    À chaque commune sa taxe.

    En effet, le montant de la taxe à payer varie selon chaque commune. Elle fixe un taux d’imposition (qui est voté par les collectivités locales). C’est à partir de ce taux que le montant de la taxe est calculé, ainsi qu’en fonction de la valeur locative cadastrale du bien imposable.

    Pour faire clair, c’est ce taux d’imposition qui fait varier le montant de la taxe à payer par zone géographique.

    Évolution des taxes foncières.

    Si l’on se réfère aux chiffres publiés par l’UNPI (Union National des Propriétaires Immobiliers), les communes sont de plus en plus gourmandes en matière de taxes foncières. Entre 2010 et 2015, le montant de cet impôt a connu une forte hausse, et cela, sur toute la France (+14,7% en 5 ans).

    Résultat, la facture s’alourdit pour les propriétaires immobiliers, spécialement dans la défiscalisation immobilière. La plus forte hausse concerne les propriétaires de la région lilloise, où la taxe a augmenté de 23% depuis 2010. Les habitants d’Angers ne sont pas en reste, ainsi que ceux de Clermont-Ferrand, Lyon ou encore Créteil, avec une hausse respective de près de 20%.

    Toutefois, certaines villes ont choisi de ne pas mettre la barre trop haute. Des villes comme Grenoble, Nice ou encore Roubaix ont enregistré une hausse d’environ 7%, toujours depuis 2010.

    Et l’année 2016 ?

    Le bilan publié par l’UNPI le 13 octobre dernier est sans appel. Pour l’année 2016, la liste des départements qui ont choisi d’augmenter la taxe foncière s’est allongée par rapport à l’année 2015. Pas moins de 35 départements ont augmenté le montant de leurs taxes foncières cette année.

    La palme de la hausse la plus importante revient au département des Yvelines avec une augmentation de… 68%. C’est tout simplement le record en matière de taxe foncière.

    Cette hausse parait démesurée comparé aux chiffres enregistrés dans le Val d’Oise, le Nord, et le Loir-et-Cher, qui affichent pourtant des augmentations respectives de 30%, 27% et 26%.

    Toutefois, si les unes taxent plus leurs habitants, d’autres villes comme Nantes, Lille ou encore Argenteuil ont décidé de rester sous la barre des 15%. Mieux encore, d’autres communes, à l’instar de Paris, n’ont pas changé (ou presque) leurs taux d’imposition, pour le plus grand bonheur des propriétaires immobiliers.

    http://www.medias-presse.info/taxe-fonciere-des-records-de-hausse/62903

  • RÉINFO DU 31 OCTOBRE 2016

    Bienvenue pour ce nouveau numéro de Réinfo, le journal d’information du Parti de la France, du 31 octobre 2016.
    Au sommaire de ce numéro : 
    • Arnaud Montebourg se dit fier de son grand-père, un héros du FLN qui a combattu contre la France. Et il ne souhaite rien de moins que d’être le futur président de la république. Et oui, ça ose tout… et c’est même à ça qu’on les reconnaît.
    • France télévision étrillée par la cour des comptes pour sa gestion du personnel, ses investissements et son manque de réforme technique. Mais ce qui préoccupe à France télévision, ce n’est pas l’argent public, c’est la surreprésentation de l’homme blanc, hétéro et de plus de cinquante ans.
    • Policiers en colère. Les manifestations qui ont fait suite à la terrible agression d’un véhicule de police dans l’Essonne, ont mis aussi en lumière les conditions indignes, dans lesquelles les forces de l’ordre sont obligées de travailler, et les contraintes juridiques qui ne leur permettent pas, d’assurer notre sécurité.
    • Négociation du CETA. On a cru au miracle avec la résistance du parlement wallon en Belgique. Mais cela n’aura été que de la poudre aux yeux. Le nouvel ordre mondial est bien toujours en marche.
    Et pour finir, l’actualité du parti de la France et les prochains rendez-vous du mouvement

     

  • Policiers en colère : Les syndicats sont là pour leurs petites personnes.

  • L’infection libérale par Georges FELTIN-TRACOL

    Voici l’éditorial du n° 54 de Réfléchir & Agir présent en kiosque. Abonnez-vous ! Réabonnez-vous !

    Sur son blogue, le 5 juin 2016, Julien Rochedy, ancien directeur du FNJ, aujourd’hui en rupture avec le néo-Front, s’exclame : « Nous sommes donc, désormais, des libéraux » quand bien même son libéralisme serait « post-moderne » et anti-mondialiste. L’économiste et essayiste Hervé Juvin vante dans Le Mur de l’Ouest n’est pas encore tombé les mérites supposés du national-libéralisme. Fin mai 2016 se tenait à l’initiative de Robert Ménard le « Rendez-vous de Béziers » au cours duquel furent adoptées des propositions libérales et identitaires.

    Encore à la remorque des libéraux !

    Ces trois exemples démontrent que les « droites nationales » n’ont toujours rien compris au combat des idées, qu’il ne faut pas adopter le vocabulaire de l’ennemi et qu’une indécrottable paresse intellectuelle les pousse à approuver la facilité, un libéralisme censé s’opposer à l’étatisme et au socialisme alors qu’il en est le principal fourrier. Les calamités du gouvernement PS n’excusent pas, ni ne justifient ce ralliement stupide aux visions obsolètes d’Adam Smith, de Frédéric Bastiat, de David Ricardo, de Ludwig von Mises, de Friedrich Hayek, de Milton Friedman ou de Murray Rothbard.

     

    On ne peut pas à la fois défendre les identités populaires, exiger le rétablissement des frontières, vouloir contrôler les flux migratoires et célébrer la libre-circulation des capitaux et des marchandises. Système individualiste global aux effets dévastateurs multiples, le libéralisme est incompatible avec la conception communautaire, organique et holiste de notre entre-soi collectif. L’ineffable Thatcher avait bien affirmé un jour que la société n’existe pas…

    Indispensable troisième voie

    Le refus du libéralisme ne signifie pas admettre le socialisme marxiste et l’étatisme; il suggère au contraire de redécouvrir, d’adopter et de reformuler les théories dites de troisième voie, du justicialisme argentin à l’écologie décroissante, des réflexions les plus pertinentes du christianisme social à la pratique réussie des coopératives ouvrières de production, véritables agents de l’indispensable démondialisation.

    En effet, comme le libéralisme, la mondialisation financialiste et marchande n’est pas une fatalité : il revient aux Albo-Européens aidés par les peuples des autres continents à reprendre en main leur destin et de se détourner au plus vite du chant pathétique et dangereux des sirènes du libéralisme.

    Georges Feltin-Tracol

    http://www.europemaxima.com/linfection-liberale-par-georges-feltin-tracol/

  • Vers la préférence étrangère dans nos centres d’hébergement pour sans-abri ?

    Additionnez crise économique et « vague migratoire » (terme poético-médiatique) et c’est le tsunami assuré dans nos centres d’hébergement.

    Tout le monde l’accepte : les gouvernements passent et des SDF continuent de mourir de froid
    l’hiver en France, les centres d’hébergement restent insuffisants et saturés. Comme une vieille
    rengaine, qui titille notre conscience l’espace d’un instant.

    Mais l’équation, cette année, va être périlleuse, elle est même insoluble. Additionnez crise économique et « vague migratoire » (terme poético-médiatique) et c’est le tsunami assuré dans
    nos centres d’hébergement.

    En trois jours, rien qu’à Calais, ce sont 6.000 migrants qui ont été « mis à l’abri », terme flou qui signifie qu’un gouvernement généreux avec l’argent du contribuable a réussi à pousser les murs avant l’hiver, pour disperser sur tout le territoire une invasion migratoire assumée. Saupoudrer pour mieux tromper. Les autorités « rechignent », d’ailleurs, à communiquer de façon précise sur les lieux d’accueil pour éviter les « tensions au niveau local ».

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  • Le déclin commercial des centres-villes s’aggrave

    5017349_6_375e_2016-10-20-9f9fe3e-4545-rpdntn-isq0duc8fr_35edfafd51dba950fdd9f91c82a53297.pngDes commerces fermés ou parés d’un trompe-l’œil sur des façades abandonnées pour cacher la misère… « Avec près d’un rideau sur dix baissé, la vacance commerciale s’aggrave et touche fortement les centres des villes moyennes en France. » 
    Un phénomène qualifié de « préoccupant » par le rapport sur la revitalisation commerciale des centres-villes de l’Inspection générale des finances (IGF) et du Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD), rendu public jeudi 20 octobre dans l’après-midi par le ­gouvernement. 
    A cette occasion, la secrétaire d’État au commerce, Martine Pinville, a annoncé que le gouvernement va débloquer une enveloppe de... 1 million d’euros pour « financer dès que possible les stratégies de développement urbain, les nouveaux partenariats entre les acteurs publics et privés, et le développement du management de centre-ville », et lutter ainsi contre cette désertification commerciale d’un certain nombre d’agglomérations de taille moyenne. 
    Cette somme proviendra du FISAC (Fonds d’intervention pour les services, l’artisanat et le commerce). « C’est aux décideurs locaux d’aider chacun à trouver sa place », a déclaré la secrétaire d’État, préconisant une concertation plus grande entre structures publiques, élus et organisations de commerçants. 
    Les villes de moins de 100 000 habitants sont les plus touchées 
    L’état des lieux, commandé en février par le ministère du logement, de l’égalité des territoires et de la ruralité et par le secrétariat d’Etat au commerce, à l’artisanat, à la consommation et à l’économie sociale et solidaire, est assez alarmiste. « Avec un taux moyen de vacance commerciale dans les centres des villes moyennes en France qui dépasse les 10 % en 2015, en augmentation sur les dix dernières années, la dévitalisation commerciale de nombreux centres-villes en France se confirme », constate le document. 
    Sur près de 190 centres-villes, le taux de vacance moyen, qui mesure la part des locaux commerciaux qui ne trouvent pas preneur à la location, est passé de 6,1 % en 2001 à 10,4 % en 2015. Sachant que, au-dessous de 5 %, les experts considèrent la situation comme conjoncturelle et que, au-delà de 10 %, cela témoigne « d’un déclin structurel de la commercialité du centre-ville ». Les villes moyennes, et plus particulièrement celles qui comptent moins de 100 000 habitants, sont les plus touchées. 
    En 2015, plus de la moitié des centres-villes des agglomérations de taille moyenne affichaient un pourcentage moyen de commerces vides supérieur à 10 %, contre seulement 27 %des grandes villes. Le rapport cite l’exemple de la ville de Béziers (Hérault), qui affiche une vacance commerciale de 24,4 % en 2015 (contre 9,7 % en 2001), soit le taux le plus élevé parmi les villes moyennes en France. Il conclut à « un phénomène qui s’installe structurellement à l’échelle d’un centre-ville ». 
    Caractéristiques communes 
    La dévitalisation commerciale du cœur des villes s’accompagne aussi de signes de fragilité économique, comme la diminution structurelle de la consommation des ménages ou encore le nombre de créations d’entreprise dans le secteur du commerce de détail, qui, entre 2011 et 2014, a diminué de 11 %. 
    Le rapport relève, en tout cas, des caractéristiques communes aux villes de taille moyenne quand elles pâtissent de cette fuite des commerces : taux de chômage, de logements vacants et de pauvreté élevés, et dimi­nution de la population. De même, ces agglomérations connaissent souvent un niveau de fiscalité plus élevé que la moyenne. Facteur aggravant, soulignent les auteurs du rapport, « ces communes perdent, en général plus souvent que les autres, des équipements, réduisant notamment leur offre de soins, de loisirs ou le nombre de structures éducatives ». 
    La désertification commerciale peut s’expliquer par différents facteurs : des problèmes dans l’accessibilité du consommateur au centre-ville, que ce soit l’offre de stationnement ou les tarifs des parkings ; une augmentation des loyers commerciaux et des prix au mètre carré lors de mutations (changements de propriétaire) ; ou la concurrence des boutiques par le commerce en ligne. 
    Parallèlement à la dévitalisation des centres-villes, on observe un développement exagéré des surfaces commerciales en périphérie. Ces zones commerciales, à l’offre uniforme d’une ville à l’autre, ont aussi leur responsabilité dans l’affaiblissement commercial de certaines agglomérations. « La création d’une grande surface peut concurrencer, pour certains secteurs, le commerce de proximité dans les villes isolées et périphériques », affirme le rapport, qui précise que « la création d’une grande surface supplémentaire pour 10 000 habitants accroît le risque de sortie d’un petit commerce de proximité deux ans après ». 
    « Stratégie adaptée à la situation de leur territoire » 
    A l’inverse, les communes qui ont le plus grand nombre de commerces en activité ont des atouts qui, à eux seuls, permettent de comprendre le maintien d’un centre-ville animé. Parmi ses cartes maîtresses, on dénombre la « forte attractivité touristique », « une population des plus de 60 ans plus élevée », « un revenu médian de la population plus important ». Le classement en station touristique, la présence d’un littoral sont des attributs partagés par un certain nombre de ces villes épargnées par le déclin commercial. 
    Pour endiguer ce phénomène, l’IGF et le CGEDD recommandent certaines actions, pour la plupart très techniques, en matière de réglementation et de fiscalité. Car, « si le commerce est d’abord l’affaire des commerçants, il revient aux élus, responsables de la ville et de l’intercommunalité, d’engager et de mettre en œuvre une stratégie globale adaptée à la situation de leur territoire », note le rapport. 
    Celui-ci doit « s’appuy[er] sur ses propres atouts (patrimoine, culture, capacité d’attractivité touristique ou économique…), intégr[er] la maîtrise de l’appareil commercial de l’ensemble du bassin de vie, combin[er] tous les leviers d’action (urbanisme, habitat, activités, mobilité…) et regroup[er] les acteurs locaux dans une gouvernance coordonnée ». 
    Action insuffisante 
    Malgré un dispositif destiné à revitaliser les centres-villes dans la loi du 18 juin 2014 relative à l’artisanat, au commerce et aux très petites entreprises, qui prévoit plusieurs mesures, comme l’allongement du délai dont dispose la commune pour trouver un repreneur, l’action du gouvernement n’est visiblement pas suffisante pour contrer le mouvement. 
    « La mise en œuvre d’une poli­tique efficace de développement du commerce en centre-ville repose sur la mobilisation des professionnels du commerce, mais pas seulement, estime Martine Pinville, secrétaire d’Etat chargée du commerce, de l’artisanat, de la consommation et de l’économie sociale et solidaire. Il nous faut nécessairement aussi compter sur un réseau élargi de collectivités locales, d’élus, de chambres consulaires et, bien sûr, d’experts de l’ingénierie des centres-villes dégradés (Caisse des dépôts et consignations, Agence nationale pour la réno­vation urbaine, établissements publics fonciers…). » 
    Il est nécessaire, selon elle, de « travailler ensemble, à tous les niveaux, à tous les échelons, quelles quesoient [les] affinités politiques, pour définir des objectifs collectifs ». Le 30 mars, la Caisse des dépôts a présenté un nouveau dispositif d’accompagnement de la revitalisation des centres-villes, qui doit être expérimenté dans des municipalités moyennes. 
    Concrètement, la secrétaire d’Etat va, dans un premier temps, rassembler l’ensemble des acteurs du commerce autour de la table à la fin du mois de novembre, lors de la réunion de la commission de concertation du commerce. Dans un second temps, ensuite, elle mènera une réunion plus élargie – « début 2017 », précise-t-elle. 
    Parmi les axes d’amélioration, Mme Pinville envisage l’accélération de la transition numérique du petit commerce en s’appuyant sur le Conseil national du numérique, « avec, par exemple, une aide dans le développement de solutions mutualisées pour développer le commerce en ligne de proximité (plate-forme commune pour les petits commerçants d’un territoire qui permettent de regrouper les commandes, casiers communs pour la livraison…) ».

  • 323 SDF morts dans la rue depuis le 1er janvier

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    Tandis que nos braves migrants foutent le feu un peu partout avant d’être confortablement relogés chez nous (pourquoi n’utilise-t-on pas tous ces efforts et tout cet argent à les renvoyer chez eux ?), le chiffre des SDF morts dans la rue vient de tomber : au moins 323 pour les dix premiers mois de l’année.

    Mais ce chiffre pourrait en réalité être dix fois plus élevé, prévient le Collectif Les Morts de la Rue, car il ne correspond qu’aux morts qui lui ont été signalées. Age moyen des victimes : 48 ans. Des morts anonymes, dont l’association publie les noms et les prénoms rappelant qu’ils ont été des hommes et des femmes qui ont eu un jour une vie, un travail, une famille. 323 morts qui font beaucoup moins de bruit que le départ des bus de Soudanais pour Cancale. Ni battage médiatique, ni émotion publique, ni surtout aucune volonté politique. Le nombre de SDF français ne fait qu’augmenter mais la priorité sociale est donnée aux migrants. On donne aux clandestins ce que l’on refuse à nos SDF.

    Le bilan n’est que provisoire : il s’agit d’un décompte en date du 25 octobre, qui promet de s’alourdir avec les mois d’hiver et la liste dressée par l’association grâce à ses sources, « particuliers, associations, institutions, médias », est « non exhaustive ». L’association précise qu’elle apprend parfois des décès des mois après. Cécile Rocca, coordinatrice de l’association, rappelle que le froid n’est pas la première cause de la mort des SDF : « Les personnes meurent beaucoup plus de désespoir et de manque de relations humaines que du froid. Il y a plus de morts par suicide que de morts de froid dans la rue. »

    Ils n’ont jamais été aussi nombreux ni aussi jeunes que cette année à plonger dans l’extrême précarité. Les estimations évaluent à 10 000 le nombre de personnes qui couchent dehors à Paris intra-muros, contre environ 6 000 il y a six ans. Sur les 21 506 personnes ayant contacté le 115 en juillet, 11 908 « n’ont jamais été hébergées », soit 55 % selon un baromètre de la Fédération nationale des associations de réinsertion sociale (Fnars), qui dénonce un « record d’inefficacité ». Parmi les demandeurs d’abri, le Fnars constate une hausse de 6 % en un an du nombre des 18-24 ans qui n’ont pas accès à des prestations sociales.

    « Nous, ça fait cinq ans qu’on se bat contre un gouvernement totalement fantôme sur le sort des personnes SDF » précise le président du Groupe de secours catastrophe français, Thierry Velu : « Parmi celles-ci figurent des personnes que j’appelle des primo-arrivants : ce sont des personnes qui, du jour au lendemain, par un accident de la vie ou un défaut de moyens financiers pour se loger se retrouvent dehors. Ces personnes ont besoin d’un coup de pouce pour justement qu’elles puissent rebondir. Et actuellement ce coup de pouce n’existe pas (…) Le nombre de SDF actuellement en France est évalué entre 140 000 et 150 000 personnes. L’augmentation est de plus en plus criante parce qu’actuellement vous avez de plus en plus de personnes qui se retrouvent dehors mais qui travaillent. »

    Caroline Parmentier

    Article et dessin parus dans Présent daté du 28 octobre 2016

    http://fr.novopress.info/

  • Précarité et pauvreté - une bombe à retardement ? L'exacte analyse d'Alain de Benoist

    C'est une analyse intéressante et utile - il est bon d'avoir les chiffres cités à l'esprit - que donne ici Alain de Benoist, au fil de cet entretien pour Boulevard Voltaire [9.10]. Intéressant et utile comme ceux qu'il y publie à intervalles réguliers depuis quelques années. Ainsi donc ce que nous appelons le Système* - La République mais pas seulement - produit une classe de plus en plus nombreuse de pauvres et instille une proportion de plus en plus forte de précarité au sein du peuple français tout entier, tout en accroissant les inégalités dans des proportions sans précédent. Drôle de régime, tout de même, que celui-ci qui s'est fondé sur des principes d'égalité et de fraternité et finit par prolétariser son peuple. Comme dirait Houellebecq : « Les Rois n'auraient pas fait ça ».  LFAR  

    Un mot chasse l’autre : on évoque désormais la précarité plutôt que la pauvreté. Les deux mots désignent-ils la même chose ?

    La pauvreté touche une fraction de la population, la précarité tend à devenir un statut général. On compte, en France, officiellement 8,6 millions de pauvres, le seuil de pauvreté correspondant à 60 % du salaire médian (à ne pas confondre avec le salaire moyen), soit environ 1.000 euros par mois. Les chômeurs ne sont pas les seuls concernés. S’y ajoutent les bénéficiaires du RSA (deux millions de personnes qui perçoivent moins de 500 euros par mois), des retraités (plus d’un million de personnes) et même certains salariés (les « travailleurs pauvres », près de deux millions de personnes), car avoir un emploi ne protège plus automatiquement de la pauvreté. On compte aussi 3,8 millions de mal-logés et 3,9 millions de bénéficiaires de l’aide alimentaire.

    L’inquiétant est que la situation s’aggrave. À l’époque des Trente Glorieuses, la classe moyenne s’étendait constamment parce que les enfants parvenaient, en général, à obtenir des emplois meilleurs et mieux payés que ceux de leurs parents. C’est le contraire qui se produit aujourd’hui. Le chômage structurel entraîne une baisse ou une stagnation des salaires, nombre d’enfants vivent moins bien que leurs parents et la classe moyenne n’a d’autre ressource que de s’endetter pour maintenir son niveau de vie. L’ascenseur social s’est mué en descenseur. La précarité, qui est étymologiquement liée à la dépendance (en droit romain, est précaire ce qui n’est octroyé que grâce à une concession révocable à tout moment par celui qui l’a accordée), s’accentue depuis le milieu des années 1980, constituant une trappe qui se resserre sur la population la plus vulnérable. Dans un monde liquide, où rien ne s’inscrit plus dans la durée, elle devient une norme, un horizon indépassable, liée à l’idéologie de la « flexibilité » et de l’adaptation permanente aux exigences du Capital.

    Une fraction croissante du peuple français se sent abandonnée, socialement et culturellement. La demande de protection est donc forte ?

    Oui, mais la protection sociale a beaucoup évolué, ces dernières années. Traditionnellement, les libéraux lui reprochent de coûter trop cher et de freiner la dynamique économique.

    Les États, confrontés du fait de la mondialisation à un risque de dumping social et fiscal, cherchent eux aussi à remettre en cause les acquis sociaux, alors même que les programmes d’austérité qu’ils ont mis en œuvre pour faire face à leur endettement ont pour effet de détériorer la situation sociale du plus grand nombre. Une fraction grandissante du monde du travail se constitue de salariés précaires, peu qualifiés, peu rémunérés et fortement concurrencés par les salariés des pays émergents à faible coût de travail. La flexibilité des temps sociaux s’y traduit par une précarisation du statut social. 

    L’accord réalisé dans la période fordiste entre le marché du travail et les garanties sociales s’est rompu sous l’effet des mutations socio-économiques. Le modèle de la famille stable, avec un seul salaire, qui avait longtemps servi de référence s’est effacé devant le modèle de la famille instable à double revenu (l’entrée massive des femmes dans le monde du travail ayant exercé une pression à la baisse sur le niveau moyen des salaires). La multiplication des familles monoparentales ou « recomposées » a remis en question la logique des droits dérivés, qui permettait l’extension de certains droits au conjoint et aux enfants. Enfin, la référence à un emploi stable en contrat à durée indéterminée (CDI) n’est plus la norme, puisque les nouveaux emplois sont à 85 % des CDD.

    La frustration et la colère se nourrissent aussi de l’accroissement des inégalités…

    Les rémunérations des patrons du CAC 40 s’établissent en moyenne à plus de quatre millions d’euros par an, soit 240 fois le SMIC. On se souvient des réactions suscitées, en mai dernier, par le salaire de 7,2 millions d’euros attribué à Carlos Ghosn par le conseil d’administration de Renault. Mais à l’étranger, les patrons les mieux payés touchent encore plus : le patron de General Motors reçoit 16 millions de dollars par an, le patron de Ford 18,5 millions de dollars par an.

    Aux États-Unis, où la mobilité sociale – qui était naguère la norme – est aujourd’hui tombée à un niveau plus bas qu’en Allemagne ou en France, les inégalités de revenu ont atteint un niveau jamais vu depuis les années 1920, ce qui n’est pas sans expliquer à la fois le phénomène Trump et le phénomène Sanders. Les vingt personnes les plus riches y possèdent, à elles seules, plus d’argent que la moitié inférieure de la population (152 millions de personnes). À l’autre bout de l’échelle, 110,4 millions de personnes – soit plus du tiers de la population totale – dépendent de l’aide sociale et 41,7 millions de l’aide alimentaire.

    Mais le plus frappant, c’est que, là aussi, le mouvement s’accélère. En 1965, la rémunération moyenne d’un dirigeant de l’une des 500 plus grosses entreprises américaines représentait vingt fois le salaire de ses employés les moins qualifiés. En 1990, l’écart était passé de 1 à 60, puis il a bondi en 2000 de 1 à 300. En 2015, il a atteint 1 à 373, ce qui signifie que ce dirigeant gagne chaque jour autant que ses salariés en toute une année. En l’espace de cinquante ans, les bénéfices dégagés par l’entreprise n’ont pourtant pas été multipliés en proportion, les mérites et l’intelligence des patrons non plus. La cause de cet emballement est double : d’une part, la connivence (membre de ton conseil d’administration, je vote ta rémunération, membre de mon conseil, tu votes la mienne), d’autre part – et paradoxalement -, le fait que les salaires sont maintenant publiés : il n’est, dès lors, plus question de toucher moins qu’un autre patron sous peine d’apparaître comme moins compétent. Cet effet, connu aux États-Unis sous le nom de « Lake Wobegon effect », explique aussi les rémunérations délirantes des vedettes sportives et des stars de cinéma. 

    Entretien réalisé par Nicolas Gauthier 

    Intellectuel, philosophe et politologue 
  • Étrangers et minima sociaux : la ridicule « désintoxication » du Monde

    Un gouvernement responsable doit demander à la Cour des comptes un rapport honnête sur le coût réel de l’immigration.

    Le Monde, tout à ses idéaux pro-migrants, vient de publier six articles pour« désintoxiquer » les Français de leurs a priori anti-étrangers. Or, les chiffres qu’il fournit à l’appui de ses thèses favorables aux immigrés les démolissent, en fait, complètement !

    Pour lutter contre le « préjugé » selon lequel « les migrants ne viennent en France que pour percevoir des allocations », ce journal nous apprend que les étrangers extra-communautaires constituent 13 % des bénéficiaires du RSA et 30 % de ceux du minimum vieillesse. Le quotidien de gauche triomphe : voyez ! Les étrangers ne volent pas les minima sociaux des Français.

    Mais leur conclusion bizarre laisse perplexe tout observateur de bonne foi car les étrangers hors de l’Union européenne ne représentent que 4,6 % de la population française ! Il y a donc, malgré les certitudes du Monde, un gros problème.

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