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social - Page 407

  • El Khomri, le maillon faible

    (Présent 8559)

    8559_Une.jpgEn plein débat sur la réforme du droit du travail, le ministre Myriam El Khomri, a dû être brièvement hospitalisée, on a parlé de « stress » parce qu’elle était lasse que des députés socialistes lui savonnent la planche pour la faire choir. En réalité, elle a bien glissé, mais dans sa baignoire, l’hygiène recelant des dangers insoupçonnés.
    Quittant son lit de douleur, elle s’est donc attelée de nouveau à sa tâche, la mission impossible qui consiste à faire avaler à la gauche une réforme du Code du travail qu’applaudissent le Medef et la droite libérale. Elle a foncé sans états d’âme, le premier ministre ayant assuré qu’il « irait jusqu’au bout » malgré les cris des syndicats et les chuchotements de ses propres ministres.
    Las, à peine avait-elle repris le collier, que Valls et Hollande amorçaient la marche arrière ! Reculade ? Renoncement devant le flot des protestations ? Mais non ! Seulement, concertation avec les syndicats, explication avec les députés socialistes pour « améliorer » le texte, jure Hollande la main sur le cœur.
    Pensez si la CGT va l’améliorer, qui en demande l’abrogation ! Aucun gouvernement d’ailleurs n’enterre un projet de loi ! Il le confie à une commission, il annonce une consultation nationale ou il en suspend l’application provisoirement, cela va de soi, et au bout d’un moment on n’en parle plus. Là, Valls consulte jusqu’à ce que son texte, passé à la moulinette syndicale, ne soit plus qu’un simulacre de réforme.

    Myriam El Khomri ne sait plus sur quel pied danser, elle sait seulement que ce ne doit pas être dans sa baignoire. En bon petit soldat, elle s’inclinera. C’est pour cela qu’elle a été choisie. Rien ne la prédisposait à occuper ce poste clé.
    Jusque-là secrétaire d’État à la politique de la Ville après avoir été chargée de l’enfance à la mairie de Paris, le droit du travail lui était Terra incognita. Il y avait sur les rangs des postulants bien plus compétents, tels Alain Vidalies ou Jean-Marc Germain. Mais ils étaient moins dociles, car ils pesaient d’un autre poids politique que Mme El Khomri. À ces hommes « forts », on a préféré ce maillon faible que Valls et Hollande peuvent soumettre à leur guise, elle suivra fidèlement leurs tours et détours.

    Lors du récent remaniement, le critère pour nommer les nouveaux ministres et sous-ministres était leur capacité à avaler les couleuvres de l’Élysée et de Matignon. Voyez les écologistes, qui sans frémir, en une semaine, ont accepté de voir l’activité des centrales nucléaires prolongée de dix ans, constaté le dépôt d’un amendement du gouvernement mettant fin à la règle « pollueur-payeur » et, enfin, la décision d’un tribunal autorisant la prospection pour le gaz de schiste !

    Revenons à la slalomeuse de baignoire. Elle n’a évidemment aucune autorité face aux syndicats qui savent qu’elle n’est qu’un pion sur l’échiquier du gouvernement, ils ne lui accordent donc aucun crédit. D’ailleurs, la concertation avec eux se fera autour de Valls, Myriam El Khomri n’en étant que la greffière en chef. Alors que le chômage déchire le tissu national, un ministre du travail sans autorité et déjà déconsidéré ne peut qu’aggraver de son insignifiance personnelle l’impuissance générale pour le malheur du pays.

    Guy Rouvrais

    http://fr.novopress.info/

  • En Charente, le stratagème d’un élu pour éviter le recours aux travailleurs étrangers

    Information à diffuser auprès de tous les élus patriotes dans le pays. Cette clause dans l’appel d’offre, peut faire la différence et enfin favoriser l’emploi de ressources humaines locales. Il est néanmoins malheureux d’en d’arriver à de tels stratagèmes pour faire travailler prioritairement les Français…

    Cet adjoint à la mairie d’Angoulême a ajouté une clause dans un contrat public pour empêcher les PME locales d’employer des salariés ne parlant pas français. Une méthode qu’il juge inattaquable juridiquement.

    La problématique des travailleurs détachés, qui permet aux entreprises d’employer des salariés étrangers en payant les charges de leur pays d’origine, revient régulièrement dans le débat, certains accusant ce dispositif de favoriser une concurrence déloyale, au détriment des emplois en France. Selon les chiffres établis par le Conseil Économique Social et Environnemental dans un rapport datant d’avril 2015, le nombre de travailleurs détachés atteignait 212.641 personnes en 2013, dont 43 % dans le BTP. Certains l’estiment beaucoup plus élevé, compte tenu de la fraude, comme le président de Debout la république, Nicolas Dupont-Aignan, qui l’évalue à 500.000. La plupart de ces travailleurs viennent du Portugal, de Pologne ou de Roumanie, qui ont des charges sociales moins élevées qu’en France. De nombreux élus locaux sont confrontés à ce dilemme lors de leurs appels d’offre. Problème: il est impossible de refuser d’employer des travailleurs détachés. Cela peut s’apparenter à de la discrimination et se payer de cinq ans de prison et de 75.000 euros d’amende.

    Extrait du contrat du chantier de l'Ephad de Confolens.

    Vincent You est adjoint à la mairie d’Angoulême (LR) et directeur d’hôpital. Il a mis au point une méthode pour éviter le recours aux travailleurs détachés dans les contrats publics. Lors de la construction d’un hôpital l’an dernier, il s’est aperçu que les PME locales employaient beaucoup de travailleurs détachés. Pour les travaux de rénovation de l’Ephad dont il a la gestion à Confolens , il a donc placé dans le contrat une clause, stipulant que, pour des raisons de sécurité, les travailleurs devaient parler et comprendre le français sur le chantier. La clause est formulée ainsi: «Afin de garantir la sécurité des travailleurs et visiteurs sur le chantier, ainsi qu’une parfaite compréhension des directives de la direction technique des travaux, l’ensemble des ouvriers présents sur le chantier devra comprendre et s’exprimer en français.» Si tel n’était pas le cas, l’entreprise devrait prendre à sa charge les services d’un interprête.

    Grâce à ce système, M. You espère réduire l’effet d’aubaine qu’implique le recours aux travailleurs détachés. Sur le chantier actuellement en cours, il n’y a aucun employé étranger, les entreprises n’ayant pas voulu payer un traducteur. Une méthode inédite, et qui, selon son inventeur, est inattaquable juridiquement.

    Favoriser l’emploi local

    «Je ne peux pas interdire les travailleurs détachés, mais je peux faire en sorte qu’ils reviennent plus cher pour favoriser la main-d’œuvre locale», explique l’élu. «Le culte du libre échange nous rend aveugle à ses conséquences sociales parfois désastreuses. On fonctionne sur la base du moins disant social, déplore-t-il. On ne peut pas vouloir défendre nos territoires sans avoir le souci de l’emploi local. Il faut faire simple et efficace. Pas de travail si l’on ne peut pas parler avec ses collègues, c’est le B-A BA».

    «J’ai construit l’hôpital uniquement avec des entreprises locales, dans un cadre complètement légal. Je pense que ce système pourrait être élargi à tous les contrats publics sans difficulté, et permettrait ainsi de redynamiser l’emploi local», estime Vincent You. 

    Merci à Gaël : Le Figaro
    http://www.contre-info.com/en-charente-le-stratageme-dun-elu-pour-eviter-le-recours-aux-travailleurs-etrangers#more-41166
  • Agriculture : « mensonge et compromis, les deux mamelles de la France »

    La FNSEA pourrait avoir la décence de ne pas présenter d’excuses pour un fait que l’ensemble des acteurs agricoles devraient soutenir.
    La Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) a présenté des excuses pour les insultes jetées « en touffe » au Président, lors de sa visite du Salon de l’agriculture. « Ça n’est pas respectable, ni pour la fonction, ni pour la personne », a dit Xavier Beulin, le patron du syndicat agricole français. Le Salon a, en effet, résonné des quolibets comme « connard », « fumier » ou le classique – mais néanmoins efficace – « bon à rien » !
    Il n’y a que l’oligarchie dominante pour s’offusquer d’une telle grossièreté, elle qui, depuis près de soixante ans, insulte les agriculteurs en leur faisant miroiter de fausses promesses, de faux marchés et de faux profits. La Ve République aura vu et provoqué la mort du petit exploitant agricole face aux grosses exploitations, en favorisant très largement les grandes surfaces et en s’intéressant plus à la politique agricole commune qu’aux producteurs français.

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  • ZOOM - Claude Huet : "Inacceptable de donner aux clandestins ce que l'on refuse à nos SDF"

  • Cette République qui ne peut défendre le monde agricole...

    La colère paysanne a légèrement bousculé l'exécutif à l'ouverture du salon de l'agriculture, et le président de la République a sans doute ainsi mieux compris le désespoir d'une classe paysanne qui, dans ses diversités, n'attend plus grand-chose de l’État, après avoir longtemps espéré ou s'être reposé sur ce qu'il avait pu être en d'autres temps, d'ailleurs pas si lointains : désormais l’État apparaît impuissant et cette impuissance le délégitime aux yeux des agriculteurs.

    Double impuissance de l’État...  Face aux féodalités économiques d'abord, qui, ici, prennent de multiples formes : certaines banques oublieuses de ce qu'elles doivent au monde agricole (jusqu'à leur nom, parfois...), des transformateurs et des enseignes de la Grande distribution (qui n'ont pas toutes, il faut le reconnaître, les mêmes responsabilités), mais aussi toutes ces grandes multinationales de l'agroalimentaire qui s'appuient sur le système désormais tyrannique du libre-échange... Maisimpuissance de l’État aussi face à l'Union européenne, ou plutôt face à des institutions se qualifiant, de façon inappropriée mais bien réelle, d'« Union européenne » ! En veut-on le dernier exemple, si révélateur par lui-même, en date ?

    Il y a quelques mois, lors de cet été déjà très agité par les manifestations d'éleveurs, Intermarché avait décidé, pour apaiser la colère paysanne à l'égard de la Grande distribution, « d'acheter la viande plus cher aux éleveurs français » ce que condamne la Commission européenne qui y voit « une entrave à la concurrence étrangère » comme le rapporte le patron de l'enseigne, Thierry Cotillard, dans un entretien avec le journal Libération le 26 février. : « Sur le porc, l'été passé, Intermarché s'était accordé avec Leclerc pour acheter le kilo 1,40 euro, car nous sommes les deux seules enseignes à posséder des abattoirs. Mais ça n'a pas tenu. Maintenant, Bruxelles nous tombe dessus et enquête. Nous risquons une amende à hauteur de 5 % de notre chiffre d'affaires. (…) Parce que l'Europe considère que cet accord était discriminant vis-à-vis des pays tiers. »

    Quel scandale, quel ignominie ! Ainsi, la Commission européenne préfère la mort, parfois physique si l'on considère les 600 suicides annuels d'agriculteurs en France (selon les chiffres évoqués cette semaine par l'hebdomadaire La Vie), de l'agriculture française et de ses filières plutôt que de déroger aux sacro-saints principes, d'ailleurs mortifères à y bien regarder, de la « libre concurrence non faussée », ou de renoncer, même provisoirement et dans l'urgence, à cette idéologie libérale du « Laisser faire-laisser passer » qui n'est rien d'autre que l'application à l'économie de la loi de la jungle, de ce darwinisme économique et social qui « sélectionne » par le jeu du Marché et des féodalités de l'Argent, et qui élimine les plus petits et les plus faibles, à rebours de tout ce qui a fait notre civilisation et de la justice sociale, expression certes plus royale (c'est le roi Louis XVI qui en use le premier, ce que l'on oublie généralement...) que libérale...

    N'y aura-t-il personne pour aller gifler les membres de cette Commission inhumaine ? Je me souviens que, dans les années 1990, des Camelots du roi avaient entarté l'ancien président de la Commission européenne Jacques Delors, et je ne leur avais pas donné tort, loin de là ! Cette « violence », bien légère mais éminemment symbolique, n'était rien par rapport à celle que ce monsieur et ses acolytes, les Puissants d'Europe, ont fait subir à des millions de paysans, d'ouvriers et de salariés de toutes les professions d'Europe et de France en particulier !

    Face à l'attitude de la Commission, que disent la République et ses gouvernants ? En fait, on entend que leur silence, cet aveu muet de leur triste impuissance.

    La colère paysanne a, elle, toute légitimité à s'en plaindre : mais la colère est vaine si elle ne débouche pas sur la volonté de forger un État digne de ce nom, éminemment et traditionnellement légitime, mais un État qui devra aussi renforcer sa légitimité première par l'exercice renouvelé et constant de la justice sociale et par la reconquête de son indépendance pleine et entière qui reste la condition première des libertés de tous les Français, qu'ils soient agriculteurs ou non. 

    Le triste spectacle d'un président livide face à un éleveur lui expliquant les causes du malaise agricole et l'accusant de ne pas faire son travail est le symbole fort d'une République en fin de course, sans souffle et sans projet d'avenir : on peut le regretter mais on ne peut se contenter de ce regret...

    http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1292:cette-republique-qui-ne-peut-defendre-le-monde-agricole&catid=50:2016&Itemid=61

  • Crise de l’élevage : Intermarché accepte d’acheter plus cher, l’Union européenne refuse !

    « La Commission européenne a ouvert une enquête sur Intermarché, car elle estime que le choix de l’enseigne d’acheter la viande plus cher aux éleveurs français est une entrave à la concurrence étrangère.

    Le groupement de distributeurs indépendants Intermarché (Les Mousquetaires) est sous le coup d’une enquête de la Commission européenne, après s’être accordé l’an dernier avec son concurrent Leclerc pour acheter du porc à un prix plancher, a affirmé vendredi son président Thierry Cotillard.

    « Sur le porc, l’été passé, Intermarché s’était accordé avec Leclerc pour acheter le kilo (de porc) 1,40 euro (…). Mais ça n’a pas tenu. Maintenant, Bruxelles nous tombe dessus et enquête« , a déclaré le patron d’Intermarché, dans un entretien au quotidien Libération mis en ligne vendredi soir.

    Le libre marché avant tout

    « L’Europe considère que cet accord était discriminant vis-à-vis des pays tiers. Donc maintenant, nous sommes très prudents pour trouver des solutions« , poursuit le dirigeant, précisant que son groupe risque une amende potentielle « à hauteur de 5% de notre chiffre d’affaires ».

    Il est urgent d’en finir avec l’Union européenne… Il faudra en finir avec les hypermarchés aussi d’ailleurs !

    Source

    http://www.contre-info.com/

  • Non, ça ne coûte pas plus cher de consommer mieux et local !

    Repenser notre façon de consommer en se passant de la grande distribution pourrait être une solution à la crise agricole. Une journaliste de la rédaction du Figaro.fr a relevé le défi des internautes de ne plus se rendre dans les grandes surfaces. Les premières conclusions de l’expérience participative sont sans appel.

    Sur le marché des producteurs de pays

    En pleine crise du secteur agricole, j’ai décidé de relever un défi lancé par les internautes : celui de ne plus mettre les pieds dans un supermarché pendant un mois. L’expérience gustative et participative vise à privilégier les circuits courts pour soutenir les producteurs. Repenser notre façon de consommer en se passant de la grande distribution pourrait en effet être une solution à la grave crise que traverse le secteur. Mais est-ce réaliste, compliqué, coûteux de bannir les grandes surfaces de notre quotidien ?

    À en croire certains habitués des circuits courts, rien de plus simple. Sauf que, comme beaucoup de consommateurs français, j’étais accro aux grandes surfaces ! Hormis quelques achats sur le marché le dimanche, j’achetais absolument tout au supermarché (je n’en suis pas fière)… et je me faisais livrer (en achetant quelques produits estampillés bio pour me donner bonne conscience). Mais ça, c’était avant. Car après une semaine d’expérience, je ne pourrais plus revenir en arrière.

    Oui, c’est possible de vivre hors des sentiers de la grande distribution

    Au lancement du défi, nous vous avions sollicités pour récolter vos conseils, bons plans, astuces pour trouver des alternatives aux supermarchés. L’expérience participative a suscité un réel engouement sur Twitter et Facebook, ce qui m’a été d’une grande aide.[....]

    La suite sur Le Figaro.fr

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Non-ca-ne-coute-pas-plus-cher-de

  • Sauvons l’agriculture française !

    Intermarché est visé par une enquête de la Commission européenne pour avoir souhaité acheter à un prix plancher aux éleveurs français.
    Le Salon international de l’agriculture de l’année 2016 restera gravé dans les mémoires. Le Président est plus que jamais contesté par les travailleurs du secteur primaire. Acculés, parfois ruinés, les agriculteurs se sentent abandonnés par un pouvoir incapable d’assurer leur protection face à une concurrence internationale de plus en plus déloyale et les règles injustes engendrées par le marché unique. François Hollande, et son ministre Stéphane Le Foll, fidèle parmi les fidèles, sont accusés d’avoir multiplié les mauvais choix et d’être faibles face aux institutions européennes. Tout cela est exact. Songez que la provenance de la viande n’est même pas étiquetée !
    « Nous, on n’est pas des migrants, donc François Hollande ne s’occupe pas de nous ! », hurlaient, samedi, les agriculteurs réunis en un comité d’accueil vengeur. Un cri du cœur qui trouve un écho dans toute la population française. L’idéologie mondialiste abandonne la nation à toutes les prédations, tant migratoires qu’économiques. La France est insuffisamment protégée, il est temps qu’elle retrouve des frontières.

  • Faillite des gauches

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    (Présent 8555)

    8555_Une.jpgTandis que notre pays s’enfonce dans la crise, que se creusent la dette et les déficits, que l’ombre noire du terrorisme islamique plane sur lui, les socialistes débattent âprement d’une question existentielle qui s’apparente à celle sur le sexe des anges : où est la vraie gauche ? « Nous représentons la gauche moderne », assure Martine Aubry parlant d’elle et des frondeurs, reprenant la formule de Manuel Valls qui l’appliquait à sa politique et fustigeait la « gauche passéiste ».
    Réplique de l’édile lilloise : « Nous sommes la gauche progressiste. » Mélenchon explique que Martine Aubry ne fait que se rallier à ce qu’il a toujours dit, lui le porteur de la vraie croix socialiste. Ce jeu de ping-pong peut durer un moment encore, car dans cette querelle des anciens et des modernes, tout le monde veut être moderne.
    C’est la réforme du Code du travail, portée par Myriam El Khomri, qui a déclenché les hostilités et a contraint Mme Aubry à sortir de sa tranchée nordiste pour monter au front. Depuis, les vieux croyants du socialisme ne sont qu’imprécations, fulminations, condamnations, hurlant à la trahison des sublimes idéaux de la gauche. La vérité pourtant est que les socialistes ont depuis un moment déjà mis de l’eau libérale dans le vin rouge du socialisme, non par vertu, mais par nécessité, le projet du ministre du Travail aujourd’hui n’en est que la dernière manifestation.

    Qui, chez les anciens comme les modernes du PS, donne toujours du socialisme la définition du dictionnaire : « l’appropriation collective des moyens de production » ? Qui fait toujours sienne la formule de Mitterrand en 1971 : « Celui qui n’accepte pas la rupture avec le capitalisme celui-là, je le dis, il ne peut pas être adhérent du Parti socialiste » ? En 1983, alors au pouvoir, il dut renoncer à ces billevesées pour éviter d’achever la ruine du pays par l’application du programme commun.
    En 2002, loin de rompre avec le capitalisme, le gouvernement Jospin le restaura de 1997 à 2002, il fut le Premier ministre qui privatisa le plus. Rappelons que Martine Aubry et Jean-Luc Mélenchon y étaient ministres. La « trahison » vient de loin, les poulains de Hollande, Valls, Macron, El Khomri, s’inscrivent dans sa continuité en dépouillant le socialisme de ses dogmes exténués.

    Mais cette faillite idéologique s’accompagne d’une autre, bien plus grave, dont Hollande est le syndic. Les socialistes ont trahi les ouvriers, les oubliés, les laissés-pour-compte de la société dont ils prétendaient être les défenseurs.
    L’ancêtre du PS, c’était la SFIO : Socialistes français de l’internationale ouvrière. Il n’y a plus d’ouvriers au Parti socialiste, occupé par les bobos, les hauts fonctionnaires et les apparatchiks. Au point qu’en 2002 Pierre Mauroy, qui avait connu, dans le Nord, un socialisme ouvrier, dut lancer au candidat Jospin : « Ouvrier, ce n’est pas un gros mot ! »
    Ces gens-là n’ont entendu parler du peuple que par ouï-dire. De Hollande à Mélenchon en passant par Aubry et Valls, ils sont pour les immigrés au détriment des travailleurs français dont ils ignorent la souffrance.
    Et ils s’étonnent que ceux-là, leurs électeurs d’hier, se tournent vers le Front national, seul à les défendre.

    Guy Rouvrais

    http://fr.novopress.info/