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social - Page 482

  • Indice PMI : l’industrie en berne

    Notre confrère Les Echos a, dans son édition du 2 janvier dernier, révélé les résultats de la dernière enquête de Markit sur la conjoncture dans différents pays européens. Ces résultats sont présentés sous la forme d’un indice, le PMI (« Purchasing Manager Index »), qui indiquent, sur la base de l’opinion des directeurs des achats de grandes entreprises, la tendance de l’activité, notamment dans l’industrie manufacturière.

    Le résultat est sans appel, et aurait dû faire sur nos gouvernants l’effet d’une douche froide après les agapes de fin d’année. La France s’enfonce, la baisse de l’indice allant en s’aggravant, tandis que l’Allemagne et l’Italie renouent avec les niveaux du printemps 2011 (avant la dernière dégringolade de la croissance). Certes, l’indice PMI n’est pas la croissance, mais il fait référence dans l’industrie, et ces résultats préoccupants devraient être pris très au sérieux. En effet, ils montrent que la France est en train de manquer le train de la reprise (certes modérée et peut-être provisoire), ce qui semble être son habitude. Ils montrent également que nos voisins sont en train de tirer seuls les marrons du feu dans une conjoncture mondiale déprimée où les opportunités sont limitées ; en d’autres termes, les industriels allemands et italiens, très présents à l’international, prennent les quelques commandes disponibles dans les rares zones dynamiques de la planète, laissant à leurs homologues français le rôle de la cavalerie d’Offenbach. Et quand certains grands groupes français remportent un succès (ce qui n’est pas si rare, les entreprises du CAC 40 se portant d’ailleurs relativement bien), les PME françaises en profitent peu : ces succès sont bons pour le cours de bourse du groupe concerné, pas pour l’indice PMI du pays.

    C’est l’inverse en Allemagne, où les géants de l’équipement énergétique, du ferroviaire ou de l’automobile ont su créer et maintenir un réseau local de sous-traitants performants, qui font partie de leur force et accompagnent leur développement. Les concurrents français de ces groupes ne jurent que par le « low cost », comme ils disent, ne font appel à leurs compatriotes qu’en dernier ressort et ce dans les conditions les plus léonines possibles. Leurs acheteurs, dressés pour le rapport de force, ont fait depuis des années de l’industrie française un champ de ruines, dans l’impunité la plus totale. Le résultat, au-delà de quelques points de l’indice de Markit, se voit dans les plans sociaux à répétitions, et pas forcément les plus médiatiques. Qu’y peut l’Etat, nous dira t-on ? En tant que législateur, pas grand-chose aujourd’hui. Mais l’Etat est aussi un actionnaire (incompétent soit dit en passant). Il pourrait, s’il en avait l’idée, voire l’envie, s’intéresser aux pratiques de certains acheteurs de nos fleurons, qu’il n’est pas besoin de nommer, puisque tout le monde sait que l’Etat est prépondérant au capital d’Alstom, d’Areva ou de Renault. D’autres causes sont bien sûr à invoquer pour expliquer cette divergence entre l’activité hexagonale et celle de nos voisins alpins et rhénans. Parmi celles-ci, nous souhaitons souligner la passivité et l’absence de volonté de réforme de l’actuel gouvernement (qui n’est guère en rupture, dans les faits, avec son prédécesseur). En effet, la crise a été moins dure en France qu’en Italie, par exemple, grâce à nos fameux « amortisseurs sociaux », à l’importance de notre secteur public et aux multiples sédatifs tels que les emplois aidés ou la prime à la casse. Nos dirigeants ont donc choisi de faire le dos rond, attendant la reprise en passager clandestin. Cette attitude mesquine et attentiste est d’ailleurs bien dans la manière des duettistes qui occupent, par un cruel accident de l’Histoire, la tête de notre Etat. Pendant ce temps, l’Italie, l’Espagne, la Grande-Bretagne réformaient. Certes dans la douleur, certes au prix d’une baisse à court terme du pouvoir d’achat de leur population, certes en remettant en cause les situations acquises.

    Nous ne sommes pas partisans à tout crin de l’austérité ; mais le pragmatisme est de rigueur dans les situations telles que celle que nous connaissons, et il est tragique de constater que pendant que la totalité des gouvernements limitrophes travaille et s’interroge sur la manière de sauvegarder à moyen terme le niveau de vie de sa population, Jean-Marc Ayrault livre bataille à Dieudonné et à sa quenelle (la gastronomie lyonnaise mérite mieux qu’une telle persécution) et François Hollande joue au stratège amateur dans les pires poudrières de la planète, ce qui serait comique s’il ne s’agissait pas de la vie de soldats et de deniers publics. Sa dernière trouvaille ? Vendre pour trois milliards d’euros d’armement à l’Arabie Saoudite, en vue du soutien aux factions alliées du royaume. .. Tout un programme !

    Plutôt que de lancer des litres de propergol sur les brasiers moyen-orientaux auxquels il ne comprend rien, l’ex président du conseil général de Corrèze ne peut-il pas un peu travailler à l’intérêt du pays ? On ne sait même plus s’il faut le souhaiter ou non…

    Jean-Marc Ferrand - L’AF 2878

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Indice-PMI-l-industrie-en-berne

  • Louis Dumont de Jour de Colère: « Nous attendons que les parlementaires arrêtent de se faire les complices du gouvernement »

    26janvier23Après la manifestation du 26 janvier, nous avons de nouveau interrogé Louis Dumont, l’un des organisateurs de Jour de Colère, pour tirer le bilan de cette mobilisation.

    1)  Après la manifestation, l’heure est au bilan. En tant qu’organisateur, pour vous est-elle un succès ?

    Nous avons atteint nos objectifs au-delà de toute attente. Plus de 100 000 personnes d’origines très diverses, tant sociales que géographiques, ont répondu à notre appel. Malgré la gravité et les différences de revendications, les manifestants ont défilé dans le calme, en se respectant mutuellement. Et les gens sont restés jusqu’au bout, attendant la fin des discours avant de se disperser, et ce malgré une pluie battante.

    Donc malgré les pronostics et une faible couverture médiatique en amont, le Jour de Colère a été un beau succès.

    2)  Malgré ce qu’on a pu lire ou entendre, le cortège était assez hétéroclite. N’est-ce pas le signe que la colère gagne différents milieux de la société française ?

    Nous revendiquons la présence de toute la France dans sa diversité.

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  • [JDC] Les futurs gavés refusent la notification

  • Pourquoi Jour De Colère est un succès politique

    Communiqué du Jour de Colère :

    "Le Jour de Colère est un succès, et en premier lieu un succès politique, car il a posé publiquement la seule question qui intéresse aujourd’hui plus de 80% des Français, qui désapprouvent l’action de François Hollande à la tête de l’Etat. Cette question a aujourd’hui sa réponse : la mise en œuvre de l’article 68 de la constitution donne pouvoir au parlement, réuni en Haute Cour de justice, d’engager la procédure de destitution du Président de la République.

    Cette disposition constitutionnelle soulève à la fois des espoirs et des interrogations. Espoirs pour le peuple, interrogations pour la représentation nationale. En effet, le dernier baromètre CEVIPOF du 13 janvier 2014 a révélé que 87% des français ne font plus confiance à leurs élus. Or la constitution prévoit que c’est à eux, députés et sénateurs, qu’est confiée la responsabilité de mettre en œuvre la procédure de destitution.

    La France vit donc aujourd’hui une crise politique extrêmement grave, où les citoyens désavouent massivement à la fois le chef de l’Etat et la classe politique. Le Jour de Colère adresse son ultimatum  à cette minorité, protégée et complice, de droite comme de gauche : soit elle respecte le peuple souverain et met en jeu, de ce fait, ses privilèges et ses avantages, soit elle refuse de l’écouter et creuse alors plus profondément le fossé qui la sépare des électeurs. Les élus seront-ils responsables ou autistes ?

    Pour les aider à faire ce choix, Béatrice Bourges se tient depuis hier soir à proximité de l’Assemblée Nationale afin de leur expliquer la responsabilité qui pèse sur eux au nom du peuple français. Elle a a été rejointe aujourd’hui dans son jeûne par une autre militante du Jour de Colère, qui a décidé faire entendre ce message à ses côtés. Le sens de ce jeûne est d’obtenir de la représentation parlementaire qu’elle réponde à l’appel. Il suffit pour cela que des élus fassent preuve de responsabilité et abordent avec résolution la saisine que le peuple leur demande. Le Jour de Colère va lancer une pétition en ce sens.

    Dans bien des pays, l’intervention des citoyens pour contrôler le travail des élus est une réalité. En 2003, le Gouverneur de Californie a été chassé de son poste par un vote sanction des californiens. Dix ans plus tard, le pouvoir socialiste semble préférer l’insurrection… en Ukraine. Le Ministre des Affaires Etrangères a apporté son soutien aux émeutiers de Kiev. 

    En fera-t-il autant pour les Français en colère ?

    C’est précisément cette politique du « deux poids-deux mesures » que les français ne supportent plus : la taxation des PME, mais la gabegie de l’Etat, le racket fiscal des ménages, mais l’entretien des maîtresses présidentielles sur les fonds publics, les rafles policières pour délit d’opinion, mais l’impunité des délinquants…

    Pour éviter que la situation ne s’aggrave, François Hollande doit partir."

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Arrestations en fin de manifestation et garde à vue : témoignage d'un journaliste

    De Politique Magazine :

    "Paris, 26 janvier : 250 personnes en garde à vue. Comment la police en est-elle venue à opérer des arrestations massives après une manifestation autorisée ? Enquête d'un journaliste qui a eu le tort d'oublier sa carte de presse...

    « C'est une rafle ». L'officier de police qui marche dans le couloir du commissariat ne mâche pas ses mots. Il fait écho à plusieurs agents croisés avant lui, qui ne trouvaient d'autres termes pour désigner l'arrestation massive survenue hier, dans le 7ème arrondissement de Paris. Dimanche soir, près de deux-cents cinquante personnes ont été interpellées, fouillées puis placées en garde à vue pour une nuit ou plus, suite à la manifestation organisée par le collectif "Jour de colère". Pour combien de condamnations ? On ne le sait encore.

    Dimanche, 17 h 30, à l'arrivée de la manifestation.

    Les organisateurs n'ont pas fini de crier leurs revendications au micro que, au loin, des dizaines de cars de CRS sont prêts à intervenir. Toutes les issues menant à la place Vauban, où se trouvent l'estrade et la sono, sont bouclées. Pour y parvenir, on est obligé de palabrer devant un barrage de CRS. Sur scène, les intervenants égrènent leurs reproches et demandent la démission du gouvernement. Béatrice Bourges, du "Printemps français", annonce un « jeûne ». Une partie de la foule présente - quelques dizaines de milliers de personnes - commence à se disperser. La journée explosive qu'attendaient certains observateurs n'a pas eu lieu.

    Très vite, quelques pétards éclatent. Un fumigène est allumé. Une trentaine d'ultras tentent d'enflammer la soirée [des témoignages faisant état d'agents provocateurs déguisés commencent à circuler sur le net - NDLR]. Mais la pluie tombe, il n'y a plus grande affluence et l'ambiance est à la discussion. Jets de gros pétards et (sans doute) de quelques bouteilles constitueront l'essentiel des échauffourées, qui dureront une grosse demi-heure. Les agitateurs, peu nombreux, sont concentrés sur un seul barrage de police. Quelques barrières mobiles sont déplacées. A cinquante mètres de là, un vendeur ambulant de sandwiches continue de faire tourner ses saucisses. Des sorties violentes d'agents en civil ramènent définitivement le calme.

    L'étau impressionnant de CRS se referme sur ceux qui n'ont pu ou n'ont pas osé sortir de la place. « Pu..., c'est quoi ce guet-apens ?! », s'exclame un manifestant quand il découvre qu'il est encerclé. La soirée ne fait que commencer..." (suite).

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Du ras-le-bol populaire à la revanche des peuples

    Vendredi, c’est un accueil  sans chaleur  que le pape François a réservé à François Hollande au Vatican. Comment pouvait-il en être autrement   eu égard à l’activisme  des socialistes et de leurs complices depuis 2012 ? La liste des griefs est longue : mariage et adoption pour les couples de même sexe,  offensive des réseaux socialo-maçonniques  en faveur de la PMA, de la recherche sur les embryons, de  l’euthanasie, modification de la loi Veil sur l’IVG… Pour ne rien dire  du silence  des autorités sur les profanations d’églises et de  l’impunité  laissée  aux Femen. Un Hollande pataud   et mal à l’aise face au chef de l’église catholique, qui comme nous le notions en fin de semaine,  a achevé de détruire le petit capital de sympathie qui était encore le sien avec son communiqué  lapidaire, d’une sécheresse bien  maladroite,  annonçant la répudiation  de  Valérie Trierweiler qui en deviendrait presque sympathique…L’électorat féminin –mais pas que-  appréciera. Des Français qui, plus  largement, sont sans illusions sur l’annonce qui sera faite aujourd’hui par l’exécutif sur les chiffres du chômage, nouvelle occasion de tordre le cou à la réalité pour se livrer aux bidonnages habituels. Qui peut encore le (les) croire ?

     Tromperies et menées nocives d’une gauche agressive  dans tous les domaines  que  Marine Le Pen est venue dénoncer samedi lors de son intervention  au colloque baptisé  «L’universel déni des identités ». Celui-ci  était  organisé Maison de la Chimie à Paris  par la  petite formation affiliée au RBM,  Souveraineté Indépendance et Libertés (SIEL)  de Paul-Marie Coûteaux,   en présence notamment  de Béatrice Bourges,  Alain de Benoist, Christian Vanneste, Renaud Camus, Olivier Dejouy ,  Henri de Lesquen, Wallerand de Saint Just,  le professeur Gilles Lebreton, l’abbé de Tanoüarn….

     Une image d’unité, au-delà de leurs sensibilités respectives, des opposants au socialisme  et des défenseurs  de nos identités , qui contrastait fortement avec celle  d’une UMP tiraillée entre des aspirations contraires,  en pleine guerre des chefs (et des sous-chefs),  à l’occasion de son Conseil national qui se tenait le même jour dans la capitale.

     Si le  FN n’avait pas appelé officiellement à y  participer, la manifestation de ce dimanche contre  Hollande  et sa politique, baptisée Jour de colère, était aussi  le grand évènement politique de cette fin de semaine.  Ce rassemblement hétéroclite de 17 000 personnes  selon la police (chiffre à l’évidence  très sous-estimé), 160 000 selon les organisateurs, a démontré  par son hétérogénéité même,   la profondeur et l’étendue du rejet du hollandisme.

     Le temps exécrable n’a pas découragé militants d’extrême droite,    manifestants néophytes, habitués  des Manifs pour tous (en tour de chauffe en attendant la grand manifestation du 2 février) ,  soutiens de Dieudonné ,  bourgeois,   ouvriers, patrons, mères de famille,  jeunes (très nombreux) , chômeurs, ruraux, banlieusards,  commerçants, artisans,  opposants au fiscalisme  confiscatoire et/ou à l’immigration ,  défenseurs de la  liberté d’expression et/ou des valeurs catholiques …Bref,  la France dans toute sa diversité était présente, pluralité qui n’est pas sans rappeler celle  de l’électorat  fronto-mariniste.

      Electeurs nationaux, patriotes, souverainistes, défenseurs de nos libertés essentielles qui s’apprêtent à envoyer un grand coup de massue dans le mur de l’Etablissement si l’on en croit le dernier sondage Ifop/ JDD réalisé  entre le 14 et le 17 janvier.

     Confirmant l’enquête précédente publiée  au mois d’octobre,  le  Front National devancerait les deux principales formations européistes avec 23% des suffrages, contre 21% pour l’UMP et 18% pour le PS. En quatrième position, l’alliance des partis bruxellois  centristes, UDI et  Modem, totaliserait  11 % des voix,  les altermondialistes   d’Europe Ecologie Les Verts 7 %,  les  altermondialistes eurosceptiques ( ?)  du Front de Gauche recueillerait  9 % des intentions de vote, le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) 2 %.

     Si ce résultat se confirmait en juin dans les urnes, malgré  la propagande européiste  éhontée  des démagogues de  la caste   politico-médiatique, il s’agirait bien,  affirme Bruno Gollnisch, d’un véritable tsunami à l’échelle européenne.  La dictature même des cénacles bruxellois, sans légitimité démocratique, en serait forcément ébranlée, signant le sursaut,  la revanche des peuples européens bien décidés à secouer leur joug.

     Car d’autres enquêtes d’opinion soulignent que les listes dites eurosceptiques ont le vent en poupe chez nos cousins européens.  « En Allemagne rapporte l’Afp, le plus grand pays de l’UE qui enverra 96 députés européens, les Eurosceptiques d’Alternative für Deutschland (AfD) pourraient réaliser un bon score. Les sondages leur accordent 7  à 8 % des intentions de vote, soit deux à trois points de plus que leurs 4,8 % réalisés en septembre lors des élections au Bundestag ».

     «Aux Pays-Bas, le parti eurosceptique Parti de la Liberté (PVV) est donné par le dernier sondage à 17 % des voix, tandis que les eurosceptiques de gauche du Parti Socialiste obtiendraient 11 % des voix ». En Italie, le mouvement eurosceptique (de  Beppe Grillo) Mouvement 5 Etoiles, est donné à 22 % des intentions de vote. En Grèce les anti-bruxellois d’extrême gauche (Syriza) et d’extrême droite (Aube Dorée),  totaliseraient un tiers des suffrages (respectivement 22% et 10% des intentions de vote).

     Au Royaume-Uni, le dernier sondage crédite le parti anti-bruxellois UKIP de  26 % des intentions de vote, derrière le  Labour mais devant les  Conservateurs, eux aussi gagnés par l’euroscepticisme.  Le gardien du dogme Jean-Marie Colombani, ex directeur général du Monde,  s’effraye ce lundi dans son éditorial du quotidien gratuit Direct Matin de la contagion anti-bruxelloise qui gagne les élites britanniques. Il garde cependant  un motif d’espoir : «le gouvernement américain a fait  sèchement savoir (au premier ministre David Cameron, NDLR) qu’il souhaitait que la Grande-Bretagne reste dans l’Union (européenne) » écrit-il.

     Evidemment si Washington, déjà favorable à l’adhésion de la Turquie dans l’UE,  l’exige…

    http://gollnisch.com/2014/01/27/du-ras-le-bol-populaire-la-revanche-des-peuples/

  • Les usines françaises malades du sous-investissement

    Ça crisse. Ça chuinte. Ça cliquette… A Fromelennes, un petit village des Ardennes, l’usine de cuivre va pouvoir continuer à résonner du bruit des machines. Au moins pour un an. Il s’en est fallu de peu. Depuis des mois, le site et ses 350 salariés étaient menacés. Mis à mal par la crise, l’italien KME, propriétaire des lieux, avait décidé de fermer une des unités-clés de Fromelennes, la fonderie. Une installation ancienne, déficitaire et un peu trop souvent en panne. « Ce n’est pas là que KME a investi, c’est clair », explique un salarié. Or, sans fonderie, le personnel ne donnait pas cher des ateliers de transformation. Cela aurait signé la fin d’un site historique, ex-Pechiney, où l’on travaille le cuivre depuis 1817.

    Mais le 15 janvier, bonne surprise : la procédure de fermeture est annulée. « Ce n’est pas un miracle, commente Rachid Belkebir, le représentant de l’intersyndicale CFDT-CGT. Après l’annonce de la fermeture, on a réorganisé le travail, traqué les économies possibles, et amélioré la productivité de 30 % en six mois ! Cela a amené la direction à revoir ses plans ». D’autant que le personnel s’est engagé à gagner de nouveau 5 % en productivité cette année. Fromelennes est – provisoirement – sauvé.

    Ça craque. Ça crisse. Ça coince… Fromelennes résume les dangers qui guettent de plus en plus d’usines françaises. Des sites souvent anciens, mal organisés, sous-utilisés, peu rentables. Les premiers menacés en cas de difficultés. Pour le dire en un mot, vétustes.

    L’HÉRITAGE DES « TRENTE GLORIEUSES »

    Ce mot, Christophe de Margerie, le PDG de Total, a été l’un des premiers à oser l’employer. Le système industriel français est « globalement vétuste », c’est « une évidence » qu’il faut « accepter d’entendre », affirme-t-il au détour d’un entretien aux Echos, le 28 août 2013. Venant du premier industriel de France, ce diagnostic-choc prend un relief particulier.

    A l’époque, le patron de Total prépare le terrain pour son propre groupe : quelques jours plus tard, il annonce son intention de fermer à terme la principale unité du complexe chimique de Carling, en Moselle. Un site assez représentatif, lui aussi, de l’outil industriel français. Créé dans les années 1950 pour exploiter le charbon lorrain, il est relativement petit, éloigné des ports et des raffineries. Dans ce contexte, Total a préféré depuis des années investir ailleurs, sur des sites géants à Anvers (Belgique) ou Jubail (Arabie saoudite). Jusqu’au jour où la question du maintien de Carling s’est posée.

    Mais le constat dépasse Total. La France compte certes des usines dernier cri, comme celle que le fabricant de tracteurs Massey Ferguson a inaugurée à Beauvais (Oise) en novembre 2013. Mais l’essentiel des sites date soit d’avant-guerre, soit des années de forte croissance, entre 1945 et 1975. « C’était aussi une époque où la France acceptait encore de construire des usines, sans que le moindre projet soit l’objet de recours », note le consultant Denis Florin, de Lavoisier Conseil.

    Depuis ces « trente glorieuses », peu d’unités totalement neuves sont sorties de terre. Quant aux équipements, eux aussi accusent souvent un certain retard. Un exemple ? Kem One. Sur les quatre usines de chlore de l’ancienne filiale d’Arkema, « une seule peut être considérée comme moderne », soulignaient en 2013 les experts de Bercy. « Deux sont fortement consommatrices d’énergie, et une est condamnée à horizon 2020 pour des raisons d’environnement ». Un gros chantier en vue pour les repreneurs qui se sont lancés dans l’aventure…

    LA FRANCE EN QUEUE DE PELOTON DANS L’UE

    « On paie vingt ans de sous-investissement », résume Robin Rivaton, auteur de plusieurs notes sur l’industrie pour le think tank libéral Fondapol. « Les marges des petites entreprises ont tant baissé qu’elles ont rogné sur toutes leurs dépenses, et les groupes mondiaux ont investi plutôt ailleurs, notamment dans les pays émergents », renchérit un industriel français. Confessant, sous le sceau de l’anonymat : « Moi aussi, j’ai sous-investi ».

    Selon la Banque européenne d’investissement, la France est, avec l’Irlande, le pays d’Europe qui, en proportion, a consacré le moins d’argent à son outil industriel entre 1995 et 2002. De l’ordre de 5 % du produit intérieur brut (PIB), contre plus de 8 % en Belgique et en Italie.

    « Oui, les marges écrabouillées se sont traduites par un vieillissement des installations et une perte de compétitivité, confirme Arnaud Montebourg, le ministre du redressement productif. Les années Sarkozy ont été un désastre sur ce plan ».

    L’exemple des robots est particulièrement parlant. En 2013, la France ne comptait que 33.000 robots industriels dans ses usines, contre 58.600 en Italie et… 165.800 en Allemagne, le pays de la mécanique, selon l’International Federation of Robotics. Un écart de 1 à 5 entre les deux rives du Rhin. « Et cet écart avec nos concurrents européens s’accroît », souligne M. Rivaton : seuls 2.900 robots ont été installés en France en 2013, quand l’Allemagne en ajoutait six fois plus. Dans le même temps, la Grande-Bretagne, longtemps à la traîne, se met elle aussi à s’équiper.

    En France, aucun signe de redressement n’est en vue. Après une remontée en 2010 et 2011, les commandes de machines-outils et autres équipements de production sont reparties à la baisse depuis la mi-2012. Elles ont chuté de 25 % en 2013, estime le Syndicat des entreprises de technologies de production (Symop). Au même moment, les commandes des industriels japonais sont, elles, à leur plus haut niveau depuis cinq ans.

    Faute d’investir, les sociétés françaises font de plus en plus durer leurs machines. Selon l’Insee, le nombre d’entreprises ne déclassant aucun équipement dans l’année est ainsi passé de 18 % sur la période 1991-1996 à 33 % en 2013.

    Chez les fabricants de papier, par exemple, les machines ont en moyenne plus de vingt ans d’âge, contre une quinzaine d’années en Allemagne. Dans certains secteurs peu rentables et mal aimés comme la forge ou la fonderie, « on trouve encore du matériel qui date de la sortie de la guerre », constate M. Rivaton.

    « Quand on est sollicités pour acheter des entreprises, on est souvent effrayés par l’état des usines », reconnaît un patron de la mécanique.

    Le phénomène dépasse l’industrie lourde. Certains pans de l’agroalimentaire, comme les exploitations porcines, souffrent aussi d’un retard d’investissement. Les services ne sont pas épargnés. La Redoute, par exemple, doit une partie de ses difficultés à un empilement obsolète de systèmes informatiques et à une plate-forme logistique jugée préhistorique par certains salariés.

    Car ce sous-investissement, qui se double souvent d’une organisation loin d’être optimale, est lourd de conséquences. Au-delà des problèmes de rentabilité, un outil peu performant empêche de monter en gamme et de s’adapter aux demandes de plus en plus mouvantes des clients. « Les donneurs d’ordre ont de plus en plus besoin de petites séries, relève M. Rivaton. Certaines usines sont bien en peine pour y répondre » Comme Caddie à Drusenheim, un site conçu pour fabriquer 10.000 ou 15.000 chariots à la suite. Or, à présent, les commandes dépassent rarement quelques centaines d’unités.

    PENDANT CE TEMPS, LES ALLEMANDS…

    A quoi ressemble un site ancien ? Pas forcément à du Zola. Prenez le stockage pétrolier de Coignières, dans les Yvelines. Treize énormes bacs appartenant à la société Raffinerie du Midi permettent d’approvisionner la région parisienne en essence, gazole, etc. Tous ont été construits la même année, en 1970. Tous ont donc quarante-quatre ans, âge vénérable pour une installation industrielle.

    « Pourtant, le dépôt est en parfait état, et il peut encore fonctionner sans problème des dizaines d’années ! », assure le chef d’établissement, Philippe Pégouet, en faisant le tour du propriétaire.

    Tous les dix ans, chaque bac fait l’objet d’une inspection approfondie. Vidé, dégazé, nettoyé, il est contrôlé en détail, avec une radioscopie des soudures pour en mesurer la corrosion. « Vous voyez le bac 13 ? On vient de l’arrêter pendant quatre mois, et on a effectué les travaux nécessaires ». Il est reparti pour dix ans. En quelques années, toutes les cuvettes de rétention ont aussi été refaites, pour les doter d’un fond en béton.

    Un stockage irréprochable, donc. Mais Marc Richomme, l’un des dirigeants de la société, l’admet : « Aujourd’hui, si on devait reconstruire cette installation, on utiliserait une technologie plus récente, celle de la double enveloppe ». Une couche de béton s’ajouterait au bac en acier. Une sécurité supplémentaire en cas de problème. « Cette technologie de la double enveloppe est déjà assez employée en Allemagne, où des bacs ont été construits plus récemment… » Le même raisonnement pourrait être tenu pour les centrales nucléaires, dont EDF veut pousser l’exploitation bien au-delà de quarante ans.

    DES ACCIDENTS DE PLUS EN PLUS FRÉQUENTS

    Dans certains cas, toutefois, ce vieillissement du parc industriel tricolore pose des questions de sécurité. Ces dernières années, une série de trois accidents a provoqué un électrochoc au sein des pouvoirs publics. En 2007, un bac s’est ouvert dans un dépôt pétrolier, polluant les berges de la Garonne sur près de 40 kilomètres. En 2008, la fuite de canalisations à Donges (Loire-Atlantique) a nécessité trois mois de travail pour nettoyer les berges de la Loire et les côtes atlantiques. L’année suivante, la rupture d’une canalisation a souillé plusieurs hectares du parc régional de la Crau.

    Le gouvernement a alors engagé un « plan vieillissement ». Au menu, mobilisation des industriels et multiplication des inspections sur site. Environ 300 par an. « Ce sujet va rester une priorité de nos services de contrôle au moins jusqu’en 2017 », annonce Patricia Blanc, la directrice générale de la prévention des risques au ministère de l’écologie.

    Le lancement de ce plan n’a pas empêché de nouveaux accidents. Comme la fuite très spectaculaire d’une cuve de « liqueur noire » dans l’usine de pâte à papier de Smurfit-Kappa au fond du bassin d’Arcachon, en juillet 2012. « Globalement, les incidents et accidents liés au vieillissement des installations sont de plus en plus fréquents », reconnaît-on au ministère, avec une certaine inquiétude.

    Car un autre effet de l’ancienneté des usines, c’est que les populations s’en rapprochent. « Un lotissement est à 260 mètres des usines de phosgène de Pont de Claix, dans l’Isère », s’alarme Jacky Bonnemains, de l’association Robin des bois. En croisant les doigts…

    Le Monde

    http://fortune.fdesouche.com/326534-les-usines-francaises-malades-du-sous-investissement#more-326534

  • Béatrice Bourges en grève de la faim

    Le rassemblement du collectif "Jour de colère" a réuni 17.000 personnes selon la police, 160.000 personnes selon les organisateurs, sous une pluie battante aux cris de "Hollande démission". Des incidents entre quelques manifestants et les forces de l’ordre ont émaillé cette manifestation.

    Rassemblés à l’appel du collectif "Jour de colère", plusieurs milliers d’identitaires, de membres du "Printemps français", de Civitas, des partisans de la Manif pour Tous et des soutiens de l’humoriste controversé Dieudonné ont manifesté à Paris, sous une pluie battante, aux cris de "Hollande démission".

    Des incidents entre quelques manifestants et les forces de l’ordre ont par ailleurs émaillé cette manifestation au cours de laquelle 17.000 personnes selon la police, 160.000 selon les organisateurs, sont venues réclamer le départ de François Hollande. Au moins 150 personnes ont été interpellées dimanche soir au cours de la dispersion de la manifestation.

    "Ça va péter, ça va péter" [...]

    La suite sur TF1

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Beatrice-Bourges-en-greve-de-la