Pour la première fois, Bisceglie, dans les Pouilles, a accueilli une centaine de Sentinelles hier :
Une première aussi à Cagliari, en Sardaigne, le 9 juillet :
Le 30 juin, à Levanto (Ligurie) :
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Pour la première fois, Bisceglie, dans les Pouilles, a accueilli une centaine de Sentinelles hier :
Une première aussi à Cagliari, en Sardaigne, le 9 juillet :
Le 30 juin, à Levanto (Ligurie) :
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En Pologne, on ne veut pas voir les ABCD de l'égalité :
"Deux cent cinquante mille Polonais ont apposé leur signature sous un projet de loi citoyen exigeant l’interdiction de la sexualisation prématurée des enfants à l’école et son assimilation à des actes de pédophilie. Cette initiative citoyenne a été remise le 2 juillet au Parlement polonais, qui devra donc en débattre dans un délai de trois mois. Si les députés décident de l’adopter en l’état, la disposition du Code pénal polonais stipulant que « Toute personne promouvant ou vantant publiquement des comportements à caractère pédophile est passible d’une amende, d’une peine de restriction de liberté ou d’une peine de privation de liberté pouvant atteindre deux ans » serait étendue à « toute personne promouvant ou vantant publiquement les comportements à caractère sexuel des mineurs de moins de 15 ans ou qui fournit à ces mineurs des moyens leur facilitant ce type de comportements ».
Les organisateurs de la pétition ne cachent pas qu’il s’agit de contrer l’action du lobby homosexuel, qui cherche à imposer aux établissements scolaires une politique de sexualisation des enfants et de banalisation de l’homosexualité sous couvert de lutte contre les discriminations. Car si officiellement la Pologne opte encore pour une éducation sexuelle encourageant la chasteté avant le mariage, dans la pratique de plus en plus d’écoles mettent en œuvre, sous la pression du ministère de l’Éducation, qui exerce même un chantage aux subventions européennes, les recommandations du bureau européen de l’OMS en matière d’éducation sexuelle. [...]
Si la chose est encore peu connue en France, il est de notoriété publique en Pologne que l’Allemagne est déjà allée jusqu’à mettre en prison des parents récalcitrants qui refusaient d’envoyer leurs enfants à de tels cours d’éducation sexuelle. En effet, les émigrés polonais étant nombreux en Allemagne et beaucoup d’entre eux étant des catholiques ou simplement des conservateurs encore peu au fait de l’idéologie du genre aujourd’hui à l’honneur en Europe, les cas d’enlèvement d’enfants polonais par le Jugendamt allemand (l’équivalent de notre assistance sociale) ne sont malheureusement pas rares et les médias polonais parlent donc assez fréquemment des ingérences excessives des autorités allemandes dans l’éducation des enfants.Des ingérences que certains Allemands de la Demo Fur Alle (la Manif pour tous allemande, car la révolte pro-famille française fait des émules à l’étranger) comparent même à la politique de la Jugendamt dans les années 1930…
On peut donc comprendre que les citoyens polonais prennent aujourd’hui l’initiative pour interdire à leur gouvernement et aux organisations LGBT de venir dans les écoles encourager les enfants à une vie sexuelle prématurée et surtout aux pratiques sexuelles déviantes. Il y a d’ailleurs eu des cas où des organisations homosexuelles avaient distribué aux enfants, dans le cadre de programmes de prévention du Sida, des brochures à caractère quasi-pornographique où certaines pratiques homosexuelles étaient décrites avec moult détails peu ragoûtants. Si le projet de loi citoyen présenté le 2 juillet est adopté, les personnes distribuant de telles brochures pourront désormais être condamnées. [...]"
« En vérité le combat où nous sommes engagés se joue toujours plus clairement entre les puissances de la vie et celles de la mort. Les preux s’y tiennent épaule contre épaule, comme les chevaliers des temps jadis. » Ernst Jünger
Car il est temps de surgir de la boue pour s’engager vers de nouvelles aurores. J’ai donc choisi de reconnaître la symbolique si vivante au cœur de laquelle prêtres et guerriers s’appellent et se répondent dans une conspiration sacerdotale. Mais comme la génération est jeune ! Les îles du symbolisme, d’abord qu’on ne les effleurera qu’au large du siècle, ne se livreront an regard que sur les cartes marines des belles maturités. La jeunesse littéraire du siècle semble ne jamais naviguer que dans les eaux territoriales des influences légères et éphémères. Chris-craft, hors-bord s’y brûlent la politesse négligemment. Choisir avant tout, selon la moralité des nécessités impérieuses, l’austérité d’une voilure pleine de vent, les solitudes exigeantes de la haute mer. Pourquoi le plus vif, comme le plus doux de l’existence ne s’écriraient-ils pas selon ce seul regard, au détachement suffisamment joyeux pour demeurer toujours tragique !
Cher Alain de Benoist, c’est en songeant à notre belle conversation sur les dangers de nos solitudes, au sein de la lumière enténébrée de tout engagement comme au cœur des ténèbres illuminées de tout isolement, que je réponds à votre désir d’évoquer ici Ernst Jünger. Aux hommes qui ont choisi de ne point ironiser sous l’influence lugubre d’un nihilisme désormais planétaire, nulle alternative : nous devons aux civilisations que nous portons en nos mémoires et en nos quêtes l’élan le plus ardent hors des tranchées, dans la solitude la plus lumineuse. Mille poètes-guerriers, depuis les origines, plumes, pinceaux, burins pour seules armes d’attaque, tentent de s’acharner sur ces rivages insensés de la Beauté pour prendre l’île d’assaut. Mais pour quel au-delà d’interrogations ? Pour que survivent l’écriture, et toute conduite artistique inspirée, il faut que se lèvent les drapeaux noirs des grandes méditations. Ces passions qui forgent nos rêves, dans la nostalgie d’hier et le salut de demain, devraient ainsi suivre les voies alchimiques de la transmutation du FEU en LUMIÈRE.
Guerriers et prêtres, telles sont les dernières figures qui s’imposent. Le long de la Colline du Retour, là où brûlent, sous les torches des preux, toute conduite et toute écriture mondaines, l’humanité bernanosienne ne cesse de répondre — selon ce rythme immense et inachevé des chants de grande profondeur — à l’honneur jüngerien. Quatre-vingt dix ans, marcheur solitaire dans les bois enneigés de Wilflingen, guerrier adolescent et prêtre argenté au milieu des ruines, c’est ainsi que j’ai saisi, l’hiver dernier, la lumière aurorale dans quoi se lève le beau visage d’Ernst Jünger — et de son écriture. À partir d’une méditation sur Jünger, en écho s’impose Bernanos. D’une rive à l’autre, il nous appartient de faire passer au travers des mentalités mondaines les cinquantes pages du manuscrit de l’hôtel Majestic comme les pauvres cahiers d’écolier de la papeterie de Pirapora : Les enfants humiliés, prière des pauvres, inaccessible aux nantis. Rien, à jamais, ne sera donc séparé. Aux fronts insurrectionnels qu’ouvre Jünger, dans la mémoire guerrière de son œuvre, répondent les autels qu’élève Bernanos, l’exilé. Mais aussi, les royaumes de l’un appartiennent à l’autre. À n’importe quel prix, l’écriture doit demeurer. Jünger, Bernanos, dans nos veilles les plus ardentes, nous apprennent à ne rien craindre.
La création a le visage des brûlures joyeuses
Si Jünger, selon une compréhension ultime de l’écriture, écrit La Paix par l’expérience de La guerre, notre mère, procédant ainsi à la transmutation du feu en lumière, il semble qu’en Bernanos se soient retrouvées toutes les humilités insolentes d’une prêtrise authentique, soulignant ainsi l’élan insurrectionnel de la prière. Car rien, à jamais, ne sera séparé. En ces temps de la fin, l’homme d’écriture n’a qu’un repaire : en ce lieu d’écartèlement entre les puissances insurrectionnelles du guerrier et les pouvoirs spirituels du prêtre, dans une CONSPIRATION SACERDOTALE face au nihilisme de la chute. Oui, en vérité, tout se crée à flanc de coteaux, dans les forêts sombres de l’épreuve, là où Nietzsche-Zarathoustra conseille, non pas le travail, mais la lutte, non pas la paix, mais la victoire ; là où la sérénité de la création a le visage des brûlures joyeuses.
Cependant, en tout instant et en tout lieu, la mort, par excès de mondanité. Ce que je sais, c’est qu’aux ambitions du visible s’opposera toujours l’accomplissement de l’invisible. Nul régime ne tordra le cou à cette loi universelle, à cette certitude christologique. Pour faciliter avant tout l’émergence des moralités intérieures dans les mondes artificiels du visible, la démocratie porte en elle sa propre mort par impuissance existentielle. Les moralités intérieures : l’Être porte en lui sa propre désespérance, et le reste, sa chute, ses élévations. Feu et lumière, en ce siècle de nuit, voilà l’essentiel de ce qui nous torture et indéfiniment nous embrase. Que le feu de nos fascinations appartiennent à l’Âme, aux passions émotionnelles qu’elle avive en toute blessure intime, et que la pauvre lumière de nos méditations procède de l’Esprit, des pouvoirs rigoureux d’élévation dont il est l’éternel dépositaire, telle est la seule dynamique existentielle qui doit nous faire traverser les obscurantismes des temps devenus, en tout domaine, TOTALITAIRES.
D’une main à l’autre, au cœur des forêts occultes, les rebelles aux traits émaciés se passent les torches : petit-fils spirituel de Morand et prince comploteur de l’Europe Galante, Michel Bulteau, dans sa livraison de printemps de ses Maximes indéfendables, fonde à son tour son écriture sur une méditation jüngérienne : « Le feu, écrit-il, sépare les chemins de terre et d’eau. Avec ses mains bleues et vertes il repousse les livres qui tombent comme des larmes ». Car telle est la perversité du feu, quand une écriture de haute méditation devrait régner comme source vivante de toute lumière, inlassablement et dramatiquement rejetée au profit des effervescences tumultueuses de la matière et du sang. 1914, dernière guerre de sang ; 1939, guerre de matière, et ce doit être enfin la montée européenne d’une subversion pro-gaullienne qui régénérera le mythe du combat en lutte spirituelle.
Soit. Mais nul aveuglement : l’honneur demeure dans la boue, dans le sang et dans le feu des tranchées. Qu’on ne cherche pas, pour reprendre Bernanos, la perversité du feu en ces fronts de l’Avant même si à tout moment la tragédie les couvre de son manteau de soie noire. Moins que les ténèbres du feu, qui peuvent encore porter en elles leur propre illumination intérieure de courage et d’honneur — en un mot : d’élévation —, ce sont ces ferveurs souterraines de l’Âme, ces impulsions sourdes des peuples, qui nous guident, fiévreusement, à toute extrémité totalitaire QUELLE QU’ELLE SOIT ET DANS N’IMPORTE QUEL BUT.
La transmutation du feu en lumière
Le fascisme mussolinien, l’Allemagne hitlérienne, le néo-surréalisme éclaté de Mai, jusqu’en ses prolongements d’aujourd’hui si habilement récupérés, ne furent ainsi jamais touchés par la grâce de la lumière. Car une telle écriture des destins est si solitaire ! Il semble que les flammes bleues et vertes des conflits armés brûlèrent jusqu’à Yalta — et leurs braises, quoi qu’on en dise, n’en finissent pas de couver en nos demeures intérieures dévastées, en nos âmes torturées par toutes les passions dignes des jeunes hommes bien élevés.
De ces rivages, si vite la proie de tous les désastres intimes, et politiques, sont toujours chassées l’ordonnance rigoureuse de l’Esprit, la lumière par quelques preux extirpée du feu à pleines mains, par les mains pleines de l’écriture — comme le furent, du monde, les fulgurances du Christ. En ces nuits de Walpurgis, en ces temps et en ces lieux de ténèbres, plus que jamais la moralité des nécessités impérieuses exigerait qu’on se retire dans les forêts jüngeriennes de la Paix, aux confins des profonds silences et des solitudes immenses, pour y deviner enfin la symbolique de la transmutation du feu en lumière.
La stricte ordonnance du règne de la douleur
Il y va des seules finalités rédemptionnelles qui nous importent. De la même façon qu’en 1940, Georges Bernanos écrivait : « Nous n’avons certainement pas raté la guerre, on ne rate jamais la guerre, il n’y a que le premier pas qui coûte, le premier et le dernier, mais nous avons totalement raté la rédemption de la guerre ». Écrire, et lire, cette transmutation rédemptionnelle, bien sûr, ne procèdent que d’une faiblesse : « Pour accomplir le nécessaire, écrit Jünger, il nous faut l’expérience ». Or nous, nous sommes une génération littéraire dépourvue de passé ! Seuls nos aînés les plus proches, parmi les plus bouleversants, qui vivent en nous d’une terrible intensité, ont serré contre leur poitrine ensanglantée le plus cruel de l’existence dont l’expérience, en ces arrière-saisons de paix morte, de paix pacifiste, tant nous fait défaut.
Errant dans leurs propres ténèbres, les jeunes écrivains d’une Europe apocryphe croiront longtemps qu’ils ne seront jamais que des héritiers. Car, encore une fois, à l’orée de toute vie intérieure : la mort, dans une vaste massification de toutes les médiocrités armées. Il faut toujours se souvenir que les premiers loups que le poète pose en travers de son regard sont ceux de la dérision : vingt ans dans ces villégiatures du désespoir, quand s’élève l’incantation voluptueuse d’un dandysme existentiel vers les sortilèges des salons ruinés, et la décadence, toute séduction impudiquement offerte sur la couche du cynisme, déjà.
L’immaturité philosophique de n’importe quel jeune auteur de droite consiste à barboter en ces adolescences de feu. Après tout, ce n’est jamais qu’un moindre mal. Car il faut toujours se souvenir que l’homme d’écriture, celui qui s’éventre sur les pieux de l’authenticité, arrache un à un les masques qui ornent le beau visage de la douleur. Or, « le règne de la douleur, écrit Jünger, est d’une stricte ordonnance, et l’homme descend pas à pas ses rangs, ses limbes et ses degrés. C’est alors qu’il retourne aux frontières de la vie ; et comme les sources débouchent dans les lacs et puis dans les mers, les souffrances se rassemblent dans des vases profonds dont les lignes s’épurent. De même qu’il existe une conscience pour les pensées, les souffrances prennent des formes qui, se fondant dans une entité supérieure, leur donnent un sens profond ».
Le rôle princier du passeur clandestin
Sans doute est-ce ainsi, selon l’ordonnance de la douleur, au creux des vases profonds où toute lumière se recueille — comme jadis, au creux du théâtre grec, se fermentait la tragédie antique — que nous-mêmes demeurons fidèles à la tragédie de ces aînés que nous affectionnons — et en ce sens fidèles à la dialectique de l’écriture qui veut que l’on forge la beauté de demain avec la boue et le sang d’hier. L’essentiel des destins d’aujourd’hui, c’est que nous franchissions les torrents de guerre : surgir du feu, franchir la ligne, accéder aux nouvelles rives, à ces lieux d’ultimité et de plus haute maturité où se féconde toute méditation un tant soit peu sérieuse sur le devenir de l’Être. Jünger, entre autres, a le rôle princier du passeur clandestin.
Soit. Mais l’homme d’écriture, prêtre et guerrier tout ensemble, brûle le temps de son existence et de son écriture à l’endroit de crucifixion de cette déchirure, entre les deux pôles écartelés de la prière et de l’insurrection. Car, en vérité, si l’écriture doit devenir prière et si nous-mêmes devons accéder aux plus hautes méditations de la prêtrise, en vérité on ne saurait définir la prière de l’écriture autrement qu’insurrectionnelle — au sens où Bernanos, en ses cloîtres, l’élevait — ni appréhender l’insurrection au dehors de son foyer spirituel. Le feu de toute rébellion ne nourrit-il point la lumière de quelque pauvre méditation, de la même façon, note Jünger, que « le salut naît de la souffrance ».
Saisir la symbolique présente du guerrier pour qu’elle devienne le ferment de tout recueillement spirituel, et métapolitique, ce n’est pas approuver la guerre ; ce n’est pas non plus en attiser la braise encore brûlante, c’est, beaucoup plus humainement, selon le mot de Witold Gombrowicz — « par-dessus tout, l’humain rencontrera un jour l’humain » — croire à la transsubstantiation des valeurs. Ernst Jünger, en 1943, écrit encore : « Ce n’est donc point un hasard si ce monde est de feu : nous vivons dans le creuset de la forge et dans les affres de l’enfantement ».
L’Europe dans le creuset de la forge occidentale
Une seule fécondation : l’Europe, dans le creuset de la forge occidentale désignée comme Empire de la Troisième Voie, de la Troisième Voie d’accomplissement spirituel entre le pouvoir glacé de l’Esprit de l’Est et les puissances émotionnelles de l’Âme de l’Ouest. Le reste, l’homme d’écriture — l’homme de la plus haute mémoire — S’EN FOUT. Versailles, Galerie des Glaces, 1919, et les utopies genevoises. On ne saurait rire, rétrospectivement, de l’étroitesse du petit politique, autrement qu’étranglé de sarcasmes. Sanglots et sacrifices, ratifiés sur des traités de théorie, construction de papier, égorgés en plein vol d’élévation. Quand il eût fallu conclure des alliances entre mystique et politique, sacrifices et sanglots achevèrent leur chute dans les corbeilles à papier des fonctionnaires de la S.D.N.
La Paix, à son tour, manifeste subversif d’un dénouement spirituel du second conflit, circulera sous le manteau, tandis que les Enfants humiliés, traîné par Bruckberger jusqu’au front de Sarre, disparaîtra au cours de la retraite. Ainsi, la construction de l’Europe, à chaud, par quelque voie spirituelle que ce soit, nie-t-elle toujours la création de l’Europe. Versailles ne servit jamais qu’à souligner plus cruellement les discordes nationalistes tandis que Genève, lieu de finition extrême des évolutions rationalistes, s’attachait minutieusement à une besogne d’assureur-conseil. Un quart de siècle plus tard, dans les salons de l’hôtel Majestic, tout était écrit, en un manuscrit de cinquante feuillets, expédié à Rommel par Speidel, à couvert de la plus grande discrétion, pour ce qui concernait enfin une Europe salvatrice, une Europe spirituelle capable des hautes transsubstantiations nécessaires, avec pour fruit de guerre une Pax Europa.
Rommel le lut, et dit : « Sur de telles bases, nous pourrions travailler dans l’avenir ». Et Jünger, aujourd’hui, d’ajouter : « J’esquissais l’image d’une Europe qui ne pouvait se réaliser que par l’accord des peuples libres, et qui devait définir un nouvel ordre, c’est-à-dire des formes d’existence pour le Travailleur (1), héros du monde moderne. Je dois dire que de cette Europe, on s’éloigne tous les jours davantage. Qu’est-ce que cette nébuleuse de Bruxelles et de Strasbourg, où l’on ne parle que de lait, de vin, et de pommes de terre ? Une dérision ! »
Mitrailler à vue les ambassades des Ténèbres
Cette Pax Europa, de nos songes immémoriaux, demeure cependant un cercueil d’explosifs au travers de la passe : USA, URSS s’emploient à les déminer, anges noirs, diables rouges officient activement au culte du matérialiste nihiliste, au culte du nihilisme matérialiste. Quand le tombereau d’ordures, d’obscurantisme et d’ignorance, que nous autres, au cœur de la plus grande mémoire universelle, y déversons allègrement couvre à chaque instant cette œuvre de sape. Qu’on ne s’étonne pas, ainsi, que l’homme d’écriture, surgissant des tranchées, reprenne pour son compte la symbolique du guerrier, et mitraille à vue les ambassades des Ténèbres.
« Chaque homme est une lumière, écrivait Jünger, et chaque lumière qui s’allume est une défaite des ténèbres. Il suffit d’une bougie pour disperser tant d’ombre ». Certes, en nos ferveurs insurrectionnelles, il nous plaît de bander l’arc de notre écriture pour flécher toute imposture et tout artifice. La souveraineté de l’aventure est aussi inscrite en nos jeunesses, toutes insolences au vent. L’aurore nous appelle à des tâches de feu. Mais quand s’apaise la flamme, que s’élèvent les silences crépusculaires, c’est au bord des falaises que nous songeons à nos pauvres mots qui ne sont jamais que bougies égarées.
► Grégoire Dubreuil, éléments n°57-58, 1986.
◘ sur l'auteur (1956-2007) : fils des écrivains Jean-Louis & Brigitte Dubreuil, critique littéraire (il relança la revue Matulu), romancier : Un certain bonheur (sous le pseud. de Hugues Montseugny), La jeunesse est lente à mourir (Table ronde, 1984, prix Vitet) ; essayiste : Au large du siècle (Table ronde, 1984).
1. Pour ce qui concerne la figure du "Travailleur", dans La Paix : « La paix sera gagnée lorsque les forces consacrées à la mobilisation totale seront libérées pour des fins créatrices. Alors s’achèvera l’ère héroïque du Travailleur, qui fut aussi son âge révolutionnaire. Le torrent impétueux s’est creusé !e lit où il deviendra paisible. En même temps le Travailleur, abandonnant son esprit titanesque, se révélera sous de nouveaux aspects, et l’on apercevra son rapport à !a tradition, à la création, au bonheur, à la religion ».
http://vouloir.hautetfort.com/archive/2014/06/20/bernanos.html
Il s’en est fallu de peu pour qu’un long-métrage produit aux Etats-Unis n’ai pas été visible en France : c’est que le catholicisme y est à l’honneur, à travers l’épopée extraordinaire des cristeros. Seule ombre au tableau, le film laisse entendre que c’est pour « la liberté » en général ( ?) que luttaient ces héros, tandis qu’ils mouraient, en vérité, pour la liberté du catholicisme, et surtout pour le Christ-Roi. Mais voici un film qui mérite l’encouragement.
« Entre ciel et terre, entre lumière et obscurité, entre foi et péché, seul mon cœur repose, seuls Dieu et mon cœur reposent… » Ces mots s’inscrivent sur l’écran au tout début du film sur un fond de ciel avant que, lentement, la caméra descende du ciel à la terre, découvrant aux yeux du spectateur la place animée d’un village mexicain où la vie semble suivre calmement son cours.
Par cette ellipse cinématographique, le cinéaste Dean Wright – qui réalise ici son premier long-métrage après avoir signé la réalisation des effets visuels des deux trilogies cinématographiques à succès Le Seigneur des Anneaux (2001-2003) et Le Monde de Narnia (2005-2010) – choisit de placer tout son film sous le regard de Dieu et pour sa plus grande gloire. L’historien Jean Meyer écrit, à propos de l’histoire des cristeros, qu’il s’agit d’une « grande aventure mystique, sainte et noble ». Auteur de cinq ouvrages sur ce même sujet, son avis peut être considéré comme sérieux. C’est pourquoi, poser la question de savoir si les qualificatifs qu’il emploie peuvent s’appliquer, peu ou prou, au film de Dean Wright apparaît comme une manière intéressante d’aborder son analyse.
Le Salon Beige vous avait déjà mentionné ces deux groupes d'entraide catholique il y a quelque temps. Ces deux groupes, destinés à fédérer les demandes/offres d'aide en tout genre, se développent chaque jour un peu plus, et leur utilité est indéniable, à tous les niveaux. Aujourd'hui, MISSA et PACT communiquent à nouveau, afin de se faire connaître de ceux qui ignoreraient encore leur existence:
Il s’agit de groupes régionaux, gratuits, diffusant principalement les informations locales, d’esprit "catholique fidèle à l’enseignement de l’Eglise", par Internet.strong>Pact est plutôt axé sur les fidèles attachés à la « forme ordinaire du rite romain », dans l’esprit de Mgr Aillet – Rey – Cattenoz – Centene ou « Famille Chrétienne » - FSE – SUF – Communautés St Jean / St Martin etc. Pact regroupe désormais plus de 2000 familles.
strong>Missa (www.missa.fr) s’adresse plus au public attaché à la « forme extraordinaire », et qui est bien implanté partout en France (6000 familles inscrites).
Facilitant l’entraide quotidienne, c'est un système simple, avec seulement un mel par semaine, et qui rend de nombreux services (annonces concernant : emploi, logement, petites annonces, conférences, pèlerinages, etc.).Pour en savoir plus, le mieux est d'aller voir le site http://www.entraide-pact.fr/ ou www.missa.fr pour Missa . Dans la partie « inscription », vous pouvez désigner un pretre que vous connaissez, comme parrain pour vous dans la case correspondante ! "
Bogdan Chazan : toute une vie consacrée aux mères et à leurs enfants.
Un médecin polonais, professeur et obstétricien de renom, est sous le feu du lobby de l’avortement qui lui reproche d’avoir invoqué sa clause de conscience pour refuser de pratiquer un avortement sur une femme enceinte d’un enfant malformé. Le Pr Bogdan Chazan, directeur de l’hôpital de la Sainte-Famille à Varsovie, avait été approché le mois dernier par cette femme qui avait conçu par le moyen d’une fécondation in vitroobtenue dans une clinique de fertilité.
Connu pour son opposition à l’avortement, le Pr Bogdan a refusé, proposant de prendre le meilleur soin possible de la mère et de l’enfant jusqu’après l’accouchement, tout étant prévu pour donner des soins palliatifs au bébé dont la malformation laissait en effet prévoir qu’il ne survivrait guère. La santé de la mère n’était pas menacée par cette grossesse.
La loi polonaise dépénalise l’avortement jusqu’au terme en cas de malformation grave du fœtus mais n’en fait pas un « droit » de la mère. Et elle prévoit le bénéfice de la clause de conscience pour le médecin qui ne peut en aucun cas se voir contraint de pratiquer un avortement ou d’y participer. En revanche, elle l’oblige à diriger la femme vers un praticien disposé à réaliser l’avortement (comme c’est d’ailleurs le cas en France depuis la loi Aubry).
S’appuyant sur le non-respect par le Dr Chazan de cette dernière disposition, les autorités publiques ont infligé à l’hôpital qu’il dirige une amende de 70 000 zloty. L’hôpital a fait appel.
Une bataille juridique fait rage désormais autour de cette disposition légale obligeant l’objecteur de conscience à participer indirectement à la réalisation d’un avortement en indiquant à la femme un sûr moyen de l’obtenir. Ou plus exactement, cette bataille a été engagée bien avant l’affaire Bogdan Chazan puisque cette obligation légale fait l’objet d’un recours devant le Tribunal constitutionnel de Pologne, déposé par le Bureau national des docteurs en médecine, en vue de faire juger qu’elle viole le droit constitutionnel à la liberté de conscience.
Institut polonais Ordo Iuris souligne de son côté que l’obligation faite au médecin objecteur de renvoyer la femme vers un collègue qui pratique l’avortement ruine l’objet même de la clause de conscience en le faisant participer à l’avortement contre sa volonté.
Il semble que la demande faite au Pr Bogdan Chazan puisse relever d’une opération de « testing » dans la mesure où sa position pro-vie est parfaitement connue et qu’aucune femme cherchant à obtenir un avortement n’irait spontanément chez lui – et ce d’autant qu’il n’est pas difficile de trouver un médecin plus accommodant. L’idée serait donc de mener cette affaire jusque devant la Cour européenne des droits de l’homme pour obtenir un désaveu de la Constitution polonaise.
L’hôpital du Pr Chazan fait désormais l’objet d’inspections à répétition, malgré une limitation légale de cette procédure : quatre contrôles simultanés ont été lancés depuis que la « Sainte-Famille » a été mise à l’amende. Pourtant cet hôpital est le meilleur de Varsovie ; depuis l’arrivée du Pr Chazan, les accouchements y ont triplé ; la mortalité périnatale y est deux fois inférieure à la moyenne nationale.
De quoi alimenter la haine du lobby pro-mort : des médias, des hommes politiques nostalgiques du communisme et anti-cléricaux se sont mobilisés pour discréditer le Pr Chazan qui n’en est pas à sa première bataille. L’une des parlementaires les plus virulentes dans la dénonciation des droits à l’objection de conscience, Wanda Nowicka, proche du groupe pro-avortement IPAS et du producteur de contraceptifs Gedeon Richter qui finançaient le groupe pro-avortement qu’elle dirigeait naguère, avait joué un rôle similaire il y a douze ans dans la destitution du médecin de son poste de consulteur du gouvernement et de la direction de l’Institut de la Mère et de l’Enfant à Varsovie.
Une pétition en faveur du Pr Chazan a déjà recueilli 60 000 signatures et une manifestation de soutien a eu lieu aux abords de l’hôpital de la Sainte-Famille.
Natalia Dueholm, qui rapporte ce cas sur LifeSite, observe que la Pologne a connu dans son histoire d’héroïques objecteurs de conscience au service du respect de la vie.
Ainsi un psychiatre, Karol Mikulski, appelé à donner aux autorités une liste des patients incurables présents dans son hôpital pendant l’occupation allemande, a-t-il préféré se suicider, sachant que les Nazis entendaient les tuer. Stanislawa Leszczyńska, sage-femme qui aidait les femmes à accoucher à Auschwitz, défiait, elle, les ordres du Dr Mengele en refusant de tuer des enfants à naître. Le Dr Irena Konieczna, médecin elle aussi emprisonnée à Auschwitz, refusait pour sa part d’obéir aux ordres l’enjoignant de « terminer la grossesse » des femmes juives enceintes présentes dans le camp. Mais pour autant elle n’a pas été punie pour avoir agi selon sa conscience…
Jeanne Smits dans son Blog
Une délégation de La Manif Pour Tous a été reçue ce matin à 8h30 pendant plus d’une heure et demie par Jean-Paul Delevoye, Président du Conseil Economique Social et Environnemental (CESE). Ce rendez-vous faisait suite à la décision du Tribunal Administratif de Paris reconnaissant l'illégalité du rejet en février 2013 de la pétition historique signée par plus de 700 000 personnes et demandant au CESE de se prononcer sur les conséquences de la loi Taubira.
Au cours de ce rendez-vous qui s’est déroulé dans un climat d’écoute mutuelle mais sans chaleur excessive, la délégation de La Manif Pour Tous a regretté le traitement politique et le mépris auquel s'est livrée le CESE, 3ème assemblée constitutionnelle de la République, en piétinant la légitime inquiétude des Français sur les conséquences sociales de la loi Taubira. Le Président du CESE avait en effet demandé au Secretaire général du gouvernement quel traitement devait être réservé à la pétition citoyenne.
Les porte-paroles de La Manif Pour Tous ont demandé une nouvelle fois à Jean-Paul Delevoye de répondre favorablement à leur souhait en lançant sans délai cette saisine. Ludovine de La Rochère explique :
« Le CESE s'est gravement décrédibilisé. Nombreux sont ceux qui se demandent ce qui justifie encore l’existence de cette institution, plus encore si elle n'écoute pas les citoyens ». « Le CESE a aujourd’hui la possibilité de servir la démocratie en répondant à notre pétition. Quelle que soit sa décision, nous lui avons confirmé les yeux dans les yeux que nous ne lâcherons rien ! Jamais ! »
Le Président Delevoye a déclaré que le bureau avait décidé de ne pas faire appel du jugement, mais solliciterait en revanche un éclaircissement des conditions de recevabilité des pétitions citoyennes, estimant qu'il y avait ambiguïté du point de vue juridique. La Manif Pour Tous souligne que ni le rapporteur public ni le tribunal n ont évoqué de problème d ambiguïté... La délégation de La Manif Pour Tous a prévenu M. Delevoye qu'un nouveau projet ou proposition de loi dans le domaine sociétal qui poserait problème aux Français ferait l'objet d une nouvelle pétition citoyenne et que le CESE aurait donc l'obligation de s'en saisir. Elle a demandé au Président du CESE de le faire dûment savoir au Président de la république et au Premier ministre. Elle a insisté auprès de M. Delevoye pour qu'un travail et un colloque sur les droits et besoins de l'enfant soient prévu et organisé au CESE.
A l’issue de ce rendez-vous, Ludovine de La Rochère rappelle que La Manif Pour Tous sera pleinement mobilisée à la rentrée scolaire : une université d'Eté les 13 et 14 septembre à Palavas-les-Flos (34) et une grande mobilisation dans la rue le week-end des 4 et 5 octobre.
Table ronde dirigée par Martial Bild, le directeur de rédaction de TV Libertés, lors du colloque « Catholiques, engagez-vous ! » organisé par Civitas le samedi 5 juillet 2014 à Paris. Charles Berthollet (maire de Rouvray), Hervé Lucbéreilh (maire d’Oloron-Sainte-Marie et conseiller général) et Xavier Lemoine (maire de Montfermeil) participaient à cette table ronde riche d’expériences. Comment être un maire catholique et patriote en 2014 ?
Pascal Lassalle recevait Arnaud de Robert, porte-parole du Mouvement d'action sociale (MAS), et Gérard Vaudan, responsable de l'ONG Solidarité populaire. Thème : “Avant-garde et réseau de militants résolument tournés vers l'avenir”.
PODCAST A ECOUTER ICI: Radio Courtoisie