L’éditorial de François Marcilhac
Les fédéralistes européens pensent assister à un véritable alignement des planètes : un Donald Trump erratique qui afficherait la volonté d’un retrait américain de l’Europe, un Poutine toujours plus dangereux que ce même retrait américain et une paix bâclée (par les États-Unis) avec l’Ukraine rendraient toujours plus arrogant, la Russie devenant une « menace existentielle » pour l’ensemble du continent européen, la prise de conscience subséquente par les États de l’Union européenne de la nécessité de se prendre en main au plan de leur défense, pour faire face à cette « menace existentielle », une Commission européenne, enfin, prête à des révisions déchirantes en matière tant militaire que budgétaire, afin de donner un peu de corps à cet ectoplasme qu’a été jusqu’à présent la défense européenne — nous pensons évidemment au vrai-faux plan de 800 milliards, dont 150 milliards de prêts, présenté le 4 mars par Ursula von der Leyen destiné à renforcer ladite défense européenne et à soutenir l’Ukraine : « L’avenir d’une Ukraine libre et souveraine, d’une Europe en sécurité et prospère, est en jeu », a-t-elle alors assuré.