
Sur fond de conflit meurtrier, la manifestation contre l’antisémitisme prévue ce dimanche 12 novembre à Paris donne lieu à une de ces commedia dell’arte dont notre classe politique a le secret. Jusqu’ici, en effet, c’était simple : l’antisémitisme, c’était Le Pen. Point. Qu’il s’en défende, qu’il ne soit pour rien dans l’affaire de Carpentras n’avaient aucune incidence. La gauche bombait le torse et hurlait dans les mégaphones, la droite suivait, le RN se cachait en attendant que l’orage passe et c’était reparti jusqu’à la prochaine manif antifasciste. Mais voilà, désormais, dans le spectre politique français, il y a les positions claires et les positions… euhhh, c’est compliqué !