
Ce 26 août, en fin d'après-midi, l'Élysée a été contraint de doucher les espoirs de son allié électoral d'hier, le très bruyant et revendicatif NFP. Après consultation de tous les responsables politiques, l'évidence de départ s'impose : « Un tel gouvernement disposerait immédiatement d'une majorité de plus de 350 députés contre lui, l'empêchant de fait d'agir. » Pour des raisons de « stabilité institutionnelle », l'hypothèse d'un Premier ministre NFP est donc refermée. On respire mieux, du côté des patriotes, mais on n'est pas sorti des ronces pour autant, pour reprendre l'expression favorite de notre ami Georges Michel. Expert en manœuvres tous azimuts, à défaut d'être un gestionnaire brillant, le président de la République sort la pelle et la balayette et ramasse au centre. Il cite LIOT, EPR, MoDem, Horizons, Les Radicaux et UDI. Et tend la main aux socialistes, aux écologistes et aux communistes.