Ennemi personnel de Victor Hugo, dénigré par les républicains de la fin du XIXe siècle, éclipsé par la légende dorée de son oncle, Napoléon III reste perçu comme un empereur faible, hésitant et rêveur, portrait que lui ont brossé ses adversaires. Pourtant, son règne coïncide avec un essor économique sans précédent et marque une amélioration significative de la condition des classes laborieuses. Et au contraire de son illustre oncle, il laissa la France plus puissante qu’il ne l’a trouvée.
Louis-Napoléon Bonaparte fut élu premier président de la République en 1848 (à 74,1 % des suffrages) mais ce n’est qu’à partir de 1851 qu’il put réellement exercer le pouvoir comme il l’entendait, étant auparavant “prisonnier” de son gouvernement, lequel, dominé par les monarchistes, continuait à gérer les affaires comme sous Louis-Philippe. En 1852, il restaura l’Empire le 2 décembre suite à un plébiscite (91 % de “Oui”) dont même Jules Ferry ne remettra pas en doute le bon déroulement et l’authenticité du résultat.
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