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  • « Face à la dérive de nos sociétés, revenons à Aristote et Saint Thomas d’Aquin »

    Pour faire face aux problèmes de notre temps et pour éviter les apories de la confrontation entre « conservateurs » et « libéraux », l’essayiste et ancien haut fonctionnaire Pierre de Lauzun entend revenir à la pensée classique.

    Le Figaro : Vous vous proposez, dans votre dernier livre, d’effectuer un «grand retournement politique» qui consisterait à réhabiliter la «pensée classique». Pouvez-vous préciser ce que vous entendez par là ? Qu’est-ce que la pensée classique, et à quoi l’opposez-vous ?

    Pierre DE LAUZUN.– Je pars d’un constat, celui d’une profonde dérive dans nos sociétés. La perte d’éléments essentiels de notre culture et de nos raisons de vivre ensemble. J’en vois la cause dans le relativisme qui domine l’esprit public, relativisme issu d’un paradigme à l’œuvre de façon croissante depuis trois siècles. C’est cette idée que le seul bien que doit reconnaître la société est le droit de chacun à définir comme il l’entend ce qu’il appelle vrai ou bien, sous réserve du droit équivalent du voisin. D’où un individualisme ravageur, qui mine potentiellement les biens communs bâtis patiemment au cours des siècles, qui en outre se contredit en condamnant aujourd’hui ceux qui s’y opposent, au nom du politiquement correct.

    L’alternative, c’est la pensée classique, née avec Aristote, Cicéron et Thomas d’Aquin et toujours vivante. Contrairement à l’image qu’on en donne, elle est avant tout pragmatique: elle sait que les sociétés humaines résultent de l’interaction complexe et émotionnelle de personnes libres au cours du temps, et qu’on ne peut les manipuler à volonté à partir de théories abstraites, contradictoires et changeantes. La pensée classique est une immense réflexion sur notre expérience de siècles de vie en commun. Elle est attachée à des principes essentiels comme la recherche du bien et du vrai objectifs, le rôle central de la personne, le besoin pour elle de communautés solidaires et d’une éducation humaniste. C’est cela qui en fait une pensée incarnée, proche de la réalité vécue des gens.

    Lire l’interview complète dans le Figaro

    http://www.fdesouche.com/1264945-face-a-la-derive-de-nos-societes-revenons-a-aristote-et-saint-thomas-d-aquin

  • LES ESPAGNOLS CONDAMNES A LA REPETITION ELECTORALE

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    Robert Nebois

    Lassés de l’alternance régulièrement décevante entre le Parti Populaire et le Parti Socialiste, écœurés de ne se voir proposer que blanc bonnet et bonnet blanc, les Espagnols en étaient venus à introduire dans le jeu politique national trois nouveaux partis : Podemos en 2014, Ciudadanos en 2015 et Vox en 2018. Le premier mettait en cause l’hégémonie du Parti socialiste, et les deux autres celle du Parti Populaire. Les grands partis ne pouvaient accepter cette remise en cause de leur prépondérance et leur objectifs premier devint la reprise du terrain perdu.

    Le parti socialiste vient de commencer la manœuvre en provoquant la répétition des élections législatives après n’avoir pas vraiment cherché à obtenir l’investiture du parlement. Les Espagnols sont donc condamnés à de nouvelles législatives le 10 novembre prochain par leur politicien en chef et chef du gouvernement, Pedro Sanchez. Ce dernier, apprenti profanateur de tombe, faussaire de thèse doctorale, menteur, et parfait opportuniste, s’il ne se soucie guère de résoudre les problèmes de l’Espagne, se révèle par contre combattif et plein d’imagination lorsqu’il s’agit de rester au pouvoir.

    Devenu chef du gouvernement le 1erjuin 2018 au travers une motion de censure avec l’appui des gauchistes de Podemos, et des nationalistes catalans et basques, il n’a pas tardé a remercié ces derniers en leur faisant un maximum de concessions. Par exemple en faisant pression sur les juges du procès des indépendantistes catalans pour changer la qualification du délit, en niant, contre toute évidence, qu’il y ait eu des violences contre la police nationale lors du ‘référundum’ qu’il organisèrent le 1eroctobre 2018. Les nationalistes catalans ne faisant aucune concession, et Sanchez ne pouvait aller jusqu’à admettre un droit à l’indépendance par la voix d’un referendum qui ne concernerait que les Catalans, exclu par la constitution, le divorce est finalement intervenu. Ils votèrent alors contre son projet de budget de l’État et il fut contraint de convoquer les élections générales du 28 avril 2018 par ceux-là même qui l’avaient mis au pouvoir lors de la motion de censure.

    Ce fut la troisième élection législative, après celle de 2015 et 2016, où le bipartisme traditionnel PP – PS ayant disparu, les seules alternatives étaient soit des gouvernements de coalition (majoritaire), soit des gouvernements minoritaires, soit un mixte des deux.

    Il y a déjà eu des gouvernements minoritaires où le PP ou bien le PS étaient obligés de s’appuyer sur les petits partis régionalistes catalans et basques, mais l’on restait dans le cadre du bipartisme. L’apparition de trois nouveaux partis nationaux a complexifié le jeu politique avec une concurrence plus forte entre les partis.

    II n’est pas sûr de Pedro Sanchez ait bien fait de provoquer ces nouvelles élections.

    Certes il est probable qu’il progressera grâce au recul des gauchistes de Podemos et des girouettes de Ciudadanos dont le dirigeant est une sorte de Bayrou en plus jeune. Il a attaqué sur sa gauche en humiliant Podemos par son refus obstiné de ses exigences, et en particulier en excluant la présence de son chef dans le gouvernement. Il espère que ce parti continuera un recul déjà commencé lors du scandale de l’achat d’une luxueuse villa par son dirigeant Pablo Iglesias dans une banlieue huppée de Madrid, et confirmé lors des dernières élections.  Pour compléter cette offensive il soutient en sous-main une scission de Podemos mené par l’ex numero deux du partie Inigo Errejon. Il attaque aussi sur la droite en prétendant, au mépris de l’évidence, qu’il défendrait l’unité de l’Espagne. Le parti socialiste devrait gagner quelques sièges mais le risque d’une démobilisation de l’électorat de gauche ne peut être exclus. Avec cette réserve que cette prévision pourrait être démenti si jamais il y avait des désordres en Catalogne lors de la décision de justice dans le procès des sécessionnistes catalans qui devrait être prononcée durant la deuxième quinzaine de mois d’octobre. Dans ce cas Sanchez n’hésiterait pas à appliquer à nouveau un article 155 (suspendant les Communautés Autonomes tombées dans l’illégalité) purement électoraliste, et alors il pourrait bien berner la majorité de la population et obtenir alors une majorité confortable.

    Pour ce qu’il est convenu d’appeler la droite ou le centre droite, le schéma se complique avec la présence de trois partis. Ciudadanos a pu faire illusion au début, il était né au centre gauche pour s’opposer aux nationalismes régionaux en proposant le choix d’un fade constitutionalisme et de la dilution à terme dans l’Europe. Son dirigeant l’opportuniste Albert Ribera, qui avait il y a peu flirté avec les socialistes, s’est brouillé avec Sanchez et poursuit le rêve illusoire de devenir le principal parti d’opposition. Le Parti Populaire qui avait atteint le fond lors des dernière législatives a évité la disparition et est remonté lors des régionales grâce à la politique du Karcher à la Sarkozy que mène son nouveau chef Pedro Casado : feindre un virage à droite pour mieux récupérer les électeurs de droite qui l’avaient quitté.

    Vox est apparu lors des législatives d’avril a10 % des voix, 24 députés, un groupe parlementaire, et cela alors qu’il avait été exclu des débats télévisés. Lors des élections régionales qui suivirent il est devenu un parti charnière, et si la mairie de Madrid et d’autres ont pu être enlevé à la gauche c’est grâce à ses voix. Le Parti Populaire n’a pas toujours respecté les accords programmatiques conclus. Mais il est vrai qui Vox, comme tous les partis minoritaires, se trouvait dans une situation très délicate : soit il ne faisait aucune concession, refusant toute alliance et alors il était accusé de faire passer la gauche, soit il faisait trop de concessions, et alors il n’avait plus de raison d’être et était peu à peu phagocyté par la fausse droite du Parti Populaire. Ses dirigeants semblent avoir compris la menace et ils ont refusés de tomber dans le piège d’un mouvement unitaire pour les élections dont le maitre d’œuvre était le Parti Populaire. Il parait exclu que Pedro Casado puisse venir à bout de Vox car il a du mal à tenir son parti où les partisans de la ligne de centre gauche voudraient le mener à une opposition frontale avec Vox. Il leur a déjà cédé à plusieurs reprises et s’est ainsi démasqué. Le redressement national espagnole a commencé mais la lutte sera longue car la domination de la gauche dans les media est écrasante, cela fait plus de quarante ans qu’elle conditionne quotidiennement la population sur presque toutes les chaines de télévision et dans la majorité de la presse.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2019/09/23/les-espagnols-condamnes-a-la-repetition-electorale-6177922.html

  • Emmanuel Macron : agent de paix aux Nations Unies ? – Journal du lundi 23 septembre 2019

     

    Emmanuel Macron : agent de paix au Nations Unis ?

    Après les espoirs nés du sommet du G7 à Biarritz, Emmanuel Macron se verrait bien en agent de paix entre Téhéran et Washington à l’occasion de l’Assemblée Générale des Nations Unies. Un pari aussi complexe que risqué pour le président français qui souhaite à tout prix donner une dimension internationale à son quinquennat.

    Stéphane Ravier rassemble ses troupes marseillaises

    Élu maire du 7e secteur de Marseille en 2014, le RN Stéphane Ravier se lance dans une nouvelle campagne pour les prochaines municipales. Un défi lourd à relever dans une ville qui souffre des maux du pays.

    Mediator : un procès hors norme

    Neuf ans après la révélation de l’affaire, le procès du Mediator s’est ouvert ce lundi à Paris. Jusqu’au 30 avril 2020, le laboratoire Servier et l’Agence nationale de sécurité du médicament vont devoir se justifier de ce scandale sanitaire ayant fait plusieurs milliers de victimes.

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/emmanuel-macron-agent-de-paix-aux-nations-unies-journal-du-lundi-23-septembre-2019

  • Revenir à Sparte par Achille BALDURE

    Sparte.jpgLorsque l’on pense à une cité grecque, Athènes vient immédiatement à l’esprit. Cela est bien normal puisque celle-ci s’est illustrée à travers les âges grâce à des figures désormais intemporelles telles Platon ou Périclès. Malheureusement, un vilain bourdonnement résonne aussi dans nos oreilles à l’évocation du nom de la ville de la déesse Athéna, un bourdonnement pénible : l’invocation de la démocratie. Cette nuisance auditive et cognitive émane le plus souvent du camp du bien, celui des guimauves post-modernes. Ces idiots incultes seraient cependant horrifiés s’ils se penchaient cinq minutes sur ce modèle de démocratie. Par contre, les réactions sont généralement toutes différentes dès que l’on parle de la ville de Sparte. Bien que Robespierre admirait la politique de la cité-État lacédémonienne, les Bisounours de combat du Système l’assimilent volontiers au totalitarisme, donc in extensio, au fascisme.

    Depuis le film 300, inspiré par le comics de Frank Miller, Sparte a refait son apparition dans l’imaginaire collectif en tant que cité proto-fasciste et génératrice du modèle du mâle blanc hétérosexuel oppresseur (du moins pour les Bisounours de combat du Système). Nous nous souvenons encore de la critique toute partisane d’un pseudo-éducateur de la jeunesse (c’est-à-dire un dresseur de futurs consommateurs cosmopolites) : « C’est un film raciste qui magnifie la pseudo-supériorité des Blancs sur les Perses qui représentent en fait les émigrés et les peuples de couleur en général. » Il est certain que le film a déchaîné les passions. Il aura au moins eu le mérite de remettre un épisode de leur histoire à maints jeunes Européens.

    Au-delà du prisme déformant de Hollywood, il faut étudier sérieusement cette cité « de Grecs en Grèce », militariste certes, mais qui ne se résume pas à un rassemblement des pires bourrins de l’Europe méridionale – le comics de Miller, en ce sens, ne rend pas justice à la culture spartiate. Le livre Sparte de Nicolas Richer remet les pendules à l’heure et constitue un ouvrage définitif concernant la cité lacédémonienne. Il faut dire que l’auteur maîtrise parfaitement son sujet. Agrégé d’histoire, c’est un spécialiste de la Grèce antique (il a entre autre rédigé une thèse sur les éphores, les magistrats de la cité de Léonidas).

    L’intérêt premier de l’ouvrage est qu’il aborde tous les aspects de la vie des Spartiates : histoire, art, système politique, religiosité, éducation, batailles connues et moins connues… Tous ces thèmes sont développés sur des bases archéologiques, mais surtout écrites. En effet, un grand nombre d’informations nous est parvenu sur les Lacédémoniens, si bien que le portrait de Sparte se dessine parfaitement bien au fil des pages. En dépit de la formation pour le moins académique de l’auteur, l’ouvrage demeure très accessible et ne devrait rebuter que les seuls réfractaires à la lecture en général.

    Le deuxième intérêt de l’ouvrage, est de dresser le portrait d’un type d’homme, hélas ! aujourd’hui disparu, qui incarnait pleinement l’homme au sens de Vir. La notion de Polemos (chère à Héraclite), c’est-à-dire de conflit, était constitutive de la vie de ces hommes. La notion d’honneur prenait ainsi tout son sens. À titre d’exemple, revenir de captivité après une guerre, c’était s’assurer l’opprobre et le fait d’être rejeté par toute la communauté, à tel point que l’exil ou la mort devenaient les seules portes de sortie. Le livre fourmille d’exemples de virilité authentique; l’inspiration pour redevenir ce que nous sommes se cache bel et bien derrière l’histoire de cette citée devenue mythique. L’esprit légionnaire prôné par Julius Evola dans son livre Orientations trouve assurément l’une de ses sources dans ce que fut Sparte.

    En conclusion, le travail de Nicolas Richer nous plonge dans une cité-État dont le nom évoque encore aujourd’hui la grandeur. Très complet, l’ouvrage, nous le répétons, constitue une somme définitive sur le sujet. Il est aussi un témoignage important sur le fait d’être un Homme-Vir, un exemple du passé qui doit nous guider pour retrouver le plus qui est en nous.

    Achille Baldure

    • Nicolas Richer, Sparte, Perrin, 2018, 400 p., 25 €.

    • D’abord mis en ligne sur La nouvelle Sparte, le 24 octobre 2018.

  • Malte : sommet entre ministres de l’UE sur la la récupération des clandestins en mer

    Les ministres de l’Intérieur de cinq pays de l’UE se réunissent lundi à Malte pour s’entendre sur une répartition automatique des migrants, un mécanisme réclamé par l’Italie pour mettre fin aux négociations au cas par cas, à chaque sauvetage opéré en Méditerranée.

    Réunis pour une journée, les ministres de l’Intérieur allemand, français, italien, finlandais – en tant que président tournant de l’UE – et maltais doivent élaborer un dispositif qui permettra aux pays européens volontaires de se répartir de façon systématique les personnes secourues en mer.

    RTS

    https://www.tvlibertes.com/actus/malte-sommet-entre-ministres-de-lue-sur-la-la-recuperation-des-clandestins-en-mer

  • L'immigration peut devenir fédératrice des droites

    6a00d8341c715453ef0240a4d518ae200b-320wi.jpgL'hypocrisie a toujours constitué une sorte d'hommage que le vice rend à la vertu. Sans croire le moins du monde, par conséquent, à l'efficacité des discours de nos politiciens quand ils se veulent démagogues[1], y compris quand ils dirigent l'État, on peut donc et on doit observer le terrain sur lequel ils situent leurs promesses. Et les contorsions de leurs courtisans nous indiquent, comme aussi les girouettes le sens du vent, les vrais sujets qui fâchent.

    En cet an de grâce 2019, après quelque 50 ans de campagnes, hélas infructueuses, consécutives à celle de Tixier-Vignancour, qui disait déjà en 1964-1965, devant des salles pleines et des urnes vides, "nous voulions l'Algérie française, pas la France algérienne", le sujet migratoire est devenu [presque] politiquement correct.

    Le tournant a commencé en 1981 quand Mitterrand, incontestable roi des tordus et parrain des pourris, avait imaginé d'introduire une division mortelle et durable au sein de l'opposition de droite, alors même qu'il avait construit une alliance avec un parti communiste, clairement raccordé à l'URSS et, spécialement avec l'Allemagne de l'Est, de funestes mémoires. Sa doctrine stratégique mérite d'être rappelée. Il l'a plusieurs fois résumée : la gauche est minoritaire en France, elle ne peut gouverner qu'en se rassemblant et en divisant les droites.

    C'est simple comme l'œuf de Christophe Colomb.

    Ça a marché pendant 40 ans, et l'argument [prétendument] "antiraciste" a servi de lubrifiant. Ce beau succès pour le malheur, l'abaissement et la dénaturation d'un pays qui fut, dans un passé désormais révolu, grand, généreux et beau.

    Or, nous en sommes arrivés au point que la question de l'immigration extra-européenne et de l'identité des diverses régions de France, facteur de division pendant 40 ans, est devenue aujourd'hui, au contraire unificatrice des oppositions à la gauche, c'est-à-dire de ce que l'on désigne comme constitutif des droites.

    Un article choc publié par le Figaro, en date du 17 septembre, sous la signature de Jean-Marc Leclerc, vient à point pour nous le rappeler Ce texte peut être considéré en lui-même significatif comme rappelle quelques éléments de réflexion. Certes, on pourrait en rajouter des tonnes, mais dans le cadre de cette modeste chronique on s'en tiendra aux faits incontestables qu'il évoque.

    Résumons les constats de ce qui paraîtra sans doute à certains lecteurs habitués de cette chronique comme un enfoncement de portes ouvertes.

    Globalement, dit-il, "le poids de l’immigration pour les finances du pays atteint un tel niveau, déplorent aujourd'hui nos technocrates, qu’il obère l’efficacité de bien des réformes visant à assainir les comptes publics."

    Quelque 100 000 clandestins sont ainsi soumis à une obligation de quitter le territoire mais leur taux de retour effectif dans leur pays d’origine atteint péniblement plus de 15 %. Donc plus de 80 % des illégaux "officiellement constatés" restent. L'État échoue à renvoyer les étrangers jugés indésirables.[2]

    En 2014, la Cour des comptes estimait le coût de l’asile à 1 milliard d’euros par an pour les demandeurs et à 1 milliard d’euros supplémentaires pour les déboutés, restés sur place. À l’époque on accueillait 65 000 demandeurs d’asile par an. Ce nombre s'est multiplié par deux.

    En 2018 le seuil a été franchi des 100 000 ménages bénéficiaires de l’ADA, allocation pour demandeurs d’asile.

    Un seul député, Claude Goasguen, LR, s'est attaché à évaluer le coût, dans deux rapports consacrés au sujet, de l’aide médicale d’État. Il la chiffre à hauteur de 1 milliard par an[3]. Or, elle se veut destinée aux seuls illégaux. Or, en 2019, elle a bénéficié à 330 000 allocataires. Ils étaient évalués à 150 000 sous le gouvernement Jospin.

    Les seuls mineurs isolés étrangers, baptisés administrativement MNA mineurs non accompagnés sont passés en 20 ans de 264 à 40 000. Leur coût assumé par les départements, l’État ne participant qu’à hauteur de 15 % des frais, se chiffre à "pratiquement 2 milliards d’euros"[4].

    Or, souligne élégamment le Figaro, pourtant entreprise de ménagement bien connue, "il ne suffit pas de nommer les problèmes".

    La volonté de les résoudre devrait désormais pouvoir unir les droites.

    JG Malliarakis  

    Pour retrouver le petit livre La Droite la plus suicidaire du monde publié en 1998...

    Apostilles

    [1] En grec le mot démagogue désigne celui qui cherche à conduire [ἄγειν] le peuple [δῆμος]. "C'était, écrit Bossuet, dans Athènes et dans les états populaires de la Grèce certains orateurs qui se rendaient tout-puissants sur la populace en la flattant""Dans les sociétés modernes, définit Littré, celui qui est du parti populaire contre l'aristocratie, et agit dans les luttes politiques par la presse ou par la parole." L'usage, politiquement correct, du doublon "populiste" se révèle par conséquent inutile, voire nocif. Il devrait disqualifier plutôt celui-là même qui l'emploie.

    [2] cf. rapport parlementaire des députés Jean-Noël Barrot, MoDem, et Alexandre Holroyd LREM.

    [3] Aux 935 millions officiels de la loi de finances, Claude Goasguen ajoute, à titre d'exemple, les 100 millions d'euros que coûte le service des urgences du beau département de Mayotte, devenu première maternité de France.

    [4] Evaluation de Pierre Monzani directeur général de l’ ADF, Assemblée des départements de France.

    https://www.insolent.fr/2019/09/limmigration-peut-devenir-federatrice-des-droites.html

  • Bret Easton Ellis : « La gauche est devenu un parti totalitaire, qui a une liste de règles sur la façon dont les gens doivent s’exprimer. »

    « Les États-Unis est un pays qui a perdu sa boussole. Ce qui est choquant pour moi c’est de voir comment la gauche est devenu un parti autoritaire, totalitaire, qui a une liste de règles sur la façon dont les gens, en particulier les artistes, doivent d’exprimer, je ne pensais jamais vivre dans un monde où émerge un tel totalitarisme de la gauche. C’est un puritanisme qui pousse à infantiliser les gens. Je ne suis pas du tout Républicain, je ne suis pas conservateur, je ne vais pas voter Trump, mais je suis critique des réactions démocrates à Trump. »

    France Culture

    https://www.tvlibertes.com/actus/bret-easton-ellis-la-gauche-est-devenu-un-parti-totalitaire-qui-a-une-liste-de-regles-sur-la-facon-dont-les-gens-doivent-sexprimer

  • En avant toute, direction l’effondrement monétaire !

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    Suite à un manque soudain de liquidités dans le système financier, pour des raisons techniques, la Fed a dû injecter, pour la première fois en dix ans, le mardi 17 septembre dans la matinée, 53 milliards de dollars pour contenir des taux d’intérêt qui s’étaient brusquement élevés jusqu’à 10 % (« marché du repo »). Et le lendemain, la Fed a de nouveau baissé ses taux de 0,25 %, tout en envisageant de reprendre la politique non conventionnelle du « QE » (assouplissement quantitatif), ce qui correspondrait à un retour au laxisme monétaire.

    Les Bourses dans le monde continuent donc de grimper en raison des politiques des banques centrales et des taux ridiculement faibles, voire négatifs car il n’y a pas d’alternative selon les marchés (TINA = « There Is No Alternative »). La seule autre option, c’est le krach immédiat des actions et des obligations, la récession, le chômage, la déflation. Alors, encore un petit moment, Monsieur le Bourreau ! Le Système ne fait que gagner du temps en prenant la voie plus longue de l’effondrement monétaire.

    L’OCDE appelle à la mobilisation générale pour éviter la crise. Elle s’attend désormais, pour 2019, à une croissance mondiale « la plus faible depuis la crise financière », soit 2,9 %, c’est-à-dire la croissance de 2008, avant de plonger à 0,5 % l’année suivante. « L’exacerbation des conflits commerciaux pèse de plus en plus sur la confiance et l’investissement. » L’institution craint aussi « l’ampleur de la dette privée dont la qualité se dégrade et qui pourrait amplifier les effets de chocs éventuels ». Elle omet de préciser que le degré de confiance dans l’économie est si élevé que, malgré le paiement sous forme numérique, le nombre de billets en circulation entre 2009 et 2018 a augmenté, en zone euro, de 50 %, soit 440 milliards d’euros, pour être cachés sous forme d’espèces par les Européens dans les lieux les plus divers.

    En Chine, Pékin prépare les esprits à une croissance inférieure à 6 %, avec un ralentissement inédit à 4,4 % de la production industrielle depuis 17 ans. Certains experts sont même persuadés que ces chiffres sont surévalués, en dépit des mesures de soutien de l’État chinois. Suite aux attaques de drones en Arabie saoudite, Patrick Pouyanné s’est déclaré « profondément inquiet de l’escalade », persuadé que cela « aura des conséquences ». L’étincelle mettant le feu aux poudres avec un baril à 150 dollars pourrait bien venir du Moyen-Orient…

    Dans la France de Macron, qui brille par des élucubrations sur le réchauffement climatique, une immigration de 460.000 personnes par an, un taux de chômage à 8,5 % de la population active, une balance commerciale négative de 2,2 % du PIB, un déficit, une dépense publique et une dette publique de respectivement 3,2 %, 56 % et 99,6 % du PIB, la banque privée Lombard Odier, tout comme certaines banques allemandes, suisses et danoises, va taxer pour la première fois les dépôts de ses clients avec des taux d’intérêt négatifs. Cela signifie que la monnaie euro commence déjà à se déprécier, à perdre de sa valeur, à ne plus intéresser les banquiers, suite à un excès de création monétaire par les banques centrales.

    La cause de tous nos maux et de nos malheurs à venir porte un seul nom : endettement gigantesque mondial tous azimuts de la plupart des agents économiques dans la plupart des pays ! Les entreprises mondiales continent d’emprunter 150 milliards de dollars par semaine. L’économiste suisse Egon von Greyerz estime l’endettement mondial à 250.000 milliards de dollars, les engagements hors bilan à 250.000 milliards et le marché bancaire des produits dérivés à 1.500.000 milliards de dollars. La triste réalité, c’est que la planète économique est à la dérive car les décideurs n’ont toujours pas tiré les leçons de la crise de 2008. Au lieu de remettre de l’ordre dans les finances, de prendre des mesures drastiques et structurelles, ils ont préféré la fuite en avant, continuant à s’endetter, pratiquant le laxisme monétaire, ce qui se terminera par la perte de confiance, un effondrement monétaire et un krach économique et boursier d’ici un an à deux ans au plus tard.

    Marc Rousset

    https://www.bvoltaire.fr/en-avant-toute-direction-leffondrement-monetaire/

  • Sondage : malgré un déluge de com’, Macron rechute

    E Macron.jpgCe n’est qu’un point de popularité de moins, mais un point qui en dit long, et qui a valeur de symbole. 

    La presse ne s’y est d’ailleurs pas trompée en ne minimisant pas la contre-performance du président de la République dans ce sondage mensuel de l’IFOP pour le JDD. Il recueille 33 % de bonnes opinions et 64 % de mauvaises.
    Cette chute minime de 1 % aurait pu ne pas être significative car, en même temps, le taux de mécontents baisse aussi de 2 %. Et pourtant, elle est hautement symbolique pour Emmanuel Macron. Pour trois raisons.
    D’abord, elle met un coup d’arrêt à sa longue remontée depuis le plus bas atteint en décembre dernier, au plus fort de la crise des gilets jaunes, quand sa cote de popularité était tombée à 23 %. « C’est un petit tournant, la fin de la remontée », constate Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l’IFOP.
    Ensuite, cette baisse surprise intervient dans une période faste pour Emmanuel Macron, marquée par une offensive de communication tous azimuts : sommet du G7 à Biarritz, discours surprise sur l’immigration, sans compter la une du Time censée redorer son blason, avec moult photos du Président aux chemises retroussées tel que le grand débat nous l’a montré. Ce déluge de com’ a visiblement laissé les Français de marbre, ou les a peut-être agacés. Il pourrait bien être contre-productif pour lui et ancrer plus profondément encore l’idée d’un décalage entre les paroles et les actes : de plus en plus, Emmanuel Macron aura du mal à se défaire de l’image du Président bla-bla, née lors du grand débat, et qui fait florès dans toutes les manifestations. Le HuffPost nous apprend, ce dimanche, qu’« à l’ONU, Macron veut surfer sur la vague de Biarritz ». Pas certain que les Français soient sensibles à ce Président surfeur.
    Enfin, Emmanuel Macron, s’il se maintient dans son socle historique, subit de lourdes pertes dans des catégories à qui, justement, on ne la fait pas, et qui ne sont pas dupes de cette com’. Et il perd des deux côtés, sur les deux thèmes centraux de l’heure : le climat d’une part, qui mobilise la gauche, les jeunes et certains milieux aisés ; l’immigration d’autre part, qui est au cœur des préoccupations de la droite et des classes populaires. Pour le premier, l’IFOP enregistre même une chute spectaculaire de 8 % chez les 18-24 ans et de 12 % dans l’électorat écologiste. Sans compter l’impact anxiogène de la réforme des retraites.
    Ces mouvements, dont on a de bonnes raisons de penser qu’ils seront durables (car on voit mal comment il pourrait s’attaquer en profondeur à ces deux problèmes en même temps autrement que par la com’ aujourd’hui à l’œuvre) sont inquiétants pour l’avenir politique d’Emmanuel Macron. En effet, il n’évitera pas, lors des prochains scrutins, et jusqu’à la présidentielle, l’émergence d’une gauche écologiste qui lui ravira de précieux électeurs. Quant à sa sortie sur le thème de l’immigration, elle ne fait que conforter et crédibiliser la droite et le Rassemblement national : les Français préféreront toujours l’original.
    Ce petit point de popularité en moins en dit long sur la défiance durable que suscite le président de la République pour deux tiers des Français.

    Pascal Célérier pour bvoltaire.fr
    Cet édito est à titre informatif seulement. Les points de vue exposés dans ce texte représentent uniquement l'opinion de l'auteur et nullement la rédaction de peupledefrance.com

    https://www.peupledefrance.com/2019/09/sondage-macron-rechute.html#more