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  • LA NAISSANCE DES WISIGOTHS 2/2

    Sur le plan tactique, il est mal éclairé. Chose là encore facile à savoir a posteriori. Il croit pouvoir près d'Andrinople (aujourd'hui Edirne, en Turquie d'Europe) anéantir une force d'avant-garde gothique isolée de l'ordre de 10 000 hommes. Pourtant, quand Valens arrive sur les lieux, il se heurte à l'armée principale reconstituée, autour de 30 000 hommes, celle du peuple combattant, commandé par son roi Fritigern, retranchée sur une colline derrière des cercles de chariots, protégeant en son cœurs les femmes et enfants. Se retirer sans combattre n'est pas psychologiquement envisageable pour Valens. Malgré la difficulté évidente, surtout par une chaude chaleur d'été desséchant les hommes, il faut donner immédiatement l'ordre de l'assaut. Il n'agit pas de la sorte, proposant une négociation, afin d'obtenir vraisemblablement une soumission honorable des Goths, amenant leur transfert en une autre région de l'Empire; cette idée n'est pas indéfendable en soi, car scindant le problème en plusieurs éléments, mais constitue en ces circonstances une faute. Deux généraux romains prennent d'eux-mêmes la décision qui a trop tardé, ordonnant l'assaut de leurs unités, ce qui conduit à l'attaque générale. Tenir sur place davantage sans eau sous le soleil ardent aurait rendu l'armée de moins en moins capable de se battre, et vulnérable à d'éventuels renforts pour les Wisigoths. Les Goths résistent à plusieurs attaques frontales , la dernière manque d'emporter le cercle des charriots, et de déboucher sur un massacre général. Parfois l'histoire tient à quelques minutes de plus ou de moins. C'est à ce moment que la cavalerie wisigothique, revenant de raids de ravitaillement, entre dans la bataille, tandis que Fritigern tente une sortie à partir des cercles de charriot, dévalant la colline. Les Romains reculent de toutes parts, se trouvent rapidement débordés sur leur gauche par la cavalerie wisigothique. La cavalerie romaine, épuisée par la chaleur pour les réserves, insuffisantes numériquement pour rétablir le cours de la bataille, ne peut affronter son homologue gothique; une partie avait aussi probablement combattu à pieds en soutien à l'assaut massif sur la colline fortifié précédent. Les deux tiers de l'armée romaine, l'empereur Valens et la quasi-totalité des généraux et officiers de l'état major trouvent la mort dans cette bataille. Les unités d'élites de l'armée romaine d'Orient disparaissent, perte irréparable du fait de la qualité irremplaçable de ces troupes, bien plus que le nombre en soi, 12 000 hommes morts.

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  • Les sanctions, arme de guerre de l’Amérique, en toute illégalité

    Les sanctions, arme de guerre de l’Amérique, en toute illégalité

    D’Antoine de Lacoste sur Boulevard Voltaire :

    Pendant longtemps, les sanctions économiques décidées par les États-Unis étaient dirigées contre un État pour le mettre à genoux : l’Irak, bien qu’il fût déjà à genoux après la première invasion de Bush père, l’Iran, afin d’aider à un renversement du pouvoir par une population mécontente des multiples pénuries, le Venezuela, pour lui apprendre à être antiaméricain sur le propre continent de la grande puissance, et bien d’autres encore.

    L’efficacité politique de ces sanctions reste à démontrer car aucun changement de régime n’en est issu. Économiquement, c’est autre chose. La BNP en sait quelque chose, puisqu’elle fut condamnée, en 2015, à 8,9 milliards de dollars d’amende pour avoir contourné, entre 2000 et 2010, les embargos imposés par les États-Unis à Cuba, l’Iran, le Soudan et la Libye de Kadhafi, selon Le Monde. Elle a payé, une grande banque internationale ne pouvant se passer d’effectuer des transactions en dollars à travers le monde.

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  • Dijon : un conducteur de tram agressé par deux passagers pour avoir demandé le port du masque

    Un conducteur de tramway à Dijon a été agressé physiquement et verbalement jeudi soir par deux passagers après leur avoir demandé de respecter l’obligation du port du masque. Le conducteur a été insulté et frappé. Blessé, le conducteur a été pris en charge par les pompiers. L’un des deux agresseurs a été arrêté par la police.

    « Vers 18h30, le conducteur de tram quittait son poste lorsqu’il a tenté de rappeler à l’ordre deux passagers voulant monter dans le tram sans masque. Des échanges verbaux musclés ont fusé, suivi d’insultes, selon le récit de la CGT du réseau de tranports Divia. Les deux passagers récalcitrants ont alors agressé ce chauffeur d’une quarantaine d’années. L’homme a été pris en charge par les pompiers. » 

    7sur7 / France Info

    https://www.tvlibertes.com/actus/dijon-un-conducteur-de-tram-agresse-par-deux-passagers-pour-avoir-demande-le-port-du-masque

  • LA NAISSANCE DES WISIGOTHS 1/2

    Quelle est la date de la formation des peuples des Wisigoths ? L'hypothèse traditionnelle, avant 1945, envisage la fédération de îs de Goths de la Vallée du Danube autour de 250, désignés « Goths de l'Ouest », Wisigoths, par opposition au grand Etat, antérieur, des Goths situés plus à l'Est, Ostrogoths, en Sarmatie. L'hypothèse révisionniste, pour le coup quasiment obligatoire dans les études germaniques orientale d'après 1945, prétend que la notion de Wisigoths ne daterait que du VIe siècle, de l'installation finale de Goths en Espagne et Portugal actuel, soit le plus à l'Ouest possible en Europe continentale, et celle d'Ostrogoths contemporaine correspondraient aux Goths installés plus à l'Est, en Italie vers 500. L'hypothèse traditionnelle sera retenue comme la plus proche de la vérité historique.

    La formation de la confédération des tribus gothiques du Danube formant le peuple combattant des Wisigoths peut être envisagée entre 280 et 300, c'est-à-dire après l'expulsion des envahisseurs gothiques des Balkans romains après 269-270. Une partie de ces envahisseurs plus ou moins désarmées, est restée sur place dans l'Empire, affectée à des tâches agricoles sur les terres dévastées. Ainsi s'établit, certes sous contrôle romain jusqu'en 378, une présence gothique durable dans les Balkans. Mais entre le Danube au Sud, et les provinces illyriennes et mésiennes retombées sous l'autorité de Rome, et le Dniestr au Nord, formant vraisemblablement la frontière méridionale de la Sarmatie ostrogothique, existe donc un espace plutôt vaste, correspondant à peu près à la Roumanie actuelle, qui vide jusqu'en 280 d'autorité politique, peuplé majoritairement de Goths, dans une moindre mesure de Sarmates, d'Alains, peut-être des derniers Bastarnes, peut être couvert par une organisation étatique nouvelle, soit l'Etat des Wisigoths entre 280 et 300. Il se construit autour de la famille royale centrale des Thervinges. Plusieurs rois sont corégnants, présidés par un roi-suprême, ou roi-juge. Ce dernier commande la grande armée, de l'ordre de 20 000 à 40 000 hommes, semi-professionnelle, avec en particulier une cavalerie semi-lourde d'élite, poste de service de la noblesse gothique.

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  • Candidat LR 2022 : qui ?

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    De  https://www.philippebilger.com/blog/

    D’abord, il convient, une fois pour toutes, de ne plus récuser par principe le système de la primaire comme s’il était responsable de la défaite de la droite et de François Fillon en 2017. Alors que cet échec a été causé seulement par ses non-dits et la mise en pièces judiciaire de sa victoire annoncée.

    La primaire est innocente de ce dont on l’accable. La suite a été calamiteuse.

    Je constate, d’ailleurs, qu’« à droite », il y a un progressif retour en grâce de la primaire. Face à une pluralité de candidats possibles, il n’y a pas de meilleur système, plus équitable, et plus transparent, pour les départager. C’est du bon sens.

    Le président du Sénat, Gérard Larcher, a été le premier à sortir la primaire de son absurde discrédit en la défendant, peut-être avec d’autres modalités.

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  • Bioéthique: la loi de toutes les dérives

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    Guillaume de Thieulloy

    L’Assemblée nationale a commencé la deuxième lecture du projet de loi bioéthique. Tout dans cette deuxième lecture est surréaliste. A commencer par l’agenda: la France sort tout juste du confinement consécutif au covid-19, son économie est en très mauvaise santé et les faillites menacent d’être nombreuses à l’automne. Mais la première décision du nouveau gouvernement de Jean Castex a été de discuter de cette loi – dont 71% des Français estiment avec bon sens qu’elle n’est pas prioritaire! Il faut noter que la majorité avait initialement envisagée de ne pas débattre de ce texte avant 2021, mais le lobby LGBT a montré les dents et, instantanément, la majorité a cédé…

    Cette discussion est aussi ahurissante en ce que les droits de l’opposition sont bafoués et même piétinés. Tout d’abord, comme en première lecture (et contre l’usage en matière de loi bioéthique), la majorité a choisi un débat en temps programmé, ce qui signifie que les débats sont minutés et que l’opposition dispose de très peu de temps pour faire valoir ses arguments dans l’hémicycle. Comme, par ailleurs, la discussion a lieu alors que les manifestations sont encore interdites pour cause d’épidémie, les opposants au texte n’ont tout simplement aucune possibilité pour se faire entendre. Par ailleurs, le gouvernement et la majorité brillent par leur absence et leur amateurisme. En commission, contrairement à l’usage, les ministres ne sont quasiment jamais venus. Lors du premier soir de la discussion dans l’hémicycle, seuls 2 députés de la majorité étaient en séance – les autres étaient à un cocktail, à l’invitation du Premier ministre.

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  • Géopolitique du coronavirus: entretien avec Robert Steuckers

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    Ex: https://strategika.fr

    Au cœur d’une crise mondiale inédite par son ampleur, Strategika vous propose l’éclairage d’analystes et de penseurs reconnus dans leur domaine d’expertise. Nous avons posé à chacun une série de questions qui portent sur les différents aspects de cette véritable crise de civilisation ainsi que sur ses répercussions politiques, géopolitiques et sociales.
    C’est aujourd’hui Robert Steuckers qui nous répond.

    Robert Steuckers, né en 1956 à Uccle, est diplômé de l’Institut Maria Haps, lié à l’Université de Louvain, où il a obtenu le Master en langues anglaise et allemande. Il a dirigé un bureau de traduction à Bruxelles pendant vingt ans avant de se consacrer à diverses tâches d’enseignement des langues. Il avait créé le think tank “Synergies européennes” en 1994, qui a organisé des universités d’été en France, en Italie et en Allemagne. Il gère, avec d’autres, le site Euro-Synergies qui affiche près de 17.000 articles de fonds, consultables par tous. Il dispose également d’un compte Twitter Robert Steuckers (@RobertSteuckers) | Twitter alimenté chaque jour. Robert Steuckers est l’auteur de plusieurs livres et essais, notamment la trilogie Europa, véritable somme sur l’identité et l’histoire des peuples européens ainsi que La révolution conservatrice allemande et Sur et autour de Carl Schmitt.

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  • Le mensonge politique : une belle rente. Jusqu’à quand ?

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    Un défunt ministre de la Propagande d’outre-Rhin disait : « Plus le mensonge est gros, plus il passe. Plus souvent il est répété, plus le peuple le croit… » Un cynisme qui ne lui porta pas bonheur, ni à lui, ni aux siens. Il s’appelait Joseph Goebbels !

    On l’appelait aussi « Docteur ». Il avait soutenu une thèse, en 1921, à Heidelberg, sur un écrivain romantique du début du XIXe siècle, Wilhelm von Schütz, sous la direction du professeur Max Freiherr von Waldberg, éminent germaniste, d’origine juive. Pedigree qui devait le conduire à la retraite forcée en 1933 et à se voir rayé du corps professoral deux années plus tard.

    Moralité : n’ayons qu’une confiance limitée dans nos disciples, fussent-ils brillants !

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  • Marine Le Pen cherche-t-elle à favoriser une vraie candidature de droite ?

    Marine Le Pen cherche-t-elle à favoriser une vraie candidature de droite ?

    C’est en tous cas ce que l’on pourrait déduire du changement opéré au sein des instances du RN fin juillet. Remaniement pour les fidèles de Marine Le Pen, nouvelle purge de la tendance identitaire et droitière pour les autres…

    Ce remaniement va donc évincer plusieurs têtes du RN. A commencer par l’eurodéputé et membre du bureau exécutif, Nicolas Bay qui ne sera plus au cénacle. Sandrine d’Angio, proche du sénateur de Marseille Stéphane Ravier, doit quitter le bureau d’investiture des Bouches-du-Rhône. Même le célèbre avocat Gilbert Collard, actuellement eurodéputé après avoir siégé sept ans à l’Assemblée nationale, a aussi été éjecté (…)

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