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  • Les anxiétés anti-européennes de la Turquie

    Ankara persiste dans sa demande d’adhésion à l’UE mais, simultanément, élève la voix contre Bruxelles et contre Chypre
    La Turquie est prête à respecter n’importe quelle décision de l’UE quant à la demande d’adhésion turque, même un “non”, mais le processus des négociations doit être mené jusqu’au bout. Telle est la teneur de la requête formulée récemment à Berlin par le président turc Abdullah Gül, au cours d’une visite de quatre jours en Allemagne, pays où vivent 3,5 millions de personnes d’origine turque, et en présence de son homologue allemand, Christian Wulff. “Nous accepterons de ne pas être membres de l’UE si le peuple d’un seul pays de l’UE le refuse ou considère que la Turquie constituera un poids”, a souligné Gül lors d’une conférence de presse, en présence de Wulff; Gül se référait à l’éventualité d’organiser des référendums nationaux à propos de l’adhésion d’Ankara à l’Union. “Je pense que les débats récents sur l’adhésion ou la non adhésion de la Turquie ne sont pas nécessaires. Avant toute chose, la Turquie doit recevoir la possibilité de mener les négociations jusqu’au bout”, a poursuivi Gül. Ces paroles ont reçu l’accord du président allemand, qui semble avoir pris ses distances par rapport à la Chancelière Merkel, qui demeure ferme dans son opposition claire et nette à toute adhésion turque. Pendant le dîner officiel organisé en l’honneur de son hôte turc, Wulff a affirmé que les négociations en vue d’une adhésion à l’UE doivent être menées de manière plus correcte, plus ouvertes aux espérances turques. “L’UE, elle aussi, doit travailler de manière plus active, afin que le processus d’adhésion puisse progresser, et doit également garantir à ses interlocuteurs turcs une attitude réceptive jusqu’au moment où la Turquie, finalement, aura concrétisé toutes les conditions nécessaires pour entrer dans l’Union”, a souligné le chef de l’Etat allemand.
    Madame Merkel, tout comme le chef de l’Elysée Nicolas Sarközy, propose un partenariat privilégié entre l’UE et la Turquie, soit un projet que Gül a défini “difficile à comprendre”, vu que l’Union douanière en vigueur consent déjà des rapports privilégiés. Ankara, en 2005, avait entamé les négociations en vue de l’adhésion après avoir reçu le feu vert unanime des partenaires de l’Union. Mais ces négociations se déroulent au ralenti: seuls treize chapitres sur vingt-cinq ont été abordés. Qui plus est, la Chancelière allemande a exprimé au Président turc ses préoccupations à propos des tensions croissantes entre Ankara et le gouvernement israélien, tiraillements qui ont miné les rapports entre les deux pays du Proche Orient.
    Lors de l’entrevue qui eut lieu dans les bureaux de la Chancellerie, les deux parties ont réitéré leurs positions quant à l’entrée de la Turquie dans l’UE et abordé ensuite la question du printemps arabe. Gül a répété publiquement que la Turquie demeurait toujours candidate à devenir membre à part entière de l’UE. Officiellement, l’Allemagne est ouverte à cette éventualité mais le parti de la Chancelière, la CDU, entend offrir aux Turcs une forme différente d’association, c’est-à-dire un partenariat stratégique qui excluerait l’adhésion à plein titre à l’UE. Au cours de la même journée, les interlocuteurs ont abordé aussi les attaques proférées par le ministre turc des affaires étrangères Ahmet Davutoglu contre les pays européens, accusés par lui de donner asile aux séparatistes kurdes du PKK (Parti des Travailleurs du Kurdistan) qui, au départ de l’Europe, continuent à financer des activités terroristes, à procéder à du recrutement, à diffuser de la propagande et à se livrer au trafic d’armes. Cette attaque du chef de la diplomatie turque s’est effectuée à l’occasion d’une conférence sur la lutte internationale contre le terrorisme, qui s’est tenue à New York pendant la 66ème Assemblée générale des Nations-Unies. Davutoglu a expliqué qu’au cours de ces derniers mois, la Turquie a été confrontée à une recrudescence des attaques du PKK, une formation politique, a-t-il ajouté, “qu’Ankara continuera à combattre avec toutes les mesures qui s’avèreront nécessaires”, toutefois dans le respect des principes démocratiques.
    Mais les tensions entre Ankara et Bruxelles ne se limitent pas à la question kurde. Il y a aussi les rebondissements dans la question cypriote: Nicosie entend aller de l’avant dans les travaux de prospection, lancés en vue de découvrir des gisements d’hydrocarbures dans la zone économique exclusive de la République de Chypre. Or cette zone d’exclusivité cypriote, les Turcs la réclament pour eux aussi. Un fonctionnaire responsable de l’énergie auprès du département du commerce à Nicosie a confirmé que la firme “Noble Energy”, basée à Houston, a commencé ses explorations en vue de trouver pétrole et gaz au large de la côte méridionale de Chypre. Entretemps, un communiqué, publié sur le site du ministère des affaires étrangères de Nicosie, a répété “que la République de Chypre maintient ses propres droits souverains sur la plateforme continentale en accord avec les lois internationales et aucun autre accord ou aucune décision de la part de la Turquie aura des conséquences sur l’exercice de ces droits”. Et le communiqué souligne: “L’annonce faite par la Turquie constitue un nouvel acte de provocation contraire aux lois internationales”. Ces termes condamnent expressis verbis la décision du gouvernement turc de faire surveiller par des navires de guerre et des avions militaires, prêts à intervenir, les opérations de forage et de sondage que Chypre vient d’entamer en mer. Ces moyens militaires devront en outre défendre le bon déroulement de travaux de même nature que la Turquie commencera très prochainement.
    Les tensions actuelles éloignent encore davantage dans le temps le projet de réunifier l’île, divisé en un sud grec-cypriote et un nord colonisé par les Turcs. Ankara a en outre menacé de suspendre les relations avec l’Union Européenne si, l’an prochain, Bruxelles concède à Chypre la présidence des institutions européennes, à laquelle l’île a droit selon le principe de rotation en vigueur. Nous faisons donc face à une ligne politique, délibérément choisie par Ankara, qui contribue à éloigner toujours davantage la Turquie de l’UE. La Turquie a donc bel et bien opté pour une stratégie néo-ottomane visant le contrôle direct et absolu d’Ankara sur toute les zones voisines, au Proche Orient comme en Méditerranée orientale.
    Andrea PERRONE;
    ( a.perrone@rinascita.eu ).
    (article paru dans “Rinascita”, Rome, 21 septembre 2011; http://www.rinascita.eu ).
    via Robert Steuckers

  • Amnesty International ment

    Fin octobre 2011, Amnesty International publiait un rapport de 39 pages dans lequel il dénonçait les tortures pratiquées dans les hôpitaux  syriens  sur les opposants. Il était précisé que des patients de quatre hôpitaux avaient fait l'objet d'actes de torture et de mauvais traitements, autant de la part du personnel médical que des agents de sécurité. Aussitôt le ministère de la Santé de Damas dénonçait ce rapport comme « étant une accusation fausse... pleine d'erreurs et de fabrications ». Insistant sur la qualité des personnels hospitaliers et sur le respect des lois humanitaires par ces institutions, soulignant qu'aucune plainte pour mauvais traitements ou tortures n'avait été déposée. En revanche il attirait l'attention sur les lourdes pertes supportées par ces services « en raison d'attaques menées par des groupes de saboteurs et de terroristes sur les médecins, le personnel médical et les ambulances dont une soixantaine ont été détruites depuis le début des émeutes ». On comprend bien qu'étant donné depuis un an le déferlement à sens unique des accusations mensongères diffusées sur tous les média du monde à partir des mêmes sources, il sera facile pour Amnesty International, le ministère des Affaires Etrangères français et les organisations onusiennes d'affirmer que le gouvernement de Bachar El Assad ment comme il le fait en niant les crimes dont on l'accuse sans preuves. L'ennui est que ces dénonciateurs ont dans un passé récent trop souvent affabulé pour tenter encore de se faire passer pour des parangons de franchise.
    On se souvient de l'intervention de l'odieux Bernard-Henry Lévy dénonçant Kadhafi « entouré d'un corps de mercenaires payés grassement... ». Pendant des semaines toutes les télévisions et les radios du monde nous gavèrent avec ces mercenaires massacrant femmes et enfants dans leur marche sur Benghazi au point qu'il devint urgent de mettre fin à ce massacre, d'instaurer une zone d'exclusion aérienne et de faire intervenir l'Otan pour écraser les tortionnaires. Cette opération de pure propagande rappelle les armes de destruction massive de Saddam, les couveuses artificielles débranchées du Koweït, les charniers de Timisoara, ceux de Bosnie toujours brandis par les média, bref tous ces bobards qui ont justifié depuis vingt ans les guerres impérialistes des puissances occidentales.
    Le 22 février 2011 Geneviève Garrigos, présidente d'Amnesty International, s'exprimait sur France 24, le lendemain d'une soi-disant attaque généralisée des "troupes" de Kadhafi sur les populations civiles : « Vendredi et samedi, affirmait-elle, nous avions des informations comme quoi dans les troupes qui étaient envoyées contre ces manifestants il y aurait eu des mercenaires étrangers justement pour accélérer le processus de répression... ». Peu de temps après le Dr Slimane Bouchuiguir, qui est à l'origine de la plupart des calomnies disséminées contre la Jamahiriya de Kadhafi, s'exprimant devant la Commission des Nations Unies sur les droits de l'homme s'écriait : « Ces mercenaires semblent avoir carte blanche pour tuer tous les civils ».
    Cinq mois plus tard une mission d'Amnesty International sous la direction de Donatella Rovera, conseillère sur la réaction aux crises d'Aï, se rend en Libye "libérée". Geneviève Garrigos est alors interrogée sur les maltraitances exercées par le Conseil National de Transition contre des citoyens libyens ou étrangers qu'il prétend être des mercenaires de Kadhafi. Que répond Mme Garrigos avec un aplomb désarmant ?
    « Effectivement dès le départ, dès la mise en œuvre des troupes anti-Kadhafi on a eu des rumeurs de mercenaires qui agiraient à la solde de Kadhafi. Or nos chercheurs qui se sont rendus surplace très tôt, puisqu'ils sont arrivés mi-février et en sont repartis fin juin, ont constaté que dans les prisons on ne trouvait que quelques personnes incarcérées mais qui n'étaient même pas inculpées. De fait il se sera agi de rumeurs visant des personnes à peau foncée voire noire et qui pouvaient être des Libyens ou des étrangers. Ces rumeurs ont créé une espèce de peur, de xénophobie, et certains ont été maltraités voire battus et emprisonnés. Aujourd'hui force est de constater qu'on n'a pas de preuves concrètes d'utilisation de forces de mercenaires par Kadhafi ».
    On lui repose très précisément la question : « Votre collègue dit qu'elle n'a pas vu du tout de mercenaires et que tout ceci est une légende colportée par les média. Est-ce que vous confirmez cette information ? ».
    Et elle répond : « Absolument... heu... Le travail fait par Donatella est... était de voir si véritablement on retrouvait les mercenaires. Or ce n'est pas le cas... Et à l'heure actuelle, vraiment, nous n'avons aucune trace, nous n'avons aucun élément confirmant ces rumeurs ».
    Dans l'intervalle de 5 mois entre la dissémination de ces "rumeurs" par BHL et par Amnesty International, reprises par le Media aux ordres - le même qui depuis des mois assène les bobards anti-Assad - des dizaines de Noirs ont été massacrés dans les rues des villes libyennes, des milliers d'entre eux ont été jetés dans des camps. À ceux qui ont le moindre doute on conseille de se rendre sur Internet où sont diffusées d'innombrables vidéos qui montrent des scènes de lynchage insupportables avec des foules "révolutionnaires" hystériques mettant littéralement en pièces de pauvres bougres noirs sur lesquels elles ont pu mettre la main, qu'ils portent ou non un uniforme.
    On "doit cette interview à deux jeunes journalistes qui travaillent pour le site canadien en ligne Global Research de l'universitaire Michel Chossudovsky, Julien Teil et Darius Nazemroaya. Il est possible de la visionner sur le site du Réseau Voltaire ou sur le site américain Activist Post, en cliquant « Slimane Bouchuiguir » dans la case "recherche".
    Jim REEVES. Rivarol du 16 mars 2012

  • Billet du jour : Cécile Duflot a des idées... dévastatrices !

    Les français sont désormais habitués à cet anti-cléricalisme à géométrie variable, aussi féroce contre l’Eglise Catholique que soumis à Israël. La République maçonnique, dans sa tradition anti religieuse et anti-goys (non-juifs), maintient son hostilité à toute forme de contrôle de l’immigration, et persiste à classer à l’extrême droite, tout organisme ou parti politique qui affirme qu’un clandestin doit être reconduit à la frontière sans conditions. 
     
    Rappelons au passage que le Parti Solidaire Français qualifie d'extrême droite l'extrême du capitalisme. En effet, si dans une logique parlementaire la droite est la famille du capital, l'extrême droite ne peut alors être que l'extrême de cette logique financière. L'extrême droite c'était Nicolas Sarkozy, la droite aujourd'hui, c'est François Hollande! Bienvenue dans cette France ou le socialisme du P.S est pro sioniste, capitaliste et se laisse pousser par la tempête mondialiste sans opposer de résistance, bien au contraire.
     
    Le Canard Enchaîné qui n’en est pas encore à militer ouvertement pour le contrôle de l'immigration, publie deux articles qui ont toute leur places dans Minute ou Riposte Laïque, en jouant la carte de la « stigmatisation des populations déjà victimes du racisme et de la discrimination » !
     
    Dans le premier, le « journaliste », Didier Hassoux, nous apprend que l’arrivée massive de « nouveaux étrangers en situation irrégulière » dans le langage Canard Enchaîné (en clair, des clandestins sans autorisation de circuler sur le territoire) risque de mettre, cet hiver, la politique d’hébergement d’urgence dans l’impossibilité de fonctionner en région parisienne!
     
    Selon l’auteur de l’article, il y aurait en Seine-Saint-Denis, plus de 7.000 sans-papiers recensés au 31 juillet 2011, et 1000 de plus en 2012, soit une progression de 15 % en un an
     
    Les malheureux nouveaux venus, sous les conseils judicieux d'élus qui trahissent le Peuple, avaient occupés, non pas une mosquée (comme cela aurait du être le cas pour des musulmans), mais la basilique de Saint-Denis. Matignon, ne voulant pas froisser l’Union européenne, il n'était pas question de les expulser. 
     
    Le premier ministre, J.M.Ayrault a donc demandé à Cécile Duflot de trouver des solutions. Un lieu d’hébergement leur était proposé dans le Val d’Oise, mais là encore, les clandestins défendus par toutes le officines antiracistes (financées par nos impôts), se sont octroyés le luxe de le refuser, expliquant que ce lieu était trop loin de Paris. Ces derniers ont d’autre part imposés l'exigence de demeurer tous ensemble. 
     
    C'est alors que la République trouve la solution ; un hôtel trois étoiles, à 150 euros la nuit, près du Stade de France à Saint-Denis. Toujours selon l’article, l’hébergement d’urgence, dans la seule Ile-de-France, serait réservé entre 80 et 95 % à des étrangers en situation irrégulière. Ce qui coûte annuellement 410 millions d’euros au contribuable français, en plus du plan d’urgence supplémentaire de 50 millions d’euros réclamé par Cécile Duflot... Car la ministre du Logement à d'autres tours dans son sac à main en nous pondant la douce suggestion de régulariser les 8000 clandestins! Ce qui, d'après elle, leur donnerait accès plus facilement aux logements sociaux...
     
    Premier article décoiffant, mais, à côté de lui, dans le même esprit, un dénommé I.B. nous suggère un papier intitulé : « Allah santé de l’Etat ». On y apprend qu’un ancien « imam » d’Argenteuil, kurde irakien, Yashar Ali, est assigné à résidence, dans une petite ville bretonne, Arostrenen, depuis cinq années et demi. Pour le garder à l’œil, la République lui offre le gite et le couvert, à hauteur de 1.500 euros par mois. Mais avant d’être envoyé en Côtes d’Armor, le sympathique imam avait été logé, durant trois ans, dans un hôtel trois étoiles, en Lozère, à Mende. Depuis huit ans, ce brave disciple du salafisme en France, nous a donc coûté la bagatelle de 155.000 euros.
     
    On est en droit de s’interroger, à la lecture de tels articles, sur la réaction de nos compatriotes, qui, en région parisienne, fréquentent tous les jours les transports en commun, avec ses heures d'attentes interminables, dans des conditions de confort difficiles, avec des retards de plus en plus fréquents. Les clandestins exigent la proximité parisienne, et ils l’obtiennent ! 
     
    Dans un contexte où le gouvernement Hollande-Ayrault demande 33 milliards d’économies en 2013! Après le serrage de ceinture de 7 milliards pour cette année 2012, quel va être l'avenir des millions de retraités, qui ont cotisé toute leur vie, lorsqu'ils apprendront ce à quoi vont servir leurs futurs prélèvements, souvent sur de petites retraites, eux qui, déjà en grand nombre ne peuvent plus se soigner, quand les clandestins bénéficient de l’AME ou de l’ASPA! Bien entendu, sans avoir jamais donné un centime à la France. 
     
    Ceux qui ont des logements précaires ou qui dorment dans leur voiture, faute de pouvoir se payer un toit, apprécieront également les largesses de la ministre du logement. La France déjà victime des banques et de la diaspora de ses richesses, les classes moyennes, qui subissent un véritable holocauste fiscal, et qui doivent s'acquitter des loyers astronomiques, savoureront également ces quelques chiffres 
     
    L’explication est pourtant fort simple : le Parti Socialiste ose parler de justice sociale, quand les Français modestes sont victimes de sa préférence immigrée… Tout est dit... 
     
    Le Parti Solidaire Français, demande au gouvernement de suspendre toutes les aides au logement aux non français et de répondre défavorablement à la demande de régularisation de ces clandestins qui n'ont aucun passe droit sur la population française en règle! Population française qui je le rappel détient le droit à disposer comme il l'entend de l'entière surface de son territoire selon les principes bancales de la démocratie moderne (normalement souveraineté du peuple) et de la République (historiquement, cause de la plèbe et plaidée par le tribun). Toute personne qui prend la décision de quitter sa Patrie pour venir « squatter » celle des autres, se met ouvertement au service du capital apatride, et devient par conséquent un traître  Pour nous le combat de la gauche, la véritable gauche, celle des français qui aiment la France, se situe en premier lieu contre ceux qui exploitent nos travailleurs et ceux qui participent à la destruction de leur outil de travail ainsi qu'à leur droit à disposer d'eux mêmes. La Vraie gauche, reste consciente que « l'immigration est l'arme du capital » et que cette phrase de Karl Marx devrait être inscrite à la porte de tous les grands syndicats nationaux. Sans cela, démagogie, mensonges et spoliations resteront l'avenir des enfants de France! 
     
    Défendez la France face au mondialisme, rejoignez la Révolution Nationale et Socialiste!
     
    Président du Parti Solidaire Français

  • Et si nous, Européens de souche, nous nous faisions respecter ?

    Le 15 octobre 2012, Houria Boutelja, porte parole du Parti des indigènes de la République, comparaîtra devant la cour d’appel de Toulouse, sur appel formulé par le Parquet et l’AGRIF (Alliance générale contre le racisme et pour le respect de l’identité française), à la suite d’une relaxe qu’elle avait obtenue du tribunal correctionnel de la même ville. En effet l’AGRIF l’avait poursuivie pour « injure raciale » pour avoir employé, lors d’une émission de télévision, le terme « souchiens » pour désigner les Français de « souche ».
    A l’heure où l’on parle beaucoup de « racisme anti-français », cette instance tombe à pic. On peut imaginer que Jean-François Copé et ses contradicteurs attendent avec intérêt la décision qui sera rendue par la cour d’appel. D’ici là, Michel Geoffroy, avec son style badin et incisif, incite les Européens de « souche » à reprendre la main et à se faire respecter.

    Polémia
     

    L’islam est une religion de paix et d’amour et les musulmans démontrent d’ailleurs chaque jour leur incontestable apport au progrès de la science, de la culture et des mœurs. Forts de cet heureux exemple, nous devons donc, nous Européens de souche, faire aussi respecter nos valeurs et notre identité dans l’espace public.

    Lorsque des enseignants blasphèment la religion grecque, romaine, celte ou chrétienne, ou lorsqu’ils insultent la mémoire de nos ancêtres devant nos enfants, nous devons leur manifester fermement notre réprobation à la sortie de la classe. Nous devons aussi inciter nos enfants à contester en classe les affirmations de ces mauvais maîtres afin d’éclairer ces derniers sur leur attitude d’exclusion à notre égard. Nous devons faire en sorte que l’étude de textes ou d’auteurs qui donnent une image dégradante de notre identité, de notre culture et de notre histoire soit proscrite. Nous devons aussi agir auprès des éditeurs et producteurs pour que les ouvrages scolaires et, d’une façon générale, les œuvres destinées à la diffusion ne comportent pas de propos insultants ou des stéréotypes dévalorisants à l’encontre des Européens de souche.

    Lorsque des hommes de culture, des médias ou des politiciens critiquent ou se moquent de nos valeurs, de notre religion, de notre clergé ou de notre histoire, nous devons leur manifester notre réprobation. Les films qui salissent notre religion ou la mémoire de nos pères, ainsi que ceux qui les produisent et les diffusent, doivent être boycottés. Nous devrons aussi veiller à ce que, dans les productions audiovisuelles, le rôle du méchant ne soit pas systématiquement tenu par des Européens de souche.

    Nous devons exiger que les élus, les médias et les commerces saluent nos fêtes religieuses : par exemple, que la Ville de Paris organise une soirée musicale pour fêter la fin du carême. Nous souhaitons aussi que Noël soit dignement célébré comme une grande fête européenne et que des sapins décorent les lieux recevant du public et les écoles.

    Nous souhaitons que les collectivités publiques financent nos associations culturelles et favorisent, par exemple par la cession gratuite de terrains à bâtir, la construction de nouvelles églises, de nouveaux monastères et presbytères. Nous souhaitons aussi qu’elles encouragent la formation de nos prêtres.

    Nous souhaitons que nos lieux de culte et nos sépultures soient protégés de toute dégradation et fassent l’objet d’une protection adéquate. Nous ne souhaitons pas que ceux qui ne partagent pas notre foi puissent accéder à nos églises ou nos temples, a fortiori si leur tenue n’est pas décente ni conforme à nos usages.

    Lorsque nos compatriotes français de souche sont victimes de violences ou d’accidents graves, nous souhaitons que les pouvoirs publics leur manifestent leur sollicitude et leur soutien : et que, par exemple, le président de la République se déplace pour les réconforter personnellement ainsi que leurs familles.

    Nous voulons aussi que, lorsqu’un de nos compatriotes commet un délit, ce qui est bien sûr extrêmement rare, les pouvoirs publics veillent à ne faire aucun amalgame avec le reste des Européens de souche, qui sont foncièrement tolérants, ouverts aux autres, travailleurs, respectueux des lois et pacifiques. Nous devons aussi manifester notre soutien à ceux d’entre nous qui sont interpellés par les forces de l’ordre, afin de les aider psychologiquement et de prévenir toute injustice.

    Nous voulons également que les forces de l’ordre ne contrôlent pas systématiquement les Français de souche, comme elles le font trop souvent. Nous souhaitons que les services de sécurité, publics ou privés, soient composés d’Européens de souche lorsqu’ils sont appelés à intervenir dans une zone où nous résidons ou que nous fréquentons. Nous souhaitons que ces interventions soient cependant les plus rares possibles.

    Nous voulons que notre langue, qui est la manifestation de notre identité et dans laquelle les plus grands chefs-d’œuvre universels de notre culture ont été rédigés, soit enseignée et respectée : nous voulons qu’elle soit correctement enseignée dans nos écoles et que son mauvais usage, en particulier dans les médias, soit sanctionné. Nous souhaitons de même que l’enseignement des humanités soit rétabli.

    Nous devons exiger que les principes de notre religion soient respectés dans la vie courante : nous voulons que les boucheries certifient que la viande qui nous est vendue n’a pas fait l’objet d’un abattage rituel et que les animaux n’ont pas souffert inutilement ; que les cantines servent régulièrement du porc ou du cheval et permettent de manger du poisson le vendredi ; ou que l’on serve aussi des repas avec du porc à bord des avions et des trains grandes lignes. Nous devons aussi bénéficier d’aménagements d’horaires en période de carême, ainsi que du report, durant cette période, des séances des tribunaux et des événements sportifs.

    De même nous ne voulons pas d’une représentation dégradée de la personne humaine alors que Dieu a fait l’homme à son image, ni qu’une présentation impudique de la féminité nous soit imposée dans l’espace public au nom du prétendu art contemporain ou de la publicité.

    Nous souhaitons pouvoir être accompagnés de nos femmes et de nos filles lorsque nous nous rendons dans un lieu public, un établissement sportif ou dans une piscine.

    Nous revendiquons aussi le droit de porter en tout lieu notre tenue traditionnelle : que les hommes puissent porter veste et cravate et que les femmes puissent mettre des robes, des jupes ou des manteaux de fourrure, sans se faire insulter ou agresser.

    Nous souhaitons aussi, afin de prévenir toute discrimination à notre encontre et de favoriser une heureuse diversité, que des quotas d’emplois soient réservés aux Européens de souche dans toutes les professions, en particulier dans les services à la personne. De même pour l’accès au logement social, aux classes préparatoires aux grandes écoles et aux bourses d’enseignement. Les grandes entreprises doivent financer aussi des fondations destinées à favoriser notre promotion sociale et notre formation.

    Une législation adaptée doit censurer les propos et les comportements portant atteinte à notre image, à notre histoire, à nos valeurs, à notre religion et à notre identité. L’europhobie et la francophobie doivent être proscrites comme toute incitation à la haine et à la discrimination. Les campagnes de repentance portant uniquement sur des actes reprochés aux seuls Européens doivent aussi cesser pour cette raison. Au contraire, les hauts faits et les accomplissements de notre culture doivent être célébrés, comme est célébré l’apport des allogènes à l’identité européenne.

    Si nous pratiquons de la sorte, et si bien sûr nous avons beaucoup d’enfants, non seulement nous assurerons la promotion de nos valeurs et de l’identité européenne dans la société, mais nous sommes sûrs de bénéficier également de la bienveillante attention des autorités !

    Michel Geoffroy http://www.polemia.com
    5/10/2012

  • FIN DE PARTIE POUR l’EURO... ou pour les Européens ?

    L’Euro a été mis en place dans une zone qui n’a jamais été optimale. Les têtes plates qui ont justifié sa création mentaient. Il s’agissait d’utiliser la monnaie pour détruire les Etats et asservir les populations.  
    Depuis qu’une nouvelle crise a démarré en 2008, les “piliers” de la monnaie unique européenne se sont effondrés les uns après les autres : interdiction de renflouer un pays ; indépendance de la Banque Centrale Européenne ; affirmation qu’il n’y aurait pas de restructuration des dettes publiques, ou pas de sorties de la zone. Maintenant, chacun voit que la finance pousse à accomplir l’union pour survivre. Elle affirme que le seul choix réside dans l’accomplissement d’une union budgétaire et politique et en conclue qu’il faut faire partager les dettes.  Mais pourquoi leur obéir? Car la dette n’est qu’un des problèmes de l’Europe. Il faut aussi tenir compte du vieillissement des populations, de la financiarisation, des inégalités, de la compétitivité, etc…. 
    Le Groupe de Francfort
    Lorsqu’un dirigeant grec a proposé, en novembre 2011, un référendum  sur le plan de “sauvetage” qui était imposé à son pays, la réaction des  "élites européennes" a consisté à créer un nouveau cabinet: Le Groupe de Francfort, qui réunit des représentants de la France, de l’Allemagne, de la BCE, du FMI et de la Commission Européenne.  Ce quintette a organisé les putsch en Italie et en Grèce, plaçant des petits fonctionnaires de l’imposture économique à la tête des Etats, afin que l’oligarchie continue à parasiter en toute quiétude. Car les politiques de création monétaire que la BCE a commencé, pour imiter la banque centrale américaine, vont déboucher sur l’inflation qui certes amortit les dettes mais détruira les retraites telles qu’elles existent ainsi que le niveau de vie des classes moyennes. 

    Le Groupe de Francfort                                           Un but contre son camp?
    Les parlements, en Grèce comme ailleurs - Bundestag, Paris -  votent tout ce que veut le pouvoir financier à condition d'échapper à de nouvelles élections et de profiter du système aussi longtemps que possible. Le parlement grec a donc fini par approuver le gouvernement qui va paralyser l'économie grecque. La Grèce ne peut vendre aux étrangers que du tourisme. Les Grecs ne peuvent importer que s'ils ont du crédit. S'ils n'en ont pas, ils ne peuvent plus rien importer et doivent produire eux-mêmes ce dont ils ont besoin. Mais pour cela aussi il faudrait du crédit afin de s'équiper en machines et de créer des entreprises. En conséquence, la misère va s'étendre, et cela est le sort de tous les pays européens si on ne change pas les gouvernants actuellement en possession d’Etat. Ce qui reste de richesse en Europe, va tomber entre les mains des nouveaux nababs issus du monde entier - Emirats arabes - Chine, etc. - avec la bénédiction des cuistres de l’Union Européenne. 
    L'Euro se maintient parce que l'on coule
    Alors que l’Europe a besoin de croissance, les plans d’austérité la font plonger dans un marasme permanent. Le bon maintien de l’Euro est justement la preuve que la volonté de détruire l’Europe est à l’œuvre. Qui peut croire que les mesures d’austérité vont maintenir la puissance du continent? Comment penser sérieusement que la Grèce peut s’en sortir en mettant à contribution les banques privées qui abandonnent une partie de la valeur de leurs créances? La BCE, qui achète des titres sans valeur, copie désormais la Fed en créant de la monnaie. Et cela sans fin prévisible….
    Partout il faut s’attendre à une baisse du niveau de vie, afin de s’ajuster aux conditions internationales, dumping légal provenant des produits  fabriqués dans des pays à bas salaire. Sans dévaluation de l’Euro, plusieurs pays, dont le Portugal et l’Espagne, n’ont pas d’avenir car leurs produits ne sont pas compétitifs. Seules les banques s’en sortent grâce aux prêts du FMI à l’Europe et grâce à la prise en charge par l’Europe des dettes de certains Etats. 

                                                                                            Jacques Sapir
    Comme toujours, on ne s'en prend qu'aux dépenses de l'Etat et absolument rien n’est prévu pour faire redémarrer l'économie. Dans toute la zone Euro les  gouvernements réduisent les dépenses publiques, rackettent fiscalement les classes moyennes en chute libre et les entreprises continuent de fermer car elles délocalisent leur production. On s’enfonce dans le néant, et les grands penseurs officiels ou officieux montrent leurs limites: tête vide de solutions alternatives mais poches pleines….
    Reconstruire
    Toutes les élites non stipendiées convergent vers la même solution : sortir de l’Euro, créer une monnaie commune, modifier les règles financières pour que la collectivité émette sa monnaie, que certaines techniques spéculatives soient interdites et, surtout, que l’on sorte du piège tendu par le fameux triangle de Mundell. Puisqu’il est impossible de mener une politique monétaire indépendante lorsque les mouvements de capitaux sont libres et les taux de change fixes, c’est le mouvement inutile de capitaux inutiles qu’il importe d’encadrer. De feu Maurice Allais à Jacques Sapir, des économistes libéraux allemands aux Espagnols, tous ceux qui pensent en faveur du bien commun se rejoignent dans cette gamme de solutions. On a sous nos yeux la preuve la plus flagrante de la tyrannie de la supra société globalitaire : comme les vieilles badernes, ses membres sont incapables de changer; comme les primates, ils se tapent sur la poitrine pour enseigner leur vanité creuse ; comme les cagots, ils s’accrochent à leurs superstitions monstrueuses. Périsse le peuple plutôt que d’accepter d’écorner leur cagnotte. Tout ce spectacle de la médiocrité serait divertissant s’il ne débouchait sur la mort de toute l’Europe. 
     
    On ne peut aider la Grèce ou quelqu’autre pays que ce soit, sans sortir de l’Euro. On peut aider les populations pour supporter la transition vers la sortie. Comme l’explique Jacques Sapir, il convient de mettre un point final à la crise actuelle en pratiquant ce que fait la Banque centrale américaine : acheter les obligations émises par les Etats. Cette politique, sur cinq ans, donnerait le temps nécessaire à la mise au point de la nouvelle solution: la monnaie commune. Cependant, il faut penser à remplacer le personnel, décidément trop répugnant, afin de donner une opportunité aux élites preoccupées par la construction d’une maison commune européenne.
    Auran Derien http://metamag.fr
    Pour aller plus loin:
    Jacques Sapir : Faut-il sortir de l’Euro? Le Seuil, 2011
    Jason Manolopoulos : La dette odieuse. Les leçons de la crise grecque. Ed. Les Echos/Pearson, 2011.

  • Marx et les crises

    Marx considérait que les crises sont l’expression des contradictions 
internes au capitalisme, et qu’elles doivent conduire à son effondrement. Mais il a laissé sa théorie des crises inachevée. 
Dans quelle mesure peut-il donc éclairer la crise d’aujourd’hui ?

    « Un spectre hante l’Europe – le spectre du communisme. » Ainsi commence le Manifeste du parti communiste. Curieuse formule ! Ne faut-il pas être mort pour revenir à l’état spectral, fantomatique ? À la manière de Jean Baudrillard, faut-il penser un retour spectral du communisme ? Ou ce revenant est-il enterré, un pieu enfoncé dans le cœur ? Dans Spectres de Marx, Jacques Derrida fait de Karl Marx lui-même un perpétuel revenant. Après sa mort, sa pensée est revenue hanter l’Europe et l’Amérique à la fin du XIXe siècle, lors de la grande dépression, et encore dans les premières années après la Première Guerre mondiale ; elle est revenue en force au cours des années 1930, pendant la grande crise. Il y aurait donc un lien entre les grandes crises qui, elles aussi, sont des « revenants », et les retours de Marx. Ce n’est pas si simple.

    À la fin des années 1960, le spectre de Marx revient nous visiter, pas seulement dans les rues de Paris et dans les campus du monde entier. Or le monde est en expansion, dans la phase active des trente glorieuses. Marx hante les esprits et pourtant « même les tables ne tournent pas », comme il l’analysait. Le capitalisme triomphe un siècle après ses prédictions apocalyptiques : mieux, il produit un énorme accroissement de richesses dont jouissent aussi les masses populaires, la société de consommation explose, les inégalités ont régressé, « l’armée de réserve industrielle » (Marx nomme ainsi les chômeurs) a disparu ainsi que les crises périodiques avec leur cortège de misère, de chômage. À l’époque, de doctes et pourtant jeunes experts en marxisme se posaient sérieusement la question de la paupérisation en Europe, aux États-Unis, l’une des grandes prédictions de Marx. Était-elle absolue, alors que les PIB croissaient à des taux records, ou seulement relative, alors que la hausse des revenus des salariés n’avait jamais été aussi forte, que les inégalités régressaient ?

    Chômage, paupérisation 
et inégalités

    Notre époque offre un exemple similaire. Marx est mort, enterré sous une lourde pierre tombale. Reprendre telle formule marxienne fait sourire ; elles sont usées d’avoir tant servi. Au mieux, on jette quelques roses (pas nécessairement rouges) sur sa tombe. Et pourtant, rarement dans l’histoire ses enseignements ont eu une telle pertinence. Nous vivons une crise massive, mondiale, une crise capitaliste qui est aussi une crise du capitalisme.

    Marx a observé des crises financières qui ressemblent comme des sœurs à celles que nous connaissons, a précisé le rôle du « capital financier ». Il a analysé les conséquences de la suraccumulation du capital, expliqué les difficultés de la « réalisation », c’est-à-dire de la vente des valeurs produites.

    L’exploitation des travailleurs se durcit, « l’armée de réserve industrielle  » a retrouvé ses effectifs, la paupérisation relative est devenue un phénomène massif avec la remontée des inégalités au niveau de 1929, la paupérisation absolue sévit en Grèce, dans toute l’Europe du Sud, en Irlande, elle est à l’ordre du jour en France, en Grande-Bretagne, des populations entières se prolétarisent. « Le grand capital » (l’une de ces expressions rebattues, ridicules aujourd’hui) se renforce au détriment de ce que l’on n’appelait pas encore les PME.

    Marx n’avait pas bâti une théorie unifiée des crises, même s’il en est l’un des principaux théoriciens, même s’il fut l’un des premiers penseurs du cycle. Il avait même projeté de terminer son grand œuvre, Le Capital, par un livre dont le titre est d’une grande actualité : Le Marché mondial et les Crises. Pour lui, les crises sont endogènes, inhérentes au fonctionnement du capitalisme, nullement des chocs exogènes dus à des phénomènes contingents. C’est là son enseignement principal, en opposition aux théories libérales contemporaines qui présupposent un fonctionnement harmonieux de l’économie de marché seulement perturbé par des chocs stochastiques.

    Pour appréhender la pensée marxienne des crises, on peut distinguer trois niveaux : les agitations conjoncturelles de surface, les lourds mouvements en profondeur, les phénomènes économiques intermédiaires. Cette présentation au parfum braudelien me semble fidèle à la pensée de Marx (Fernand Braudel était d’ailleurs influencé par Marx, mais sa conception du capitalisme, un capitalisme à domination financière, n’était pas celle plus industrialiste de Marx). Ces trois niveaux ne sont pas clairement présentés, encore moins articulés. Marx ne livre que des éléments dispersés, disjoints, manquant de cohérence, parfois contradictoires. Il serait naïf d’en faire l’alpha et l’oméga de l’explication de la crise actuelle : le monde a changé, ce n’est plus le capitalisme de Marx, et les théories ont progressé depuis les années 1848 ou 1860.

    Une révolte des forces productives

    En surface, mais non pas superficiellement, nous trouvons les manifestations des crises de surproduction et les crises financières. Friedrich Engels et Marx sont de bons observateurs des crises économiques de leur temps (en particulier dans Neue Rheinische Zeitung), en Angleterre, en France et plus généralement en Europe, aux États-Unis. Souvent, dans ces descriptions presque au jour le jour, se trouvent le mieux exposés la dimension financière et spéculative, les excès de confiance et les paniques.

    Marx fait de la monnaie une condition des crises et la spéculation financière, inhérente aux périodes de surproduction, fournit « un palliatif momentané » et « hâte l’irruption de la crise, en augmente la violence ». Après les périodes de surcrédit, d’overtrading et de spéculation vient forcément le retournement brutal, avec ses conséquences déflationnistes, la « course au cash » : «  C’est là la phase particulière des crises du marché mondial que l’on appelle crise monétaire. Le bien suprême que l’on réclame à cor et à cri dans ces moments comme l’unique richesse, c’est l’argent, l’argent comptant » (Critique de l’économie politique).

    Au niveau le plus profond, celui de l’histoire longue, Marx fait des crises « une révolte des forces productives ». Les crises, comme les révolutions sociales sont les douleurs de l’enfantement d’un mode de production nouveau. Les forces productives sont entravées par les rapports capitalistes, par la contradiction majeure entre une production qui devient chaque jour plus collective et des rapports de propriété qui sont restés privés. Ces rapports de propriété, comme les rapports sociaux qui les fondent, sont devenus des entraves, ils seront éliminés.

    Jusqu’ici le capitalisme a permis un développement des forces productives plus puissant qu’aucun autre mode de production (il faut lire l’hymne aux succès du capitalisme dans le Manifeste). Mais, souligne Marx, les crises économiques, de plus en plus fortes, mettent en lumière ce fait majeur : le salariat et les « rapports de propriété bourgeois » sont devenus des entraves. Être communiste, pour Marx, ce n’est pas chercher à obtenir la justice sociale (il y a autant de conceptions de la justice que de modes de production), mais connaître l’imminente advenue d’un nouveau mode de production et participer aux luttes collectives pour l’accoucher.

    Reste l’essentiel pour l’économiste, l’analyse des mécanismes qui, dans ce mode de production capitaliste, produisent les crises. Marx, même s’il nuance, reste déterministe et sa théorie des crises endogènes s’en ressent. Pour simplifier, on trouve deux grands pans explicatifs, l’un du côté de l’offre – il s’agit des crises de suraccumulation –, l’autre du côté de la demande – il s’agit des crises de réalisation. Ces deux pans se croisent pour former les crises de surproduction.

    La baisse tendancielle 
du taux de profit

    La théorie des crises de suraccumulation du capital est livrée dans le livre iii du Capital, dans les chapitres consacrés à « la baisse tendancielle du taux de profit  ». Elle pourrait être présentée dans la syntaxe de la théorie classique ou néoclassique. Marx, d’ailleurs, n’innove pas complètement puisque beaucoup d’éléments sont chez son maître, David Ricardo, et chez John Stuart Mill.

    Poussés par la concurrence qu’ils se font les uns les autres, les capitalistes sont obligés, sans cesse, de réduire les coûts de production pour que leurs entreprises survivent ou pour empiéter sur le voisin. À cette fin, ils doivent continuellement investir en machines, accroître ce que Marx nomme le capital constant. Sous la plume d’un économiste néoclassique, on pourrait écrire que plus le volume du capital augmente, plus le rendement d’un nouvel investissement se réduit. C’est la loi générale de la productivité marginale décroissante.

    Dès lors, la rétribution du capital, le taux de profit, se réduit puisqu’elle dépend, avec plus ou moins de précision, de cette productivité. Marx raisonne avec une théorie de la valeur radicalement différente. Il explique la baisse du taux de profit comme le résultat d’un accroissement relatif de la fraction du capital qui ne produit pas de plus-value (le capital constant) par rapport au capital qui achète la force de travail (le capital variable) et produit seul de la plus-value par l’exploitation des travailleurs, une plus-value qui est la source unique du profit et de l’accumulation du capital.

    À l’arrière-plan de la théorie de Marx, comme d’ailleurs dans la théorie contemporaine, on trouve le circuit qui va du capital à davantage de capital en passant par l’accumulation du profit (ou de la plus-value) : le capital produit du capital, mais à chaque tour de roue, le rendement est plus faible. « Accumulez, accumulez, c’est la loi et les prophètes », écrit ironiquement Marx, mais en accumulant, les capitalistes scient la branche sur laquelle ils sont perchés puisqu’ils réduisent le taux de profit et la source de l’accumulation. La loi de l’accumulation capitaliste sape ses propres bases, une dialectique qui aboutira finalement à l’effondrement du capitalisme.

    La baisse du taux de profit n’est que tendancielle. Les capitalistes réagissent à cette baisse de plusieurs manières. Ils peuvent allonger la durée du travail ou accroître sa productivité (plus d’intensité du travail et le recours à davantage de machines, mais cela renforce encore le processus) afin d’élever le taux d’exploitation, ils peuvent faire baisser le prix des biens de consommation consommés par les travailleurs (importations bon marché, productivité) ou abaisser les coûts de production du capital constant (à nouveau en élevant la productivité du travail et en recourant à des importations de matières premières moins chères). Le recours au marché mondial est l’un des moyens essentiels de contrecarrer l’effectivité de la loi. Mais le fait d’y recourir fait remonter le taux de profit, donc l’accumulation rebondit, ce qui relance la tendance à la baisse du taux de profit.

    Nous avons là l’amorce d’une théorie du cycle économique. Dans la phase d’expansion, l’accumulation du capital est vive, la tendance à la suraccumulation s’affirme, le taux de profit baisse (la part du capital constant s’accroît au détriment du capital variable) et donc le taux d’accumulation et le taux de croissance, l’expansion s’amortit, l’économie entre en récession.

    Dans la récession, les contre-tendan­ces sont mises en œuvre, le taux d’exploitation augmente, le recours au marché mondial se renforce. Surtout dans la crise elle-même, la valeur du capital se réduit fortement et donc le taux de profit augmente.

    Dans la crise… Le passage d’une phase à l’autre, en effet, ne se fait pas par une baisse continue, régulière du taux de profit. Les capitalistes, cherchant à éviter les conséquences d’une baisse du taux de profit, se lancent dans un recours aux crédits de plus en plus risqués, dans la spéculation, l’overtrading, « l’aventurisme  », concentrent le capital (au détriment des fractions les plus faibles). Ainsi, artificiellement, le capital réussit à maintenir ses profits, mais à la façon où, dans les cartoons, le héros dans sa course folle continue d’avancer au-delà de la falaise pour dégringoler brutalement quand il constate qu’il n’a plus d’assise réelle ! Alors « le retournement subi du système de crédit en système au comptant ajoute à la panique pratique l’effroi théorique » (Critique de l’économie politique). La crise est donc expliquée à la fois par la loi tendancielle et par la phase finale spéculative de l’expansion, le temps des excès du capital financier.

    La monnaie rend possibles 
les crises

    La crise du début du XXIe siècle peut s’inscrire dans cette analyse. Dans les années 2000, la suraccumulation du capital est mondiale, elle affecte surtout un secteur, l’immobilier, et une nation, la Chine. La suraccumulation du capital en Chine a été exportée vers l’Europe et les États-Unis essentiellement sous forme d’exportations de marchandises, d’où une crise de surproduction dans ces régions (en Occident), les délocalisations, la désindustrialisation. Longtemps la baisse du taux de profit a été compensée par le recours exagéré au crédit, à la spéculation et à l’aventurisme, par les fusions-acquisitions d’entreprises, jusqu’à l’éclatement des bulles financière et immobilière et l’effondrement du taux de profit dès lors qu’il n’était plus soutenu par l’aventurisme financier.

    La crise de réalisation est l’autre dimension de la théorie marxienne des crises, du côté de la demande. Marx est un critique virulent de la loi des débouchés de Jean-Baptiste Say, qui nie la possibilité d’une crise générale en posant que « les marchandises s’échangent contre des marchandises » ou que la monnaie n’est qu’un voile. Marx comprend que c’est faux, que la monnaie joue un rôle essentiel, qu’elle rend possibles les crises.

    Pourtant Marx va montrer qu’il existe une solution de croissance équilibrée dans une économie plurisectorielle et sa démonstration sera admirée par les plus grands économistes du xxe siècle. Dans une économie avec un secteur produisant des biens de production (section 1) et un secteur produisant des biens de consommation (section 2), la croissance équilibrée est possible, l’une achetant à l’autre, pourvu qu’une certaine proportion soit respectée.

    Il montre également qu’une disproportion entre ces sections conduit à la crise de surproduction sectorielle, et comment cette crise se généralise. On pourrait penser que le théoricien de l’exploitation des travailleurs invoquerait une théorie de la crise du fait de la sous-consommation ouvrière (du type de celle que Jean de Sismondi avant lui, et John A. Hobson après lui, ont développée). Ce n’est pas le cas. Marx, en effet, comprend que la demande d’investissement (l’achat de machines) peut être un substitut à la demande de biens de consommation. La tendance à l’accumulation soutient la demande effective.

    Mais il comprend aussi que ce soutien n’est pas sans limite, que la demande d’investissement finira forcément par chuter si la base de consommation est bloquée. Les débouchés sont donc limités non seulement par un problème de proportionnalité (ce que nous venons de voir), mais aussi par le pouvoir de consommation de la société, celui-ci restant entravé, du fait des rapports antagoniques de répartition : 1) par des salaires fixés à un minimum socialement nécessaire et 2) par la tendance des capitalistes à épargner pour accumuler.

    La faiblesse de la consommation imposée par les rapports sociaux capitalistes ne peut expliquer directement les crises, mais elle reste leur fondement et en définitive, « plus les forces productives se développent, plus elles entrent en conflit avec les fondements étroits sur lesquels reposent les rapports de consommation ». Marx retrouve la révolte des forces productives.

    Trop d’inégalités

    On retrouve avec la crise contemporaine cette dimension de crise de réalisation. La vive montée des inégalités a eu comme résultat, et particulièrement aux États-Unis, ou au Royaume-Uni, de réduire fortement le pouvoir d’achat des travailleurs.

    Certes, dans la demande effective, il y eut aussi accroissement des dépenses de luxe des plus riches, mais ceci ne peut compenser cela, la tendance à la croissance de l’épargne l’emportant dans ces catégories sur la dépense de consommation. La demande globale a longtemps été soutenue par le recours aux emprunts. Ce que les revenus réels ne permettaient pas d’acheter, l’ouverture de crédit le rendait possible.

    La crise financière, l’insolvabilité de nombre de ménages surendettés, les restrictions de crédit, la course à la liquidité font qu’aujourd’hui, la mer de l’endettement s’étant retirée, la crise de réalisation due aux inégalités se révèle. Le diagnostic de Marx reste d’actualité : à l’échelle mondiale, les salaires sont trop faibles et l’épargne trop élevée.

    SCIENCES HUMAINES  via http://fortune.fdesouche.com

  • De 622 à 987 Le haut Moyen Âge

    La fin de l'Antiquité

    Les historiens appellent Moyen Âge (ou période intermédiaire) la longue période de l'Histoire occidentale qui court de la fin de l'Antiquité à la découverte de l'Amérique (1492).

    Le haut Moyen Âge désigne les siècles les plus obscurs de cette période. Il débouche sur la division de l’ancien empire romain entre trois empires très différents :
    – l'empire byzantin, resté très proche du modèle antique,
    – l'empire arabo-musulman, en rupture avec le passé chrétien de l'Occident,
    – l'empire de Charlemagne, vague réminiscence de l'empire romain, marqué par ses racines germaniques et coupé de l'Orient antique du fait de l'invasion arabe.

    Vers l'An 800, tandis que règne à Bagdad le calife Haroun al-Rachid, Charlemagne règne à Aix-la-Chapelle, près du Rhin, sur l'Empire d'Occident. À Constantinople, sur le Bosphore, Irène gouverne l'empire byzantin.

    Haroun al-Rachid, Charlemagne, Irène... Ces trois personnages magnifiés par la légende symbolisent une période de transition. Sous les cendres de l'empire romain, un monde nouveau est en train de germer mais les contemporains n'en ont guère conscience.

    Autour de la Méditerranée, la paysannerie vit dans une extrême misère. La paix est sans cesse violée et, qui plus est, de nouvelles vagues d'envahisseurs se profilent au nord et à l'est (Vikings, Magyars).

    Le haut Moyen Âge se clôt aux alentours de l'An Mil avec l'émergence des États modernes et l'épanouissement en Europe d’une nouvelle civilisation, la nôtre.

    La tradition qui désigne l'année 476 comme marquant la fin de l'Antiquité n'a aucune signification historique en-dehors de l'Europe occidentale (l'année 476 se signale seulement par la déposition à Ravenne, en Italie, d'un enfant-empereur sans pouvoir). Cette tradition trouve son origine dans la volonté des historiens français du XIXe siècle de faire remonter les origines de leur pays à Clovis, roi des Francs et fondateur de la dynastie mérovingienne, qui vécut à cette époque (vers 465-511).

    L’empire arabe

    Après la mort de mort de Mahomet, les Arabes profitent des guerres et des querelles qui divisent Perses et Byzantins pour conquérir la Syrie, l’Égypte, la Mésopotamie (devenue Irak) et la Perse elle-même. Ils atteignent les portes de la Chine et l’Afrique du nord. Les populations se soumettent sans trop de difficultés à ces conquérants qui se contentent de leur imposer un tribut.

    Une troupe de musulmans, sous la conduite d’un chef dénommé Tarik, traverse le détroit qui sépare l’Afrique de l’Espagne. Le lieu du débarquement prend le nom de djebel al-Tarik (la montagne de Tarik), dont nous avons fait... Gibraltar. Les envahisseurs s’emparent de l’Espagne et peu après, un prince arabe fonde à Cordoue, en Andalousie, un émirat indépendant.

    Les califes, chefs suprêmes des musulmans, résident quant à eux à Damas, capitale de la Syrie. Enfin, ils se transportent sur les bords du Tigre, non loin de l’antique Babylone, dans une ville nouvelle dénommée Bagdad (en persan, Don de Dieu). La ville est aussi surnommée en arabe Dar as Salam (la Cité de la Paix).

    Toutes les richesses du monde méditerranéen affluent vers Bagdad, faisant de cette cité d’un à deux millions d’habitants la plus prestigieuse et la plus grande de son époque.

    Carrefour entre les mondes grec, persan et indien, Bagdad atteint son apogée sous le règne du calife Haroun al-Rachid (786-809). Elle offre alors l'exemple d'une civilisation raffinée dont les contes des Mille et une Nuits nous conservent le souvenir. Ses commerçants entretiennent des relations avec le monde entier. Ses poètes chantent le vin et l'amour. Ses mathématiciens empruntent aux Indiens la numérotation moderne et le zéro...

    Dans tout l’empire mais aussi dans l’émirat indépendant de Cordoue, en Espagne, et dans le royaume du Maroc, s’épanouit un artisanat prospère. Les Arabes développent l’irrigation et introduisent de nouvelles cultures en Occident : riz, haricot, chanvre, canne à sucre, mûrier,...

    L'empire de Bagdad décline très vite sous l'effet de l'incurie administrative, des injustices sociales, des révoltes d'esclaves et des tensions entre chiites et sunnites, deux formes rivales de l’islam apparues un demi-siècle après la mort de Mahomet.

    La prospérité de l’empire repose en effet sur des bases fragiles : l'oppression de la paysannerie par les dignitaires et l'esclavage.

    Les commerçants de Venise font fortune en livrant aux musulmans des prisonniers de guerre originaires des régions slaves de l'Est de l'Europe, encore païennes.

    C'est ainsi que le mot Esclavon (ou esclave), synonyme de Slave, se substitue au latin servus (que l'on retrouve dans servile et serf) pour désigner une personne privée de liberté. Mais ce commerce se tarit à mesure que les Slaves se convertissent au christianisme.

    Les Arabes se tournent vers l'Afrique noire, où l'esclavage est une institution solidement établie. Le trafic d'esclaves noirs vers l'Orient arabe va prospérer pendant plus d'un millénaire. Il va concerner dix à quinze millions d'individus, soit à peu près autant que la traite européenne entre 1500 et 1800. La plupart des esclaves sont émasculés pour empêcher qu'ils ne fassent souche et parce que le réapprovisionnement est facile et bon marché.

    De nombreux esclaves noirs travaillent très durement dans les zones marécageuses du sud de l'Irak. N'en pouvant plus d'être maltraités, ils s'insurgent mais leur révolte est réprimée sans concession au prix de 500.000 à 2,5 millions de victimes  ! Cette épreuve ébranle l’empire arabe.

    Un peu plus tard, le calife al Qadir interdit toute nouvelle interprétation du Coran (1019). C'est un coup d'arrêt brutal au développement de l'esprit critique et aux innovations intellectuelles et scientifiques dans l'empire arabe. C’est le début d’un inexorable déclin.

    Charlemagne

    Tandis que les premiers califes s’emparaient de l’Orient et atteignaient les Pyrénées, l’Occident chrétien sombrait dans la barbarie sous la conduite désordonnée des descendants de Clovis.

    Un sursaut se produit avec un chef énergique, Charles Martel, qui arrête une incursion arabe aux environs de Poitiers (25 octobre 732). Son petit-fils Charles reçoit la couronne royale à la place de l’héritier mérovingien. Et le 25 décembre 800, à Rome, le souverain pontife lui confère le titre inédit d'« Empereur des Romains ». L’Histoire le connaît sous le nom de Charlemagne (une déformation du latin Carolus Magnus, qui signifie Charles le Grand).

    Bien qu’illettré, Charlemagne révèle des qualités exceptionnelles comme chef de guerre et plus encore comme administrateur. C’est au point que certains historiens parlent de son long règne (774-814) comme d’une première Renaissance  ! À Aix-la-Chapelle, sa capitale, qu’il a choisie en raison d’une source thermale propice à sa santé, il fait venir des moines irlandais et anglo-saxons qui rétablissent l’enseignement du latin et son usage comme langue administrative. On leur doit d’utiliser encore beaucoup de mots d’origine latine dans notre langue de tous les jours. On leur doit aussi l’écriture caroline avec des lettres attachées.

    Chaque année ou presque, Charlemagne fait la guerre. Il court d’un bout à l’autre de son empire pour repousser les envahisseurs et soumettre les rebelles (Saxons, Lombards, Arabes d’Espagne, Aquitains, Bretons, Croates, Avars du Danube,…). Son empire s’étend de l’Elbe (Allemagne) à l’Ebre (Espagne). En Italie, il s’arrête du côté de Ravenne, là où commencent les États du pape.

    Charlemagne n’ayant qu’un fils survivant, celui-ci maintient l’unité de l’empire. Mais lorsqu’il décède à son tour, ses trois fils se déchirent l’héritage.

    À Strasbourg, Charles le Chauve et Louis le Germanique font serment d’alliance contre le cadet, Lothaire (14 février 842). Le premier s’exprime dans la langue tudesque des soldats de son frère et, réciproquement, le deuxième dans la langue romane. Le tudesque donnera le jour à l’allemand et le roman au français. Ces serments de Strasbourg la première trace que nous avons des langues modernes.

    Ces querelles d’héritage surviennent au plus mauvais moment, lorsque font irruption en Occident de nouvelles vagues d’envahisseurs. Les Vikings venus de Scandinavie sèment la terreur le long des grands fleuves (Seine, Loire,…). Les Sarrasins s'établissent en Sicile et en Provence. Ils poussent des razzias jusqu'à Rome et dans les Vosges. Les Magyars ou Hongrois, venus de Sibérie, effectuent des chevauchées jusqu'à... Nîmes.

    Fin des Carolingiens

    Moins d’un siècle après sa fondation, l’empire de Charlemagne est au plus mal. Les héritiers du grand empereur, incompétents, délèguent à chacun de leurs meilleurs guerriers la défense d'une portion du territoire. Ainsi, la plupart des terres passent sous la coupe d'un seigneur qui en perçoit les revenus. En échange d’une participation à la guerre, ces seigneurs obtiennent de leur souverain le droit de léguer leur terre à leur fils aîné.

    Mais dans cette atmosphère de fin du monde émergent les premiers signes d’un renouveau. Il va sans dire que les contemporains n’en ont aucune conscience. En Bourgogne, en un lieu inculte appelé Cluny , une poignée de moines obtiennent du duc d’Aquitaine le droit d’installer une abbaye qui, chose nouvelle, n’aura de comptes à rendre qu’au pape. Très vite, les abbés de Cluny acquièrent une autorité morale très forte dans toute la chrétienté occidentale. Ils en usent pour adoucir les mœurs des guerriers et des rois.

    Le roi carolingien Charles le Simple conclut un accord avec les Vikings et les établit à l’embouchure de la Seine, dans une région qui va prendre leur nom (Normandie). Les nouveaux-venus vont désormais mettre leur énergie au service de la chrétienté. Quant aux Sarrasins établis près de l’actuel port de Saint-Tropez, dans le massif des Maures, ils sont purement et simplement chassés.

    De l’autre côté du Rhin, les grands seigneurs, lassés par l’ineptie des héritiers carolingiens, élisent l’un des leurs à leur tête : Conrad de Franconie. Ils lui confèrent le titre de roi (24 septembre 911). Cette élection marque la naissance de l’Allemagne. Sur son lit de mort, Conrad 1er désigne pour successeur le duc Henri de Saxe, dit l'Oiseleur.

    Le fils et successeur de ce dernier, Otton 1er , se porte au-devant d’une bande de Hongrois. Il les défait sur le champ de bataille du Lechfeld, près de Vienne. Sa victoire a un immense retentissement dans la chrétienté occidentale. Elle met un terme définitif aux grandes invasions. Désormais, pendant plus de mille ans, l’Europe occidentale ne va plus connaître aucune immigration significative d’où que ce soit.

    Fort de sa victoire, Otton 1er ne se contente pas du titre de roi d’Allemagne. Il se fait couronner à Rome roi des Romains et… « Empereur et Auguste ». Le Saxon prétend de la sorte restaurer l'empire carolingien.

    Comme tous ses successeurs, il tient d’ailleurs à s'asseoir sur le trône de pierre de la chapelle palatine d'Aix-la-Chapelle, à la place de Charlemagne. L’empire d’Otton, ou 1er Reich allemand, sera plus tard connu sous le nom de Saint Empire romain germanique. Il sera supprimé par Napoléon 1er en 1803.

    En Francie occidentale, ancien nom de la France, les grands seigneurs suivent l’exemple de leurs homologues d’Outre-Rhin. Ils élisent à leur tête l’un des leurs, le comte de Paris Hugues Capet, et lui confèrent le titre de roi (3 juillet 987). Les héritiers directs de Charlemagne passent à la trappe. Une page se tourne.

    Renouveau en Chine

    En Chine, où la dynastie des T’ang a depuis longtemps laissé la place à la division et à l’anarchie, un guerrier du nom de T’ai-tsou s’empare du pouvoir en 960. Il restaure l’unité de l’empire et fonde la grande dynastie des Song.

    http://www.herodote.net

  • Le populisme face à la haine du peuple

    Entretien avec Christophe Boutin*
    « Populisme ambiant », comme écrivait avec mépris Libération. Toujours ce même fantasme de la bête immonde qui guette, la même idéologie en carton-pâte pour effrayer l'électeur au fond de sa chaumière. Que recouvre vraiment « l'irrésistible montée des populismes », de la France à l'Amérique du Sud, des États-Unis à la Suisse (la Suisse ! rendez-vous compte) ?

    De Nicolas Sarkozy à Marine Le Pen, Ségolène Royal ou Jean-Luc Mélenchon : tous ont en commun cette marque infâme d'être dénoncés comme populiste. Est-ce que ce terme garde une signification ? En a-t-il déjà eu une ?
    Le terme de « populisme » moderne, le seul qui nous intéresse ici, celui qui est utilisé depuis maintenant vingt ans, est essentiellement une marque stigmatisante, une hétéro-définition infligée à un mouvement politique pour le discréditer. Ce n'est qu'une fois imposé par l'adversaire qu'il est repris par certains mouvements qui tentent d'en retourner le contenu négatif, se flattant alors de leur lien supposé avec un peuple difficilement contournable en démocratie.
    Ce terme permet de dénoncer un démagogue flattant l'opinion publique en ce qu'elle a de plus mauvais et usant des bas instincts de la plèbe pour parvenir au pouvoir. Un mouvement dont le discours est nécessairement « simpliste », incapable de rendre compte de la complexité des enjeux du pouvoir dans le monde moderne ; incapable aussi de sortir des préjugés pour affronter la modernité.
    Si l'on se place maintenant sur les quelques invariants des populismes, on retrouve, populismes de droite ou de gauche confondus, quelques thématiques simples. La première est le présupposé que la politique est menée dans nos démocraties par une élite coupée des réalités, une classe fermée sur elle-même, mêlant politique, finance et médias. Cette classe se projetterait dans un avenir où disparaissent les identités nationales, ethniques, culturelles, pour ne laisser subsister qu'une différence sociale exacerbée. La seconde est le présupposé de l'existence d'un peuple formant encore une communauté cohérente - groupe national à droite, mélangé de classe sociale à gauche -, dont les valeurs doivent pouvoir structurer à nouveau le discours politique. En quelque sorte, nous nous trouvons en face d'un discours qui reprend la distinction maurrassienne classique du « pays légal » opposé au « pays réel ». S'y ajoute enfin la revendication d'un double lien entre le leader populiste et le peuple. Le premier passe par une identité de discours et par l'incarnation du peuple dans le leader ; le second se traduit par la référence appuyée à une démocratie directe au moins partielle, se concrétisant notamment autour de votations référendaires sur les grands sujets de société.

    De Jean-Claude Michéa à Alain de Benoist, nous trouvons la même analyse de cette invention récente du « populisme » : un concept fourre-tout, bien pratique pour discréditer tout mouvement ou idée, qui prendrait le peuple à témoin pour remettre en cause les abus et les privilèges de l'hyper-classe mondialisée ? Tous ceux qui n'adhèrent pas à « l'idéologie d'une démocratie radicale déracinée » ?(1)
    Pour nombre d'adversaires du populisme, il s'agit simplement de discréditer tout mouvement, de gauche ou de droite, qui met en cause la domination d'un pouvoir auquel ils participent directement ou indirectement. La politique serait une chose bien trop sérieuse pour être laissée au peuple, et l'histoire de la construction européenne a ici valeur d'exemple caricatural, des discours des « pères fondateurs » aux référendums contournés. Le populisme remplace ainsi dans son rôle délégitimant le terme de "fascisme" largement usité dans la fameuse « reductio ad hitlerum », devenu trop éloigné des réalités des mouvements accusés et trop daté pour jouer pleinement son rôle de repoussoir.
    D'autres adversaires du populisme ne se situent pas sur cette approche cynique. Leur conception de la démocratie postule l'existence d'un citoyen abstrait, pouvant vivre coupé de ses sphères d'appartenance, qui vont de la famille à la nation et aux analyses purement rationnelles. Un citoyen qu'ils ne trouvent pas, et pour cause, dans la réalité. En attendant le moment où l'homme sera capable de dépasser son intérêt personnel pour penser en citoyen idéal, ils se défient des mouvements populaires - des « émotions populaires » comme on disait. Et de ce que le registre de l'émotion et de l'irrationnel permet de déclencher les mouvements des foules, on conclut par une défiance envers tout sentiment, suspectant jusqu'à la philia aristotélicienne, nécessaire pourtant à la vie de la Cité, mais qui définit nécessairement un Autre.

    En retournant cette question du populisme, qu'apprend-on sur les adversaires du populisme ?
    Vous le voyez, il n'y a pas un, mais des adversaires du populisme. Cela va de l'héritier de Sieyès, cherchant dans une élection à plusieurs degrés la solution à des débordements populaires dont il faut sans doute toujours se méfier, jusqu'au dirigeant infatué de son pouvoir. Mais si le second méprise le peuple, ce n'est pas le cas du premier.

    « Selon l'usage commun, un gouvernant élu qui écoute un bon peuple est populaire, mais s'il écoute un mauvais peuple, il est populiste. » (1) Drôle de conception de la démocratie, non ?
    D'où l'importance de la démocratie sondagière, pour nous donner à toute force les images de ce « bon peuple » qui valideraient les choix de la modernité. Mais l'instrument semble cassé, et il devient de plus en plus délicat de camoufler l'écart actuel entre une opinion publique revue et corrigée par les questions, et les panels, tandis que se multiplient par ailleurs les actions répressives (textes nouveaux, institutions ad hoc, actions en justice) contre la liberté d'expression d'une tout autre opinion publique.

    Car, pour finir, en tant qu'expert de l'abstention (2), ne peut-on lier les deux phénomènes de désengagement populaire à l'égard de la politique et cette défiance extrême - certains populistes diraient ce mépris - envers le peuple par une partie des élites ?
    Le vote suppose que le citoyen se reconnaisse dans un discours présenté par un homme ou une formation, en sachant qu'il est impossible de trouver une adéquation parfaite. Un choix se fait alors entre les offres politiques en fonction de priorités qui peuvent être analysées de manière rationnelle ou triées en fonction de ressentis. Encore faut-il que l'offre politique soit réelle, c'est-à-dire qu'elle permette aux formations présentes sur la scène politique de participer par des élus à l'élaboration de la norme. Lorsque l'offre n'est que de pure forme et que le citoyen n'a pas l'impression de pouvoir peser par son vote sur les choix politiques, il se tournera vers d'autres formes de participation, qui vont des associations à la grève, mais peuvent aussi déboucher sur la violence. La démocratie suppose le débat non seulement lors du choix des dirigeants, mais aussi lors de l'établissement de la norme. Si un système électoral permet de confiner ce débat en excluant de manière systématique certaines problématiques et en le resserrant entre deux approches presque identiques, l'électeur se sent dépossédé de sa parcelle de souveraineté... et n'est guère tenté de venir cautionner par sa présence aux urnes un système dont il se sent exclu.
    Propos recueillis par David Sellos LE CHOC DU MOIS moi 2011
    1) Chantal Delsol, La nature du populisme ou les figures de l'idiot. Les éditions Ovadia, Nice, 2008, 218 p.
    2) Christophe Boutin, L'abstentionnisme électoral ; apaisement ou épuisement. Actes du colloque des 29 et 30 novembre 2001, F.-X. de Guibert.
    *Christophe Boutin est politologue, professeur des Universités. Dernier ouvrage paru : Les grands discours politiques du XXe siècle (Flammarion, 2009).

  • La grande Albanie : un projet américain contre le monde orthodoxe ?

    La grande Albanie : un projet américain contre le monde orthodoxe ? Mercredi dernier, le Premier ministre albanais Sali Berisha a prôné l’octroi de la nationalité albanaise à tous les albanais, ou qu’ils résident. Cette déclaration a été faite lors d’une visite de la ville de Vlora où l’indépendance de l’état Albanais a été prononcée, il y a juste 100 ans. A l’époque l’Albanie se libérait juste du joug Ottoman.
    Cette déclaration fait suite a une autre déclaration, commune cette fois, que Sali Berisha avait fait avec son homologue Kosovar Hashim Thaçi il y a quelques semaines, promettant l'union de tous les Albanais. L’endroit était, il faut le dire bien choisi, puisque l’immense majorité des habitants du Kosovo y est aujourd’hui d’origine albanaise, ce qui n’a pas toujours été le cas.

    Lors de la guerre des Balkans en 1913, les serbes constituent encore la majorité de la population. En 1941, le Kosovo est rattaché à la Grande Albanie (déjà) sous protectorat fasciste italien. Après la guerre, le maréchal Tito interdira l’immigration albanaise car la Yougoslavie ne pouvait selon lui être forte qu’avec une Serbie la plus faible possible. En 1974, c’est du reste lui qui attribue au Kosovo le statut de province autonome, statut qui sera supprimé par Slobodan Milosevic en 1989, alors que les Serbes ne représentent déjà plus que 15 % de la population.

    Lorsqu’en 2008 le Kosovo se déclare indépendant, prés d’une décennie après l’intervention militaire occidentale, peu de commentateurs mettent le doigt sur l’Albanité dominante de ce nouveau petit état. L’heure est au contraire à la fête pour ce peuple soi disant oppressé et qui accède enfin à la liberté. Au sein de la plupart des pays Occidentaux et de l’Union Européenne, la reconnaissance est instantanée, sans que ne se pose la question du traitement de la minorité serbe et de l’avenir qui lui était réservé, malgré le terrible précédent de 2004, lorsque les chrétiens avaient été victimes de pogroms, les églises brulées, et les droits humains les plus élémentaires bafoués. Il est vrai que l’Europe, pardon l’UE, avait à cette époque d’autres priorités : l’organisation essentielle d’une gaypride a Belgrade.

    Il aura donc fallu seulement quatre ans pour que la farce de l’indépendance du Kosovo apparaisse enfin publiquement. Seulement quatre ans pour que le Premier ministre albanais donne raison aux nationalistes serbes qui ont eux toujours affirmé affronter non pas les Kosovars (les habitants de la région du Kosovo étant des serbes) mais bel et bien des Shqiptars, dans un nouvel épisode du conflit ancestral qui oppose depuis prés de 6 siècles dans les Balkans les Slaves orthodoxes aux fils de convertis de l’empire Ottoman. Le soutien occidental à la création du Kosovo et l’acharnement contre la Serbie peuvent sembler complètements inexplicables. Pourtant de 1991 à 2008, une seule et même logique a animé les stratèges américains: la destruction de la Serbie, afin que celle-ci soit la plus faible possible a l’avenir, au moment historique inévitable ou elle allait de nouveau se tourner vers la Russie. Bien sûr, il fallait dans le même temps une Russie également affaiblie au maximum. Si de 1991 à 2000 une guerre militaire et médiatique a été menée contre la Serbie de Milosevic en vue de son anéantissement, dans le même temps, c’est une guerre économique et morale qui était menée contre la Russie d’Eltsine. La croisade contre le monde communiste s’est transformée en croisade contre le monde orthodoxe, et contre son centre névralgique et politique le plus souverain : la Russie. Le théoricien du containment russe en Eurasie, Zbigniew Brezinski, affirmait lui-même en 2007 que: « Le principal ennemi de l’Amérique était désormais l’église orthodoxe russe». La création de la grande Albanie peut sans doute être vue dans ce sens historique et géostratégique. Elle est une nouvelle allumette jetée, une allumette qui pourrait créer une étincelle et déclencher un nouvel incendie dans le brasier balkanique. Cet incendie aurait pour conséquence d’affaiblir un peu plus l’Europe, mais aussi de déstabiliser un peu plus le monde orthodoxe (Macédoine, Grèce, Monténégro, Serbie…) et de freiner son rapprochement avec la Russie. Par ricochet, c’est donc l’influence russe en Europe de l’Est qui serait remise en cause, et donc son rapprochement avec l’Europe de l’Ouest. Ce faisant, l’Amérique aurait atteint une nouvelle fois son objectif essentiel : éviter un rapprochement continental et européen entre les mondes catholiques et orthodoxes.

    Alexandre Latsa http://www.voxnr.com

  • Le Parti sioniste veille au grain !

    La cause sioniste ne manque pas d’avocats, y compris sur Boulevard Voltaire où nos confrères de France 2 et d’Arte sont soupçonnés de complaisance unilatérale envers la cause palestinienne.

    Ce procès en sorcellerie n’est pas nouveau, il est même récurrent : ainsi fin 2011, la diffusion sur France 2 d’une émission sur les Territoires palestiniens avait fait l’objet d’une véritable campagne d’intimidation du CRIF (Conseil Représentatif des Institutions Juives de France) appelant au boycott de la chaîne, obligeant la direction de France Télévision à rencontrer l’ambassadeur d’Israël et les représentants de la communauté juive en France. Plus récemment encore, début novembre, l’actuel président du CRIF, Richard Prasquier, faisait grief au président de France Télévisions d’avoir diffusé un clip d’un groupe toulousain sur la bande de Gaza. « Une vie de moins » : les paroles de ce clip de Zebda, composées pourtant par un prof de Science-Po Paris, devaient, selon le CRIF, être censurées car elles étaient de nature à « promouvoir la haine d’Israël chez les jeunes ». [...]

    José Meidinger - La suite sur Boulevard Voltaire

    http://www.actionfrancaise.net