Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 44

  • Homoparentalité : l’étude statistique censurée en France

     Une étude publiée par un sociologue américain démontre les effets de l’homoparentalité sur la psychologie des enfants privés d’altérité dans leur éducation et confrontés aux questions sur leur conception et leurs origines. Cette étude tenue secrète en France démontre, outre les problèmes de déséquilibre psychologique des enfants élevés par des couples homosexuels, que ces enfants sont en moyenne 10 fois plus victimes d’attouchements sexuels que les enfants ayant grandi dans leurs familles biologiques…

    Le sociologue américain Mark Regnerus a publié un article dans le journal américain « Social Science Research, intitulé  « How different are the adult children of parents who have same-sex relationships ? Findings from the New Family Structures Study » (À quel point les enfants devenus adultes de parents ayant eu une relation homosexuelle sont-ils différents ? Résultats de l’Étude sur les nouvelles structures familiales), qui dresse le bilan de la longue étude qu’il a menée sur 2988 personnes interrogées.

    Lesrésultats de cette étude du chercheur universitaire sont surprenants. Ils ont été repris dans lesite d’information américain Slate. Selon cette étude, les enfants élevés dans leurs familles biologiques disposent d’un meilleur niveau d’études, d’une meilleure santé mentale et physique, ils consomment moins de drogue, se tiennent plus éloignés des activités criminelles et se considèrent plus heureux que les enfants élevés par un couple homosexuel.
      Àl’inverse, les enfants issus de familles homoparentales, et en particulier de couples lesbiens sont bien plus sujets aux dépressions, il ont plus de problèmes physiques, ils consomment plus de marijuana et ont plus de chance d’être au chômage (69% des enfants issus de familles homoparentales vivent des prestations sociales contre 17% pour les enfants de couples hétéros). Surtout, contrairement aux théories de Jean-Michel Aphatie et de Caroline Fourest, selon lesquelles les hétérosexuels sont de violents alcooliques qui frappent leurs enfants et en abusent, les enfants de couple lesbiens seraient en moyenne 10 fois plus victimes d’attouchements sexuels que dans les familles « hétéro-parentales » (23% contre 2% de moyenne).
    Aux États-Unis, le lobby gay a été choqué par cette étude et l’a dénoncée si violemment (appuyé par des journalistes progressistes) qu’un mouvement de scientifiques s’est créé pour soutenir ces travaux et leur sérieux méthodologique.
    Il est étonnant de constater que cette étude n’a jamais été évoquée par le moindre journaliste en France, alors que nous sommes censés être en plein débat sur l’homoparentalité. Les journalistes préfèrent suivre les socialistes dans leur chasse aux « dérapages » homophobes plutôt que de s’interroger sur le fond du sujet et sur les dangers d’une telle loi.
    Il est clair que les études sociologiques peuvent être controversées, mais pourquoi nous cacher celle-là, alors que tous les défenseurs du mariage pour tous les homos, sans jamais rien citer, disent, l’air sûrs d’eux, que les premières études prouvent qu’il n’y a pas de différence éducative entre l’homoparentalité et la parenté « classique » ? Pourquoi personne ne parle tout haut de cet élément qui pourra certes être débattu mais qui ne peut qu’apporter des faits nouveaux aux discussions.
    Qu’on montre toute les études et chacun se fera son idée, pourquoi laisser Caroline Fourest nous expliquer que les enfants de couples homosexuels sont en pleine forme sans mettre en doute cette vérité énoncée qui ne coule pourtant pas de sens ?
    En même temps, tous ces futurs enfants dépressifs, drogués, aux troubles psychologiques, parasites de l’état, formeront de formidables électeurs (et militants pour ceux qui seront un peu plus en forme) du Parti Socialiste. On comprend mieux pourquoi le PS veut déglinguer nos enfants et légaliser le commerce des bébés…
    La dégénérescence programmée, c’est maintenant !
  • Les subventions pas très gaies du lobby homo

    Appel au meurtre, propagande dans les écoles, provocations…

    Tous les moyens sont bons pour les khmers roses, ce noyau d’activistes homos qui promeut son idéologie à coup de subventions.

    C’est la crise, mais pas pour le lobby gay.

    Prenez Act Up-Paris, l’association dont plusieurs mem­bres (sur les 150 revendiqués) avaient agressé Mgr Patrick Jacquin, le recteur de la cathédrale Notre-Dame-de-Paris en 2005 ou qui avaient, l’année d’avant, dégradé la façade de l’Elysée.

    Act Up : plus de 200.000 € de subventions

    En 2010, derniers comptes disponibles, elle a reçu 233.750 € d’argent public dont 15.000 € de la région Ile-de-France. De quoi employer douze permanents ! Officiellement, ils participent à la lutte contre le SIDA – ce qui justifie les 20.000 € de subventions annuelles allouées par l’Institut national de pré­vention et d’éducation pour la santé.

    Mais ne croyez pas que tous ces subsides les aient calmés : pas plus tard qu’en décembre 2012, Act Up-Paris appelait en toute impunité au meurtre des oppo­sants à la dénaturation du mariage sur son site (« Préparons les planches et les clous »)…

    À chacun ses prétextes, quand il s’agit de palper l’argent du contribuable. Celui de SOS Homopho­bie, pour toucher des subventions, est la lutte contre « l’homophobie ». Moyennant quoi l’associa­tion fait de la propagande en faveur du « mariage » homosexuel jusque dans les écoles de la Répu­blique.

    On vous prévient tout de suite, « les ressources de l’association sont toutes celles qui ne sont pas interdites par les lois et règlements en vigueur » (art. 4 de ses statuts).

    L’association a d’abord touché 6.100 € de la Ville de Paris (dès 2002), puis 10.000 € chaque année, à partir de 2006.

    C’est sans compter les subventions exceptionnelles, comme celle de 2.000 € votée les 11 et 12 décembre 2012 pour le projet « Interventions dans les établissements parisiens », alors même que SOS Homophobie a perdu l’agrément du ministère de l’Education nationale pour intervenir dans les collèges et les lycées, suite à une décision du 23 novembre du tribunal administratif de Paris, saisi par la Confédération nationale des associations familiales catholiques.

    En attendant, au cours de l’année scolaire 2011-2012, SOS Homophobie est passée dans 533 classes…

    Le contribuable est vraiment généreux ! Prétendre lutter contre l’homophobie ouvre des enveloppes : c’est peut-être pour cela que l’Asso­ciation Réseau d’Assistance aux Victimes d’Agressions et de Discriminations a décidé d’« [orienter] son travail sur les victimes d’homophobie », ce qui lui a permis de toucher 7.000 € de subventions de la Ville de Paris en 2011.

    Caroline Fourest subventionnée

    Un petit joueur à côté de Prochoix, « la revue pour le droit de choisir », une publication pro-maria­ge gay (entre autres…) co-fondée par Caroline Fourest qui ne paraît pas depuis novembre 2011 et dont le blog n’a publié que dix billets en un an. Pour tout ce travail, elle a reçu en mars 2012 la ba­gatelle de 12.000 € d’argent municipal, comme chaque année…

    Le Paris Foot Gay fait encore mieux : il voit ses subventions issues de la Ville de Paris passer de 30.000 € (votés en 2011) à 40.000 € (2012).

    Aides de la Ville de Paris pour un festival interdit aux hommes

    Le Sidaction (295.000 €), le Centre Lesbien, Gay, Bi et Trans de Paris et d’Ile-de-France (112.000 €), le Syndicat national des entreprises gaies (13.000 €), Contact Paris Ile-de-France (12.500 €), Les Elus Locaux Contre le Sida : Ensemble Luttons Contre le Sida (12.000 €), le « festival du film gay, lesbien, bi, trans & ++++ » (sic) 23.000 €, le festival du film lesbien Cineffable dont l’entrée est in­terdite aux hommes (4.000 €).

    Les oublié(e)s de la mémoire – Association civile homosexuelle du de­voir de mémoire (2.000 €) vivent eux aussi grâce au clientélisme de la Ville de Paris…

    On ne par­le pas des opérations spéciales, comme cette subvention de 6.000 € accordée en juillet 2011 aux « Incorrigibles de Montreuil » pour la production de son exposition « Fils et fille de, portraits et ré­cits de jeunes adultes élevés par un ou des parents homosexuels », ainsi que pour l’édition d’un ca­talogue…

    Mention spéciale au MAG-Jeunes Gais, Lesbiennes, Bis et Trans, qui a réussi à se faire voter une subvention de 13.000 € en février 2012, une aide de 2.000 € en septembre de la même année, sans compter les 2.000 € obtenus en octobre pour la campagne de lutte contre les discriminations « Opé­ration collégiens ». Trois subventions dans la même année !

    25.000 € au profit de la « visibilité » des personnes transsexuelles

    Et quand l’argent de la Ville de Paris ne suffit pas, il y a le Conseil régional d’Ile-de-France. L’Asso­ciation des parents et futurs parents gays et lesbiens veut organiser une « journée d’information et d’échanges sur les familles homoparentales » ? Elle obtient 2.500 € de subventions (votées en mars 2012).

    L’association LGBT Dance Pride Off veut organiser la 5e édition de son festival Jerk Off ? Elle récolte 6.000 € d’argent public. C’est ainsi que le Refuge reçoit 10.000 € pour « [accompagner] les jeunes homosexuels exclus » ou l’association Sauvegarde de l’enfant, de l’adolescent et de l’adulte en Yvelines 25.000 € au profit de la « visibilité » des personnes transsexuelles… Bref, les subventions pleuvent à tous les étages.

    Le lobby gay est d’autant plus subventionné que le rejoignent dans ses revendications de très nombreuses organisations gavées d’argent public : lors de la manifestation pro-mariage gay du 16 décembre 2012, entre la faible mobilisation et cet enfant accompagné de ses parents qui tenait un panneau « Bite dans le cul ou pas, on veut l’égali­té des droits », on trouvait des délégations du PS, de la CFDT, de la CGT, de la Ligue des droits de l’homme, de SOS Racisme, de l’UNEF…

    Sondage bidon

    Ne parlons pas du Parlement européen des jeunes, une association loi 1901 – rien à voir avec l’ins­titution européenne – co-financée par plusieurs ministères français (Affaires européennes, Educa­tion nationale…) qui, après avoir demandé à ses membres (dont 161 Français, 101 Turcs…) de se prononcer dans un « sondage » (réalisé sans le moindre panel représentatif de la population jeune de l’UE), avait envoyé à la presse les résultats, où elle notait un « fort consensus sur les droits au mariage homosexuel chez les jeunes Européens ».

    Cela avait permis au média communautaire gay Yagg.com de titrer en octobre 2012 : « Plus de 85% des jeunes Européen-ne-s sont favorables au ma­riage pour tous les couples », précisant qu’« en France, ce chiffre dépasse les 90% ».

    Ou comment manipuler l’opinion à coup de subventions…

    Le Cri du Contribuable

  • Marché : Les agences de notation rattrapées par les subprimes

    Les problèmes juridiques des agences de notations ne font que commencer: le gouvernement fédéral américain a lancé cette semaine une offensive contre Standard and Poor’s et l’Etat de New York étudie de possibles poursuites contre ses concurrentes Moody’s et Fitch.

    L’action de McGraw-Hill, la maison mère de Standard and Poor’s (S&P), a plongé de 27% cette semaine et celle de Moody’s de 22%. Fitch, coentreprise du fonds français Fimalac et du groupe de médias américain Hearst, n’est pas cotée.

    “Les investisseurs ont vendu agressivement les actions (des agences de notation) de peur que le problème avec le département de la Justice (DoJ) s’aggrave”, a commenté Michael James, stratège boursier de Jedbush Securities.

    Ils anticipent d’autres mauvaises nouvelles et leur réaction c’est de vendre l’action d’abord et de réfléchir après”, a-t-il ajouté.

    Mardi, le gouvernement américain a porté plainte contre S&P pour tenter de recouvrer quelque 5 milliards de dollars de pertes subies par des investisseurs qui auraient acheté des produits dérivés de crédits hypothécaires très risqués (subprime) sur la foi de notes de S&P excessivement optimistes.

    Le département américain de la Justice (DoJ) accuse S&P d’avoir en toute connaissance de cause accordé des notes complaisantes pour préserver sa part de marché dans les produits dérivés.

    Treize Etats américains ont emboîté le pas au DoJ, dont l’Iowa et la Californie. Cette dernière réclame des milliards de dollars pour indemniser les investisseurs, notamment deux très gros fonds de retraite locaux (CalPers et CalStrs), de leurs pertes liées aux subprimes.

    Ces montants colossaux ont de quoi inquiéter les investisseurs alors que McGraw-Hill ne génère que 1 milliard de dollars de bénéfices annuels.

    Face à ces sérieuses complications juridiques pour S&P, l’agence Fitch a abaissé jeudi la note de sa rivale d’un cran, à BBB+, même si elle juge que S&P dispose d’une “souplesse financière importante pour absorber” des dommages et intérêts substantiels.

    Fitch et Moody’s ont toutes deux indiqué ne pas être impliquées dans la plainte du DoJ contre S&P et ne pas avoir d’informations laissant penser qu’elles pourraient faire l’objet de procédures similaires.

    Pour Jacob Frenzel, avocat spécialisé dans les litiges boursiers et gouvernementaux, le DoJ va cependant probablement attaquer Moody’s et Fitch, même s’il a commencé par S&P car “le dossier le plus solide vient en premier”.

    Selon lui, il faut s’attendre à des règlements à l’amiable de “plusieurs centaines de millions de dollars”.

    Parallèlement, une source proche du dossier a indiqué vendredi à l’AFP que S&P était visée par une assignation à comparaître du ministre de la Justice de l’Etat de New York, Eric Schneiderman, dans le cadre d’une enquête sur le rôle des agences de notation dans la crise financière de 2008. Moody’s et Fitch ont quant à elles reçu des demandes d’informations formelles.

    Les trois grandes agences avaient passé un accord à l’amiable en juin 2008 avec l’Etat de New York et s’étaient engagées à mener certaines réformes. M. Schneiderman cherche à savoir si S&P, Moody’s et Fitch ont manqué à leurs engagements, auquel cas il pourrait engager de nouvelles poursuites.

    Les agences de notation ont été fortement critiquées pour avoir contribué à la crise financière la plus grave depuis celle de 1929 en surévaluant la qualité des produits dérivés adossés aux subprimes, achetés par de nombreuses banques et fonds dans le monde.

    Quand la bulle immobilière américaine s’est dégonflée à l’été 2007, cela s’est traduit par des défauts de paiements par centaines de milliers, qui ont à leur tour entraîné de très lourdes pertes pour de nombreuses banques ayant acheté des dérivés de ces crédits risqués. Beaucoup ont fait faillite, notamment Lehman Brothers.

    news-banques.com

    http://fortune.fdesouche.com

  • Olivier Delamarche : « Si les Etats-Unis arrêtent les injections massives de billets, ils tombent en récession »

    Olivier Delamarche, du groupe Platinium Gestion, le 12 février 2013 sur BFM Radio, met les points sur les i, dans l’émission “Intégrale Placements“, face à Guillaume Sommerer et Cédric Decoeur.

    « L’Etat américain a remplacé les ménages. Les ménages se sont endettés de 1000 milliards par an de 2000 à 2008, aujourd’hui c’est l’Etat qui fait la même chose. On distribue du fric qu’on n’a pas en essayant de tenir le plus longtemps possible. Pour le moment, ce ne sont pas les Chinois ni les Japonais qui rachètent la dette américaine, c’est la FED. »

    « J’espère que le pape va faire des émules chez nos politiciens et nos autorités économiques. »

  • L’école à l’image de la France…

    Le FN une nouvelle fois avait vu juste. D’abord en dénonçant dés l’origine les conséquences néfastes de l’ultra libre échangisme des euromondialistes bruxellois, qui permet aux mafias les plus diverses de prospérer, notamment dans le domaine alimentaire. Bruno Gollnisch a pointé comme tout le monde le cas emblématique des lasagnes du groupe suédois Findus, étiquetées comme étant au bœuf mais, au terme d’un incroyable périple transfrontalier, contenant de la viande de cheval en provenance de Roumanie. Et cette découverte qui doit tout au hasard d’un contrôle, n’est bien sûr que la pointe émergé de l’iceberg. Nous pourrions multiplier les exemples d’étiquetages mensongers, des produits élaborés à base de matières premières que nous produisons mais importées des contrées les plus exotiques et n’offrant pas toujours les meilleures garanties de qualité, d’AOC bidons ou détournées…

    Dans un tout autre domaine, relevons encore que comme Marine Le Pen ou Bruno Gollnisch, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, a affirmé ces dernières heures dans un entretien accordé à la télévision russe qu’ « Au Mali, la France lutte contre ceux qu’elle avait armés en Libye contre le régime de Kadhafi en violant l’embargo du Conseil de sécurité de l’ONU. »

    Les mêmes groupes djihadistes luttent en Syrie contre le régime du président Bachar el-Assad, a-t-il souligné, groupes eux aussi financés par nos « amis» du Qatar ajouterons nous. M. Lavrov a pointé « l’incapacité (des) partenaires(de la Russie, NDLR) d’arrêter de fixer un point sur la carte et d’avoir une vue d’ensemble sur la région. »

    Une vue d’ensemble qui manque aussi cruellement à ce gouvernement dans sa volonté de réforme de l’éducation, politique de gribouille compensée il est vrai par un activisme idéologique qui lui ne doit rien au hasard.

    Activisme que l’on voit à l’œuvre dans la démarche franchement pathétique, qui en dit long sur le degré de perversité intellectuelle de certains socialistes, qui est celle du député PS de Paris, Sandrine Mazetier.

    Mme Mazetier a annoncé avoir saisi le gouvernement pour faire… débaptiser l’école maternelle, « qui renvoie trop à l’image de la seule mère » ! « Changer le nom en petite école ou première école, c’est neutraliser d’une certaine manière la charge affective maternante du mot maternelle. » Là aussi la haine de l’altérité, des différences sexuelles, incite le PS a éradiquer les termes qui sont des obstacles à l’avènement d’une société de genre.

    Si M. Peillon a gardé un silence prudent sur le voeu de sa camarade socialiste, il sait en tout cas qu’être un ministre de gauche ne vaccine pas contre la grève : aujourd’hui de nombreux enseignants du premier degré ne prendront pas le chemin de l’école pour exiger une « réforme des rythmes scolaires réussie pour tous. »

    Sébastien Sihr, secrétaire général du SNUipp, syndicat très ancré à gauche et que l’on a vu à la manœuvre lors de la dernière élection présidentielle pour relayer les mots d’ordre anti FN, s’élève contre la réforme portée par Vincent Peillon .

    Au motif que celle-ci « ne sera réussie que dans les communes où l’on aura l’argent et l’ingénierie éducative adéquate. Elles seules auront les moyens financiers de proposer des activités sportives et artistiques intéressantes. Par ailleurs, rien dans le décret sur les rythmes ne garantit que tous les enfants bénéficieront d’activités périscolaires gratuites. »

    L’Association des maires de France (AMF) par la voix de Pierre-Alain Roiron, son vice-président chargé de l’éducation, note pareillement que «certaines communes disposent d’intervenants municipaux, d’autres pas. Dans ce contexte, plusieurs d’entre elles ne pourront proposer que de la garderie scolaire aux élèves»

    Les difficultés financières se heurtent donc au souhait d’éveiller les enfants dés leur plus jeune âge en les soustrayant à leur environnement familial. L’idéologue Peillon étant de ceux qui estiment que l’école de la République ne doit pas se contenter d’instruire les enfants mais bel et bien de les éduquer en lieu et place des parents…Dans son texte évoquant la « refondation » de l’enseignement, il affirme que «l’école assure conjointement avec la famille l’éducation morale et civique ».

    Le ministre l’a répété à de nombreuses reprises, l’introduction d’un cours de « morale laïque » dans les programmes et l’ouverture de l’école aux enfants des l’âge de deux ans, participe de sa vision républicaine qui consiste à distiller les valeurs du socialisme et de la société ouverte, auxquels des parents un peu réacs pourraient s‘opposer. Bref l’autorité parentale doit être battue en brèche, au même titre que la famille traditionnelle doit être définitivement mise au rayon des vieilleries dépassées …

    Nous le notions en octobre dernier, François Hollande avait annoncé que la scolarisation des enfants de moins de 3 ans serait relancée en priorité dans les zones à forte densité d’immigration, baptisées en novlangue, « territoires en difficulté », afin de réduire les inégalités sociales et culturelles entre les élèves issus de « milieux défavorisés » et les autres.

    Le Bulletin d‘André Noël, rappelait de son côté que M. Peillon a clairement affiché la couleur dans deux ouvrages. On peut lire, sous sa plume « que la vraie laïcité à la française, ce n’est pas la neutralité religieuse mais l’instauration d’une nouvelle religion : C’est bien une nouvelle naissance, une transsubstantiation qui opère dans l’école et par l’école, cette nouvelle église, avec son nouveau clergé, sa nouvelle liturgie, ses nouvelles tables de la Loi ( dans son ouvrage intitulé La Révolution française n’est pas terminée). Mais comment y arriver ? « A l’école donc de dépouiller l’enfant de toutes ses attaches pré-républicaines et de l’élever jusqu’à devenir le citoyen, sujet autonome. C’est ainsi seulement que la laïcité deviendra la religion de toutes les religions, de toutes les confessions, la religion universelle (dans le livre Une religion pour la République: la Foi laïque de Ferdinand Buisson). Peillon ne fait rien d’autre que de mettre en œuvre ce scandaleux programme. »

    Dans la logique qui est la sienne, rien d’étonnant à ce qu’il ait aussi affirmé dernièrement qu’il était normal de faire la promotion du « mariage gay » dans les établissements publics, au nom de la de la lutte contre l’homophobie… mais qu’il est interdit d’en parler dans les établissements catholiques, parce que cela favoriserait l’homophobie !

    Mais les Français seraient en droit d’attendre de M. Peillon qu’il délaisse ses mauvaises obsessions humanistes et qu’il se montre moins pusillanime, verbeux et creux qu’un Luc Chatel. Au moins à l’époque de Jules Ferry les petits Français savaient lire et écrire!

    Car la chute du niveau scolaire en France ne cesse de progresser, un constat alarmant pointé par Bruno Gollnisch. En décembre 2010 nous avions évoqué l’ enquête Pisa qui mesure le niveau scolaire atteint par les jeunes de 15 ans des pays de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques). Un indicateur plutôt fiable de la constante dégringolade de notre nation, de sa tiers-mondisation grandissante.

    Ladite enquête plaçait la France très péniblement à peine dans la moyenne, au 22e rang (sur 65) en lecture et en mathématiques, au 27e en science et atteignait une moyenne inférieure à celle des pays de l’OCDE…Rappelons que le budget de l’Education nationale est le premier budget de l’Etat…

    Polemia précisait en décembre dernier que «L’enquête sur le niveau d’orthographe en CM2 montre qu’en 2007 la proportion d’élèves faisant plus de 15 fautes atteint 46% contre 26% en 1987 (Le Monde du 4 mai 2012). L’enquête INSEE de 2011 montre aussi qu’une personne sur six a des « difficultés à l’écrit » et que la part des jeunes de 30/34 ans – c’est-à-dire ceux qui sont sortis du système éducatif – ne cesse d’augmenter dans ce total. Et les performances en calcul diminuent aussi (Les Échos du 18 novembre 2012).».

    .« Quant au classement, dit de Shanghai, des universités, si 20 françaises se classent dans le « Top 500 », celui-ci comprend par contre 150 établissements américains, 42 chinois, 38 britanniques et 37 allemands. Au surplus, la première française (Paris Sud) n’arrive qu’en 37e rang et celui des autres décline (LePoint.fr du 14 août 2012).».

    Il y a deux ans, un blogueur du site de Marianne relevait à ce sujet : « il y a ce que PISA se garde bien ou, en tout cas, oublie de dire : les pays les plus en difficulté, en dépit des moyens qu’ils allouent, comme l’Allemagne ou la France, ou encore l’Angleterre sont aussi des pays de très forte immigration ».

    http://www.gollnisch.com

  • Les nationalistes autonomes en France : l'offensive

    Le recentrage du Front National et des Identitaires laisse un espace libre pour des groupes militants nationalistes ou identitaires qui cultivent un discours sans concession et qui veulent révolutionner les pratiques de la mouvance.
    LA POLITIQUE A HORREUR DU VIDE
    Un contexte favorable s'ouvre pour eux. L'absence de dynamisme et d'organisation de terrain du Front National de la Jeunesse ne lui permet plus d'être un pôle de regroupement pour la jeunesse nationaliste, et encore moins d'être l'aiguillon radical qu'il fut pour le parti dans les années 1990. De plus, il n'est pas certain que la "normalisation" de sa direction par Marine Le Pen lui laissera beaucoup d'autonomie.
    Cette situation a profité, en partie, au Bloc Identitaire et surtout à sa branche jeune, « l'Autre Jeunesse ». Mais si l'implantation identitaire est forte auprès de jeunes souvent sans formation politique, le mouvement est jugé défavorablement par les plus radicaux des militants de base. Les liens avec Riposte Laïque et certains réseaux sionistes au nom de la lutte contre « l'islamisation de l'Europe » auront fait grincer beaucoup de dents.
    Emerge donc en réaction une mouvance de groupes affinitaires dans plusieurs villes. Influencés à la fois par les expériences allemandes et italiennes des années 1990-2000, certains d'entre eux se définissent comme « nationalistes autonomes » et revendiquent « une rupture militante ».
    LES EXPÉRIENCES ALLEMANDES ET ITALIENNES
    Au tournant des années 2003-2004, une partie de la jeunesse nationaliste allemande décide de rompre avec le folklore de l'Extrême Droite d'Outre-Rhin. Sur la forme, il adopte le "look" des « Blacks Bloks » anarchistes qui faisaient alors parler d'eux à la suite des contre-sommets du G8. Ce style moderne et jeune permet très vite de regrouper une masse importante d'activistes dans l'ensemble de l'Allemagne et d'organiser des manifestations impressionnantes. Le phénomène déborde largement l'Extrême Gauche qui ne peut plus se targuer de contrôler la rue.
    Sur le fond, les nationalistes autonomes se définissent comme partisans d'un « socialisme national » et se disent réfractaires à la mondialisation. Ils s'affirment nationalistes révolutionnaires et n'hésitent pas à mener campagne sur des thématiques sociales et anti-capitalistes qui rencontrent un écho particulier dans l'Est du pays.
    L'idée d'autonomie est très importante pour cette mouvance. La constitution de groupes autonomes locaux formés sur le modèle de la "kameradschaft" ("camaraderie" militante) implique directement les militants dans l'organisation d'un réseau informel à l'échelle du pays. Malgré la répression de l'État allemand, il se développe constamment et lance des initiatives politiques et culturelles. Utilisant toute les ressources du net, il diffuse ses idées radicales dans une large frange de la jeunesse allemande qui n'avait jamais été touchée par les idées nationalistes. Anti-parlementaristes, les nationalistes autonomes sont plus ou moins cordiaux avec  les partis « d'Extrême droite » nationaux même si la thématique de certaines de leurs actions, comme les manifestations d'hommages aux victimes du bombardement de Dresde, permet de créer l'unité. Le modèle allemand s'est largement exporté en Europe de l'Est. Il existe maintenant des "NA" en Russie, en Ukraine, en République Tchèque, en Hongrie... Le cas italien a déjà été abordé dans notre journal (voir l'article « Casapound, les fascistes du troisième millénaire » de Yann Kermadec en Janvier 2011). Mais nous pouvons ajouter que le succès de la Casa Pound a abouti à la création d'un nouvel esprit, créatif et militant, dans l'ensemble de l'Europe. C'est un phénomène majeur qu'il faut prendre en compte pour comprendre le désir d'action d'une nouvelle génération. Il est relayé par l'activité débordante du site Zentropa, l'un des meilleurs sites d'information politique et culturelle du net.
    L'ALTERNATIVE MILITANTE EN FRANCE
    Les nationalistes autonomes français se retrouvent dans plusieurs structures. Reprenant le modèle allemand, les « Nationalistes Autonomes » français se regroupent principalement dans l'Est de la France. En Lorraine, en Picardie, en Bourgogne, dans le Nord et la région parisienne, des actions communes sont menées sous ce sigle sans qu'une véritable structure ne vienne les encadrer. Ce réseau revendique cette forme de "non-organisation" : « La mouvance autonome n'existe qu'à travers l'investissement de ses membres ; elle est donc furtive et insaisissable mais possède un potentiel d'action considérable. Le terme autonome signifie que nous sommes indépendants des mouvements existants et que nous agissons au sein d'une "section" sans lien avec les autres groupes d'autonomes. Nos membres ne sont ni des adhérents ni des inscrits mais militent librement pour les causes qui leur sont chères. Nous pensons en effet qu 'au vu des dangers actuels, il est important de savoir mettre de côté les divergences doctrinales qui nous opposent afin de réagir en bloc face à certaines atteintes ».
    Plus structuré, le groupe Vox Populi, basé à Tours, a fait le choix de l'action locale avant tout : « Nous sommes un mouvement strictement local. Ce choix de vouloir rester à l'échelle tourangelle a été fait dès la création de Vox Populi, il y a 16 mois. La première raison est simplement de pouvoir être présents à tout moment chez nous, avec nos voisins, nos collègues, nos camarades en agissant pour le bien-être des nôtres dans la cité. Il est évident qu'à l'heure où le rouleau compresseur de la mondialisation veut faire oublier aux habitants du globe d'où ils viennent et qui ils sont, la meilleure réponse à ce raz-de-marée global est de rester scellé à la terre qui nous a vu naître. C'est le premier moyen (simple) de ne pas oublier quel sang coule dans nos veines ».
    La campagne contre la statut de « Dame Loire » aura permis de faire connaître Vox Populi dans toute la région. Louis Dubois, son porte-parole, déclarait en conclusion de « la marche de la fierté tourangelle » organisée par l'association : « Nous avons un boulevard devant nous ! À nous de savoir poser les bonnes pierres et construire les bons édifices qui reposent sur des fondements stables et intemporels. À nous de chasser la peur qui veut nous dissuader d'agir ! Votre pire ennemi c'est vous-mêmes mes amis, ce vieil homme qui tape à la porte de votre âme et dont vous écoutez trop souvent les mauvais conseils ! Fiers du passé mais les yeux fixés vers l'avenir, il nous faut dès aujourd'hui mettre nos différents dons au service d'une stratégie militante, en phase avec le réel... C'est avec nos voisins, nos camarades de classe, nos collègues que commence l'aventure ici et maintenant ! ». Au niveau idéologique, on remarquera qu'il est le groupe de cette mouvance le plus proche de l'héritage nationaliste et catholique traditionaliste.
    Proche à l'origine des Identitaires, la Vlaams Huis (Maison Flamande) est devenue une force autonome et enracinée sur Lille. Ce local est un pôle important pour les activités culturelles et de formation sur le Nord de la France. Il tente de mettre en place un réseau de « Maisons du Peuple » ; sorte de base autonome durable pouvant être un point de ralliement pour les militants dans toute la France (des projets de ce type sont en cours à Lyon et dans l'Artois). Sur Paris, le Local de S. Ayoub participe de cette dynamique. En parallèle, il a relancé la mythique organisation nationaliste révolutionnaire des années 1980, Troisième Voie.
    UNE CONTRE-CULTURE EN FORMATION ?
    Plus largement, il existe des groupes encore informels ou en gestation comme à Rouen, Reims, Nancy, Lyon, Limoges. Un réseau autonome tente de se structurer grâce aux liens que des actions militantes ou culturelles peuvent créer. En effet, plusieurs projets lancés par cette mouvance rencontrent un large écho.
    Au niveau "métapolitique", les radios web comme Méridien Zéro ou Europa Radio accroissent et modernisent la diffusion des idées dissidentes. Des activités sportives et de formation politique régulières font vivre la camaraderie. De plus, cette mouvance reçoit le soutien de l'équipe de la revue Réfléchir & Agir, qui ouvre largement ses colonnes à ses actions.
    Il reste encore beaucoup de route à faire pour que cette mouvance devienne une réelle force. Elle devra se montrer intelligente face à la répression et aux pressions médiatiques. Gagner en maturité et affirmer sa différence théorique pour pouvoir incarner cette nécessaire rupture.
    Monika BERCHVOK. Rivarol du 17 juin 2011
    Les sites de référence en France :
    Zentropa : < http://zentropa.splinder.com/ >
    Les N-A français : < http:llwww.nationalistes-autonomes.tk/ >
    Vox Populi : < http://voxpopuliturone.blog-spot.com >
    MAS : < http://www.mas-org.com/ >
    VLAAMS   HUIS    :    < http://www.vlaams-huis.com >
    Troisième Voie : < http://www.3emevoie.org/ >
    Méridien Zéro : < http:llmeridienzero .hautet-fort.com/ >
    Europa Radio : < http:lIeuroparadio.hautet-fort.com/ >

  • Polémistes et pamphlétaires français : Jules Vallès

     Né en 1832 d'un père professeur et d'une mère, religieuse défroquée, à moitié folle, Jules Valiez (c'est son vrai nom) eut une enfance difficile qu'il évoqua dans sa trilogie romanesque L'Enfant, Le Bachelier et L'Insurgé. Son père alla jusqu'à le faire interner, à l'âge de 18 ans pour « aliénation mentale ». Il y a certes des façons plus équilibrantes de faire son entrée dans la vie. Très jeune, il s'engagea par ses écrits mais aussi par l'action. Républicain, sans doute, et socialiste, mais avant tout de ces gens qui s'insurgent. Il y a, comme le relève Pierre Dominique (Les polémistes français depuis 1789), de l'anarchiste en lui. Il se dresse contre l'État, contre l'uniforme aussi. Debout, derrière une barricade, symbolique ou non, avec un fusil ou une plume. Il participe aux événements révolutionnaires de 1848, crée un club qui a pour programme la suppression du baccalauréat, des examens, et la « liberté absolue de l'enfance ». C'est Mai-68, avant la lettre… Il s'oppose évidemment au coup d'État de Louis-Napoléon Bonaparte le 2 décembre 1851, et cherche à mobiliser les étudiants parisiens. Il tâta à plusieurs reprises de la prison sous l'empereur Napoléon III qui n'appréciait que modérément ses propos virulents. Il se présente en 1869 aux élections législatives, mais est battu. Son programme : « J'ai toujours été l'avocat des pauvres, je deviens le candidat du travail, je serai le député de la misère ! La misère ! Tant qu'il y aura un soldat, un bourreau, un prêtre, un gabelou, un rat-de-cave, un sergent de ville cru sur serment, un fonctionnaire irresponsable, un magistrat inamovible : tant qu 'il y aura tout cela à payer, peuple, tu seras misérable ! » En 1870, la guerre contre la Prusse est déclarée. Vallès se déclare “pacifiste” et est arrêté. Il appelle de ses vœux la Commune et réclame « la réquisition générale, le rationnement gratuit, l'attaque en masse ». Durant celle-ci, il en dénonce l'arbitraire. Partisan de la liberté de la presse “illimitée”, il proteste, comme Rochefort, contre la suppression par la Commune des journaux conservateurs. Il fait tout son possible pour empêcher l'exécution de l'archevêque de Paris et de ses compagnons. Vallès se bat cependant jusqu'au bout. Les Versaillais veulent sa peau. On fusille deux inconnus qu'on prend pour lui. Il s'enfuit à Bruxelles, où il rencontrera Séverine, militante d'extrême gauche et féministe, qui fut paradoxalement une grande amie de Drumont qui lui dédia un de ses livres. Séverine devint le disciple et la collaboratrice de Vallès.

    Vallès avait la plume acerbe. Plus pamphlétaire que polémiste. Et parfois parfaitement injuste. Voilà ce qu'il écrit de Baudelaire : « Baudelaire sentait uniquement son orgueil fermenter et s'aigrir, mais il avait les entrailles pauvres et se tordait sans accoucher. […] Il n'était pas le poète d'un enfer terrible, mais le damné d'un enfer burlesque. Instruit de son infécondité par les douleurs secrètes de ses nuits solitaires, il essaya défaire croire, à force d'esprit, à son génie, et se dit qu'il pouvait paraître exceptionnel en semblant singulier ». Dans son journal, Le Cri du Peuple, dont le mot d'ordre est « La Sociale arrive, entendez-vous ! Elle arrive à pas de géant, apportant non la mort, mais le salut », Vallès mène de furieuses campagnes socialistes et anticolonialistes. À noter que Jacques Doriot créa, en 1940, un quotidien du Parti Populaire Français, destiné à s'adresser à la classe ouvrière, dont le titre était… Le Cri du Peuple. Vallès, ce réfractaire, ce révolté entendait se battre seul, « et sans numéro sur le képi ». Il vomissait Marx, déclarant : « Ne me parlez pas… des conceptions nuageuses et humanitaires de Marx... ». Il vomissait aussi et plus encore Gambetta qu'il appelle « le borgne sonore » : « Car la vulgarité même de Gambetta sert à sa vogue, la banalité de son fonds d'idées est l'engrais de son talent. […] il fait le soiffeur, le riboteur, le Gargantua et le Roquelaure. Il se crée autour de ses tapages et de ses orgies une légende. Ce mélange de libertinage soulard et de faconde tribunitienne emplit d'admiration […] les ratés du café de Madrid qui s'en vont en criant à la foule : “Hein ! est-ce un mâle !” » Et Vallès de conclure sa diatribe par « Cabotin, cabotin ! »
    Vallès, épuisé par la maladie, meurt le 14 février 1885 en murmurant : « j'ai beaucoup souffert ». Il est accompagné au cimetière du Père-Lachaise par des dizaines de milliers de Parisiens et des survivants de la Commune.
    R. S. RIVAROL 1er AVRIL 2011
  • Verlaine : Tableaux de Paris et d’ailleurs

     Le XIXe siècle est celui des poètes maudits. La raison de cet ostracisme est simple, le triomphe du monde libéral, de la société bourgeoise qu’avait engendrés la Révolution refusant une place à ces inutiles que, jadis, nos Rois eussent pensionnés afin qu’ils puissent écrire et avoir du génie tout à loisir

    La compensation offerte à ces damnés de la plume était d’être beaux, souvent, aimés, presque toujours, et très conscients, en sus, de leur talent. Mais, à Paul Verlaine, la Fortune refusa tout cela. Il fut de ces poètes maudits qui sont également des hommes déchus.

    Rien ne le prédisposait, en venant au monde, à embrasser cette carrière aventurée. Il naquit à Metz, au foyer d’un officier de carrière passablement dépourvu d’ambition et sans avenir, et d’une dame qui paraissait, tant ses espoirs avaient été déçus, devoir renoncer à la maternité. C’était en 1844 et Paul, enfant inattendu d’un couple vieillissant, devait rester fils unique. il fit, très jeune, une découverte douloureuse : à une stature de gringalet un peu ridicule, il ajoutait une de ces laideurs dont on n’ose même pas dire qu’elles sont intéressantes… Cette disgrâce physique allait pousser l’adolescent à tous les modes d’évasion possibles. Le premier, fort commun chez les ratés accomplis ou en puissance de l’époque, fut l’absinthe. Le poison vert devait conduire Verlaine à un alcoolisme précoce qui finirait par le tuer ; entretemps, il aurait fait fuir son épouse et transformé la vie de sa mère en un long et désespérant enfer quotidien…

    En poésie, sa laideur s’estompe

    Le second fut plus heureux : le jeune homme se mit à écrire. Or, lorsque Verlaine écrit, il devient un autre personnage, qui n’a guère de rapport avec la triste réalité, En poésie, sa laideur s’estompe et disparaît ; les belles le regardent tendrement et, rassuré, il en oublie son attirance inavouable pour l’homosexualité. Ainsi peut-il alors entamer cette carrière, chantée en mode mineur, où s’alignent, avec une exquise délicatesse, les tableautins précieux, doux et tristes qui font tout son art. Verlaine est un paysagiste de l’âme plutôt que d’une scène réelle. Son expression est suggestion. Il na pas le goût, ni le besoin, des grandes machineries pompeuses. Sous sa plume aux allures de pinceau maniéré et charmant, le lecteur, ravi, découvrira Paris embrassé d’un regard en deux mots, les Ardennes et les Flandres françaises et belges, ou des parcs intemporels d’une Ile-de-France enfuie, si tant est qu’elle ait jamais existé.

    Ces jardins symboliques se rencontreront souvent dans la thématique verlainienne. Peut-être ne sont-ils pas la plus parfaite expression, mais ils en sont l’une des plus attachantes. Les uns, reflets exacts de l’âme angoissée, honteuse, coupable et insatisfaite du poète se complaisent en des automnes navrés. Les autres, fabriqués sur le modèle de Watteau et de la peinture du XVIIIe siècle, sont beaux, sereins, précieux et artificiels. La rencontre entre ces deux univers n’étant pas exclue, ainsi qu’en témoigne, au coeur des “Fêtes galantes”, l’élégance désespérée du “Colloque sentimental”. Ils ont un dénominateur commun : sous le maquillage, le bonheur n’est pas au rendez-vous…

    “Ils n’ont pas l’air de croire à leur bonheur”

    Les « masques et bergamasques / Jouant du luth, et dansant » sont « quasi tristes sous leurs déguisements fantasques ». « Ils n’ont pas l’air de croire a leur bonheur ». « Au calme clair de lune triste et beau, / Qui fait rêver les oiseaux dans les arbres / Et sangloter d’extase les jets d’eau ». Dans “Les Ingénus” « Le soir tombait, un soir équivoque d’automne ». Ainsi avance-t-on, pas à pas, vers ce “Colloque sentimental”. « Dans le vieux parc solitaire et glacé / Deux formes ont tout à l’heure passé. / Leurs yeux sont morts et leurs lèvres sont molles / Et l’on entend à peine leurs paroles. / Dans le vieux parc solitaire et glacé / Deux spectres ont évoqué le passé. / Te souvient-il de notre extase ancienne ? / Pourquoi voulez-vous donc qu’il m’en souvienne ? » Vers qui sont l’indéniable écho, sous leur maniérisme, du célébrissime “Chanson d’automne” des “Poèmes saturniens” : « Les sanglots longs / Des violons / De l’automne ».

    À l’instar de Baudelaire, Verlaine, visionnaire tenaillé de crainte, présage, derrière les plus belles apparences, l’écroulement final, la vieillesse et la mort.

    Conjurer l’omniprésence de l’angoisse

    Hors l’absinthe, de quels exorcismes dispose-t-il afin de conjurer cette omniprésence de l’angoisse qui lui gâte toute joie ?

    Verlaine va tâter de l’amour, à la mode honnête et bourgeoise, en osant, nonobstant ses moeurs et ses goûts, demander la main d’une demoiselle à sortir d’un roman de la Comtesse de Ségur, Mathilde de Fleurville.

    Il va alors écrire, certains de ses admirateurs diraient : il va commettre… “La Bonne chanson”, hymne naïf à la félicité conjugale. Hymne naïf mais non dénué de talent et d’intérêt, n’en déplaise aux grognons. L’inspiration n’est peut-être pas très renouvelée, depuis Ronsard, mais elle a fait ses preuves et ces « Mille cailles / Chantent, chantent dans le thym », ces alouettes, ces champs de blé mûr et sa Mie endormie encore appartiennent bel et bien à la meilleure veine poétique de notre littérature : celle qui exalte, en sus des amours campagnardes, l’opulence dorée de nos plaines.

    Pourquoi davantage mépriser ces vers : « L’étang reflète, / Profond miroir, / La silhouette / Du saule noir / Où le vent pleure. » Veine classique et qui a fait ses preuves, dont l’imagerie est aussi celle de nos chansons folkloriques.

    L’orage viendra des Ardennes, en 1871, sous les traits d’un adolescent de Charleville : Arthur Rimbaud. Pour lui, subjugué, Verlaine va tout quitter : Paris, Mathilde et l’enfant qu’elle attend… Partir en Angleterre… Lugubre retour du bâton : Paul, qui battait sa mère, est quotidiennement rossé par son cher Arthur… A bout de souffrance amoureuse et physique, Verlaine s’enfuit jusqu’en Belgique, menace, en l’air, de s’engager dans la guerre contre les partisans de Don Carlos en Espagne, ou, plus vraisemblablement, de se suicider.

    Il supplie Mathilde de le rejoindre à Bruxelles. « De ses deux mains blanches », l’épouse délaissée déchire impitoyablement ce coeur qui, contrairement aux affirmations du propriétaire, s’est avisé de battre pour quelqu’un d’autre que sa femme. C’est Arthur qui arrive et recommence à agonir son compagnon d’insultes et de méchancetés.

    En proie à un accès de folie meurtrière mêlé d’une jalousie féroce, Verlaine, qui a acheté un revolver, tire sur Rimbaud et, heureusement, le manque… Terrifié, Arthur dénonce son assassin potentiel à la police… Paul Verlaine est condamné à deux ans de prison. Si son incarcération sonne le glas de sa vie conjugale, elle ouvre devant l’homme et devant le poète une ère de rédemption qui laissera croire, un temps, que le pauvre Paul est sauvé. Il se convertit.

    À l’inspiration religieuse, aux fresques historiques se superposent de claires images de nature ; celles, précisément, que lui ont dérobées les murs de sa cellule. « Elle voulut aller sur les flots de la mer / Et comme un vent bénin soufflait une embellie / Nous nous prêtâmes tous à sa belle folie. » « Des oiseaux blancs volaient alentour mollement / Et des voiles au loin s’inclinaient toutes blanches. »

    Il rêve au Grand Siècle

    Il rêve au Grand Siècle, au soleil couchant sur Versailles et à ces beaux esprits d’alors qui « Le printemps venu, prenaient un soin charmant / D’aller dans les Auteuils cueillir lilas et roses. » Dans une comparaison empruntée à Chateaubriand et au “Génie du christianisme”, Verlaine, dans “Sagesse”, met en parallèle la douleur païenne et la douleur chrétienne à leur paroxysme : les mères confrontées à la mort de leurs enfants. AÀl’Antiquité. le poète reprend les deux figures fameuses de la vieille Hécube, la reine de Troie qui a vu périr ses cinquante fils et ses cinquante filles, et de Niobé, l’audacieuse dont l’orgueil imprudent avait osé, la vouant ainsi au trépas, trouver sa propre progéniture plus belle que celle de Latone… Mais Hécube « court le long du rivage / Bavant vers le flot écumant / Hirsute, criarde, sauvage / La chienne littéralement. » Quant à Niobé, « elle meurt dans un geste fou », définitivement inhumaine. En contraste, Verlaine trouve le ton juste pour évoquer la Mater dolorosa incarnant, au coeur de son oeuvre de Corédemptrice, toute la peine sublimée de l’humanité rachetée. « La douleur chrétienne est immense. / Elle, comme le coeur humain / Elle souffre, puis elle pense / Et, calme, poursuit son chemin. / Elle est debout sur le calvaire / Pleine de larmes et sans cris ». Qu’importe, alors, que Paul Verlaine, dans les années qui suivirent, soit retombé dans ses vices ? qu’il soit mort misérablement, dans le galetas d’une prostituée qui avait fini par le recueillir ?

    Une apologie sereine du catholicisme

    Cet ivrogne halluciné, cette brute homosexuelle, avait, presque toute sa vie et dans presque toute son oeuvre, communié à l’inépuisable fond où puisèrent nos plus grands auteurs : cet univers gai et triste, bucolique, un rien artificiel ; mais aussi, mais surtout, cette apologie sereine du catholicisme, ces vêpres rustiques, ces Vierges en pleurs. C’est pourquoi résonne encore sur sa tombe cette invitation éperdue : « Agneau de Dieu, qui sauves les hommes / Agneau de Dieu qui nous comptes et nous nommes / Agneau de Dieu, vois, prends pitié de ce que nous sommes / Donne-nous la paix (…) »

    par Anne Bernet Le Libre Journal de la France Courtoise - n° 1 du 21 avril 1993

  • Identité Nationale. Du sentiment à la conscience, de Jean-Michel Thouvenin

     

    Extrait - « Il est hors de question de nous islamiser pour complaire à une immigration dont j’attends toujours qu’on me prouve qu’elle est une chance pour la France ».

     

     

    Entretien avec Jean-Michel Thouvenin, auteur de « Identité nationale. Du sentiment à la conscience » (éditions L’Æncre). Propos recueillis par Fabrice Dutilleul.

     

     

    Votre essai ne va pas manquer de faire grincer les dents. Pourquoi prendre le risque de relancer aujourd’hui un débat aussi controversé que l’identité nationale ?

     

    Parce que les Français sont restés sur leur faim en 2010, les bien-pensants s’étant violemment opposés à ce thème à même de froisser une certaine immigration dont on a coutume de ménager la susceptibilité ; et parce que la raison qui a suscité ce débat hier est plus que jamais d’actualité.

     

     
    Quelle est cette raison ?

     

    Le sentiment prégnant que notre identité s’étiole au moment où il faudrait qu’elle se renforce. Dans un contexte où les instances politiques et économiques internationales rongent peu à peu notre souveraineté, nous sommes en butte à une immigration de peuplement qui non seulement s’intègre mal, mais, qui plus est, impose progressivement ses coutumes, sa langue, sa morale, ses rites… grâce à notre lâcheté et à nos renoncements. Est-il acceptable de retirer toute nourriture à base de porc dans certains aliments et dans des cantines afin de ne pas heurter des « Français » récents ?

     

     

    Ne craignez-vous d’être taxé d’islamophobie et de xénophobie ?

     

    Les « bien-pensants » de tout poil ne manqueront pas de le faire. Mais ce n’est pas être islamophobe d’affirmer que l’islam ne fait pas partie des fondements de notre identité. Par ailleurs, moi je pose sincèrement la question de la place qui reviendra à l’islam dans l’identité de la France de demain. Ça, c’est un vrai sujet que l’on ne pourra bientôt plus occulter. Ce qui est sûr, en attendant, c’est qu’il est hors de question de nous islamiser pour complaire à une immigration dont j’attends toujours qu’on me prouve qu’elle est une « chance pour la France ».

     

     

    Votre livre accorde une place prépondérante à l’Histoire et à ce que vous appelez « la religion historique »… Qu’apportez-vous d’original au débat ?

     

    Je rappelle d’abord que l’on ne doit pas confondre une France millénaire avec la République. La première est chrétienne, la seconde est héritière d’une révolution régicide et déicide qui a voulu effacer totalement le passé. Or l’Histoire de son pays est un des fondements de l’identité d’une Nation. Donc, ne s’en référer qu’à la République était une erreur. Je profite de ce chapitre pour stigmatiser au passage la déchristianisation avec ses conséquences en termes de morale, d’éthique, de perte de repères.

     

     

    À cette occasion, vous dénoncez les délinquants, les profiteurs et les doctrinaires qui les défendent, non sans un humour parfois acerbe…

     

    On peut traiter de sujets sérieux sans se croire obligé d’être sinistre. Moi, je vis mes convictions et ma foi avec enthousiasme. Tant mieux si cela transparaît dans mes écrits !

     

    En ce qui concerne l’originalité de mon livre, j’explique que l’on a eu tort de définir l’identité nationale à partir des droits de l’homme, de la démocratie et de la laïcité. Si l’on peut à juste titre être fier de certaines valeurs, celles-ci restent universelles et n’ont pas vocation à fonder notre identité. La France  n’est pas un agrégat d’idéologies et de concepts.

     

     

    D’où quelques formules percutantes…

     

    Je fais partie de ces Français qui sont exaspérés que les notions de droit et d’égalité soient magnifiées au point que l’on en fasse de nouvelles religions avec leurs cohortes d’intégristes et de fondamentalistes. Il en va d’ailleurs de même pour la laïcité ce qui, vous en conviendrez, est un comble !

     

     

    Votre dernier chapitre trahit votre amour passionné pour la Patrie. Changeant de style, vous allez jusqu’à écrire que la France, on peut l’aimer de façon « charnelle ». N’avez-vous pas l’impression d’aller trop loin ?

     

    Au diable les intellectuels glacés qui voudraient faire de la France un laboratoire à doctrines. « Du sentiment à la conscience », avons-nous choisi pour titre. Tout commence donc par de l’amour et de la fierté pour finir par une conscience collective chargée d’espoir. C’est avec cette appréhension des choses que l’on peut vraiment parler d’identité nationale.

     

     

    Identité nationale. Du sentiment à la conscience

     

    de Jean-Michel Thouvenin

     

    Préface du général Henri Pinard Legry

     

    174 pages, 23 euros

     

    Éditions L’Æncre

     

    Collection « À nouveau siècle, nouveaux enjeux »

     

    dirigée par Philippe Randa.

     

    http://www.francepresseinfos.com/

  • Et pourquoi pas Bainville dans La Pléiade ?.....

               Le 22 janvier 2010, Raphaël Stainville publiait, dans Le Figaro Magazine, un très intéressant article sur la collection de La Pléiade, justement nommée "bibliothèque de l'admiration" par André Malraux : le titre, bien choisi, en est Il était une fois... Sa Majesté La Pléiade....

                Sa Majesté la Pléiade.pdf

    GALLIMARD ANTOINE.jpg
    Seul maître à bord, Antoine Gallimard -dit la légende, illisible ici-
    veille avec un soin tout particulier sur La Pléiade,
    le joyau brut des Éditions qu'il préside.

               Une réflexion, à la (re)lecture de cet article: cette bibliothèque de La Pléiade, si évidemment remarquable en tous points, et qu'on pourrait tout aussi bien - à la façon du dix-septième siècle - appeler bibliothèque de l'Honnête Homme; cette bibliothèque de La Pléiade, donc, pourquoi, et au nom de quoi, Jacques Bainville en est-il, et aussi en resterait-il, absent ?

                Elégance de style, esprit de synthèse, intuitions pénétrantes : même si une pensée officielle a voulu punir Bainville, après 1945, et lui faire payer son appartenance à l'Action française et son amitié avec Charles Maurras et Léon Daudet, il n'en demeure pas moins que les qualités intrinsèques de Bainville sont celles de tant d'autres auteurs publiés par la Collection. 

                Une Collection qui n'a pas hésité, de toutes façons, à briser des tabous, puisqu'elle a, par exemple, "pléiadé" - pour reprendre son expression... - Louis-Ferdinand Céline.....

                Stainville note, d'ailleurs, à la fin de son article, qu'Antoine Gallimard a publié des "textes difficiles", et qu'il a, "sans craindre la polémique"..."lancé un volume consacré à Drieu La Rochelle....

                Alors ?.....

    http://lafautearousseau.hautetfort.com