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  • Le Merlion parle de la Chine

    Nous entrons ce soir dans l'Année du Serpent d'Eau. Depuis sa retraite éveillée, Mr Lee Kuan Yew nous livre une vision des évolutions et perspectives du monde qui compte. Fondateur de Singapour, despote éclairé, Chinois de tradition, Mr Lee a relevé un défi surhumain qui l'autorise au soir de sa vie à dire les vraies choses. Ce défi fut le largage de l'île de Singapour par la Malaisie qui n'y voyait qu'un marécage d'emmerdements infesté de serpents, moustiques et chinetoques en marcel et sueur. Le dos au mur, il en fit ce que l'on connaît aujourd'hui et plus fort peut-être, il finit par créer une "nation" à partir de rien ou de trop. J'ai des amis fiers d'être singapouriens. Le RP Campos (des Missions étrangères de Paris) qui finit ses jours dans la paroisse Saint-Alphonse (Novena) m'avait dit sa joie immense d'avoir été naturalisé singapourien à la fin de sa vie. Et Dieu m'est témoin qu'il en avait connu des pays dans sa vie de missionnaire.

    L'université de Harvard a réuni dans un bouquin plusieurs entretiens qu'ils ont eus avec Lee Kuan Yew : The Grand Master's Insights on China, the United States and the World¹. Singapour est une charnière des mondes occidental et asiatique qui permet à son patron d'avoir un avis autorisé sur tout. C'est la Chine qui nous intéresse à cause du péché d'orgueil que le Piéton du roi va commettre sous vos yeux, avant de changer de guêtres : Royal-Artillerie dit tout cela depuis cinq ans. Lee Kuan Yew nous permet de n'en plus varier ! La collection des avis de Mister Lee a été publiée par Time Magazine daté du 4 février ; l'article est réservé aux abonnés, nous ne le traduirons pas mais nous nous en servirons comme guide-âne.

    Les dirigeants chinois sont sur un vecteur hégémonique parce qu'ils ont réussi le miracle économique, qu'ils s'appuient sur une culture quadrimillénaire et que du vivier d'un milliard trois cent millions de gens on tire beaucoup de talents. Le peuple suit, qui veut une Chine riche et puissante, et une nation (ndlr: han) aussi prospère et technologiquement avancée que l'Amérique, le Japon ou l'Europe. Le réveil de ce destin leur promet la parité dès ce siècle avec les Etats-Unis.

    La diplomatie de ses marches est impériale parce que la référence historique des Chinois est la période antérieure à la colonisation et aux humiliations qu'ils ont subies. C'était «L'Empire du Milieu» auquel les voisins déclarés vassaux payaient tribut chaque année à l'empereur. La Chine contemporaine à parité avec les Etats-Unis ne sera pas aussi bienveillante que le furent ceux-ci pendant les 70 ans de l'après-guerre. Personne ne le croit, ni Singapour, ni le sultanat de Bruneï, l'Indonésie, la Malaisie, les Philippines, la Thaïlande ni le Vietnam. Le pronostic est l'arrogance, surtout quand la Chine dit que tout pays, grand ou petit, est égal, mais que dans le même temps, lorsqu'on fait quelque chose qui lui déplaît, elle ne manque pas d'envoyer son ambassadeur dire que nous avons déplu à un milliard trois cent millions de gens, une façon de remettre chacun à sa place.

    La stratégie chinoise est celle du dépassement en tout. Mais pendant les 40 ou 50 ans dont ils ont besoin pour capitaliser sur une main d'oeuvre excellente et formée, ils ne doivent pas tomber dans le panneau allemand ou japonais (ndlr: relire Luttwak) qui voulurent tout accaparer jusqu'à déclencher deux guerres terribles, pas plus que succomber à la faute mortelle de l'URSS qui s'est jetée dans une compétition militaire qu'ils ont perdue deux fois, en termes d'armement et en crevant leur économie civile. Ainsi la Chine sait jusqu'où ne pas aller trop loin dans le domaine militaire. Du moins le pense-t-on !

    Les obstacles à franchir sont plus hauts qu'on ne l'imagine généralement. Outre des infrastructures de mauvaise qualité et un système économique hybride très corrupteur, le développement bute sur la paradoxale faiblesse des institutions et l'absence de force de la loi. Mais le pire est que la Chine est gouvernée par un foisonnement de petits empereurs locaux qui ont la main sur tout. Le conformisme est la règle, il est d'ailleurs récompensé, l'imagination, la créativité ne font pas partie du substrat culturel. Si en termes de PIB la Chine rattrape un jour les Etats-Unis, elle n'en sera pas moins en retard en termes d'invention parce qu'elle freine la contestation positive des idées. Sinon comment expliquer que quatre fois plus de talents ici qu'ailleurs ne parviennent toujours pas à faire le break ! Le système de gouvernement va être ringardisé par les technologies du futur [ndlr: et s'il faut déjà 2,6 millions de fonctionnaires de surveillance des réseaux sociaux au début de leur popularité combien en faudra-t-il en 2030 ?] Ils ne sont pas préparés.

    La Chine ne sera jamais une démocratie sous peine de s'effondrer. Les intellectuels chinois sont de cet avis. Le peuple redoute plus que tout le chaos - il y a une histoire du Chaos en Chine qu'on partage à la veillée - et s'il y a des consultations utiles dans les villes et villages, la politique globale de la nation ne sera pas discutée jusqu'à l'échelon citoyen. Toutefois, les Chinois voyagent de plus en plus et se frottent à des cultures différentes de la leur, aussi verra-t-on des modifications de la gouvernance pour s'y adapter, mais croire en la démocratie est une gageure, cinq mille ans d'histoire nous disent qu'on n'a jamais compté les têtes pour réagir à une situation, on les coupait !
    Xi Jinping, le nouvel empereur est à la fois aimable et impressionnant. Les tribulations de sa vie (cf. wikipedia) lui ont forgé une âme de fer qui ne se départira pas de ses convictions. Ce n'est pas l'apparatchik gris sans saveur comme Hu Jintao. Il a une stabilité émotive qui lui permet de surmonter des problèmes personnels sans obscurcir son jugement.

    Nous reprenons la main.
    Le nouveau président chinois va être testé par le Japon dans la dispute des îles de Mer de Chine orientale et par les Etats-Unis dans le monitoring du jeune Kim de Corée du nord. Ses administrations militaires, jalouses de leurs privilèges budgétaires, poussent à la confrontation sino-nippone en violant les eaux territoriales des Senkaku qu'Hillary Clinton a déclaré vouloir défendre ; le nouveau Japon de Shinzo Abe réarme, cette fois sérieusement. Onze institutions gouvernementales chinoises sont impliquées dans cette dispute, avides d'en tirer chacune une gloire plus grande que celle du département voisin. Le peuple convenablement travaillé par une propagande habile est instrumentalisé comme organe de pression sur les modérateurs. L'affaire est idéalement placée comme un couvercle sur les problèmes de fond du régime. Xi Jinping, qui vient d'attaquer le train de vie somptuaire des petits caciques en rognant sur les "cadeaux" de nouvel an, devra montrer qu'il a une stratégie de long terme, et qui "commande" au sein du Poliburo Standing Comitee. Mais de cela nous ne saurons rien !

    (1) Chez The MIT Press, février 2013 ©Belfer Center for Science & International Affairs

    http://royalartillerie.blogspot.fr

  • Journée-Colloque: Bastien-Thiry, 50 ans après

    Le thème de la journée est « Bastien-Thiry, 50 ans après » puisque Jean Bastien-Thiry a été fusillé au Fort d’Ivry le 11 mars 1963, à l’issue du procès de l’attentat du Petit-Clamart contre le général de Gaulle.

    Cette journée comprendra :
    - Une exposition d’affaires personnelles de Jean Bastien-Thiry en particulier des uniformes (dont celui qu’il portait au procès), des livres et des objets qu’il avait dans sa cellule à la prison de la Santé, des lettres manuscrites.
    - 2 séries d’interventions de personnes l’ayant connu ou étant liées à cette période de la fin de la guerre d’Algérie, une série le matin et une autre l’après-midi.
    - Entre ces 2 séries, les participants pourront visionner des extraits de différentes vidéos en lien avec le souvenir de Jean Bastien-Thiry (émissions TV et films sur l’attentat et sur le drame vécu par les Pieds-Noirs et les Harkis).
    - Les personnes présentes pourront également participer à des ateliers-débats autour de différents thèmes en particulier celui de la Légitime Défense (La Légitime Défense a été évoquée au procès du Petit-Clamart), ou « la transmission du souvenir » concernant ces évènements douloureux.
    - A 17 heures, des jeunes représenteront la pièce « Bastien-Thiry, Vérité » écrite par son épouse Geneviève.

    Pendant toute la journée, les participants pourront se procurer des ouvrages sur Jean Bastien-Thiry et se faire dédicacer des livres par les auteurs présents.

    Le droit d’entrée est de 5 Euros.
    - Date : samedi 23 février 2013
    - Lieu : Forum de Grenelle, 5 rue de la Croix-Nivert, 75015 Paris
    - Horaires : 9h30 – 18h30

    S’inscrire en écrivant au Cercle Jean Bastien-Thiry, BP 70, 78170 La Celle St Cloud ou par mail à l’adresse : basthiry@aol.com

    DÉROULÉ DU COLLOQUE
    - 9h30 : Ouverture
    - 9h50 : Présentation de la journée
    - 10h – 11h30 : Première série d’interventions : - Vie de JBT (Power-Point) - Contexte historique, expérience d’appelé en Algérie - Contexte historique, attentat, souvenir de JBT, prison - Aspect juridique et moral du procès, Déclaration de JBT
    - 11h30 – 14h : Ateliers–Vidéos (Emissions TV, Films…) Ateliers–discussions (Tyrannicide, Difficulté de transmission du souvenir (Pieds-Noirs, Harkis,…) Exposition, vente d’ouvrages Restauration rapide
    - 14h – 15h30 : Deuxième série d’interventions - Contexte historique de l’été 1962 (Pieds-Noirs, Harkis, Disparus) - Les attentats, la prison - Souvenirs du Procès et de JBT - Geneviève BT : sa vie (Power Point) (à confirmer) - Le souvenir de JBT depuis 50 ans
    - 15h30 – 16h45 : Ateliers–Vidéos, Ateliers–discussions (Tyrannicide, Difficulté de transmission du souvenir (Pieds-Noirs Harkis,…) Exposition, vente d’ouvrages. Restauration rapide
    - 17h – 18h30 : Pièce VÉRITÉ
    - 18h30 -19h : clôture du colloque

    Cercle Jean-Bastien Thiry

    http://www.actionfrancaise.net

  • Quand l’ Islande dit merde aux banquiers !

    Ex: http://mediabenews.wordpress.com/

    Le jugement de cour est passé presque inaperçu, la semaine dernière. Mais il est de taille. Selon un tribunal de l’Association européenne de libre-échange, l’Islande avait le droit, lorsque ses banques se sont effondrées en 2008, de refuser de rembourser ses épargnants étrangers.

    Ce jugement répond à une question cruciale : l’argent public doit-il sauver ou non des banques en faillite ? Après la chute de la première banque privée du pays, Landsbanki, l’Islande avait dû nationaliser en catastrophe son système bancaire. Par la suite, décision avait été prise – les politiciens se voyant un peu forcés par un peuple en colère et des référendums sans équivoque – de dire « merde » aux banquiers… et par la même occasion à leurs victimes étrangères.

    ***

    L’Islande, c’est ce minuscule pays insulaire (325 000 habitants) qui, dès 2008 et avant tous les autres, a connu les affres de la crise économique et financière. Au cours des années 2000, et jusqu’à ce fatidique automne 2008, une gigantesque bulle s’était formée dans ce pays.

    Quelques banques de Reykjavik avaient réussi à attirer, de façon plus ou moins honnête, les économies et les investissements de sociétés et d’épargnants étrangers, la plupart britanniques et hollandais, qui étaient venus alléchés par des taux d’intérêt extraordinaires.

    Dans les magouilles de ces fastes années, beaucoup d’Islandais avaient trouvé leur compte. Avant leur « divine colère » de 2008-2009, ils avaient longtemps fermé les yeux sur les manoeuvres lucratives des Icesave et autres Landbanski, entreprises financières dirigées par des chefs hautement « créatifs » dans leur recherche de débouchés internationaux.

    Fin 2007, l’ONU rapportait qu’avec un produit intérieur brut de 40 000 euros par habitant, les Islandais jouissaient du niveau de vie le plus élevé du monde. Chômage inexistant, dette minime, croissance annuelle de 5 %. Avec un secteur bancaire envahissant qui avait supplanté les activités traditionnelles du pays (pêche).

    Fin 2008, la bulle éclatait. Les banques faisaient faillite, laissant des dettes équivalant à plusieurs centaines de milliers de dollars par habitant… et le niveau de vie s’effondrait de près de 20 % en quelques mois.

    ***

    Il y a quelques jours sur Al-Jazeera anglais, en provenance de Davos, on pouvait voir une interview d’Olafur Ragnar Grimsson, président islandais réélu pour un quatrième mandat en juin 2012 (notamment parce qu’il a pris la part « du peuple » dans ce scandale bancaire).

    Extrait de cette entrevue du président Grimsson : « Pourquoi considère-t-on que les banques sont les saintes chapelles de l’économie moderne ? La théorie que vous devez payer pour sauver les banques, selon laquelle les banquiers peuvent jouir de leurs propres bénéfices et de leur succès, mais que ce sont les gens ordinaires qui doivent payer pour leurs échecs, au moyen des impôts et de l’austérité… cette théorie, eh bien, les gens ne l’accepteront pas sur le long terme, dans des démocraties éclairées. »

    On ne saurait mieux critiquer la doctrine de l’austérité, appliquée scrupuleusement par des pays comme la Lettonie (5,5 % de chômage avant la crise, 14 % aujourd’hui), le Royaume-Uni ou l’Irlande, régulièrement cités en exemple par les tenants de la rigueur fiscale. L’Irlande qui a connu vers la même époque des malheurs similaires, mais qui – à la différence de l’Islande – a remboursé scrupuleusement les créanciers étrangers, augmentant la dette nationale de façon astronomique… L’Irlande dont le taux de chômage, début 2013, reste aux alentours de 15 %.

    Et l’Islande en 2013 ? Le pays des Vikings n’a pas seulement dit « merde » aux banquiers véreux. L’État islandais a refusé de suivre les doctes conseils des spécialistes de Londres et de Bruxelles ; il n’a pas fait de la réduction du déficit et des privilèges des banques une priorité absolue ; il a même défié le droit européen. Il a dévalué radicalement sa monnaie (oui, ce petit pays farouchement indépendant dispose toujours de sa devise), et ne s’en trouve que mieux aujourd’hui.

    Le niveau de vie des Islandais a certes baissé : les week-ends à Paris sont plus rares, les importations de luxe également. Mais le chômage est retombé sous les 8 %, et après l’épouvantable purge de 2008-2009, la croissance a repris à 3 ou 4 % par an. Le pays, au contraire de tous les voisins qui ont traversé des épreuves semblables, est résolument sur la voie de la récupération totale.

    Et s’il y avait une autre façon de faire face à la crise ?

    Source : http://www.ledevoir.com

    http://euro-synergies.hautetfort.com/

  • De l'autisme judiciaire...

    Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com/

    De l'autisme judiciaire

    Si Mme Taubira s’intéressait à ce qui se passe chez nos voisins britanniques, elle renoncerait à supprimer les courtes peines.

    Chacun sait — c’est même un cliché — que “l’Angleterre est la mère des démocraties”. De culture protestante, la Grande-Bretagne subit en outre bien moins le clivage droite répressive-gauche laxiste que les pays latins. Dans la décennie 1980, un équivalent britannique de nos très progressistes “plans banlieue” fut même initié par… Margaret Thatcher, après des émeutes “à la française” dans la périphérie londonienne. Raison de plus de nous intéresser aux évolutions pénales de cet exigeant État de droit, en matière de prévention, de sursis, de réinsertion, etc.

    Mais cela, les Diafoirus-sociologues et autres trotskistes d’antichambre encerclant l’actuelle garde des Sceaux s’en moquent, trop occupés qu’ils sont à délirer sur la “construction sociale”, les “stigmatisations”, “stéréotypes” et autres sornettes à la Bourdieu, uniquement vouées à nier ou camoufler la réalité criminelle.

    Si elle s’intéressait un tant soit peu aux trivialités du réel, au lieu de les camoufler sous le vocable méprisant de “faits divers”, la garde des Sceaux aurait donc pu se documenter sur le vaste scandale qui, depuis décembre 2012, secoue une justice britannique vivement attaquée par des parlementaires de tous bords.

    Ces dernières années en effet, le ministère britannique de la Justice a, sous le nom de “révolution de la réinsertion”, fait du Taubira pur sucre : pas de prison ferme mais du sursis et des travaux d’intérêt général (“community service”). Une mesure qui a touché 50 000 auteurs d’agressions, voire de vols à main armée, trafiquants de drogue, cambrioleurs, etc.

    L’ennui — et c’est bien ce qui provoque la révolte des parlementaires —, c’est que pratiquement 100 % de ces 49 636 malfaiteurs traités à la Taubira ont été, dans l’année ( je cite) « condamnés pour une autre infraction, qu’ils n’auraient pu commettre s’ils avaient été en prison ». Et cela, malgré (ou du fait ? ) des peines alternatives voulues par la justice…

    Pour les députés britanniques, il s’agit d’un « échec choquant des services de réinsertion » manifestement « incapables de maîtriser les criminels qu’ils sont supposés réinsérer ». D’où leur appel au ministère de la Justice pour qu’il « agisse dans l’urgence afin de briser cet épouvantable cercle vicieux de récidive ».

    Tout se passe cependant comme si Mme Taubira et ses conseillers ignoraient tout de ce scandale sécuritaire qui fait pourtant les gros titres de la presse populaire britannique — notamment du Daily Mail, quotidien vendu à près de 1,7 million d’exemplaires… Impassible, la garde des Sceaux poursuit ses appels fracassants à “vider les prisons” sans se rendre compte qu’ils agissent sur les malfaiteurs à la manière d’une hormone de croissance.

    La preuve ? Voici, pour les dernières semaines de 2012, un minitour de France des “faits divers” chers à Mme Taubira, tels que rapportés par la presse quotidienne régionale. « Vols à main armée : série noire en Moselle-Est » ; « Peur du braquage en Charente » ; « Vols de câbles SNCF : cri d’alarme du président [socialiste, NDLR] de Midi-Pyrénées » ; « Tarn-et-Garonne : les cambriolages en hausse de 14 % » ; « Châtellerault : les commerçants exaspérés par les vols » ; « Vallauris : après cinq braquages en huit ans, la bijoutière n’en peut plus » ; « Vaucluse : une crèche [!] attaquée à l’arme de guerre » ; « Finistère : les cambriolages en forte hausse » ; « Bressuire : cambriolages en rafale » ; « Deux braquages en deux jours au centre commercial de Saint-Clément-de-Rivière » ; « Recrudescence des cambriolages à Fère-Champenoise » ; « Ille-et-Vilaine : jusqu’à 35 cambriolages par jour » : « Marseille, porte d’Aix : l’illégalité regagne du terrain » ; « Insécurité : les riverains des gares parisiennes n’en peuvent plus » ; « Signy-le-Petit : les braqueurs font exploser la route [!] pour emporter le butin » ; « Arles : en garde à vue à 14 ans pour braquage »…

    Pour finir, un peu d’air pur. À New York, « le nombre de meurtres est au plus bas depuis 50 ans ». Le secret anticrime du maire, Michael Bloomberg ? De longue date, il fait dans sa ville l’inverse de ce que prône, depuis quelques mois, Mme Taubira.

    Xavier Raufer (Valeurs actuelles, 30 janvier 2013)

    http://euro-synergies.hautetfort.com/

  • Fabius gêné par la viande de cheval mais pas par le halal

    Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius a qualifié dimanche « d'abominable et dégueulasse » l'affaire de la viande de cheval dans des plats censés contenir du bœuf, réclamant enquête et des « sanctions dures ».

    Que n’a-t-il ce genre de propos s’agissant de la viande halal que les consommateurs ingurgitent sans même le savoir et qui participent du financement des mosquées ! « Non seulement il faut une enquête mais il faut des sanctions », a déclaré Fabius-Tartarin interrogé sur BFMTV sur une éventuelle enquête au niveau européen. Diable !
    « C'est abominable. Si on en parlait autour d'une table de famille, on dirait: c'est dégueulasse. Les consommateurs achètent quelque chose et on leur donne de la viande de vieille carne d'après ce que j'ai compris », a-t-il ajouté. Diantre !
    « Il y a sûrement des gens qui là-dessus font du profit. Il faut de la traçabilité, c'est ce que propose le gouvernement français, et il faut des sanctions dures », a-t-il conclu. Ventre saint gris !
     
    Les retraits des rayons de plats surgelés à la viande de cheval en lieu et place de bœuf se sont multipliés, ont annoncé dimanche les distributeurs, et le gouvernement a convoqué lundi les professionnels de la filière pour étudier l'affaire.
    « Ah, ce Fabius… Quel homme ! », s’esbaudirait Jack Lang, la « tête » de l’IMA (Institut du Monde Arabe).
  • DARWIN ETAIT·IL UN ÂNE ?

    L'évolutionnisme ne serait-il qu'un « conte de fées pour grande personne » ? Telle est l'opinion développée ici par notre collaborateur Daniel Raffard de Brienne.

    Nous vivons à une époque mirobolante : grâce à la liberté et à la démocratie, nous sommes informés de tout. La télévision ne nous laisse ignorer aucun éternuement de telle admirable vedette ou de tel dictateur antipodien. L'école nous fabrique 80 % de bacheliers sachant tout (sauf lire et écrire, mais personne n'est parfait).

    Mais, si l'on y regarde de plus près, on s'aperçoit que les abondantes informations se trouvent filtrées, canalisées, voire déformées pour alimenter une pensée officielle, juste ou fausse, mais seule autorisée. C'est vrai pour l'Histoire et la politique. Ce l'est tout autant pour les Sciences. Dans ce domaine, il existe une vérité obligatoire : l'évolutionnisme, cette théorie selon laquelle toutes les espèces vivantes, de la plus simple à la plus complexe, sortiraient les unes des autres et, à l'origine, de la matière inanimée. Or l'évolutionnisme a fait faillite au point de ne plus paraître que ce qu'en disait Jean Rostand : « un conte de fée pour grande personne ».

    Ce conte de fée est enseigné comme un dogme infaillible dès l'école primaire. Il est assené sans discussion ni réserve par tous les médias, les dictionnaires, les Quid. Nous feuilletions dernièrement une nouvelle encyclopédie destinée aux enfants. Là, en pleine page, une rangée de personnages montrait la filiation du singe à l 'homme en passant par l'australopithèque et le pithécanthrope. Pour mieux marquer cette filiation, chaque sujet avait la même pilosité, la même couleur de peau et le même geste, toutes choses que ne conservent évidemment pas les seuls témoins : les fossiles. Or il faut savoir pour nous en tenir à deux exemples, que l'australopithèque n'était qu'un singe de prairie africain disparu sans descendance, et que le pithécanthrope a été entièrement inventé à partir d'une calotte crânienne de gibbon géant et d'un fémur humain, deux os trouvés à quinze mètres de distance l'un de l'autre à Java, dans une couche sédimentaire indatable qui contenait aussi des crânes d'homme. On avait bien imaginé en 1922 un autre ancêtre de l'homme, l'hespéropithèque, à partir d'une unique dent ... de cochon sauvage !

    Pourquoi tant d'acharnement à maintenir en survie artificielle une théorie périmée ? Réponse : parce que le matérialisme et le progressisme, même chrétien, ne reposent que sur elle.

    Dans ces conditions, l'opposition à l'évolutionnisme ne dispose que de bien rares moyens de s'exprimer. C'est pourquoi l'on accueillera avec plaisir la récente sortie d'une vidéo cassette consacrée à : Evolution, Science ou Croyance.

    UN ARGUMENT CIRCULAIRE

    Nous ne trouvons malheureusement pas le fond tout à fait à la hauteur de la forme. Certes, la conclusion de la cassette, due à un généticien polonais, Maciej Giertych, est excellente. Son auteur montre notamment que l'évolutionnisme n'est pas une hypothèse scientifique. En effet, on ne peut dire scientifique une hypothèse que si elle s'appuie sur des faits constatables, mesurables et, en principe, reproductibles en laboratoires, or personne n'a jamais constaté, mesuré ni reproduit un seul fait d'évolution. L'évolutionnisme se présente donc comme une théorie philosophique cherchant dans la Science, comme toute théorie de ce type, des motifs de crédibilité : c'est une véritable escroquerie intellectuelle de l'enseigner en classe de sciences naturelles .

    Dans le corps de la cassette, les arguments les plus solides sont présentés par les professeurs italiens Roberto Fondi et Giuseppe Sermonti. Malheureusement le temps trop court qu'on leur a assigné ne leur a pas permis de développer suffisamment leurs affirmations ni de les illustrer par des exemples détaillés.

    Les auteurs de la cassette semblent avoir eu pour souci principal de suggérer que tous les fossiles proviennent d'une unique catastrophe qui ne daterait que de quelques milliers d'années. Une hypothèse aussi surprenante éliminerait l'évolutionnisme à condition, bien entendu, de reposer sur des arguments au moins vraisemblables.

    C'est pourquoi il est fait appel à un Américain, Edward Boudreaux, qui expose des réserves justifiées sur la fiabilité des méthodes radiométriques de datation. Mais il y a loin de ces réserves à la réduction de millions de siècles à quelques dizaines; les erreurs pourraient d'ailleurs se produire dans l'autre sens.

    La cassette fait aussi état, longuement des travaux de Guy Berthault, selon qui les couches géologiques n'ont pas de signification chronologique. Certes Guy Berthault a sans doute raison dans des cas marginaux, pour que son hypothèse puisse être généralisée, il faudrait démontrer que toutes les couches sédimentaires et leurs fossiles résultent d'une unique catastrophe. Il faudrait donc éliminer, l'élément temps en ce qui concerne la sédimentation; et aussi en ce qui l'érosion, car il n'y a pas de sédimentation sans sédiments. Guy Berthault appuie son raisonnement sur une pétition de principe : sa théorie supposant une catastrophe unique, il y a eu une catastrophe unique, sa théorie se trouve ainsi fondée.

    Quel savant pourrait accepter une telle méthode (que les évolutionnistes emploient de leur côté) ? Nous croyons pour notre part que l'on peut montrer la fausseté de l'évolutionnisme sans recourir à des voies aussi périlleuses. Dans un récent essai, nous avons accepté par hypothèse toutes les affirmations de la Science officielle et c'est en nous appuyant sur elles que nous avons démontré que l'évolutionnisme est insoutenable (2).
    ARGUMENTS CONTRE L' ÉVOLUTIONNISME

    Certes, la faune et la flore varient fortement selon les ères géologiques, mais on n'a découvert aucun intermédiaire d'un groupe à l'autre, alors qu'on devrait en trouver à foison. En revanche, de nombreuses formes de vie, de nombreuses espèces traversent les milliers et les millions de siècles sans subir le moindre changement.

    Il y a d' ailleurs là une étrange loterie où ce sont toujours les mêmes qui gagnent. Prenons deux souches de poissons crossoptérygiens nageant tranquillement de conserve. L'une serait sortie de la mer et aurait donné naissance aussi bien au colibri qu'à l'éléphant, au serpent qu'à l'homme et à la grenouille. L'autre, celle du coelacanthe, continue à frétiller dans l'océan sans avoir changé la moindre de ses écailles en un million de siècles.

    Et puis, il y a la loi du tout ou rien, Pour qu'une seule cellule vivante ait pu se former au hasard dans la matière brute, il aurait fallu qu'elle fût complète d'un seul coup, car aucun stade intermédiaire n'aurait permis sa conservation ni sa reproduction. Il aurait donc fallu que le hasard créât à la fois toutes les molécules organiques nécessaires et les assemblât pour former les machines de cette usine chimique qu'est la cellule, capable de synthétiser 10.000 produits différents, et lui donner son organe directeur composé de millions de gènes enchaînés dans un ordre rigoureux.

    Les mathématiciens se refusent à l'admettre comme ils refusent d'envisager la possibilité de l'apparition subite d'un seul organe nouveau, tel que l' œil, car là aussi les probabilité seraient si fabuleusement faibles qu'on pourrait les estimer rigoureusement nulles. Notons que l'apparition par étapes d'un organe ne cadrerait pas avec la théorie évolutionniste, car une ébauche non fonctionnelle d' organe serait éliminée par la sélection naturelle. Le hasard ne peut pas préparer par des inconvénients immédiats des avantages futurs qu'il est incapable de prévoir.

    Voilà, très brièvement résumé quelques arguments que la cassette ne présente pas suffisamment, me semble-t-il. Il nous reste à souhaiter une nouvelle édition améliorée.

    • Daniel Raffard de Brienn

    (2) De nous: Evolution: mythe ou réalité (Lecture et Tradition). chez DPF, 86190 Chiré-en-Montreuil.

    Le Choc du Mois. Avril 1991 •

  • « Les Expulsés » de R. M. Douglas

    C’est une véritable tragédie occultée. Aussitôt après la Seconde Guerre mondiale, « les Alliés victorieux entreprirent le plus vaste transfert forcé de populations, peut-être la plus grande migration dans l’histoire de l’humanité» : au moins 12,6 millions d’Allemands d’Europe de l’Est – les Volksdeutsche –, « peut-être même 14 millions », furent déplacés et « des dizaines ou des centaines de milliers de civils trouvèrent la mort à cause des mauvais traitements, de la famine et de la maladie ». A l’heure où la justice allemande enquête officiellement sur les tristes événements d’Oradour-sur-Glane (642 victimes attribuées à la division SS Das Reich le 10 juin 1944), le gros livre de R. M. Douglas, professeur d’histoire contemporaine à l’Université Colgate de New York, vient opportunément rompre l’omertà sur la gigantesque entreprise de purification ethnique menée – en temps de paix – par les vainqueurs de 1945. C.G.

    Preuve irréfutable que les « Trois Grands » étaient bien décidés, avant même la chute du IIIe Reich, à bouleverser la géographie de l’Europe orientale en modifiant les frontières, c’est dès 1943, établit R. M. Douglas, qu’ils étudièrent les modalités pratiques d’une éviction massive des Allemands des Sudètes, de la Prusse orientale, de la Silésie et de la Hongrie, pour faire accepter à Prague, à Varsovie et à Budapest les amputations non moins massives de territoires auxquelles l’URSS comptait procéder sur ses confins occidentaux. Cet expéditif « Drang nach Westen » résultait d’une « carte de la Pologne corrigée par Staline en personne » et transmise au premier ministre Churchill, qui y souscrivit, par le Judéo-Tchèque Edvard Benes, franc-maçon devenu « petit télégraphiste du Kremlin », pour reprendre l’apostrophe assassine adressée en 1981 par François Mitterrand au président Giscard d’Estaing.

    Solution finale

    Un enfant allemand aux pieds nus fouille une poubelle à la recherche de nourriture, Hambourg 1945

    Un enfant allemand aux pieds nus fouille une poubelle à la recherche de nourriture, Hambourg 1945

    Dans une Europe appauvrie et sinistrée après cinq ans de guerre, ce formidable transfert de populations posait des problèmes logistiques et sanitaires insolubles, qui ne pouvaient qu’aboutir à une effroyable mortalité parmi les millions de « rapatriés » dans une Allemagne elle-même exsangue et transformée en champ de ruines. Les futurs vainqueurs et surtout leurs obligés d’Europe centrale, auxquels reviendrait la responsabilité des opérations, ne l’ignoraient pas. D’autant moins que le Plan Morgenthau, du nom du secrétaire d’État au Trésor de Roosevelt (que, curieusement, Douglas ne cite jamais), avait préconisé entre autres le renoncement forcé par l’Allemagne aux Sudètes, à la Silésie et à la Prusse orientale ainsi que le déracinement des populations de souche germanique.

    Les chefs de la « Croisade des démocraties » envisagèrent-ils l’inéluctable hécatombe comme une « solution finale » au problème allemand ? Bien qu’antinazi de conviction ainsi qu’il l’exprime presque à chaque page, l’historien américain n’exclut pas cette hypothèse, répondant clairement au vœu de nettoyage ethnique, accompagné de scandaleuses spoliations, des dirigeants tchèques, polonais et surtout yougoslaves. En effet, les Slovaques et les Hongrois se montrèrent beaucoup moins hostiles aux Volksdeutsche, souvent installés depuis plusieurs siècles à l’est de l’Elbe et de la Theiss qu’ils avaient mis en valeur, et si intégrés que beaucoup d’entre eux n’étaient même plus germanophones.

    Trains de la mort et viols en série

    Volonté délibérée de supprimer le plus d’indésirables possible ou gabegie et indescriptible pagaille ? En tout cas, les transferts – prévus lors de la conférence de Potsdam comme devant être « organisés et humains » – vers les zones britannique, américaine et soviétique de l’Allemagne désormais totalement occupée se firent dans les pires conditions, surtout à l’hiver 1945-46. D’abord interminablement internés dans des camps (dont Auschwitz) bientôt submergés et ravagés par diverses épidémies, typhus notamment, les déportés devaient ensuite subir, par des températures de -20°, quatre à cinq jours de trajet dans des trains de marchandises où, du fait du gel et de la famine (« un hareng pour vingt-cinq personnes » !) s’amoncelaient bientôt les cadavres de vieillards, de femmes et d’enfants. Dans un convoi de 650 expulsés, les représentants de la Croix-Rouge en Bavière trouvèrent ainsi « 94 passagers morts, dont de nombreux enfants ».

    Car si Varsovie et Prague voulaient se débarrasser de leurs Volksdeutsche, elles déportaient en priorité « l’élément improductif de la population » et gardaient « les hommes sains pour le travail obligatoire », essentiellement dans les mines. Quant aux pères de famille qui voulaient absolument partir avec leur progéniture, ils étaient soumis à un implacable racket de la part des fonctionnaires locaux, souvent issus des maquis communistes.

        Opération Swallow : une femme allemande expulsée des Territoires reconquis (image extraite de l'ouvrage)

    Opération Swallow : une femme allemande expulsée des Territoires reconquis (image extraite de l’ouvrage)

    Mais si nombre d’hommes furent transformés en main-d’œuvre servile, les femmes et même les gamines ne furent pas mieux traitées. Évoquant le premier convoi parti du camp de Szczecin (Stettin) vers Lübeck, R. M. Douglas écrit : « Le plus troublant était les marques des mauvais traitements systématiques et prolongés qu’ils [les déportés] portaient sur leur corps, les cicatrices laissées par les abus physiques et sexuels. Comme ont pu le remarquer les officiers médicaux britanniques, la plupart des femmes ont été violées, notamment une enfant de dix ans et une jeune fille de seize ans. » Et les mêmes constatations – « au camp de transit de Pöppendorf, un officier britannique découvrit que « la plupart des femmes [arrivées de camps polonais] avaient été victimes de viols multiples, de même que certains des enfants » – furent faites au fil des innombrables convois.

    « Une caractéristique notable du système des camps d’après-guerre est l’importance des agressions sexuelles ainsi que des humiliations sexuelles ritualisées qui étaient infligées aux détenues », souligne ainsi R. M. Douglas en parlant de « supermarchés du sexe » réservés aux nouveaux maîtres des pays libérés et à leurs sbires, alors que, convient-il, dans les camps d’extermination nazis « le viol ou les mauvais traitements sexuels de la part des gardes étaient rarissimes et sévèrement punis par les autorités quand ils étaient découverts ».

    Camps d’extermination

    Peut-on parler de camps d’extermination à propos des Volksdeutsche bientôt rejoints par des Allemands antinazis à peine libérés des camps hitlériens, mais aussi (dans le cas de la Pologne et de la Yougoslavie) par des juifs, deux catégories dont le seul crime était leur origine ?

    Ex-secrétaire de Churchill, John Colville fit savoir au Foreign Office qu’en Pologne et en Tchécoslovaquie « les camps de concentration et tout ce qu’ils représentent n’ont pas disparu avec la défaite de l’Allemagne ». En Yougoslavie, un observateur de la Croix-Rouge conclut que dans les quatre camps de Backi Jarak, de Filipovo, de Gakowa-Krusevlje et de Sekic, « où les autres établissements envoyaient les détenus incapables de travailler, la ration était si faible qu’elle avait manifestement pour seul but d’entraîner une mort “naturelle” ». De fait, à Krusevlje, « le taux de mortalité, surtout parmi les enfants, atteignait jusqu’à 200 décès par jour », selon l’ambassade britannique à Belgrade.

    Dans le journal catholique tchèque Obzori, des lecteurs s’indignaient également du traitement réservé aux Sudetendeutsche : devant ces « scènes honteuses, nous nous taisons, comme la nation allemande se taisait », fulminait l’un d’eux, tandis qu’un survivant d’Auschwitz écrivait : « Face aux pires brutalités commises par les Allemands, nous nous consolions en nous disant “seuls les Allemands sont capables de faire des choses pareilles”. Pour rien au monde je ne voudrais qu’on pût parler ainsi de nous. »

    De même Ignacy Cedrowski, médecin du camp polonais de Potulice et lui aussi « survivant d’Auschwitz où « toute sa famille avait succombé à la Shoah », fut « pourtant stupéfait par l’exploitation meurtrière dont les travailleurs allemands étaient victimes dans les fermes d’État de la voïvodie de Poméranie en 1946-47 ». Et les conditions ne devaient guère être meilleures pour les 40.000 Volksdeutsche qui, au lieu d’être expulsés vers l’Allemagne, « furent déportés de Pologne vers les camps de travail en URSS » au printemps 1945.

    Crime contre l’humanité mais indulgence pour les bourreaux

    Le « crime contre l’humanité » dénoncé par certains hauts fonctionnaires britanniques et dirigeants de la Croix-Rouge est donc avéré mais « une infime minorité de criminels furent poursuivis », et ils « ne passèrent guère de temps en prison ». Bourreau du camp tchèque de Linzervorstadt, Wenzel Hrnecek fut bien arrêté et accusé en 1948 de haute trahison mais… « pour collaboration avec les États-Unis d’Amérique » (1) ! Le Slovaque Karol Pazur, auteur du massacre de Pierov (où il avait fusillé des Volksdeutsche puis froidement éliminé leurs enfants dont il ne savait que faire) fut condamné à douze ans de prison mais amnistié et libéré trois ans plus tard, etc…

    « En Pologne, les efforts visant à traîner les criminels devant les tribunaux furent encore moins couronnés de succès », déplore R. M. Douglas qui cite les cas emblématiques de Czezlaw Geborski qui, bien qu’« inculpé pour meurtre, torture et viol de prisonniers » en 2000 après la chute du communisme, mourut en 2006 sans avoir été jugé, et surtout de Salomon Morel. Ce chef du camp de Swietochlowice-Zgoda où, en cinq mois, avait péri le tiers des 5.000 prisonniers, en avait été récompensé par un rapide avancement mais, ayant pris sa retraite de colonel en 1968, il fut brièvement inquiété en 1990. Ce qui le poussa à émigrer en Israël où le gouvernement estima qu’il « n’y avait aucune raison d’accuser M. Morel de crimes sérieux ». D’ailleurs, trancha Edgar Bronfman, alors président du Congrès juif mondial, « son procès s’inscrivait dans le cadre d’un effort politique des révisionnistes et néo-nazis pour “relativiser” les crimes de l’Allemagne contre les juifs ».

    Mauvaise conscience et loi du silence

     R.M. Douglas, Les Expulsés, éditions Flammarion, 2012, 510 pages avec photos, notes et copieuse bibliographie, Traduction de Laurent Bury.Autant que la mauvaise conscience des Occidentaux complices de cette tragédie – non pas « méconnue », comme l’affirme la jaquette du livre, mais délibérément occultée –, la crainte de « relativiser » les persécutions allemandes et de donner ainsi des armes aux révisionnistes explique sans doute le silence assourdissant sur l’expulsion-exécution des Volksdeutsche, notamment en France. Pourtant, celle-ci, absente de la conférence de Potsdam, était foncièrement hostile à l’opération, pour des raisons du reste moins morales que politiques : Paris ne voulait pas d’un accroissement de la population allemande et d’un éventuel revanchisme sur ses frontières.

    N’ayant donc pris aucune part à ce qui demeurera comme l’une des pages les plus sombres de l’histoire européenne, pourquoi notre pays refuse-t-il de voir la réalité en face ? Car Les Expulsés n’est pas le premier livre consacré à la question. Or, les ouvrages publiés par la courageuse maison d’éditions Akribeia (2) ont été totalement boycottés et, bien que paru en 1997 à Londres, le livre majeur du Canadien James Bacque, Crimes and Mercies : The Fate of German Civilians under Allied Occupations, 1944-1950, n’a jamais eu chez nous l’honneur d’une traduction (3).

    Si, malgré son aridité et son style parfois lourd que fait d’ailleurs oublier la richesse de sa documentation, Les Expulsés connaît un réel succès de librairie, peut-on espérer qu’il se trouvera un éditeur assez téméraire pour braver la Pensée unique en publiant le livre de James Bacque ?

    Camille Galic
    3/02/2013

    R.M. Douglas, Les Expulsés, éditions Flammarion, 2012, 510 pages avec photos, notes et copieuse bibliographie, Traduction de Laurent Bury.

    Notes

    (1) Parfaitement bilingue, il se réfugia en Bavière où il parvint à se faire inscrire comme Sudetendeutsche. Identifié, il fut simplement expulsé par la RFA.
    (2) Tels Le Livre noir de l’expulsion par Heinz Nawratil, Martyre et héroïsme des femmes de l’Allemagne orientale par Johannes Kaps ou La Tragédie des Allemands des Sudètes, par Austin J. App. En vente à www.akribeia.fr qui diffuse aussi le livre de Douglas.
    (3) Bacque (qui, lui, incrimine Henry Morgenthau) évalue le nombre de Volksdeutsche morts au cours de leur expulsion entre 2,1 et 6 millions. On trouvera un commentaire en français de son livre sur le site library.flawlesslogic.com/cmrev_fr.htm

    Correspondance Polémia : 9/02/2013

  • 1.087 : c’est le nombre d’usines qui ont fermé en France depuis 2009

     Depuis 2009, plus d’un millier d’usines ont dû mettre la clef sous la porte. C’est le bilan inquiétant dressé par le cabinet de veille économique Trendeo.

    En 2012, quelque 266 usines auraient disparu quand seulement 166 auraient été créées, selon la société de veille économique Trendeo. Au total, le rythme de fermeture se serait ainsi accéléré de 42%. Ce n’est pas loin de la triste performance enregistrée au plus fort de la crise en 2009 avec quelque 379 usines fermées. Résultat : ce sont 1.087 usines qui ont mis la clef sous la porte depuis 2009.

    L’économie française s’installe dans une tendance dépressive

    Alors que la tendance était incertaine en 2011, la conjoncture pour l’emploi se dégrade fortement en 2012, note l’étude. Les créations d’entreprises continuent à diminuer tandis que les suppressions ne cessent d’augmenter. “L’économie française s’installe dans une tendance dépressive“, avertit le cabinet.

    L’industrie manufacturière à la peine

    C’est l’industrie manufacturière qui est le premier secteur touché, avec en première ligne l’industrie automobile (- 41.994 emplois depuis 2009), suivie de l’industrie pharmaceutique (-8.648 emplois). Au total 23.897 emplois ont été supprimés en 2012, soit 121.946 postes depuis 2009. Viennent ensuite les secteurs des Transports et de la logistique et celui de l’Administration publique avec respectivement 60.854 et 57.790 emplois supprimés depuis 2009. En revanche, dans ce contexte de délitement du tissu industriel, la construction aéronautique et le luxe résistent plutôt bien, avec plus de 2.400 créations de postes.

    Reste que le cabinet se montre pessimiste pour l’avenir. Avec les annonces de suppressions d’emploi chez Goodyear ou encore Renault, l’étude évoque notamment le mois de janvier 2013 comme étant “le plus mauvais“ depuis qu’il collecte des données.

    La Tribune

    http://fortune.fdesouche.com/

  • Benoist Apparu vote pour le mariage gay et contre ses électeurs

    Benoist Apparu, député de la Marne, est un deux députés UMP ayant approuvé le mariage homosexuel. En février 2011, il s’était déjà fait remarquer en disant vouloir faciliter la construction de mosquées, y compris avec l’aide de l’État après modification de la loi de 1905.
    Franck Riester et Benoist Apparu à l'Assemblée
    Le 22 janvier, lorsqu’il se déclare favorable au mariage homosexuel, son copain Franck Riester, député de Seine-et-Marne, est soulagé. Il ne sera pas seul sur les bancs de la droite. « Il était content d’avoir un hétéro pour défendre cette cause », dit Benoist Apparu.
    « De très nombreux parlementaires de droite sont partagés sur cette question du mariage. En tout cas, ils ne reviendront jamais dessus, ça va se banaliser très rapidement », ajoute-t-il. Confirmant ainsi les propos de Christian Jacob qui, le 5 février sur France Inter, annonçait que si l’UMP revenait au pouvoir, le mariage homo et l’adoption ne serait pas remis en question.
    AVIS AUX MALHEUREUX ÉLECTEURS DE L’UMP QUI CROIRAIENT ENCORE AU PÈRE NOËL : LA « DROITE PARLEMENTAIRE » N’A JAMAIS ABOLI AUCUNE LOI ADOPTÉE PAR LA GAUCHE.
    MESSAGES HOSTILES DANS LA CIRCONSCRIPTION
    Au niveau local, en revanche, la pilule est très dure à avaler pour les électeurs de Benoist Apparu. Député d'une circonscription « rurale et militaire », où le Front National obtient 25 % des votes, il croule depuis sous les messages hostiles. « On n'a pas voté pour vous pour que vous votiez pour ça », lui disent, en substance, les Marnais scandalisés qui lui écrivent.
    « Je suis en décalage avec ma sociologie électorale », constate sans s’émouvoir l'ancien ministre (Ndlr. Le Gaulois : Alors pourquoi ne rentre-t-il pas au PS ?). Ce n'est pourtant pas la première fois. En effet, en février 2011, il s’était déjà fait lamentablement remarquer en affirmant vouloir faciliter la construction de mosquées, y compris avec l’aide de l’état après modification de la Loi de 1905.
    Si, aux prochaines élections, les électeurs de l’UMP votent encore pour lui, c’est qu’ils n’auront décidément rien compris !

  • La PMA fabrique des orphelins !

    En plein débat sur la procréation médicalement assistée, la première génération d’enfants issus d’un don de gamète anonyme tente de s’exprimer et de faire entendre sa plainte : «Nous sommes une génération d’abandonnés, orphelins de nos origines», fait-elle savoir. L’association Procréation médicalement anonyme (PMA), qui militent pour l’accès de l’enfant à ses origines, apporte en effet des témoignages éclairants et bouleversants sur la détresse des jeunes issus de la technologie : «Nous avons à présent un recul de plus de 40 ans sur ces techniques. L’ouverture de l’assistance médicale à la procréation implique au préalable le devoir impérieux de prendre en compte notre expérience, celle des parents et des donneurs», expliquent les membres de l’association.

    Ce que le monde moderne refuse de comprendre, c’est que la technologie ne se substituera jamais à la morale. L’homme a peut-être su développer un pouvoir incroyable sur la matière, au point de savoir fabriquer un être humain, il reste que ces avancées scientifiques, si elles ne sont pas subordonnées à un progrès éthique, peuvent aussi bien devenir un facteur de destruction pour une humanité en perte de sens et de repère.

    Ce que soulignent notamment ces appels de détresses des enfants issus de la PMA, c’est que la recherche du sens, inhérente à la conscience humaine, commence par la recherche de ses origines. D’où vient-on ? Car l’homme ne vient pas de nulle part, et il ne saurait savoir où il va sans savoir déjà d’où il vient.  Une recherche qui suppose déjà celle de ses parents…

    http://www.contre-info.com/