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  • LE RÊVE AMÉRICAIN : LE GOUVERNEMENT MONDIAL AU MOYEN DE L'ONU (arch 1991)

    Depuis que l'URSS est à la remorque des Etats-Unis, plus rien ne s'oppose à la création d'un gouvernement mondial.
    Le vieux rêve américain d'une humanité vertueuse devient réalité. Mais pourquoi faudrait·il se soumettre aux injonctions d'une instance internationale - l'ONU - contrôlée par les vainqueurs de 1945 et composée d'Etats qui, pour la plupart, n'ont cessé de bafouer la démocratie ?
    L'idée d'un État universel tire sa force, de nos jours, de la présence, sur l'ensemble de la Terre, de deux produits occidentaux la démocratie, et les machines. On pourrait en ajouter un troisième : l'anglais, comme langue véhiculaire.
    L'anglais n'est pas obligatoire, la démocratie est loin d'être aussi répandue qu'on le prétend, mais la technique, elle, triomphe partout, sans rivale. Et cette technique, c'est aussi des armes capables de détruire la vie sur la planète : argument supplémentaire en faveur de l'unité.
    Les États-Unis incarnent cette utopie. Ils sont l'exemple, pensent-ils, de ce qui deviendra universel. Les nations s'effaceront. Le président Adams disait : « Notre république, pure et vertueuse, a pour destin de gouverner le globe et d'y introduire la perfection de l'homme ». Wilson en 1918 avec la SDN, Roosevelt en 1944, avec l'ONU, ont pris la suite, Thomas Molnar le rappelle souvent. Les Américains, dit-il, visitent l'ONU avec la même piété que le monument « qui incarne la fin de l'histoire ». (Voir Le Modèle défiguré, éd. PUF).
    L'histoire finie, voilà les peuples heureux, selon le proverbe. Le communisme aussi y rêvait. Mais deux rêves, c'était trop. Or voilà, quelle chance, que la banquise de l'Est se met à fondre. On déclare aussitôt que rien ne s'oppose plus à l'État mondial. Il sera incarné par l'ONU, selon le désir exprimé dès 1947 par l'historien Arnold Toynbee : « Si l'organisation des Nations-Unies pouvait se développer au point de devenir un système effectif de gouvernement mondial, ce serait de beaucoup la meilleure solution. »
    Et dans l'ONU, il y aura un organe du pouvoir, plus exactement une Cour suprême, pour condamner et châtier. Ce sera le Conseil de sécurité. Quand l'Irak envahit le Koweït, ce Conseil condamne, et ordonne l'évacuation. Grande émotion : l'URSS a voté avec les États-Unis. Nous y sommes. Le mondialisme triomphe. L'État-planète, qu'on voyait dans les romans de science-fiction, prend forme. Depuis six mois, on y croit, ou feint d'y croire, et surtout, il est inconvenant de s'en moquer (l'opinion aujourd'hui marche à coup de il faut penser que ou il est interdit de penser que). Un journaliste écrit : « ... dès lors que l'ONU retrouve sa vocation de conscience planétaire ... » Un autre : « Le désarmement du Vieux Continent est souhaitable. Tout comme l'est cette sorte de gouvernement mondial qui s'esquisse avec la montée en puissance de l'ONU ». On pourrait en citer d'autres : c'est le bon ton du moment.
    Mais rien n'est simple. Un gouvernement mondial suppose une unité de l'humanité, et par exemple qu'il n'y ait pas d'hostilité entre peuples riches et peuples pauvres, pas de différences de pressions démographiques créant des afflux de gens vers certaines zones (ou que ces afflux ne créent aucune difficulté), aucune opposition non plus entre Blancs et « colorés ». Toutes ces tensions, l'idéologie les nie, fait comme si elles n'existaient pas. Elles sont cependant croissantes. L'Indien reparaît sous le latino-américain et le Mexicain. L'islam redevient rigide et conquérant. Le Chinois se sent plus Chinois que son père, etc. Le modèle occidental pâlit. Pour ne pas chercher trop loin, la propagande de Saddam Hussein a immédiatement joué, avec profit, de telles oppositions.
    UNE ILLUSION PROPRE A L'OCCIDENT
    On se réjouissait de la fin du conflit Est-Ouest. Bon. Mais on a eu tort de conclure à la fin de l'histoire. Le conflit Nord-Sud, qui couvait, apparaît au grand jour. N'est-ce pas d'ailleurs un premier brasillement, les remous des républiques musulmanes de l'URSS, qui a fait comprendre à Moscou qu'il était temps de mettre les pouces ?
    Le Conseil de sécurité, du coup, est encore moins représentatif. Pendant plus de quarante ans, la Chine et l'URSS y ont joué le rôle de tribuns défendant le tiers monde, où ils excitaient d'ailleurs la révolte. Si l'URSS se met dans le même plateau que les États-Unis, ne reste, comme porte-parole des peuples pauvres (qui sont en même temps des peuples de couleur), que la Chine. Cela lui donnera sans doute un grand rôle, mais elle a trop besoin de crédits, de machines, de techniciens pour se couper des pays riches. Elle sera donc prudente. Elle s'abstient le 29 novembre. Elle n'use pas de son droit de veto.
    À bien y regarder, c'est une rêverie qui arrange bien les Occidentaux de concevoir le Conseil de sécurité comme l'arbitre démocratique d'une planète démocratique.
    1. Les cinq milliards de vivants sont-ils persuadés qu'ils doivent confier leur destin à une assemblée démocratique plutôt qu'au Pape, ou au dalaï-lama ou à Kadhafi ? On ne leur a pas demandé.
    2. Le système de représentation de l'humanité qu'est l'ONU n'émane pas du suffrage universel. Il faut une forte dose de naïveté pour penser qu'il s'agit d'un suffrage à deux degrés et que l'ONU serait composée d'États, dont les dirigeants sont élus par le peuple.
    3. En admettant que les États incarnent les peuples, en donnent une image présentable, ce n'est en général pas une image démocratique. Il n'y a pas eu vote, ou le vote a été truqué. De plus, les représentants députés à l'ONU ne sont pas des élus, mais des fonctionnaires ou des notables.
    Voilà déjà des objections assez défrisantes. Comment à partir de ces données voir dans l'ONU « la conscience planétaire » ? Il y a plus grave.
    4. Si l'ONU est un Parlement, sa Haute Cour ne fonctionne pas démocratiquement; on n'y décide pas selon la majorité des voix (heureusement pour nous, et pour la paix, soit dit au passage) puisque cinq des membres du Conseil de sécurité sont permanents, et ont droit de veto. C'est-à-dire qu'ils peuvent bloquer toute action.
    5. Il est remarquable que ce droit de veto est fondé sur une légitimité historique, et né d'une victoire militaire (la victoire de 1945) selon les règles les plus traditionnelles de la puissance - et les moins démocratiques.
    BONNE CONSCIENCE
    Et non seulement, ce droit de l'épée n'est pas démocratique, même si l'on affirme qu'il s'agit de l'épée du Bien et de sa victoire sur le Mal, mais ce droit non démocratique est un droit périmé. Il s'est passé beaucoup de choses depuis 1945, et en particulier une immense remise en ordre des puissances avec la destruction des empires anglais et français, entraînant l'émergence de forces nouvelles : l'Inde, un monde islamique terriblement divisé et terriblement turbulent, sans parler du Japon, puissance économique n° 2.
    Le Conseil de sécurité, et d'abord son noyau, les membres permanents, n'est pas un reflet fiable de la réalité. La Chine ne peut y rester seule représentante des pays marginaux, en voie de développement (et encore plus en voie de turbulence). Et dans un monde où les blocs raciaux semblent plus disposés à s'affronter qu'à se fondre - malgré les espoirs mis par les mondialistes dans le métissage - il n'est pas bon que quatre sur les cinq membres soient blancs; d'autant que le cinquième, qui est jaune, est surtout un cas à part. La Chine est mal placée pour bien défendre l'Inde, sa rivale, l'islam qui lui cherche querelle chez elle, au Yunnan et au Sin-Kiang, pas plus que les Africains qu'elle méprise (on se rappelle peut-être l'expulsion de tous les étudiants noirs de Chine, au début de 89).
    L'ONU existe. On ne peut l'empêcher de servir d'exutoire aux querelles et aux passions. Ce rôle peut même être utile. Mais lui attribuer la direction morale de l'humanité, quelle erreur ! Car c'est cela :  il n'est pas seulement question d'assurer un minimum d'ordre, de police, sur la planète. Il s'agit d'établir le règne du Bien. Une ONU ne fera jamais que représenter, coûteusement (parce que publiquement) le jeu et la situation des forces. On vient de le voir : l'occupation du Koweït est un crime inexpiable, celle du Liban est légitime. Morale très souple, très moliniste. Sans parler de la partie la plus intéressante du spectacle, celle que l'on cache au public : le jeu des intérêts et des lobbies. Là, il ne s'agit plus de la conscience de l'humanité, mais de son inconscient. Ce n'est pas montrable.
    • Georges Laffly  Le Choc du Mois. Janvier 1991

  • CARL LANG RÉÉLU A LA TÊTE DU PdF

    DR-le-nouveau-NH-300x224.jpgLe 2ème Congrès du Parti de la France s’est déroulé avec succès à Enghien-les-Bains où près de 400 délégués venus de toutes les fédérations de France du PdF se sont retrouvés.

    Après un mot d’accueil de Réjane Guidon, conseillère municipale d’Enghien-les-Bains et déléguée départementale du PdF pour le Val d’Oise, Christian Baeckeroot a présenté l’ordre du jour et donné la parole à la trésorière du PdF pour son rapport financier puis au Président sortant, Carl Lang, pour son rapport moral au nom du Bureau Politique. Tous deux ont été approuvés à l’unanimité.

    S’en est suivie l’élection du Président après la présentation des 3 candidats en lice par le doyen du Bureau Politique sortant Pierre Descaves. Carl Lang est très largement réélu.

    Le Président réélu a fait la proposition à l’assemblée générale de valider l’élection des 67 candidats au Conseil national, cette mesure a été adoptée à l’unanimité (vous retrouverez sur le site du PdF la liste des membres du Conseil national très bientôt).

    Après une table ronde consacrée aux élections municipales de 2014 animée par Thomas Joly, les membres du Conseil national se sont réunis pour élire les membres du nouveau Bureau Politique qui sont, par ordre alphabétique : Bernard Allain, Myriam Baeckeroot, Christian Baeckeroot, Michel Bayvet, Martial Bild, Michèle Carayon, Jean-Pierre Dellac, Jean-Marc Dénier, Aldric Derré, Pierre Descaves, Christophe Devillers, Jeanne Dumont, Jean-Claude Frappa, Réjane Guidon, Bruno Hirout, Roger Holeindre, Thomas Joly, Jean-Marie Lebraud, Martine Lehideux, Fernand Le Rachinel, Éliane Marco-Gimenez, Matthieu Mautin, Éric Pinel, Robert Ponge, Dominique Slabolepszy, Jean-Pierre Reveau, Jean Verdon.

    Après un déjeuner libre, les participants ont pu assisté aux allocutions de Pierre Descaves sur la repentance gouvernementale, Bruno Hirout sur l’engagement de la jeunesse dans le combat national, Jeanne Dumont sur la défense de la vie, Christian Baeckeroot sur l’école et la formation professionnelle, Martine Lehideux sur la colonisation migratoire et l’islamisation de la France, Matthieu Mautin sur la sécurité et le retour à l’ordre public, Christophe Devillers sur la nécessité de l’implantation locale, Martial Bild sur la dénaturation du mariage et Roger Holeindre sur le réveil du sentiment patriotique.

    Après la présentation du nouveau Bureau Politique par Thomas Joly, Carl Lang a clôturé ce 2ème Congrès par un discours détaillant le projet de reconquête nationale du Parti de la France.

    Vous pourrez retrouver toutes ces interventions en vidéo d’ici peu.

    Très motivés et ravis par cette journée politique et conviviale, les délégués du Parti de la France sont repartis les bras chargés d’affiches, de tracts et d’autocollants qui étaient à leur disposition.

    A noter que la sécurité de la réunion était assurée par les membres du SEP dirigé par Jean-Pierre Dellac et la présence amicale à ce Congrès d’Yvan Bénédetti (Président de l’Œuvre Française), Jérôme Bourbon (directeur de Rivarol), Roland Hélie (directeur de Synthèse Nationale) et de Patrick Gofman (écrivain).

    source Thomas Joly

    Lire également Le Nouveau NH

    http://fr.altermedia.info

  • Alexis Carrel ou celui qui voulait "sauver les grandes races d'Europe"

    À voir les campagnes hystériques menées aujourd'hui contre Alexis Carrel, on a peine à croire que ses deux livres principaux : L'Homme, cet inconnu et Réflexions sur la conduite de la vie, eurent en leur temps des millions de lecteurs. Mais, parmi eux, combien ont compris l'importance de cette œuvre qui a trait à la crise de la civilisation ?
    Pour Carrel, cette crise a de très profondes racines. « Sur l'arbre de la science, écrit-il, l'homme a cueilli pour la seconde fois le fruit défendu. Il a réussi à construire un nouveau paradis terrestre ; malheureusement ses plans étaient défectueux, car les sciences de la matière inanimée avaient progressé beaucoup plus rapidement que les sciences de la vie. L'homme connaissait les lois de la mécanique, de la physique et de la chimie, mais il ne se connaissait pas lui-même ; il ignorait les besoins réels de son corps et de son esprit. Il a donc créé un paradis qui ne lui convient pas. Un dur monde géométrique d'où sont bannies l'harmonie et la beauté des animaux sauvages, des plantes, des arbres et des eaux. Il s'est condamné à vivre parmi le peuple sans âme des machines, au hasard des progrès de la technologie, sans aucun souci des modes d'être essentiels de sa nature. Ainsi il a, sans s'en douter, violé les lois de la vie. Alors, les mécanismes automatiques qui broient les individus et les peuples, quand ils se refusent de se conformer à l'ordre des choses, se sont mis une fois déplus en mouvement, et il arrive à notre civilisation ce qui est arrivé à toutes les civilisations qui l'ont précédée. »
    UNE MALADIE CHRONIQUE ET INCURABLE
    Les lignes qui précèdent ont été écrites pendant la dernière guerre, mais Carrel tient à préciser :
    « Ce qu'il importe de comprendre, c'est que le phénomène capital de notre temps n'est pas la guerre universelle. Certes, la guerre qui met aux prises l'Allemagne, la Russie et l'Angleterre est un formidable événement dans l'histoire de l'Europe. Elle n'est cependant qu'un accident : un épisode aigu d'une maladie chronique et jusqu'à présent incurable qui, à un certain moment de leur histoire, s'est abattu sur toutes les anciennes civilisations. »
    Ce que nous voyons, ce que nous vivons n'est donc que l'aboutissement d'un long processus dont Carrel a entrepris de rechercher les origines et les causes.
    Causes intellectuelles, d'abord. Pour lui, les principes de la Révolution française sont faux, car ils ne reposent pas sur la réalité des choses. Fausses également et tout aussi irréelles les idées de Marx et de Lénine qui ont tiré les conséquences ultimes de l'idéologie de 1789. En remontant le temps, Carrel estime que ces erreurs sont imputables à la Renaissance, à Descartes et à ceux qui ont déduit des conclusions abusives d’une idée géniale de Galilée.
    « Galilée distingua, souligne-t-il, les qualités primaires des choses, dimensions et poids, qui sont susceptibles d'être mesurées, de leurs qualités secondaires, forme, couleur, odeur qui ne sont pas mesurables. Le quantitatif fut séparé du qualitatif. Le quantitatif exprimé en langage mathématique nous apporta la science. Le qualitatif fut négligé. L'abstraction des qualités primaires des objets était légitime. Mais l'oubli des qualités secondaires ne l'était pas. Il eut des conséquences graves pour nous. Car, chez l'homme, ce qui ne se mesure pas est plus important que ce qui se mesure. L'existence de la pensée est aussi fondamentale que celle des équilibres physicochimiques du sérum sanguin. »
    LE DIVORCE ENTRE LA MATIÈRE ET L'ESPRIT
    Quant à Descartes, Carrel ajoute : « La séparation du qualitatif et du quantitatif fut rendue plus profonde encore quand Descartes créa le dualisme du corps et de l'âme. Dès lors, les manifestations de l'esprit devinrent inexplicables. Le matériel fut définitivement isolé du spirituel. La structure organique et les mécanismes physiologiques prirent une réalité beaucoup plus grande que le plaisir, la douleur, la beauté. Cette erreur engagea notre civilisation sur la route qui conduisit la science à son triomphe, et l'homme à sa déchéance. »
    C'est à ce divorce entre la matière et l'esprit que nous devons d'avoir vu se constituer, au cours des derniers siècles, une civilisation industrielle. Cette dernière, à son tour, a créé un milieu qui n'est plus fait pour l'homme et qui, en conséquence, l'abrutit et dissout peu à peu sa personnalité.
    Écoutons Carrel : « La primauté de la matière, l'utilitarisme, qui sont les dogmes de la religion industrielle, ont conduit à la suppression de la culture intellectuelle, de la beauté et de la morale, telles qu'elles étaient comprises par les nations chrétiennes, mères de la science moderne. En même temps, les changements dans le monde de l'existence ont amené la dissolution des groupes familiaux et sociaux qui possédaient leur individualité, leurs traditions propres. La culture ne s'est maintenue nulle part. L'énorme diffusion des journaux, de la radiophonie et du cinéma a nivelé les classes intellectuelles de la société au point le plus bas. La radiophonie surtout porte dans le domicile de chacun la vulgarité qui plaît à la foule. »
    De telle sorte que « les écoliers et les étudiants moulent leur esprit sur la stupidité des programmes radiophoniques et cinématographiques auxquels ils sont habitués. Non seulement le milieu social ne favorise pas le développement de l'intelligence mais il s'y oppose. »
    L'homme a ainsi construit un monde qui lui est hostile et qui, de génération en génération, le dégrade et l'avilit. Il faut joindre à cela la coexistence d'une extrême misère et d'une énorme richesse matérielle qui sont, l'une autant que l'autre, causes de déchéances.
    LES CONSÉQUENCES DE LA CIVILISATION MÉCANIQUE
    Les erreurs, les vices intellectuels ne peuvent manquer d'avoir des conséquences jusque dans l'aspect physique des hommes. L'influence du sol et du milieu, de leur côté, jouent un rôle déterminant sur le développement de la plante humaine.
    D'après Carrel, « nous sommes littéralement faits du limon de la terre. C'est pourquoi notre corps et ses qualités physiologiques et mentales sont influencés par la constitution géologique du pays où nous vivons, par la nature des animaux et des plantes dont nous nous nourrissons habituellement. »
    Or, la civilisation mécanique a eu pour conséquence de modifier profondément notre façon de vivre et de nous alimenter. Il n'est pas jusqu'aux propriétés des aliments, avertit-il, de manière prémonitoire, « qui n'aient été modifiés par l'usage et l'abus des engrais par les méthodes industrielles d'élevage du bétail et de la volaille ». Il faut joindre à cela des modes qui, en s'exagérant, peuvent entraîner des dangers. Car, si des bains d'air et de soleil sont une nécessité pour notre organisme, Carrel se demande si le nudisme inconsidéré et le brunissement - poussé jusqu'au noircissement - de la peau par la lumière naturelle et, à plus forte raison, par la lumière artificielle, ne mettent pas en question l'intégrité des qualités de la race blanche.
    Mais il y a beaucoup plus grave. C'est le danger qui résulte d'une hygiène qui ne s'inspirerait plus que des vues "humanitaires" les plus folles, car elles risqueraient de porter à l'humanité un coup mortel.
    « Aujourd'hui, écrit Carrel, grâce à l'hygiène, au confort, à une bonne alimentation, à la douceur de l'existence, aux hôpitaux, aux médecins, aux nurses, la civilisation moderne a donné à beaucoup d'êtres humains de mauvaise qualité la possibilité de vivre. Eux et leurs descendants contribuent, pour une large part, à l'affaiblissement de la race blanche. »
    Les hygiénistes brandissent fièrement les statistiques qui prouvent que le nombre de centenaires a sensiblement augmenté. Mais il faut voir à quel prix. Car « en même temps que les maladies, telles que les diarrhées infantiles, la tuberculose, la diphtérie, la fièvre typhoïde, etc. sont éliminées et que la mortalité diminue, le nombre des maladies mentales augmente. »
    LE TERRIFIANT ÉTAT MENTAL DES USA
    Carrel a beaucoup insisté sur ce point et il étaie son opinion sur des statistiques dont les milieux humanitaires se gardent bien de faire état. L'exemple des États-Unis, pays que Carrel connaît particulièrement bien puisqu'il y a fait la plus grande partie de sa carrière, est typique. Dès 1939, il note que parmi les habitants des États-Unis « beaucoup restent toute leur vie à l'âge psychologique de douze ans. Il y a des quantités de faibles d'esprit et d'idiots moraux. Dans les hôpitaux, le nombre de fous dépasse celui de tous les autres malades réunis. D'autre part, la criminalité augmente. Les statistiques de J. Edgar Hoover [patron du FBI à l'époque, NDLR] montrent que les États-Unis contiennent actuellement 4 760 000 criminels. Le ton de notre civilisation lui est donné à la fois par la faiblesse d'esprit et la criminalité. Nous ne devons pas oublier qu'un président du Stock Exchange de New York a été condamné pour vol, qu'un éminent juge fédéral a été reconnu coupable d'avoir vendu ses verdicts, qu'un président d'Université est en prison. En même temps, les individus normaux sont accablés par le poids de ceux qui sont incapables de s'adapter à la vie. La majorité de la population vit du travail de la minorité. Car il y a peut-être aux États-Unis 30 ou 40 millions d'inadaptés et d'inadaptables. » Et notre auteur de souligner le « danger mortel » que court le genre humain à conserver coûte que coûte les êtres faibles et dégradés et à leur permettre de se reproduire au même titre que les éléments sains et vigoureux. Car, non seulement la sélection naturelle ne joue plus, mais c'est une sélection à rebours qui opère.
    LE RÈGNE DE L'IRRESPONSABILITÉ ET DE L'AMORALITÉ
    Contrairement à l'opinion généralement admise au XIXe siècle, les hommes du XXe ont constaté dans leur corps et dans leur esprit que le progrès moral de l'humanité n'était nullement lié au progrès scientifique. La théorie, la religion du Progrès, chère à Condorcet et reprise par les écrivains et économistes du siècle dernier, étant fausse dans son principe, n'a pas tardé, comme il fallait s'y attendre, à se révéler meurtrière.
    Que prétendaient, en effet, Condorcet et ses successeurs ? Le grand chimiste Marcellin Berthelot a répondu avec assurance en 1863 que du progrès au point de vue philosophique ont procédé « le progrès dans les conditions matérielles d'existence et le progrès dans la moralité, tous trois corrélatifs ».
    Aux illusions et aux espoirs de Berthelot, que Renan, pour sa part, était loin de partager, on peut confronter la réalité actuelle. Nous ignorons si Carrel a connu ce texte du grand chimiste, mais c'est lui, dans tous les cas, qui va lui fournir un démenti particulièrement pertinent.
    « A quoi bon, écrit-il dans L'Homme cet inconnu, augmenter le confort, le luxe, la beauté, la grandeur et la complication de notre civilisation, si notre faiblesse ne nous permet pas de la diriger ? Il est vraiment inutile de continuer l'élaboration d'un mode d'existence qui amène la démoralisation et la disparition des éléments les plus nobles des grandes races. Il vaudrait beaucoup mieux nous occuper de nous-mêmes que de construire de plus grands télescopes pour explorer la structure des nébuleuses, des bateaux plus rapides, des automobiles plus confortables, des radios à meilleur marché. Quel progrès véritable sera accompli quand des avions nous transporteront en quelques heures en Europe ou en Chine ? Est-il nécessaire d'augmenter sans cesse la production, afin que les hommes consomment une quantité de plus en plus grande de choses inutiles ? Ce ne sont pas les sciences mécaniques, physiques et chimiques qui nous apporteront la moralité, l'intelligence et la santé, l'équilibre nerveux, la sécurité et la paix. »
    A un autre endroit de son œuvre, Carrel développe la même idée en y apportant les considérations et précisions que lui inspire l'altération du sens du moral dans la société contemporaine : « Le milieu social actuel l'ignore [le sens moral] de façon complète. En fait il l'a supprimé. Il inspire à tous l'irresponsabilité. Ceux qui distinguent le bien et le mal, qui travaillent, qui sont prévoyants restent pauvres et sont considérés comme des êtres inférieurs. Souvent, ils sont sévèrement punis. La femme qui a plusieurs enfants et s'occupe de leur éducation au lieu de sa propre carrière acquiert la réputation d'être faible d'esprit. Si un homme a misé un peu d'argent pour sa femme et l'éducation de ses enfants, cet argent lui est volé par des financiers entreprenants. Ou bien il lui est enlevé par le gouvernement et distribué à ceux que leur imprévoyance et celle des industriels, des banquiers et des économistes ont réduits à la misère. Les savants et les artistes, qui donnent à tous la prospérité, la santé et la beauté, vivent et meurent pauvres. En même temps, ceux qui ont volé jouissent en paix de l'argent des autres. Les gangsters sont protégés par les politiciens et respectés par la police. Ils sont les héros que les enfants imitent dans leurs jeux et admirent au cinéma. La possession de la richesse est tout, et justifie tout... L'homosexualité fleurit. La morale sexuelle a été supprimée. Les psychanalystes dirigent les hommes et les femmes dans leurs relations conjugales. Le bien et le mal, le juste et l'injuste n'existent pas. Dans les prisons, il y a seulement les criminels qui sont peu intelligents ou mal équilibrés. Les autres, de beaucoup les plus nombreux, vivent en liberté. Ils sont mêlés de façon intime au reste de la population qui ne s'en offusque pas. Dans un tel milieu social, le développement du sens moral est impossible. Il en est de même du sens religieux. Les pasteurs ont rationnalisé la religion. Ils en ont enlevé tout élément mystique. Rs n'ont pas réussi cependant à attirer à eux les hommes modernes. Dans leurs églises à demi-vides, ils prêchent en vain une faible morale. Rs en sont réduits au rôle de gendarmes qui aident à conserver, dans l'intérêt des riches, les cadres de la société actuelle. Ou bien, à l'exemple des politiciens, ils flattent la sentimentalité et l'inintelligence des masses. »
    Ce tableau est noir, mais l'exactitude n'en est que trop facilement vérifiable. Il est clair que Carrel s'est surtout inspiré du spectacle de la "civilisation" de New York qu'il a eu si longtemps sous les yeux. Mais n'est-ce pas justement celle qui est la plus conforme à la religion du progrès, et n'est-ce pas elle qui prévaut aujourd'hui dans la plus grande partie du monde ?
    UNE DÉGÉNÉRESCENCE SENSIBLE
    Les désordres intellectuels et moraux, en se prolongeant et en s'accumulant, ont fini par modifier profondément l'aspect physique de l'homme. Au cours des derniers siècles, la dégénérescence est sensible.
    « L'homme de la Renaissance, remarque Carrel, qui passait sa vie à combattre, qui bravait sans cesse les intempéries et les dangers, qui s'enthousiasmait pour les découvertes de Galilée autant que pour les chefs-d'œuvre de Léonard de Vinci et de Michel Ange, avait un aspect très différent de celui de l'homme moderne dont l'existence se limite à un bureau, à une voiture bien close, qui contemple les films stupides, écoute sa radio, joue au golf ou au bridge. Chaque époque met son empreinte sur l'être humain. Nous voyons se dessiner un type nouveau, produit par l'automobile et le cinéma. Ce type est caractérisé par un aspect adipeux, des tissus mous, une peau blafarde, un gros ventre, des jambes grêles, une démarche maladroite et une face inintelligente et brutale. Un autre type apparaît simultanément. Le type athlétique à épaules larges, à taille mince et à crâne d'oiseau. »
    Comme la contre-sélection naturelle joue à plein, les masses contemporaines sont encombrées de sous-hommes. Les Barbares sont à nos portes - qu'ils ont d'ailleurs déjà souvent franchies en masse - mais d'autres, « incapables de se plier aux disciplines morales de l'existence », sont aussi à l'intérieur même de la cité où ils pullulent dangereusement.
    La situation est d'autant plus grave, estimait Carrel, que « la vie moderne nous a apporté un autre danger plus subtil, mais plus grave encore que celui de la guerre : l'extinction des meilleurs éléments de la race. La natalité diminue dans toutes les nations, excepté en Allemagne et en Russie. La France se dépeuple déjà. L'Angleterre et la Scandinavie se dépeupleront bientôt. Aux États-Unis, le tiers supérieur de la population se reproduit beaucoup moins rapidement que le tiers inférieur. L'Europe et les États-Unis subissent donc un affaiblissement qualitatif aussi bien que quantitatif. Au contraire, les races africaines et asiatiques, telles que les Arabes, les Hindous, les Russes, s'accroissent avec une grande rapidité. La civilisation occidentale ne s'est jamais trouvée en aussi grave péril qu'aujourd'hui. Même si elle évite le suicide par la guerre, elle s'achemine vers la dégénérescence grâce à la stérilité des groupes humains les plus forts et les plus intelligents. »
    Les lignes qui précèdent ont paru en juin 1939. Après l'effroyable saignée de la dernière guerre, qui a coûté la vie à des millions de représentants - parmi les meilleurs - des races qui ont créé et maintiennent la civilisation, la situation est devenue encore plus tragique. Tout n'est pas perdu, estimait cependant Carrel, pour une raison d'ordre biologique et l'autre d'ordre intellectuel. Le fait biologique, c'est, croyait-il, « la résistance extraordinaire de la race blanche » qui lui a permis, en particulier, de construire la civilisation humaine et « la perfection de son système nerveux » qui lui a donné au fil du temps la prédominance sur toutes les autres races. L'autre raison de ne pas désespérer est que, « pour la première fois dans l'histoire du monde, une civilisation arrivée au début de son déclin peut discerner les causes de son mal Peut-être saura-t-elle se servir de cette connaissance et éviter, grâce à la merveilleuse force de la science, la destinée commune à tous les grands peuples dupasse ». Pour Carrel, « il est indispensable de préparer les événements futurs, déformer les jeunes générations pour la vie de demain, d'étendre notre horizon temporel au-delà de nous-mêmes ». Pour cela, il est urgent de « modifier notre mode de vie et notre milieu, même au prix d'une révolution destructive », de « reprendre la tâche de l'humanité qui, depuis quatre cents ans, s'était engagée dans une impasse, enlisée dans le matériel. Il s'agit de reprendre la route de l'évolution qui est l'ascension de l'homme corps et esprit : il s'agit de forcer ce corps, cet esprit, de refaire toute la surface de la terre » car « dans la cité nouvelle, le spirituel et le matériel doivent être inséparables, quoique régis par des lois diverses ». Enfin, il faut accomplir « le seul travail constructif » qui est « de sauver le plus de rejetons possible des grandes races d'Europe » - car « la société a besoin de surhommes » -, tout en s'efforçant de « développer les facultés intellectuelles et morales des individus ».
    L'HOMME À ABATTRE
    Septante ans plus tard, chacun peut le constater, c'est la voie inverse qui a été prise dans tous les domaines, pratiquement tous les gouvernements occidentaux, en commençant par les gouvernements français successifs, s'étant acharnés à culpabiliser, à dévaloriser, à vilipender la race blanche et à tenter de l'anéantir par la promotion constante du métissage.
    Certes, à la fin de 1941, Alexis Carrel avait obtenu l'adhésion à son programme du Maréchal Pétain dont le gouvernement décida la création de la Fondation française pour l’Étude des problèmes humains, avec une dotation de 40 millions de francs. Carrel recruta des collaborateurs dans les milieux les plus divers et se mit immédiatement au travail, malgré de si graves ennuis cardiaques que, lorsque les Alliés entrèrent à Paris, en août 1944, il était alité.
    Un des premiers actes du gouvernement provisoire fut de suspendre de ses fonctions le régent de la Fondation française pour l’Étude des problèmes humains.
    Mais ce n'était pas suffisant. La maladie de Carrel évita seule son arrestation et sa mise en jugement. Une information fut ouverte contre lui et son domicile faisait l'objet d'une surveillance policière. Sa mort, le 5 novembre 1944, arracha à ses ennemis la proie qu'ils convoitaient. Tel fut le traitement infligé à Alexis Carrel, titulaire du Prix Nobel, et ce traitement reste plus infamant que jamais. N'avait-il pas commis le crime le plus imprescriptible en s'efforçant de sauver la race blanche des poisons mortifères, chimiques ou idéologiques, chargés de la mener à sa perte ?
    Frédéric BARTEL. Écrits de Paris

  • Un 21 janvier de propositions monarchistes-sociales...

    Ce lundi 21 janvier, je n’étais pas à la traditionnelle messe pour le repos de l’âme du roi Louis XVI à Paris mais en train de corriger des devoirs de géographie et de lire avec grand intérêt, en plus de la presse du jour, le livre de Stéphane Giocanti sur les Daudet. Qu’on ne se méprenne pas ! Il ne s’agit pas pour moi d’oublier cette date terrible du 21 janvier 1793 qui vit rouler la tête du roi au pied de la guillotine ni d’en minorer le souvenir, et je félicite mes amis rennais d’avoir rebaptisé symboliquement la passerelle Saint-Germain, au moins pour la journée, « pont Louis XVI », tout en y accrochant un superbe drapeau fleurdelysé visible une bonne partie du lundi.

    Mais le souvenir ne doit pas faire oublier le présent et la nécessité de l’avenir, de cet avenir « que tout esprit bien-né souhaite à sa patrie », selon la formule maurrassienne toujours d’actualité. Au-delà des commémorations, importantes et utiles piqûres de rappel historiques, il s’agit de réfléchir et peser sur les événements, que ceux-ci soient politiques ou sociaux, et il est vrai que les temps présents ne nous laissent guère nous reposer…

    C’est le roi Louis XVI qui, le premier, employa l’expression « justice sociale », formule qui fut aussi, on le sait trop peu, le titre d’un petit périodique monarchiste inspiré par le comte de Paris dans les années trente du XXe siècle. Alors, pour rendre hommage de façon un peu originale au roi martyr, j’ai profité de ce jour particulier pour travailler à de nouvelles propositions monarchistes-sociales contre le chômage et la désindustrialisation : la mise en route de grands projets d’infrastructures comme la Grande gare centrale de Paris ; un programme de réhabilitation du bâti des communes rurales aujourd’hui menacées de désertification ; un grand projet de diffusion du télétravail dans les campagnes dites « profondes » mais aussi dans les autres… ; la reconstruction d’une grande marine destinée à la mise en valeur de notre Zone Economique Exclusive aujourd’hui sous-valorisée ; un programme de valorisation des potentialités énergétiques françaises, de l’éolien au solaire, de l’énergie houlomotrice aux algocarburants, de la petite hydraulique à l’énergie marémotrice, etc. ; la promotion d’une agriculture biologique de proximité et des « potagers sociaux » urbains et périurbains ; la formation dès le collège aux activités manuelles, qu’elles soient de réparation comme de création et de fabrication, aujourd’hui trop négligées ; etc.

    Ce ne sont pas les idées qui manquent pour relancer l’emploi en France mais bien plutôt la volonté, en particulier politique, de rompre avec certaines (mauvaises) habitudes d’assistanat et de fatalisme : il est tellement plus facile de poursuivre sur la voie d’une société de consommation qui séduit et endort les populations plutôt que d’engager des réformes qui remettent le travail au centre de l’activité économique sans asservir les hommes au règne de l’Argent ! 

    Ce 21 janvier, en mémoire de ce roi novateur et humaniste mais « trop humain » dans des temps de fer et de feu, j’ai essayé de montrer que, en cette malheureuse absence de roi et en l’espérance du prochain souverain, le royalisme n’était pas déploration mais proposition et action !

    http://jpchauvin.typepad.fr/

  • Philippe de Villiers demande à Hollande un référendum sur le départ de l’UE

     Talentueux avertissement de Philippe de Villiers au Président de la République Française .

    Une vidéo à ne pas manquer !

    http://www.actionfrancaise.net

  • Le désert rural transformé en dépotoir urbain

    Depuis des années nous dénonçons ici la transformation de nos campagnes en dépotoirs des villes alors que, surpeuplées et asphyxiées par l'immigration de masse, elles ne cessent de déverser leurs déchets dans le désert rural. Voici qu'en dix ans de 50 000 on est passé à 80 000 hectares de bonnes terres alluviales fermières détruites annuellement par le bétonnage péri-urbain, les autoroutes, voies TGV, aérodromes, villes nouvelles, zones commerciales géantes etc. Et que de fois n'avons-nous attiré l'attention sur le déversement dans les labours et les cultures des boues d'épuration municipales et industrielles, riches en azote et plus encore en métaux lourds, polluants organiques et organométalliques, résidus médicamenteux. Pratiques funestes et scandaleuses, malgré les mises en garde, que leurs auteurs justifient par l'absence de solution de rechange permettant de se défaire de ces encombrants déchets.
    Dans le même registre nous nous sommes souvent élevés contre la multiplication en rase campagne de décharges domestiques poussées comme champignons à distance respectable des villes qui les alimentent. Outre les norias des bennes et semi-remorques qui défoncent les chemins de campagne, des milliers d'hectares sont transformés en bassins d'enfouissement. Sans doute les tapisse-t-on de bâches en plastique. Mais on peut bien penser qu'elles finiront par se dégrader et se percer, polluant les nappes phréatiques et les petits cours d'eau, affluents de rivières du de fleuves.
    On continue à imputer aux éleveurs et à leurs nitrates les algues vertes quand il est démontré que celles-ci prospèrent d'abord dans les eaux hyper-phosphatées rejetées par les villes et les zones industrielles. Que dire encore de cette machine de mort qu'est l'élevage hors sol, responsable de pandémies, de virus immaîtrisables, et néanmoins indispensable aux sociétés surpeuplées dont ceux qui les nourrissent ont été réduits par vagues successives à une fraction infinitésimale de ce qu'exigerait le bon sens. Chaque rescapé des purges précédentes — appelons-les des PAC ou Politiques Agricoles Communes — devant produire plus pour satisfaire un marché en perpétuelle extension.
    Il ne fait pas de doute que l'amiante fera à nouveau parler d'elle dans quelques décennies. Lorsque, dans l'indifférence générale, les milliers de tonnes d'Everite enterrées à l'insistance des préfectures qui ne savent pas quoi en faire, auront commencé à se dissoudre dans les sédiments humides et que leurs dangereuses poussières seront entraînées par les ruissellements. Bien entendu ce n'est pas sur les banlieues que pèse cette menace, mais dans les campagnes, de préférence loin des regards, en des lieux naturellement paisibles. Et on pourrait longtemps encore énumérer les nuisances et déprédations qu'année après année la mégapole dévoreuse d'espaces inflige à la ruralité sans rien lui offrir en retour des sacrifices consentis.
    DES MILLIERS DE VACHES ABATTUES
    Voici donc qu'un nouveau drame frappe l'agriculture et l'élevage. L'affaire dure depuis des mois et l'on peut s'étonner que les média, d'ordinaire si diserts en ce genre d'événement, lui aient consacré si peu d'importance. Le problème qui se pose, on l'a bien compris, c'est que dans le bourg de 1000 habitants qu'est Grez-en-Bouère, proche de Château-Gontier, au sud de la Mayenne, la moitié de la population vit de la terre et l'autre moitié est employée à l'usine Aprochim. Les intérêts des uns et des autres ne coïncidant pas forcément. Aprochim est spécialisé dans le traitement des déchets industriels dangereux, en particulier des polychlorobiphényles (PCB) hautement cancérigènes, génotoxiques, reconnus de surcroît comme perturbateurs endocriniens ayant des effets "féminisants", y compris sur les humains. Pendant plus de quarante ans ils ont été utilisés en France notamment dans les transformateurs électriques, condensateurs, isolateurs, fluides transporteurs jusqu'aux adhésifs, peintures, papiers et même fours à micro-ondes.
    L'usine de Grez-en-Bouère appartient au groupe Chimirec qui clame son souci de protéger l'environnement et dont la « Charte de développement durable Chimirec » — ce qui en dit long sur les hypocrisies sémantiques dont on nous gave — insiste sur la devise du groupe : « Qualité, Sécurité, Environnement ». Sauf que les PCB, aussi désignés sous leur nom commercial de pyralènes, qui regroupent 209 molécules toutes plus toxiques les unes que les autres, ne furent interdits en France qu'en 1987 et se retrouvent partout dans la chaîne industrielle. Ce qui est d'autant plus grave qu'ils sont connus pour leur grande rémanence, pouvant être toxiques au moins pendant 2 700 ans pour certaines de ces molécules. De sorte que partout où elles ont été construites dans nos campagnes de telles usines sont de véritables bombes chimiques aux pouvoirs à terme dévastateurs pour l'environnement, l'agriculture et l'élevage. Quelles que soient par ailleurs les précautions prises.
    Ce n'est pas d'aujourd'hui que les pollutions provoquées par les incinérateurs ou les usines de retraitement des dioxines et PCB déciment les cheptels. En 2002, à proximité de l'incinérateur de Cluny, dans la Saône-et-Loire, 200 vaches et chèvres furent euthanasiées. En 2008 à la suite d'un incendie qui se poursuivit durant 4 mois sur le site de Vitale-Recyclage — entreprise de broyage de bois de récupération — près de St-Cyprien (Loire), 42 communes et 26 fermes ayant été polluées aux PCB, à la dioxine et au furane, 2 000 vaches seront abattues. Et se souvient-on de l'incinérateur de Gilly qui continue à empoisonner la vallée d'Albertville ? Sur ordre du préfet il fut d'autorité fermé en octobre 2001. Entre 1973 et 1999 Michel Barnier était conseiller général de Savoie et de 1982 à 1999 il présida cette assemblée. Flamboyant et péremptoire défenseur de l'environnement, il est l'auteur de l'Atlas des Risques majeurs, paru en 1992. 365 fermes, furent dévastées par la catastrophe de Gilly, 2 300 tonnes de lait détruites, 7 000 bovins abattus et des milliers d'hectares infectés, peut-être pour des siècles.
    Arrêtons là cette funeste recension.  
    ET QUI TE NOURRIRA ?   
    Au début de l'année 2011 donc des traces de PCB étaient trouvées dans du lait produit par un élevage voisin de l'usine de Grez. Sa direction persiste à nier toute responsabilité. Rien ne le prouve, tonne-t-elle. Pourtant un taux anormalement élevé de PCB, de furane et de dioxine a été trouvé dans des analyses sanguines effectuées sur des ouvriers dé Grez. Dans leur réfutation les responsables d'Aprochim se retranchent derrière « les efforts considérables faits en matière de sécurité et de protection du personnel ». Comme si cela pouvait être un gage de l'innocuité des travaux effectués. Et comme si l'entreprise n'était pas depuis des années l'objet de poursuites et d'accusations graves. Mais depuis quand a-t-on vu que quelques paysans puissent avoir raison des terroristes industriels qui s'installent parmi eux, justifiant par la création d'emplois la stérilisation de leurs terroirs ? En revanche ils ont pour eux média et lobbies dès lors qu'il s'agit, comme pour les algues vertes ou les nitrates, d'imputer à l'agriculture intensive leurs propres méfaits.
    Non seulement dès le mois de juin la commercialisation du lait et de la viande produits par huit élevages situés à proximité du site était interdite, mais l'ordre d'abattre ces bêtes ne tardait pas à arriver. À ce jour plus de 300 d'entre elles ont été euthanasiées et brûlées. Les éleveurs, ruinés, sont une fois de plus victimes d'un environnement rural transformé en dépotoir par cette société chimico-industrielle urbaine qui n'a pas trouvé pour ses déchets toxiques d'autre solution que de les déverser dans le désert planifié par l'État.
    On peut se lamenter sur ces superbes paysages peu à peu retournés à la lande et à la friche ou dévorés par le béton et le coaltar. Sur ces espaces ouverts où paissent de moins en moins d'animaux. On peut contempler avec désespoir cette culture multimillénaire dévastée par une société mégapolienne sans racines. Mais, qu'on ne s'y trompe pas, tout cela porte en germe une interrogation lancinante et qui va nourrir dans un avenir proche les multitudes qui enflent dans les villes ?
    Petrus AGRICOLA Rivarol du 25 novembre 2011

  • Lyon : un forum nationaliste, la licra et un divin incendie !

    Loué soit l’Eternel ! Le “Yatch Espace Saint Germain” a été fortement endommagé par un incendie hier matin ! Il faut dire que le bâtiment, situé à Saint Germain au Mont d’Or près de Lyon, appartient à une entreprise privée spécialisée dans la location de salles pour banquets, réunions, colloques… qui avait commercialement accepté d’acceuillir le Forum de la Nation samedi 16 février prochain.

    Un Forum de la Nation villipendé par la LICRA (ligue internationnale contre le racisme et l’antisémitisme), l’officine subventionnée du racisme anti-français, anti-blanc et anti-chrétien dont les liens avec certain lobby qui n’existe pas ont si bien été mis en exergue par Anne Kling (cliquez ici) dans sa “France Licratisée”. Le bidule avait éructé un communiqué haineux le 6 février dernier par lequel il exigeait des “autorités” l’interdiction de cette manifestation que ses rares militants, fort réputés pour être aussi lâches et couards que rachitiques, avaient fort peu de chance de perturber (cliquez là). C’est peut-être parce que la Préfecture de Lyon a fait la sourde oreille que l’Eternel, probablement sollicité, a ravagé le démoniaque endroit de son feu purificateur.

    Il est donc peu probable que les “autorités” cherchent réellement à savoir qui a inspiré ou téléguidé le ou les incendiaires; mais on peut avoir la certitude que cela ne fera que renforcer la détermination de nos amis des Jeunesses nationalistes et de l’Oeuvre françaisetout comme celle de nos camarades européens de la Falange, du NPD ou de la Casapound invités au Forum. Les chiens ne continuent à mordre que s’ils sentent la peur : haut les coeurs !

    Yves Darchicourt dans Synthèse nationale

    http://fr.altermedia.info/

  • Vous avez dit « société marchande » ?

    La vidéo qui suit a été filmée en Chine. Mais les images que vous allez voir pourront bientôt être filmées en Europe. Car la logique du marché domine aujourd’hui la politique européenne qui, en abaissant les frontières, a érigé le dogme de la libre circulation des capitaux et des marchandises, soumettant à la concurrence déloyale des pays à bas taux de production l’ensemble des nations européennes. L’économie commande donc le politique : dans une Europe-supermarché où tout se vend et tout s’achète, où la concurrence est rude, les dynamiques d’intérêts, qui sont naturellement sécrétées, déshumanisent profondément l’homme, réduit à n’être qu’un producteur ou un consommateur :

  • Benoît XVI démissionne et quittera ses fonctions le 28 février

    Il s’agit officiellement de raisons de santé. Il a annoncé sa démission en latin, ce matin, lors d’un consistoire au Vatican, selon Radio Vatican qui retranscrit ses paroles en français :

    «Frères très chers,

    Je vous ai convoqués à ce Consistoire, non seulement pour les trois canonisations, mais également pour vous communiquer une décision de grande importance pour la vie de l’Église. Après avoir examiné ma conscience devant Dieu, à diverses reprises, je suis parvenu à la certitude que mes forces, en raison de l’avancement de mon âge, ne sont plus aptes à exercer adéquatement le ministère pétrinien. Je suis bien conscient que ce ministère, de par son essence spirituelle, doit être accompli non seulement par les oeuvres et par la parole, mais aussi, et pas moins, par la souffrance et par la prière.

    Cependant, dans le monde d’aujourd’hui, sujet à de rapides changements et agité par des questions de grande importance pour la vie de la foi, pour gouverner la barque de Saint-Pierre et annoncer l’Évangile, la vigueur du corps et de l’esprit est aussi nécessaire, vigueur qui, ces derniers mois, s’est amoindrie en moi d’une telle manière que je dois reconnaître mon incapacité à bien administrer le ministère qui m’a été confié.

    C’est pourquoi, bien conscient de la gravité de cet acte, en pleine liberté, je déclare renoncer au ministère d’évêque de Rome, successeur de Saint-Pierre, qui m’a été confié par les mains des cardinaux le 19 avril 2005, de telle sorte que, à partir du 28 février 2013 à vingt heures, le Siège de Rome, le Siège de saint Pierre, sera vacant et le conclave pour l’élection du nouveau Souverain Pontife devra être convoqué par ceux à qui il appartient de le faire.

    Frères très chers, du fond du coeur je vous remercie pour tout l’amour et le travail avec lequel vous avez porté avec moi le poids de mon ministère et je demande pardon pour tous mes défauts. Maintenant, confions la Sainte Eglise de Dieu au soin de son Souverain Pasteur, Notre Seigneur Jésus-Christ, et implorons sa sainte Mère, Marie, afin qu’elle assiste de sa bonté maternelle les Pères Cardinaux dans l’élection du Souverain Pontife.

    Quant à moi, puissé-je servir de tout coeur, aussi dans l’avenir, la Sainte Eglise de Dieu par une vie consacrée à la prière.»

    La démission d’un pape est envisagée par le Code de droit canonique (moderne et traditionnel). La dernière démission d’un pape remonte à Grégoire XII, en 1415.

    http://www.contre-info.com/