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  • Soral, de Marx à Maurras

    La publication des Chroniques d'avant-guerre confirme le talent de pamphlétaire d'Alain Soral. Ce recueil réunit des chroniques publiées, deux ans durant, dans la revue Flash, le « journal gentil et intelligent » créé par des dissidents du Parti communiste et de National Hebdo.
    J'ai juré de vous émouvoir, d'amitié ou de colère, qu'importe ! Cette formule de Bernanos, Alain Soral aurait pu la mettre en exergue de chacune de ses œuvres. Aucun de ses essais ne peut en effet laisser indifférent le lecteur de bonne volonté et tous ont contribué, d'une manière ou d'une autre, à entretenir la grande peur des bien-pensants ! La publication récente chez Blanche et Kontre-Kulture, sous le titre de Chroniques d’avant-guerre, d'un recueil de ses articles parus dans le bimensuel Flash entre 2008 et 2011, ne fait pas exception à la règle. On y retrouve avec plaisir son talent de pamphlétaire, son flair de sociologue de terrain, son aisance à manier le concept, à faire bouger les lignes et à prendre le réel dans les mailles d'une dialectique qui n'hésite pas à s'inspirer des traditions intellectuelles les plus diverses.
    La forme brève
    La forme brève qui est ici imposée par le genre du recueil d'articles n'est pas dépaysante pour le lecteur familier de Soral dont les ouvrages, même les plus construits, comme le roboratif Comprendre l'Empire, paru en 2011, se présentent généralement sous la forme d'une succession de textes brefs qui épuisent en quelque sorte leur sujet à la manière du boxeur enchaînant les directs, les crochets et les uppercuts pour mettre KO son adversaire. La spécificité de ces Chroniques d'avant-guerre n'est donc pas à proprement parler la forme mais plutôt la composition générale. Là où des ouvrages comme Sociologie du dragueur ou Comprendre l'Empire (qui de l'aveu de l'auteur aurait pu s'intituler Sociologie de la domination) rassemblent les textes courts dont ils sont composés dans une progression logique en sept ou huit parties, les Chroniques d'avant-guerre progressent, elles, au fil de l'actualité des deux années et quelques mois de collaboration d'Alain Soral à Flash. Si l'impression de cohérence est moindre que dans Comprendre l'Empire, on prend un réel plaisir à revivre les événements grands ou petits de cette période. Le fait d'être parfois en désaccord avec l'auteur sur telle analyse de circonstance ou de ne pas épouser tous ses goûts et dégoûts ne nuit en rien à ce plaisir. Alain Soral a d'ailleurs lui-même l'honnêteté de montrer ses propres évolutions sur des sujets comme les printemps arabes ou sur des personnalités comme Jean-Luc Mélenchon ou Éric Zemmour. Sur ce dernier, nous appelons pour notre part de nos vœux une réconciliation entre les deux talentueux essayistes et polémistes. Sur le fond, et au-delà du cas particulier des Chroniques davant-guerre, le principal intérêt de la lecture d'Alain Soral réside dans sa capacité à produire des axes à la fois politiques et stratégiques toujours cohérents, souvent audacieux, à travers lesquels il va pouvoir donner une intelligibilité aux événements.
    Gauche et droite
    Le premier de ces axes est bien résumé par le slogan de son association Égalité et Réconciliation : « gauche du travail, droite des valeurs ». À la manière de Christopher Lasch, de Jean-Claude Michéa, et à la suite de son maître en marxisme Michel Clousclard, Soral dénonce la collusion entre les libéraux et les libertaires, entre la droite et la gauche du capital comme dirait cet autre marxiste original qu'est Francis Cousin ; la gauche sociétale, soixante-huitarde, en fait libérale, ne faisant que s'acharner à détruire les reliquats de la société pré-capitaliste (« mettre une claque à sa grand-mère » selon l'expression de Marx) au nom d'un progressisme qu'elle partage avec la droite libérale, la droite des affaires, la droite du commerce ; la fonction objective de cette gauche étant de briser les moyens de résister au système que sont les solidarités traditionnelles comme la famille, la communauté, la nation. L'acharnement actuel du PS et des Verts à liquider le mariage civil en est une bonne illustration. Face à cette alliance des deux rives du libéralisme, Soral appelle à une unité militante de la gauche réellement sociale et de la droite contre-révolutionnaire. De Marx à Maurras en quelque sorte. Rappelons au passage que ce dernier écrivait qu'« un socialisme libéré de ses éléments démocratiques et cosmopolites peut aller au nationalisme comme un gant bien fait à une belle main ». Le second axe soralien est une ligne de crête un peu comparable à celle sur laquelle s'était installé Maurras entre 1940 et 1944 quand il critiquait à la fois le camp des "Ya" et le camp des "Yes". Elle consiste aujourd'hui à dénoncer la politique d'immigration voulue par le patronat et les libéraux de gauche comme de droite, autant d'un point de vue marxiste (l'armée de réserve du capital, la pression à la baisse sur les salaires, la destruction de l'esprit de solidarité et de lutte du prolétariat autochtone) que du point de vue de la défense de l'identité nationale, tout en refusant absolument toute forme d'islamophobie, et même en tendant la main aux musulmans. La thèse de Soral et de son mouvement est la suivante : il y a beaucoup de musulmans en France, une bonne partie d'entre eux a la nationalité française. Il est dans l'intérêt des Français de souche de s'entendre avec la partie la plus saine de cette population. Pour cela, il faut combattre énergiquement tout ce qui peut s'opposer à cette réconciliation : l'islamophobie laïciste de la gauche, l'islamophobie xénophobe de la droite, la poursuite de la politique immigrationniste, principale pourvoyeuse du racisme que ses propres promoteurs prétendent hypocritement combattre, la repentance coloniale permanente, qui entretient la haine entre les communautés et qu'il faudrait remplacer par une valorisation de notre histoire commune, les tentatives de puissances étrangères de financer ou de manipuler la population musulmane de France, le refus par la République de reconnaître la dimension catholique traditionnelle de la civilisation française, préalable pourtant indispensable à une discussion sur la place de l'islam en France.
    Un troisième axe est actuellement développé par Alain Soral qui n'est pas sans rapport avec le précédent. Il s'agit cette fois d'une synthèse entre Marx et l'école traditionaliste de René Guenon et Julius Evola. Sensible aux convergences entre son analyse marxiste de l'économie, en particulier de la crise financière que nous traversons, et les analyses de l'école traditionaliste comme de certains maîtres spirituels musulmans contemporains, Soral semble orienter sa réflexion vers une lecture plus spiritualiste, voire plus eschatologique des événements.
    Conspirationnisme
    Cette veine plus récente dans son œuvre, mais qui est associée à un souci chez lui beaucoup plus ancien de toujours chercher à débusquer les hommes et les intérêts derrière les idées, souci en lui-même très utile du point de vue méthodologique, peut parfois le conduire à s'intéresser à une lecture conspirationniste de l'Histoire, illustrée il est vrai par des personnalités éminentes, mais sur laquelle nous avons pour notre part quelques réserves. Cela dit, comme l'écrivait Balzac : « Tout pouvoir est une conspiration permanente. » Il faudrait en effet être bien naïf pour imaginer que le monde fonctionne sur le seul mode du pilotage automatique ! Les analyses développées par Soral mais aussi par Michel Drac ou Aymeric Chauprade sur les stratégies conduites au niveau de l'État profond américain par les conseillers du Prince, néo-conservateurs ou autres, qui gravitent dans les sphères dirigeantes de l'Empire, sont d'ailleurs du plus grand intérêt pour comprendre la géopolitique du monde contemporain.
    Pour finir, nous ne pouvons qu'encourager nos lecteurs, quelles que soient leurs réticences à l'égard de l'un ou l'autre des axes de la pensée soralienne, que nous avons tenté de résumer brièvement, à se faire une idée par eux-mêmes en lisant ces textes qui présentent une forme toujours attrayante et une réflexion toujours stimulante. Ils y goûteront un climat intellectuel qui n'est pas sans rappeler celui des premiers années de l'Action française.
    Stéphane Blanchonnet www.a-rebours.fr Action Française 2000 février 2013
    ✓ Alain Soral, Chroniques d'avant-guerre, éd. Blanche, 280 p., 16 €.

  • LA RICHESSE DES SYNDICATS

    L'information ci-dessous est due à Désinformation-Hebdo
    dirigé par Daniel Trinquet

    Voici 14 magnifiques châteaux qui appartiennent à la CGT, FO, etc, et à divers comités d’entreprises – souvent des entreprises publiques et qui n'est sans doute sans doute pas exhaustive.
    Château de Fontenay-les-Briis propriété de la branche CGT de la RATP. Situé aux portes de Paris dans un parc de 74 hectares, dont près de 40 hectares de forêt, avec deux cours de tennis, deux restaurants, un mini-golf, un étang à truites, et trente chambres :
    Château de la Brévière-FO , au coeur de la forêt de Compiègne. Il appartient à Force Ouvrière.
    Chateau Lafaurie Peyraguey. Avec ses 36 hectares de vignes dans le Sauternes, voici le château Lafaurie-Peyraguey du CE de GDF-Suez qui n’est donc pas le moins bien loti.
    Chateau du Plat – RATP. A Vallière dans la Creuse, entouré de plusieurs bâtiments, et qui appartient au Comité d’Entreprise de la RATP, possède 114 hectares de terres, des forêts et des prairies, et des écuries avec une trentaine de chevaux. Le château est en bon état, car le CE vient de faire d’énormes travaux, auto-financés sur son pactole de 50 millions d’euros par an.
    Château de Montreul – PTT
    Le Château de Montreul qui appartient à la Fédération des Organisations Sociales des PTT.
    Chateau-de-Prêtreville – CAF Val d’Oise
    A seulement quelques kilomètres des superbes plages de Honfleur, Trouville et Deauville, dans un parc boisé de 3 ha, le Château de Prêtreville appartient au Comité d’Entreprise de la Caisse d’Allocations Familiales du Val d’Oise. Il est composé de 8 bâtiments.
    Chateau de Ragny CE- banque de France.Au cœur de la Bourgogne, le château de Ragny. Un véritable château médiéval du XIIe siècle qui appartient au Comité d’Entreprise de la Banque de France. En été, il accueille des centaines d’enfants en colonies. Tennis et piscine font naturellement partie des prestations de base.
    Château de La Bachasse. L’association Ageforel (Association de Gestion des Foyers de la Région Ferroviaire de Lyon) gère le château de La Bachasse. Propriété de la SNCF depuis 1947, c’est une jolie bâtisse du XIXe siècle avec un parc de 8 hectares au cœur de Sainte-Foy-Lès-Lyon.
    Chateau-Plagny-Vernay-CE-SNCF. Le Comité d’entreprise de la SNCF est également propriétaire du magnifique château du Vernay, à Challuy, au sud de Nevers, qui comprend terrains de tennis, piscines, parc privé et forêt.
    Château de Cappelle-en-Pévèle – CE EDF. Dans le Nord, le Comité d’Entreprise d’EDF GDF à majorité CGT est propriétaire du château de Cappelle-en-Pévèle, dit aussi château du Béron. Piscine couverte chauffée et deux tennis. Une riche propriété foncière.
    Château de Sainte-Croix – CE EDF dans l’Ain.
    Sublime château d’Agecroft du CE de l’EDF sur la Côte d’Azur.
    Château de Blomard dans l’Allier, toujours au CE de l’EDF.
    Château de Vaux à Argenton-sur-Creuse, également au CE de l’EDF.
    Château de Courcelle – CGT. La CGT possède le très beau château de Courcelle-sur-Yvette, dans l’Essonne.
    Chateau de Bierville – CFDT Non loin d’Etampes.
    Remarque finale : que dire du magnifique job des courageux syndicalistes directeurs de ces châteaux
    http://libeco.net/

  • Bernard Lugan - Mythes et manipulations de l’histoire africaine

    L’indispensable outil de réfutation des mythes 
    qui alimentent la repentance
    28€
    Depuis un quart de siècle les connaissances que nous avons du passé de l’Afrique et de l’histoire coloniale ont fait de tels progrès que la plupart des dogmes sur lesquels reposait la culture dominante ont été renversés.
    Cependant, le monde médiatique et la classe politique demeurent enfermés dans leurs certitudes d’hier et dans un état des connaissances obsolète : postulat de la richesse de l’Europe fondée sur l’exploitation de ses colonies ; idée que la France devrait des réparations à l’Algérie alors qu’elle s’y est ruinée durant 130 ans ; affirmation de la seule culpabilité européenne dans le domaine de la traite des Noirs quand la réalité est qu’une partie de l’Afrique a vendu l’autre aux traitants ; croyance selon laquelle, en Afrique du Sud, les Noirs sont partout chez eux alors que, sur 1/3 du pays, les Blancs ont l’antériorité de la présence ; manipulation concernant le prétendu massacre d’Algériens à Paris le 17 octobre 1961 etc.
    Le but de ce livre enrichi de nombreuses cartes en couleur, est de rendre accessible au plus large public le résultat de ces travaux universitaires novateurs qui réduisent à néant les 15 principaux mythes et mensonges qui nourrissent l’idéologie de la repentance.
    Source : Bernard Lugan
    http://alter-natife.blogspot.fr

  • La France, une nouvelle Athènes ? (archive 1998)

    Lors d'un récent colloque organisé à Paris par l'association Nation et Humanisme, Jean-Marie Le Pen a disserté sur les valeurs humanistes classiques à la base de notre identité nationale. Extraits.
    La question posée ici n'est pas nouvelle puisqu'elle remonte à Charlemagne. En effet, une chronique du Moyen-Âge raconte que le moine Alcuin, conseiller de Charlemagne pour les cultes et pour l'éducation, aurait ainsi interpellé son souverain : « Majesté, si vous le voulez, vous pourrez faire de la Francie une nouvelle Athènes, et sans doute plus belle que l'ancienne, car elle sera chrétienne ! »
    Toutefois, Alcuin aurait pu prendre Rome pour modèle. Il ne l'a pas fait sciemment, pour une raison de haute politique franque. À l'époque, l'empire franc est en rivalité directe avec Byzance, capitale de ce qui reste alors de l'Empire Romain.
    Acte fondateur
    Charlemagne va réagir contre cette prétention impériale, fera alliance avec le Pape à Rome afin d'être couronné lui aussi Empereur. Cet acte de Charlemagne, ne pas se soumettre à l'Empereur Romain, fut-il situé à Byzance, est un acte fondateur de la politique française éternelle. Être Français, ce sera toujours un acte de résistance contre la prétention d'un Empire se voulant politiquement universel ! C'est le Saint Empire Romain Germanique, issu aussi des fils de Charlemagne, qui Jouera ce rôle menaçant jusqu'à sa dissolution par Napoléon, l'empereur français !
    Charlemagne face à Byzance, Louis XIV face à l'empereur germanique, Napoléon face à ce même Empire conduit par l'Autriche, telle est la continuité de notre histoire. Les deux dernières guerres mondiales également se caractérisèrent par la résistance française à la tentative du nouvel empire allemand constitué par Bismarck pour assurer sa domination sur le continent européen ! La France est une nation qui a dû toujours combattre des empires, et je ne voudrais pas oublier l'Empire britannique au siècle dernier, ni l'Empire espagnol au temps de Charles Quint. L'Allemagne n'a pas eu le monopole de la prétention politique impériale.
    Donc, Alcuin propose à Charlemagne Athènes, et non Rome, comme modèle pour deux raisons :
    Première raison : il s'agit de s'opposer à Byzance, héritière politique de Rome. En quelque sorte, le flambeau de Vercingétorix va être repris par les Carolingiens !
    Deuxième raison : Athènes dans l'Antiquité reste le symbole de la plus haute culture humaniste. À Rome même, Cicéron, l'homme à qui l'on doit l'expression « humanitas », « les humanités », pour désigner la culture classique, considérait Athènes comme la capitale culturelle de l'Empire. L'aristocratie romaine envoyait ses bons élèves étudier la philosophie à Athènes, la rhétorique à Rhodes et le droit à Beyrouth, à l'époque, 3 villes de langue et de culture grecques !
    Il est bien vrai que la vocation éternelle de la France, outre la résistance à l'empire pour maintenir la souveraineté de la Nation, c'est aussi la promotion de la plus haute culture humaniste.
    L'humanisme, vertu française
    Au 13e siècle, Paris possède la plus vieille université d'Europe et la plus importante, devant Bologne en Italie et Oxford en Angleterre, cette dernière née d'une scission de l'université parisienne d'ailleurs.
    Pendant tout le Moyen-Âge, nos rois vont croire au mythe de leur origine troyenne. On racontait que Francion, un descendant de Priam, avait fondé la tribu des Francs après la destruction de Troie et s'était réfugié en Germanie avant de venir en Gaule.
    C'est le Saint Empire Romain Germanique qui adopte l'aigle romain. Pour se démarquer, les souverains et les clercs français évoqueront souvent la mémoire d'Athènes. Louis XIV recourt largement à la mythologie grecque pour sculpter sa propre image : tout le château de Versailles est un hymne à Apollon, à tel point que, parait-il, cela finissait par agacer Bossuet. Le « Roi Soleil » était un symbole emprunté à Philippe II et à Alexandre le Grand !
    Avec la Révolution Français, la mode est plutôt à l'austérité romaine. Mais il y a des exceptions. Camille Desmoulins, voyant au Carrefour de l'Odéon des citoyens en grande discussion politique dans la rue, s'exclame : « Ce sont des Athéniens ! »
    Napoléon, évidemment, voudra incarner la renaissance de Rome avec l'empire français et adopte l'aigle pour emblème. Mais c'est de courte durée. Le 19e siècle français, tout en constituant un immense empire colonial au-delà des mers, comme Athènes l'avait d'ailleurs fait sous Périclès avec « la ligue de Délos », se veut national. Or, Athènes préfigure la Nation alors que Rome est un empire.
    Athènes incarne dès lors dans notre tradition française un double modèle : un modèle politique et un modèle culturel.
    Politiquement, Athènes est la démocratie par excellence, la ville qui a résisté aux tyrans de la dynastie de Pisistrate. Athènes est le symbole de la liberté. Par ailleurs, et tout est lié, Athènes est le symbole de la résistance nationale face à l'empire perse, puis face au royaume de Macédoine.
    Juste mesure
    Charles Maurras lui-même, tout royaliste qu'il est, prend également Athènes pour modèle. Mais, après tout, si Athènes était une république, elle a toujours compté dans ses rangs des amoureux de la monarchie, minoritaires mais de talent, Platon étant l'exemple le plus célèbre !
    On sait que le classicisme français, celui de Boileau, de Corneille, de Racine et de Molière, fut toujours attaché à la notion toute grecque de la juste mesure. Pour les Grecs, l'excès était une caractéristique des Barbares. Cela reste vrai aujourd'hui. Qu'en est-il de cet héritage athénien dans la France d'aujourd'hui ? Le Front National peut-il, doit-il le reprendre à son compte ?
    « Du passé, faisons table rase », tel est l'une des paroles les plus célèbres de l'hymne communiste mondial « L'internationale ». C'est logique, car la nation c'est notamment un héritage, donc un passé, à assumer et à faire fructifier pour l'avenir. Les internationalistes antinationaux ne veulent plus du passé, ou alors, ils tolèrent un passé tronqué.
    La France, pour eux, n'existe pas avant la déclaration des droits de l'homme. Quelles que soient les bonnes choses que contient cette déclaration qui fait partie désormais de nos textes constitutionnels, et il y en a, - la défense des libertés, de la sûreté, de la propriété, la résistance à l'oppression sont nôtres ! - quelles que soient ces bonnes choses, disais-je, il est absurde de rayer d'un trait de plume l'histoire de France de Clovis jusqu'à 1789 avec ses héros Du Guesclin et même des saints comme Jeanne d'Arc ! Pour les marxistes, mais aussi à présent pour les représentants de la fausse droite tel Toubon, la France commence paraît-il avec la Révolution !
    On ne retient de notre histoire que les périodes où les Français se déchirent entre eux : la Révolution et la seconde guerre mondiale. N'est-ce pas parce que l'on a secrètement le projet de diviser encore à nouveau les Français, de rejeter les patriotes de la République en les diffamant sous les noms de racistes et de xénophobes, comme l'a fait récemment, ignoblement, le Président de la République française lui-même, Jacques Chirac ?
    En fait, la droite a capitulé, là comme ailleurs, devant les grands prêtres de la gauche. Sartre a dit qu'il ne fallait plus enseigner Rome aux enfants. Car, qu'est-ce que Rome, disait-il, sinon les fascistes de l'Antiquité ? Quant aux Grecs, c'était pire encore, car ils ne se mêlaient pas aux barbares et pratiquaient une sorte de ségrégation : des racistes avant la lettre en somme ! Jean-Paul Sartre est mort, mais son programme éducatif demeure au pouvoir !
    Les Grecs étaient patriotes, comme Yvan Blot le rappelle dans son livre « La politique selon Aristote » (1). Le grand philosophe de Stagire, qui fonda à Athènes l'école du «Lycée», a eu cette formule célèbre : « La cité fait partie des choses naturelles et l'homme est par nature un animal politique. Celui qui est sans patrie est, soit un être dégradé, soit un être au-dessus des normes humaines. Il est comme celui qui est injurié par Homère, sans lignage, sans loi et sans foyer ».
    La politique d'Aristote dépend de son éthique et l'éthique aristotélicienne dépend avant tout des bonnes habitudes, car elle dépend en partie de la partie irrationnelle de l'âme, qui fournit l'énergie nécessaire à l'action. C'est l'habitude et non le sermon qui rend l'homme bon moralement. On peut en effet comprendre ce qu'est le bien sans avoir envie de le pratiquer. C'est pourquoi un bon sermon doit s'adresser aux trois parties de l'âme, la partie rationnelle, la partie sentimentale et la partie instinctive comme l'exige Cicéron : « docere, movere, delectare »: enseigner, émouvoir, et faire plaisir. Aussi chez le Platon tardif, auteur du livre « Les Lois » comme chez Aristote, les bonnes lois donnent de bonnes habitudes, d'où le rôle essentiel des législateurs.
    Tout ceci reste vrai aujourd'hui !
    Convergences
    C'est l'éducation, l'usage et les lois qui doivent unifier la société, selon Aristote et non le communisme des biens. Le programme du Front National retrouve les idées de nos grands ancêtres grecs, ceux de la glorieuse époque classique des 5e et 4e siècles avant notre ère.
    Certes, les Athéniens ne sont pas nos ancêtres par le sang, car les Grecs n'habitaient pas la France à l'exception notable des cités de Massalia (Marseille) et de Nikaia (Nice), par exemple.
    Mais ils sont nos ancêtres par l'esprit, en ayant inventé la science, la philosophie, la médecine, les genres littéraires que nous utilisons, la politique avec les catégories que nous utilisons : monarchie, aristocratie, démocratie, démagogie. L'art français des origines jusqu'au début du 20e siècle leur doit aussi une dette immense.
    Je voudrais donc souligner quelques points de convergence entre les institutions de l'ancienne Athènes et notre programme politique.
    Parlons de l'économie : notre programme veut réduire les impôts. À Athènes, l'impôt direct n'existait pas. Il était considéré comme tyrannique et ne frappait que les étrangers. Il y avait, en effet, une taxe de séjour mensuelle, le Metoïkon réservée aux «métèques» comme son nom l'indique, c'est-à-dire aux étrangers résidants. Le mot chez les Grecs n'avait aucune connotation péjorative ! L'important c'est que notre programme contre le fiscalisme soit tout à fait dans la ligne de l'Athènes classique.
    Parlons de l'éducation : nous voulons redonner à l'humanisme, fondement de la culture générale, sa vraie place. Or cette éducation humaniste fut créée par les Grecs et transmise par Rome à notre pays.
    Du point de vue des institutions, Athènes a connu des conflits entre deux conceptions : ceux qui voulaient une république oligarchique, dans les mains de quelques-uns, et ceux qui voulaient une république démocratique donnant réellement la parole au peuple ! On assiste au même débat aujourd'hui. Nos adversaires veulent une république sans le peuple, une république oligarchique sans référendum et avec des lois-électorales truquées !
    La conception d'une république démocratique est la nôtre.
    À vrai dire, l'idéal humain des Grecs, celui du Kaloskagathos (de l'homme à la fois noble et beau d'une part, excellent dans tout ce qu'il fait d'autre part) les portaient plus à insister sur les devoirs que sur les droits. « Noblesse Oblige ». Or, la cité démocratique grecque a étendu l'éthique aristocratique jusqu'au plus modeste des citoyens.
    De plus, les Grecs avaient profondément réfléchi sur la nature de l'homme. On connaît la fameuse formule reprise par Socrate : connais-toi toi-même. Cette maxime était inscrite sur le temple d'Apollon à Delphes.
    Mais pour les Grecs, les devoirs avaient leur contrepartie dans les droits. Hérodote explique dans son «Histoire» que c'est même cela qui fait la différence essentielle entre les Grecs et les Barbares. Les uns sont libres. Les autres sont les esclaves du « Grand Roi ».
    Les Grecs ont inventé la préférence nationale !
    Les Grecs ont aussi inventé la préférence nationale ! C'est ce même Périclès, chef du parti démocratique qui durcit le code de la nationalité des Athéniens. Désormais, il fallait que les 2 parents soient athéniens pour que les enfants héritent automatiquement de la nationalité athénienne. Il n'y avait pas de « droit du sol » et on reprochait aux tyrans de naturaliser des étrangers pour submerger le peuple comme ce fut tenté à Syracuse.
    Aristote, athénien d'adoption, fit même la théorie de cette préférence nationale. En effet, la fraternité grecque, la «Philia» est une bienveillance hiérarchisée. C'est une vertu de concorde, une sorte d'amitié, la philia qui unit les citoyens entre eux.
    Mais, cette bienveillance elle-même, obéit à des lois. Il est naturel qu'elle s'exerce en priorité au sein de la famille, puis à l'égard des amis, puis des compatriotes. Selon Aristote : « Il est clair qu'il vaut mieux passer la journée avec des amis et des personnes excellentes qu'avec des étrangers et des premiers venus ».
    Ne pas hiérarchiser la bienveillance est contre-nature, relève d'une laideur morale va jusqu'à dire le philosophe ! On peut donc bien conclure que la fraternité grecque est une bienveillance hiérarchisée, conforme à l'ordre naturel.
    Aristote a écrit aussi sur l'immigration des paroles que nous ne renions pas : « Est aussi facteur de guerre civile, l'absence de communauté ethnique tant que les citoyens n'en sont pas arrivés à respirer d'un même souffle.
    Car de même qu'une cité ne se forme pas à partir d'une masse de gens pris au hasard, de même ne se forme-t-elle pas dans n'importe quel espace de temps. C'est pourquoi parmi ceux qui ont, jusqu'à présent, accepté des étrangers pour fonder une cité avec eux ou pour les intégrer à la cité, la plupart ont connu des guerres civiles ».
    Une cité doit donc être homogène dès lors qu'elle repose sur la liberté des citoyens. Seules, les tyrannies, comme les empires d'Orient ou d'Egypte peuvent se permettre d'avoir des peuples hétérogènes sous leur autorité.
    Enfin, les Grecs furent les défenseurs de l'Indépendance Nationale, d'abord contre les barbares perses (bataille de Marathon, de Salamine, de Platée) et contre les barbares carthaginois en Sicile (victoire d'Himère) mais aussi contre les rois de Macédoine qui prétendaient fusionner les Grecs dans un grand état fédéral.
    Défendre la patrie
    Cela vous rappelle quelque chose ? A l'heure où l'on veut dissoudre la France dans une Europe fédéraliste et soumise aux États-Unis, où l'on veut dissoudre le Franc dans l'Euro, nous trouvons un modèle de résistance, qui fut d'ailleurs cité par Clémenceau en 1914-18, celui du grand orateur athénien Démosthène.
    « Défendre la patrie, si l'on estime que cela exigera beaucoup d'argent, beaucoup d'effort et de travail, rien de plus juste (...).
    L'honneur de défendre sa patrie et sa liberté, quoi de plus actuel ? »
    La volonté de défendre la France qui inspire le Front National se situe donc bien dans la ligne de la tradition de l'humanisme classique, telle que Démosthène l'a incarnée avec tant de talents.
    Vive la démocratie, mot grec, bien entendu.
    Vive la nation, mot latin qui appartient aussi à la tradition classique.
    Vive la France qui a repris cette tradition des peuples classiques pour la faire briller avec nos grands tragiques Corneille, Racine, nos grands rois, François 1er ou Louis XIV, nos grands généraux, dignes des anciens stratèges, notre empereur Napoléon digne d'Alexandre !
    Quant à moi, je resterai fidèle aux leçons d'Homère, et je vais pour conclure vous compter un passage de l'Odyssée. Fils de marin, comment ne serais-je pas sensible au personnage d'Ulysse ?
    Au chant 5e de l'Odyssée, la nymphe Calypso révèle au dieu Hermès, le dieu des voyageurs, la promesse qu'elle a faite à Ulysse pour le garder près d'elle :
    « Quand les vagues et la tempête le jetèrent sur les bords de mon île, c'est moi qui l'accueillis, le nourris, lui promit de le rendre immortel et jeune à tout jamais ». Et se tournant vers Ulysse, elle lui dit : « C'est donc vrai qu'au logis, au pays de tes pères, tu penses à présent t'en aller, tout de suite ? Alors adieu ! Mais si tu pouvais savoir les malheurs qui t'attendent avant ton arrivée dans ta patrie, tu préférerais rester chez moi et devenir un dieu ».
    Ulysse répondit à Calypso la tentatrice : « Je sais tout cela ! Pénélope ma femme n'est qu'une mortelle alors que toi ne connaîtras ni la vieillesse ni la mort ! Et pourtant le seul vœu que je fasse est de rentrer là-bas, de voir en ma patrie la journée du retour (...) 

    Je tiendrai bon ! J'ai toujours ce cœur endurant qui supporte tous les maux. J'ai tant souffert, sur les flots, à la guerre ! S'il faut de nouvelles épreuves, qu'elles m'adviennent ! »
    Et plus tard devant le roi Alkinoos, Ulysse déclare avec passion : « Ma patrie, mon Ithaque n'est que rochers, mais elle nourrit les hommes de belle allure : cette terre ! Il n'est rien à mes yeux de plus doux ! Calypso m'enferma et voulut m'avoir pour époux ! Jamais mon cœur n'a pu y consentir. Car rien n'est plus doux que les parents et la patrie. Dans l'exil, loin des parents, parmi les étrangers, à quoi bon la richesse ? »
    Ce patriotisme d'Ulysse, il s'est retrouvé tout au long de l'histoire de France. C'est parce que nos ancêtres ont chéri la France et ont combattu pour elle que celle-ci existe encore ! Nous voulons une France encore plus belle à l'avenir, digne du titre de « Nouvelle Athènes » que le moine Alcuin lui donna à l'adresse de Charlemagne ! Que la France soit une nouvelle Athènes, un nouveau berceau de l'humanisme classique rayonnant sur le monde, tel est aussi notre projet, notre projet à la fois humaniste et national !
    Jean-Marie Le Pen Français d'Abord! juin 1998
    (1) Y. Blot - La Politique selon Aristote

  • Fléau écologique et économique : l’artificialisation des terres agricoles

    PARIS (NOVOPress) - Les terres agricoles perdent du terrain chaque année en France. Première puissance agricole de l’Union européenne (UE), la France perd ainsi « 26 mètres carrés de terres par seconde », selon la formule du syndicat Jeunes Agriculteurs, qui a mené en novembre 2011 une campagne de sensibilisation sur le sujet. Soit 82.000 hectares de terres agricoles disparus en moyenne chaque année entre 2006 et 2010. En cinquante ans, la Surface agricole utile (SAU) a ainsi diminué de 20 %, passant de 36 millions d’hectares en 1960 à 28 millions en 2010.

    Dû à l’étalement urbain, à la multiplication des centres commerciaux, des zones d’activité et des infrastructures y affèrents. Les Français chassés par la pression immobilière ou qui pratiquent le white flight s’éloignent des grandes villes pour faire construire dans des petites communes rurales qui ressemblent à de vastes lotissements dortoirs, sans âme, vide de toute présence humaine entre 8h et 19h en semaine.

    Parmi les nombreuses conséquences écologiques qui en résultent, l’imperméabilisation des sols compromet, souvent définitivement, leur utilisation à des fins de production alimentaire ou non alimentaire. Plus grave encore, l’artificialisation se porte majoritairement sur les meilleurs sols, avec une pression forte autour des grandes agglomérations. « L’homme s’est historiquement installé sur des terres fertiles et les villes actuelles ont grossi autour de ces premières implantations », rappelle Robert Levesque, directeur du Terres d’Europe-Scafr, le centre d’études de la fédération des Safer (sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural).

    L’Ile-de-France, cœur du royaume de France, en était autrefois sa plus riche province. Aujourd’hui, selon un rapport du Conseil économique, social et environnemental régional (Ceser) d’Île-de-France publié en mars 2012, 49.000 hectares de terres consacrées à l’agriculture ont disparu entre 1980 et 2010, soit 7,7% de sa surface agricole. En trois décennies, les agriculteurs d’Île-de-France, région la plus peuplée de France avec 12 millions d’habitants, ont ainsi perdu l’équivalent de 68.000 terrains de football, soit presque cinq fois la ville de Paris. Après avoir dévoré les 1ère et 2ème couronnes, ce phénomène gagne aujourd’hui la grande couronne, se manifestant essentiellement sous la forme d’un grignotage des terres agricoles – phénomène dit de “mitage” –  par les zones d’activités, zones d’habitation et infrastructures de transport. Chaque année, c’est ainsi entre 1.000 et 2.500 hectares de terres cultivables qui disparaissent…

    Ce phénomène ne touche pas uniquement l’Ile-de-France, des régions comme l’Alsace ou les Pays de la Loire sont également touchées. Ainsi dans le Maine-et-Loire, qui figure parmi les premiers départements agricoles français avec 70 % de l’espace occupé par des terres agricoles, près de 850 ha de terres perdent chaque année leur vocation.

    « En plus d’un impact sur la biodiversité, la disparition du foncier signifie la disparition du support pour la production alimentaire, s’alarme Carole Robert, des Chambres d’agriculture. Les consommateurs demandent des produits locaux, issus de l’agriculture raisonnée, des produits de qualité. L’agriculture française est à même d’y répondre, mais encore faut-il conserver les sols ». Les ceintures maraîchères autour des grandes villes, permettant depuis toujours de subvenir aux besoins des citadins, disparaissent peu à peu…

    Cette disparition des terres agricoles menace également l’indépendance alimentaire française et européenne et favorise la mondialisation. « L’Europe importe de pays tiers l’équivalent de la production de 35 millions d’hectares, explique Robert Levesque. En 1999-2000, ce chiffre était de 26 millions. ».

    Des solutions existent pourtant comme rompre avec l’hypertrophie parisienne, accentuer la densité dans les périphéries afin de limiter l’étalement urbain et renforcer la mixité habitat-travail, comme le proposait Pierre Le Vigan sans son livre « la banlieue contre la ville » (Ed. La Barque d’Or) mais aussi inverser les flux d’immigration (avec 200.000 nouvelles arrivées par an, c’est l’équivalent de la population d’une ville comme Rennes qui entre chaque année en France!), refuser l’idéologie mondialiste en favorisant le localisme et l’autosuffisance alimentaire, favoriser le concept de « ville lente » (réseaux de villes de moins de 60.000 habitants s’engageant notamment à préserver une dimension humaine, mettre en valeur le patrimoine local en évitant la construction de nouveaux bâtiments, développer des productions locales et des commerces de proximité, préserver les coutumes locales et les produits régionaux. Ces villes adhérant à cette charte, au nombre de 140 dans le monde font partie du réseau Citaslow qui regroupe 140 villes dans le monde).

    La disparition des terres agricoles suit avec un temps de retard la fin de la paysannerie française : En 1955, la France comptait encore 2,3 millions d’exploitations agricoles, la population active agricole, familiale et salariée, atteignait 6,2 millions de personnes en 1955, soit 31 % de l’emploi total en France, ils n’en représentent plus aujourd’hui que 3 %. Sur les riches plaines d’Ile-de-France comme en lieu et place des ceintures maraîchères des grandes villes, ne poussent plus que des grands ensembles de bétons sans âme peuplés de populations déracinées…

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  • Rapport Tuot: la régularisation des clandestins s’institutionnalise

    Communiqué de Presse de Marion Maréchal-Le Pen, Député du Vaucluse

    Le rapport remis cette semaine au Premier Ministre par le conseiller d’État Thierry TUOT fait une série de propositions qui vont dans le sens d’un nouvel assouplissement des règles d’accès à la nationalité française et vers la régularisation massive des clandestins.

    Partant du constat que les sans-papiers sont le plus souvent inexpulsables, il est proposé de créer un statut dit de tolérance instaurant une régularisation programmée au bout de 5 ans.
    Par ailleurs, la nationalité française serait octroyée sur simple déclaration aux étrangers ayant suivi une scolarité complète en France ou aux ascendants de Français séjournant en France depuis 25 ans.

    On note ensuite qu’il est recommandé de soutenir plus activement les associations intervenant en faveur de l’intégration. En d’autres termes, il s’agit de renforcer encore et toujours les moyens de structures dont les dérives ou l’inefficacité ont maintes fois été épinglées par la Cour des comptes.

    On notera toutefois deux propositions reprenant des demandes de longue date du Front National : la publication de chiffres officiels sur l’immigration, à supposer qu’ils soient établis de manière objective, et l’établissement de critères transparents et anonymes pour l’attribution des logements sociaux.

    Après la dépénalisation du séjour irrégulier, les circulaires Valls, l’allongement annoncé du titre de séjour de un à trois ans, la suppression de la franchise AME, la baisse des taxes administratives pour le séjour, il faut donc attendre avec la plus grande vigilance la suite qui sera donnée à ce rapport par le Gouvernement de Jean-Marc Ayrault.

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  • Nice : Le 1er adjoint reconnait dans un enregistrement l’abandon d’un quartier aux musulmans !

    NICE (NOVOpress) - C’est Philippe Vardon, le leader des identitaires niçois, qui a révélé l’enregistrement lors d’une conférence de presse, qui a eu lieu aujourd’hui à 14 heures, consacrée à la lutte engagée par Nissa Rebela contre le nouveau projet de grande mosquée appuyé par la municipalité de Christian Estrosi.

    L’enregistrement audio (ci-dessous) nous présente Benoît Kandel, 1er adjoint de Christian Estrosi et conseiller général UMP du 12ème canton (Nice-est), interrogé par une Niçoise sur les futurs projets de mosquées et notamment la nouvelle grande mosquée du quartier Roquebillière. Après les enfumages habituels sur l’islam des caves – pour mieux justifier les mosquées, pas plus contrôlées, et les compromissions avec l’UOIF, association proche de la mouvance islamiste des Frères Musulmans -, Benoît Kandel livre une déclaration consternante pour expliquer le choix de ce quartier pour la nouvelle mosquée : “Là-bas ça gène personne, y a quasiment pas de Niçois dans le secteur” !

    Le 1er adjoint reconnait ainsi à la fois que dans certains quartiers de leur ville les Niçois sont désormais (largement) minoritaires, mais qu’en plus c’est pour cela qu’on choisit d’y implanter la nouvelle grande mosquée. Certains y verront l’aveu d’une ghettoïsation, d’autres celui de l’abandon d’un quartier devenu zone musulmane. Dans les deux cas, l’hypocrisie de la politique menée par l’équipe de Christian Estrosi sautera aux yeux… D’autant que ce quartier où “y a quasiment pas de Niçois” se trouve être dans le canton dont Benoît Kandel est l’élu !

    Philippe Vardon et les identitaires niçois réclament la démission (et les excuses !) du 1er adjoint et ont annoncé un rassemblement ce samedi à 11 heures devant les locaux de l’UMP.

    Par ailleurs, lors de cette conférence de presse Philippe Vardon est longuement revenu sur les liens étroits entre la municipalité et l’UOIF et a lancé un appel à tous ceux qui refusent cette nouvelle grande mosquée pour la constitution d’un collectif de lutte contre ce projet.

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  • Bonne route, Votre Sainteté !

    Le pape se rétracte¹, mais reste élu de l'Esprit Saint jusqu'au bout. S'il peut laisser à d'autres les inconvénients écrasants de la fonction séculière, nul ne peut se démettre d'une dignité in eternam telle que pontifex, celui qui forme pont entre les hommes et Dieu. Du souverain pontife il reste le pontife. Cette situation inédite dans les temps modernes d'un pape, volontairement reclus dans sa dignité spirituelle, priant en silence pour un pape en pleine charge de ses pouvoirs au balcon de la place Saint-Pierre, en étonne plus d'un dans l'Eglise romaine. Une jurisprudence se crée sous nos yeux jusqu'au 1er mars. Les exégètes autorisés livrent d'abondance motifs et circonstances, nous en retiendrons pour notre part la solitude, générée peut-être par la timidité, et l'incompréhension contingente des ouailles qui veulent du "neuf" au supermarché de la Foi et ne renvoyaient pas d'écho. Ce pape d'une grande hauteur de vue et d'une perception théologique insondable est inadapté aux évolutions à la mode qui ne sont pour lui que des sursauts d'orgueil de prélats en attente, de théologiens réformistes, d'agitateurs en conférences, soutenus par des médias largement hostiles à maintenir la maison sur ses fondations. C'est un patriarche qu'il faut lire plus qu'écouter, c'est un secondaire déstabilisé par les questions à brûle-pourpoint. Son projet était de ramasser l'Eglise d'Europe "en petits cercles vivants, où des gens convaincus et croyants agiraient selon leur foi, ainsi se perpétuerait-elle. C’est précisément ainsi qu’elle redeviendrait le sel de la terre". Durcir et non étendre, approfondir soi-même, convertir à l'excellence, tout l'opposé du mouvement du monde qui marche au Nombre.

    Après l'homélie du conclave (publiée sur Royal-Artillerie le 19 avril 2005), nous éliminions alors le pronostic d'un pape cool : Que ceux qui réclament l'aggiornamento, croyant quelque part conquérir les âmes en quantités, regardent bien le fond des choses. C'est des âmes qu'il s'agit, pas des ventres ! Si l'écoute et l'humanitaire sont les seules vertus qui vaillent dans ce bas monde, qu'ils décampent et créent alors Evêques-Sans-Frontières où ils pourront à loisir faire le bien en pleine concurrence avec toutes les sectes humanitaires qui mangent sur la misère et quelques structures de purs et de fous de l'Homme avec lesquels vite ils se disputeront. Mais qu'ils laissent l'Eglise à son orthodoxie, sauf à la vouloir périe !

    Nous voyons la presse aujourd'hui en faire des tonnes sur les prétendues ratées du pontificat de Benoît XVI et lister des soi-disant bévues comme le discours de Ratisbonne recadrant l'islam historique entre violence et raison, le doute émis à haute voix sur l'efficacité de la promotion du préservatif dans le combat contre le sida en Afrique (doute dont les Africains l'ont remercié de ne pas être pris pour des animaux en rut), l'explosion des affaires de pédophilie alors que cette mise au jour procédait de sa politique de nettoyage de la "pourriture de l'Eglise" qu'il avait dénoncée dans l'homélie du pallium.
    Sans parler des insultes récurrentes des organes réputés satiriques et minables, la presse audio-visuelle, pour des raisons banalement anticléricales, a généralement cherché à entraver la politique de Benoît XVI qui n'était pas assez spectaculaire pour elle, jusqu'à user de sa germanité contre lui, en diminuant systématiquement la portée de ses décisions, les rapetissant à des affaires de sexe. Elle n'attendait que le mariage des prêtres ou l'ordination des femmes. La presse écrite fut plus honnête mais moins entendue. Les catholiques qui se répandent dans les micro-trottoir ne comprennent rien, qui veulent un pontife sociétal dirigeant une ONG mondiale vouée à servir la soupe aux miséreux !

    Dans les armes pontificales provenant de la goupille de Munich & Freising, Benoît XVI avait choisi la coquille de saint Augustin. Méditant sur le mystère de la Sainte Trinité, la légende dit qu’il vit un enfant sur la plage jouer avec un coquillage, à l’aide duquel il essayait de puiser l’eau de la mer pour emplir un trou de sable : « il est plus difficile à ton intelligence de saisir le mystère de Dieu que de transvaser toute la mer dans ce petit trou ». Entre les scandales de la Curie, l'administration des « lobbies » qui profitent de sa moindre vigueur, le harcèlement de lourdes obligations fonctionnelles, il en a conclu que sa coquille était bien trop petite pour l'oeuvre qui lui restait à accomplir. Nul doute qu'il sortira de cette innovation un beau roman de Jean Raspail, lui qui a commis l'Anneau du Pêcheur autour de "Benoît".

    Joseph Ratzinger était un phare dans la tempête du monde. Le monde n'en voulut pas voir l'éclat mais ne s'est inquiété que du battage des vagues à son enrochement.
    Ce monde le méritait-il ?
    http://royalartillerie.blogspot.fr/
    (1) Benoît XVI exerce ses pouvoirs et se rétracte en vertu des canons 331, 332 et 333 du CODEX IURIS CANONICI 1983 qui disposent au Livre II que... :
    Canon 331
    – L’Évêque de l’Église de Rome, en qui demeure la charge que le Seigneur a donnée d’une manière singulière à Pierre, premier des Apôtres, et qui doit être transmise à ses successeurs, est le chef du Collège des Évêques, Vicaire du Christ et Pasteur de l’Église tout entière sur cette terre ; c’est pourquoi il possède dans l’Église, en vertu de sa charge, le pouvoir ordinaire, suprême, plénier, immédiat et universel qu’il peut toujours exercer librement.
    Canon 332
    §1.- Le Pontife Romain obtient le pouvoir plénier et suprême dans l’Église par l’élection légitime acceptée par lui, conjointement à la consécration épiscopale. C’est pourquoi, l’élu au pontificat suprême revêtu du caractère épiscopal obtient ce pouvoir dès le moment de son acceptation. Et si l’élu n’a pas le caractère épiscopal, il sera ordonné aussitôt Évêque.
    §2.- S’il arrive que le Pontife Romain renonce à sa charge, il est requis pour la validité que la renonciation soit faite librement et qu’elle soit dûment manifestée, mais non pas qu’elle soit acceptée par qui que ce soit.
    Canon 333
    §1.- En vertu de sa charge, non seulement le Pontife Romain possède le pouvoir sur l’Église tout entière, mais il obtient aussi sur toutes les Églises particulières et leurs regroupements la primauté du pouvoir ordinaire par laquelle est à la fois affermi et garanti le pouvoir propre ordinaire et immédiat que les Évêques possèdent sur les Églises particulières confiées à leur soin.
    §2.- Dans l’exercice da sa charge de Pasteur Suprême de l’Église, le Pontife Romain est toujours en lien de communion avec les autres Évêques ainsi qu’avec l’Église tout entière ; il a cependant la droit, selon les besoins de l’Église, de déterminer la façon personnelle ou collégiale d’exercer cette charge.
    §3.- Contre une sentence ou un décret du Pontife Romain, il n’y a ni appel ni recours.

  • Les Français en rupture avec leurs médias

    Le Monde publiait le 25 janvier les résultats d’une grande enquête intitulée : « France 2013 : les nouvelles fractures ». Réalisée par l’institut de sondage Ipsos, le Centre d’études politiques de Sciences Po (Cevipof) et la fondation Jean Jaurès, elle montre que le fossé entre le « peuple » et son élite a atteint des proportions inquiétantes et menace désormais la cohésion du pays.

    Les Français rejettent en bloc l’Europe, s’insurgent contre la mondialisation, craignent l’islamisation du pays, souhaitent d’avantage d’autorité et n’accordent plus aucun crédit aux politiques… ni aux médias : tels sont les principaux enseignements de ce sondage.

    65% des sondés pensent ainsi qu’« il faut renforcer les pouvoirs de décision de notre pays, même si cela doit conduire à limiter ceux de l’Europe », 61% estiment que « la mondialisation est une menace pour la France », 70% qu’il y a trop d’étrangers en France, tandis que 74% d’entre eux jugent la religion musulmane « intolérante et incompatible avec la société française ».

    D’autre part, 72% des sondés estiment que « le système démocratique fonctionne plutôt mal en France », 62% pensent que les hommes et femmes politiques sont « corrompus pour la plupart », 82% qu’ils « agissent principalement pour leurs intérêts personnels » et 87% sont d’avis que l’« on a besoin d’un vrai chef en France pour remettre de l’ordre » !

    Pour le directeur du Cevipof Pascal Perrineau, le « ressentiment » observé depuis une trentaine d’années cède désormais la place à « l’hostilité » franche.

    Cette hostilité vis-à-vis des élites touche également les médias. 72% des sondés estiment en effet que les journalistes sont « coupés des réalités et ne parlent pas des vrais problèmes des Français », 73% pensent qu’ils ne sont pas indépendants et « ont tendance à céder aux pressions du pouvoir politique » (les électeurs du Front national et du Front de gauche étant les plus nombreux dans cette catégorie) et 58% considèrent qu’ils font mal leur travail…

    L’écart entre le discours répété en boucle par les hommes politiques, journalistes, experts, etc… et l’attente des Français est devenu proprement sidérant. Il s’agit d’un véritable déni de réalité de la part des élites qui ont fait sécession d’avec le reste du pays. La réception même de ce sondage, qui aurait dû provoquer un électrochoc, est révélatrice du malaise. Pour le journaliste Gérard Courtois qui l’analyse dans Le Monde, ces craintes et cette hostilité ne sont que fantasme, « résultat du travail d’incendiaires » de « ceux qui attisent ces peurs »…

    La mondialisation libérale a généré une société française profondément inégalitaire et communautariste que les formules creuses du « vivre-ensemble » ne parviennent plus à cacher. Jusqu’où ira le déni de l’élite ?  « Si les affaires publiques et la démocratie ne parviennent pas à mettre au clair, discuter et reconnaître les vrais antagonismes de la société, alors, et parce que « la guerre est la simple continuation de la politique par d’autres moyens » (Clausewitz), la situation deviendra ingérable », prévenait le géographe Christophe Guilluy dans son livre Fractures françaises parue en 2010.

    ojim.fr

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