- Page 29
-
-
Armes chimiques utilisées par les rebelles : la Syrie saisit le conseil de sécurité de l’ONU
DAMAS (NOVOpress via le Bulletin de réinformation ) - Le gouvernement syrien a annoncé hier avoir adressé un courrier au conseil de sécurité de l’ONU pour dénoncer l’usage d’armes chimiques près d’Alep par les rebelles terroristes. Selon les autorités syriennes, cette attaque aurait tué une quinzaine de personnes. La Syrie a accusé le Qatar et la Turquie d’être indirectement responsables de ce massacre en armant et encourageant les rebelles islamistes.
Par ailleurs, la prétendue opposition en exil, réunie à Istanbul, s’est choisi un nouveau chef, l’homme d’affaires syrien Ghassan Hitto, résidant aux Etats‑Unis. Ce soi‑disant chef du gouvernement de transition n’est pas parvenu à rassembler derrière lui toute l’opposition. En dépit du soutien massif du Qatar, de la Turquie et de l’Arabie séoudienne, et celui à peine plus discret des Etats‑Unis, de la France et du Royaume Uni, ce pseudo‑gouvernement ne contrôle aucun territoire en Syrie, même les quelques régions abandonnées par l’armée gouvernementale qui se retrouvent livrées à l’anarchie.
Lien permanent Catégories : actualité, anti-national, géopolitique, insécurité, international, lobby 0 commentaire -
Deux poids, deux mesures
Le candidat républicain à la Maison Blanche, Mitt Romney, affuté et maîtrisant ses dossiers, a sévèrement surclassé de l’avis général Barack Obama lors du débat télévisé les ayant opposé à Denver le 3 octobre. Pour la première fois, dans un sondage Reuters/Ipsos publié dimanche il devance le président sortant. Le candidat républicain a tenu hier, devant l’Institut militaire de Virginie, son discours de politique étrangère…qui a reçu un accueil mitigé des commentateurs. Au nom d’un think tank mondialiste très influent aux Etats-Unis le Council on Foreign Relations (CFR), James Lindsay a affirmé qu’ «il n’y (avait) absolument rien dans ce discours. Si Romney a une stratégie politique internationale, il ne nous a pas encore montré ce que c’est. » Le CFR a compté dans ses rangs plusieurs personnalités et politiciens de premier plan (douze Ministres des Affaires étrangères dont Madeleine Albright, Colin Powell, Henry Kissinger, un ponte de la CIA comme Allen Dulles) et beaucoup d’entre eux sont aussi membres du groupe Bildelberg et de la Commission Trilatérale.
Ce jugement du Council on Foreign Relations conforte l’idée que les idéologues du Nouvel ordre mondial se satisfont parfaitement de la politique menée par M. Obama.
Autant dire que cet avis compte car il est aussi repris par nombre de médias progressistes des deux côtés de l’Atlantique… même si le CFR n’a pas compté que des « flèches » dans ses rangs. On se souvient ainsi d’un membre de ce groupe de pression, le républicain Gerald Ford, affirmant au futur président démocrate Jimmy Carter, lors d’un débat en 1976, qu’il était faux d’affirmer que l’Europe de l’Est vivait sous le joug de dictatures communistes !
Lundi, Mitt Romney, dans un discours d’une vingtaine de minutes, a évoqué de grands principes , prônant sans surprise une Amérique plus forte, la fermeté face à la Russie et à l’Iran, des relations plus poussées avec Israël pour faire face « aux menaces ».
Il s’est ainsi prononcé en faveur d’un « Etat palestinien démocratique, prospère et vivant aux côtés de l’Etat hébreu, en paix et dans la sécurité ». Pourtant, dans une vidéo, filmée à son insu en mai dernier, il affirmait qu’une solution au conflit était « presque absolument impensable », les Palestiniens « ne (s’intéressant) absolument pas à la paix »…
M. Romney a également renouvelé son souhait de mettre à bas le régime de Bachar-al-Assad en Syrie, à « identifier et organiser les membres de l’opposition qui partagent nos valeurs » (sic), promettant de faire « en sorte qu’ils obtiennent les armes dont ils ont besoin ». M. Romney n’a pas précisé si les 1200 à 1500 combattants étrangers se trouvant en Syrie, selon le centre d’analyse britannique Quilliam Foundation, sont au nombre de ceux-ci…
Invité de l’Association Régionale Nice Côte d’Azur de l’IHEDN, le 27 juin dernier, Alain Chouet, ancien chef du service de renseignement de sécurité de la DGSE, rappelait pourtant que le « printemps arabe n’a mis que six mois à se transformer en hiver islamiste (…). Seul le régime syrien résiste à ce mouvement généralisé d’islamisation au prix d’une incompréhension généralisée et de l’opprobre internationale (…) ».
D’autant que « les théocraties pétrolières n’ont eu aucun mal à prendre avec leurs pétrodollars le contrôle de la Ligue Arabe et d’en faire un instrument de pression sur la communauté internationale et l’ONU en faveur des mouvements politiques fondamentalistes qui confortent leur légitimité et les mettent à l’abri de toute forme de contestation démocratique. »
« Le régime syrien poursuivait-il, n’est pas la dictature d’un homme seul, ni même d’une famille(…). Il y a derrière lui 2 millions d’Alaouites encore plus résolus que lui à se battre pour leur survie et plusieurs millions de minoritaires qui ont tout à perdre d’une mainmise islamiste sur le pouvoir, seule évolution politique que l’Occident semble encourager et promouvoir dans la région (…) »
« Il existe en Syrie d’authentiques démocrates libéraux ouverts sur le monde relève M. Chouet, qui s’accommodent mal de l’autoritarisme du régime et qui espéraient de Bachar al-Assad une ouverture politique (…). Ils n’ont pas la parole et sont considérés comme inaudibles par les médias occidentaux car, en majorité, ils ne sont pas de ceux qui réclament le lynchage médiatisé du dictateur comme cela a été fait en Libye. »
« Si vous vous informez sur la Syrie par les médias écrits et audiovisuels, en particulier en France (…) toutes les informations concernant la situation sont sourcées Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) ou plus laconiquement ONG , ce qui revient au même, l’ONG en question étant toujours l »Observatoire syrien des droits de l’homme (…) une dénomination qui sonne bien aux oreilles occidentales dont il est devenu la source d’information privilégiée voire unique (…) ».
« C’est en fait une émanation de l’Association des Frères musulmans et il est dirigé par des militants islamistes dont certains ont été autrefois condamnés pour activisme violent, en particulier son fondateur et premier Président, Monsieur Ryadh el-Maleh. L’Osdh s’est installé à la fin des années 80 à Londres sous la houlette bienveillante des services anglo-saxons et fonctionne en quasi-totalité sur fonds saoudiens et maintenant qataris. »
« (…) Je suis tout de même surpris poursuit-il, que les médias occidentaux et en particulier français, l’utilisent comme source unique sans jamais chercher à recouper ce qui en émane. »
« Que les monarchies réactionnaires défendent leurs intérêts et que les forces politiques fondamentalistes cherchent à s’emparer d’un pouvoir qu’elles guignent depuis près d’un siècle n’a rien de particulièrement surprenant. Plus étrange apparaît en revanche l’empressement des Occidentaux à favoriser partout les entreprises intégristes encore moins démocratiques que les dictatures auxquelles elles se substituent et à vouer aux gémonies ceux qui leur résistent. »
Et comment ne pas voir en effet, relève Bruno Gollnisch, la partialité de « nos » médias dans leur traitement du conflit syrien. Ce qui ne manque pas de nous rappeler que nous vivons dans une démocratie confisquée, dont les grands canaux d’informations sont soigneusement verrouillés en fonction d’intérêts qui ne sont pas forcément ceux du peuple français et des Européens.
Jamais nous ne verrons sur nos antennes pas exemple ce reportage édifiant diffusé sur la chaîne Russia 24, dans lequel des journalistes russes ont suivi pendant deux mois l’Armée syrienne dans sa lutte contre l’ Armée Syrienne Libre (ASL) et notamment contre les brigades internationales djihadistes Al-Farouk et Ansar al islam.
Même pudeur des médias français quand il s’agit de minorer ou de passer carrément sous silence, la mise hors d’état de nuire d’une centaine de mercenaires wahhabites et autres salafistes à Alep fin septembre (afghans, maghrébins, yéménites, saoudiens, qataris…) ou encore l’attentat terroriste à la voiture piégée, revendiqué par le groupe djihadiste, le Front al-Nosra, qui a fait mercredi au moins 48 morts dans cette même ville.
Bruno Gollnisch dénonce plus globalement ce règne du deux poids deux mesures qui permet notamment au ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius de s’émouvoir hier du développement du radicalisme islamiste dans nos banlieues tout en l’encourageant implicitement ailleurs en soutenant la rébellion en Syrie…
9 octobre 2012 http://www.gollnisch.com
-
Discours de Pierre-Louis Mériguet au colloque du SIEL le 28 janvier 2013 à l'Assemblée Nationale
-
Reportage de France 3 Centre : “Vox Populi : les Identitaires à visage découvert”
TOURS (NOVOpress) - France 3 Centre a consacré un reportage à Vox Populi, le mouvement enraciné et patriote tourangeau. Les journalistes ont suivi les militants de Vox Populi lors de plusieurs actions et rassemblements et ont également interrogé son dirigeant Pierre-Louis Mériguet. Signalons, une fois n’est pas coutume, le traitement honnête par les journalistes de l’action de Vox Populi. Militants qui ont présentés ainsi : « Ils sont jeunes, issus de tous milieux, attachés à leurs racines locales. Oubliés les codes vestimentaires skinheads et les actes violents, “les Identitaires” ressemblent à tout le monde en apparence. »
-
22 avril 1961 : dernière révolte des centurions avant qu'ils ne deviennent gendarmes
C'était il y a cinquante ans. Un anniversaire que chacun s'empresse, l'ayant essentiellement dénaturé, de repousser dans le trou de l'Histoire. Les gaullistes au premier chef parce qu'il s'inscrit dans le XXe siècle comme l'un des plus honteux de leur Histoire qu'on dira palinodique tant elle est fertile en volte-faces, revirements, apostasies. Disons-le, en trahisons. Ne s'agissait-il pas plutôt d'une rébellion de centurions trahis par un État qui depuis des années les traitait sans égards ni respect, comme il l'eut fait de ses gendarmes ? Or si la vocation du gendarme n'a jamais été de sacrifier sa vie, c'est souvent cela le destin du centurion. Les gnomes d'État ne manquant jamais une occasion de se couvrir de leur gloire.
Pourtant reste à savoir, après un demi-siècle de recul, si les événements de ces quatre jours certes dérisoires mais aux conséquences incalculables sur notre destin, n'ont pas une fois de plus précipité ce peuple et cette armée dans une épouvantable duperie.
« L'Armée a pris le contrôle de l'Algérie et du Sahara... ». Un bref communiqué répété ce samedi 22 avril 1961 sur la radio d'Alger à partir de 7 heures, résume les graves événements de la nuit. Se lève sur la capitale une belle journée, fraîche et légère, comme elles le sont souvent en début de printemps. Une atmosphère de fête frémit sur la ville, parcourue en tous sens par des hommes léopards. Alger a pris l'habitude depuis des années d'accompagner le retour des parachutistes d'espoirs fous. Pendant quelques heures, l'illusion, rapidement dissipée, redonnera corps au fantasme d'un autre 13-Mai venu gommer lâchetés et trahisons.
Une illusion qui ne dura que quelques heures. Des milliers de jeunes pied-noirs regroupés sur tout le territoire, se convainquirent que serait immédiatement appliqué le « plan Salan », dont on connaissait les grandes lignes. Mobilisation des bataillons territoriaux dissous après les Barricades, 13 mois plus tôt, et levée de huit classes sur place afin de remplacer le contingent renvoyé sans perdre de temps en métropole. Les unités « opérationnelles » demeurant pour achever leur travail d'éradication de l'ALN.
C'était oublier que les représentants de la faction civile, installée en Espagne, Lagaillarde, Ortiz, Susini, le général Salan et quelques colonels très "politiques" comme Lacheroy et Gardes, n'étaient pas de la fête si les derniers s'y invitèrent par leurs propres moyens. Le 3 décembre 1960 à Madrid, était née l'Organisation Armée Secrète dont le sigle, OAS, ne deviendra célèbre qu'après la reddition de l'organisateur du Putsch, le général Challe.
Sans doute les généraux Salan et Jouhaud tentèrent-ils de transformer la rébellion militaire en révolution tout court. Ils se heurtèrent à la mauvaise volonté de Challe strictement intéressé par l'achèvement du plan de paix portant son nom : conclure la pacification, détruire le FLN, montrer à De Gaulle que la Guerre d'Algérie pouvait être gagnée dans le djebel. Sauf qu'en Algérie seul le Sahara l'intéressait. Désengagement algérien, retour sur l'Hexagone, tels étaient ses projets. Et surtout la désintégration de cette armée trop politique qu'il s'agissait de remplacer par l'outil professionnel technique qu'elle est devenue aujourd'hui, bras fliqué et docile du Nouvel Ordre Mondial.
UNE ARMÉE DE "QUILLARDS"
Il faudra 24 heures à Challe pour comprendre que la majorité des cadres de l'armée d'Algérie, gardait un œil sur l'échéance de la solde, l'autre sur les tableaux d'avancement. Une vingtaine d'unités d'élite, seulement, pour la plupart appartenant aux 10e et 25e Divisions Parachutistes échappaient à ce désolant schéma.
Deux heures suffirent à Salan pour saisir à quel point le contingent de bidasses hilares, brandissant leurs quilles et leurs slogans communistes, rendait leur tentative suicidaire : toute révolution devrait se faire contre cette troupe et pas avec elle. Parce que l'image lui convint ainsi qu'aux média, De Gaulle s'empressa de l'imputer à son discours du 23 avril. Glorifiant les « 500 000 gaillards et leurs transistors ». Mais, intervention ou pas du général, les comités de soldats contre le fascisme se fussent constitués. Les "putschistes" eux-mêmes étaient divisés en deux camps. Militaires et révolutionnaires. Les premiers, majoritaires, se regroupaient derrière Challe : « Rétablir l'ordre républicain ». Au quatrième jour ils se rendirent, l'honneur était sauf, l'unité de l'armée préservée. Hélie Denoix de Saint Marc, qui commandait par intérim le 1er REP, s'il condamna sa carrière militaire, était de ceux-là. Il n'était pas un soldat politique comme la plupart de ses jeunes officiers et légionnaires. Il expliqua cependant au tribunal qui le jugeait pourquoi il se trouvait devant lui. « On peut demander beaucoup à un soldat, en particulier de mourir. C'est son métier. On ne peut lui demander de tricher, de se dédire, de se contredire, de mentir, de se renier, de se parjurer... ». Les seconds, souvent « Français par le sang versé », allèrent beaucoup plus loin que St Marc et furent dans les mois qui suivirent, l'un des bras armés de l'OAS. Dans l'épilogue tragique de la Guerre d'Algérie que fut le « maquis de l'Ouarsenis » où l'armée française pourchassa au coude à coude avec le FLN les derniers combattants de l'OAS que mitraillait l'aviation, un nombre considérable d'entre eux, officiers et soldats, étaient issus du 1er REP.
Derrière Salan, Jouhaud, Vanuxem, Faure (ces deux derniers arrêtés à Paris dès le 22 avril) très impatients de réaliser la symbiose entre population civile et armée révolutionnaire issue des troupes parachutistes et légionnaires, l'organigramme de l'OAS, constitué après le putsch, est un véritable répertoire des techniciens de la guerre subversive qui ont en trois ans détruit le FLN. Lacheroy, Argoud, Godard, Trinquier, Guillaume, Château-Jobert, Dufour, Vaudrey, de Sèze, Roy. Guidés par la haute autorité morale de Jean Gardes et de Joseph Broizat, ce dernier, souvent défini comme un « moine/soldat », docteur en théologie, en sciences et en histoire, jusqu'à ses derniers instants tourmenté par les plus profondes interrogations de l'exégèse humaniste. S'ajoutèrent à eux par dizaines les capitaines et lieutenants les plus brillants. Roger Degueldre, Loustau, Sergent, Souêtre, Bernard, Ponsolle, Labriffe, de la Bigne, Curutchet, Léger, Branca, Montagnon, Godot, Delhomme, Picot d'Assignée, de la Tocnaye, De Condé, Collin, Pouilloux, Kayannakis, le Pivain, Holeindre, de Saint Rémy etc. L'élite des jeunes officiers français d'alors. Pendant près d'une dizaine d'années ne fut-il pas de tradition que les premiers de St-Cyr intègrent les régiments parachutistes et légionnaires ?
Très tôt est apparue une fracture irrévocable entre cette armée citoyenne, utilisée dans une guerre d'horreur taillée au mensonge et à la trahison par le « pouvoir de fait » et celui-ci acharné à la destruction de cette armée-là. Personne plus clairement que Jean Marie Bastien-Thiry tenant tête à ses juges/bourreaux, n'en démontra les sophismes dont il se nourrissait : « Malgré l'extraordinaire mauvaise foi des hommes au pouvoir, malgré leur extraordinaire cynisme, c'est une vérité qu'il y a eu, qu'il y a en France et en Algérie, des milliers de morts et de martyrs, qu'il y a des milliers de disparus et des centaines de milliers d'exilés, qu'il y a des camps de détention et de tortures, qu'il y a eu de nombreux viols et de nombreux massacres, qu'il y a des femmes françaises obligées de se prostituer dans les camps du FLN. C'est une vérité que le pouvoir défait aurait pu épargner ou limiter toutes ces horreurs s'il l'avait voulu; mais c'est une vérité qu'il ne l'a pas voulu ».
DE GAULLE : EN FINIR AVEC LES PIEDS-NOIRS ET LES PARAS
Il ne l'a pas voulu ! Et c'est là toute la fracture. Comme ne l'a pas voulu l'immense horde de lâches, de gauche, de droite, d'extrême gauche et du centre, qui s'agglutina derrière ce pouvoir. Les uns et les autres ayant pour priorité l'annihilation des "colons" et celle des soldats révolutionnaires qui depuis un siècle - La Guerre des Boers - font trembler le pouvoir intello-médiatique régnant exclusivement sur le droit de penser en Occident.
Cette armée désira ardemment se débarrasser de Charles de Gaulle. La France "moderne" dont il rêvait, et dont ceux qui le commanditaient voulaient, exigeait nécessairement l'éradication de toutes les forces profondes enracinées dans ce pays. À commencer par les soldats révolutionnaires d'Algérie.
À partir du 24 avril, sur décision du président de la République actionnant l'Article 16, 150 officiers seront traduits devant des tribunaux spéciaux. Puis 534 autres feront l'objet de sanctions disciplinaires ou "statutaires". On casse tout ce qui pue « l'Algérie Française » dans la nouvelle armée. Les trois régiments parachutistes, fer de lance du putsch, 1er REP, 18e et 14e RCP, l'élite des troupes de choc, sont dissous, leur encadrement - les meilleurs sous-officiers et officiers parachutistes - est purgé. La voie est libre. L'armée des bidasses et la gendarmerie réorganisées peuvent combattre l'OAS. Puis la population européenne - bombardements d'Oran et de Bab el Oued, massacre de la rue d'Isly. Pour en arriver, à partir du 19 mars 1962, à une collaboration directe entre les forces françaises - "barbouzes", Mouvement Pour la Communauté, Sécurité Militaire, Gendarmerie Mobile, CRS, Mission C. - et le FLN dans les massacres et les enlèvements de centaines d'Européens. Le bouquet final étant la destruction des maquis de Saint Ferdinand et de l'Ouarsenis.
Cette armée-là, qui depuis 1945, fait la guerre qu'on lui a dit de faire, contre l'ennemi sans conscience qu'on lui a désigné, avec les armes qu'on lui a données, mitrailleuses et hélicoptères, face à des armes autrement redoutables, la terreur, le découpage en lanières, sur les places publiques, des civils réfractaires, l'immense collaboration planétaire des lâches intello-médiatiques qui accaparent « l'espace de cerveau humain disponible » pour y enfoncer leur marxisme, cette armée-là une fois achevée sa tâche a été catapultée devant des cours spéciales dont les procureurs et les juges étaient ceux qui leur avaient enjoint de se salir les mains. À Nuremberg aussi étaient couverts d'hermine les assassins de Dresde et d'Hiroshima, des filles enceintes clouées vivantes à l'Est sur les portes des granges, des milliers de Waffen-SS de 20 ans sommairement abattus, des dizaines de milliers de réfugiés de la Baltique coulés par des sous-mariniers héros de l'Union Soviétique et des bouchers/pilotes décorés de la RAF, ou encore des petites berlinoises violées par des files de GI nègres ou de Kalmouks à étoile rouge.
Pierre Abramovici, grand reporter de la télévision, dans un livre d'une grande pertinence, « Le Putsch des Généraux » (mars 2011), offre une théorie rendue séduisante par le recul. De Gaulle avait besoin de casser et l'obstination des Pieds-Noirs et cette minorité révolutionnaire représentée par les troupes de choc. Certes il lui devait la victoire militaire mais elle s'opposait à son projet de négocier avec le GPRA le troc de l'indépendance contre la libre disposition du Sahara. Le putsch - agencé par ses officines - lui permettra de dissoudre les corps d'élite, d'exploser cette aristocratie intellectuelle et tactique représentée par les officiers de paras et de Légion. Puis, les remplaçant par une armée sans âme, par des gendarmes et des "barbouzes", il écraserait l'OAS avec l'aide de ses nouveaux amis du FLN. Ce tour de force il l'aura réalisé en quatorze mois. Depuis 50 ans, la France n'a pas fini d'en payer le prix.
René BLANC. RIVAROL 22 AVRIL 2011 -
Les contribuables à nouveau menacés par une Europe sans budget
Après avoir largement rejeté l’accord signé par les 27 en février, les eurodéputés veulent en négocier les affectations. La création de nouvelles taxes est évoquée. Et si le prochain coup de corne fiscal venait de Strasbourg ?
Le rejet du budget de l’Union européenne pour la période 2014-2020 a été porté par une fronde massive : 506 parlementaires ont voté contre. Ils n’étaient que 161 à soutenir un texte soutenu par le Parti populaire européen (PPE, droite), les socialistes, l’Alliance des libéraux et démocrates en Europe (centriste), les Verts et la Gauche unitaire européenne (GUE, antilibérale).« Le Parlement européen rejette cet accord sous sa forme actuelle parce qu’il ne reflète pas les priorités et les préoccupations qu’il a exprimé », souligne la résolution des frondeurs.
Le Parlement propose également le versement d’une partie de la TVA perçue par les États membres afin d’assurer son autonomie budgétaire. S’il obtient gain de cause, les prélèvements nationaux augmenteront puisque les États devront récupérer ce manque à gagner.
Pour l’instant, ce rejet n’a qu’une valeur déclarative. Mais il faudra trouver des solutions car les voix de 378 députés sont requises pour l’adoption du budget 2014-2020 dont le vote final est programmé pour l’été 2013.
Le traité de Lisbonne (2009) a en effet introduit des dispositions permettant aux eurodéputés d’imposer leur point de vue, in fine.Les parlementaires veulent des ressources propres
Les négociations entre le Conseil et le Parlement européen s’engagent avec un rapport de force favorable aux eurodéputés tant le front du refus est large. Il va de la gauche à certains élus UMP, pourtant membre du PPE, lui- même à l’origine du texte.
Les « frondeurs » réclament une révision du budget d’ici 2 ou 3 ans afin de mettre l’austérité en sourdine si la situation économique du Vieux Continent finit par s’améliorer. Ils n’ont pas modifié le montant de l’enveloppe budgétaire (960 milliards d’euros et 908,4 milliards en crédits de paiement) négociée en février dernier mais demandent son « redéploiement ».
Au-delà, le but du Parlement est de trouver des ressources autonomes pour financer le budget européen et remplacer l’actuel système des contributions nationales. Dans cette perspective, il est vraisemblable que la création d’une taxe carbone refasse surface. Elle aura un impact financier négatif sur la consommation énergétique des ménages.
A court terme, les eurodéputés réclament 17 milliards d’euros d’impayés aux États, notamment au titre du programme d’échanges universitaires Erasmus afin d’éviter que ce poste creuse un déficit structurel dans le budget de l’UE.
Ce problème devra être traité d’ici au vote de juillet ont prévenu certains euro députés. Si c’est le cas, les États devront mettre la main à la poche. Gare aux effets en retour.
Bras de fer entre les institutions européennes
Le président du Conseil européen Herman Van Rompuy a fait savoir que les États étaient prêts à négocier mais que les marges de manœuvre sont étroites. Le bras de fer s’engage alors que le rééquilibrage des rapports de forces entre les différentes institutions européennes s’accélère.
Voici quelques jours, les eurodéputés ont accepté de renforcer les prérogatives de l’exécutif européen pour améliorer la discipline budgétaire de la zone euro et éviter une nouvelle crise de la dette. Des sanctions renforcées sont prévues pour les sorties de piste en matière de déficit budgétaire et le plafond de la dette.
En retour, les parlementaires ont demandé la création d’un « Fonds de rédemption » permettant d’’aider les pays en difficulté. Pour la petite histoire, on retiendra que ce sont des économistes allemands qui sont à l’origine de cette proposition à laquelle le gouvernement Merkel est hostile. [...]
-
In Memoriam - Aujourd'hui la Serbie, demain la Seine Saint Denis
-
Méridien Zéro - Rencontre : Pascal Esseyric, Patrick Pehel, Michel Thibault de Krisis.
-
De la manifestation pacifique au soulèvement national
Depuis l'annonce du Président de la République d'appliquer son engagement de campagne, le 31, d'ouvrir les droit au mariage et à l'adoption aux couples homosexuels, et le projet de loi Taubira sur le mariage pour tous, une large partie des Français manifeste son opposition. Cette opposition s'est faite dans un premier temps par des manifestations pacifiques : 75 manifestations le 23 octobre dans 75 villes de France, puis les 17 et 18 novembre dans plusieurs grandes villes de France (Lyon, Nantes, Paris, Rennes, Toulouse, etc.). Là commence la bataille des chiffres : 70.000 personnes à Paris selon la police, 200.000 selon les organisateurs, 40.000 personnes à Lyon selon la Police, 52.000 selon les organisateurs. Bref, plusieurs centaines de milliers de personnes s'oppose à ce projet de loi. Ces manifestations sont pacifiques et reconnues comme telles par tous, malgré les contre-manifestations (interdites) tentant de troubler ces rassemblements autorisés.
Le 13 janvier, trois cortèges convergent vers le Champ-de-Mars à Paris rassemblant plus d'un million de personnes. Mais le pouvoir en place commence à minimiser l'ampleur de ce mouvement et annonce 340.000 manifestants !
Jusqu'alors les opposants se regroupent derrière le collectif "La Manif pour Tous" qui représente trente-cinq associations opposées au projet de loi. Plusieurs personnalités représentent ce mouvement en tant que porte-parole : Laurence Tcheng, fondatrice de La Gauche pour le mariage républicain, Xavier Bongibault, fondateur de Plus Gay sans Mariage, Frigide Barjot, fondatrice de Pour l’Humanité Durable, Tugdual Derville, délégué général d'Alliance VITA, Camel Bechikh, président de Fils de France, Lionel Lumbroso, fondateur de David et Eugena, Philippe Brillault, maire du Chesnay, Béatrice Bourges, présidente du Collectif pour l’enfance, Antoine Renard, président des Associations familiales catholiques et Franck Meyer, président du Collectif des maires pour l'enfance. Trois portes paroles de ce collectif seront reçu à l'Elysée le 25 janvier après de nombreuses demandes.
Le 2 février des actions sont menées dans de nombreuses villes en France.
A l’occasion du vote solennel de la loi en première lecture à l’Assemblée nationale, le collectif La Manif Pour Tous avait proposé aux citoyens français de venir voter près de l’Assemblée nationale, place Edouard Herriot. Cette manifestation, normalement déclarée dès le 7 février, a été interdite la veille (à 21h40 !) par le Préfet de Police de Paris.
Le 15 février à l'initiative de Philippe Brillault, Maire du Chesnay, Conseiller général des Yvelines une pétition rassemblant 700.00 signatures est déposée au Conseil Economique Social et Environnemental demandant une saisine sur le projet de loi pour l’homoparentalité pour tous et le mariage pour tous. Cette pétition historique sera jugée irrecevable par le président du CESE.
Fin février, 200.000 français envoient des cartes postales à l'Elysée, à l'initiative d'un mouvement étudiant, l'UNI, plusieurs d'entre elles reviendront à l'expéditeur avec la mention "N'habite Pas à l'Adresse Indiquée" et réclamant une taxe.
Le 24 mars la mobilisation continue et le collectif demande une manifestation sur les Champs Elysées. Cette manifestation est interdite par la Préfecture de Police, le Ministre de l'Intérieur confirme cette interdiction sans proposer d'itinéraire alternatif. Par cette interdiction le pouvoir en place croit pouvoir dissuader les Français de manifester. Au contraire, il transforme une manifestation pacifique en soulèvement national. Les français seront aux rendez-vous ; Le nombre de cars et de trains affrétés sont deux fois plus nombreux que pour le 13 janvier. Mais les collectifs sont aujourd'hui nombreux à s'opposer au projet de loi appelant à différentes initiatives et rassemblements.
par (son site)