Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 28

  • Fiche pratique : la répression

    Fiche pratique : la répression

    Fiche pratique : la répression

    Fiche pratique : la répression

    Cette fiche technique a pour objectif de sensibiliser les volontaires du Printemps Français sur leurs droits et les enjeux de toutes actions. Néanmoins, il n’existe pas de solution parfaite et le système judiciaire n’est nullement monolithique.

    « Nul n’est censé ignorer la loi » … ni un certain sens pratique…

    I. Positionnement dans le cadre d’une manifestation (ou d’une action)

    Chaque action et/ou manifestation a ses objectifs, ses mots d’ordre et ses consignes. Il s’agit de les respecter à la lettre de manière à permettre le bon déroulement de celle-ci.

    1. Ce qu’il faut avoir… ou pas…

    - Avoir une pièce d’identité sur soi ;
    - Effacer de son mobile tous les messages militants ;
    - Privilégier dans votre répertoire téléphonique les prénoms et surnoms ;
    - Un portable, une carte bleue, un pass navigo sont des mouchards ;
    - Ne jamais avoir d’arme blanche (couteau, gazeuse…) ;
    Dans le cadre d’une action, faite confiance aux organisateurs pour prévoir tout le matériel nécessaire.

    2. Organisation

    - Toujours rester en binôme ;
    - Toujours prévoir un lieu neutre où se retrouver (et se compter) après l’action ;
    - Laisser à quelqu’un ses nom et prénom ainsi que les coordonnés de personnes à contacter dans le cadre d’une garde à vue ou hospitalisation (conjoint, famille, etc.) ;
    - Ne pas donner d’informations et de mot d’ordre de la manif à des inconnus.

    II. Confrontation avec les agents des forces de l’ordre

    N’importe quel agent des forces de l’ordre (Policier, gendarme ou douanier) peut :
    - vous demander vos papiers : c'est le relevé ou contrôle d'identité ;
    - vous emmener au poste : la vérification d'identité ;
    - vous interpeller : la garde à vue ;
    S'ils ne sont pas satisfaits des documents présentés, vous pouvez faire l'objet d'une vérification d'identité.

    1. Attitude

    En cas d’interpellation, rester calme. Éviter tous délits supplémentaires qui ne sauraient que vous desservir. Prenez le temps (…beaucoup de temps…) d’obtempérer aux ordres de la police (« Présentez moi vos papiers ») : en 2 minutes, une situation peut beaucoup évoluer. Si votre carte d’identité est entre les mains de la police, la situation devient complexe pour vous, et votre participation à l’action est terminée.

    2. Le relevé ou contrôle d’identité

    Les agents des forces de l’ordre peuvent procéder à un contrôle d'identité sans obligation d’en préciser la raison.

    3. La vérification d’identité

    Les policiers ont 4 heures pour établir votre identité ; au-delà de ce délai, ils doivent vous relâcher ou vous placer en garde à vue.

    NE SIGNEZ LES DIFFÉRENTS DOCUMENTS (procès-verbal, notification des droits, déposition, notification de fin de garde à vue, inventaire et rendu de fouille) QUE SI VOUS ÊTES D’ACCORD AVEC LEUR CONTENU.

    4. La garde à vue

    Avant ou lors de son entretien avec le gardé à vue, l’avocat n’a pas accès au dossier. La durée ne peut-être de plus de 24 heures, renouvelable une fois, à moins d’une enquête sur un acte terroriste (pas au PF, donc !). Les prolongations sont décidées par le Procureur.

    Vos droits en garde à vue

    Vous avez le droit à un médecin, à un avocat et à faire prévenir un proche immédiatement après votre placement en garde à vue. Les policiers sont tenus de vous notifier ces droits moins de trois heures après votre interpellation et de les respecter sous peine de nullité de la procédure. Il est très important d’en faire usage.

    Conseils

    Ne vous laissez pas impressionner : si un policier bluffe en vous disant que votre « camarade » a avoué ! Il existe un « Droit de se taire » et un « Droit de ne pas faire de déclarations à un magistrat avant d’avoir vu un avocat. Ces droits doivent confiner au devoir … particulièrement si vous êtes arrêtés en groupe.

    III. Suite judiciaire

    A la suite de la garde à vue, il existe trois cas de figures :

    1. Vous êtes déféré devant le Parquet

    Vous êtes mis en cellule au dépôt du palais de justice ; vous rencontrez le Procureur ; vous pouvez contacter un avocat ; vous êtes jugé en comparution immédiate : soit vous acceptez et le procès débute dans l'instant, soit vous demandez un délai (fortement recommandé pour préparer correctement votre défense), vous risquez toutefois une détention préventive en attendant le procès. L’audience de jugement est alors renvoyée à une date ultérieure (Entre 2 et 6 semaines).

    2. Vous êtes convoqué, dès la sortie de la garde à vue, à un procès ultérieur

    Vous pouvez, dès à présent, contacter un avocat.

    3. Vous êtes relâché sans convocation

    Trois cas de figures existent :
    - vous pouvez recevoir une convocation pour votre procès dans les trois ans ;
    - vous pouvez être convoqué d’ici quelques semaines à une médiation pénale (vous pouvez payer une amende ou exécuter des travaux d'intérêt généraux) ;
    - vous n'êtes plus soupçonné et il n'y aura, heureusement pour vous, pas de suite !

    4. Perquisition

    Il est bon de noter que, lors d’une perquisition, tout livre un peu orienté peut être saisi, ainsi que tout ordinateur de votre logement. Les policiers ont les moyens techniques de retrouver tout fichier ou mail datant de moins de 6 mois. Le droit de perquisition (comme pour la mise en garde à vue) n’intervient que lors d’une enquête de flagrance ; enfin, en cas d’enquête judiciaire, les pouvoirs policiers sont alors très étendus, la mise sur écoute téléphonique est possible.

    IV. Que faire en cas de violences policières ou abus de pouvoir ?

    Si vous avez été frappé, précipitez-vous à l'hôpital le plus proche (ou chez un médecin) et demandez un examen médical avec certificat. Ce constat pourra vous être très utile dans le cadre de poursuites.

    Crédit photo : Thomas Debesse (cc)

    http://www.printempsfrancais.fr/

  • Nantes : Joyeuse manif’ hier soir des opposants au projet de loi Taubira

    Nantes : Joyeuse manif’ hier soir des opposants au projet de loi Taubira

    NANTES (NOVOpress Breizh) – A Nantes comme dans d’autres régions et à Paris, les anti mariage homosexuel sont infatigables.

    « Hollande, ta loi on n’en veut pas ! » Dans un joyeux concert de sifflets et de cornes de brume, plus d’un millier de manifestants ont parcouru hier soir les rues du centre-ville de Nantes pour dénoncer le projet de loi sur le mariage gay (photos).

    Deux militants LGBT qui voulaient perturber la manifestation ont été interpellés pour des violences sur les forces de l’ordre.

    Répondant à l’appel de la Manif pour tous, une foule nombreuse s’était donnée rendez-vous hier en début de soirée place Viarme. A pied, en vélo, voire en trottinette, les manifestants – en majorité très jeunes – ont ensuite gagné le monument des 50 otages, situé en face de la préfecture, après un parcours au cœur de la cité des Ducs et un passage symbolique devant la mairie chère à Jean-Marc Ayrault.

    Il est d’ailleurs à noter que si, lors de cette soirée, les oreilles de François Hollande et de Christiane Taubira ont dû siffler, l’ancien maire de Nantes fut par contre superbement ignoré par les manifestants. « Preuve, s’il en était encore besoin, de son insignifiance dans la direction actuelle de la France », n’a pas manqué de remarquer un Nantais un tantinet goguenard…

    Arrivée devant le monument des 50 otages, symbole de la Résistance, les opposants au projet de loi ont procédé à l’enterrement de Marianne, symbolisant par ce geste la démocratie bafouée par le Gouvernement. Après une vibrante Marseillaise, la foule s’est dispersée dans le calme.

    Nantes : Joyeuse manif’ hier soir des opposants au projet de loi Taubira

    Signe d’une radicalisation certaine des partisans du projet de loi Taubira désormais minoritaires – selon un récent sondage BVA 57% des Français sont opposés au mariage homosexuel -, deux militants LGBT ont été interpellés par la police, pour des violences sur des policiers, alors qu’ils essayaient, en compagnie de quelques comparses, de contourner les forces de l’ordre pour en découdre. Un comportement agressif inquiétant, qui contrastait avec le calme affiché par les participants de la Manif’ pour tous.

    Crédit photo : Michel/NOVOpress Breizh (cc) et Guillaume/NOVOpress Breizh (cc).

    http://fr.novopress.info

  • Et c'est reparti pour une nouvelle manif pour tous! (Direct)

    Elle a commencé par un entretien de Frigide Barjot

    "Avec le ministère de l'Intérieur, nous avons convenu d'appeler la police, dès qu'on verrait les fameux perturbateurs dans le défilé. Si on les voit, on les désigne, et la police les extrait (...) Que les extrémistes soient mis hors d'état de nuire (...) [Elle appelle les manifestants à dénoncer] ceux, qui avec foulards et lunettes se préparaient à la baston".

    Comme ça, c'est dit.

    La foule est toujours présente.

    Par2

    Le service d'ordre se met en place

    So1

    Et la Manif se lance depuis Sèvre Babylone

    Dep

     

     Les travailleurs d'un chantier proche apportent leurs soutiens à la Manif.

    Ouv

    Tout le peuple est dans la rue

    Par3

    "Un papa, une maman, on ne ment pas aux enfant !"

    01

    02

    Comme d'habitude, l'animation est assurée !

    03

    06

    La suite http://www.lesalonbeige.blogs.com/
  • Les images de la honte pour la dictature socialiste !

    MOBILISONS POUR UN WEEK-END DE BON COMBAT…

    Hollande, Taubire et Valls devraient avoir Honte C’EST UNE HONTE POUR LA FRANCE. CA VA PÊTER…

    http://fr.altermedia.info/

  • Face au régime socialiste, la résistance de la jeunesse

  • [Vidéo] En dépit des violences policières, le Printemps français est en marche

    La mobilisation ne faiblit pas ! Tant que le peuple ne sera pas entendu, il continuera a se manifester. Ni l’entêtement des politiques, ni les matraques de leur police ne parviendront à museler la résistance : Le printemps français est en marche !


    Le Printemps Français : 17 avril 2013 par AFprod2

    www.actionfrancaise.net

  • "Manif pour tous" on fait jouer un sale rôle à la Police !

    La police se rebelle, selon le syndicat indépendant de la police municipale :

     

    "On nous avait promis une "République apaisée" , le futur président nous avait assuré qu'il serait le président de tous les Français et non un chef de parti. Est il raisonnable, quoiqu'on puisse penser du mariage homosexuel, de ne pas tenir compte des protestations puissantes d'une grande partie de l'opinion publique ? Comment peut-on penser qu'un vote à main levée (par définition fort peu démocratique) dans un Sénat au 2/3 vide de la loi Taubira fera baisser les tensions ? Et qui envoie t'on en première ligne ? Les forces de l'Ordre qui ont pour mission bien entendu de disperser les manifestations non déclarées et d'empêcher les manifestants de franchir les barrages. Ainsi que de défendre les institutions.

    "On" a reproché à Nicolas Sarkozy d'avoir coupé le lien entre la police et la population ? On en arrive où ? Une partie de la population, d'habitude respectueuse des lois et des tenues bleues en arrive à détester la police ! Cette situation est plus qu'inquiétante ! Entendre dire que la démocratie n'est pas dans la rue de la part de gens qui ont fait Mai 68, qui ont décrété une amnistie pour les actions violentes commises par certains syndicats "amis", qui ont pratiqué le "harcèlement démocratique" qui pour certains ont fait partie de mouvements violents trotskystes est franchement étonnant.

    Les policiers qui n'ont pas la mémoire courte ont en souvenir, en 1990, la compagnie de CRS postée sur le pont de l'ALMA face à des étudiants, avec ordre de ne pas charger, les collègues blessés étant remplacés au fur et à mesure comme des soldats de plomb ! Ce jour là les CRS compteront 220 blessés dans leurs rangs (12 novembre 1990 ) !!!!! Il semble que le gouvernement ait du mal à appréhender des manifestations et des mouvements populaires qui emploient des méthodes habituellement utilisées par leurs amis. Quand Nicolas Sarkozy était insulté ou devait se réfugier dans un bar de Bayonne pendant une heure c'était "normal". Là cette espèce de Mai 68 à l'envers issu de la "Manif pour tous" sème une sorte de panique dangereuse pour l'Etat de droit, la démocratie, la concorde civile, et pour nos collègues chargés de maintenir l'ordre. Le SIPM-FPIP/EUROCOP condamne toute violence politique et invite les politiques à tout faire pour préserver la paix civile."

    Michel Janva  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Le temps des héros et des saints

    Message de François Billot de Lochner, président de la Fondation de service politique, emmené au poste hier soir avec les veilleurs :

     

    "Esplanades des Invalides, hier soir, vers 22heures.

    Un groupe compact de jeunes-gens, calmes, déterminés, impressionnants .Autour d’eux, des forces de l’ordre, énervées et innombrables. Des chants pacifiques et doux, entrecoupés de longs silences, et soudain, sans la moindre raison, la force brutale, aveugle, stupide d’hommes lourdement équipés.

    Entourés par des forces de l’ordre en surnombre, les jeunes-gens sont conduits sans ménagement dans des cars surpeuplés, emmenés à vive allure au nord de Paris, laissés un long moment, debout, dans leurs cars surchauffés, puis parqués dans une cour grillagée.

    Ils jouent, chantent, discutent, entourés par de nombreux, trop nombreux policiers, qui ne jouent ni ne chantent. Ils sont emmenés par paquets dans des couloirs où ils attendent debout, encadrés par des policiers, qu’ils puissent enfin  décliner leur identité.

    Lorsqu’ils sont relachés, très tard dans la nuit, ils se retrouvent perdus au nord de Paris, jetés sur des trottoirs inconnus…

    Tout au long de cette longue nuit, j’ai vu des forces de l’ordre qui passeront, et une jeunesse qui ne passera pas : cette jeunesse de héros et de saints, par lesquels passera le redressement de la France."

    Michel Janva   http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • (II/II) : Transition énergétique, ou simple opération politique, et … gaz de schistes, par Champsaur

    II) Le cas étrange et aberrant de la France …ou comment la politique ne ferait pas bon ménage avec la science. 

    Le risque environnemental ne vient pas du gaz lui-même: une fois extrait, ce dernier a les mêmes caractéristiques que le gaz consommé habituellement. C'est son exploitation qui inquiète, en particulier la fracturation hydraulique. Or nous forons en France depuis la découverte du champ de Péchelbronn, en Alsace, en 1879.

    En France, l’aventure a commencé en mars 2010, lorsque Jean-Louis Borloo, alors ministre de l’Écologie, signait l’autorisation de prospection des gaz de schiste sur le territoire. « C’est la première fois, en France, que des demandes de permis mentionnaient les gaz de schiste, raconte Michel Séranne. Cette information a mis 9 mois avant de d’être connue des médias les plus informés. Puis, très vite, cela a abouti à la véritable controverse que nous connaissons ».

    En février 2011, soit un peu moins d’un an après les premières autorisations, la ministre de l’Écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet et le ministre de l’Industrie, Éric Besson, ont chargé le vice-président du Conseil général de l’industrie, de l’énergie et des technologies et le vice-président du Conseil général de l’environnement et du développement durable, de diligenter une mission portant sur les hydrocarbures de roche-mère. Cette mission a donné lieu, en avril dernier, à la publication d’un rapport provisoire intitulé « Les hydrocarbures de roche-mère en France ». La recommandation principale qui est sortie de ce rapport étant de parfaire les connaissances scientifiques, en n’autorisant que les puits expérimentaux aux industriels.

    En juin 2011, deux mois après la publication de ce rapport et six mois après les premières manifestations anti gaz de schiste, la France décide d’interdire l’utilisation de la fracturation hydraulique (gouvernement Fillon !). Les industriels avaient jusqu’à septembre 2011 pour proposer des alternatives à cette technique. Mais aucune méthode n’a été mise au point qui satisfasse les industriels. La technique de fracturation au CO2 ou celle dite de l’arc électrique ne sont pas assez rentables.

    Au début du mois d’octobre 2011, les trois permis de recherche de gaz de schiste qui avaient été octroyés, ont été abrogés par le gouvernement. Le premier, appelé  « Montélimar »  (Drôme, Ardèche, Gard, Hérault), délivré à Total et les deux autres, attribués à l’américain Schuepbach (en association avec GDF Suez), « Nant » (Aveyron, Hérault) et Villeneuve-de-Berg »  (Ardèche). Faisant dire non sans amertume, à Gérard Mestrallet (ci-contre), PDG de GDF Suez, que « la France a tourné la page des gaz de schiste avant de l’ouvrir ».

    À peu près aux mêmes époques, en juillet 2011, l'Académie des technologies avait fait connaître sa position: ne pas faire de recherche, ne pas évaluer les éventuelles réserves contenues dans notre sous-sol, ne pas développer de technologies d'exploitation durable serait inconséquent et imprudent. En juin 2010, une délégation de l'Académie des technologies a rencontré à Washington les principaux acteurs de l'énergie aux États-Unis. Le message a été très clair et très homogène. La priorité des États-Unis est l'indépendance énergétique, à égalité avec l'amélioration de l'emploi. Cette politique repose sur deux piliers: le pétrole offshore profond sur les côtes américaines et le shale gas (ou gaz de schiste) que nous découvrions et qui représentait déjà 22% de la consommation américaine.

    Alors que les industriels français se sont retrouvés bloqués.

    Un exercice où la gouvernance de notre pays est passée maître, repousser les décisions, comme s’il s’agissait de gagner du temps, là où au contraire, il n’y a pas à en perdre. Les propos les moins agressifs, mais néanmoins d’une misérable dialectique, furent ceux de François Hollande, avec la pirouette désormais classique du renversement de la charge de la preuve : « Actuellement, personne ne peut affirmer que l’exploitation des gaz et huile de schiste est exempte de risque pour l’environnement et pour la santé ; ce n’est pas parce que l’on n’a pas démontré la dangerosité de l’exploitation qu’elle est totalement sans risque ». On peut facilement dérouler le même raisonnement de simplet pour toute activité industrielle, où se mêle le jargon à la mode du risque zéro, et du principe de précaution. Et au-delà vient toute la gamme du vocabulaire de combat du dictionnaire d’inspiration trotskyste, un amphigouri de néologismes créés pour la circonstance comme négationisme, climatosceptique. Dans un réflexe pavlovien cette communauté ne s’interdit pas le terrorisme intellectuel, en témoignent les commentaires après la conférence débat organisée par Vincent Courtillot à l’Académie des Sciences le 26 Février 2013 dernier, avec cinq de ses collègues, britanniques et américains. S’en est suivie une débauche de hurlements sur internet, qui ne visaient qu’à lui interdire de parler. Mais le summum fut atteint avec la ministre de ce gouvernement, une certaine Delphine Batho, qui sanctionna la réunion par un : « Donner ainsi crédit aux thèses d’un climatosceptique notoire qui juge stupide les travaux du Giec, c’est triste pour l’Académie des Sciences ». Précisons que cette apparatchik a pour tout bagage universitaire un vague baccalauréat de lettres, et qu’elle s’est surtout illustrée pour avoir généré des troubles comme syndicaliste étudiante partout où elle est passée. Il est vrai aussi que Courtillot, comme de nombreux autres vrais scientifiques, ne lie pas le changement de climat, variation éternelle à la surface du globe depuis les 4,5 milliards d’années d’existence de notre Terre, à l’activité industrielle de l’Homme, réellement mesurable depuis moins de 150 ans ! On pensait que nos Académies étaient des lieux de réflexions, de liberté intellectuelle sous la protection de l’État. Mme Batho vient d’inventer une autre règle.

    C’est dans cette ambiance qu’avec un certain culot, le gouvernement a ouvert une concertation sur la transition énergétique, dont la composition de la commission ne laisse aucun doute sur la marque strictement politique de la manoeuvre. Dans une démarche totalement irrationnelle, puisqu’il s’agit d’interdire même les sondages par forage, donc d’évaluer nos réserves, ils ont écrit d’avance la conclusion, habillée par un faux débat. Il est inadmissible qu’avec la technicité dont nous disposons, notre expérience en la matière, une poignée d’agitateurs professionnels décident de la politique industrielle et énergétique. Et notre Institut Français de Pétrole (IFP) condamné à travailler en cachette …

    Dans un article du Figaro du 22 Février 2013 un ancien membre du Conseil général des mines, Henri Prévot, ingénieur du corps des mines, connu, considère que le débat sur l’énergie est biaisé. Ce qui est baptisé transition énergétique va se résumer à « comment gaspiller 20 à 30 milliards par an », dans un simili débat canalisé, corseté, contrôlé, cadenassé, comme savent le faire les esprits totalitaires et obscurantistes aujourd’hui aux commandes de notre pays. Il s’agit essentiellement de sortir du nucléaire, donc en détruisant des emplois par centaine de milliers tout en aggravant la précarité énergétique. Dans une circulaire aux préfets Mme Batho écrit la conclusion avant tout débat : «… Le président de la République a fixé le cap d’évolution de la part du nucléaire dans la production d’électricité dans notre pays de 75 à 50 % en 2025. Dans ce cadre la centrale de Fessenheim sera fermée à la fin de l’année 2016 … »

    Il est alors utile de comparer avec l’approche radicalement différente des États-Unis. Pour son second mandat Barak Hussein Obama a lourdement insisté sur la responsabilité que se fixait sa grande île vis-à-vis de l’environnement, et de la protection de la planète. Mais le fossé s’ouvre sous nos pas quand on compare les deux projets : d’un côté son équipe chargée de l’environnement récemment désignée, et de l’autre la camarilla qui a pris d’assaut la rue de Solférino, pour des dosages électoraux ayant abouti à une place démesurée dans la représentation nationale (18 députés) malgré leurs très modestes 850.000 électeurs sur 44 millions d’inscrits.

    La nouvelle équipe environnementale de Washington pourrait s’appeler « Comment faire de l’écologie intelligemment, et en restant pragmatique ».

    Après avoir nommé Sally Jewell, une chef d'entreprise connue pour ses engagements écologistes, au département de l'Intérieur (qui supervise l'exploitation des hydrocarbures sur les terres de l'Etat fédéral), c’est Gina McCarthy qui prend la tête de l'EPA, l'Agence pour la protection de l'environnement, qui a en charge, notamment, la supervision des activités de fracturation hydraulique. Cette Bostonienne de cinquante-huit ans travaille déjà à l'Agence, où elle s'occupe de la pollution de l'air. Elle a collaboré dans le passé avec Mitt Romney, comme chef de l'agence environnementale du Massachusetts. Elle passe pour avoir une approche équilibrée. Selon le sénateur républicain Richard Blumenthal, « elle reconnaît qu'il y a un équilibre à trouver entre la protection de l'environnement et la croissance économique, mais elle est convaincue que les deux se soutiennent mutuellement ». Les lobbys des grands groupes énergétiques lui reconnaissent une grande capacité d'écoute.

    Au département de l'Énergie, un scientifique, Ernest Moniz, qui dirige actuellement au MIT de Boston un projet baptisé « Energy Initiative ». Soutenu par BP, Royal Dutch Shell et Chevron, entre autres, le projet vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Dans le même temps nos plateaux de télévision sont colonisés en France par une avocate incompétente dans ces domaines, une certaine Corinne Lepage, ou l’équipe des écolos du parlement européen, élus à cette sinécure à la faveur d’un montage. Une meneuse, Michèle Rivasi, vient de rappeler la ligne : « Là où le nucléaire passe, la démocratie trépasse ». Quels rapports avec les process industriels et la science ? Et tant pis pour le charabia !

    III) Des raisons d’espérer  

    L’ouvrage du  professeur de physique britannique (Cambridge) David McKay, vient d’être traduit en français, et pourrait s’appeler « Comment réduire les émissions d’âneries ». Sur la planète encombrée des ouvrages sur les questions énergétiques son pavé de 500 pages, L'énergie durable, pas que du vent !, est original par sa construction, par la richesse de ses innombrables infographies, par son ton, direct et souvent humoristique. Il peut se savourer soit au fil des pages, soit en sautant les chapitres techniques.

    En bon scientifique, l'auteur se fixe comme objectif «d'être franc au sujet des chiffres». Pour expliquer comment résoudre l'équation de la transition énergétique, c'est-à-dire produire de l'énergie durable et décarbonée à un coût abordable, David MacKay insiste sur les grandeurs et les échelles, de la consommation comme de la production de chaque source d'énergie. Un exemple: «Pour que l'éolien fournisse 100 % de la consommation électrique du Royaume-Uni, il faudrait recouvrir 7 % de la surface du pays de moulins à vent», explique-t-il.

    S’agissant de notre pays, le papier d’un économiste pourrait être titré « À toute chose malheur est bon ». Il nous dit dans les Echos (4 Février 2013), non sans cynisme « Les gaz de schiste peuvent attendre ». Revenant sur l’extrême volatilité des prix du marché, il suggère de profiter de la chute et de nous fournir aux Etats Unis avec le bénéfice de conserver nos réserves. Et nous ajoutons en attendant que nos politiciens reviennent à la raison. Raisonnement faussement séduisant, car beaucoup de voix s’élèvent aux États Unis pour faire cesser l’exportation, dans le même but de conserver la précieuse réserve du sous-sol. Rien ne dit que nous pourrons aisément acheter notre gaz outre atlantique.

    Sans oublier que le nerf de la guerre, identifié depuis longtemps est le dépôt de brevets. Nous sommes là aussi hors jeu. Quand l’heure sera venue de renvoyer à leur bac à sable les Jouzel, Rebelle, Placé, Hulot et autre Eva Joly, que nous serons le dos au mur, et obligés d’ouvrir les yeux, les brevets ne seront pas chez nous. En économie les stocks de brevets s’appellent le capital immatériel. C’est l’essentiel du capital de maisons comme Apple ou Samsung.

    Une très longue histoire qui ne fait que débuter, mais où la France ne s’est pas donné les outils pour l’instant … (fin).

    http://lafautearousseau.hautetfort.com

  • Edouard Drumont et la catastrophe actuelle... en 1880

    Les sondages nous apprennent que tous les Français se plaignent (sauf les islamistes et les infatigables bobos), ce qui prouve que notre époque est peu riche en nouveautés. J’en veux pour preuve la relecture de Drumont, qui au-delà de ses défauts justement condamnés par l’Histoire, a puissamment inspiré Bernanos (peu suspect de fascisme !) dans sa "Grande-peur des bien-pensants". La lecture de Drumont et des différentes facettes de l’interminable dégénérescence occidentale nous convainc une fois de plus qu’à la Fin de l’Histoire - 1806 pour Kojève - le temps est devenu pseudo-cyclique. Et que notre décadence comme celle des Romains peut bien durer cinq siècles ! Le reste est affaire d’élections et de résultats des courses.

    ***

    Drumont voit tout arriver, c’est comme si nous étions. La déchristianisation et la pédophilie supposée des religieux ? Elle est bien sûr au rendez-vous.

    « Dans un village où j’habitais les Frères étaient adorés, les mêmes instituteurs étaient là depuis vingt ans, ils avaient élevé tout le pays. Un jeune Frère arrive, un scandale se produit et il se trouve que le père de l’enfant, qui se prétendait victime, avait été condamné jadis à vingt ans de travaux forcés pour attentat à la pudeur. Evidemment il y eut, en cette occasion, soit corruption par le père, soit prédisposition maladive héréditaire chez l’enfant à porter son imagination sur certaines idées... »

    Cela va de pair avec un déclin rapide de notre enseignement, déclin moral et technique, dénoncé aussi dans les années 1880 par l’inévitable Gustave Le Bon :

    « C’est contre le pauvre encore, contre le pauvre uniquement, qu’est édictée la loi scolaire. Le riche trouvera toujours le moyen de faire élever ses enfants chrétiennement, le pauvre ne le peut pas ; pour lui l’athéisme est obligatoire. (...)

    Grâce aux méthodes pédagogiques allemandes, que Michel Bréal fit adopter en France, les pauvres cervelles de nos enfants, brouillées par mille notions confuses, devinrent incapables d’aucun effort sérieux. Le niveau des études classiques baissa rapidement et les candidats au baccalauréat en arrivèrent à ne plus savoir l’orthographe. »

    Ici au moins nous avons progressé ! Ce n’est plus l’athéisme, c’est l’islamisme qui est obligatoire pour nos pauvres ! Mais on continue ce parcours du combattant.

    Le monde nouveau est un monde de superficiels et de gogos : l’éternité des crises boursières est prévue par la banqueroute de Law en 1720 !

    « Law fonda véritablement en France, sur des ruines qui n’instruisirent personne, cette exploitation financière de la bêtise humaine qui devait prendre plus tard des proportions si énormes. Il fut l’apôtre plein de hardiesse d’un nouveau Credo, le Crédit, la croyance à des valeurs imaginaires qui allait être la foi d’une société plus naïve que l’ancienne et plus facile à tromper, à la condition de faire appel, non à des idées supérieures, mais aux convoitises, à l’amour du gain. Le succès de l’Ecossais en France est un grand événement, il annonce qu’au chrétien sincère et sensé d’autrefois va succéder un type tout à fait inconnu aux siècles passés, le gogo, le badaud, l’actionnaire... »

    Le persan de Montesquieu annonce aussi à l’époque de Law le journaleux, le cynique qui se moque de tout : comme d’autres, Drumont aurait donc pu se passer de ses boucs émissaires coutumiers. Mais l’antisémitisme, comme l’a compris Nietzsche, fait partie de l’arsenal infini de la bêtise moderne.

    ***

    Epoque de dépeuplement de la France et d’immigration, le dix-neuvième siècle est aussi l’époque du féminisme moderne, celui de la théosophie et de l’institutrice branchée. Drumont écrit à ce propos :

    « Nihilistes de l’amour et de la famille, on les rencontre à chaque pas, les bohèmes enjuponnées, portant le chignon court, le faux-col masculin, et ayant pour signe de ralliement le pince-nez professionnel. Elles enseignent, elles consultent, elles décident. Une cour est autour d’elles... En outre, pour affirmer leur supériorité, elles ont des raffinements extrêmes et contribuent au développement de ce culte de Lesbos, dont les autels de chair voient aujourd’hui tant d’agenouillées. »

    C’était avant les excitées de la FEMEN ! Et avant la télé réalité, voici ce que Drumont décrit du déclin de la noblesse, de la vie des salons, de la mode, bien plus horrible qu’aujourd’hui, et du people :

    « Tout l’armorial de France, toute la vraie noblesse est présente à cette fête sans nom, à cette espèce de prostitution de soi-même qui, dit justement l’Univers, inspire une sorte d’épouvante... Il n’existe plus, d’ailleurs, de salons qui aient encore une autorité un peu considérable... La médisance spirituelle, l’allusion fine d’autrefois, ont fait place au potin grossier que l’on craint toujours de voir passer de la conversation dans le journal du boulevard... Le club et les courses se chargent des hommes ; la toilette ruine les femmes... On a affublé les femmes du monde d’espèces de selles postérieures, qui les font ressembler à l’animal qu’on a appelé "le vaisseau du désert" et qui en serait plutôt le Polichinelle. »

    Certains à droite se sont battus pour les colonies, fabrication de la république de l’époque. Il ne faut pas oublier que Drumont était de gauche, et profondément hostile au capitalisme ainsi qu’aux aventures coloniales. Voici ce qu’il écrit de la conquête de l’Algérie :

    « On ne peut évidemment mettre en avant aucun motif patriotique ou élevé.

    La politique coloniale, qui a sa raison d’être pour les peuples embarrassés d’un trop plein de population, serait insensée pour la France où le nombre des naissances est inférieur à celui des autres nations, et qui est obligée maintenant d’appeler des ouvriers étrangers sur son sol. Cette admirable Algérie, qui est à nos portes, qui ne demande qu’à être cultivée, et où personne ne veut aller, est là pour nous démontrer l’inutilité de nos possessions lointaines. »

    Et voici ce qu’il écrit de la conquête indochinoise :

    « En six cents ans, les habitants du Tonkin, qui sont le peuple le plus indigent de l’Asie et qui vivent exclusivement du riz qu’ils récoltent, ne nous achèteront pas pour un million de marchandises.

    "Je défie, disait, devant la commission, le vice-amiral Duperré ancien gouverneur de Cochinchine, qu’on me cite un Français pouvant gagner au Tonkin, dans l’industrie, de quoi payer son passage pour revenir en France." »

    Drumont note bien sûr l’écroulement démographique et psychique de la France qui a pris de l’avance sur le reste de l’Europe et de l’Amérique WASP. Nous avons créé un trou noir démographique et aujourd’hui l’islamisme galopant de nos contrées n’est qu’une conséquence de cette inversion des valeurs :

    « En 1789, la France figurait encore pour 27 pour 100 dans la population totale, en 1815, le chiffre n’était plus que de 20 pour 100, il est aujourd’hui de 18 pour cent.

    On sent comme un astre qui entre dans la période glaciaire, dont l’atmosphère radiante diminue. »

    Le problème est que le Français moderne s’en fout, et cela Drumont aussi l’a compris le premier, avec son hypersensibilité et sa résignation rebelle. Pour le néo quelque chose, il n’y jamais bobo.

    « L’être qui est là est un moderne, un nihiliste, il ne tient à rien ; il n’est guère plus patriote que les trois cent mille étrangers, que l’aveuglement de nos gouvernants a laissés s’entasser dans ce Paris dont ils seront les maîtres quand ils voudront ; il ne se révoltera pas comme les aïeux sous l’empire de quelque excitation passagère, sous une influence atmosphérique en quelque sorte qui échauffe les têtes et fait surgir des barricades instantanément. Un monarque quelconque auquel on aurait à reprocher la moitié des infamies, des prévarications, des hontes sans nombre accumulées par le régime actuel, aurait entendu depuis longtemps l’émeute rugir aux portes de son palais. En réalité tout cela laisse la masse profondément indifférente... »

    Ce que j’ai cité se rapproche assez de l’australien Pearson, de Nietzsche ou de Tolstoï à l’époque. Je pourrai aussi citer les autrichiens Karl Kraus et Weininger, génies juifs mécontents de la modernité. Bien sûr le XXe siècle ramènera son retour de bâton avec son lot de patriotisme, de fanatisme de tranchées, de racisme de comptoir et de tueries. Ne vaut-il pas mieux alors demeurer décadent ?

    En tout cas, vive les familles qui résistent. L’époque n’est pas drôle, et elle dure.

    Nicolas Bonnal http://www.france-courtoise.info