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  • Les stratégies possibles des droites (ou des populistes ?) : comment reconquérir durablement le pouvoir politique ?

    Obama et Hollande : deux élus des minorités ethniques

    1- François Mitterrand a su bénéficier en son temps du vote immigré. Il a clientélisé le vote des communautés étrangères en promouvant le discours prétendument antiraciste, en se prononçant (sans le réaliser) pour le droit de vote des étrangers aux élections locales, en maillant le territoire d’un réseau d’associations subventionnées au titre de la politique de la ville.
    2- La fondation Terra Nova dont François Chérèque, ancien patron de la CFDT, vient de prendre la tête est allée encore plus loin : elle a théorisé le remplacement dans l’électorat socialiste de l’électorat populaire français par l’électorat bobo des centres villes et l’électorat issu de l’immigration ou des territoires d’outre-mer. C’est cette recette électorale qui a permis le succès de François Hollande en mai 2012. 1.139.316 voix d’écart avec Nicolas Sarkozy, dont 600.000 en provenance des territoires d’outre-mer et alors que les électeurs musulmans fortement mobilisés ont voté, selon les instituts de sondages, entre 86% et 93% pour François Hollande : un président élu minoritaire en voix chez les Français de souche.
    3- Il est vrai que les stratèges socialistes avaient pris exemple sur la campagne présidentielle d’Obama lui assurant dès 2008 l’accès à la Maison-Blanche grâce aux votes des minorités ethniques. Une stratégie de mobilisation raciale de l’électorat noir et de mobilisation culturelle de l’électorat hispanique lui a permis de renouer avec la victoire en 2012 bien que 61% des hommes blancs aient voté pour son adversaire.
    4- Dans la foulée de ces résultats les médias ont mis en cause la stratégie des Républicains qui s’opposaient jusqu’ici à la régularisation de millions d’immigrés clandestins. La pression médiatique a porté ses fruits : les Républicains viennent de s’entendre avec les Démocrates pour régulariser des millions de clandestins, accélérant ainsi le processus d’hispanisation des Etats-Unis tant redouté par Samuel Huntington, auteur de Qui sommes-nous ? et du Choc des civilisations.
    Pour les droites trouver des électeurs chez les immigrés : la grande illusion !
    5- N’en doutons pas, les organes de propagande français – je veux parler ici des médias de l’oligarchie – ne vont pas manquer de citer en exemple ce qu’ils présenteront comme la « sagesse » des Républicains et d’inciter l’UMP à se tourner vers l’électorat immigré et de multiplier les démarches clientélistes à l’égard des minorités. Cette tentation existera d’autant plus que ceux qui la porteront, les Le Maire, les Jouanno, les NKM seront chouchoutés par les médias. Normal, ce sont des médiagogues, des hommes et des femmes dont la prospérité politique est liée à leur flatterie permanente des médias.
    6- Attaché à la souveraineté française comme à l’identité française, en particulier dans sa composante culturelle et civilisationnelle, je ne peux pour ma part que condamner une telle attitude. Mais ce n’est pas mon sentiment qui compte ici, ce sont les faits. La question est la suivante : indépendamment des principes, courtiser l’électorat immigré est-il électoralement pertinent ou non pour les forces des droites. Expérimentalement parlant, la réponse est non. Ce serait inefficace : d’ailleurs cela a déjà été tenté, et cela a été inefficace !
    7- Contrairement à ce qui est médiatiquement affirmé, ni Jean-Marie Le Pen ni sa fille Marine ne sont le moins du monde racistes, ni même racialistes. Jean-Marie Le Pen a même une vraie affection pour ceux qui viennent de la France d’outre-mer et des anciens territoires français. Élection après élection, il a rêvé de conquérir une part du vote immigré. Il a été le premier à faire élire sur ses listes des « minorités visibles » : Soraya Djebbour dès 1986 en Ile-de-France, puis Sid-Ahmed Yayaoui, puis Farid Smahi, sans oublier Stéphane Durbec ou Huguette Fatna. Ces gestes forts et les discours qui les accompagnaient n’ont jamais apporté le moindre filet d’eau électoral. En 2007, Jean-Marie Le Pen alla encore plus loin : l’affiche-clé de sa campagne présidentielle représentait une Beurette libérée. Et sur le conseil d’Alain Soral, brillant intellectuel transcourant, le dernier « coup » de la campagne se passa sur la dalle d’Argenteuil où Jean-Marie Le Pen expliqua devant un parterre de femmes voilées que les Beurs et les Africains étaient « des branches de l’arbre France ». Avec 10,44% des suffrages la catastrophe électorale fut au rendez-vous : les électeurs traditionnels avaient fui sans être remplacés le moins du monde par les électeurs immigrés !
    8- L’UMP a, bien sûr, eu les mêmes tentations. Dans son premier gouvernement Nicolas Sarkozy promut à des postes clés la Franco-Sénégalaise Rama Yade et la Franco-Marocaine Rachida Dati. Ces icônes médiatiques de la « diversité » n’ont pas eu d’effet d’entraînement électoral sur leur communauté. Pas plus que l’hallucinant discours tenu, le 17 décembre 2008, par Nicolas Sarkozy dans ce temple du mérite républicain qu’est Polytechnique. Je cite : « L’objectif, c’est relever le défi du métissage. (…) Ce n’est pas un choix, c’est une obligation. (…) On ne peut pas faire autrement. Au risque de nous trouver confrontés à des problèmes considérables. Nous devons changer (…) partout en même temps, dans l’entreprise, dans les administrations, à l’éducation, dans les partis politiques. Et on va se mettre des obligations de résultat. Si ce volontarisme républicain ne fonctionnait pas, il faudra (sic) alors que la République passe à des méthodes plus contraignantes encore. » Cette frénésie en faveur de la « discrimination positive » n’a pas apporté le moindre électeur en mai 2012. Elle n’est pas étrangère, en revanche, au comportement de beaucoup des 11.196.503 inscrits qui se sont abstenus et des 2.146.408 électeurs qui ont voté blanc ou nul.
    9- Que, lors d’élections nationales, l’UMP et le FN soient allés de déboires en déboires dans leurs tentatives de séduction de l’électorat immigré s’explique assez bien :
        - beaucoup de Franco-immigrés restent principalement attachés à leurs origines ; il est donc normal que leurs préférences aillent vers un Parti socialiste aux accents ouvertement cosmopolites plutôt qu’en faveur de partis aux intonations nationales ; les tonalités républicaines du discours Front national ne peuvent qu’ajouter au malaise de beaucoup de musulmans ;
        - beaucoup de Franco-immigrés bénéficient largement de l’Etat-providence, domaine pour lequel la gauche passe pour mieux disante ;
        - enfin, une très large majorité des Franco-immigrés vivent dans des communes où ils sont clientélisés par des municipalités de gauche ou extrême gauche ; c’est aussi la gauche et l’extrême gauche qui encadrent les associations subventionnées.
    10- Bref, pour l’UMP comme pour le FN, conquérir une fraction significative de l’électorat que notre ami Laulan appelle TAM – Turquie/Afrique/Maghreb – relève de la gageure. Seule la minorité de ces minorités, la mieux intégrée, voire la mieux assimilée, est susceptible de voter pour des partis portant, ou affichant, un message patriotique. Mais dans ce cas c’est le discours traditionnel de l’UMP ou du FN qui peut plaire plus que des contorsions clientélistes. Le même raisonnement vaut pour la minorité asiatique dont le comportement est à la fois différencié et mal connu mais aussi moins hostile aux partis des droites. Quant aux immigrés d’origine européenne – Espagnols, Italiens, Portugais ou Polonais –, ces Européens de souche ont le même comportement électoral que les Français de souche.

    L’armée de réserve des abstentionnistes

    11- Faisons un peu d’arithmétique si vous le voulez bien : aux Etats-Unis, les minorités ethniques représentent d’ores et déjà plus de 20% de l’électorat. En France les « TAM » n’atteignent pas encore les 10%. Or, au deuxième tour de la dernière élection présidentielle de mai 2012, 29% des électeurs se sont abstenus ou ont voté blanc ou nul. L’abstention s’est élevée à 47% aux élections législatives et à plus de 50% chez les classes jeunes et actives. Plus de 50% chez les moins de quarante-quatre ans, plus de 50% chez les employés et les ouvriers. Il s’agit d’électeurs insuffisamment conscientisés ou déçus par l’offre politique. C’est l’armée de réserve des droites de demain ou peut-être plus probablement des populistes… à condition d’adopter un changement radical de stratégie pour construire une majorité sociologique, une majorité idéologique, une majorité stratégique et une majorité numérique.

    Majorité sociologique : France autochtone et France des périphéries

    12- La majorité sociologique est d’abord à rechercher dans la majorité ethnique de la France : les Français de souche ou, de manière plus large, les Français de souche européenne, car les Français d’origine italienne, espagnole ou portugaise votent comme les Franco-Français. C’est donc à cette France autochtone, à ces Franco-Européens qu’il faut s’adresser et manifester une claire préférence pour leurs traditions, leurs coutumes, leurs goûts, leur culture, leur religion. Ce discours, d’ailleurs, ne rebutera pas ceux qui viennent du sud de la Méditerranée lorsqu’ils sont pleinement assimilés.
    13- La majorité sociologique est aussi à rechercher dans la France des périphéries, dans la France qui souffre. Dans la France des classes populaires et moyennes. Dans la France qui travaille, qui a travaillé ou qui cherche du travail dans les bassins d’emplois en crise. Dans la France ostracisée par l’incessante propagande des médias de l’oligarchie. Il y a là un formidable réservoir électoral, en particulier chez les abstentionnistes : 47,60% des électeurs au deuxième tour des élections législatives du 17 juin 2012.

    Majorité idéologique : identité et traditions

    14- Les Français ne croient plus les mensonges qui leur sont assenés : ils ne croient plus que « la mondialisation est heureuse », ni que « l’immigration est une chance pour la France », pas davantage que « les révolutions arabes vont déboucher sur la démocratie », encore moins qu’il faille « faire une place à l’islam en France ». Le monde qui vient n’est pas attiré par les dogmes du politiquement correct. La marche du monde obéit à des valeurs contraires : identité, famille, foi, nation, protection, culture, civilisation. Malgré l’ahurissement médiatique, l’opinion des Français telle qu’elle ressort des sondages est, aux deux tiers des personnes interrogées, à l’opposé de l’idéologiquement correct.
    15- Tous les sondages montrent une radicalisation de l’opinion sur les questions d’immigration et d’identité :
         - Pour 65% des Français l’identité de la France s’affaiblit (sondage TNS Sofres, Les Echos du 8 février 2010).
        59% des personnes interrogées sont d’accord avec l’affirmation « Il y a trop d’immigrés en France » (sondage Opinion Way/CEVIPOF, Le Monde du 1er février 2011).
        - 65% des personnes interrogées estiment qu’il y a trop d’immigrés (Etude CEVIPOF du 5 au 20 décembre 2012).
        - 55% estiment que « de manière générale les immigrés ne font pas d’efforts pour s’intégrer en France » (sondage IPSOS Public Affairs/Le Monde/Fondation Jean-Jaurès/CEVIPOF du 9 au 15 janvier 2013).
    Certes, ceci se traduit encore mal dans les discours politiques. Pour une raison simple : l’étau médiatique se resserre encore. Il est pourtant assez simple de savoir ce que veut le peuple. C’est l’inverse du politiquement correct : moins d’immigration, plus de répression des délinquants, un retour au protectionnisme et moins d’impôts, une école et une université plus sélectives et le respect des valeurs familiales. Tout cela est cohérent : car plus de protectionnisme, moins d’immigration et une école plus sélective, c’est moins de dépenses et donc moins d’impôts.

    La majorité stratégique

    16- Le handicap principal de la droite – des droites – c’est la crédibilité, tant a été grand par le passé l’écart entre les paroles prononcées et les politiques conduites. C’est cet écart qui explique les deux millions de voix qui ont manqué à Sarkozy en mai 2012.
    17- Pour tenter de reconquérir la confiance des électeurs, il faudra renouer avec de vraies valeurs :
         – le courage : si des réformes socialistes, sociétales notamment, sont jugées mauvaises, elles doivent être abrogées. Il ne doit pas y avoir d’ « acquis » ou d’ «  avancées » socialistes irréversibles, ni sur le pseudo-mariage homosexualiste, ni sur les droits des étrangers ;
        – la réciprocité : c’est l’un des fondements des relations humaines, constamment bafoué à droite depuis vingt-cinq ans ; concrètement, l’UMP ne peut pas demander aux électeurs FN de se reporter sur ses candidats si elle continue d’appeler à ne pas voter pour les candidats FN : un désistement ne peut être que réciproque ;
        – la confiance dans le peuple : c’est le point essentiel. Pour reconquérir la confiance du peuple, il faut montrer qu’on a confiance en lui et qu’on en fera un vrai législateur. La première mesure à proposer c’est le référendum d’initiative populaire. Il faut rendre le référendum d’initiative populaire largement possible à partir du moment où il est sollicité par au moins 500.000 électeurs inscrits.

    La majorité numérique

    18- Il ne faut évidemment pas imaginer pouvoir faire connaître positivement un tel projet à travers les médias de l’oligarchie dont il faut dénoncer les partis pris. Les médias de l’oligarchie, voilà l’ennemi. Heureusement il est possible de les contourner, sinon de s’en passer, grâce aux médias alternatifs.
    19- La volonté de s’émanciper de la doxa médiatique est apparue à la fin de l’élection présidentielle française du printemps 2012. A l’étranger, certains hommes politiques aussi s’affranchissent de la tyrannie médiatique : en Hongrie, Victor Orban gouverne depuis 2010 malgré l’opposition des principaux médias acquis à la superclasse mondiale ; en Belgique, Bart De Wever, patron du parti nationaliste NVA, a gagné les élections municipales du 14 octobre 2012 et vient d’emporter la mairie d’Anvers après avoir refusé de participer à plusieurs débats dans les télévisions flamandes qu’il a dénoncées comme partiales ; en Italie, Beppe Grillo a recueilli 25% des suffrages sans passer par la case télévision : par les meetings de rue et les sites Internet ; en France, un gouvernement coupé du peuple découvre, médusé, que les doux agneaux de la Manifestation pour tous deviennent solidaires des jeunes loups du Printemps français.
    20- Il est donc temps pour les droites de changer de direction et de comportement, de prendre le cap du peuple et non pas celui des médias. Les nouvelles technologies le permettent. Il suffit d’en avoir le courage. Vaste programme ! Mais le temps des compromis minables et des demi-mesures est passé car il conduit à la mort lente, au Grand Remplacement (Renaud Camus). Au grand remplacement du peuple et des électeurs.
    Cela le peuple n’en veut plus. Le peuple se rebelle contre la dictature des minorités ethniques et religieuses, sexuelles et sectaires, financières ou médiatiques. C’est l’heure de la majorité. C’est l’heure de la radicalité.

    Jean-Yves Le Gallou  http://www.polemia.com/
    Président de Polémia
    13/04/2013

  • Créationnisme, cet autre révisionnisme (2/2), par Laurent Glauzy

    « La Foi, loin d’être l’éteignoir de la science et de l’esprit, en est la lumière véritable ». Fernand Crombette

    Le créationnisme condamne les thèses évolutionnistes de Darwin publiées en 1859 dans De l’origine des espèces par voie de sélection naturelle.

    créationnisme

    Le Darwinisme et les montages de la science

    Philip Stott démontre que les darwinistes sont des scientifiques – faussaires. Son accusation repose sur les hommes de Piltdown, de Nebmska et sur la fameuse Lucy[3]. Il dévoile que Lucy n’est que le résultat d’un assemblage fantaisiste de divers ossements consolidés avec du plâtre. Aux Etats-Unis, d’éminents scientifiques ont révélé ces supercheries. Le Dr A.E. Wilder Smith, titulaire de trois doctorats d’université et le Dr Malcolm Bowden, paléontologiste affirment que l’homme de Piltdown conservé au British Muséum a été réalisé à partir d’un crâne d’homme et d’une mâchoire de singe. A la suite d’un voyage à Java entrepris en 1891, le néerlandais Eugène Dubois réalise un trucage semblable, l’homme de Java. Peu avant sa mort, il avoue sa « fabrication scientifique ». Cette pseudo-découverte, présentée comme le chaînon manquant entre l’homme et le singe, n’est que l’assemblage d’un tibia d’homme avec le crâne fossilisé d’un gibbon géant. Le tout est conservé aux Pays-Bas au Musée d’histoire naturelle de Leyde. La fabrication d’Eugène Dubois était cependant nécessaire pour donner une impulsion aux dogmes de Darwin : lorsqu’il compose son œuvre, le monde scientifique ne dispose pas de squelettes fossilisés démontrant la théorie de l’évolution des espèces et de l’homme.

    Dans une lettre du 18 décembre 1860 adressée à Friedrich Engels, Karl Marx évoque le livre de Darwin comme « la base naturelle historique de leurs idéologies »[4]. Faut-il, par ce truchement, appuyer la tradition talmudique selon laquelle le non-Juif (goy) est un animal à apparence humaine et détruire la vision chrétienne scientifique[5]? Le mensonge de l’homme des cavernes s’inscrit dans cette évidence. Au début du XXe siècle, les livres font l’archétype d’un homme vivant nu, velu, primitif et voûté. Très rapidement, le Pr Rudolf Virchow, anthropologiste ayant enseigné à l’Université de Berlin et fondateur de la pathologie cellulaire, rejette ce portrait. En 1872, étudiant les ossements de l’Homo neanderthalensis, il explique qu’il ne s’agit que d’un homme moderne, un Homo sapiens qui a souffert de rachitisme et d’arthrite[6]. Les évolutionnistes taisent le fait que la taille du crâne de l’homme de Neandertal était de 10 à 15 % supérieure à celle de l’homme contemporain[7]. Serions-nous dans le cas d’une évolution à l’envers, une involution ? Le Sacramento Union se rallie à l’évidence : « L’homme de Neandertal n’aurait pas pu être le singe velu que nous avions imaginé »[8].
    D’après le préhistorien Jean Clottes qui débuta sa carrière au ministère de la culture comme directeur des antiquités préhistoriques pour la région Midi-Pyrénées, avant de devenir conseiller scientifique pour l’art préhistorique, 5 % des peintures rupestres préhistoriques constituent de véritables chefs-d’œuvre montrant des perspectives de profondeur, de pesanteur ou de légèreté et des mouvements, que même l’homme contemporain serait en mal de reproduire. L’homme des cavernes aurait donc pu être un homme avancé comme nous l’avons exposé à propos des géants. D’ailleurs, Jean Clottes pense qu’il est une erreur d’affirmer que le silex, donnant trop peu d’étincelles[9], ne pouvait pas servir à allumer un feu. L’homme de la préhistoire connaissait alors certainement des moyens plus évolué pour allumer un feu.

    Comme les évolutionnistes, les préhistoriens font table rase de ces observations, tout comme sont soigneusement évincées du débat scientifique les explications attribuant aux peintures rupestres et à l’art pariétal une notion surnaturelle et une croyance chamaniste. Cette position est pourtant défendue par des scientifiques comme Fernand Crombette[10], par l’anthropologue sud-africain David Lewis-Williams et par Jean Clottes[11]. Par leur attitude négationniste, les évolutionnistes ôtent toute une grandeur spirituelle à l’homo sapiens sapiens et à ses prédécesseurs. Dans l’édition de 1972, Le Petit Larousse mentionne au mot « préhistoire » et au sujet de l’art pariétal (p. 737) que « ces œuvres sont sans doute les témoins de pratiques magiques qui permettaient de s’assurer un contrôle sur les forces mystérieuses de la nature : la présence fréquente de signes et de figures abstraites à proximité des animaux peut être interprétée comme l’indice d’envoûtements effectués au profit des chasseurs. Mais on a pu considérer, de plus, que chaque caverne ornée constituait une combinaison de signes dont le déchiffrage, très délicat, serait un élément essentiel pour la connaissance de l’homme préhistorique en nous livrant des clés sur les mythes qu’il avait pu élaborer ». L’édition de 1980, ne mentionne plus cette partie de définition essentielle. Tout ceci démontre que la préhistoire n’est qu’une caricature à géométrie variable servant les dogmes débiles de l’athéisme et de l’évolution.
    Ces hommes de la préhistoire sont sans doute les contemporains des saintes Ecritures. Et d’aucuns seraient alors bien surpris d’apprendre que la Bible parle de ces hommes qui pratiquent la magie dans les cavernes : « On entrera dans les cavernes des rochers et dans les profondeurs de la poussière, pour éviter la terreur de l’Eternel et l’éclat de sa majesté ».
    (Isaïe II, 19)

    Les « profondeurs de la poussière » ne symbolisent-elle pas l’obscurantisme et l’idolâtrie conduisant effectivement à la terreur de l’Eternel ?
    Une terre et un univers très jeunes ?

    Les créationnistes pensent que la terre n’a pas 4,5 milliards d’années. Ils lui donnent un âge compris entre 6 000 et 10 000 ans, comme l’expose la lecture de la Genèse. Par cette datation, complétée par la description du Behemoth, les créationnistes avancent la plausibilité de cas comme celui du Loch Ness. Car si la terre est si jeune, certaines espèces pourraient ne pas être éteintes. Sur le plan scientifique, le Dr Russel Humphreys observe que la désintégration des comètes est trop rapide, l’eau et les sols marins manquent de vase et de sel, l’inclinaison des couches géologiques est trop forte pour que la terre et l’univers aient plusieurs milliards d’années[12]. Dans De mythe van de evolutie, afin de démontrer la relative jeunesse de notre planète, Ph. Stott reprend le témoignage de Neil Amstrong adressé au journaliste Bob Hope. L’astronaute explique qu’avant la mission d’Apollo XIII, les chercheurs de la NASA redoutaient qu’une importante épaisseur de poussière ne recouvre la surface de la lune. Le Dr Harold S. Slusher, géophysicien, établit le calcul suivant. Sachant que sur la lune 14,3 milliards de tonnes de poussières interplanétaire se déposent chaque année, nous obtiendrions alors une épaisseur de 300 à 330 mètres pour 4,5 milliards d’années. Or, l’épaisseur de la poussière sur l’astre est de 3 à 7 centimètres : la lune aurait alors environ dix mille ans. Cette évaluation est d’autant plus pertinente que les créationnistes et les évolutionnistes pensent de manière unanime que la lune et la terre ont le même âge.
    L’observation du soleil est également très révélatrice. Son diamètre diminue de 1,5 mètre par heure. A cette vitesse, il y a vingt millions d’années, sa surface aurait touché celle de la terre. Le Dr Melvin A. Cook, physicien-chimiste et déjà nominé pour le prix Nobel, arrive aux mêmes statistiques grâce à l’étude du taux d’hélium contenu dans l’atmosphère. Si la terre avait 4,5 milliards d’années, son atmosphère serait saturée en hélium. C’est loin d’être le cas !

    Stalactites et stalagmites[13]

    Dans le Yorkshire, à Knaresborough, une cascade surnommée Petrifying Well défie toutes les certitudes des scientifiques évolutionnistes[14]. Après une immersion de trois à cinq mois, il a été observé la pétrification de divers objets comme un parapluie, un ours en peluche ou un chapeau. Le Dr Monty White, chimiste et biologiste s’est rendu sur place : « J’observais un incroyable spectacle géologique ».
    Depuis 1630, cette cascade constitue une attraction pour les touristes. L’eau de source y est particulièrement riche en minéraux. Le dépos est composé de carbonate de calcium et d’une grande quantité d’autres minéraux. La durée de pétrification dépend de la taille et de la porosité de l’objet immergé. Les plus connus qui ont été entièrement transformés par ce processus dans le Petrifying Well sont un chapeau de l’époque Victorienne et un bonnet qui furent plongés dans la cascade en 1853.
    Cette expérience démontre que le processus de formation des stalactites et des stalagmites trouvent son explication dans la composition de l’eau riche en minéraux comme celle de Petrifying Well. Sous le mémorial Lincoln à Washington, des stalactites ont grandi de cinq pieds (environ 1,50 mètre) en moins de cinquante ans[15]. Des grottes ouvertes aux Etats-Unis et en Australie depuis l’époque de la ruée vers l’or montrent aussi des stalactites et des stalagmites ayant atteint d’importantes tailles en seulement cent cinquante années. Certaines d’entre elles sont de véritables merveilles n’ayant pas eu besoin de millions d’années pour se former. Selon la Genèse, le Déluge recouvrit la terre d’eau il y a environ 4 200 ans. A la fin du ce cataclysme planétaire, la boue qui était en suspension dans l’eau s’est déposée au fond. Ensuite l’eau s’est engouffrée dans les fosses océaniques qui venaient de s’affaisser. Après le Déluge, les sédiments se sont asséchés et durcis. A différents endroits, des cavités se sont formées dans le calcaire. Ensuite, l’eau de pluie, qui est légèrement acide, a traversé le calcaire en dissolvant celui-ci. Les gouttes l’ont déposé au plafond des grottes, en formant les stalactites. Enfin, des stalagmites se sont formées sur le sol des grottes et ont parfois rencontré des stalactites, formant ainsi des colonnes. Ce ne sont pas des millions d’années qu’il faut pour la formation des stalactites, mais des millions de gouttes d’eau !

    La génération spontanée

    Concernant la création de la cellule, l’argumentation évolutionniste repose sur une terre âgée de 4,5 milliards d’années et un univers de 10 milliards d’années. Cette théorie permet sans doute d’enfouir l’origine de l’homme, fruit supposé de la génération spontanée dans l’incommensurabilité des longues périodicités. Pourtant, la génération spontanée est facilement démentie en 1668 par l’Italien Francesco Redi. A l’aide de morceaux de viande mis sous cloche, il démontre que des asticots ne naissent pas spontanément de la viande avariée, mais proviennent des œufs pondus par des mouches. Pasteur abondera dans ce sens en affirmant que les êtres vivants ne peuvent pas être engendrés par de la matière stérile. C’est la loi de la biogenèse.
    Les moyens de datation comme le carbone-1416 laissant accroire à des âges aussi précis que lointains, sont très contestés. Ph. Stott relate une expérience de datation conduite en 1967 sur de la lave provenant de l’éruption du volcan Hualaleï à Hawaï survenue en 1801. Les résultats sont consternants. Aucun n’approche une estimation de cent soixante six ans. Le potassium-argon fournit un intervalle de soixante à cent soixante millions d’années, et le second, à partir de l’uranium, estime l’âge de la lave à trois milliards d’années.
    Contrairement aux créationnistes, les évolutionnistes ont droit à beaucoup d’égards. Les dynasties les plus influentes comme les Rockefeller et Carnegie, recensées dans Les 13 lignées sataniques de Robin de Ruiter, étaient parmi celles qui ont concédé des supports financiers au développement du Darwinisme aux Etats-Unis ».

    Laurent Glauzy  http://lacontrerevolution.wordpress.com

    3 Philip Stott, De mythe van de evolutie (Le mythe de l’évolution), Christian Press, 1993.

    4 Marx and Engels Letters, vol. II, p. 456.

    5 Dans Jewish Supremacism (2003), David Duke retranscrit dans le chapitre The Talmud : A jewish-Supremacist Doctrine, plusieurs passages mentionnant la haine du Talmud envers le goy. Baba Mezia 114a-114b : « Seulement les juifs sont des humains. Les Gentils sont des animaux ».

    6 Unlocking the Mysteries of Creation, p. 135.

    7 Idem.

    8 Journal californien le Sacramento Union du 16/9/81 dans l’article intitulé : Neanderthal Man.

    9 Disque compact La Préhistoire en Ariège, en long, en large et en travers, 2005.

    10 Cf. : F. Crombette, Synthèse préhistorique et esquisse assyriologique.

    11 Dans Les Chamans et la préhistoire (1996), ces deux spécialistes expliquent que seuls les chamans osaient s’aventurer au fond des grottes. Ils se mettaient en transe pour se livrer à des rites magiques et passer d’un monde à l’autre.

    12 Science et Foi n°65 du 3trimestre 2002.

    13 Extrait de l’article intitulé Ce chapeau de pierre qui ridiculise les évolutionnistes (Libre journal de la France Courtoise n°356 du 21/07/05).

    14 Creation n°24 (juin 2002).

    15 Unlocking the Mysteries of Creation, p.53 et Dr Moris dans Scientific Creationism, p. 156

  • Créationnisme, cet autre révisionnisme (1/2), par Laurent Glauzy

     « La Foi, loin d’être l’éteignoir de la science et de l’esprit, en est la lumière véritable ». Fernand Crombette

    Le créationnisme condamne les thèses évolutionnistes de Darwin publiées en 1859 dans De l’origine des espèces par voie de sélection naturelle.
    créationnisme
     
    Les observations des créationnistes dans les domaines de la géologie, de l’astronomie, prouveraient que la création de la terre est indissociable des plans de Dieu. Ainsi, pour certains d’entre eux, la terre serait le centre de notre système solaire, tandis que les autres planètes, comme Jupiter, Mars, graviteraient autour d’un point proche du soleil. C’est le schéma géocentriste. Les géocentristes pensent que la thèse officielle de l’héliocentrisme (le soleil centre du système solaire), tout comme celle de la relativité d’Einstein, ne sont pas fondées.
    Le géocentrisme et la religion
    Sous le titre « Saint Thomas d’Aquin était géocentriste », le bulletin n° 5 de juin 2001 Aux Amis du Christ Roi de France, avance : « On peut raisonnablement se demander si Galilée était cabaliste et s’il a pris dans le Zohar l’idée de ses recherches. (…) Le débat du géocentrisme et de l’héliocentrisme est essentiel car nous sommes au cœur du différend entre les fidèles de Jésus-Christ et ses ennemis. De ces deux théories naissent deux systèmes philosophique et religieux contradictoires, comme l’a bien démontré le Père Meinvielle dans De la Cabale au progressisme. Le géocentrisme a été longtemps celui de la civilisation chrétienne. L’héliocentrisme est un enseignement issu de la Cabale ».
    A cet effet, David Drach (dit le Chevalier Drach), rabbin converti au catholicisme au cours du XIXe siècle, affirme dans « De l’harmonie entre l’Eglise et la Synagogue » que la sainte Cabale des grands prêtres hébreux enseignait le double mouvement (annuel et diurne) de la terre. Etienne Couvert affirme : « C’est bien un culte solaire que Copernic et Galilée pratiquaient. Ce fut à la lumière de ces textes que les juges du saint-Office ont condamné Galilée »1.
    Le géocentrisme et la science
    Le CESHE mentionne dans « Galilée avait-il tort ou raison ? » que « les expériences de Michelson (premier prix Nobel scientifique amé -ricain) faites en 1887 et en 1924, prouvent définitivement que la terre est quasiment fixe par rapport à l’éther dans son mouvement annuel et ne tourne donc pas autour du soleil ». Le géocentrisme est également défendu par Yves Nourrissat, l’autrichien Helmut Posch dans Das wahre Weltbild nach Hildegard von Bingen (La vraie conception du monde selon Hildegard von Bingen) (1998), l’astronome protestant danois Tycho Brahe dont Kepler est l’élève et aussi Fernand Crombette. A l’époque de la Grèce antique, Aristote considère l’univers comme géocentrique. Tous ces noms montrent que l’héliocentrisme n’est pas une évidence partagée par tous les grands scientifiques. Il peut être sujet à contestation.
    Le Loch Ness, explication biblique ?
    Le créationnisme comprend la cryptozoologie qui est l’étude d’animaux inconnus et non répertoriés par la science. Sous le nom de « Behemoth », le Livre de Job (XXXX, 10) produit la description d’un monstre laissant penser à un dinosaure. C’est une des raisons pour lesquelles, les antidarwinistes soutiennent en outre la plausibilité du monstre du Loch Ness. Tous ne soutiennent pas que Nessie nage dans les profondeurs du loch écossais, mais que son existence peut trouver moult arguments, surtout depuis que des apparitions semblables auraient été constatées dans les lacs d’Italie du Nord, au lac Champlain (entre le Québec et les Etats-Unis), au lac Titicaca ou encore en Norvège.
    La revue Leviathan étudie ce dernier cas : « Une équipe de scientifiques qui était sur les traces du Loch Ness, a récemment rejoint les rives du Fjord de Roemsjoen. Des témoins affirment avoir aperçu un monstre semblable à celui du Loch Ness. Les récits de ce genre ne sont pas rares dans ce coin de Norvège. Les premiers remontent au XVIIIe siècle. Cette nouvelle a même été diffusée par la BBC et The Sunday Herald du 12 juillet 2002. Il y a quelques années, de tels témoignages avaient conduit plusieurs expéditions scientifiques au Congo, dans la forêt équatoriale de Mokele Mbembe. Pour les créationnistes, ces monstres ne seraient rien d’autres que les survivants des derniers dinosaures, des rescapés du Déluge »2.
    Des œuvres d’art représentent des dragons. Ce sont des mosaïques romaines, un sceau minoen datant de 1 600 ans av. J.-Ch. Le folklore sioux fait état d’un oiseau géant abattu par la foudre. Des dessins dans les grottes du grand canyon et les drakkars des Vikings reproduisent ces drôles d’animaux. Toutes les cultures anciennes les mentionnent. S’agit-il de simples légendes ? Y a t-il vraiment 70 millions d’années que les dinosaures ont disparu ?
    D’anciens livres comme Historia Animalium au XVe siècle enseignent que ces créatures préhistoriques existent mais sont extrêmement rares. Au XVIe siècle siècle, le naturaliste Ulysses Aldrovandus évoque l’histoire d’un berger appelé Battista qui aurait tué en 1572 un grand lézard ressemblant à un Tanystropheus près de Bologne. En 1977, au Japon, un bateau de pêche a pris dans ses filets une énorme carcasse ressemblant à celle d’un Plésiosaure (dinosaure marin comme le Loch Ness). Dans les années 1980, assisté par une équipe de géologues, le Dr Clifford Wilson témoigne avoir trouvé au Mexique et au Texas des empreintes de dinosaures et d’hommes datant d’une époque « récente » sur des plaques de craie. Dans After the flood, Bill Cooper consacre deux chapitres répertoriant quatre-vingt-un lieux de Grande-Bretagne où l’homme et les dinosaures se seraient « côtoyés ». Il relate le cas d’un reptile énorme qui aurait vécu dans le Suffolk en 1405 : « A côté de la ville de Bures, à Sudbury, est apparu un genre de dragon qui provoqua une grande panique parmi les villageois. C’était une bête qui avait un corps énorme, une Crète au-dessus de la tête, des dents pointues et une énorme queue ». Un autre paragraphe mentionne un témoignage concernant des empreintes de reptiles volants trouvées au Pays de Galles à la fin du XIXe siècle dans les bois bordant le château de Penlin. Ces récits rappellent étrangement ceux de l’aigle de Haast éteint au XVe siècle en Nouvelle-Zélande abordé en introduction du présent livre.
    Concernant Nessie, le plésiosaure du Loch Ness, B. Cooper développe que l’Ecosse compte plusieurs lochs où d’autres monstres auraient été aperçus. Le Loch Monar où depuis la Seconde Guerre mondiale, plus de quarante témoignages ont été enregistrés. Les défenseurs du Loch Ness affirment que certaines photographies ont déjà été reconnues comme exactes par le corps scientifique, avant d’être officiellement considérées comme fausses. Par exemple, publiées dans le Spiegel du 30 juillet 1979, les photographies de Frank Searle sont à présent controversées. Pour avoir soutenu la théorie de l’existence du monstre du Loch Ness, certaines personnes ont perdu leur profession. Dans les années cinquante, Gordon Atwater doit partir du Hayden Planetarium et le zoologiste Denys Tucker est contraint de quitter le peu respectable British Museum. Dans The Enigma of Loch Ness (1991), le Pr Henry Bauer note l’importance et le sérieux de tels sujets.
    1 Etienne Couvert, La gnose contre la foi, Editions de Chiré, 1989.
    2 Leviathan n° 26 de janvier 2003 dans l’article Op zoek naar Nessie in Noorwegen (A la recherche de Nessie en Norvège).
  • Les faux-semblants de la prétendue laïcité – Par Eric Delcroix

    La grande presse française s’est émue de la condamnation par la Cour pénale d’Istamboul à dix mois de prison avec sursis du pianiste turc de renommée internationale Fazil Say, pour blasphème. Or, en présence d’un tel cas, jamais les journalistes du Système ne semblent remarquer que nombre de personnes sont condamnées en France, sous l’empire de la « république laïque », tout pareillement pour blasphème… Peut-être plus ici que là-bas, puisque l’on peut lire dans le Figaro (16 avril, page 29) que « les procès pour blasphème ne sont pas très courants en Turquie (…) Mais les plaintes se multiplient, et la censure rôde ».

    En revanche, cela fait belle lurette que les plaintes, procès et condamnations de ce type se multiplient en France, à l’initiative de la LICRA, du MRAP, de la Ligue des droits de l’homme ou du Parquet…

    Les propos qui ont valu à Fazil Say sa condamnation

    Si l’on en crois toujours le Figaro, l’un des propos qui ont valu sa condamnation au pianiste virtuose consistait en ceci : « Je ne sais pas si vous vous en êtes aperçus, mais, s’il y a un pou, un médiocre, un magasinier, un voleur, un bouffon, c’est toujours un islamiste ». La correspondante du quotidien français, Laure Marchand – tout comme vraisemblablement la majorité de ses lecteurs – ignore manifestement que la phrase incriminée qu’elle cite… tomberait en France sous le coup de la loi Pleven. C’est en effet bien ce que permet l’article 24 alinéa 8 de la loi du 29 juillet 1881 modifiée par la loi du 1er juillet 1972, contre notamment la provocation à la haine religieuse – la haine contre les agnostiques ou athées relevant toujours de la liberté d’opinion.

    La différence, c’est que l’on peut supposer que la loi turque sur le blasphème – l’article 216 du Code pénal turc, selon la même source – défend la religion musulmane, alors que la loi française défend l’essence religieuse, quelle que soit la religion considérée pourvu, en pratique, qu’elle soit monothéiste.

    Aussi a-t-il fallu à notre législateur inventer le concept de « secte », pour éliminer de cette essence républicaine sacrée les religions sans reconnaissance sociale certaine, oubliant au passage qu’une religion n’est jamais qu’une secte qui a réussi… « Selon que vous serez puissant ou misérable », etc. Le poète a toujours raison…

    Les faux-semblants de notre laïcité « républicaine »

    Il est loisible à tout un chacun de dire que telle idéologie rend ses adeptes pervers. Vous pouvez donc publiquement vous en prendre, par exemple, au communisme en disant qu’il rend méchant, pour rester poli. En revanche, si vous faites de même avec, par exemple, l’islam (horresco referens), pour rester dans le cadre de notre turquerie de l’instant, vous serez condamné à de la prison et à une amende. Tel quel, pianiste ou pas, comme Fazil Say avec ses juges stambouliotes !

    Mais du fait de leur multiplication, les lois idéologiques et moralisantes qui ont ruiné les efforts d’impartialité de notre droit sont nimbées de flou artistique aux yeux d’une presse bien pensante, acquise à l’ordre moral antidiscriminatoire. Etre islamophobe, c’est du racisme ; être judéophobe, pire encore ; être christianophobe, seulement un peu moins risqué…

    Nous sommes là bien évidemment en plein délit d’opinion, mais il n’est pas de mise de le dire : la République c’est le Bien, la liberté, la tolérance et bien d’autres choses encore plus suaves. Question de non-dit, question d’éducation, question de conditionnement, tout simplement.

    La justice française peut y aller sans crainte : les condamnés, réputés « racistes » par une singulière extension du terme due à la loi Pleven, ne doivent pas espérer quelque mobilisation que ce soit contre les persécutions « républicaines ». En tout cas surveillez votre langage car aujourd’hui, ici et maintenant, des oreilles ennemies nous écoutent. Comme à Istamboul.

    Vérité en France, erreur en Turquie : les valeurs républicaines sont vraiment toutes en nuances.

    Eric Delcroix http://fr.novopress.info

    Voir aussi : http://www.brightsfrance.org/forum/viewtopic.php?f=35&t=2641

  • Race, un bien joli mot…

    Dans les années quarante du siècle dernier, Simone Weil disait à Gustave Thibon : « Vous êtes français comme on ne l’est plus depuis trois siècles. » Cela seul suffirait aujourd’hui à inscrire les philosophes sur la liste des suspects :...

    ...la première, pour avoir assuré qu’il existe un « être français » — l’essentialisation ou la substantialisation de la nation suffisant à renvoyer aux heures-les-plus-sombres-de-notre-histoire pendant lesquelles, circonstance aggravante, l’assertion a été formulée ; le second, tout simplement pour… avoir été français, ce qui est sans doute le plus grave (gravis, le plus lourd) pour le trébuchet avec lequel le très sourcilleux clergé libertaire soupèse les âmes qu’il juge et condamne.

    Pourtant, il existe ou, plus exactement, il subsiste un être français qui, comme tel, est rigoureusement insoluble dans l’universalisme abstrait de la République, façon de dire que la France excède la forme (l’informe) politique dans laquelle elle agonise. Non que la qualité de français soit incompatible avec celle d’homme mais, en métaphysique comme en politique, il est des états multiples de l’être que seule une juste anthropologie dévoile et que seule l’analogie permet de penser. Maurras le sut, qui disait : « Je suis de Martigues, je suis de Provence, je suis de France, je suis romain, je suis humain. » À l’heure des grands mélanges imposés, la confusion des ordres se paie très cher. [...]

    Rémi Soulié - La suite sur Boulevard Voltaire

    http://www.actionfrancaise.net

  • Interview du Printemps Français et de l'Action Française à Beaune par Dijonscope

    Le Printemps Français, un "combat de tous les jours" (lien du journal)

    Interview du Printemps Français Beaunois et de l'AF
    Article de Jérémie Lorand sur Dijonscope
    Le Printemps Français, un "combat de tous les jours"
    Un foulard autour du cou pour l'un, un bracelet "La manif pour tous" pour l'autre, Baudouin et Stanislas attendent sur une terrasse du centre-ville de Beaune, en Côte-d'Or. Dans moins de deux heures, le Parlement va adopter définitivement le projet de loi ouvrant le mariage et l'adoption aux couples homosexuels. Mais en cet après-midi du 23 avril 2013, jour de la Saint-Jean, les deux jeunes ne veulent pas déposer les armes et comptent bien eux aussi terrasser leur propre dragon, celui incarné par le mariage pour tous.
    Dans quelques jours, ils organiseront d'ailleurs un premier sit-in qui doit même recevoir le soutien du député-maire UMP de la ville, Alain Suguenot. Mais, cette action n'est que la face immergée de l'iceberg : Ils sont déjà montés à Paris à plusieurs reprises pour défiler et ont rejoint, depuis le 24 mars le très controversé et fantasmatique mouvement du "Printemps français"...
    Entre les Champs et les lacrymogènes
    À l'analogie avec le printemps arabe dont le mouvement reprend quelques codes comme le poing levé sur le logo, Stanislas préfère celle du Printemps de Prague : "L'issue des révolutions du printemps arabe est assez mitigé alors que le modèle de Pragues est la preuve que tout régime autoritaire peut tomber par une volonté populaire". Communicant, l'étudiant de 19 ans en Prépa Lettres à Aix-en-Provence l'est assurément. Tout comme il est déterminé dans son combat.
    Et il trouve un nouvel écho ce 24 mars 2013. Au 50, rue de la Grande Armée. "La répression des manifestants qui veulent défiler sur les Champs Élysée est très forte, c'est pour cette raison que l'on dit que le mouvement est né entre les Champs et les gaz lacrymogènes", se souvient-il." Contrairement à La Manif pour tous, dont nous sommes issus, nous considérons que la France entre dans une crise politique. Nous nous battons pour un nouvel humanisme et contre la répression policière qui s'établit faisant perdre à la France son aspect démocratique".
    Pour la porte-parole du Printemps français, par ailleurs présidente du Collectif pour l'enfant, le mouvement est avant tout un état d’esprit... Et son apparition, tardive, dans l'histoire de la lutte en fait un ovni de la contestation. S'y mêlerait militants d'extrême droite, catholiques traditionalistes, ou encore identitaires.
    La transgression en ligne conductrice
    Cette image, Stanislas veut s'en débarrasser. Il pointe d'ailleurs ouvertement les médias coupables, selon lui, de nourrir ces fantasmes pour "discréditer et disqualifier l'opposition" au projet de loi et "éviter les débats de fond". "Est-on extrémiste lorsque l'on possède des idées un peu plus fortes que celles que le système politique peut accepter ?", s'interroge Baudouin. À 17 ans, le lycéen est un des piliers de la section locale de l'Action Française, soutien du mouvement qui se revendique d'un certain Mohandas Karamchand Gandhi...
    Voilà quatre ans, qu'il a rejoint ce mouvement, motivé et même conseillé par ces parents. "Nous sommes une dizaine, nous aimons bouger, créer des événements", concède-t-il. Ce qui colle parfaitement à l'ADN du Printemps Français, qui a percé médiatiquement en multipliant les actions coup-de-poing telles que les réveils matinaux de défenseur du texte de loi (Lire ici LeMonde.fr).
    "Dans la charte du printemps français se retrouve le principe de transgression", précise Stanislas. "Il y a cependant une différence entre légalité et légitimité. Cela signifie que les militants sont prêts à effectuer des actions illégales si elles sont légitimes et nécessaires". À condition de ne pas franchir la ligne jaune établie par le principe de non-violence.
    Ainsi, il a quelques jours, les militants ont accroché durant une heure des banderoles au-dessus de l'autoroute A6 avant que les forces de l'ordre ne demandent leur retrait. "Ils ont été très réglos, nous l'avons donc fait. Le but n'est pas d'aller à l'affrontement".
    "L'amour est une condition insuffisante pour justifier le mariage"
    Ce précepte de non-violence, Stanislas va le défendre durant tout notre entretien. Revenant à plusieurs reprises sur les échauffourées qui ont émaillé les rassemblements des "antis", à Paris. "Il ne devrait pas être dangereux de défiler à Paris, nous ne devrions pas avoir peur des répressions policières", assure-t-il lorsqu'on lui demande si la place d'un enfant est bien dans un cortège, face à des CRS. "La famille traditionnelle est le socle de la nation et nous gagnons en crédibilité en allant manifester de la sorte".
    "L'amour est une condition insuffisante pour justifier le mariage", ajoute l'étudiant. "Une des notions inaliénables est le don de la vie. Ce principe ne serait pas respecté par les homosexuels. Mais, au-delà du mariage c'est essentiellement la question de l'adoption et de la procréation médicalement assistée qui cristallise les tensions : "Le mariage est une question anthropologique, une question de nature", considère Stanislas. "Le droit d'avoir un père et une mère devrait être inaliénable. C'est pour cette raison que nous devons rester mobilisés pour éviter que la PMA ne soit présentée dans quelques mois".
    Pour Baudouin, il faut suivre le modèle de l'école libre, sous François Mitterrand : "La loi peut être adoptée [Ce qui est désormais le cas, ndlr] sans que le décret d'application ne paraisse. Le gouvernement doit se rendre compte qu'au-delà des Parisiens, il y a 55 millions de Français, qui peuvent être contre et surtout qu'il ne défend pas des idées personnelles".
    L'hypothèse d'une abrogation de la loi en cas de changement de majorité est toujours jugée plausible par les deux militants même si des députés, comme l'UDI François Sauvadet, considère que cette option relève du mensonge. "En démocratie, tous les coups sont permis", se contente de répondre Stanislas. "On leur donne la main et ils prennent le bras", mime-t-il en évoquant la possibilité d'un pacte d'union civile un temps brandi par l'UMP.
    "Nous nous battons par amour de la famille"
    Pendant ce temps, à l'Assemblée nationale, Claude Bartolone refermait plus de 136 heures de débat. "Ce qui m'a choqué c'est l'intolérance des pro-mariage", note Stanislas. "Comme je suis de l'Action Français, je suis un nazi, un fasciste pour beaucoup de personnes", poursuit Baudouin. "Le débat est donc assez difficile..." Et face aux différentes agressions à caractère homophobe de ces derniers jours, Stanislas se défend : "Nous sommes un mouvement pro-famille, pro-mariage, en aucun cas homophobe. Nous ne nous battons pas par haine des homosexuels mais bien par amour de la famille".
    Les deux jeunes dénoncent là aussi des actions "marginales" et "stigmatisantes", "aussi condamnables qu'un viol ou qu'une agression mais qui reste au stade du fait-divers". De citer le cas de Baudouin, agressé "par des militants d'extrême gauche", à Dijon et à Paris, à coup de matraque télescopique. "L'homophobie a été générée par le gouvernement", martèle Stanislas. "Les photos du ministère ont même été truquées pour sous-estimer le nombre de manifestants (les 700.000 pétitions ont été balayées d'un revers de main). Tout ceci exaspère les Français"
    "Les médias ne parlent par exemple jamais de ces homosexuels qui entrent dans des églises pour choquer les pratiquants", clame Baudouin. Car durant le débat, la religion aura occupé une place prépondérante. Et si Stanislas se revendique athée, Baudouin reconnait que la religion l'a aidé à avoir ces convictions sans pour autant réellement le pousser : "La religion peut et doit critiquer. Mais l'influence de l'Église sur ce débat a été minime. Nous n'avons jamais entendu les évêques de France".
    En novembre 2012 pourtant, le diocèse de Dijon publiait un petit fascicule proposant "un discernement et des repères", sur le mariage justement. Sauf que dans ce document, le diocèse y associait mariage et polygamie... "La notion de famille est présente dans chaque pays, quelle que soit la religion. C'est une chose tellement évidente et naturelle qu'elle s'impose à nous. La religion peut très bien la défendre mais elle est avant tout dans l'ordre des choses. C'est une reproduction génétique entre un père, une mère".
    "S'ils s'aiment, ils n'ont pas besoin du mariage pour s'aimer", ajoute Baudouin. 331 voix plus tard, le texte sera définitivement adopté. Reste désormais une nouvelle étape : le Conseil constitutionnel. "C'est désormais un combat de tous les jours, pas un dimanche par mois", assure Stanislas...

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  • Les professionnels de la subvention, par Philippe Randa

     La loi autorisant le mariage homosexuel est votée ! C’est  fini ! Enfin non ! Enfin si ! Enfin, c’est selon…

    Un recours auprès du Conseil constitutionnel a immédiatement été déposé par l’opposition UMP, contestant la procédure des débats et l’ouverture de l’adoption aux couples de même sexe… et d’autres manifestations sont annoncées, prévues, organisées, datées…
    Combat d’arrière-garde ? Ultime soubresaut d’un camp vaincu ? Volonté délibérée d’harceler la majorité parlementaire ?
    On ne sait plus trop pour le moment, l’affaire se martelant pour beaucoup sur l’air d’« On a perdu une bataille, on n’a pas perdu la guerre… », un peu comme on se console d’un échec amoureux en se répétant « une de perdue, dix de retrouvée… », tandis que d’autres entonnent « On a gagné, on a gagné » sur l’air des lampions, mais en se demandant quand la tempête politique qu’ils ont déclenchée se calmera. Si elle se calme…
     
    Les messieurs vont pouvoir à l’avenir se passer la bague au doigt entre eux et les « madames » itou. Vive les marié(e)s ! Mais seront-ils si nombreux ?
    Si l’on s’en réfère – et pourquoi pas ! – aux couples homosexuels pacsés depuis la loi de 1999, il s’agit de… 6 % des Unions contractées… Et comme un mariage est bien plus contraignant qu’un PACS, notamment dans la perspective d’une éventuelle séparation, il est logique de penser que bien moins encore d’homosexuel(les) convoleront en justes noces. Tout ça pour ça ! Et dire que certains opposants ont annoncés la « fin d’une civilisation » ! À quoi tiendraient les choses, on se le demande !
    Mais quoiqu’il en soit, que la bataille soit perdue ou gagnée selon les camps en présence, il est certain que la guerre, elle, va continuer.
    Rappelons que lors des débats pour instaurer la loi sur le Pacs, tous les partisans de celle-ci juraient alors leurs grands Dieux que jamais, Ô grand jamais ! il ne serait question un jour de mariage… Question qui fut leur nouvelle revendication à la seconde même où le Pacs fut voté.
    Aujourd’hui, une partie des partisans du Mariage pour tous ont annoncé de même que « le mariage, bien sûr », mais la « procréation médicalement assistée (PMA), il n’en était évidemment pas question… dans le même temps que d’autres ne se gênent nullement de la réclamer.
    Soyons donc assurés qu’il s’agit désormais du prochain enjeu des multiples associations dont la plupart ne représentent que leurs responsables et les subventions qui les font vivres. Grassement, bien souvent.
    Car au-delà des convictions des uns ou des autres, on oublie souvent l’enjeu financier.
    L’homophobie avait quasiment disparue ces dernières années. Mauvais plan pour les professionnels de la subvention. Ils connaissaient la crise, eux aussi ! Heureusement, le débat sur le Mariage pour tous a ramené le problème au premier plan des préoccupations des uns… et de l’intérêt sonnant et trébuchant des autres !
    Les médias ont largement rapporté ces derniers jours trois ou quatre tabassages d’homosexuels à travers le pays, dûs, s’ils sont réels, à quelques tarés en état d’ébriété. Bingo ! À vot’ bon cœur, messieurs-dames, par ici l’argent public, ou même privé si un reçu de déduction fiscale est possible.
    Ce n’est pas demain la veille qu’une association sera délocalisée. Un professionnel de la subvention est un patriote, à n’en pas douter.¢
    Philippe Randa est écrivain, chroniqueur politique et éditeur (www.francephi.com).
  • La gauche a déjà perdu

    Selon Ivan Rioufol :

     

    "Ce qui s’annonce est historique : le magistère de la gauche, qui assène ses vérités depuis des lustres, est mortellement touché par l’insoumission de citoyens qui rejettent la pensée obligée. Les socialistes paniqués hurlent au fascisme, au déferlement de haine, à la république en danger. Ils dénoncent les vociférateurs et les factieux, jettent des anathèmes, ordonnent que cesse la contestation du mariage homosexuel, adopté mardi. Mais leurs éreintements tombent à plat. Il suffisait, dimanche à Paris, d’observer la force paisible des milliers de manifestants, mobilisés in extremis, pour se convaincre du grotesque de la dramatisation. Manuel Valls, venu passer en revue ses troupes surarmées, tel un Bonaparte avant l’assaut, s’est félicité lundi d’avoir "contenu les groupuscules". Le ministre de l’Intérieur n’est plus à une désinformation près."

    Michel Janva  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Les veilleurs en marche au ministère de la famille

    A Paris, les veilleurs se sont levés des Invalides et, avec leur bougie, ont emprunté les rues parisiennes.

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    Ils ont remonté le Boulevard Latour Maubourg

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    Ils sont devant le ministère de la famille.

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    Michel Janva  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Le terrorisme, de Boston à Moscou en passant par Damas

    Par Alexandre Latsa

    Depuis la fin de l’URSS, l’un des mythes fondateurs de la politique étrangère euro-américaine envers la Russie se base sur la situation dans le Caucase. Dès 1994, l’état russe fait face à une rébellion armée qui prône l’indépendance et fera rapidement appel à des cohortes de mercenaires étrangers pour mener cette soi-disant guerre d’indépendance de Tchétchénie.

    Rapidement, le conflit se transformera en une guerre religieuse sous la pression notamment de ces mercenaires islamistes qui tenteront d’étendre le conflit à tout le Caucase pour y instaurer un califat régional. Dès le début des opérations militaires russes dans le Caucase visant à rétablir l’ordre et empêcher une partition du pays grâce à une aide extérieure, la Russie a subi une pression médiatique, morale et politique sans précédent.

    Le Main Stream médiatique occidental  n’a  jamais cessé de nous présenter les combattant islamistes du Caucase comme des soldats de la liberté, luttant pour une hypothétique indépendance ou encore pour  la survie de cultures menacées, qui comme on peut le constater en 2013, bien longtemps après, n’ont jamais été menacées.

    La Russie, qui fait face au terrorisme de l’internationale Djihadiste et ses soutiens principaux à l’étranger (que ce soit au sein de pays du golfe, de la Turquie ou de certaines puissances occidentales) n’a que trop rarement bénéficié de la compassion ou du soutien des pays occidentaux.

    L’Amérique dans cette pression à l’encontre de la Russie, porte une responsabilité très importante en tant que leader économique, politique et moral de la communauté des états occidentaux.

    A titre d’exemple, le principal site de propagande antirusse du Caucase qui prend la défense de terroristes tel que Dokou Umarov (dont le mouvement est classé comme terroriste par l’ONU) et qui justifie les attentats contre l’état russe aurait vraisemblablement été fondé par entre autre le département d’état américain.

    Eric Draitser rappelait récemment que de nombreuses ONG opèrent dans le Caucase via un soutien financier américain direct et soutiennent officiellement le séparatisme dans cette région, devenant ainsi indirectement (involontairement?) les complices des terroristes qui opèrent dans cette région du globe.

    Dans l’affaire de Boston, on a évidemment beaucoup parlé des deux frères Tsarnaïev, et la presse vient de révéler que la Russie avait demandé au FBI d’enquêter sur l’un d’entre eux, leur mère assurant même qu’ils étaient sous contrôle étroit des services américains. On ne peut que s’étonner que nos commentateurs nationaux, si prompts à accuser le FSB de tous les complots possibles et imaginables lorsque surviennent des attentas en Russie se refusent à l’évocation de théories identiques en ce qui concerne la situation en Amérique.

    A un an des olympiades de Sotchi la situation dans le Caucase semble pourtant bien plus calme que l’on ne pouvait le croire et ce malgré l’instabilité soutenue au Daguestan. C’est dans ce contexte que les attentats de Boston sont sans doute le plus grand service que les terroristes pouvaient rendre à la Russie.

    En l’espace de quelques jours, les terroristes du Caucase ne sont plus, et ne seront sans doute jamais plus, présentés comme des combattants de la liberté mais comme ce qu’ils sont: des criminels. Le FBI du reste est déjà en train de chercher de potentielles pistes pour voir si les deux frères Tsarnaïev n’étaient pas en lien avec l’émir du Caucase Dokou Umarov ce qui, si cela s’avérait vrai, confirmerait totalement les affirmations et donc la position de la Russie sur le Caucase.

    Mais le changement lexical n’est sans doute pas suffisant, il devrait aussi s’accompagner d’un changement de politique puisque pendant que les citoyens américains pleurent leurs proches tués ou meurtris, le département d’état américain vient d’annoncer la hausse de l’aide militaire à la rébellion Syrienne, dont les éléments les plus radicaux pourtant de poster une vidéo à destination du président Obama pour lui rappeler qu’ils sont tous des “Oussama Bin-Laden”.

    Aymeric Chauprade rappelle que “l’État profond américain est allié de l’islamisme depuis les années 70 et a soutenu et utilisé celui-ci partout où il pouvait déstabiliser l’Europe, la Russie, la Chine… Dans les années 90, la CIA soutient l’islamisme tchétchène et les musulmans les plus radicaux dans le Caucase, comme elle soutient les Djihadistes en Bosnie, au Kosovo, en Libye, dans le Sahel, en Syrie”.

    Il rappelle également que “Au début des années 2000, Dhokhar et Tamerlan sont accueillis à bras ouverts avec le statut de réfugié politique aux États-Unis. On s’émerveille sur ces bons immigrés qui veulent devenir de bons américains. On leur accorde des bourses”.

    On aimerait désormais que les bonnes conclusions soient tirées par les stratèges américains. Comme le suggère Gordon Hahn, expert du Centre d’études stratégiques et internationales: “Même si l’attentat de Boston n’est pas lié à la région et que l’inspiration est d’ordre idéologique, il est temps de renforcer la coopération avec la Russie et d’écouter Poutine”.

    Le peuple américain vient donc de découvrir à toute petite échelle ce que les Syriens vivent tous les jours depuis prés de deux ans et ce que les russes continuent de subir depuis la fin des années 90. Curieusement (?) les acteurs qui ont le plus contribué à la guerre contre l’État russe et facilité l’Islamisation du Caucase (et donc indirectement le terrorisme) sont les mêmes qui sont à la pointe de la lutte contre l’État Syrien aujourd’hui.

    Une guerre en Syrie qui pourrait et devrait du reste entrainer une explosion du terrorisme dans de nombreux pays si les combattants de plus de 50 nationalités y combattant déjà décidaient de rentrer mener le Jihad dans leurs pays respectifs et adoptifs, en France notamment.

    Les victimes civiles américaines, russes ou syriennes sont les victimes d’un seul et même fléau et d’une politique étrangère incohérente du “deux poids deux mesures” qui non seulement empêche l’établissement de relations internationales saines mais permet aussi directement au terrorisme de proliférer.

    Ria Novosti

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