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  • Le Qatar, champion du mensonge et de la dissimulation

    Le Qatar, champion du mensonge et de la dissimulation Sans sponsors et en toute indépendance, à contre-courant des livres de commande publiés récemment en France sur le Qatar, Nicolas Beau et Jacques-Marie Bourget* ont enquêté sur ce minuscule État tribal, obscurantiste et richissime qui, à coup de millions de dollars et de fausses promesses de démocratie, veut jouer dans la cour des grands en imposant partout dans le monde sa lecture intégriste du Coran. Un travail rigoureux et passionnant sur cette dictature molle, dont nous parle Jacques-Marie Bourget.

    Écrivain et ancien grand reporter dans les plus grands titres de la presse française, Jacques-Marie Bourget a couvert de nombreuses guerres : le Vietnam, le Liban, le Salvador, la guerre du Golfe, la Serbie et le Kosovo, la Palestine… C’est à Ramallah qu’une balle israélienne le blessera grièvement. Grand connaisseur du monde arabe et des milieux occultes, il publiait en septembre dernier avec le photographe Marc Simon, Sabra et Chatila, au cœur du massacre (Éditions Érick Bonnier, voir Afrique Asie d’octobre 2012)

    Nicolas Beau a longtemps été journaliste d’investigation à Libération, au Monde et au Canard Enchainé avant de fonder et diriger le site d’information satirique français, Bakchich. info. Il a notamment écrit des livres d’enquêtes sur le Maroc et la Tunisie et sur Bernard-Henri Lévy.

    Qu’est-ce qui vous a amenés à consacrer un livre au Qatar ?

    Le hasard puis la nécessité. J’ai plusieurs fois visité ce pays et en suis revenu frappé par la vacuité qui se dégage à Doha. L’on y a l’impression de séjourner dans un pays virtuel, une sorte de console vidéo planétaire. Il devenait intéressant de comprendre comment un État aussi minuscule et artificiel pouvait prendre, grâce aux dollars et à la religion, une telle place dans l’histoire que nous vivons. D’autre part, à l’autre bout de la chaîne, l’enquête dans les banlieues françaises faite par mon coauteur Nicolas Beau nous a immédiatement convaincus qu’il y avait une stratégie de la part du Qatar enfin de maîtriser l’islam aussi bien en France que dans tout le Moyen-Orient et en Afrique. D’imposer sa lecture du Coran qui est le wahhabisme, donc d’essence salafiste, une interprétation intégriste des écrits du Prophète. Cette sous-traitance de l’enseignement religieux des musulmans de France à des imams adoubés par le Qatar nous a semblé incompatible avec l’idée et les principes de la République. Imaginez que le Vatican, devenant soudain producteur de gaz, profite de ses milliards pour figer le monde catholique dans les idées intégristes de Monseigneur Lefebvre, celles des groupuscules intégristes qui manifestent violement en France contre le « mariage pour tous ». Notre société deviendrait invivable, l’obscurantisme et l’intégrisme sont les meilleurs ennemis de la liberté.

    Sur ce petit pays, nous sommes d’abord partis pour publier un dossier dans un magazine. Mais nous avons vite changé de format pour passer à celui du livre. Le paradoxe du Qatar, qui prêche la démocratie sans en appliquer une seule once pour son propre compte, nous a crevé les yeux. Notre livre sera certainement qualifié de pamphlet animé par la mauvaise foi, de Qatar bashing… C’est faux. Dans cette entreprise nous n’avons, nous, ni commande, ni amis ou sponsors à satisfaire. Pour mener à bien ce travail, il suffisait de savoir lire et observer. Pour voir le Qatar tel qu’il est : un micro-empire tenu par un potentat, une dictature avec le sourire aux lèvres.

    Depuis quelques années, ce petit émirat gazier et pétrolier insignifiant géopolitiquement est devenu, du moins médiatiquement, un acteur politique voulant jouer dans la cour des grands et influer sur le cours de l’Histoire dans le monde musulman. Est-ce la folie des grandeurs ? Où le Qatar sert-il un projet qui le dépasse ?

    Il existe une folie des grandeurs. Elle est encouragée par des conseillers et flagorneurs qui ont réussi à convaincre l’émir qu’il est à la fois un tsar et un commandeur des croyants. Mais c’est marginal. L’autre vérité est qu’il faut, par peur de son puissant voisin et ennemi saoudien, que la grenouille se gonfle. Faute d’occuper des centaines de milliers de kilomètres carrés dans le Golfe, le Qatar occupe ailleurs une surface politico-médiatique, un empire en papier. Doha estime que cette expansion est un moyen de protection et de survie.

    Enfin il y a la religion. Un profond rêve messianique pousse Doha vers la conquête des âmes et des territoires. Ici, on peut reprendre la comparaison avec le minuscule Vatican, celui du xixe siècle qui envoyait ses missionnaires sur tous les continents. L’émir est convaincu qu’il peut nourrir et faire fructifier une renaissance de la oumma, la communauté des croyants. Cette stratégie a son revers, celui d’un possible crash, l’ambition emportant les rêves du Qatar bien trop loin de la réalité. N’oublions pas aussi que Doha occupe une place vide, celle libérée un temps par l’Arabie Saoudite impliquée dans les attentats du 11-Septembre et contrainte de se faire plus discrète en matière de djihad et de wahhabisme. Le scandaleux passe-droit dont a bénéficié le Qatar pour adhérer à la Francophonie participe à cet objectif de « wahhabisation » : en Afrique, sponsoriser les institutions qui enseignent la langue française permet de les transformer en écoles islamiques, Voltaire et Hugo étant remplacés par le Coran.

    Cette mégalomanie peut-elle se retourner contre l’émir actuel ? Surtout si l’on regarde la brève histoire de cet émirat, créé en 1970 par les Britanniques, rythmée par des coups d’État et des révolutions de palais.

    La mégalomanie et l’ambition de l’émir Al-Thani sont, c’est vrai, discrètement critiquées par de « vieux amis » du Qatar. Certains, avançant que le souverain est un roi malade, poussent la montée vers le trône de son fils désigné comme héritier, le prince Tamim. Une fois au pouvoir, le nouveau maître réduirait la voilure, notamment dans le soutien accordé par Doha aux djihadistes, comme c’est le cas en Libye, au Mali et en Syrie. Cette option est même bien vue par des diplomates américains inquiets de cette nouvelle radicalité islamiste dans le monde. Alors, faut-il le rappeler, le Qatar est d’abord un instrument de la politique de Washington avec lequel il est lié par un pacte d’acier.

    Cela dit, promouvoir Tamim n’est pas simple puisque l’émir, qui a débarqué son propre père par un coup d’État en 1995, n’a pas annoncé sa retraite. Par ailleurs le premier ministre Jassim, cousin de l’émir, le tout-puissant et richissime « HBJ », n’a pas l’intention de laisser un pouce de son pouvoir. Mieux : en cas de nécessité, les États-Unis sont prêts à sacrifier et l’émir et son fils pour mettre en place un « HBJ » dévoué corps et âme à Washington et à Israël. En dépit de l’opulence affichée, l’émirat n’est pas si stable qu’il y paraît. Sur le plan économique, le Qatar est endetté à des taux « européens » et l’exploitation de gaz de schiste est en rude concurrence, à commencer aux États-Unis.

    La présence de la plus grande base américaine en dehors des États-Unis sur le sol qatari peut-elle être considérée comme un contrat d’assurance pour la survie du régime ou au contraire comme une épée de Damoclès fatale à plus ou moins brève échéance ?

    La présence de l’immense base Al-Udaï est, dans l’immédiat, une assurance vie pour Doha. L’Amérique a ici un lieu idéal pour surveiller, protéger ou attaquer à son gré dans la région. Protéger l’Arabie Saoudite et Israël, attaquer l’Iran. La Mecque a connu ses révoltes, la dernière réprimée par le capitaine Barril et la logistique française. Mais Doha pourrait connaître à son tour une révolte conduite par des fous d’Allah mécontents de la présence du « grand Satan » en terre wahhabite.

    Ce régime, moderne d’apparence, est en réalité fondamentalement tribal et obscurantiste. Pourquoi si peu d’informations sur sa vraie nature ?

    Au risque de radoter, il faut que le public sache enfin que le Qatar est le champion du monde du double standard : celui du mensonge et de la dissimulation comme philosophie politique. Par exemple, des avions partent de Doha pour bombarder les taliban en Afghanistan alors que ces mêmes guerriers religieux ont un bureau de coordination installé à Doha, à quelques kilomètres de la base d’où décollent les chasseurs partis pour les tuer. Il en va ainsi dans tous les domaines, et c’est le cas de la politique intérieure de ce petit pays.

    Regardons ce qui se passe dans ce coin de désert. Les libertés y sont absentes, on y pratique les châtiments corporels, la lettre de cachet, c’est-à-dire l’incarcération sans motif, est une pratique courante. Le vote n’existe que pour nommer une partie des conseillers municipaux, à ceci près que les associations et partis politiques sont interdits, tout comme la presse indépendante… Une Constitution qui a été élaborée par l’émir et son clan n’est même pas appliquée dans tous ses articles. Le million et demi de travailleurs étrangers engagés au Qatar s’échinent sous le régime de ce que des associations des droits de l’homme qualifient « d’esclavage ». Ces malheureux, privés de leurs passeports et payés une misère, survivent dans les camps détestables sans avoir le droit de quitter le pays. Nombre d’entre eux, accrochés au béton des tours qu’ils construisent, meurent d’accidents cardiaques ou de chutes (plusieurs centaines de victimes par an).

    La « justice », à Doha, est directement rendue au palais de l’émir, par l’intermédiaire de juges qui le plus souvent sont des magistrats mercenaires venus du Soudan. Ce sont eux qui ont condamné le poète Al-Ajami à la prison à perpétuité parce qu’il a publié sur Internet une plaisanterie sur Al-Thani ! Observons une indignation à deux vitesses : parce que cet homme de plume n’est pas Soljenitsyne, personne n’a songé à défiler dans Paris pour défendre ce martyr de la liberté. Une anecdote : cette année, parce que son enseignement n’était pas « islamique », un lycée français de Doha a tout simplement été retiré de la liste des institutions gérées par Paris.

    Arrêtons là car la situation du droit au Qatar est un attentat permanent aux libertés.

    Pourtant, et l’on retombe sur le fameux paradoxe, Doha n’hésite pas, hors de son territoire, à prêcher la démocratie. Mieux, chaque année un forum se tient sur ce thème dans la capitale. Son titre, « New or restaured democracy » alors qu’au Qatar il n’existe de démocratie ni « new » ni « restaured »… Selon le classement de The Economist, justement en matière de démocratie, le Qatar est 136e sur 157e États, classé derrière le Bélarusse. Bizarrement, alors que toutes les bonnes âmes fuient le dictateur moustachu Loukachenko, personne n’éprouve honte ou colère à serrer la main d’Al-Thani. Et le Qatar, qui est aussi un enfer, n’empêche pas de grands défenseurs des droits de l’homme, notamment français, de venir bronzer, invités par Doha, de Ségolène Royal à Najat Vallaud-Belkacem, de Dominique de Villepin à Bertrand Delanoë.

    Comment un pays qui est par essence antidémocratique se présente-t-il comme le promoteur des printemps arabes et de la liberté d’expression ?

    Au regard des « printemps arabes », où le Qatar joue un rôle essentiel, il faut observer deux phases. Dans un premier temps, Doha hurle avec les peuples justement révoltés. On parle alors de « démocratie et de liberté ». Les dictateurs mis à terre, le relais est pris par les Frères musulmans, qui sont les vrais alliés de Doha. Et on oublie les slogans d’hier. Comme on le dit dans les grandes surfaces, « liberté et démocratie » n’étaient que des produits d’appel, rien que de la « com ».

    Si l’implication du Qatar dans les « printemps » est apparue comme une surprise, c’est que la stratégie de Doha a été discrète. Depuis des années l’émirat entretient des relations très étroites avec des militants islamistes pourchassés par les potentats arabes, mais aussi avec des groupes de jeunes blogueurs et internautes auxquels il a offert des stages de « révolte par le Net ». La politique de l’émir était un fusil à deux coups. D’abord on a envoyé au « front » la jeunesse avec son Facebook et ses blogueurs, mains nues face aux fusils des policiers et militaires. Ceux-ci défaits, le terrain déblayé, l’heure est venue de mettre en poste ces islamistes tenus bien au chaud en réserve, héros sacralisés, magnifiés en sagas par Al-Jazeera.

    Comment expliquez-vous l’implication directe du Qatar d’abord en Tunisie et en Libye, et actuellement en Égypte, dans le Sahel et en Syrie ?

    En Libye, nous le montrons dans notre livre, l’objectif était à la fois de restaurer le royaume islamiste d’Idriss tout essayant de prendre le contrôle de 165 milliards, le montant des économies dissimulées par Kadhafi. Dans le cas de la Tunisie et de l’Égypte, il s’agit de l’application d’une stratégie froide du type « redessinons le Moyen-Orient », digne des « néocons » américains. Mais, une fois encore, ce n’est pas le seul Qatar qui a fait tomber Ben Ali et Moubarak ; leur chute a d’abord été le résultat de leur corruption et de leur politique tyrannique et aveugle.

    Au Sahel, les missionnaires qataris sont en place depuis cinq ans. Réseaux de mosquées, application habile de la zaqat, la charité selon l’islam, le Qatar s’est taillé, du Niger au Sénégal, un territoire d’obligés suspendus aux mamelles dorées de Doha. Plus que cela, dans ce Niger comme dans d’autres pays pauvres de la planète le Qatar a acheté des centaines de milliers d’hectares transformant ainsi des malheureux affamés en « paysans sans terre ». À la fin de 2012, quand les djihadistes ont pris le contrôle du Nord-Mali, on a noté que des membres du Croissant-Rouge qatari sont alors venus à Gao prêter une main charitable aux terribles assassins du Mujao…

    La Syrie n’est qu’une extension du domaine de la lutte avec, en plus, une surenchère : se montrer à la hauteur de la concurrence de l’ennemi saoudien dans son aide au djihad. Ici, on a du mal à lire clairement le dessein politique des deux meilleurs amis du Qatar, les États-Unis et Israël, puisque Doha semble jouer avec le feu de l’islamisme radical…

    Le Fatah accuse le Qatar de semer la zizanie et la division entre les Palestiniens en soutenant à fond le Hamas, qui appartient à la nébuleuse des Frères musulmans. Pour beaucoup d’observateurs, cette stratégie ne profite qu’à Israël. Partagez-vous cette analyse ?

    Quand on veut évoquer la politique du Qatar face aux Palestiniens, il faut s’en tenir à des images. Tzipi Livni, qui fut avec Ehud Barak la cheville ouvrière, en 2009, de l’opération Plomb durci sur Gaza – 1 500 morts – fait régulièrement ses courses dans les malls de Doha. Elle profite du voyage pour dire un petit bonjour à l’émir. Un souverain qui, lors d’une visite discrète, s’est rendu à Jérusalem pour y visiter la dame Livni… Souvenons-nous du pacte signé d’un côté par HBJ et le souverain Al-Thani et de l’autre les États-Unis : la priorité est d’assister la politique d’Israël. Quand le « roi » de Doha débarque à Gaza en promettant des millions, c’est un moyen d’enferrer le Hamas dans le clan des Frères musulmans pour mieux casser l’unité palestinienne. C’est une politique pitoyable. Désormais, Mechaal, réélu patron du Hamas, vit à Doha dans le creux de la main de l’émir. Le rêve de ce dernier – le Hamas ayant abandonné toute idée de lutte – est de placer Mechaal à la tête d’une Palestine qui se situerait en Jordanie, le roi Abdallah étant déboulonné. Israël pourrait alors s’étendre en Cisjordanie. Intéressante politique-fiction.

    Le Qatar a-t-il « acheté » l’organisation de la Coupe du monde football en 2022 ?

    Un grand et très vieil ami du Qatar m’a dit : « Le drame avec eux, c’est qu’ils s’arrangent toujours pour que l’on dise “cette fois encore, ils ont payé !” » Bien sûr, il y a des soupçons. Remarquons que les fédérations sportives sont si sensibles à la corruption que, avec de l’argent, acheter une compétition est possible. On a connu cela avec des jeux Olympiques étrangement attribués à des outsiders…

    Dans le conflit frontalier entre le Qatar et le Bahreïn, vous révélez que l’un des juges de la Cour internationale de justice de La Haye aurait été acheté par le Qatar. L’affaire peut-elle être rejugée à la lumière de ces révélations ?

    Un livre – sérieux celui-là – récemment publié sur le Qatar évoque une manipulation possible lors du jugement arbitral qui a tranché le conflit frontalier entre le Qatar et Bahreïn. Les enjeux sont énormes puisque, sous la mer et les îlots, se trouve du gaz. Un expert m’a déclaré que cette révélation pouvait être utilisée pour rouvrir le dossier devant la Cour de La Haye…

    Les liaisons dangereuses et troubles entre la France de Sarkozy et le Qatar se poursuivent avec la France de Hollande. Comment expliquez-vous cette continuité ?

    Parler du Qatar, c’est parler de Sarkozy, et inversement. De 2007 à 2012, les diplomates et espions français en sont témoins, c’est l’émir qui a réglé la « politique arabe » de la France. Il est amusant de savoir aujourd’hui que Bachar al-Assad a été l’homme qui a introduit la « sarkozie » auprès de celui qui était alors son meilleur ami, l’émir du Qatar. Il n’y a pas de bonne comédie sans traîtres. Kadhafi était, lui aussi, un grand ami d’Al-Thani et c’est l’émir qui a facilité l’amusant séjour du colonel et de sa tente à Paris. Sans évoquer les affaires incidentes, comme l’épopée de la libération des infirmières bulgares. La relation entre le Qatar et Sarkozy a toujours été sous-tendue par des perspectives financières. Aujourd’hui Doha promet d’investir 500 millions de dollars dans le fonds d’investissement que doit lancer l’ancien président français à Londres. Échange de bons procédés, ce dernier fait de la propagande ou de la médiation dans les aventures, notamment sportives, du Qatar.

    François Hollande, par rapport au Qatar, s’est transformé en balancier. Un jour le Qatar est « un partenaire indispensable », qui a sauvé dans son fief de Tulle la fabrique de maroquinerie le Tanneur, le lendemain, il faut prendre garde de ses amis du djihad. Aucune politique n’est fermement dessinée et les diplomates du Quai-d’Orsay, nommés sous Sarkozy, continuent de jouer le jeu d’un Doha qui doit rester l’ami numéro 1. En période de crise, les milliards miroitants d’Al-Thani impliquent aussi une forme d’amitié au nom d’un slogan faux et ridicule qui veut que le Qatar « peut sauver l’économie française »… La réalité est plus plate : tous les investissements industriels de Doha en France sont des échecs… Reste le placement dans la pierre, vieux bas de laine de toutes les richesses. Notons là encore un pathétique grand écart : François Hollande a envoyé son ministre de la Défense faire la quête à Doha afin de compenser le coût de l’opération militaire française au Mali, conduite contre des djihadistes très bien vus par l’émir.

    Majed Nehmé http://www.voxnr.com/

    Notes :

    Le Vilain Petit Qatar – Cet ami qui nous veut du mal, Jacques-Marie Bourget et Nicolas Beau, Éd. Fayard, 300 p., 19 euros

    Source : http://www.afrique-asie.fr

     

  • L'ambition de François Fillon

    Fillon vote Fillon : Pendant le pont, la comédie continue

    François Fillon sera-t-il un jour président de la République ? En tout cas, lui semble croire en son étoile. Alors que les Français profitaient de deux jours de vacances, l’ancien premier ministre a trouvé deux directeurs de campagne pour lancer sa candidature à la prochaine échéance présidentielle.

    Franz-Olivier Giesbert, directeur du Point et réalisateur d’un documentaire sur le quinquennat Sarkozy, et l’empereur du Japon Akihito s’y sont prêtés de bonne grâce. Le premier adore le côté Raymond Barre de Fillon. Pour FOG, un type qui déclare la France en faillite ne peut pas être foncièrement mauvais. Le patron du Point et le député de Paris partagent un goût prononcé pour le modèle allemand et on ne serait pas étonné outre mesure qu’ils se prononcent de concert pour l’organisation d’une fête de la bière à Paris chaque mois d’octobre. Quant à l’empereur nippon, dont le pays regrette sans doute son grand ami Jacques Chirac, nul doute qu’il préfère Fillon, admirateur du Japon, à Nicolas Sarkozy. L’empire du Soleil Levant n’a pas oublié les propos du candidat Sarkozy dans un avion, où il fustigeait les « obèses gominés », pour se moquer de la passion sumotorie de Jacques Chirac. Il a donc décidé de décorer l’ex-premier ministre de la plus haute distinction japonaise, le cordon de l’Ordre du Soleil Levant. [...]

    Davis Desgouilles - La suite sur Causeur

    http://www.actionfrancaise.net

  • Syrie : Israël joue avec le feu islamiste

    Ils sont nombreux les “idiots utiles” des fous d’Allah

    Il est évident que Tel Aviv s’inquiète à juste titre de l’implication de l’Iran dans le conflit syrien et d’un éventuel renforcement du Hezbollah libanais. Il n’en reste pas moins que son intervention militaire directe dans cette guerre civile la transforme en déflagration régionale. Israël prend des risques et joue avec le feu. A quoi servirait d’affaiblir les chiites radicaux du Liban si la conséquence est la prise du pouvoir à Damas par des sunnites fanatiques et proches de la mouvance Al-Qaïda. On pourrait reprendre la formule « ni Allal, ni casher » adaptée de celle de Churchill sur la destruction de l’Allemagne nazie renforçant la menace soviétique « on a tué le mauvais cochon ».

    Raids israéliens

    Selon un nouveau bilan, au moins 42 soldats ont été tués et le sort d’une centaine d’autres est inconnu à la suite du raid israélien“, a déclaré Rami Abdel Rahmane, directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Un premier bilan faisait état de 15 morts. Selon Rami Abdel Rahmane, les trois sites visés par les Israéliens “comptent 150 hommes, mais on ignore si tous s’y trouvaient lors du raid“. Les autorités syriennes n’ont, jusqu’à présent, donné aucun bilan officiel, mais le ministère des Affaires étrangères dans une lettre à l’ONU avait affirmé que “cette agression avait causé des morts et des blessés et des destructions graves dans ces positions et dans des régions civiles proches“. L’opposition syrienne s’inquiète donc elle aussi de l’intervention israélienne.

    Le retour des armes chimiques

    La Commission d’enquête internationale indépendante sur la Syrie, mandatée par l’ONU, a affirmé lundi qu’elle «n’avait pas obtenu de résultats permettant de conclure que des armes chimiques ont été utilisées par les parties au conflit». «En conséquence et à ce jour la Commission n’est pas en mesure de commenter davantage ces allégations», ajoute un communiqué qui apparaît comme un désaveu des déclarations dimanche à la presse d’un de ses membres, le procureur suisse Carla del Ponte, qui a parlé d’usage de gaz sarin par les rebelles.

    Del Ponte, qui dans ses précédents mandats, notamment en tant que procureur du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY), s’était faite remarquer par des déclarations radicales aux médias, avait affirmé dimanche soir à la chaîne de télévision publique suisse du Tessin, avoir vu un rapport sur «des témoignages recueillis concernant l’utilisation d’armes chimiques, en particulier de gaz neurotoxique, par les opposants et non par le gouvernement».

    L’idole des traqueurs de criminel de guerre ne devient plus crédible quand elle témoigne en défaveur des « gentils auto-proclamés » !

    Y aurait-il une justice internationale elle aussi politisée ?

    Pour Damas, les raids israéliens prouvent que les rebelles sont «les outils d’Israël à l’intérieur» du pays. Et «la communauté internationale doit savoir que la situation dans la région est devenue plus dangereuse après l’agression», a déclaré le ministre de l’Information Omrane al-Zohbi. «Le gouvernement syrien confirme que cette agression ouvre largement la porte à toutes les possibilités», a-t-il ajouté. La télévision syrienne a annoncé en soirée que «les missiles étaient prêts pour frapper des cibles précises en cas de violation», sans plus de précisions.

    Dans sa lettre à l’ONU, Damas a accusé l’État hébreu d’appuyer les rebelles, notamment le Front Al-Nosra, branche syrienne d’Al-Qaïda. De son côté, l’Armée syrienne libre (ASL, rebelles) a estimé que ses opérations n’étaient «pas liées aux raids israéliens ou à autre chose» tandis que la Coalition de l’opposition a condamné le raid israélien mais accusé le régime d’être responsable de l’affaiblissement de l’armée qu’il utilise «contre la population». L’Iran a aussitôt répliqué par la voix du commandant de l’armée de terre, le général Ahmad-Reza Pourdastan, qui s’est dit prêt à «entraîner» l’armée syrienne.

    Il n’y a pas qu’Israël bien sûr qui joue avec le feu.

    Jean Bonnevey, 09/05/2013 http://fr.novopress.info

    Source : Metamag. Reproduit avec son aimable autorisation.

    Crédit photo en Une : Israel Defense Forces, via Wikipédia, (cc). Crédit photo Carla del Ponte : UN Photo Geneva, via Flickr, (cc). Crédit de la carte : DR.

  • Les réformes en trompe-l’œil du Président : 78% du bilan des banques est toujours destiné aux activités de marché



    André Bercoff fait le bilan des promesses de campagne et des échecs de François Hollande un an après son élection à la présidence de la République. Extrait de “Moi, Président“.

    Ah, ces banques. Prédatrices. Voleuses. Avides. Se fichant comme d’une guigne du pauvre déposant qui lui confie le salaire de son labeur, en jouant au casino la confiance de millions de clients ignorant totalement les circuits empruntés par les sommes importantes ou minimes qu’ils ont confiées aux spécialistes autotamponnés de l’expertise financière. Pour parler franchement, votre argent m’intéresse. L’autre façon d’être une banque. Le bon sens près de chez vous.

    Depuis l’ouragan des subprimes, la chute de Lehman Brothers, le gouffre du Crédit Lyonnais et les planétaires escroqueries de Bernard Madoff, chacun a compris que si la spéculation financière est au capitalisme ce que le bordel est à l’amour, l’impuissance citoyenne face à la rapacité des traders et des salles de marchés semble impossible à combattre. Il y eut évidemment des sanctions : on punit des caricatures qui volatilisent 5 milliards d’euros comme Jérôme Kerviel, mais on ne touche pas à un système qui demeure aussi opaque que risqué.

    La crise de 2007 a démarré aux États-Unis parce que les banques américaines, dans leur recherche du profit maximum à travers les produits dérivés, les cocktails financiers toxiques et les opérations les plus glauques, se mirent à proposer des crédits illimités à des gens qui n’avaient pas un sou. On connaît la suite : surendettement, faillite, vente des biens et, pour certains, le suicide au bout du chemin. Ici, comme à son habitude, la France a suivi l’Amérique. Cette fois pour le pire.

    Il ne s’agit pas d’affirmer que la mariée financière est toujours en noir, mais qu’au fond, il est pour le moins anormal, et en fait franchement obscène, qu’une personne qui confie ses biens à un organisme chargé de le gérer en bon père de famille, puisse un jour découvrir qu’il a fait confiance à un bandit de grand chemin et de beau langage, bien habillé, bien rasé, bien sympathique, bonne ordure.

    Foin ici de moralisme. Il n’est pas question d’empêcher quiconque a envie de spéculer sur les hedge funds pour rafler cent fois la mise en vingt-quatre heures, ou aussi bien tout perdre, de se faire plaisir. En revanche, il ne serait pas mauvais que ceux qui n’ont pas envie de jouer leur patrimoine et celui de leurs enfants à la roulette russe sachent d’emblée quel type d’activité exerce leur banque. D’où l’engagement de «Moi, président», en dépit des protestations des banquiers qui jurent, la main sur le coeur, ne jamais proposer à leurs clients un choix spéculatif sans leur en détailler pédagogiquement les risques et les dangers.

    Résultat des courses, un an après le 6 mai 2012 : une réforme en trompe-l’oeil. Les banques n’ont pas eu à séparer leurs activités de dépôts et de crédits de celles qui conduisent à négocier des milliards sur les marchés financiers.

    Constat en forme de guillotine qui en dit long sur l’état des lieux : selon Thierry Philipponnat, secrétaire général de Finance Watch, sur les 8.000 milliards d’euros de bilan cumulé par les banques françaises, 22 % seulement sont prêtés à l’économie réelle – celle des entreprises et des ménages – pendant que 78 % vont aux activités de marché, à des prêts aux organismes financiers et aux fonds d’investissements spéculatifs.

    C’est dire à quel point les États demeurent à la merci des banques, et à quel point «Moi, président» a pu tenir cet engagement.

    Atlantico
    http://fortune.fdesouche.com via http://aucoeurdunationalisme.blogspot.fr/

  • 2 janvier 1919 : la menace spartakiste

    En proclamant la grève générale en Allemagne le 2 janvier 1919, les Spartakistes espèrent enclencher un mouvement insurrectionnel généralisé. Ils veulent tirer parti, au maximum, de la défaite de leur pays pour utiliser l'amertume de l'opinion comme un levier révolutionnaire.
    Lorsque, le 9 novembre 1918, le socialiste Scheidemann, vieux routier de la politique parlementaire, a crié, du balcon du Reichstag, « Vive la République allemande », en écho Karl Liebknecht, du balcon du château impérial déserté par les Hohenzollern, a proclamé la République socialiste.
    Liebknecht sort de prison. C'est un professionnel de l'agitation révolutionnaire. A partir de 1916 il a publié, sous le titre de Spartacus, des textes incendiaires. Entouré de Rosa Luxembourg, de Clara Zetkin il a constitué un noyau dur destiné à orienter l'aile gauche des sociaux-démocrates vers des positions antimilitaristes et défaitistes.
    La révolution bolchevique de 1917 en Russie leur paraît le déclic décisif : les prolétaires allemands doivent imiter ce grand exemple, cette « lumière qui s'est levée à l'Est » et imposer le pouvoir des Soviets. Leur hantise : il ne faut surtout pas laisser les sociaux-démocrates s'installer au pouvoir. Par les mutineries au sein de régiments travaillés depuis longtemps par une propagande souterraine, par l'insurrection, par le pouvoir de la rue il faut imposer le règne du drapeau rouge. Le 4 novembre, le scénario semble se dérouler selon les espérances des Spartakistes : les marins de Kiel se révoltent, massacrent leurs officiers et un conseil de soldats proclame le début de la révolution. Dans les jours qui suivent, Munich, Hanovre, Brunswick s'embrasent à leur tour. Mais c'est l'entrée de Berlin dans le mouvement qui semble décisive : les Spartakistes peuvent à bon droit se dire qu'ils sont désormais au cœur d'un dispositif capable de faire basculer l'Allemagne dans le communisme.
    Face à leur détermination et à leur fanatisme idéologique, les politiciens sociaux-démocrates, les bourgeois centristes - si l'on peut utiliser un tel pléonasme -, la vieille clique des hobereaux réactionnaire à monocle ne semblent pas pouvoir peser bien lourd. La fin d'un monde, fondé sur les valeurs bourgeoises, paraît inéluctable. D'autant que les combattants revenus du front, las et amers, n'ont aucune raison de défendre une « société civile » qui fait peu de cas de l'inutile héroïsme déployé, pendant quatre ans d'une guerre effroyable, dans la boue, le froid, le sang et la merde des tranchées.
    Il faudra que quelques milliers de « réprouvés » au cœur rebelle se dressent, autour d'un chef, d'un drapeau, pour sauver la partie de la menace anarcho-gauchiste. Dans les forêts sableuses du Baltikum comme dans les rues des grandes villes, les corps-francs, insensibles à l'incompréhension et à la veulerie de leurs concitoyens, choisissent de se battre pour la seule cause qui importe à ces fraternités guerrières : l'honneur et la fidélité.
    ✍ P. V du 29 décembre 1994 au 4 janvier 1995

  • Bruxelles veut criminaliser l’utilisation de semences non enregistrées

    Une nouvelle loi proposée par la Commission européenne veut rendre illégal le fait “de faire pousser, de reproduire ou de vendre” des semences de végétaux qui n’ont pas été “testées, approuvées et acceptées” par une nouvelle autorité, l’Agence européenne des variétés végétales.

    Les jardiniers qui cultivent leurs propres plantes à partir de graines non réglementées seront considérés comme des criminels en vertu de cette loi.

    Le projet de loi, qui a déjà été modifié à plusieurs reprises, est consultable ici.

    “Cette loi va immédiatement stopper le développement des variétés de légumes pour les jardiniers, les cultivateurs biologiques, et les petites agriculteurs”, a déclaré Ben Gabel, jardinier et directeur de “The Seed Catalogue Real”.

    “Les jardiniers ont des besoins très différents. Par exemple, ils cultivent manuellement, pas à la machine, et ne peuvent pas ou ne veulent pas pulvériser des produits chimiques puissants. Il n’y a aucun moyen d’enregistrer les variétés adaptées à une utilisation à domicile selon les critères stricts de l’Agence des variétés végétales, qui est seulement préoccupée d’approuver le type de semences utilisées par les agriculteurs industriels.”

    Théoriquement, toutes les plantes devront à terme, être enregistrées

    Sous le titre IV de la proposition de loi de l’UE :
    Titre IV – Inscription des variétés dans les registres nationaux et de l’Union

    “Les variétés, afin d’être mises à disposition sur le marché dans toute l’Union, doivent être inscrites dans un registre national ou dans le registre de l’Union via la procédure de demande directe au CVPO.”

    Les jardiniers doivent également payer des frais à l’Union Européenne pour l’enregistrement de leurs graines. D’après le texte de la proposition de loi :

    “Les autorités compétentes et le CVPO devront exiger des frais pour le traitement des applications, les examens formels et techniques, y compris les vérifications pour la dénomination de la variété et le maintien des variétés pour chaque année pendant la durée de l’enregistrement.”

    Bien que cette loi peut initialement être uniquement destinée aux jardiniers commerciaux, tôt ou tard, cela concernera également les jardiniers amateurs.

    Les petits acteurs du secteur, notamment l’association Kokopelli, s’insurgent contre ces propositions qu’ils jugent taillées sur mesure pour les poids lourds de l’industrie semencière.

    “En réduisant les droits des paysans à ressemer leurs propres semences, en durcissant les conditions de reconnaissance des variétés par des petits entrepreneurs indépendants, en limitant la circulation et l’échange de graines entre associations et entre planteurs, la Commission européenne balaye 10000 ans d’histoire agricole”, a affirmé l’eurodéputé José Bové, cité dans un communiqué.

    L’office communautaire qui délivre les titres de propriété intellectuelle sur les variétés sera directement chargé du catalogue qui conditionne l’accès au marché des semences. En outre, un suivi électronique des échanges de semences en Europe, géré par l’administration au nom de la sécurité sanitaire, pourrait servir à poursuivre les agriculteurs qui utilisent des graines protégées ou leurs propres variétés de ferme.
    “Au prétexte de simplification, cette proposition place toutes les semences sous le contrôle direct de l’industrie et de ses brevets”, dénonce le Réseau Semences Paysannes dans un communiqué publié mardi 7 mai.“Il s’agit d’un hold-up sur les semences, soigneusement caché sous des centaines de pages de jargon réglementaire”

    Cette loi est la “solution finale” pour Monsanto, DuPont, Pionner, Sygenta et d’autres sociétés de semences, qui ont depuis longtemps admis que leur objectif est le contrôle total de toutes les semences et les cultures de la planète. En criminalisant la culture privée de légumes – faisant des jardiniers des criminels – la commission européenne remet le contrôle de l’approvisionnement alimentaire à des sociétés comme Monsanto.

    Une pétition en ligne contre ce projet réunit déjà près de 50000 signatures.

    Sources : NaturalNews / Lavenir.net / Le Journal du Siècle

    http://fortune.fdesouche.com

  • C’est le printemps : de grâce, tenez vos hormones !

    PARIS (via Belle et Rebelle) - Allons, allons, un peu de retenue, s’il vous plaît, jeunes gens… Un adieu poignant sur le quai d’une gare, une promenade romantique main dans la main… (On entendrait presque le chant des oiseaux) Que d’appels à l’Amour !

    Et tout d’un coup, une grosse main sur des fesses boudinées dans un jean, des embrassades de gloutons à pleine bouche à la limite de l’étouffement, des empilements de jeunes (et parfois moins jeunes) sur les bancs d’un parc ou dans le métro… « Je suis contente pour vous, mais beurk quand même ! »

    Je sais, ce n’est pas forcément évident de refréner ses envies, surtout depuis que le monde moderne nous a habitués à tout avoir ici et maintenant, et alors que les moyens modernes (comme les réseaux sociaux et autre « presse » à scandale) nous font entrer dans l’intimité de connaissances ou même de parfaits étrangers… Mais, de grâce, ne m’invitez pas de force dans votre chambre à « coucher », je n’ai aucune envie de savoir ce qui se passe dans votre intimité… Les gens présents autour de vous n’ont pas à subir vos démonstrations d’affection, si sincères soient-elles !

    Vous allez dire : « Mais quel rabat-joie, quel vieux jeu… » Je me suis déjà fait moi-même la réflexion mais non, le problème ne vient pas de moi, ni des vieilles dames choquées, ni des enfants soucieux d’en apprendre toujours plus…

    Détrompez-vous ! Je suis (encore) jeune et déjà passée par là.

    J’ai eu comme tous les jeunes au monde, les mêmes envies, la même passion, les mêmes ardeurs qui dévorent. Mais, croyez-moi, rien de tel que de patienter quelques instants (du moins le temps de vous retrouver dans un endroit où vous serez SEULS) pour susciter encore plus de désir.

    Et si un des deux partenaires ne peut attendre quelques minutes de plus, demandez-vous ce qu’il cherche vraiment. Est-ce passer un moment agréable avec vous, vous prouver son amour, ou juste gratter là où ça le démange ? Peut-être est-ce un moyen de se faire remarquer, comme ces bandes qui se sentent puissantes quand elles déambulent en criant. Ces personnes trouvent peut-être flatteur de susciter, devant une assemblée, le désir de quelqu’un. Mais quel avenir pour un couple dont un des membres ne sert que de faire-valoir ?

    Ce que vous faites en privé ne me regarde en rien et je ne veux même pas en savoir la teneur. Mais je vous demande humblement, non, je vous supplie : « Attendez la prochaine station de métro et trouvez-vous un endroit approprié, vous verrez ça n’a que des avantages… »

    Jorunn http://fr.novopress.info

  • José CASTANO : une vie au service de la PATRIE


    En publiant aujourd’hui la biographie de José Castano, « Le Gaulois » est heureux de rendre ici un hommage plus que mérité à celui qui, non seulement contribue à la richesse de ses colonnes, mais demeure également un modèle d’Honneur, de Fidélité et de désintéressement. « Il est du Destin des meilleurs de SERVIR », proclame un dicton Parachutiste. José en est un exemple vivant !

    José CASTANO a vu le jour en octobre 1946 dans un village d’Oranie : Ain-el-Turck. En juin 1962, c’est la déchirure. Son père, après avoir été appréhendé pour « activités subversives », est emprisonné, torturé par les gendarmes mobiles du général Katz –« le boucher d’Oran »- puis soigné à l’hôpital d’Oran (pavillon des détenus) d’où il s’évade lors de l’intervention d’un commando de l’OAS. Recherché, traqué par la police française et le FLN, il rejoindra clandestinement la France à bord d’un chalutier.
    Demeuré au pays avec le reste de sa famille, José, âgé de 16 ans, est à son tour contraint à la clandestinité afin d’échapper aux recherches du FLN qui, faute de ne pouvoir capturer le père, se vengerait bien sur le fils… En juillet, il tente une première fois de s’embarquer en compagnie d’un ami du village, Jean Lopez, marié et père d’une petite famille. Au port d’Oran, celui-ci sera interpellé par des A.T.O (fellaghas reconvertis en policiers)… On ne le reverra plus… jusqu’au 15 août 1962 quand, dans une citerne abandonnée à 15 kms d’Oran, une patrouille de soldats français découvrira parmi d’autres cadavres d’européens affreusement mutilés, celui de Jean Lopez. Son corps sera identifié grâce à son alliance sur laquelle était gravée la date de son mariage.¢
    Quelques jours plus tard, José s’embarquera, seul, à bord du Kairouan, via Port-Vendres, où, perdu dans un univers hostile et étranger, ne sachant où aller, il sera pris en charge durant quelques semaines par une admirable famille de pêcheurs oranais. À cette époque, la solidarité était réelle !…
    Fin juillet, la famille est enfin réunie. C’est alors qu’un nouveau drame éclate. Son père est identifié lors d’un contrôle de police à la frontière espagnole, arrêté, transféré immédiatement à Paris, jugé et condamné à quatre ans et demi de prison qu’il purgera en partie à Fresnes.
    C’est dans ces moments difficiles que prendra corps une promesse faite en souvenir de cet ami disparu et, à travers lui, à ces milliers d’autres infortunés : Défendre la mémoire de l’Algérie Française, de ses combattants et des disparus de 1962 !
    Après des études secondaires classiques, poussé par la passion du sport, il épousera cette voie et la compétition de haut niveau. Engagé volontaire, il connaîtra les honneurs du Bataillon de Joinville, deviendra International Militaire d’Athlétisme et, rendu quelques années plus tard à la vie civile, enseignera l’Éducation Physique en milieu scolaire et universitaire.
    Fidèle à sa promesse, dès 1980 il entame par ses écrits et ses conférences son « œuvre de mémoire ». Auteur de sept ouvrages et conférencier infatigable, ce travail foncier et persévérant lui ouvre les portes de la Société des Gens de Lettres de France et de l’Académie des Sciences d’Outre-mer, section littérature.
    Par ailleurs, son « investissement » dans la cause des disparus lui a valu d’obtenir la Médaille d’Or du Mérite et du Dévouement français ainsi que la Médaille d’Honneur de la Ville de Montpellier.
    Auteur d’un ouvrage de référence, « Le péril islamique », il s’investira, parallèlement, dans un combat identitaire pour la sauvegarde des valeurs chrétiennes, contre le fondamentalisme islamique et l’islamisation programmée de la France.
    Poursuivant inlassablement son œuvre de mémoire, il multiplie ses conférences notamment sur « la tragédie de l’Algérie française », « l’Armée d’Afrique » et « les Seigneurs de la guerre » en hommage aux soldats de la Légion étrangère ainsi que sur le péril que représente la montée de l’intégrisme islamique « l’Islam… Religion conquérante ».
    Par ses interventions diverses et variées, José CASTANO poursuit inlassablement depuis 1980, à l’écart des partis politiques, le seul combat qui, à ses yeux justifie son action : Rendre à la mémoire des Français d’Algérie et à son armée bafouée, la justice qui leur a été refusée tout au long de leur calvaire.

    http://www.francepresseinfos.com/

  • Touchez pas à Clément Weill-Raynal ! Manif le 14 mai !

    Les « cons », comme ils disent, vont se rebiffer. Au moment où France Télévisions envisage de sanctionner Clément Weill-Raynal pour avoir révélé l’existence du « mur des cons » du Syndicat de la magistrature, nous devons nous mobiliser pour lui apporter notre soutien. L’ « entretien préalable » aura lieu mardi prochain au siège de France Télévisions. Ce qu’il y a de plus corporatiste et sectaire dans le petit monde de la télévision publique – le syndicat CGT – est à la manœuvre dans ce début de procès stalinien. Un grand classique : on sanctionne celui qui dit la vérité pour protéger les coupables des dérives authentiques. [...] Serge Federbusch - La suite sur Boulevard Voltaire http://www.actionfrancaise.net/craf/