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  • Et qu'en est-il des femmes qu'on empêche d'avorter ?

    Eh bien, dans leur immense majorité, elles vont très bien. Une étude menée par le New York Times auprès de 200 femmes à qui l'avortement fut refusé aux Etats-Unis, généralement parce qu'elles étaient hors délais, affirme que 5 % d'entre elles seulement, une fois l'enfant né, « auraient souhaité ne pas l'avoir ». Les autres « s'adaptent », « s'ajustent » pour traduire plus littéralement le mot anglais. 
     
    En mettant ainsi l'accent sur les 5 % – une toute petite minorité – les commentateurs de l'étude mettent bien en évidence leur propre avis. De fait, l'enquête a été menée par des chercheurs pro-avortement en vue de répertorier les effets négatifs d'une naissance non désirée au point que la mère a eu un projet d'avortement déjà bien engagé.
     
    Ne voir qu'une forme d'« ajustement » à une situation à laquelle on ne peut rien chez l'immense majorité de ces femmes qui ne regrettent pas l'avortement qu'elles n'ont pas eu, c'est vraiment choisir la litote. Car elles parlent plutôt du bonheur qui est aujourd'hui le leur.
     
    Ainsi l'étude se voit obligée de rapporter le propos d'une jeune femme, S, qui ne faisait pas partie de l'étude originale mais dont l'expérience donne lieu à d'amples commentaires de la part des chercheurs. 
     
    Pour S., les choses sont simples : empêchée d'avorter parce qu'elle en était à 23 semaines de grossesse, elle commente, à propos de son bébé : « Elle est bien plus que ma meilleure amie, elle est plus que l'amour de ma vie. Elle est toute ma vie. »
     
    LifeSite rapporte comment les chercheurs ont tordu ce témoignage frappant : ils ont aligné les « conséquences négatives » auxquelles S. a dû faire face – les « sacrifices » inhérents à la maternité, tout simplement. S. a dû renoncer à son travail et à son appartement, souligne le chercheur Joshua Lang, et ses finances sont devenues plus précaires. Conclusion tirée par Lang : « L'étude (…) pose une question gênante : l'avortement est-il un bien social ? »
     
    Et tant pis si S. est bouleversée de bonheur…
     
    Ce bonheur ne compte pas, aux yeux des chercheurs. Plutôt que de faire confiance aux « narrations » des femmes qui se sont adaptées à la présence de leur bébé – parce qu'il est « psychologiquement dans notre intérêt de raconter une histoire positive pour pouvoir avancer » comme le dit une bioéthicienne – il faudrait comparer le statut socio-économique des femmes qui ont eu accès à l'avortement à celui des femmes qui n'ont pas pu y avoir accès : « Voir si une femme qui a démarré à peu près au même niveau est aujourd'hui à l'école ou à l'université, si elle bâtit une relation stable ou une carrière ou si elle a eu plus tard un bébé pour lequel elle était prête… »
     
    Quant à celles qui se disent heureuses de n'avoir pas avorté, et bien elles se mentent à elles-mêmes, et à la société, selon Joshua Lang.
     
    Pour preuve, il avance le cas de J., 38 ans. Victime d'une grossesse-surprise, elle obtient un avortement, qui rate. Désormais hors délais, elle va aller de clinique en clinique pour essayer de trouver un médecin prêt à faire le travail comme il faut, quitte à subir un avortement tardif : à la quatrième, au terme d'un voyage à travers plusieurs Etats de l'ouest, la voilà débarrassée de son fardeau à 23 semaines de grossesse.
     
    « J. a obtenu un emploi d'opératrice sur machinerie lourde dans une usine de fabrication à 15 $ de l'heure. Cela faisait 6 mois qu'elle essayait d'obtenir ce travail. Si elle avait eu le bébé, elle n'aurait pas pu accepter le poste. »
     
    Et ça, bien sur, c'est toujours mieux que d'avoir un bébé à aimer pour la vie !

  • Francis Cousin et Lucien Cerise sur Radio Courtoisie

    Le 1er mai 2013, Francis Cousin, auteur de L'Être contre l'Avoir et Lucien Cerise, auteur de Gouverner par le chaos et d'Oliganarchy (disponible dans les prochains jours aux éditions Le Retour aux Sources), étaient les invités du" Libre journal" d'Emmanuel Ratier sur Radio Courtoisie.

    Podcast disponible en téléchargement ICI.

    http://www.scriptoblog.com/

  • LE CHOC DE SIMPLIFICATION

    Le président très provisoirement en place vient à plusieurs reprises d'adopter un langage guerrier. C'est peut-être le costume inattendu de chef des armées qui lui donne des ailes. Sur un mode incantatoire il parle d'offensive ; ses courtisans exaltés par l'orchestre médiatique célèbrent l’événement comme un tournant majeur du quinquennat.
    Le choc de simplification en fait signifie une lutte victorieuse contre les usines à gaz. Les vraies usines à gaz produisent du gaz et le gèrent. Les usines à gaz politico-aministratives viennent de l'espoir fou de créer de la richesse alors qu'elles la détruisent par leur propre complexité. Les tuyauteries sont tellement enchevêtrées que l'argent est avalé par la « bourreaucratie ».
    Elles ruinent la France de deux façons. Elles gangrènent les entreprises ; annonçant l'offensive, qu'il ne mènera pas, le chef de guerre a parlé de 60 milliards d'euros à récupérer ; c'est une parole pour rire ; une seule certitude : tout allègement de statistiques, de formalités, de normes, de réglementations diminue le boulet que les pouvoirs successifs ont imposé aux entreprises dans la compétition mondiale. La deuxième ligne de front se situe dans les budgets publics formidablement lourds par la complexité et générant les impôts meurtriers que nous évoquons régulièrement.

    UNE HISTOIRE PEU ENCOURAGEANTE
    Giscard en 1978 voulait libérer la France du carcan administratif. Mitterrand fit la guerre à son tour et fustigea le cancer bureaucratique en essayant sans succès de supprimer les textes et les organismes inutiles. Sarko pour faire la guerre avait organisé une parlotte : les assises internationales de la simplification. Il y a 400 000 normes et 668 commissions interministérielles qu'il prétendait réduire. Il a selon la tradition républicaine aggravé le mal. Hollande a commandé neuf audits sur les politiques publiques, ce qui est une bonne façon de repasser la patate chaude à plus tard. 101 commissions vont être supprimées ; bravo si on y arrive malgré les résistances ; ce sera un petit pas.

    QUELLES SONT LES CAUSES ?
    La cause principale est l'avidité du personnel politique souvent signalée dans ces flashs et s’exprimant par le carriérisme politique. Ce point étant connu, cherchons d'autres aspects directement liés à la complexité.
    D'abord le nombre de ministres : 40 avec des sous sous ministres, secrétaires d’État, etc... Hollande a amplifié la dérive en sacrifiant à la ridicule chimère de la parité. Chaque titulaire pour marquer son passage crache ses lois avec décret-lois, circulaires, contentieux, etc...nombreuses sont ces lois contradictoires ou inapplicables. Les organismes inutiles comme la Banque Publique d'Investissement ou BPI foisonnent : statistiques, lenteurs, formalités. Les agences indépendantes sont au nombre de 1244 ! Déluge similaire avec chacune ses statistiques. Les subventions ruinent la France par les impôts nécessaires et ouvrent un véritable parcours du combattant aux candidats potentiels.
    La connaissance des causes montre le chemin à parcourir pour enfin faire reculer les usines à gaz qui étouffent le pays : sabrer dans les ministères, les organismes, les agences, les impôts. Ce serait des bouffées d’oxygène pour les entreprises seules créatrices de ruches.
    Il faut évidemment une volonté politique. Si elle tarde à se manifester, le pire est à craindre.
    MICHEL de PONCINS http://libeco.net

  • [Vidéo] Les racailles d'Argenteuil, elles, n'iront pas en prison !

    Sur FdeSouche : 2013 : Argenteuil, en France

    La vidéo permet en outre de voir quelques images (vues de l’intérieur de la mairie) d’une information restée quasiment confidentielle et diffusée uniquement par le site web de M6 et quelques sites spécialisés : ...

    ...l’agression du commissaire de police d’Argenteuil par une trentaine de jeunes qui lui ont « asséné coups de poing et coups de pied. Les policiers ont dû être exfiltrés dans la mairie » (M6) (montage photo ci-dessous) (voir aussi reportage audio France Bleu ici)


    FdeSouche  http://www.actionfrancaise.net

  • Gustave Le Bon 1841-1931

     

     

    1. On ne se conduit pas avec son intelligence mais avec son caractère.
      (Aphorismes du temps présent, p.155, Les amis de Gustave Le Bon, 1978) 
    2. On ne saurait juger des sentiments d'un être d'après sa conduite dans un cas déterminé. L'homme d'une circonstance n'est pas celui de toutes les circonstances.
      (Aphorismes du temps présent, p.156, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    3. Supposer chez les autres des sentiments identiques à ceux qui nous mènent, est se condamner à ne jamais les comprendre.
      (Aphorismes du temps présent, p.157, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    4. Quand on ne gêne pas par sa volonté, on nuit souvent par son inertie.
      (Aphorismes du temps présent, p.157, Les amis de Gustave Le Bon, 1978) 
    5. Les oeuvres importantes résultent plus rarement d'un grand effort que d'une accumulation de petits efforts.
      (Aphorismes du temps présent, p.157, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    6. La vanité est pour les imbéciles une puissante source de satisfaction. Elle leur permet de substituer aux qualités qu'ils n'acquerront jamais, la conviction de les avoir toujours possédées.
      (Aphorismes du temps présent, p.157, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    7. Nul besoin d'être loué quand on est sûr de soi. Qui recherche la louange doute de sa propre valeur.
      (Aphorismes du temps présent, p.158, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    8. Appartenir à une école, c'est perdre sa personnalité ; ne pas appartenir à une école, c'est abdiquer toute possibilité de prestige.
      (Aphorismes du temps présent, p.158, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    9. Les grandes pensées viennent de l'esprit et non du coeur comme on l'a soutenu, mais c'est du coeur qu'elles tirent leur force.
      (Aphorismes du temps présent, p.158, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    10. Le caractère et l'intelligence étant rarement réunis, il faut se résigner à choisir ses amis pour leur caractère et ses relations pour leur intelligence.
      (Aphorismes du temps présent, p.158, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    11. On n'est pas maître de ses désirs, on l'est souvent de sa volonté.
      (Aphorismes du temps présent, p.159, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    12. Une volonté forte a le plus souvent un désir fort pour soutien. Le désir est l'âme de la volonté.
      (Aphorismes du temps présent, p.159, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    13. En matière de sentiment, l'illusion crée vite la certitude.
      (Aphorismes du temps présent, p.161, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    14. Les sentiments simulés finissent quelquefois par devenir des sentiments éprouvés.
      (Aphorismes du temps présent, p.161, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    15. Les diverses formes de logiques : mystique, sentimentale et rationnelle n'ont pas de commune mesure. Elles peuvent se superposer mais non se concilier.
      (Aphorismes du temps présent, p.161, Les amis de Gustave Le Bon, 1978) 
    16. Ce qu'on fait par orgueil est souvent supérieur à ce qu'on accomplit par devoir.
      (Aphorismes du temps présent, p.161, Les amis de Gustave Le Bon, 1978) 
    17. Démontrer qu'une chose est rationnelle ne prouve pas toujours qu'elle soit raisonnable.
      (Aphorismes du temps présent, p.162, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    18. L'homme ne possède que deux certitudes absolues : le plaisir et la douleur. Elles orientent toute sa vie individuelle et sociale.
      (Aphorismes du temps présent, p.163, Les amis de Gustave Le Bon, 1978) 
    19. Les grands manieurs d'hommes furent toujours des créateurs de désirs. Les réformateurs ne font que substituer un désir à un autre désir.
      (Aphorismes du temps présent, p.164, Les amis de Gustave Le Bon, 1978) 
    20. Selon les divers ordres d'activité, la femme est inférieure ou supérieure à l'homme. Elle est rarement son égale.
      (Aphorismes du temps présent, p.166, Les amis de Gustave Le Bon, 1978) 
    21. La femme ne pardonne pas à l'homme de deviner ce qu'elle pense à travers ce qu'elle dit.
      (Aphorismes du temps présent, p.167, Les amis de Gustave Le Bon, 1978) 
    22. Dominer ou être dominée, il n'y a pas, pour l'âme féminine, d'autre alternative.
      (Aphorismes du temps présent, p.167, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    23. L'homme ne croit guère la femme que quand elle ment. Il la condamne ainsi souvent à mentir.
      (Aphorismes du temps présent, p.167, Les amis de Gustave Le Bon, 1978) 
    24. En amour, quand on demande des paroles, c'est qu'on a peur d'entendre les pensées.
      (Aphorismes du temps présent, p.167, Les amis de Gustave Le Bon, 1978) 
    25. L'amitié est plus souvent une porte de sortie qu'une porte d'entrée de l'amour.
      (Aphorismes du temps présent, p.168, Les amis de Gustave Le Bon, 1978) 
    26. On n'est pas toujours digne de l'amour qu'on provoque, on l'est généralement des amitiés qu'on inspire.
      (Aphorismes du temps présent, p.169, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    27. L'amour devenu clairvoyant est bien près de finir.
      (Aphorismes du temps présent, p.169, Les amis de Gustave Le Bon, 1978) 
    28. Une opinion peut avoir des origines affectives, mystiques ou rationnelles. L'origine rationnelle est la plus rare.
      (Aphorismes du temps présent, p.170, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    29. Le milieu crée nos opinions. Les passions et l'intérêt les transforment.
      (Aphorismes du temps présent, p.170, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    30. Il faut posséder un esprit très indépendant pour se créer cinq ou six opinions personnelles dans le cours de l'existence.
      (Aphorismes du temps présent, p.171, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    31. Il n'y a guère aujourd'hui de journaux assez indépendants pour permettre à leurs rédacteurs des opinions personnelles.
      (Aphorismes du temps présent, p.172, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    32. En politique, les choses ont moins d'importance que leurs noms. Déguiser sous des mots bien choisis, les théories les plus absurdes, suffit souvent à les faire accepter.
      (Aphorismes du temps présent, p.174, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    33. Chez beaucoup d'hommes, la parole précède la pensée. Ils savent seulement ce qu'ils pensent après avoir entendu ce qu'ils disent.
      (Aphorismes du temps présent, p.175, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    34. La contagion mentale est le plus sûr agent de propagation des opinions et des croyances. Les convictions politiques ne se fondent guère autrement, on tâche ensuite de leur donner un aspect rationnel pour les justifier.
      (Aphorismes du temps présent, p.176, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    35. L'art des grands meneurs est de susciter chez ceux qu'ils entraînent des personnalités nouvelles.
      (Aphorismes du temps présent, p.177, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    36. Pour acquérir une autorité momentanée, il suffit généralement de persuader qu'on la possède.
      (Aphorismes du temps présent, p.177, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    37. On domine plus facilement les peuples en excitant leurs passions qu'en s'occupant de leurs intérêts.
      (Aphorismes du temps présent, p.177, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    38. Une erreur, auréolée de prestige, exercera toujours plus d'action qu'une vérité sans prestige.
      (Aphorismes du temps présent, p.178, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    39. Vouloir imposer nos institutions, nos coutumes et nos lois aux indigènes d'une colonie, c'est prétendre substituer au passé d'une race le passé d'une autre race.
      (Aphorismes du temps présent, p.182, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    40. Créer des idées qui influenceront les hommes, c'est mettre un peu de soi-même dans la vie de ses descendants.
      (Aphorismes du temps présent, p.183, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    41. La foule ne retient guère des évènements que leur côté merveilleux. Les légendes sont plus durables que l'histoire.
      (Aphorismes du temps présent, p.186, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    42. Le poids du nombre tend chaque jour à se substituer au poids de l'intelligence. Mais si le nombre peut détruire l'intelligence, il est incapable de la remplacer.
      (Aphorismes du temps présent, p.188, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    43. Les foules comprennent rarement quelque chose aux évènements qu'elles accomplissent.
      (Aphorismes du temps présent, p.188, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    44. Les grandes assemblées possèdent les principales caractéristiques des foules : Niveau intellectuel médiocre, excitation excessive, fureurs subites, intolérance complète, obéissance servile aux meneurs.
      (Aphorismes du temps présent, p.189, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    45. L'homme médiocre augmente sa valeur en faisant partie d'un groupe ; l'homme supérieur la diminue.
      (Aphorismes du temps présent, p.190, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    46. L'élite d'un peuple crée ses progrès, les individus moyens font sa force.
      (Aphorismes du temps présent, p.193, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    47. Les progrès d'un peuple ne sont déterminés ni par les gouvernements ni par les révolutions, mais par la somme des efforts des individus qui la composent.
      (Aphorismes du temps présent, p.194, Les amis de Gustave Le Bon, 1978) 
    48. Les hommes en société ne pouvant vivre sans tyrannie, la plus acceptable est encore celle des lois.
      (Aphorismes du temps présent, p.196, Les amis de Gustave Le Bon, 1978) 
    49. Les lois stabilisent les coutumes, elles peuvent rarement en créer.
      (Aphorismes du temps présent, p.196, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    50. Une loi qui ne sanctionne pas simplement la coutume, c'est-à-dire l'expérience du passé, ne fait que codifier notre ignorance de l'avenir.
      (Aphorismes du temps présent, p.197, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    51. Croire, comme les politiciens, à la puissance transformatrice des lois, c'est oublier que derrière les phénomènes visibles, se trouvent toujours des forces invisibles qui les déterminent.
      (Aphorismes du temps présent, p.197, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    52. Un délit généralisé devient bientôt un droit.
      (Aphorismes du temps présent, p.197, Les amis de Gustave Le Bon, 1978) 
    53. Dès qu'on possède la force, on cesse d'invoquer la justice.
      (Aphorismes du temps présent, p.199, Les amis de Gustave Le Bon, 1978) 
    54. On ne peut opposer le droit à la force, car la force et le droit sont des identités. Le droit est de la force qui dure.
      (Aphorismes du temps présent, p.199, Les amis de Gustave Le Bon, 1978) 
    55. Une vertu pratiquée sans effort est une qualité, non une vertu.
      (Aphorismes du temps présent, p201., Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    56. La morale s'apprend seulement par la pratique. Elle fait partie, comme les arts, de ces connaissances que ne sauraient enseigner les livres.
      (Aphorismes du temps présent, p.201, Les amis de Gustave Le Bon, 1978) 
    57. Le même sentiment peut être appelé vice ou vertu suivant son utilité sociale. Étendu à la famille, à la tribu, à la patrie, l'égoïsme individuel devient une vertu. L'orgueil, défaut individuel, est également une vertu collective.
      (Aphorismes du temps présent, p.202, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    58. Possible entre individus, la tolérance ne l'est jamais entre collectivités.
      (Aphorismes du temps présent, p.203, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    59. L'intolérance représente souvent dans la vie des peuples une vertu nécessaire à l'action.
      (Aphorismes du temps présent, p.203, Les amis de Gustave Le Bon, 1978) 
    60. Excuser le mal, c'est le multiplier.
      (Aphorismes du temps présent, p.203, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    61. Dans le domaine moral, l'homme moderne détruit plus vite qu'il ne bâtit.
      (Aphorismes du temps présent, p.203, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    62. Les gens vertueux se vengent souvent des contraintes qu'ils s'imposent par l'ennui qu'ils inspirent.
      (Aphorismes du temps présent, p.204, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    63. On ne peut rien sur l'homme dont l'idéal est de sacrifier sa vie pour une croyance.
      (Aphorismes du temps présent, p.205, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    64. Incapable de vivre sans certitude, l'homme préférera toujours les croyances les moins défendables aux négations les plus justifiées.
      (Aphorismes du temps présent, p.208, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    65. L'intolérance de certains libres penseurs, résulte fréquemment de la religiosité inconsciente dont l'atavisme a rempli leurs âmes.
      (Aphorismes du temps présent, p.208, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    66. La libre pensée ne constitue souvent qu'une croyance, qui dispense de la fatigue de penser.
      (Aphorismes du temps présent, p.208, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    67. La raison crée le progrès, mais les bâtisseurs de croyances mènent l'histoire. Du fond de leurs tombeaux, de grands hallucinés comme Bouddha et Mahomet, courbent encore des millions d'hommes sous l'enchantement de leurs rêves.
      (Aphorismes du temps présent, p.209, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    68. Les peuples survivent rarement à la mort de leurs dieux.
      (Aphorismes du temps présent, p.209, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    69. Comme la politique, l'art est guidé par quelques meneurs, suivis d'une foule de menés.
      (Aphorismes du temps présent, p.210, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    70. Le beau, c'est ce qui nous plaît, et ce qui nous plaît se détermine moins par le goût personnel, que par celui des personnes influentes, dont la contagion mentale impose le jugement.
      (Aphorismes du temps présent, p.211, Les amis de Gustave Le Bon, 1978) 
    71. Le véritable artiste crée, même en copiant.
      (Aphorismes du temps présent, p.212, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    72. La force des rites est telle, qu'ils survivent longtemps à la foi qui les avaient [sic] fait naître.
      (Aphorismes du temps présent, p.214, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    73. On rencontre rarement un homme acceptant d'exposer sa vie pour une vérité rationnelle. On en trouve aisément des milliers prêts à se faire tuer pour une croyance.
      (Aphorismes du temps présent, p.217, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    74. Lorsqu'une question soulève des opinions violemment contradictoires, on peut assurer qu'elle appartient au cycle de la croyance et non à celui de la connaissance.
      (Aphorismes du temps présent, p.217, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    75. L'intolérance est la compagne nécessaire des convictions fortes. Entre sectateurs de croyances voisines, elle est beaucoup plus accentuée qu'entre défenseurs de dogmes sans parenté.
      (Aphorismes du temps présent, p.218, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    76. L'hypothèse est une croyance souvent prise pour une connaissance.
      (Aphorismes du temps présent, p.218, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    77. Une croyance n'étant ni rationnelle, ni volontaire, aucune des absurdités qu'elle peut enseigner ne saurait nuire à sa propagation.
      (Aphorismes du temps présent, p.218, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    78. Ne pas croire les choses possibles, c'est les rendre impossibles. Une des forces de la foi est d'ignorer l'impossible.
      (Aphorismes du temps présent, p.219, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    79. L'éducation est l'art de faire passer le conscient dans l'inconscient.
      (Aphorismes du temps présent, p.220, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    80. Instruire n'est pas éduquer. L'instruction enrichit la mémoire. L'éducation crée chez l'homme des réflexes utiles et lui apprend à dominer les réflexes nuisibles.
      (Aphorismes du temps présent, p.221, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    81. Quelques années suffisent pour instruire un barbare. Il faut parfois des siècles pour l'éduquer.
      (Aphorismes du temps présent, p.221, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    82. Développer chez l'homme la réflexion, le jugement, l'énergie et le sang-froid, serait autrement nécessaire que de lui imposer l'insipide phraséologie, qui constitue l'enseignement scolaire.
      (Aphorismes du temps présent, p.221, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    83. Confiner l'esprit dans l'artificiel et le rendre incapable d'observation, est le plus sûr résultat des méthodes théoriques ne montrant le monde qu'à travers les livres.
      (Aphorismes du temps présent, p.221, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    84. Canalisée par une bonne méthode, l'intelligence la plus faible arrive à progresser.
      (Aphorismes du temps présent, p.222, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    85. Acquiérir une méthode, c'est posséder l'art d'économiser le temps, et, par suite, d'en accroître la durée.
      (Aphorismes du temps présent, p.222, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    86. Vouloir enseigner trop de choses empêche l'élève d'en apprendre aucune. Ce principe fondamental semble ignoré ou méconnu de notre Université.
      (Aphorismes du temps présent, p.222, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    87. Une des grandes illusions de la démocratie est de s'imaginer que l'instruction égalise les hommes. Elle ne sert souvent qu'à les différencier davantage.
      (Aphorismes du temps présent, p., Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    88. Notre système d'éducation classique a fini par créer une aristocratie de la mémoire, n'ayant aucun rapport avec celle du jugement et de l'intelligence.
      (Aphorismes du temps présent, p.223, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    89. Le choix d'un système d'éducation a plus d'importance pour un peuple que celui de son gouvernement.
      (Aphorismes du temps présent, p.223, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    90. Des hommes d'élite réunis en groupe ne constituent plus une élite. Pour garder son niveau, l'esprit supérieur doit rester solitaire.
      (Aphorismes du temps présent, p.224, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    91. L'élite crée, la plèbe détruit.
      (Aphorismes du temps présent, p.225, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    92. Des trois conceptions possibles de la vie : optimiste, pessimiste, résignée, la dernière est peut-être la plus sage, mais aussi la moins génératrice d'action.
      (Aphorismes du temps présent, p.227, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    93. L'évolution de la philosophie rationnelle consiste surtout à discuter en termes nouveaux des problèmes fort anciens.
      (Aphorismes du temps présent, p.227, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    94. Chaque phénomène a son mystère. Le mystère est l'âme ignorée des choses.
      (Aphorismes du temps présent, p.228, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    95. Le matérialisme a prétendu se substituer aux religions, mais aujourd'hui la matière est devenue aussi mystérieuse que les dieux qu'elle devait remplacer.
      (Aphorismes du temps présent, p.231, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    96. Une des supériorités du savant sur l'ignorant est de sentir où commence le mystère.
      (Aphorismes du temps présent, p.231, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    97. Le besoin de certitude a toujours été plus fort que le besoin de vérité.
      (Aphorismes du temps présent, p.235, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    98. La valeur pratique d'une vérité se mesure au degré de croyance qu'elle inspire.
      (Aphorismes du temps présent, p.235, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    99. Revêtir l'erreur d'une forme séduisante, suffit souvent pour la faire accepter comme vérité.
      (Aphorismes du temps présent, p236., Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    100. C'est nuire à la découverte de la vérité que de l'apprécier, comme les pragmatistes, d'après son degré d'utilité.
      (Aphorismes du temps présent, p.236, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    101. Une vérité est une étape provisoire sur une route qui n'a pas de fin.
      (Aphorismes du temps présent, p.237, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    102. Il y a des vérités absolues dans le temps mais non dans l'éternité.
      (Aphorismes du temps présent, p.237, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    103. Présentée sous forme mathématique, l'erreur acquiert un grand prestige. Le sceptique le plus endurci attribue volontiers aux équations de mystérieuses vertus.
      (Aphorismes du temps présent, p.237, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    104. Une illusion tenue pour vraie agit comme une vérité.
      (Aphorismes du temps présent, p.237, Les amis de Gustave Le Bon, 1978) 
    105. La valeur attribuée à une doctrine dépend beaucoup moins de la justesse de cette doctrine que du presige possédé par celui qui l'énonce.
      (Aphorismes du temps présent, p.238, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    106. Une vérité trop claire cesse bientôt d'être une vérité féconde.
      (Aphorismes du temps présent, p.238, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    107. L'intelligence fait penser. La croyance fait agir.
      (Aphorismes du temps présent, p.241, Les amis de Gustave Le Bon, 1978) 
    108. Si l'homme avait commencé par penser au lieu l'agir, le cycle de son histoire serait clos depuis longtemps.
      (Aphorismes du temps présent, p.241, Les amis de Gustave Le Bon, 1978) 
    109. Illusoires ou réelles, les certitudes sont génératrices d'action. L'homme privé de certitudes serait comme un vaisseau sans gouvernail, une machine sans moteur.
      (Aphorismes du temps présent, p.241, Les amis de Gustave Le Bon, 1978) 
    110. L'absurde et l'impossible n'ont jamais empêché une croyance suffisamment forte de faire agir.
      (Aphorismes du temps présent, p.241, Les amis de Gustave Le Bon, 1978) 
    111. Savoir ce qu'on doit faire n'est pas du tout savoir ce qu'on fera.
      (Aphorismes du temps présent, p.242, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    112. Les propositions admises sans discussion deviennent rarement des mobiles d'action.
      (Aphorismes du temps présent, p.242, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    113. La pensée sans action est un vain mirage, l'action sans pensée un vain effort.
      (Aphorismes du temps présent, p.243, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    114. Contrairement aux idées démocratiques, la psychologie enseigne que l'entité collective, nommée Peuple, est très inférieure à l'homme isolé.
      (Aphorismes du temps présent, trad. #551 &Le démocratique besoin de paraître est le plus coûteux et le moins profitable des besoins. *(, p.244, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    115. La soif d'égalité n'est souvent qu'une forme avouable du désir d'avoir des inférieurs et pas de supérieurs.
      (Aphorismes du temps présent, p.245, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    116. L'imprécision des doctrines socialistes est un élément de leur succès. Il importe pour un dogme de ne se préciser qu'après avoir triomphé.
      (Aphorismes du temps présent, p.247, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    117. Substituer l'initiative et la responsabilité collective à l'initiative et à la responsabilité individuelles, c'est faire descendre l'homme très bas sur l'échelle des valeurs humaines.
      (Aphorismes du temps présent, p.249, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    118. Reculer devant l'effort qu'on croit inutile, est renoncer d'avance à tout succès.
      (Aphorismes du temps présent, p.250, Les amis de Gustave Le Bon, 1978) 
    119. Les seules révolutions durables sont celles de la pensée.
      (Aphorismes du temps présent, p.252, Les amis de Gustave Le Bon, 1978) 
    120. L'être vraiment malheureux est celui à qui on persuade que son était est misérable. Ainsi procèdent les meneurs pour faire les révolutions.
      (Aphorismes du temps présent, p.253, Les amis de Gustave Le Bon, 1978) 
    121. Les révolutions qui commencent résultent le plus souvent de croyances qui finissent.
      (Aphorismes du temps présent, p.255, Les amis de Gustave Le Bon, 1978) 
    122. La première phase d'évolution d'une démocratie triomphante est de détruire les anciennes aristocraties, la seconde d'en créer de nouvelles.
      (Aphorismes du temps présent, p.258, Les amis de Gustave Le Bon, 1978) 
    123. Un peuple qui réclame sans cesse l'égalité est bien près d'accepter la servitude.
      (Aphorismes du temps présent, p.259, Les amis de Gustave Le Bon, 1978) 
    124. Toute la politique se ramène à ces deux règles, savoir et prévoir.
      (Aphorismes du temps présent, p.260, Les amis de Gustave Le Bon, 1978) 
    125. Un gouvernement n'est pas le créateur d'une époque, mais sa création.
      (Aphorismes du temps présent, p.260, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    126. Juger un évènement inévitable, c'est en faire une fatalité.
      (Aphorismes du temps présent, p.261, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    127. En politique, comme dans la vie, le succès appartient généralement aux convaincus et rarement aux sceptiques.
      (Aphorismes du temps présent, p.261, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    128. En politique, il est moins dangereux de manquer d'idées directrices que d'en avoir de fausses.
      (Aphorismes du temps présent, p.262, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    129. Le plus sûr moyen de détruire le principe d'autorité est de parler à chacun de ses droits et jamais de ses devoirs. Tous les hommes sont prêts à exercer les premiers, très peu se préoccupent des seconds.
      (Aphorismes du temps présent, p.264, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    130. Le rôle du savant est de détruire les chimères, celui de l'homme d'État de s'en servir.
      (Aphorismes du temps présent, p.265, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    131. L'homme supérieur sait utiliser la fatalité, comme le marin utilise le vent, quelle que soit sa direction.
      (Aphorismes du temps présent, p.268, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
    132. Le nombre des soldats victimes de la grande guerre est connu. Celui des idées et des croyances détruites par elle reste encore ignoré.
      (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.282, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
    133. La vérité, pour la grande majorité des hommes, étant ce qu'ils croient, c'est surtout avec leurs croyances qu'on doit gouverner les peuples.
      (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.283, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
    134. Une des graves difficultés de la politique est l'obligation de gouverner avec des idées tenues pour vraies par les multitudes alors que ces idées sont erronées.
      (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.283, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
    135. Quel que soit le mode de gouvernement, il aboutit toujours à une oligarchie : permanent dans le régime monarchique, éphémère dans le régime démocratique.
      (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p284., Les Amis de Gustave Le Bon, 1978) 
    136. Reculer devant un danger a pour résultat certain de le grandir.
      (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.285, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
    137. Un ministre ne saurait être le même homme au pouvoir et hors du pouvoir. Au pouvoir, il s'occupe nécessairement des intérêts généraux. Hors du pouvoir, il perçoit seulement ses intérêts personnels, dont le plus essentiel est de remonter au pouvoir.
      (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.285, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
    138. Si destructive que soit une croyance politique, elle trouve toujours pour la défendre des intellectuels dont les ambitions dépassaient les capacités.
      (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.289, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
    139. Dès qu'elles atteignent un certain degré, les croyances mystiques, religieuses ou politiques, deviennent fatalement destructives.
      (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.290, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
    140. Une des forces du convaincu est de ne pas discuter la valeur rationnelle de sa croyance.
      (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.290, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
    141. En politique et en religion, le rêve des convaincus fut toujours de pouvoir massacrer sans pitié les hommes qui ne pensent pas comme eux.
      (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.291, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
    142. En politique, une vérité indiscutée n'est souvent qu'une erreur suffisamment répétée.
      (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.291, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
    143. Constituer un parti politique revient généralement à revêtir de noms nouveaux des choses fort anciennes.
      (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.293, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
    144. Une des plus fréquentes sources d'erreurs politiques est d'attribuer à des causes uniques des événements de causes nombreuses et compliquées.
      (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.296, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
    145. La crainte des électeurs, la peur des responsabilités, la préoccupation exclusive de l'heure présente, constituent pour un homme politique moderne trois sources d'erreur auxquelles il est difficile d'échapper.
      (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.296, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978) 
    146. Suivre toujours l'opinion mobile des multitudes, c'est se résigner à ne rien prévoir, rien empêcher, rien pouvoir.
      (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.297, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
    147. Bien que la politique soit certainement l'art dont la pratique exigerait le plus de jugement, c'est celui où il s'en dépense le moins.
      (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.297, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
    148. Depuis les origines de l'histoire, les relations entre peuples faibles et peuples forts furent exactement celles du gibier avec le chasseur.
      (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.305, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
    149. L'idée finit quelquefois par dominer le canon, mais privée de la protection du canon elle reste sans force.
      (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.305, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
    150. Ce n'est pas à la liberté mais à la servitude que beaucoup de révolutionnaires modernes aspirent sans le savoir. La liberté n'est conçue par eux que sous forme de soumission à un maître dont les moindres paroles sont des oracles. Toutes les révolutions modernes se terminent par la création d'un autocrate.
      (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.313, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
    151. En politique internationale, les coups d'épingle répétés finissent par engendrer des coups de canon.
      (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.317, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
    152. Un allié trop puissant est parfois aussi redoutable qu'un ennemi déclaré. L'alliance d'un peuple faible avec un peuple fort ne constitue généralement pour le peuple faible qu'une forme atténuée de la servitude.
      (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.323, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
    153. Dès que le principe d'autorité s'introduit dans une science, le développement de cette science s'arrête.
      (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.328, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978) 
    154. Une des erreurs démocratiques les plus répandues est de croire que les lois peuvent établir des coutumes. En réalité, les coutumes engendrent finalement des lois, mais les lois ne créent que rarement des coutumes.
      (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.329, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
    155. La force ne prime pas le droit, mais le droit ne se démontre que par la force.
      (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.330, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
    156. Le droit sans force est comparable aux décors de forteresse peints sur les toiles d'un théâtre. Incapables de résister au moindre choc, ils ne conservent leur aspect que si l'on n'y touche pas.
      (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.330, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
    157. L'extrémisme observé chez tous les partis révolutionnaires est un état mental où l'homme, dominé par une idée fixe, devient incapable de percevoir les réalités et leurs conséquences.
      (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.336, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
    158. Les extrémistes de toutes opinions possèdent, malgré la divergence des buts poursuivis, des caractères identiques. L'extrémiste sincère est mystique, violent et borné.
      (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.336, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
    159. Un extrémiste qui possèderait quelque trace de jugement, de sens critique et de clairvoyance cesserait aussitôt d'être extrémiste.
      (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.336, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
    160. Le socialisme aux États-Unis diffère totalement du socialisme européen. L'idéal du travailleur américain est de devenir patron, alors que l'ouvrier latin rêve surtout la suppression du patron.
      (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.339, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
    161. Si la jalousie, l'envie et la haine pouvaient être éliminés de l'univers, le socialisme disparaîtrait le même jour.
      (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.339, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
    162. La discipline rigide acceptée par les adeptes du syndicalisme montre à quel point il deviendra despotique. On peut se demander si l'esclavage total de l'individu ne constitue pas l'aboutissement nécessaire de l'évolution démocratique.
      (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.342, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978) 
    163. La liberté n'est, le plus souvent, pour l'homme que la faculté de choisir sa servitude.
      (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.347, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
    164. La prédominance actuelle de la technique confère à l'ingénieur et à l'ouvrier une autorité comparable à celle des hommes d'Église pendant le moyen âge.
      (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.349, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
    165. Bien des révolutions seront, sans doute, encore nécessaires pour prouver que les changements d'institutions politiques ont une influence très faible sur la vie des nations. C'est la mentalité des peuples et non les institutions qui détermine leur histoire.
      (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.352, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
    166. Les livres d'histoire révèlent surtout les croyances de leurs auteurs.
      (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.357, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978) 
    167. Des ententes provisoires sont supérieures aux alliances parce qu'une alliance, quelle que soit sa forme, ne survit pas à l'évanouissement des intérêts qui la firent naître.
      (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.359, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978) 
    168. Le grand talent des historiens doués de prestige est de rendre vraisemblables les invraisemblances de l'histoire.
      (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.359, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
    169. Les découvertes de la psychologie suffisent à montrer que l'histoire classique est le récit d'évènements aussi incompris de leurs auteurs que des écrivains qui les racontèrent.
      (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.359, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
    170. Vouloir interpréter au point de vue rationnel un sentiment ou une croyance, c'est s'interdire de les comprendre. Le rationnel dont le rôle se montre si grand dans la genèse des découvertes exerce une très faible influence dans la vie des peuples.
      (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.360, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
    171. Les contes, les légendes, les oeuvres d'art, les romans même, sont beaucoup plus véridiques que les livres d'histoire. Ils expriment la sensibilité d'une époque, alors que le langage rationnel des historiens ne la fait pas connaître.
      (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.361, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
    172. Notre opinion des choses doit naturellement varier avec l'évolution de ces choses. L'ignorant seul possède des opinions invariables.
      (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.361, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
    173. Il est aussi difficile de vivre avec les hommes ne changeant jamais d'idées qu'avec ceux qui en changent constamment.
      (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.362, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
    174. On trouve plus facilement mille hommes prêts à obéir qu'un seul capable de prendre une initiative.
      (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.364, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
    175. Ne nous plaignons pas trop de voir l'hypocrisie gouverner les hommes. Le monde deviendrait vite un enfer si l'hypocrisie en était bannie.
      (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.364, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
    176. L'être qui ne sait pas dominer ses impulsions instinctives devient facilement esclave de ceux qui lui proposent de les satisfaire.
      (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.365, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
    177. Une des grandes causes de faiblesse des peuples latins tient à ce que tout le personnel dirigeant est issu d'examens universitaires prouvant la mémoire des candidats, mais nullement les qualités de caractère qui font la valeur de l'homme dans la vie.
      (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.366, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
    178. La raison se met facilement au service des sentiments, alors que ces derniers se mettent rarement au service de la raison. Cette loi psychologique explique l'origine de guerres qu'aucun argument rationnel ne pourrait justifier.
      (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.368, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
    179. L'habitude, permettant de canaliser les intuitions et réfréner les impulsions, constitue un guide de la vie plus sûr que tous les enseignements des livres.
      (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.369, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
    180. La nourriture intellectuelle donnée par l'instruction est comparable à la nourriture matérielle. Ce n'est pas ce qu'on mange qui nourrit, mais seulement ce qu'on digère.
      (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.371, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
    181. Beaucoup de nos idées sociales seront transformées lorsqu'on découvrira qu'un ouvrier habile est intellectuellement fort supérieur à un bachelier médiocre.
      (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.371, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
    182. Il n'est d'éducation utile que celle cultivant les aptitudes spéciales de chaque être. On obtient alors tout ce que l'élève peut donner sans exiger un inutile travail.
      (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.371, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
    183. En imposant à tous les élèves une instruction identique, on obtient un minimum de rendement avec un maximum d'efforts.
      (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.371, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
    184. La discipline peut remplacer bien des qualités. Aucune ne remplace la discipline.
      (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.373, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
    185. Le jugement sans volonté est aussi inutile que la volonté sans jugement.
      (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.373, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978) 
    186. Les foules et les individus de mentalité inférieure possèdent ce caractère commun d'être fortement influencés par les évènements présents et très peu par leurs conséquences, si inévitables qu'elles puissent être.
      (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.377, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
    187. L'erreur individuelle est tenue pour vérité dès qu'elle devient collective. Aucun argument rationnel ne peut alors l'ébranler.
      (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.377, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
    188. Une collectivité n'a d'autre cerveau que celui de son meneur.
      (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.378, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
    189. Croyances politiques et croyances religieuses ont un même mécanisme de propagation. L'affirmation, la répétition, le prestige et la contagion suffisent à créer des suggestions auxquelles les collectivités résistent rarement.
      (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.378, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978) 
    190. La mentalité grégaire des foules permettra toujours aux meneurs d'imposer une doctrine quelconque. Les plus absurdes croyances ne manquèrent jamais d'adeptes.
      (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.379, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
    191. Les découvertes individuelles transforment les civilisations. Les croyances collectives régissent l'histoire.
      (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.381, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
    192. La grande force des décisions collectives réside dans le pouvoir mystique que le nombre exerce sur l'âme des multitudes. C'est pour cette raison que les chefs d'État sont obligés de paraître s'appuyer sur l'opinion populaire.
      (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.381, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
    193. Si la publicité des journaux constitue un moyen de persuasion très efficace, c'est que peu d'esprits se trouvent assez forts pour résister au pouvoir de la répétition. Chez la plupart des hommes, elle crée bientôt la certitude.
      (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.383, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
    194. En matière scientifique, pour être cru il faut prouver. En politique, les discours d'un orateur doué de prestige suffisent à créer d'imaginaires certitudes.
      (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.384, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
    195. La presse canalise l'opinion beaucoup plus qu'elle ne la dirige. Elle sert aussi à condenser en termes nets des milliers de petites opinions fragmentaires trop incertaines pour être clairement formulées.
      (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.384, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
    196. C'est s'illusionner sur les hommes d'État que s'imaginer qu'ils apporteront dans leurs actes l'énergie manifestée dans leurs discours.
      (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.384, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
    197. Croire qu'on doit croire, c'est déjà croire.
      (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.393, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
    198. Les chrétiens qualifiant d'absurde l'adoration du crocodile par les Égyptiens ou du serpent par les Hindous ne se doutent pas que leurs descendants jugeront aussi absurde l'adoration d'un Dieu jugeant nécessaire de laisser crucifier son fils pour racheter une désobéissance à ses ordres.
      (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.396, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
    199. Le vrai miracle du Christiannisme est d'avoir pu faire accepter pendant vingt siècles à des esprits capables de raisonner la prodigieuse légende d'un Dieu condamnant son fils à un dégradant supplice et fabricant un enfer éternel pour y punir ses créatures.
      (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.397, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
    200. Vouloir comprendre trop vite est se condamner à ne jamais comprendre.
      (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.399, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
    201. Vivre c'est changer. Le changement est l'âme des choses.
      (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.400, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
    202. Le savant est souvent embarrassé pour déterminer les causes d'un phénomène. L'ignorant ne l'est jamais.
      (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.401, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
    203. Les hommes se passent facilement de vérités. Ils n'ont jamais vécu sans certitudes.
      (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.402, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
    204. Il faut parfois longtemps pour qu'une vérité démontrée devienne une vérité acceptée.
      (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.404, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
    205. Les faits scientifiquement démontrés restent immuables mais leur explication varie avec les progrès de la connaissance. [...] L'atome, jadis miracle de simplicité, est devenu miracle de complexité.
      (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.404, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
    206. La mort intellectuelle commence dès que les opinions deviennent trop fixées pour changer. L'homme, même resté jeune, entre alors dans le domaine des morts. Le présent et l'avenir ne sont plus concevables pour lui qu'enveloppés de passé.
      (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.408, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
    207. L'espérance de posséder les choses rend-elle plus heureux que la possession de ces choses ? Répondre à cette question impliquerait la connaissance d'un thermomètre du bonheur.
      (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.410, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
    208. La hardiesse sans jugement est dangereuse ; le jugement sans hardiesse, inutile.
      (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.410, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
    209. Savoir sans vouloir ne crée pas de pouvoir.
      (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.411, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
    210. La vieillesse représente souvent une forme peu atténuée de la servitude.
      (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.411, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
    211. L'injustice dont on profite devient vite de la justice.
      (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.411, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
    212. Les idées fixes rendent impossible la perception des réalités les plus visibles. Bien voir est souvent aussi difficile que prévoir.
      (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.413, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)

    http://euro-synergies.hautetfort.com/

  • La digue anti FN…

    Après Marion Maréchal,  membre du groupe parlementaire d’amitié France-Russie, qui  s’était rendue à Moscou en décembre dans le cadre  d’un forum international organisé par la Douma; après Bruno Gollnisch reçu le mois dernier à ce même parlement russe  dans le cadre des travaux de la commission des doits de l’homme dirigé par  Yaroslav Nilov ( président de la Commission parlementaire pour les organisations sociales et religieuses) et pour un entretien avec  la vice-ministre de la justice de Vladimir Poutine, Marine Le Pen est également cette semaine en Russie . Après un passage en Crimée et avant une halte à Saint-Pétersbourg, la présidente du  FN était reçue hier (en compagnie du Vice-président Louis Aliot et du conseiller  Ludovic de Danne) par  le président de la Douma, Sergueï Narychkine. Elle  tient aujourd’hui une conférence à l‘Institut  d’Etat des Relations internationales de Moscou (MGIMO).

    Au moment ou  Vladimir Poutine, lors de la réunion du G 8 la semaine dernière en Irlande, est resté intransigeant sur sa volonté de ramener la paix en Syrie en refusant notamment toute idée d’armer les miliciens   soutenus par Washington, l’UE, l’Otan et les fondamentalistes islamistes,  Marine Le Pen  a réitéré à l’occasion de ce déplacement son souhait d’un «rééquilibrage » des  relations entre la Russie et l’Europe .

    « Aujourd’hui a-t-elle déclaré aux journalistes, «  j’ai quand même le sentiment que l’Union européenne mène une sorte de Guerre froide à la Russie »

    «Je pense a-t-elle ajouté  que nous avons des intérêts stratégiques communs, je pense que nous avons aussi des valeurs communes, que nous sommes des pays européens».  «La Russie est présentée sous des traits (…) diabolisés». «Ce serait une sorte de dictature, un pays totalement fermé. Cela n’est pas objectivement la réalité», a-t-elle précisé.

    Alors que  la Douma a voté en deuxième lecture un projet de loi interdisant l’adoption d’enfants russes par des couples homosexuels ou des célibataires dans les pays ayant légalisé les unions entre personnes de même sexe,  la présidente du FN a souligné que «la Russie ne sera pas la seule à prendre cette décision ». « Probablement, beaucoup de pays dans le monde vont prendre la décision de supprimer l’adoption pour les parents français. C’est bien regrettable mais ce sont des choses qu’il faut intégrer avant de faire voter une loi»

    Télescopage des dates, tandis que la présidente du Front faisait entendre la nécessité de relations fructueuses entre la Russie, l’Europe et la France, une nouvelle offensive était menée contre un Front National qui défend la cause des peuples libres, des identités et des souverainetés nationales.

    Mercredi, la commission des Affaires juridiques du Parlement européen (onze voix pour, une contre et quatre abstentions)  a adopté un rapport (concocté par l’élue «  libérale », immigrationniste  et  théologienne suédoise Cecilia Wikström, membre du  Groupe Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe),  qui  recommande la levée de l’immunité parlementaire de Marine Le Pen.

    Comme cela avait été déjà le cas dans le passé à l’encontre de Jean-Marie Le Pen et de Bruno Gollnisch, cette entité bruxelloise a donc validé  le  vœu  transmis fin novembre au Parlement européen par le ministère de la Justice du gouvernement Ayrault .  Ce texte sera  soumis au vote en session plénière le mardi 2 juillet prochain à Strasbourg.

    En cause, nous l’évoquions sur ce blog,  les propos de Marine, en décembre 2010 lors de son passage à Lyon dans le cadre de la campagne interne, évoquant les prières de rue de certains groupes  musulmans. « Je suis désolée avait-elle dit,  mais pour ceux qui aiment beaucoup parler de la Seconde guerre mondiale , s’il s’agit de parler d’occupation, on pourrait en parler, pour le coup, parce que ça c’est une occupation du territoire (…) Certes il n y’a pas de blindés, il n’y a pas de soldats, mais c’est une occupation tout de même et elle pèse sur les habitants ». Les habituelles officines communautaires,  faisant commerce d’antiracisme, subventionnées avec nos impôts et soutenues par l’UMPS se sont elles senties visées?

    Les avocats du FN soutiennent que la plainte est irrecevable, et Bruno Gollnisch, très en pointe dans la défense de Marine au Parlement, rappelle aussi, comme il l’avait fait lorsqu’il fut pareillement harcelé par la « justice » bruxelloise que  l’immunité parlementaire couvre justement des propos tenus en dehors du Parlement européen puisque, selon les textes, les déclarations d’un député dans l’hémicycle ne peuvent donner lieu à des poursuites.

    Excommunication et procès en sorcellerie que l’UMP mène aussi de concert avec la gauche et ses soutiens. En pleine promotion de son film Né quelque part (qui fait un bide retentissant), le « comique »  Jamel Debouze comme Valérie Pécresse, NKM, Laurent Wauquiez ou Xavier Bertrand,  a déclaré à l’adresse de Marine Le Pen que « L’immigration, c’est pas un problème, c’est une solution ». Avant d’ajouter, y aurait-il un lien de cause à effet ?,   que «  bientôt, l’Afrique va mettre une claque à l’Europe »…

    Dans le même temps,  Jean-François Copé annonçait l’exclusion d’Olivier Lapierre, ancien maire UMP de Saint-Gilles (Gard),  coupable d’avoir confessé que Gilbert Collard était « un ami de longue date » et qu’il le soutiendrait si celui-ci se présentait aux municipales.

    Un communiqué diffusé par le Bureau politique de l’UMP souligne implicitement  que M. Copé entend   permettre aux socialo-communistes de garder autant que faire se peut leurs fiefs électoraux et le contrôle des assemblées.

    Il  a ainsi  rappelé qu’ «aucun accord d’aucune sorte ne sera accepté avec le Front National et que tout membre UMP qui viendrait à passer un accord avec le FN ou qui soutiendrait une candidature se placerait immédiatement en situation d’être exclu de l’UMP ».

    Est-il étonnant note Bruno Gollnisch, que cette digue anti FN, cette   alliance pour  faire perdurer le partage du gâteau ripoublicain  entre les dirigeants de la  droite et de la  gauche euromondialistes, soit  tout naturellement la même que celle   que l’on retrouve au niveau de l’Europe bruxelloise entre libéraux et socialistes? Elle s’expose crûment  au travers de  la politique   de l’entité européiste, trop souvent  servilement alignée sur celle du Nouvel ordre mondial, comme dans  le voeu délirant  de priver Marine Le Pen de son mandat parlementaire.

    http://www.gollnisch.com

  • PRIORITÉ À LA JEUNESSE QU'IL DISAIT ! IL A TENU PAROLE

     

    OUI, RAPPELEZ-VOUS SES FIERS ENGAGEMENTS DE CAMPAGNE, en 2012 ! ses 60 propositions...

    "Je veux remettre l’éducation et la jeunesse au cœur de l’action publique.... Mes trois priorités : le redressement des comptes publics et de l’industrie, la justice et la jeunesse...

     

    "Je veux donner confiance dans l’avenir et retrouver la promesse républicaine, et d’abord pour notre jeunesse. "

    Il ne fait plus rire personne !

     

    http://www.actionfrancaise.net

  • Nous sommes des résistants, pas des délinquants : solidarité avec Nicolas !

    Manifestation générale, ce dimanche 23 juin 20h place Dauphine Paris 1er.

    Le Printemps Français dénonce de façon catégorique la condamnation à deux mois de prison fermes de notre compagnon Nicolas, arrêté illégalement dimanche soir à Paris alors qu’il n’avait commis aucun délit, passé à tabac par la police et accusé faussement de rébellion. Condamné ce mercredi 19 juin à deux mois fermes et deux mois avec sursis, Nicolas a refusé de se soumettre au prélèvement de son ADN destiné à le ficher parmi les délinquants.
    Mais Nicolas n’est pas un délinquant : il a toujours manifesté son opposition à la loi Taubira à visage découvert de manière non violente, là où les délinquants se cachent pour commettre leurs délits et leurs agressions. Si la justice de Taubira consiste à traiter un manifestant comme un délinquant, elle fait de nous tous des rebelles. A partir de ce jour, il n’y a plus la Manif pour tous, le Printemps Français, les Hommens, le Camping pour tous, Ni à vendre ni à louer, les Antigones, les Veilleurs ou les Mères veilleuses… Il n’y a plus que des citoyennes et des citoyens français dressés face à la violence policière et à la répression idéologique.
    Ce 19 juin 2013 restera le jour où François Hollande a fait condamner un jeune homme à de la prison ferme pour délit d’opinion. En cherchant à intimider les défenseurs du mariage, de la famille et des enfants, le pouvoir a franchi une nouvelle étape qui nous éloigne de l’Etat de droit.
    Pour dénoncer l’arbitraire idéologique, le Printemps Français en appelle au rassemblement de toutes les composantes du mouvement né de la société civile contre la loi Taubira. Cette union est la manière indispensable de clamer notre indignation et de refuser toute complicité avec cette condamnation injuste. Quand la justice cède à l’idéologie, la résistance devient un devoir moral et la solidarité devient l’expression de la démocratie.

    On ne lâche rien!

    http://www.printempsfrancais.fr

  • Une hypocrisie mise à nu par Georges FELTIN-TRACOL

     

    Le 26 avril 2013 s’est tenu à Paris le premier procès en correctionnel du racisme anti-blanc. Fait surprenant et révélateur, l’officine vertueuse subventionnée nommée L.I.C.R.A. y participait au titre de partie civile. Certes, l’accusé était d’origine européenne tout comme la victime. Mais c’était une nouveauté judiciaire : on a assisté à l’effondrement d’une muraille sémantique. Il y a à peine dix ans, mentionner le racisme anti-blanc relevait de la seule « extrêêêêêêêêêêêêêêême droite », ce qui disqualifiait le propos tant auprès des médiats officiels que des politiciens et des juges. À l’encontre de toute réalité, ils s’évertuaient à dénier toute existence manifeste à ce racisme-là. Suite à la campagne novatrice des Identitaires, reprise ensuite par le Front national, puis entérinée pour des raisons uniquement électoralistes par le politicard Jean-François Copé dans le cadre d’une soi-disant « droite décomplexée » (magnifique attrape-nigaud pour droitards sans cervelle), le racisme anti-blanc a enfin accédé à une visibilité certaine. Cette expression désigne dorénavant des faits vécus depuis plus d’un quart de siècle par des Français de racines européennes qui souffrent de ce phénomène odieux.

     

    Maison d’éditions du Bloc Identitaire basée à Nice, IDées vient de publier un ouvrage de Gérald Pichon consacré à ce racisme toujours minoré par le cloaque politico-médiatique. Il est préfacé par Pierre Sautarel, l’animateur principal du site français le plus consulté de l’Hexagone, Fdesouche, malgré l’omerta médiatique permanente et les incessantes tracasseries judiciaires, administratives et policières.

     

    Le livre de Gérald Pichon ne peut que soulever la colère du lecteur envers les sycophantes et les négateurs d’une atroce réalité. Étayé par une solide bibliographie d’ouvrages, d’articles, de discours, de sites, de thèses universitaires, d’études, de rapports officiels, de films, de reportages et même d’émissions de radio, ce travail démontre qu’en 2013 le racisme le plus présent dans l’Hexagone ne s’en prend pas aux juifs, aux musulmans, aux Noirs, aux Roms et encore moins aux homosexuels, mais aux Européens, aux Blancs, aux chrétiens !

     

    Par un appareil de notes précises et référencées, Pichon apporte des preuves irréfutables, ce qui l’empêchera d’être invité aux émissions traquenards de Ruquier ou de Lapix. Le « Moulag » médiatique préfère pour la circonstance se taire sur la banalisation éhontée de ce racisme glorifié via des feuilletons, des téléfilms et des reportages. Le sujet est d’ailleurs sensible. Hormis l’A.G.R.I.F. de Bernard Antony qui porte en justice les actes anti-blancs et/ou anti-chrétiens sans grand succès du fait de la partialité de juges militants au très progressiste Syndicat de la magistrature, seuls deux résistants reconnus au conformisme intellectuel, Hervé Ryssen en 2011 et Henri de Fersan en 1997, avaient osé s’en emparer.

     

    Dans l’Hexagone en 2013, les autorités occultent, minimisent ou déforment cette triste situation de crainte que sa médiatisation n’engendre de vives tensions communautaires. Les autochtones de France sont, chez eux, les principales victimes d’une haine tenace de la part de populations étrangères immigrées. Attisée pour des raisons différentes par les médiats et les politicards, cette leucophobie garantit non seulement l’impunité aux agresseurs, mais stigmatise et écarte les pauvres victimes blanches. Peu à peu s’instille alors dans les esprits formatés l’impression qu’être agressé par une « Chance pour la France » résulte d’un comportement guère repentant de l’agressé ! Car, bien entendu, les Français d’origine européenne, ces « Gaulois », ces « Fromages blancs », sont responsables de leurs malheurs. En ne montrant pas qu’ils condamnent l’action de leurs ancêtres, en n’acceptant pas la « discrimination positive », en refusant la « mixité sociale » par des déménagements vers des espaces péri-urbains, ils mécontentent les catégories allogènes chéries des médiats du Système.

     

    Pour l’hyper-classe mondialiste favorable à la « diversité » faussée, outre le fait de terroriser les Blancs à l’école, dans l’entreprise, dans les loisirs, dans la rue, au cinéma, il importe d’effacer toute appartenance enracinée, gage de pluralité ethnique humaine, au profit d’ensembles consuméristes fictifs, mouvants et éphémères. Pour mieux retirer aux Européens toute conscience communautaire résolue, on pénalise désormais sous le sceau frelaté de l’anti-racisme la moindre intention discriminante. C’est de l’ethnomasochisme. Ainsi Pichon remarque-t-il que « dans la musique, pour chaque style allant du métal à la pop, en passant par la variété, les chanteurs et les groupes ne sont jugés par les maisons de disque, non pas selon leur talent, mais selon leur degré de soumission à l’idéologie de l’oligarchie financière qui les produit. Quel que soit le style musical, on retrouve la même idéologie francophobe avec parfois quelques nuances suivant les publics visés. Aux Gaulois, on donne pour modèle le chanteur de rock à midinettes, à l’instar d’un Raphaël (Bleu Blanc Rouge), d’un Saez (Fils de France) ou d’un Bénabar (Politiquement correct), qui n’ont de cesse de dénigrer leur pays et les Français de souche (p. 66) ».

     

    Les exemples abondent dans des domaines variés. Le fameux – et fumeux – « Vivre ensemble », véritable tarte à la crème d’une société multiraciale et – contrairement à ce que l’on pense – monoculturelle, car régie par l’idéologie marchande, est en fait invivable. Cette bêtise favorise plutôt les tensions raciales. Cela permet de cette manière l’avènement d’une idéologie sécuritaire défendue par un État-Moloch des libertés publiques et privées. Et puis, comment un « vivre ensemble » collectif est-il viable au moment où tant de couples se déchirent et divorcent ?

     

    L’essai de Gérald Pichon relate donc « une haine qui n’existe pas » officiellement. Stimulées par l’acuité croissante de la crise, les prochaines années risquent d’accroître les rivalités interethniques en Europe et en France. Pour des Européens dénués de toute solidarité communautaire s’imposera inévitablement l’impérieuse nécessité d’abandonner l’individualisme et de renouer avec une impersonnalité active. Avec le fol espoir de reconstituer une communauté conquérante, la communauté des Albo-Européens !

     

    Georges Feltin-Tracol  http://www.europemaxima.com/

     

    • Gérald Pichon, Sale Blanc ! Chronique d’une haine qui n’existe pas, préface de Pierre Sautarel, IDées, Nice, 2013, 106 p., 12 €.

  • Richard III Plantagenêt

    La Société Richard III, patronnée par SAR le duc Richard de Gloucester, organise une super-conférence à Leicester le 2 mars prochain à l'occasion de l'exhumation des restes du dernier roi Plantagenêt, après qu'il ait été confirmé qu'il s'agissait bien de Richard III d'Angleterre. Certes on y parlera des circonstances particulièrement heureuses qui ont permis cette découverte mais aussi et surtout de lui, qu'on appelle désormais le nouveau Richard III. Seront exposés les mythes littéraires (on pense au Richard III de Shakespeare écrit pour la gloire des Tudor), la psychologie du prince administrateur devenu roi au milieu d'une guerre civile, la guerre des deux roses, York vs. Lancastre, sa psychologie particulière, son aspect physique désavantageux (le squelette ôte tout doute) et la bataille de Bosworth Field où il mourut vaillamment à l'assaut de son contempteur. La conférence se tiendra au campus principal de l'université de Leicester de 9h30 à 17h30. Le panel de conférenciers est assez relevé ; ça vaut l'excursion. La Société édite chaque année une revue académique de haute volée, The Ricardian.
    Mais les lecteurs de Royal-Artillerie méritent sans doute une préparation au voyage et nous allons évoquer maintenant ce roi caricaturé pour le plaisir du vainqueur, un prince de "chez nous" qui n'a jamais démérité. Il va reposer sous une pierre de marbre noir qui existe déjà en la cathédrale Saint-Martin de Tours à Leicester.
    Que l'on prenne en compte déjà l'époque. Nous sommes au tout début de la Renaissance qui aura bien du mal à aborder aux rivages d'Albion. Les mœurs publiques sont encore celles du Moyen Âge, la culture est portée par la latinité et la francité, l'Angleterre n'a pas encore créé la Grande Bretagne, on s'y dispute beaucoup à tel point qu'en paraphrasant l'histoire chinoise on pourrait parler de "duchés combattants".
    Le prince Richard d'York montre très tôt de réelles dispositions pour l'administration des territoires qui lui sont confiés. Il fait penser à son contemporain le jeune Louis de Valois, futur Louis XI, s'exerçant avec talent en Dauphiné, et sans doute aussi laid que notre roi anglais dont le squelette trahit une grave déformation de la colonne vertébrale faisant un réel handicap. Ce sont les affaires économiques qui l'intéressent et la circulation des marchandises. Il déréglemente où c'est nécessaire et favorise la liberté d'entreprendre. Il a aussi un souci explicite de justice, rendue avec honnêteté dans les formes. Ses inclinations se retrouveront naturellement dans le roi qu'il deviendra.
    Duc de Gloucester, à une époque où ce titre est de guerre, Richard d'York est aussi un prince à la bataille qui fit face victorieusement aux effets de l'Auld Alliance signée entre la France et l'Ecosse. Mais c'est dans la Guerre des deux Roses qu'il s'illustra, d'abord au côté de son frère, le roi Edouard IV, bataille de Barnet puis à Tewkesbury où à 18 ans il commande l'aile gauche. Il aura sa part dans l'écrasement de la rébellion de Buckingham qu'il fit décapiter, mais succombera contre Henri Tudor qu'il assaillira au milieu de sa garde. A 32 ans, il finira à pied ce combat à la rapière contre les hallebardes galloises, refusant les rênes du cheval que Shakespeare lui tendait.
    la tête retrouvée a ce menton volontaire
    Le roi d'Angleterre ne régna que deux ans mais l'arbre se reconnaît déjà à ses fruits. Innovant, il n'hésita pas à décentraliser des pouvoirs dans le pays qu'il connaissait le mieux pur y avoir vécu, en créant le Conseil du Nord qui gèrera tout le territoire contigu à l'Ecosse jusqu'au milieu du XVII° siècle.
    - il utilisera la langue anglaise pour prêter serment lors du couronnement et y obligera dans la rédaction des lois du Parlement.
    - il obligera le système judiciaire à un engagement de "fair play" dans ses procédures et jugements guidés par l'impartialité sans retards ni faveurs.
    - il instituera une sorte d'aide judiciaire afin de pourvoir les nécessiteux d'un canal de réclamations libre de clercs en autorisant la saisine directe du Conseil royal ; Henri VII créera sur ce modèle la Cour des Requêtes ;
    - il eut le temps de fonder The College of Arms, une institution héraldique ayant autorité sur les titres, fanions et bannières et sur le protocole. Cette institution existe toujours.
    La brièveté du règne et l'ambiance d'insécurité ne permit qu'un seule convocation du Parlement en janvier 1484, mais on y voit la patte d'un roi éclairé :
    - les minutes des débats insistent particulièrement sur la mauvaise administration générale du royaume ou la corruption endémique des jurés ;
    - on abolit l'emprunt forcé de la Couronne et le Parlement fut restauré dans ses prérogatives budgétaires. - la liberté provisoire fut instituée pour que les prévenus ne soient pas incarcérés ou leurs biens confisqués avant qu'ils ne soient déclarés coupables ; la vraie loi d'Habeas Corpus ne sera promulguée qu'en 1679 ;
    - l'encrassement du droit foncier par la jurisprudence ouvrait la porte à des fraudes importantes dans les disputes de propriétaires, aussi les termes des actes de mutation furent-ils considérablement simplifiés dans un souci de transparence ;
    - l'imprimerie naissante fut aidée par le retrait de restrictions au commerce des livres, dénotant l'intérêt personnel du roi pour les bouquins que d'ailleurs il collectionnait ; tous les métiers du livre furent avantagés.
    La Société Richard III nous en dit plus sur son gouvernement du royaume.

    Les Plantagenêts (voir l'article fouillé de la wikipedia anglaise) viennent de la chevalerie franque qui s'établit en Anjou lors du démembrement de l'empire carolingien. Ils participeront à un jeu de cartes à cinq entre l'Angleterre, la Bretagne, la France, la Normandie et l'Ecosse. A proprement parler, ces rois ne sont pas "français". C'est Geoffroy V Plantagenêt qui fonda en 1128 la dynastie en épousant Mathilde d'Angleterre, l'Emperesse Maud, héritière du trône. La dynastie s'achève avec Richard III l'épée à la main. Ils seront peu nombreux après lui les rois-chevaliers tués à la guerre.
    La dynastie s'est perpétuée par les ducs de Beaufort en ligne naturelle, comme chez nous les Bourbon-Busset. En réalité, les bâtards de Jean de Gand furent légitimés non dynastes après qu'il eut épousé sa maîtresse. L'authentification des ossements du parking de Leicester est aujourd'hui confirmée par l'analyse ADN de deux descendants de la soeur aînée du roi, Anne d'York (1439-1476), un charpentier canadien et une autre personne désireuse de garder l'anonymat.
    On s'en doute moins, mais ils nous ont laissé la légende arthurienne (clic: Bibliothèque nationale de France).

    La pierre existe déjà dans le choeur de St Martin
    Nous aimerions que se constitue en France une société de ce modèle anglais pour relever la mémoire de Louis XI, un grand roi caricaturé injustement, même si les temps qui courent ne sont pas à l'exaltation des créateurs de la nation française, la République d'aujourd'hui suffisant à emplir totalement l'histoire !

    http://royalartillerie.blogspot.fr