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  • Jean de Brem

     Jean de BremUne même éthique européenne unit feu Dominique Venner et Jean de Brem (1935-1963). Ce journaliste, ancien lieutenant parachutiste au 2e REP, rejoint l'OAS-Métro dès sa création. Mais déjà il ne voit d'issue que dans l'union étroite des nations européennes. Proche, par les convictions et la spiritualité de Jean Bastien-Thiry, Jean de Brem tombe 37 jours après l'exécution de son ami.

     Jean de BremLe Testament d’un Européen

    [« L'ouvrage, mi-historique, mi-politique, que j'ai voulu rédiger, incite les Européens à revenir au civisme occidental, dénonce le danger russo-asiatique et exalte le passé énergique de l'Europe maîtresse du monde ». Tome 1. L'épopée européenne par un soldat de l'Europe. Tome 2. De la Renaissance aus révolutions qui secouèrent le monde de 1780 à 1945]

    Quelle merveilleuse idée que celle qu’a eue Philippe Randa de rééditer en un volume cet unique ouvrage de Jean de Brem, paru en 2 volumes aux Éditions de la Table Ronde en 1964, un an après le décès, à l’âge de 27 ans de ce brillantissime auteur ! Ce Testament résume notre Histoire depuis l’Antiquité jusqu’au milieu de XXe siècle ! Tous nos jeunes devraient l’avoir dans leur bibliothèque, le lire, et le relire, disons chaque lustre de leur vie. Écrit dans un français digne du Testament politique de Richelieu, facile à lire, Le testament d’un Européen est l’histoire de nos racines, de toutes nos racines !

    La première partie traite de la fabuleuse Antiquité et du merveilleux Moyen Âge « immense fardeau pour nos contemporains dérisoires ». Il faut, en effet, se plonger dans le passé pour comprendre le présent. Il faut voir agir le Bas-Empire et Byzance pour savoir comment meurent les civilisations. Mais Jean de Brem reste, malgré tout, optimiste. « Il faut connaître les campagnes de Léonidas, Scipion, Charles Martel, Maurice de Saxe et Jean Sobieski pour savoir comment on les sauve. Il faut revivre les exploits d’Alexandre, de César, de Charlemagne, de Fernand Cortez et de Bonaparte pour savoir comment on les édifie par l’épée.

    Chers, très chers jeunes gens, laissez Jean de Brem vous plonger dans ce passé, dans notre passé, et vous faire voir, bien mieux que le film Troie (Troy, USA 2004) où le rôle du grand Achille est interprété par le petit Brad Pitt et où le principal héros de la guerre de Troie (1), Ulysse, n’apparaît même pas à l’écran ! Dans cette première partie de son Testament, Jean de Brem vous fait vivre la naissance de l’esprit, en Crète, en Grèce, à Troie ; fait défiler pour vous le panorama de l’âge d’or, vous fera accompagner Alexandre le Grand, notre premier Empereur, jusqu’aux frontière du monde. L’âme existe, elle survivra dans Rome (2). Le dernier siècle avant Jésus-Christ est riche en héros : Caïus Marius, Sylla, Spartacus, Pompée, Cicéron, Jules César. En une trentaine de pages, Jean de Brem résume ce que Colleen McCullough mettra quelque quatre mille pages à nous conter. « Pendant quatre cents ans Rome sera le Monde. Puis l’Orient vivra mille ans de plus et l’Occident à peine quatre-vingt-un ». Jean de Brem vous parle de Constantinople, devenue Byzance mieux en 15 pages que Charles Diehl (3) en 150 pages ! 

    Je pensais que Jacques Heers était le seul grand spécialiste du Moyen Âge ; je ne connaissais pas Jean de Brem. Il évoque cette période, le millénaire chrétien, que je considère comme la plus riche de notre histoire d’une façon parfaite ! Il faut le lire pour comprendre l’extraordinaire essor de l’Europe mystique. Jean de Brem n’a décidément pas son pareil pour nous faire revivre le bouleversement géopolitique, de Novgorod à Santa Fé, le bouleversement intellectuel, de Dante à Gutenberg, le bouleversement économique, de la Hanse à l’Adriatique.

    Puis vint la Renaissance, le temps des capitaines. Renaissance intellectuelle, économique, politique. Puis l’Europe des cousins et la rivalité franco-anglaise. Puis le grand séisme avec ses quatre révolutions : celles de Washington, de Mirabeau, de Bolivar et de Lénine.

    J’aime la façon dont Jean de Brem termine ce Testament d’un Européen qui ne compte pas moins de 640 pages : « Le moment nous paraît d’autant plus propice à une première entente de tous les hommes blancs (comprenant, si possible, les Russes), que le plus « blanc » de ses chefs spirituels -le Souverain Pontife- propose aux Églises chrétiennes le rapprochement que l’on sait. Dieu nous accorde cette grâce ! ».

    Ivan de Duve, Le Libre Journal de la France courtoise n° 409 (2 juin 2007). 

    ◘ Notes :

    • 1 : Lire de Colleen McCullough : Le Cheval de Troie, Livre de Poche.
    • 2 : Lire de Colleen McCullough : Les Maîtres de Rome. Belfond & L’Archipel.
    • 3 : Charles Diehl : Histoire de l’Empire byzantin Éditions du Trident.

     Jean de Brem« Je sens peser sur mes épaules misérables le poids démesuré du plus glorieux des héritages. À moi, qui ne suis rien et qui n’apporte rien, la civilisation fait un cadeau gigantesque : le patrimoine de l’Europe. Il est fait de trésors et de souvenirs. Chacun de nous, je crois, à Londres et à Vienne, à Berlin et à Madrid, à Athènes et à Varsovie, à Rome et à Paris, à Sofia et à Belgrade, doit ressentir le même drame. Chacun de nous est le dernier des Européens. Je suis le prince débile issu d’une lignée de colosses et qui va peut-être clore une race. Je mourrai sans postérité, stérilisé par l’atome ou égorgé par un fanatique. Et mes frères auront le même sort. Des géants nous précèdent, des héros et des savants, des explorateurs de la terre et des explorateurs de l’âme, des César et des Antoine, des monarques et des capitaines, des silhouettes sévères en robe de bure, de belles courtisanes ou des brutes implacables. Tout un cortège de grandes figures, resplendissantes de splendeur et de puissance, se déroule à nos yeux, immense fardeau pour nos contemporains dérisoires. Voici que s’amassent à l’Orient les nuages sinistres de la ruée païenne et barbare. Je vais mourir. Je meurs. Et la race Europe avec moi. Avec nous. Je ne laisserai rien. Depuis cinquante ans j’ai dispersé l’héritage. Et laissé le royaume du ciel en friche. Je n’aurais pas d’héritiers dans ce monde hostile et chaotique. Je ne puis laisser qu’un message : l’histoire, la très belle histoire d’une civilisation mortelle, qui se croyait invincible. Une civilisation pour laquelle des milliards d’hommes ont lutté et vaincu pendant trente siècles. Personne ne sera là pour me lire. Qu’importe. Voici comme un dernier cri de rage et d’amertume : le Testament d'un Européen. »

    « Chaque geste que vous ferez vers une Europe unifiée protègera un peu plus le trésor du monde. Taxez-moi de romantisme, qu’importe ! Pour moi, le trésor du monde, c’est une infante de Vélasquez, un opéra de Wagner ou une cathédrale gothique. C’est un calvaire breton ou une nécropole de Champagne. C’est le Romancero du Cid ou le visage hugolien de "l’enfant grec". C’est un tombeau des Invalides ou le Grand Aigle de Schönbrunn, l’Alcazar de Tolède ou le colisée de Rome, la Tour de Londres ou celle de Galata, le sang de Budapest ou le quadrige orgueilleux de la Porte de Brandebourg devenue le poste frontière de l’Europe mutilée. Pour toutes ces pierres, pour tous ces aigles et pour toutes ces croix, pour la mémoire de l’héroïsme et du génie de nos pères, pour notre terre menacée d’esclavage et le souvenir d’un grand passé, la lutte ne sera jamais vaine. Frêle Geneviève de Paris, patronne de l’Europe, seule contre les hordes mongoles, tu symbolises notre esprit de résistance. Et toi, vainqueur blond au visage de dieu, macédonien aux dix milles fidèles, Alexandre, toi qui conquis le monde oriental avec ta foi et ton épée, dressé contre le destin et le sens de l’Histoire, tu symboliseras peut-être un jour le triomphe de l’Europe impériale. »

    ► Avant-propos de Jean de Brem dans Le testament d’un Européen., 1964.

    http://www.archiveseroe.eu/

  • La gauche à l’épreuve du peuple par Pierre LE VIGAN

    La victoire de la gauche est déjà du passé. Elle a déçu à la vitesse grand V. C’était une victoire en trompe-l’œil. La gauche n’a en effet pas gagné la bataille des idées. Idéologiquement, les jeux sont inversés par rapport aux années 1970 : c’est la droite qui est à l’offensive et la gauche qui est mal à l’aise. Certes, le discours de Nicolas Sarkozy sur « les frontières nécessaires » n’a pas suffi à son succès, non pas que les Français le rejettent mais parce que la storytelling (Christian Salmon) du président sortant ne reposait plus sur aucune fiabilité personnelle. Sarkozy, entre éloge du métissage, défense du droit de vote des étrangers,  et création d’un ministère de l’identité nationale avait trop souvent et trop longtemps dit tout et le contraire de tout. De là un échec. Le sortant est sorti. Pour l’instant. Mais de là aussi une victoire en trompe l’œil de la gauche. D’où la nécessité d’analyser sur le fond, et dans la durée, la situation de la gauche en France. C’est ce qu’a fait Jean-Pierre Le Goff, poursuivant un remarquable travail sur l’héritage de mai 68 et la « barbarie douce » de nos temps modernes.

     

    La gauche se définit en partie par ses marges. Celles-ci se divisent en deux groupes. L’un est l’extrême gauche néo-bolchévique. Sous cette forme, elle est très minoritaire et peu influente. L’autre est le gauchisme culturel. C’est un gauchisme flou mais qui imprègne une bonne partie de la gauche. Un gauchisme immature mais remarquablement prégnant de trotskistes reconvertis dans ce que l’on appelle « les nouveaux mouvements sociaux ». Ce gauchisme culturel s’est inscrit comme un refus des positions modernes que nous connaissions depuis des décennies et qui se situaient en grande partie dans le sillage des Lumières. Ces positions modernes relevaient de la  croyance au progrès. C’est contre cela que s’est construit le gauchisme, tout en gardant de la gauche l’irénisme sociétal. Le gauchisme culturel – de Télérama aux Inrocks – a ainsi débouché sur le refus de tout projet, sur une réflexion en termes de flux, et non de positions, et sur une dialectique centre-périphérie à la place de l’analyse de classe. C’est un refus post-moderne de toute narration en termes d’inscription historique dans la durée, de toute prise en compte de la valeur des traditions, fussent celles du mouvement ouvrier. C’est l’abandon de tout intérêt pour la notion de transmission et d’héritage culturel.

     

    Le gauchisme culturel constitue aussi un pseudo-dépassement de la pensée marxiste. Ce « dépassement » est d’autant plus déterminé que les acteurs de ce conglomérat n’ont jamais cherché à comprendre sérieusement Marx. La force de ce courant, le retentissement de ce courant sur l’ensemble de la gauche est d’autant plus fort que la « deuxième gauche » (Alain Touraine, Michel Wieviorka…) reprend le même schéma post-marxiste que le gauchisme, à savoir que l’opposition capital-travail n’est plus structurante. À bien y regarder ce « dépassement » est une régression en-deça des apports de Marx. Comme sans Marx il ne reste que la prolifération des droits, la deuxième gauche se contente de tirer des conclusions moins hystériques des « nouveaux mouvements sociaux » que les gauchistes du droit au logement ou de la régularisation de tous les sans-papiers.

     

    Ainsi, la modernité reposait sur l’idée que le projet d’un monde neuf était possible et nécessaire. Le gauchisme culturel repose sur une idée encore plus folle : la table rase est déjà là et il ne faut en aucun cas essayer de construire quelque chose. Tout est possible, tout a la même valeur (c’est-à-dire que plus rien n’a vraiment de valeur), on peut « tout essayer ». Le maître-mot du gauchisme culturel – et au-delà le maître-mot de la post-modernité, c’est « pourquoi pas ? ». Pourquoi pas l’adoption d’enfant par des couples homosexuels ? Pourquoi un homme ne serait-il pas une maman ? Pourquoi les enfants n’auraient-ils pas les mêmes droits que les parents ? Pourquoi faudrait-il apprendre l’orthographe ? pourquoi pas en inventer une nouvelle ? Ou pourquoi pas chacun son orthographe ? (comme « chacun sa culture »).

     

    Rien ne va plus de soi. Le besoin humain d’avoir des repères relativement stables qui permettent d’établir une certaine familiarité avec le monde (Hannah Arendt) est nié. Une « barbarie douce »  s’installe ainsi. Elle est fondée sur la négation des permanences, des héritages culturels, des transmissions, des repères. Le langage lui-même est simplifié et déstructuré : les métiers sont remplacés par des « compétences », les enseignements sont remplacés par des « formations », les agressions physiques sont appelées des « incivilités ». Peuples et familles sont remplacés par des « tribus ». La perte des repères va avec la perte des symboles qui amène chacun, dans nos démocraties de marché, à « vivre et penser comme des porcs » selon l’expression qu’avait eu Gilles Chatelet.

     

    C’est à cela qu’a contribué, en ruinant la décence commune qui était celle du mouvement ouvrier, le gauchisme culturel, inspiré sommairement de Michel Foucault et de Gilles Deleuze, et illustré maintenant par Antonio Negri et Michael Hardt et leurs théories sur la multitude (Karl Marx, Friedrich Engels et Georges Sorel disaient « la populace »). C’est ainsi que les gauchistes, pour le plus grand bien du capital, et en parfaite symbiose avec la post-modernité et les apologistes du « temps des tribus », ont évacué le peuple de l’histoire. Cette déconstruction des repères a amené le triomphe d’une « décivilisation » (Renaud Camus), un génocide culturel tranquille, et cette « barbarie douce » proche du nouvel état de fausse liberté qu’anticipait Tocqueville (De la démocratie en Amérique, tome 2) c’est-à-dire combinant une nouvelle servitude avec le maintien voire l’affirmation tonitruante des « formes extérieures de la liberté ».

     

    Nos démocraties de marché ont donc instauré un totalitarisme doux particulièrement efficace pour déposséder les peuples du politique. Le revers de la massification est que nos sociétés sont minées par un individualisme où les personnes sont désaffiliées et déculturées, les liens affaiblis, les générosités mêmes devenues impersonnelles (donner pour de « grandes causes » médiatiques).

     

    Dans le même temps, la dictature de l’urgence évite de penser à ce qui importe vraiment. La décence ordinaire est remplacée par l’idéologie du « c’est mon choix ». Cet éclatement post-moderne des identités, des personnalités, et des trajectoires cache mal une insécurité culturelle, qui se traduit justement par la revendication populiste. Tant que la gauche n’y répondra pas elle ne pourra compter que sur les faiblesses de ses adversaires pour accéder au pouvoir et aura bien du mal à y rester. Qu’elle y reste ou non, cela ne changera rien au sentiment d’abandon éprouvé par le peuple.

     

    Pierre Le Vigan http://www.europemaxima.com/

     

    • Jean-Pierre Le Goff, La gauche à l’épreuve, 1968 – 2011, Perrin, coll. « Tempus », 2011, 288 p., 8,50 €.

     

    • Article déjà paru dans Éléments et modifié pour Europe Maxima.

  • « Un samouraï d’Occident » : Présentation du livre testament de Dominique Venner

    « Un samouraï d’Occident » : Présentation du livre testament de Dominique Venner
     
     

     

    « Un samouraï d’Occident/ Le bréviaire des insoumis ».

     

    le livre–testament de Dominique Venner, vient de paraître. Il sera présenté mardi 25 juin, de 19h à 21h, à la Librairie Contretemps, 11 rue Cler à Paris VIIe, en présence de l’éditeur, Pierre Guillaume de Roux, et de Clotilde Venner, épouse de Dominique Venner à qui le livre est dédié. Nos lecteurs pourront aussi trouver l’ouvrage dès maintenant à la Librairie Notre-Dame, 21 rue Monge à Paris. En avant-première, voici le texte de présentation écrit pour la quatrième de couverture par Dominique Venner. Polémia reviendra évidemment sur ce livre majeur.

     


     

    Mardi 25 juin 19H – 21H Librairie Contretemps – 41 rue Cler . 75007 PARIS

    Mardi 25 juin 19H – 21H
    Librairie Contretemps – 41 rue Cler . 75007 PARIS

     

    « Nous avons le confort, le savoir, l’opulence. Mais nos villes ne sont plus des villes et nos anciennes patries ne sont plus ce qu’elles étaient. L’excitation des caprices les plus fous fait imploser notre civilité. L’argent est devenu l’étalon exclusif de toute valeur. Sous les apparences de la démocratie, nous ne sommes pas libres.

     

    Les causes remontent loin. Mais l’histoire n’est jamais immobile. Le moment est venu pour les Français et les Européens de se réveiller et de se libérer. Comment ? Certainement pas en replâtrant ce qui nous a conduits où nous sommes. A défaut de posséder une religion à laquelle nous amarrer, nous avons en partage depuis Homère une riche mémoire occultée, dépôt de toutes les valeurs sur lesquelles refonder notre future renaissance.

     

    Devant le vide sous nos pieds, la voracité démente du système financier, les menaces d’un conflit de civilisation sur notre sol, ce « bréviaire » propose de réveiller notre mémoire et d’ouvrir des pistes neuves pour penser, vivre et agir autrement, permettre à chacun de se reconstruire dans la fidélité à des modèles supérieurs. »

     

    Dominique Venner
    12 mai 2013

     

    http://www.polemia.com

     

    Image : Dominique Venner, Un Samouraî d’Occident, éditions Pierre-Guillaume de Roux, 25 juin 2013, 309 pages

     

    Présentation du livre :

     

    Mardi 25 juin 19H – 21H

     

    Librairie Contretemps – 41 rue Cler . 75007

  • L’UMPS se dévoile enfin au grand jour, par Le Crieur du Cœur

     

     « La faim fait sortir les loups du bois ». Ce vieux proverbe, comme tant d’autres, révèle une part de vérité absolument indéniable- quelle que puisse être la faim concernée. J’ajouterai même : quels que soient les loups concernés !!!

     

     

    Mais c’est aujourd’hui de notoriété publique : la politique a rendu les Français aveugles à la réalité, obnubilés qu’ils ont été, noyés sous les mensonges des médias stipendiés… Ils ne savent même plus additionner deux nombres simples. Par exemple : quelques nombres du genre 28+26=54… sans compter les décimales.

     

    Et qu’un parti qui se prétend « démocratique » - tout en ayant oublié le sens du terme (car si peuple il y a, ce parti devrait en écouter les volontés de la majorité, et non des minorités déviantes…) et en ayant aussi oublié après avoir négligé cette réalité fondamentale, que le marxisme n’est pas, n’a jamais été, et ne peut pas devenir démocratique, car par principe c’est une idéologie de division.¢

     

    Ainsi l’on voit un Jean-Philippe (?) - qui se pose en désiré ! appeler les électeurs qui rêvent encore du socialisme, à voter pour leur « ennemi de classe », rêvant de permettre ainsi à un candidat d’un parti qu’ils combattent depuis des décennies de se faire élire au lieu du candidat du front populaire, dénigré sous l’appellation de « populiste », cette appellation qui devrait être reconnue, proclamée et affirmée comme flatteuse et plus vraiment démocratique que le terme populaire…terme dévalorisé depuis des décennies lui aussi…

     

     

    Mais lorsque plus de la moitié  des électrices et électeurs votent à droite, il faut vite hurler que la droite ce n’est pas le « vrai peuple », que seuls les extrémistes et fascistes de gauche ont droit aux sièges du Parlement ; que la droite n’est composée que de « groupuscules terroristes et racistes » (mais ici il faut rappeler une fois de plus que l’amalgame entre les notions de races et de religions est un crime contre la vérité).

     

    Comment osent-ils demander aux Françaises et aux Français de remplacer un tricheur socialiste par un « ennemi de classe » qu’ils ont dénigré, et comment un télévalet qui arbore un cache-col rouge sang et une cravate rose,  ose-t-il  remplacer ses faux-fuyants habituels par un énorme mensonge et dire, sans rougir plus, que le rejet électoral est causé par une impatience de voir plus de réformes destructrices ???

     

     

    Des chèques perdus en régie et des piratages informatiques ont causé ce long silence (je ne sais mais je pense au mot de censure politique) ; mais votre porte-voix  espère pouvoir enfin recommencer à crier pour vous… Car il reste le Crieur du Cœur.

     

  • ET MAINTENANT LA PRISON, par l’abbé Guillaume de Tanoüarn

    Alors que Nicolas vient d’écoper de deux mois de prison ferme à Fleury Mérogis, avec les délinquants et les criminels de tout acabit, nous pouvons nous demander ce qu’est cette Révolution chrétienne qui, hier et aujourd’hui fait des martyrs. Car il faut appeler les choses par leur nom.

    Un chrétien qui écope d’une condamnation judiciaire ferme parce qu’il a défendu l’institution du mariage, d’une manière ou d’une autre c’est un martyr. Manuel Gaz fait des martyrs. Cela vous étonne ?

    Pour les inquiets, je précise que le seul tort de Nicolas est d’avoir été repris après une première garde à vue et d’avoir refusé la procédure inquisitoriale qu’on lui imposait, après avoir été arrêté à l’intérieur de la Pizza Pino, sur les Champs Elysées par des policiers en civil (qui l’ont tellement abîmé qu’ils ont eux-même dû acquitter 1300 euros d’amende. 1300 euros ? Ce que vaut la gueule d’un jeune catholique français).

    Nous sommes devant un gouvernement terroriste, au sens précis où il utilise la terreur des gardes à vue abusives d’abord, le tabassage et des condamnations à la prison ferme (m’est avis que cela ne fait que commencer) ensuite, pour éviter le débat public (et éventuellement le referendum) sur la question du mariage homosexuel. Pas de débat. Mensonge d’Etat à tous les étages sur l’ampleur de la réaction populaire (300 000 pour un million). Mépris. Tout pour casser le contrat social ou ce qu’il en reste. Cette manière de mépriser le Contrat social est significative : nous n’avons plus affaire à un gouvernement de gauche, mais à un gouvernement simplement nihiliste, décidé à casser par tous les moyens ce qui reste de la dernière institution chrétienne : la famille. [...]

    "Nicolas, un martyr"

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    http://www.actionfrancaise.net

  • Marine Le Pen: les Russes refusent le modèle ultralibéral et mondialiste

    Marine Le Pen: les Russes refusent le modèle ultralibéral et mondialiste
    RIA Novosti: C'est la première fois que vous réalisez une visite officielle en Russie. En tant que responsable politique, quelle est la portée symbolique d'une telle visite, pourquoi la Russie ?

    Marine Le Pen: Sa portée est importante car les Russes sont attachés à leur identité, à leur culture, ils refusent de se soumettre au modèle ultralibéral et mondialiste que je combats moi-même en France. Nous sommes des peuples frères, et il y a tout intérêt à envisager pour l'avenir des relations approfondies entre la Russie et la France. On a l'impression que depuis plusieurs années, l'Union européenne pousse la France à distendre ces relations.

    RIA Novosti: Vous avez rencontré le président de la Douma. Quels thèmes ont été traités ? Quelles sont vos impressions à chaud ?

    Marine Le Pen: Nous avons été reçus de manière courtoise et avons évoqué des sujets importants, notamment des sujets d'actualité internationale comme la Syrie. Nous sommes le seul mouvement politique français à nous être opposés à toute intervention en Syrie et à avoir lourdement condamné l'intervention en Libye. Le président de la Douma m'a évoqué ses très fortes inquiétudes concernant la loi (française, ndlr) sur le mariage homosexuel. J'ai d'ailleurs été amenée à plaider un peu pour ces couples français dont la procédure d'adoption était en cours pour adopter des enfants russes et qui ont vu ces procédures s'arrêter net du fait du vote de la Douma. Il m'a dit qu'il allait examiner cela avec intérêt.

    RIA Novosti: Vous avez évoqué un partenariat stratégique avec la Russie. Quels sont concrètement les grands domaines dans lesquels la coopération peut se développer ?

    Marine Le Pen: Concrètement, ça peut être l'aéronautique, les technologies, l'industrie du médicament. Ça peut être l'énergie. Je préfère avoir des relations privilégiées avec la Russie qu'avec le Qatar, voyez-vous.

    RIA Novosti: En 2005, votre père Jean-Marie Le Pen prônait la construction d'une Europe des nations "de Brest à Vladivostok", une idée jadis énoncée par De Gaulle. L'Europe peut-elle se libérer de la tutelle américaine et se recentrer sur un espace continental ?

    Marine Le Pen: Oui je le crois, et j'y œuvre. Je pense que l'Union européenne est devenue un système antidémocratique supranational qui est en train de ruiner les peuples et en même temps de leur faire perdre leur substance sur le plan de l'identité et de la culture. Par conséquent, lorsque cette Union européenne se sera effondrée, ce qui je crois arrivera, nous pourrons alors construire une Europe des nations libres et souveraines avec des accords de coopération entre les différentes nations. Et à ce moment-là, l'Europe pourrait tout à fait aller jusqu'à la Russie.

    RIA Novosti: La Russie est préoccupée par l'extension de l'Otan vers l'est et le déploiement d'un bouclier antimissile à ses frontières. Quelle est votre position à l'égard de cette mainmise américaine sur la sécurité européenne ?

    Marine Le Pen: D'abord je suis pour la sortie de l'Otan. Je ne comprends pas aujourd'hui quelle est aujourd'hui son utilité. Quel est l'ennemi? C'est très bien d'avoir une organisation de défense commune, mais contre qui? Il n'y a pas beaucoup de responsables qui sont capables de répondre à cette question. La France doit retrouver une voix spécifique dans un monde multipolaire, et non unipolaire comme il l'est sous domination américaine. Que les Etats-Unis défendent leurs intérêts, c'est tout à fait légitime, tout comme pour l'Allemagne. Il n'y a qu'un malheur, c'est que parfois ces intérêts sont contradictoires avec ceux de la France. Je regrette que dans ce contexte, la France ne puisse pas défendre ses propres intérêts. L'intérêt de l'Europe est plus de développer les relations avec l'est, plutôt qu'avec l'ouest.

    RIA Novosti: Lors du sommet du G8 en Irlande du Nord, le président russe Vladimir Poutine a salué hier le lancement de négociations entre l'UE et les USA sur une zone de libre-échange. Que vous inspire ce projet ?

    Marine Le Pen: J'en pense le plus grand mal. Car une zone de libre-échange avec les Etats-Unis, ce sera la ruine de l'agriculture française et de la défense française. Or tout ce qui va dans le sens de l'affaiblissement de l'Europe va dans le mauvais sens, tout comme une interdépendance trop importante avec la puissance américaine. Après l'entrée en vigueur de cet accord, on ne pourra plus reprendre notre liberté sous peine de sanctions et de pressions. Cela ne va pas dans le sens de l'indépendance de l'Europe, et particulièrement de la France, qui m'intéresse en premier lieu.

    RIA Novosti: ... Les Français traités de "réactionnaires" par M. Barroso en raison de leur "exception culturelle"…

    Marine Le Pen: L'Union européenne montre son vrai visage. C'est une structure antinationale, qui vise à la disparition des nations, à la suppression des frontières, et à la mise en esclavage, par la dette d'ailleurs, des peuples. Par conséquent, je considère que je suis en résistance contre M. Barroso.

    RIA Novosti: Dans le domaine moral, Paris et Moscou s'éloignent. La France légalise le mariage gay à l'heure où la Russie interdit la promotion de l'homosexualité auprès des mineurs. Avez-vous abordé ce thème à Moscou? Y a-t-il une convergence avec vos interlocuteurs russes au niveau sociétal ?

    Marine Le Pen: Oui, bien sûr que nous avons abordé ces sujets, car je crois que la Russie est très inquiète de la multiplication de ces lois, et assez agacée, il faut le comprendre, par le fait que l'Union européenne se considère comme porteur des valeurs universelles, exigeant des autres nations que celles-ci se soumettent. C'est contestable, je suis moi-même opposée au mariage homosexuel et à l'adoption par les couples homosexuels, par conséquent je partage le refus de cette loi avec la Russie. Je suis d'ailleurs à la tête du seul mouvement politique qui a pris l'engagement de revenir sur cette loi si nous arrivons au pouvoir. Je pense que les nations sont libres, souveraines, démocratiques, et l'Union européenne ne peut pas imposer ses vues aux nations du monde.

    RIA Novosti: Votre visite à la Douma intervient quelques jours après le discours de l'intellectuel français Aymeric Chauprade devant la chambre basse. Ce dernier décrivait devant les députés russes "des peuples trahis par leurs élites, assoupis devant la perte de souveraineté et l’immigration massive, mais que l’attaque contre la famille commence à réveiller". Etes-vous d'accord avec cette analyse ? Un "réveil" est-il en marche ?

    Marine Le Pen: Oui, je souscris totalement à la déclaration de M. Chauprade, dont je suis de très près les travaux. L'excès et la brutalité avec lesquels le gouvernement français a imposé cette loi (sur le mariage homosexuel, ndlr), en faisant fi des véritables centres d'intérêt et des préoccupations des Français, a entraîné un réveil d'une partie de la population française, qui s'est re-politisée et à mon avis pèsera lourd lors des prochaines échéances électorales.

    RIA Novosti: Vous bénéficiez actuellement de 40% d'opinions favorables. Des élections municipales et européennes auront lieu dans un avenir relativement proche. Pourquoi ce regain de popularité maintenant ?

    Marine Le Pen: Chaque jour apporte la démonstration que le Front national a eu raison dans le diagnostic qu'il a posé. Chaque jour pousse les Français à s'intéresser et à adhérer aux solutions qui sont les nôtres. J'ai nommé un réarmement face à la mondialisation, retrouver le chemin de la souveraineté du peuple, de la démocratie, et de l'indépendance, le patriotisme économique, et le retour d'un Etat stratège qui ne se soumet pas devant les puissances d'argent. Et tout cela agrège de plus en plus de Français qui viennent de droite ou de gauche.

    RIA Novosti: Les nationalistes russes manifestent régulièrement contre Vladimir Poutine, qu'ils jugent trop laxiste. Quelle est la différence entre le patriotisme que vous (et de nombreux dirigeants russes) invoquez, et le nationalisme, comment faire en sorte que ce patriotisme ne se transforme pas en un nationalisme agressif et violent ?

    Marine Le Pen: Sémantiquement, le nationalisme a été compris au fil du temps comme une défense agressive de la patrie, un rejet des autres. Le patriotisme, c'est l'amour des siens, et c'est la volonté de défendre, quand on est un dirigeant, les intérêts de sa nation et de son peuple. Nous sommes résolument dans le camp des patriotes, des patriotes démocrates, et nous voulons en quelque sorte une révolution, mais une révolution démocratique, pacifique et patriotique.
    source : RIA Novosti :: lien

  • Argenteuil à l’épreuve de la stratégie islamiste – Manip médiatique, agitation…

    Il ne s’est rien passé à Argenteuil. En tout cas pas ce qu’on nous a raconté. Dans cette charmante bourgade du Val-d’Oise, des islamistes ont, en fait, utilisé un banal fait divers pour soulever la population et tester la résistance des autorités. A la manœuvre : un agitateur islamiste connu depuis vingt ans !

    A Argenteuil, Nicolas Sarkozy (encore ministre de l’intérieur mais déjà en campagne) avait promis aux habitants de les « débarrasser » des « bandes de racailles ». Avec le succès que l’on sait… A Argenteuil aussi, Jean-Marie Le Pen – voulant justement doubler Sarkozy – avait tenté la réconciliation avec les « Français de branche » en venant assurer les immigrés ou enfants d’immigrés du quartier de toute sa sympathie. Là aussi, le score de 2007 l’a démontré, le succès ne fut pas vraiment au rendez-vous.

    C’est donc dans cette ville symbolique que mardi dernier, le simple contrôle d’une musulmane en niqab a tourné à l’émeute. L’affrontement a fait deux blessés parmi les policiers qui ont été amenés à utiliser flash-balls et bombes lacrymogènes pour se tirer d’affaire face à une meute de 80 assaillants. Et voici que deux jours plus tard seulement, deux individus dépeints comme des « skins » auraient agressé une jeune femme voilée en plein cœur de la même ville d’Argenteuil. Et eux s’en seraient sortis sans aucun souci. Alors que l’affaire est pour le moins étonnante, les associations communautaires – ou carrément islamistes – n’ont pas hésité à sauter immédiatement sur l’occasion.

    Une ville à ne pas mettre un facho dehors…

    Autant il n’apparaît pas franchement surprenant d’entendre parler de femmes voilées à Argenteuil, ville illustrant bien le remplacement de population que subit la France, autant il ne semble pas a priori qu’on y croise énormément de skinheads en goguettes.

    Les deux étant peut-être liés me direz-vous. On peut tout de même s’interroger sur la durée de vie éventuelle de skinheads arborant leurs couleurs au milieu de la population d’Argenteuil, surtout si ceux-ci viennent de s’en prendre à une « sœur » en lui arrachant son voile…

    Mais depuis l’affaire Méric, les skins – qui ont fait le bonheur des reportages télé à sensation de la fin des années 1980 – ont vu leur cote médiatique remonter en flèche!

    Même nos bien-aimés confrères de « Libération » leur ont consacré une couverture.

    Alors du coup, quand les associations musulmanes ayant pris en main la victime parlent de skins, tout le monde reprend sans sourciller.

    Philippe Doucet, maire socialiste d’Argenteuil, semble, lui, en savoir encore bien davantage puisqu’il n’hésite pas dans un communiqué à évoquer « les agissements d’activistes d’extrême droite qui viennent, de l’extérieur, à Argenteuil pour alimenter les peurs, monter les habitants les uns contre les autres et salir l’image de notre ville ». Et de condamner comme il se doit « leur acte islamophobe ».

    Or il se trouve que la victime elle-même ne parle pas de cette « islamophobie » dans sa plainte. Et les sources judiciaires se montrent un peu plus sceptiques: « La jeune femme a d’abord parlé de deux crânes rasés… avant d’évoquer un homme avec une mèche rouge […] Il n’y a aucune image de vidéosurveillance et pas de témoin et l’examen médical n’a toutefois pas permis de découvrir de traces de coups. Il faut être très prudent. »

    Caroline Fourest propage une photo bidon !

    Une prudence à laquelle n’a pas souscrit l’essayiste Caroline Fourest qui, en ce moment, est décidément en grande forme. Sur les réseaux sociaux, elle a commenté l’affaire en écrivant « Homophobes, musulmanophobes… Lâches », le tout assorti d’une photo de jeune femme voilée au visage tuméfié (voir image en Une)

    Photo qui viendrait contredire les enquêteurs affirmant qu’il n’y a pas de traces de violences… s’il ne s’agissait pas de la photo d’une femme agressée en 2010 à Gaillac dans le Tarn ! Oups la boulette !

    Caroline Fourest n’avait pas besoin d’aller chercher aussi loin. Fin mai, à Argenteuil toujours, une autre jeune fille voilée avait affirmé avoir été attaquée par deux individus que son père décrivait comme « typiquement skinhead, bombers noir et bonnet blanc » dans une vidéo publiée sur le site oumma.com. Décidément, c’est à Argenteuil que les amis de Méric devraient mener leur « chasse aux skins », pas dans les ventes privées parisiennes!

    Hormis la présence – réelle ou fantasmée – de skinheads, il est un point commun entre ces deux affaires: l’intervention de la Coordination contre le racisme et l’islamophobie.

    Ce CRI est celui des islamistes les plus radicaux

    Derrière cette Coordination contre le racisme et l’islamophobie (CRI), on retrouve un militant islamique chevronné: Abdelaziz Chaambi.

    En 1992, il est l’un des fondateurs du Collectif des musulmans de France (CMF). En 2005, c’est à la fondation du Mouvement des indigènes de la République qu’il participe, en réaction à la loi de 2004 sur l’interdiction du port de signes religieux à l’école. Particulièrement impliqué dans le soutien à la cause palestinienne (et aujourd’hui dans celui aux révolutionnaires syriens, après avoir soutenu aussi les révolutionnaires tunisiens), on le retrouve en janvier 2009 repoussé manu militari par les gendarmes alors qu’il cherche à perturber la tenue du dîner du Crif à Lyon.

    Cet activiste n’hésite pas à revendiquer sa proximité idéologique avec les frères Ramadan (ce fut notamment le cas dans un débat avec la Fourest, qui manifestement ne lui en veut pas puisqu’elle relaie docilement cette affaire). On trouve d’ailleurs sur la page Facebook de la section Ile-de-France du CMF plusieurs citations de Hassan Al Banna, fondateur des Frères musulmans. Pour la blague, signalons qu’il fut l’un des instigateurs de la Manif Pour Tous s’étant déroulée à Argenteuil…

    Manifestation qui fut un bide retentissant, la population locale s’intéressant manifestement davantage à la question du voile qu’à la réforme du Code civil d’une République dont ils se vivent déjà en marge.

    Une tendance musulmane concurrente est aussi intervenue, affichant notamment sa présence lors du rassemblement de vendredi dernier devant la mairie. Il s’agit des sympathiques salafistes. Ainsi, lorsque le responsable du CMF Ennabil Nasri, proche de Chaambi, affiche sur internet son mécontentement quant aux débordements ayant eu lieu pendant cette manifestation, il se fait durement attaquer dans les commentaires par des internautes affichant dans leurs photos le drapeau noir du jihad.

    Enfin, troisième tendance venant se superposer et interagir dans cette affaire, ceux que l’on pourrait qualifier de « crypto-soraliens » (du nom de l’intellectuel ayant navigué du PCF au FN et animant maintenant sa propre petite chapelle) avec le site « Islam et Info » ou le blog « la Taverne des Pirates ». Les deux ont appelé dès jeudi soir les musulmans à se regrouper à Argenteuil pour « se défendre » ou même « faire justice ».

    La palme du délire revient sans doute à « la Taverne des Pirates » qui a déniché le repère d’une trentaine de skins (si, si, carrément une trentaine!) dans un hangar dont l’accès aurait été interdit aux jeunes musulmans en colère par… la police. Sur leur page Facebook, une courte vidéo mise en ligne ne nous présente malheureusement pas cet épisode épique mais un simple con trôle d’identité sur un groupe de jeunes réunis, disent-ils, pour partir à la recherche de ces fameux skinheads.

    Le commissaire se réfugie dans la mairie…

    Toute cette joyeuse troupe ne s’en est pas tenue à l’alerte médiatique mais est donc descendue dans la rue, avec des intentions plus ou moins pacifiques. Ainsi une manifestation ayant réuni plus de 500 personnes a été organisée (à l’initiative de la fameuse Coordination contre le racisme et l’islamophobie) devant la mairie d’Argenteuil vendredi, soit le lendemain de l’agression présumée.

    L’horaire de cette manifestation – 15h30, un jour de semaine – pourrait surprendre. En fait, c’est à la sortie de la prière la plus importante de la journée que les musulmans ont été invités à venir se rassembler, certains sortant directement de la mosquée. Au sein du groupe se côtoyaient djellabas et survêtements, porteurs de casquettes et barbus.

    Après avoir dans un premier temps cherché à annuler ce rassemblement (notamment en se rendant à la rencontre des fidèles dans les deux grandes mosquées d’Argenteuil), le maire a tenté tant bien que mal de prendre la parole et de calmer les esprits, récoltant huées, sifflets et tirs de boulettes de papier sur la tête. Heureusement, Abdelaziz Chaambi est venu à sa rescousse et a pu, lui, s’exprimer tranquillement.

    Le basculement de l’ordre républicain vers une nouvelle forme de pouvoir est une fois de plus démontré… D’autant que le maire a finalement été contraint de rentrer dans la mairie sous escorte. Une mairie bunkerisée dans laquelle un commissaire de police et un autre fonctionnaire ont rapidement rejoint l’édile socialiste… après avoir été agressés par une trentaine de jeunes à coups de poing et de pied!

    L’agitateur refuse la loi de la République !

    Alors que mardi dernier (soit deux jours avant l’agression présumée) à Argenteuil, le contrôle d’une femme en niqab a viré à l’émeute, alors que le même scénario s’est produit à Marseille jeudi dernier (le jour même de l’agression présumée) et que ce type de résistances face à l’application de la loi contre le port du voile intégral se démultiplient, voilà une agression « islamophobe » qui tombe à point.

    Quelles étaient les revendications qu’Abdelaziz Chaambi a portées lors du rassemblement devant la mairie d’Argenteuil? Une fois rapidement évoqués les habituels appels à l’arrestation des agresseurs et à des peines sévères, Chaambi a basculé sur un tout autre sujet en réclamant que « les responsables de la bavure de l’intervention de Sofia soient suspendus jusqu’à ouverture d’une enquête à leur sujet ».

    De qui parle-t-il? Des policiers ayant fait face à 80 jeunes lors du contrôle d’une femme voilée! Ils auraient donc commis une « bavure » en appliquant la loi! Mais les revendications ne s’arrêtaient pas là, l’agitateur musulman réclamant aussi une « assistance personnelle du maire […] aux interpellés et recherchés à tort », et là c’est des émeutiers ayant agressé les policiers dont on parle. Vous trouvez que ça fait beau coup? Attendez la suite.

    Abdelaziz Chaambi (déclarant s’exprimer au nom des habitants d’Argenteuil) continuait en de mandant tout simplement la suspension par la police des contrôles de femmes voilées, avant de conclure en exigeant que le maire « s’engage solennellement contre les lois antimusulmanes déjà votées ou en préparation, demandant à l’Assemblée nationale en tant que député un moratoire sur ces textes n’engendrant que stigmatisation et violence ». A défaut de quoi, bien entendu, « si rien n’est fait, nous nous désolidariserons alors de fait avec la politique engagée par notre mairie ». Une menace que le maire d’une ville aussi islamisée qu’Argenteuil aura sans doute reçue avec attention, à moins d’un an des élections municipales.

    Une résistance de plus en plus évidente face à l’application de la loi; une agression étrange relayée par des médias naïfs et toujours prompts à traquer la bête immonde; une victimisation immédiatement sui vie de revendications très claires; une association islamique qui impose un rapport de force avec les autorités légitimes (élus, police). Nous voici dans la plus parfaite réalisation concrète de la stratégie islamiste.

    Lionel Humbert

    Article de l’hebdomadaire “Minute” du 19 juin 2013 reproduit avec son aimable autorisation. Minute disponible en kiosque ou sur Internet.

    Argenteuil à l’épreuve de la stratégie islamiste - Manip médiatique, agitation…

    http://fr.novopress.info

  • "Continuez à manifester, continuez à montrer que cette loi est injuste et immorale. L’Église vous soutiendra dans ce combat pour la justice"

     

    CbLes mots très forts et très encourageants du cardinal Burke,  préfet du Tribunal suprême de la signature apostolique, à Famille Chrétienne (intégralité) :

     

    "La loi que la Révélation nous a donnée nous apprend que le premier droit d’un être humain est de vivre. Cette vérité qu’est l’inviolabilité de la vie innocente, est d’autant plus évidente lorsque l’on se souvient que le Christ est mort pour tous les êtres humains, sans exception. (...) De plus, le premier précepte de loi naturelle est de promouvoir et de protéger la vie humaine. Inscrit dans le cœur de chacun, ce précepte est partagé par tout le monde, quelle que soit l’orientation spirituelle (...)  

    Les hommes politiques qui se disent catholiques, mais qui soutiennent l’avortement en prétendant ne pas vouloir imposer leurs convictions religieuses sont dans l’erreur puisque, ainsi que je l’ai dit, la révélation divine ne vient que confirmer ce que la loi naturelle, accessible à tous, a déjà établi. Et ceux qui font ouvertement la promotion de l’avortement ne doivent donc pas avoir accès à la sainte communion (...)

    La famille a le premier rôle [dans le dans le respect de la vie] car ce sont les parents qui doivent apprendre à leurs enfants à respecter la vie humaine et à se respecter eux-mêmes. Dans un deuxième temps, l’éducation religieuse doit préparer les enfants à avoir ce regard. Dans cette optique, la catéchèse est très importante. Pendant des années, la manière d’enseigner le catéchisme aux enfants a été tellement pauvre qu’il y a une nécessité de réaliser un vrai travail sur ce point. J’espère que ce temps où la catéchèse a été appauvrie est révolu. Je me souviens que, lorsque j’étais évêque d’un diocèse, j’ai essayé tant que j’ai pu de remédier à ces problèmes (...)

    L’enseignement de l’Église est très clair. L’union sexuelle est morale dans le cadre du mariage, celle-ci étant l’expression d’un amour fidèle, permanent et fécond, c’est-à-dire procréatif, entre un homme et une femme. Une note de la Congrégation pour la doctrine de la foi, parue en 2003 et signée par le cardinal Ratzinger, alors préfet de cette même congrégation, condamnait ainsi toute forme de légalisation des unions homosexuelles. La nature nous enseigne que l’homme et la femme sont faits l’un pour l’autre. L’altérité est une condition nécessaire au mariage. Il faut donc comprendre que l’Église catholique n’approuvera jamais les unions homosexuelles, qui ne peuvent être naturellement procréatives (...)

    J’ai suivi le combat des Français contre cette loi. Je peux leur dire ceci : continuez à manifester, continuez à montrer que cette loi est injuste et immorale. L’Église vous soutiendra dans ce combat pour la justice. J’encourage ainsi les prêtres et les évêques à continuer sur cette voie et manifester leur opposition dans la rue si nécessaire. C’est important qu’ils montrent l’exemple. Moi-même, il m’est arrivé de manifester, notamment à l’occasion de Marche pour la vie. Dans Evangelium vitae, Jean-Paul II fait référence à la désobéissance civile, c’est dans ce genre de cas que nous devons la pratiquer.

    Les parents ont également un travail à effectuer contre ces lois insidieuses. Ils doivent surveiller ce que font leurs enfants. Le pire aujourd’hui est sans nul doute la pornographie. Les parents doivent faire attention notamment lorsque les enfants utilisent l’ordinateur et regardent des choses dont ils ne mesurent pas les effets et qui font beaucoup de mal (...)

    Il faut que les parents essaient de garder leurs enfants loin de tout cela et de leur expliquer ce qui est bien et ce qui est mal. L’école est également un lieu dans lequel il faut s’investir. Il faut notamment que l’enseignement catholique soit encore plus catholique qu’il ne l’est actuellement".

    Lahire  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Féodalité, Église et chevalerie

    La prodigieuse aventure européenne a son origine dans les remous qui ont agité l'Europe et les pourtours de la Méditerranée autour de l'An Mil (Xe-XIe siècles de notre ère).

    André Larané

    États européens en gestation

    Suite à l'extinction de l'empire romain et de la culture hellénistique, le monde méditerranéen s'était divisé entre trois empires très différents et opposés les uns aux autres :
    – l'empire byzantin, resté très proche du modèle antique,
    – l'empire arabo-musulman, en rupture avec le passé chrétien de l'Occident,
    – l'empire de Charlemagne, vague réminiscence de l'empire romain, marqué par ses racines germaniques et coupé de l'Orient antique du fait de l'invasion arabe.

    Après la mort de Charlemagne, l'empire carolingien sombre très vite dans le chaos. Ses héritiers, divisés et dénués de pouvoir, se montrent inaptes à unir les forces de l'empire pour faire face à une deuxième vague d'invasions barbares.

     Les Normands (ou Vikings) sèment la terreur le long des grands fleuves.

    Ils profitent des désordres qui entourent la fin du règne de Louis le Pieux et des guerres entre ses fils et héritiers, au milieu du IXe siècle.

    Les Sarrasins s'établissent en Sicile et en Provence. Ils poussent des razzias jusqu'à Rome, détruite en 946, et dans... les Vosges. Les Magyars venus de l'Est chevauchent jusqu'à Nîmes.

    Les rois et les empereurs, faute de pouvoir être partout à la fois, délèguent à leurs compagnons (en latin comitis, dont nous avons fait comtes) la surveillance d'une portion du territoire. En échange de ce service, les nobles peuvent jouir des revenus des terres qu'ils ont reçues en dépôt.

    Pour les convaincre de les accompagner à la guerre en cas de besoin, les rois et empereurs carolingiens leur donnent l'assurance que les droits de leurs fils sur leurs terres seraient préservés au cas où ils viendraient à mourir à la guerre. En particulier, le roi Charles le Chauve garantit à ses seigneurs la faculté de léguer leurs terres à leur héritier par le capitulaire de Quierzy-sur-Oise (16 juin 877).

    C'est ainsi qu'émerge une noblesse héréditaire dont la puissance est liée à la richesse terrienne et dont la légitimité repose sur les liens de confiance (feudus en latin, dont nous avons fait féodal) entre supérieur (suzerain) et inférieur (vassal). C'est le triomphe de la féodalité, c'est-à-dire d'un ordre social fondé sur les liens d'homme à homme (et non pas comme dans l'Antiquité ou dans d'autres régions du monde sur l'obéissance à un chef tout-puissant).

    Dans le même temps, des châteaux rustiques mais robustes, en bois, s'élèvent un peu partout sur le territoire. Ils sont construites sur des hauteurs naturelles ou, dans les régions de plaine, sur des monticules artificiels, les «mottes féodales». Ces châteaux sont construits par les comtes, voire par de simples chefs de guerre sortis de la paysannerie, pour protéger les contrées environnantes contre les agresseurs potentiels et en premier lieu les Vikings.

    Énergique et bien armée, protégée derrière ses châteaux forts, la noblesse féodale a finalement raison des envahisseurs. Les Vikings s'installent dans l'estuaire de la Seine en 911 et s'assagissent. Les Hongrois sont arrêtés au Lechfeld en 955 et se stabilisent en Pannonie, dans la plaine du Danube. Les Sarrasins, enfin, sont expulsés de leur repaire de Fraxinetum (La Garde-Freinet), près de Saint-Tropez, en 972.

    La lutte contre les envahisseurs et l'arrêt définitif des invasions débouchent sur des coalitions de grands féodaux. De celles-ci vont sortir des embryons d'États qui vont faire la grandeur de la civilisation européenne.

    La naissance de l'Allemagne peut être datée de 911 avec l'élection du roi Conrad 1er de Franconie ; celle de la France, de 987 avec l'élection, ici aussi, d'un souverain national, Hugues Capet. L'Angleterre forge son identité définitive après la conquête normande et l'accession au trône de Guillaume le Bâtard, en 1066.

    Plus à l'est, le premier roi de Hongrie, Étienne, est couronné par le pape le 15 août 1001 ; un premier État russe émerge timidement autour de Kiev avec l'avènement du grand-prince Iaroslav le Sage, en 1019 ; Boleslav le Grand devient roi de Pologne en 1024... Le christianisme pénètre jusqu'au Danemark, avec la conversion du roi Harald-à-la-Dent-Bleue en 966.

    La chrétienté s'affirme

    Dans les dernières décennies de l'époque carolingienne, la papauté et le clergé séculier (curés et évêques) sont des objets de scandale.

    Un observateur superficiel aurait pu y voir le signe d'un déclin irréversible. Pourtant, après l'An Mil, en l'espace d'un siècle - le XIe -, l'Église catholique va se réformer hardiment sous l'impulsion des abbés de Cluny et des papes, de Grégoire VII à Innocent III.

    Des moines avides de culture redécouvrent la science antique à travers des traductions de l'arabe, à l'image de l'illustre Gerbert d'Aurillac, qui devient pape sous le nom de Sylvestre II.

    Aux XIIe et XIIIe siècles naissent les premières Universités, vouées avant toute chose à l'étude de la théologie et des textes anciens.

    L'Église intervient dans le droit civil en sacralisant le mariage (c'est aux alentours de l'An Mil qu'il est classé parmi les sept sacrements chrétiens) et surtout en interdisant les unions forcées.

     Les femmes ne peuvent plus être mariées sans leur accord explicite et public. C'est un changement d'une profonde signification : il consacre la primauté de l'individu sur le groupe ou le clan.

    À partir du moment où chacun, homme ou femme, devient libre de choisir son conjoint, il apprend à raisonner, décider et agir par lui-même.

    On peut dire que c'est à partir de là que la chrétienté occidentale commence à se démarquer des autres cultures et à prendre son essor.

    D'autre part, à l'opposé de la plupart des autres cultures où les pères reçoivent une «dot» lorsqu'ils livrent leur fille en mariage, le Moyen Âge développe l'usage d'une dot ou d'un trousseau que la future mariée, à l'inverse, apporte avec elle. Cette dot assure à la femme un certain ascendant sur son conjoint.

    L'Église s'immisce aussi dans les liens de vassalité. Elle introduit dans les hommages de vassal à suzerain un serment sur la Bible et des obligations morales. La féodalité devient partie prenante de la chrétienté occidentale.

    Émergence de la chevalerie

    Au temps de Charlemagne et des Carolingiens, les nobles et leurs vassaux pratiquaient la guerre à cheval. Ils bénéficiaient d'une innovation technique : l'étrier emprunté aux barbares Avars vers le VIIe siècle. Cet équipement nouveau donne aux guerriers à cheval une plus grande stabilité et leur permet de frapper leur adversaire avec la lance à l'horizontale. Désormais, grâce à l'étrier, c'est à ces guerriers à cheval, ou «chevaliers», que revient la prépondérance dans les combats.

    D'origine paysanne aussi bien que noble, les chevaliers sont des hommes avant tout assez aisés pour s'offrir le luxe d'un cheval et d'une armure. Ils vivent dans les villes comme dans les campagnes. Ils partagent leur temps entre la guerre, la chasse et les tournois, ces derniers étant parfois plus meurtriers que la guerre elle-même.

    Dès l'An Mil, en France puis dans le reste de l'Europe occidentale, noblesse et chevalerie en viennent rapidement à se confondre. Les nobles adoptent les pratiques guerrières des chevaliers et bon nombre de chevaliers se hissent dans la noblesse. Celle-ci devient héréditaire et prend la forme d'un groupe social fermé. Les seigneurs, par leurs exactions continuelles, empêchent tout fils de paysan d'y accéder et la solidarité familiale préserve tout fils de chevalier d'en être exclu.

    L'Église met au pas les chevaliers et leur transmet ses idéaux de paix et un certain code de l'honneur. Ainsi les chevaliers s'engagent-ils dans la défense de «la veuve et de l'orphelin».

    L'Église encourage aussi les «trêves de Dieu», c'est-à-dire les pauses dans les guerres privées qui mettent régulièrement à feu et à sang les campagnes. Non sans succès, elle atténue ainsi la violence des guerres féodales. L'appel à la croisade, pour secourir les chrétiens d'Orient menacés par l'offensive turque et délivrer le tombeau du Christ, achève de transformer la soldatesque en une milice plus ou moins dévouée à l'Église.

    Voici quelques passages d'un serment de paix établi par l'évêque de Beauvais, Guérin, en 1023-1025, à l'usage des chevaliers :
    Je n'envahirai une église d'aucune façon...
    Je n'attaquerai pas le clerc ou le moine s'ils ne portent pas les armes du monde, ni celui qui marche avec eux sans lance ni bouclier...
    Je ne prendrai pas le boeuf, la vache, le porc, le mouton, l'agneau, la chèvre, l'âne, le fagot qu'il porte, la jument et son poulain non dressé. Je ne saisirai pas le paysan ni la paysanne, les sergents ou les marchands; je ne leur prendrai pas leurs deniers, je ne les contraindrai pas à la rançon; je ne les ruinerai pas, en leur prenant leur avoir sous le prétexte de la guerre de leur seigneur, et je ne les fouetterai pas pour leur enlever leur subsistance...
    Je n'incendierai ni n'abattrai les maisons, à moins que je n'y trouve un chevalier, mon ennemi, ou un voleur; à moins aussi qu'elles ne soient jointes à un château qui soit bien un château...
    Je n'attaquerai pas les femmes nobles, ni ceux qui circuleront avec elles, en l'absence de leur mari, à moins que je ne les trouve commettant quelque méfait contre moi de leur propre mouvement; j'observerai la même attitude envers les veuves et les moniales...(*).

    Le roi de France Saint Louis apparaît au XIIIe siècle, le siècle chrétien par excellence, comme un chevalier modèle, courageux à la guerre, conciliant avec ses ennemis, compatissant envers les humbles, loyal envers ses vassaux... Les codes moraux de la chevalerie, notamment le code de l'honneur et le respect de la parole donnée, ont imprégné les sociétés occidentales jusqu'au XXe siècle, inspirant à la plupart des Européens un respect quasi-inné pour les institutions sociales et les lois.

    L'intériorisation de ces codes moraux a favorisé le développement d'une économie marchande fondée sur la confiance. Elle a contribué à l'épanouissement de la civilisation occidentale, européenne et chrétienne. Sans cette intériorisation, l'ordre social n'aurait pu être maintenu que sous la menace et la contrainte, à un coût très élevé et avec peu de résultats (comme c'est le cas aujourd'hui dans beaucoup de territoires d'Amérique latine, du Moyen-Orient et d'Afrique).

    Avènement de la laïcité

    Malgré son appétit de réformes, la papauté doit très vite reconnaître des limites à ses interventions politiques. L'empereur et le pape s'opposent au cours de la Querelle des Investitures sur la question de savoir à qui revient le droit de nommer les évêques, voire de désigner le pape. Avec, à la clé, les ressources financières colossales dont dispose le clergé (donations des fidèles, dîme...).

    La querelle se solde par un partage des responsabilités entre le pouvoir séculier (l'empereur) et le pouvoir spirituel (l'Église). C'est l'origine de la laïcité, une invention médiévale qui permettra aux Européens de développer leurs talents sans rendre de comptes aux censeurs de l'Église.

    La chrétienté occidentale au XIIIe siècle

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    L'Europe actuelle et une bonne partie de nos moeurs et de nos institutions ont été forgées au coeur du Moyen Âge, dans une époque assombrie par les disettes, les maladies et l'insécurité mais éclairée par la foi et la confiance en l'avenir...

    Bibliographie

    Parmi les livres essentiels sur les origines de l'Europe et l'An Mil, on peut lire avec profit L'An Mil de Georges Duby (Folio-Histoire, Gallimard/Julliard, 1980). C'est en fait un recueil de chroniques de l'époque, classées par thèmes et commentées par l'historien.

    À noter l'essai décapant de Jacques Le Goff : L'Europe est-elle née au Moyen Âge ? (Seuil 2003) et le beau livre de Pierre Riché sur Les Grandeurs de l'an mille (Bartillat, 2001) et les fortes personnalités de cette époque. -

    Élection et hérédité

    L'élection est la règle dans la plupart des communautés médiévales, que ce soit dans les corporations marchandes, dans les villages ou encore chez les guerriers. Les souverains eux-mêmes sont souvent cooptés ou élus par leurs pairs en fonction de leur aptitude au commandement (c'est en particulier le cas des premiers Capétiens, des Carolingiens et des empereurs d'Allemagne).

    L'élection est également la règle dans l'Église, qu'il s'agisse du pape, des évêques ou des abbés. C'est aux monastères qu'il revient en particulier d'avoir inventé la règle démocratique : «Un homme, une voix». Autant dire que le suffrage universel n'a pas jailli du néant au XIXe siècle mais puise ses racines dans les temps les plus «obscurs» du Moyen Âge.

    http://www.herodote.net

  • Répression : Valls et Taubira ont franchi la ligne rouge : « Le jeune Nicolas dormira ce soir à côté des dealers, des assassins et des violeurs pour lesquels Christiane Taubira estime que la prison n’est pas la solution »... et, depuis ce soir, la France

    Valls et Taubira ont montré ce soir leur vrai visage : réputés opposés sur la répression des délinquants, ils sont complices quand il s’agit de mettre en prison des INNOCENTS dont le seul crime est de s’opposer à la politique du Gouvernement.

    Me Frédéric Pichon : « Le jeune Nicolas dormira ce soir à côté des dealers, des assassins et des violeurs pour lesquels Christiane Taubira estime que la prison n’est pas la solution »

    Communiqué de Me Frédéric Pichon suite à la condamnation de Nicolas à 2 mois de prison ferme :

    "Le premier manifestant anti-loi Taubira a été condamné à une peine de deux mois de prison ferme pour une rébellion imaginaire malgré la défense magnifique de notre confrère Benoît Gruau qui a accepté de me substituer et qui est sur cette affaire depuis trois jours.

    Nicolas tabassé et menotté par les ripoux de Valls avant d’être condamné par les juges de Taubira

    Voici un petit résumé de ce scandale en attendant une initiative qui pourrait être un rassemblement symbolique ou une conférence de presse.

    Ce soir, alors qu’un ciel sombre obscurcit la capitale, le jeune Nicolas, manifestant anti-loi Taubira a été condamné en comparution immédiate à une peine de deux mois de prison ferme (avec mandat de dépôt, c’est-à-dire incarcération immédiate) pour rébellion, le Tribunal suivant les réquisitions du Parquet, ce qui est une décision d’exception.

    Si l’attitude quelque peu impertinente mais compréhensible de ce jeune homme n’a pas joué en sa faveur, cette décision ne peut s’analyser que comme une décision manifestement disproportionnée.

    Rappelons que Nicolas a été interpellé sur les Champs-Élysées après avoir manifesté devant le siège de M 6. Alors qu’aucune sommation d’usage n’a été effectuée, les forces de l’ordre ont chargé violemment, interpellant des jeunes gens pacifiques alors que dans un même temps, des jeunes de la diversité prenaient d’assaut un commissariat à Argenteuil.

    Pris de panique, Nicolas s’est réfugié dans la Pizzeria Pino avec la bienveillance d’un serveur puis passé à tabac. Pour couvrir son forfait et l’illégalité de son action, la police politique de Manuel Valls, l’a accusé de rébellion ainsi que de dégradation de biens privés.

    Rappelons que pour justifier une interpellation, encore faut-il qu’une infraction initiale ait été commise. Or, il est constant qu’aucune sommation n’a été effectuée et cette charge sera du reste abandonnée. De sorte que l’infraction initiale n’existait pas et que l’interpellation était privée de fondement juridique. L’avocat de la défense a montré un film à l’audience pour prouver qu’il n’y avait aucune rébellion. Même l’évidence du fait n’a pas suffit.

    Après avoir passé trois jours dans les cachots sordides de la République, sous-alimenté et devant uriner dans le cellule, le jeune Nicolas dormira ce soir à côté des dealers, des assassins et des violeurs pour lesquels Christiane Taubira estime que la prison n’est pas la solution et ce alors que la France connaît des problèmes chroniques de surpopulation carcérale.

    Camille Desmoulins disait que « ce sont les despotes maladroits qui usent des baïonnettes, l’art de la tyrannie, c’est de faire la même chose avec des juges ».

    Face au sentiment légitime de révolte face au rouleau compresseur du totalitarisme larvé, il convient néanmoins de faire nôtre cette vieille devise des rois de France « raison garder » et de prier de tout notre cœur pour notre jeune ami.

    VOIR LE REPORTAGE COMPLET SUR LE ROUGE ET LE NOIR

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