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  • "Nous sommes devant un gouvernement terroriste"

    De l'abbé de Tanoüarn :

    "Nous sommes devant un gouvernement terroriste, au sens précis où il utilise la terreur des gardes à vue abusives d'abord, le tabassage et des condamnations  à la prison ferme (m'est avis que cela ne fait que commencer) ensuite, pour éviter le débat public (et éventuellement le referendum) sur la question du mariage homosexuel. Pas de débat. Mensonge d'Etat à tous les étages sur l'ampleur de la réaction populaire (300 000 pour un million). Mépris. Tout pour casser le contrat social ou ce qu'il en reste. Cette manière de mépriser le Contrat social est significative : nous n'avons plus affaire à un gouvernement de gauche, mais à un gouvernement simplement nihiliste, décidé à casser par tous les moyens ce qui reste de la dernière institution chrétienne : la famille.

    C'est ce mépris gouvernemental qui a tellement sensibilisé les jeunes et qui a fait (de rien) des militants. Si le Gouvernement veut une Rentrée chaude, il n'a qu'à continuer!

    Ces jeunes, catholiques et français, ont un idéal, une certaine image de la France. Ils n'avaient besoin de personne pour la transmettre. Tant que l'Etat ne s'est pas attaqué à la famille institution bi-millénaire, ils continuaient d'être et d'agir selon ce que le Général De Gaulle, lui-même représentatif de cette France-là dans ses origines, avait appelé "une certaine idée de la France". Mais parce que l'Etat veut redéfinir la famille, parce que l'Etat veut faire subir à cette vénérable institution, pierre d'angle de notre civilisation, la loi de l'offre et de la demande, en élargissant à l'infini les conditions donnant droit à l'appellation contrôlée, alors ces Français-là ne sont plus silencieux. On les atteint dans ce qui est leur coeur.

    Quel est l'enjeu ultime : je l'ai dit dans le post sur "le CUC plus dangereux que le mariage homosexuel". Il s'agit de remplacer une institution fondée sur la nature de l'homme et de la femme et sur la religion de l'amour, par un contrat adaptable à toutes les situations: le papier supporte tout : tous les couples, les trouples, les associations polygames, le polyamour. L'enjeu est considérable Il s'agit de remplacer l'oeuvre conjointe de la nature et de la surnature par du papier!

    Pour l'instant, s'opposer publiquement à cela vaut deux mois de prison ferme... [...]"

    Michel Janva  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Manif pour tous : 150 interpellés reçus à l’Assemblée

    De multiples actions judiciaires ont été engagées contre les « arrestations arbitraires » et les « contrôles d’identité abusifs ».

    Un groupe d’amis arrêtés quatre fois, le même après-midi, pour port de sweat-shirt de la Manif pour tous près des Champs-Élysées.

    Une lycéenne de 16 ans embarquée dans un fourgon sans pouvoir prévenir ses parents, puis relâchée loin de chez elle à 1 heure du matin. Le directeur financier d’un groupe industriel, qui a passé 44 heures en garde à vue pour avoir dit « Bon courage ! » à un manifestant blessé… Quelque 150 sympathisants anti-mariage gay, tous victimes d’arrestations qu’ils estiment arbitraires, ont été reçus mercredi soir à l’Assemblée nationale. Histoire de « leur montrer notre solidarité, témoigne Jean-Frédéric Poisson, député UMP des Yvelines, et de leur expliquer ce que nous faisons pour eux ».

    Sollicité par M. Poisson, qui souhaitait obtenir les chiffres exacts, le ministère de la Justice n’a pas encore répondu. Mais le collectif de la Manif pour tous estime à plus d’un millier le nombre d’« arrestations arbitraires » ou autres « contrôles d’identité abusifs » d’opposants à la loi Taubira. « En ce qui concerne les gardes à vue, on approche des 500, précise Ludovine de la Rochère, sa présidente. Et cela continue : dimanche dernier, après l’“accueil” de François Hollande près de M6, il y a encore eu 25 arrestations. »

    De multiples actions judiciaires ont été engagées afin de faire cesser « les dérives des forces de l’ordre et de l’institution judiciaire », utilisées, selon la Manif pour tous, « à des fins politiques ». Lancée il y a quinze jours, la sextuple saisine -du bâtonnier de Paris, des syndicats de magistrats, du procureur de la République, du Conseil supérieur de la magistrature, du défenseur des droits et du contrôleur général des lieux de privations de liberté- a déjà porté ses fruits : le défenseur des droits, Dominique Baudis, qui « veille au respect de la déontologie par les personnes exerçant des activités de sécurité », a reconnu sa compétence : une délégation de la Manif pour tous sera reçue prochainement. [...]

    La suite sur Le Figaro  http://www.actionfrancaise.net

  • Affaire Méric : moi aussi, je me suis pris pour un résistant !

    À la mort de Clément Méric, tous les médias ont hurlé, en chœur, à « la violence insupportable de l’extrême droite ». Soudain, tous ensemble se sont tus. Pourquoi ?

    Les faits : le 6 juin 2013, Clément Méric est mort d’un coup de poing, un seul.

    Il relevait à peine d’une leucémie (cancer de la moelle osseuse) qu’il « soignait » par le « végétalisme ». C’est-à-dire en se nourrissant exclusivement de végétaux ! Une pichenette aurait suffit à l’assommer. Mais le pauvre gosse se croyait un héros de la Résistance. Invulnérable… Apte à provoquer, insulter, et finalement frapper le premier d’autres amateurs de fringues Fred Perry.

    Sa mort me consterne. Car j’ai eu, moi aussi, 18 ans. Et je me suis cru, moi aussi, un héros de la Résistance. Sans remarquer que le fascisme était mort et enterré. Dans un bunker où Hitler, lucide parfois, avait déclaré : « Le mouvement est mort et ne renaîtra jamais. » Vingt ans après, en 1966, le général de Gaulle, avec sa force de frappe nucléaire, réincarnait le fascisme à mes yeux d’enfant. J’étais engagé au MCAA (Mouvement contre l’armement atomique). Les trotskistes venaient à la pêche aux naïfs dans ce mouvement non violent. [...]

    Patrick Gofman - La suite sur Boulevard Voltaire

    http://www.actionfrancaise.net

  • En 1945, pour les GI, la France était «un gigantesque bordel» où l'on pouvait violer les femmes

    Des soldats américains qui ont libéré la France en 1945, la mémoire collective n'a retenu que des souvenirs teintés de mélancolie; la saveur des chewing-gums ou de la première gorgée de Coca-Cola, le satiné des bas en nylon, les mots doux susurrés à l'oreille des jeunes filles avec un accent délicieusement étranger... Ces images d'Epinal cachent pourtant une réalité bien sombre, que l'historienne américaine Mary Louise Roberts révèle dans son nouveau livre What soldiers do, rapporte le quotidien allemand Die Welt.

    L'armée américaine faisait miroiter un paradis terrestre à ses soldats pendant la Seconde Guerre mondiale, leur promettant que leur courage serait récompensé en nature par de lascives jeunes femmes une fois débarqués en France, au pire contre de l'argent:

    «Les prix pour la “marchandise moyenne”, c'est de cette façon que le journal des GI Panther Tracks menait l'enquête à l'époque, démarraient à 150 francs; pour les services de femmes particulièrement capricieuses et de toute beauté, il fallait s'acquitter de 600 francs. Les Françaises étaient négociées entre soldats américains en tant que “cold cuts”: «tranche» –des morceaux de viande vivants, plus ou moins chers.»

    Le journal de l'Armée américaine, Stars and Stripes, expliquait aux GI comment prononcer des phrases telles que «Tu es belle!» ou «Est-ce que tes parents sont à la maison?», tandis que le magazine Life présentait à l'époque la France comme «un gigantesque bordel dans lequel [vivaient] 40 millions d'hédonistes».

    Comme l'explique Die Welt, les soldats américains sont vite passés aux yeux des Français du statut de libérateurs à celui d'occupants:

    «Les Américains sont devenus encombrants lorsque leur argent, leurs bas en nylon et leurs cigarettes ne suffisaient plus à faire oublier l'humiliation d'être à nouveau livrés au bon vouloir d'un vainqueur.»

    De nombreux viols ont été commis. Comme le rapporte le quotidien américain The New York Times, qui consacre lui aussi un article à ce sujet toujours tabou aux Etats-Unis, le maire du Havre, à l'époque, s'était plaint auprès de l'armée américaine du comportement des soldats, dénonçant «un régime de terreur», «imposé par des bandits en uniforme».

    Des révélations qui ternissent une fois de plus la réputation des soldats de l'armée américaine, aujourd'hui au cœur d'un scandale depuis qu'un rapport du Pentagone a révélé que 26.000 militaires avaient été victimes d'un «contact sexuel non sollicité» en 2012. Car, comme le rappelle Atina Grossmann, auteure de Jews, Germans and Allies: Close Encounters in Occupied Germany, l'Histoire n'a retenu qu'une image très valeureuse des alliés américains:

    «L'histoire standard, c'est que les Soviétiques étaient les violeurs, les Américains étaient les fraterniseurs et les Britanniques étaient les gentlemen.»

    http://www.slate.fr

  • L ‘exception culturelle c’est (aussi) défendre son peuple

    Le 26 mai  1946, deux figures de la  gauche européiste (déjà)  en gestation, Léon Blum et Jean Monnet, signaient une convention  avec le secrétaire d’Etat des Etats-Unis James F. Byrnes, connu sous le nom d’ « accord Blum-Byrnes ». En contrepartie des milliards de dollars d’aides pour la reconstruction de la France (largement  détruite pas les bombardements anglo- américains….)  ledit accord ouvrait en grand  les portes de nos salles de cinéma aux films américains trois semaines par mois. Washington y voyait, avec lucidité,  un moyen d’imposer l’american way of life dans notre pays, son hégémonie politico-culturelle, de contrer l’influence communiste sur les esprits. L’industrie du cinéma yankee –car c’est bel et bien avant tout  une industrie outre-Atlantique…-  se voyait nettement favorisée  par l’exportation massive de sa production pléthorique, déjà amortie par sa diffusion  aux Etats-Unis.

    La levée de boucliers contre cette trahison du cinéma français par  les sociaux-démocrates  fut énergique. La manifestation parisienne du   4 janvier 1948 contre l’accord Blum-Byrnes rassembla plus de dix  mille personnes,  avec aux premières loges la fédération CGT du cinéma  à laquelle appartenait alors le très grand cinéaste  et futur député européen FN Claude Autant-Lara, mais aussi des réalisateurs comme Yves Allégret,  Jacques Becker, Louis Daquin, Jean Grémillon,  les acteurs Jean Marais, Simone Signoret, Madeleine Sologne, Raymond Bussières…

    Cette réaction fut salutaire puisque  les  accords Blum-Byrnes furent renégociés  en septembre 1948 (accords de Paris), et que cette fronde  engendra  le vote de la première loi d’aide au cinéma français grâce à laquelle il  retrouvera dès 1949 son niveau d’avant-guerre.

    Une preuve que  la soumission à l’impérialisme  économique ou culturel n’est pas une fatalité, même s’il y a aussi  beaucoup à dire sur la qualité de notre cinéma français et comme nous l’avons souvent souligné ici, sur les tropismes et les inclinaisons de la Commission d’avance  sur recettes par exemple…

    Aujourd’hui,  les  héritiers de MM.  Blum et Monnet crient  au scandale au motif que José Manuel Barroso, président de la Commission européenne, a dénoncé la volonté du gouvernement français (mais aussi de  la majorité des ministres de la Culture européens)  que la culture soit exclue du traité de libre-échange UE-Etats-Unis  (Grand marché transatlantique). La France a finalement   remporté gain de cause vendredi.

    Lundi, dans un entretien  à l’International Herald Tribune, M. Barroso, débitant son crédo de parfait petit mondialiste soumis à l’Empire,   a ainsi déclaré que « Certains (de ceux qui défendent l’exception culturelle) disent être de gauche mais ils sont en fait extrêmement réactionnaires ». Selon lui, les défenseurs de l’exception culturelle « ne comprennent pas les bénéfices qu’apporte la globalisation de la culture, pour élargir nos perspectives et avoir le sentiment d’appartenir à la même humanité » (sic).

     François Hollande a réagi peu après, aux propos de José Manuel Barroso : « je ne veux pas croire  que le président de la Commission européenne ait pu tenir des propos sur la France qui seraient ainsi formulés, pas même sur les artistes qui se seraient exprimés », a-t-il  déclaré.

    Réactionnaire ; c’est à dire  en propre,  vouloir  réagir, se battre, ne pas abdiquer, refuser le déclin et la décadence,  un mot particulièrement choquant aux oreilles du  ministre de la culture Aurélie Filippetti  pour qui « ces propos (de M. Barroso)  sont absolument consternants. Ils sont inacceptables ». « Certains nous ont traité de réactionnaires. Ceux qui ont traité la France de réactionnaire devraient se souvenir que la France n’était pas seule dans ce combat. Notre position, elle n’est pas défensive, elle n’est pas conservatrice et encore moins réactionnaire, c’est une position résolument moderne .»

    Être moderne, le mot magique ! Cette réaction, même si le mot blesse les chastes oreilles socialistes, s’explique aussi plus benoitement  par la volonté du pouvoir de ne pas se mettre à dos les acteurs d’un  microcosme culturel qui reste encore majoritairement un des  (rares) soutiens de la gauche au pouvoir.

     Bruno Gollnisch  rappelait le 28 mai  au parlement européen, que   ce Grand marché transatlantique n’a «  aucune  urgence ni nécessité absolue ».   « Sauf peut-être les espoirs de récompense de M. Barroso qui lorgne, dit-on, sur le secrétariat général de l’OTAN ou de l’ONU. »

    Car « l’enjeu de cet accord est la soumission de l’Europe, le maintien du leadership américain mondial contre la Chine et la primauté du droit commercial sur tout autre ». Notamment  nous l’avons vu  dans le domaine de la « culture »,  certes mot-valise, terme fourre-tout  bien galvaudé,  pour y inclure aujourd’hui  par un incroyable glissement sémantique, par démagogie ou  confusion, ce qui devrait ressortir du simple « divertissement ».

    Constatons qu’au-delà de petits sursauts conjoncturels,  droite et gauche au pouvoir   communient dans le même atlantisme culturel.  C’est l’Academicien et philosphe  Michel Serre et non pas Bruno Gollnisch, Marine ou Jean-Marie Le Pen, qui a relevé qu’il  y a plus de panneaux et d’enseignes en anglais à Paris de nos jours, qu’il n’y en avait dans la langue de Goethe  du temps de l’occupation allemande.

    Le  projet de loi sur l’enseignement supérieur et la recherche (ESR), défendu par le  ministre Genevieve Fioraso  -voir notre article en date du 7 mars-  illustre cette soumission, tout  autant que la promulgation  du mariage gay d’obédience californienne, ou notre soutien aux islamistes en Syrie dans les pas du progrès et   des voeux du Nouvel ordre mondial…

     L’exception culturelle c’est aussi défendre la survie du  peuple qui en est le support et en assure la transmission affirme Bruno Gollnisch.  Or , à titre d’exemple, UMP et PS s’accommodent parfaitement  que comme à Bruxelles, Milan, en  Angleterre, Mohammed ait été  dans le Gard en 2012, comme c’est le cas depuis longtemps en   Seine-Saint-Denis et dans les  Bouches-du-Rhône, le prénom masculin le plus donné, à égalité avec  Hugo . «  Je suis tombé dans le caniveau c’est le faute à Rousseau, le nez par terre c’est la faute à Voltaire… »

    http://www.gollnisch.com

  • 5ème Camp-école nationaliste de Jeune Nation

     

    Jeune nation organise la cinquième édition de son camp-école nationaliste, du 10 au 14 juillet 2013. Il est ouvert à tous et à toutes, sans condition d’âge ou de capacités physiques et sportives. Tout Français nationaliste peut s’inscrire, le principal étant de participer avec volonté, bonne humeur et dans un esprit de franche camaraderie.
     
    Comme depuis trois ans maintenant le camp est ouvert aux familles. Il débutera le mercredi 10 juillet à 7 heures et se clôturera le dimanche 14 juillet à 17h. Pour ceux qui en ont la possibilité, il faut prévoir une arrivée le mardi soir et un accueil est mis en place dès le lundi. Le camp sera placé sous la haute figure du Colonel Bastien-Thiry. Afin de permettre la participation de tous et de toutes, une zone famille est aménagée sur la zone du camp et des activités spécifiques s’adressant aux mères et aux enfants sont prévues. Il y aura aussi la possibilité de loger en gîte rural mais il faut prévoir la prise en charge financière.
     
    Le dimanche 14 juillet, le camp ouvre ses portes pour une journée champêtre autour d’un grand banquet pendant lequel interviendront de nombreux orateurs nationalistes. Des stands de livres, de maillots, d’articles de propagande seront disponibles à la vente.

     

  • La police n'a pas eu raison des veilleurs parisiens

    Mais la météo oui : la veillée à Paris est annulée à cause de la tempête qui s'y abat. 

    Elle est reportée à dimanche 23 juin à 21h30 sur les Invalides 

    Autres veillées maintenues ce soir mercredi :

    • Aix-en-Provence : 21h30 devant Sciences Po
    • Angers : 21h devant la Préfecture
    • Arras : 21h place des Héros
    • Autun : 18h Kiosque sur la place de l’Hôtel de Ville
    • Bourges : 20h45 près de la Maison de la Culture
    • Charleville-Mézières : 21h place Ducale
    • Grenoble : 21h place de Verdun
    • Loches : 21h30 à 23h, place de Verdun
    • Marseille :place Bargemon devant la mairie, sur le port à 21 h
    • Montluçon : 20h devant l’Hôtel de Ville
    • Nantes : 21h30 cours des 50 Otages
    • Rambouillet : 21h parvis de la Gare
    • Sablé-sur-Sarthe : 21h15 place de la Mairie
    • Saint-Raphaël : 20h30 sur l'esplanade JL Delayen
    • Toulouse : 21h30 derrière le Capitole
    • Tours :  de 21h30 à 23h : place Jean Jaurès
    • Valence : 21h près de la mairie, si pluie : sous les Halles

    Michel Janva   http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Avant-garde ou contre-culture ?

    La révolution est-elle possible ? La réponse à cette question, celle de la croyance calculée en la réussite ou l’échec d’un projet gouverne le choix de cette alternative : avant-garde ou contre-culture ?

    Voilà les deux formes que peuvent prendre une communauté de combat. L’avant-garde défriche ; la contre-culture bâtit en parallèle. L’avant-garde incarne les soucis de son temps et des temps à venir, vit dans le peuple, au milieu du peuple, puis s’élance pour le précéder ; la contre-culture construit une communauté avec ses propres normes, son propre mode de vie, qui lui permet certes d’être exempt de ce qu’elle considère comme une corruption généralisée, mais qui engendre aussi le risque d’une coupure complète du peuple et donc d’une incompréhension des représentations collectives et des enjeux réels.

    L’avant-garde est révolutionnaire ; la contre-culture bâtit un espace de liberté face et à côté du système. Si une communauté révolutionnaire réelle peut construire ses propres normes de fonctionnement, celles-ci doivent incarner la substance d’un peuple, la sublimer et lui permettre de porter la voix cachée qui sourd en son sein. Notre pire ennemi est donc l’enfermement dans une contre-culture stérile, et en particulier le folklore.

    En effet, qu’est-ce que le folklore ? Un ensemble de pratiques momifiées, répétées et incapables de fécondité, d’innovation et de création, donc tout le contraire d’une tradition vivante. Le folklore politique est donc une chose à éviter, car il entraîne :
    -la coupure et l’éloignement radical du peuple que nous sommes censés défendre ;
    -la stérilité engendrée par l’enfermement dans des pratiques révolues.

    Cette dichotomie est valable partout : dans l’esthétique, l’éthique, mais aussi les théories et les modèles fondamentaux à l’aide desquels nous lisons le monde. Si les modèles (marxistes, culturels, techniques…) que nous utilisons doivent être croisés, ils doivent être aussi profondément rénovés, comme le fait couramment la méthode historique ou la littérature marxiste. Est-il toujours pertinent d’embrasser une perspective ouvriériste ? Quelle lecture de classe faut-il proposer face au mouvement qui se lève en France aujourd’hui ? La crise d’un certain capitalisme financier correspond-il à la crise du capitalisme en général ? Du libéralisme ? Quel socialisme écologique pour demain ?  Voici un ensemble de questions brûlantes qui ne peuvent se satisfaire de l’application mécanique au mieux de vieux modèles, au pire de schémas abstraits confortables mais découplés de toute réalité concrète.

    Il convient donc non pas de créer la rupture, mais de fonder. Cela doit se faire immédiatement, par l’abandon des lubies historiques, par la rénovation d’une lecture de classe en prise avec son époque et la praxis révolutionnaire, mais aussi dans le discours, les symboles et l’esthétique générale. Nous sommes le XXIème siècle, le IIIème millénaire. Le XXème siècle est révolu.
    Le geste de l’un de nos grands anciens appelle à une fondation. Cette fondation demande inspiration mais aussi dépassement dans la fécondité et la vitalité supérieure d’une civilisation à assumer, régénérer et surtout dépasser.

    Ad augusta per angusta.

    Ulysse Girard http://cerclenonconforme.hautetfort.com/

  • A l'exception du Front National, les partis politiques suscitent un désespoir croissant chez leurs électeurs et militants: le cas des écologistes.

    Les écologistes, tels que l'on peut les définir étymologiquement, m'ont souvent plu et me séduisent encore. Si l'est un principe qui insupporte l'homme, d'hier comme d'aujourd'hui, c'est bien celui d'irréversibilité: nous avons ainsi une propension à rejeter ou à nier, un phénomène ou un événement dès lors ou, parce qu'irréversibles, nous n'y pouvons rien. Tel est par exemple le cas pour la mort contre laquelle, nous sommes sans défense. Tel est aussi le phénomène des désastres écologiques, dont rien ne nous indique à ce jour, si nous pouvons encore les enrayer. Après tout, des espèces disparues, surtout dans le cadre des dernières décennies, il en est beaucoup. Tel est aussi la déforestation qui se poursuit, amputant progressivement les poumons de la planète: rien ne permet, quand bien même nous commencions à replanter, que le phénomène puisse être enrayé. Idem pour la fonte des glaces, notamment aux pôles.

    Des écologistes, il en est beaucoup, en terme de positionnement sur le segment politique. Ceux pour lesquels mon cœur bât sont souvent adeptes de ce que l'on appelle écologie profonde (deep ecology) ou à un degré moindre, du courant environnementaliste. Je songe aussi aux eco-guerriers. Dans un cas comme dans l'autre, se voit fustigé l'aspect politicien des dirigeants politiques écologistes qui, dans les faits, ont constitué un pôle dont l'intérêt est d'être une courroie de transmission d'une certaine tendance de la gauche, que l'on peut qualifier de gouvernement (social-démocrate), du système, ou de progrès. Croire, comme le font beaucoup de Français que Hollande et son gouvernement, ne sont pas de gauche au motif qu'ils ne le sont pas assez, s'avère donc une erreur: il existe, notamment en France, un courant d'origine socialiste qui depuis plus d'un siècle, a décidé de rompre avec le socialisme tel qu'on le définissait naguère. Partant du principe que c'est le capitalisme qui crée le plus de richesses, ils l'ont donc rejoint, espérant que de ce type d'organisation économique, il soit possible de soutirer et de redistribuer des avantages sociaux, ce au profit des plus démunis.

    En un peu moins d'une quarantaine d'années, aussi bien la gauche ultra (que les spécialistes nomment aussi « gauche de contestation »), que la gauche nationale ou républicaine, ont quasiment disparu, l'une comme l'autre: la sociale-démocratie a presque tout balayé sur ce segment. Parenthèse, il en est de même à droite où les courants légitimiste (René Rémond, initiateur de la formule, a préféré par la suite, et cela me semble bien mieux ainsi, la qualifier de droite-contre-révolutionnaire), mais aussi bonapartiste (qui est à l'équivalent à droite de ce qu'est à gauche le courant national républicain, dont le gaullisme est une des émanations.) ne sont plus. Peut être bien que le ralliement du Rpr au libéralisme économique des libéraux de l'Udf, ainsi que le choix occidentaliste en matière de défense de ces chiraquiens, constituent la cause de cette disparition. Pour la droite contre-révolutionnaire (majoritairement, ceux que l'on nomme « royalistes », malgré les efforts du GAR, il n'est pas impossible que l'effondrement soit la conséquence d'une erreur non tactique mais stratégique: quand bien même distribue t-on tracts et faisons collages d'affiches invitant à la monarchie ou au Roy, que ces deux mots clefs si péjoratifs dans l'opinion publique, ne feront à nouveau sens, que lorsque le Peuple saura ce que fut réellement la monarchie d'avant 1789, l'idée qu'ils en ont étant bien trop erronée. A gauche, il n'est pas certain que l'initiative de Jean-Pierre Chevènement, créant sa propre structure, extérieure au parti socialiste, ait été un succès. D'une part, son mouvement qui a pris plusieurs appellations, n'a pas décollé; d'autre part, extérieur au parti, il s'interdisait de facto de pouvoir y peser. Quant à Montebourg, qui cherche à se placer dans la foulée de l'enfant terrible du Ceres, il me fait songer à une phrase-constat du Général de Gaulle : «Un porte-avions avec un moteur de Vespa.»

    Ne reste donc plus, aussi bien côté droit que gauche, sur notre échiquier politique national, que presque exclusivement des libéraux aux doctrines interchangeables. Parti nouveau, si on considère toute l'histoire de la cinquième république, les écologistes avaient leur carte à jouer, et leurs dirigeants à l'origine, de proclamer, avec sans doute conviction, une nouvelle façon de faire de la politique. Le déroulement de l'histoire depuis, nous a montré toute autre chose. Des écolos purs et durs d'ailleurs, il n'y en a plus guère aujourd'hui. Où sont donc passés par exemple, les post-soixantehuitards, soucieux de vivre en dehors de la structure capitaliste, dans le cadre d'une ferme autogérée, permettant d'exister frugalement mais conformément à leurs idées ? Et la postmodernité qui, une fois de plus, a tout laminé, et l'arrivisme crasse des dirigeants écologistes ont balayé ce qui restait – ou presque - de noble dans l'engagement écologiste.

    Une étude du Cevipof vient d'être publiée et nous apprend ce qu'il en est de l'écologie politique actuelle et notamment des rapports entre la base et le sommet. L'insatisfaction règne chez les écolos, conscients désormais que EELV "Europe Ecologie les Verts" n'est qu'un parti comme il en est tant d'autres, à savoir politicard. Ainsi l'approbation à la participation des écolos à un gouvernement de gauche (ils ne sont plus que 49% a approuver alors qu'ils furent 79% en 1999: quelle chute !). Même en matière d'âge, c'est d'une révolution dont il s'agit (32% des adhérents avaient plus de cinquante ans en 1999 alors qu'aujourd'hui, les adhérents ont bien vieilli puisqu'ils sont 56% à avoir plus de cinquante ans.). C'est bien sur très inquiétant pour le parti écologiste dont l'avenir peut maintenant être peint en noir. De même, alors qu'à gauche, on a vocation à bêler de façon pavlovienne, dès lors où il est question d'Europe, ils sont désormais 56% à craindre la diminution des avantages sociaux en France, suite aux desiderata des dirigeants européens. Quant à Noël Mamère, figure phare du mouvement, s'il envisage maintenant le départ des écolos du gouvernement, il s'apprête à solliciter un cinquième mandat de maire, ce qui est bien contraire à l'état d'esprit des écologistes...

    Pendant ce temps, le Front National engrange....

    Alain Rebours http://www.voxnr.com/