L'évènement nouveau dans le paysage politico-médiatique est que le G 20 s'en prend aux multinationales au prétexte de l'optimisation fiscale. Si ce n'était tragique, ce serait fort drôle. C'est la guerre des drôles. Une grande parlotte internationale est convoquée à MOSCOU avec pour objectif de changer les règles du jeu de la ftscalité internationale : rien que cela.
L'OCDE a préparé le projet. Cet OCDE est un mammouth gigantesque dont personne n'a besoin sauf ses dirigeants et son personnel. Le voici chargé d'un vrai boulot qui lui permettra de poursuivre son engraissement dans la paix, les sous arrivant sans fin grâce à la force fiscale.
Le groupe des 20 créé en1989 rassemble 19 pays plus la CEE. De ce fait il réunit 90 pour cent de l'activité mondiale ce qui lui donne une force de frappe considérable. Les politiques qui le composent s'arrogent le droit de prendre des dispositions globales quand cela leur plaît. Il en découle cette déclaration de guerre.
VIVE L'OPTIMISATION FISCALE
Le prétexte de la guerre est bien que les super firmes se livreraient avec succès à de l'optimisation fiscale. Certaines d'entre elles parviendraient même, horreur, à ne payer aucun impôt. L'on comprend sans l'excuser du tout pourquoi les créateurs de l'enfer fiscal mondial se sentent un peu nerveux à cette perspective.
Mes lecteurs habituels savent exactement comment et pourquoi ces 20 artisans de l'enfer fiscal ont donné naissance par leur propre activité à 270 paradis fiscaux répertoriés. Cette activité se présente comme une véritable punition infligée aux peuples bien conditionnés par les médias. Les gérants de l'enfer le font en général par intérêt personnel refusant de réaliser par ailleurs les économies nécessaires et possibles e qui allègerait la pression fiscale.
Ici, dans cette guerre, nous sommes dans un cas très particulier : le paradis fiscal en formation résulte de l'optimisation fiscale.
Je n'hésite pas à dire que l'optimisation fiscale est non seulement un droit mais un devoir pour tout un chacun. Cela consiste tout simplement à tirer parti de la loi telle qu'elle est en vue de minimiser les impôts et charges. Rien de plus normal. Certains pays ont d'ailleurs, imaginé des procédures horribles pour la réduire ; la France a créé la procédure de l'abus de droit qui permet au fisc de déqualifier toute formulation qui ne lui plaît pas
UNE BATAILLE PERDUE
À jauger les forces en présence, la guerre engagée par le G 20 est perdue d'avance.
Les hyper firmes ont des moyens considérables : experts, avocats, flexibilité, possibilité de placer son siège ailleurs, liberté de situer les profits ou l'on veut. S'ajoute la rapidité de décision. Cette force est si grande qu'un analyste financier honnête pourrait critiquer une multinationale se payant le luxe de supporter trop d'impôts.
En face, les créateurs de l'enfer sont des politiciens avides et encombrés de leur lourdeur et de leur idéologie. Les décisions se prennent lentement avec le risque permanent de subir des recours. La corruption active ou passive ne dort que d'un œil.
LUTTER CONTRE LA PAUVRETE
Je fais de nouveau appel à mes lecteurs. Ils savent parfaitement comment les politiques créent la paupérisation dans le monde entier. Panne de croissance, chômage, faim et d'autres manifestations en sont le fruit.
Si les très grande firmes gèrent bien les impôts, elles vendront de plus en plus de bons produits réduisant ainsi la pauvreté.
Cela semble un paradoxe, mais cette perspective est une réalité.
Les multinationales au secours du G 20.
Pourquoi pas ?
MICHEL de PONCINS http://libeco.net/Libeco_804.htm
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Aujourd'hui, la décroissance
La croissance et son culte constituent désormais la seule religion occidentale quasi-unanimement partagée. A l'inverse du catholicisme, jamais elle ne s'est si bien portée ni n'a compté autant d'adeptes. De l'extrême-droite à l'extrême-gauche, personne ne remet en cause le dogme sacré sous peine d'être exclu du cercle des « gens sérieux ». Le débat se borne donc aux choix des méthodes pour atteindre ce graal productif puis aux modalités de redistribution et de partage de ses mirifiques bienfaits. Toute pensée véritablement révolutionnaire est donc exclue de facto puisque les oppositions et confrontations se font exclusivement dans le cadre d'une même pensée et d'un même horizon indépassable. Hors la croissance, point de salut !
Sans celle-ci, il n'y aurait pas de bonheur possible pour les nations. C'est l'accroissement productiviste et l'accumulation des biens qui mèneraient à la grandeur des Etats et à la prospérité des populations. Il n'y a pourtant qu'à voir dans quel état de décrépitude physique et morale se trouvent les européens après à peine trois siècles de ce régime de « croissance » pour s'interroger sur l'infaillibilité de ce présupposé qu'on nous rabâche comme s'il s'agissait d'une vérité révélée. Ou encore de regarder du côté de la Chine qui fait fantasmer et saliver d'envie les économistes de tous poils avec sa croissance à deux chiffres mais qui est en train d'empoisonner son sol et ses eaux, de détruire ses structures ancestrales, de perdre son identité et de vendre son âme au profit d'une pâle imitation occidentaliste !
Mais le dogme se défend bien, toute personne osant le remettre en cause – ou même simplement l'interroger- étant immédiatement mis au ban de la communauté, interdit de médias et fermement ghettoïsé.
La décroissance. Aucune pensée politique – à l'exception du fascisme – suscite des réactions aussi virulentes, aussi violentes, des dénonciations et des condamnations aussi radicales, simplistes et définitives, venants de tous les horizons du système... Peu de personnalités sont autant moquées, calomniées, caricaturées et hystériquement dénoncées que celles qui tentent de défendre et de promouvoir cette idée de « décroissance », c'est à dire de changement radical de paradigme sociétal. « Hippies, rétrogrades, obscurantistes, allumés, khmers verts, écolo-fascistes, utopistes, beatniks, doux dingues, réacs... » tous les anathèmes sont bons pour discréditer sans débat cette pensée véritablement iconoclaste qui sape le fondement même du règne de la quantité et du pognon.
On voudrait faire passer la décroissance pour une volonté de « retour à la bougie et à la traction animale », bref pour un passéisme. C'est au contraire une pensée innovante refusant le formatage du monde par le seul imaginaire capitaliste. La décroissance ce n'est pas refuser la technologie, c'est combattre le primat de la Technique, ce n'est pas refuser les innovations, c'est faire le tri entre elles, ne pas considérer qu'une nouveauté est bonne « par nature » et écarter celles dont les conséquences sont néfastes, ce n'est pas déifier ni sacraliser la nature, c'est avoir conscience de notre interdépendance avec l'environnement et défendre le patrimoine biologico-écologique des générations futures, ce n'est pas refuser le confort, c'est rejeter le superflu, ce n'est pas souhaiter la pauvreté mais la sobriété, ce n'est pas idéaliser « antan », c'est se nourrir de notre plus longue mémoire pour privilégier le temps long et la stabilité sur le zapping et le bougisme...
A titre d'exemple, l'agriculture biologique est une démarche de type décroissante, puisqu'elle réduit les rendements et la productivité. Il n'en reste pas moins qu'en permettant d'obtenir des fruits et légumes plus sains et goûteux et en assurant la prolongation de la fertilité des sols, elle représente un « progrès ». Pas pour l'industrie agro-alimentaire certes, mais pour l'homme oui. Dans un autre domaine, se passer de télévision – c'est à dire d'une lobotomie quotidienne – est-il un recul ou un progrès ? Poser la question, c'est y répondre.
On nous rétorquera que la « décroissance » est antinomique de la « puissance » d'un Etat ou d'un peuple. Pour cela il faut déjà raisonner en termes géopolitiques alors que l'on peut penser qu'on est aujourd'hui plutôt au stade de la simple survie. Mais même en admettant cette dialectique, encore faudrait-il s'entendre sur ce qu'est la puissance. La santé, mentale et physique, d'un peuple, sa démographie, ses arts et lettres, sa conscience nationale, son aptitude à produire du sens ne sont-ils pas des éléments fondamentaux de la puissance ? Or ces domaines ont été totalement sacrifiés, saccagés, par la société de la croissance, du primat de la pensée matérialiste et productiviste.
Par ailleurs, que nous importent que la France, l'Italie ou l'Europe soient « puissantes », s'il n'y a plus de français, d'italiens et d'européens ? Si ces « entités administratives » ne sont plus peuplées que de zombies consuméristes, des clones hyperconnectés et réduits à leurs seules fonctions de production et de consommation, accrocs aux shopping, bourrés de médicaments, des non-êtres interchangeables ne levant la tête de leur Iphone que pour se traîner devant un quelconque écran de télé ou d'ordinateur pour y ingurgiter du porno et des séries américaines ? Nous y sommes déjà presque...
Alors répétons-le, aucun changement économico-politique majeur ne pourra avoir lieu tant que l'on ne sera pas sorti de cette vénération de la croissance qui représente une aliénation totale du monde à l'imaginaire de la technique et de l'avoir.
Source: A moy que chault
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Les sous-marins de la mafia russe
D’après Versiya du 1/3/10, la mafia russe recense dans le monde 300 000 membres. Le quotidien moscovite expose qu’en Espagne, en Grèce, en Hongrie, en Italie, en France, au Mexique et même aux Etats-Unis, la simple application de la loi montre que des groupes criminels composés de ressortissants de l’ex-Union soviétique, dominent dans ces pays le milieu du crime. Il rapporte également que la mafia russe a remplacé les groupes locaux et établi ses propres réseaux d’influence. Les Russes demandent aux trafiquants mexicains 30 % du blanchiment d’argent pour les ventes effectuées aux Etats-Unis. Les trafiquants utilisent des sous-marins pour acheminer la drogue en Amérique du sud et au Mexique. La mafia achète à une entreprise ukrainienne des sous-marins déclassés de la période soviétique. Ces appareils sont ensuite retapés à Constantza, ville roumaine située sur les bords de la mer Noire. Des milliers de tonnes de drogue sont ainsi transportés sous les océans.
En Espagne, les groupes criminels russes contrôlent 90 % du commerce de la drogue et du trafic d’armes.
La Pologne a été le premier pays où ces groupes mafieux comprenant des Ukrainiens et des Biélorusses, se sont imposés en évinçant les organisations roumaines et albanaises pourtant réputées pour leur extrême violence. La police polonaise reconnaît son impuissance et explique par ce phénomène la présence sur son territoire de la plus grande diaspora russe évaluée à 20 000 personnes. Cette dernière décennie, la mafia russe qui s’est étendue sur tous les continents, y compris en Australie, à Singapour et à Londres, s’est aussi spécialisée dans la cybercriminalité consistant à la violation des sites à haute confidentialité.Des procureurs italiens rapportent qu’en 2008 les pontes de la mafia russa ont contracté des alliances avec des parrains de Cosa Nostra et ont pris le contrôle d’entreprises travaillant dans des domaines d’activités différents comme l’agriculture et le fret maritime. Cette implantation conduit à supposer que l’opération judiciaire « mains propres », conduite par le gouvernement italien en 1992, a préparé le terrain à une mafia russe, la plus puissante de la planète. Cela permet d’accréditer la théorie d’une collusion des milieux politiques européens avec la criminalité internationale et de repenser 15 ans après son lancement, les objectifs réels de la Perestroïka.
Aujourd’hui, il y a en Europe 160 000 mafieux russes, contre 70 000 recrues pour la mafia italienne et 37 000 pour les filières asiatiques. Selon The Moscow Times du 2/3/10, la mafia russe qui a déjà corrompu l’administration, chapote de puissants réseaux d’armement en lien avec la Lybie et l’Iraq.
Laurent Glauzy http://www.contre-info.com/les-sous-marins-de-la-mafia-russe#more-29179
Extrait de l’Atlas de géopolitique révisée, tome I -
Mais où se trouve le Pouvoir ? par Emmanuel Ratier
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Vers l'indignité nationale ? (arch 1998)
Les princes qui ne peuvent avoir raison de leurs adversaires politiques par le poids de leurs arguments et qui n'osent user directement de la force sont tentés de se servir de la justice pour les éliminer. Ce fut le cas du Second Empire, régime issu d'un coup d'État, et, plus récemment, de l'Épuration qui profita, elle aussi, d'un changement de régime brutal. C'est dire si les procès politiques d'aujourd'hui entrent dans une logique de guerre civile.
Le procès de Versailles n'est pas une procédure isolée dans notre France contemporaine. Les avatars de la loi Pleven revue à la hausse par le communiste Gayssot entraînent en effet chaque année des cohortes de journalistes et de quidams réputés mal pensants devant les tribunaux : et ce pour des motifs toujours plus subjectifs. Le but, on peut le craindre, étant de légitimer à terme les procès d'intention fondés sur le seul délit d'opinion.
Cela, pour autant, est-il nouveau dans notre beau pays ? Non. Nous comptons quelques précédents historiques dus à ces alliances réputées pourtant contre nature entre le pouvoir et les juges; c'est toute l'histoire de l'hypocrisie politique, celle des régimes prétendument démocratiques et libéraux qui s'arrangent toujours pour tripatouiller la loi et la justice afin de se débarrasser des adversaires gênants, surtout lorsqu'il paraît évident qu'on ne peut les combattre par les urnes.
Nous avons ainsi, dans notre passé proche, une période qui peut servir de référence : c'est l'immédiat après-guerre. Double référence, car, d'une part, ce qui s'est alors passé semble tenir lieu de modèle à nos réformateurs sur le plan technique, d'autre part nous avions de sérieuses leçons à en tirer quant aux conséquences. François Brigneau a traité cela avec tout le talent qu'on lui connaît dans son cahier consacré au Racisme judiciaire. Il y détaille minutieusement la mise en place par le général de Gaulle et son ministre de la Justice, le communiste Marcel Willard, de toutes ces nouvelles structures - les Chambres civiques, notamment - appelées à constituer « une appréciable amélioration de notre arsenal répressif ». Couvert par l'urgence de la nécessité et la nécessité de l'urgence, le premier gouvernement gaulliste accouche de cette petite merveille qu'est l'ordonnance du 29 août 1944. Il faut rappeler ici le parcours du ministre Willard : avocat, communiste pur et dur depuis l'adolescence, ardent défenseur du pacte germano-soviétique en 1939 et même défenseur des députés communistes déchus de la nationalité française et traduits devant le Tribunal militaire début de l'année 1940, il est donc intronisé par de Gaulle « patron de la nouvelle justice ».
Légalité républicaine
C'est ainsi que Willard a l'idée d'instituer un délit sans délit à caractère rétroactif. L'ordonnance stipule : « Tout Français qui, même sans enfreindre une loi pénale existante, s'est rendu coupable d'une activité antinationale caractérisée s'est déclassé : il est devenu un citoyen indigne dont les droits doivent être restreints dans la mesure où il a méconnu ses devoirs ». C'est l'ouverture de la voie royale vers l'épuration et la guerre civile par la légalisation de l'arbitraire. Willard ne s'en biche pas qui écrit : « le système de l'indignité nationale ne trouve pas sa place sur le terrain de l'ordre pénal proprement dit : il s'introduit délibérément sur celui de la justice politique où le législateur retrouve son entière liberté et plus particulièrement celle de tirer, à tout moment, les conséquences de droit que comporte un état de fait. » Cela, et il n'en est pas fait mystère, vise purement et simplement à éloigner les gêneurs : « ce principe d'égalité devant la loi ne s'oppose pas à ce que la nation fasse le partage des bons et des mauvais citoyens, à l'effet d'éloigner des postes de commandement et d'influence ceux des Français qui ont méconnu l'idéal et l'intérêt de la France au cours de l'épreuve la plus douloureuse de son histoire ».
En vertu de quoi furent écartés tous les adversaires gênants (il y en avait d'ailleurs de tous bords politiques). Citons Paul Faure de la SFIO (Section française de l'internationale ouvrière), Jean-Louis Tixier-Vignancour, ancien monarchiste ou Clamamus, le député communiste de la Seine, trois noms parmi la centaine de parlementaires rendus inéligibles pour avoir voté les pleins pouvoirs au maréchal Pétain (les sept-huitièmes de la Chambre avaient voté oui).
Se flattant de rétablir la légalité républicaine, de Gaulle fit de l'arbitraire la norme légale et prit donc prétexte du changement de régime pour faire le ménage. Aujourd'hui, sans changement de régime - à moins qu'on n'ait omis de nous en avertir - on prononce l"'indignité nationale" pour des faits qui, au pire, relèvent de la simple contravention. À l'évidence, l'ordonnance de 1944 - « tout Français qui, sans même enfreindre une loi pénale existante », etc - est encore en application. À cette nuance près qu'il convient de remplacer l'expression « coupable d'une activité antinationale » par « coupable d'une activité nationaliste ». Pour autant, les censeurs n'ont pas changé : militants de l'internationale communiste avant la guerre, ils étaient devenus, après la guerre, épurateurs au nom de la nation. Cinquante ans après, ils combattent le nationalisme au nom du mondialisme ... Les mots changent mais les méthodes demeurent.
Marie-Claire ROY National Hebdo du 19 au 25 novembre 1998 -
Christianophobie ordinaire de l'UE
Lu sur l'Observatoire de la christianophobie :
"La Principauté d’Andorre prépare de nouvelles frappes monétaires pour les pièces de 10, 20 et 50 centimes d’euros, qui seront diffusées à partir du 1er janvier 2014. Sur la face de ces pièces laissée à l’initiative des pays qui ont adopté l’euro, le ministère des Finances de la principauté avait choisi une double illustration : à droite, le campanile de l’église Santa Coloma (sainte Colombe), ajouté à cette église préromane au XIIe siècle ; à gauche, le visage du Christ “Pantocrator” tiré de la fresque qui orne l’église Sant Marti (saint Martin) de la Cortinada, qui date de la fin du XIIe siècle. L’Union Européenne a refusé que l’image du Christ figure sur une pièce de monnaie circulant sur son “territoire” et elle a suggéré au ministère des Finances andorran « de reconsidérer le projet pour ne pas rompre le principe de neutralité en matière de croyance religieuse » ! Le ministère des Finances a obtempéré à l’oukase européen : le visage du Christ ne figurera pas sur les pièces, seul le campanile est sauvé au titre du patrimoine architectural européen… [...]"
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Georges Berthu : « La fin de l’euro est inéluctable »
La monnaie unique, la majorité n’en voulait pas. Et de grandes voix autorisées comme celles de Maurice Allais ou Robert Mundell (tous deux Prix Nobel d’économie) prévenaient qu’une monnaie multinationale ne serait pas viable. L’euro a néanmoins réussi à démarrer grâce à l’alliance contre-nature des deux grands ennemis des frontières nationales : les eurocrates fédéralistes et la finance mondiale qui s’enrichit en jouant sur les différences de conditions salariales. L’échec de l’euro, prévisible, est aujourd’hui cuisant et ce sont peuples qui paient et paieront.
Le constat de Georges Berthu, ancien député européen, et auteur de nombreux ouvrages visionnaires sur le sujet, est sans concession :
« La fin de l’euro est inéluctable » et ce en raison des « caractères fondamentaux de cet étrange système européen : l’ouverture des frontières aux échanges inéquitables et aux flux humains déracinés, joue le rôle d’un choc asymétrique qui fait diverger les États les uns des autres ; la divergence s’inscrit sur l’appauvrissement des populations, les déficits publics et les endettements qui ne sont pas maîtrisables. »
L’auteur de « A chaque peuple sa monnaie » (1998) propose que l’Europe sorte du piège « diabolique » euro + libre-échangisme, que les gouvernements resserrent leurs dépenses publiques, révisent leurs politiques publiques, reprennent en main leurs frontières et renégocient entièrement les accords commerciaux européens. [...]
Dans “A chaque peuple sa monnaie” paru en 1998, vous annonciez l’échec de l’euro, machine à fabriquer du chômage en l’absence de zone monétaire optimale. Comment l’euro a attaqué et continue d’attaquer la compétitivité française ?
A l’origine, on nous annonçait que l’euro allait améliorer la compétitivité des pays européens. D’abord, parce qu’en introduisant davantage de transparence sur les prix à l’intérieur de la zone, il allait stimuler la concurrence. Et aussi parce qu’une gestion monétaire unifiée allait produire des synergies, des économies d’échelle, un élargissement des marchés financiers, bref une rationalisation générale qui ne pouvait qu’être favorable à la performance de la zone.Mais comme toujours avec l’euro, rien n’est tout blanc ou tout noir. Il y a des avantages et des inconvénients qu’il aurait fallu savoir pondérer avec prudence. C’était la méthode que je préconisais dans « A chaque peuple sa monnaie ». Mais à l’époque il y avait une véritable hystérie pro-euro. Les gouvernants n’ont rien pondéré du tout.
Aujourd’hui, avec un peu de recul et avec l’expérience, il devient plus difficile de nier les inconvénients. Du point de vue de la compétitivité, il y a une contradiction flagrante : à l’heure où tout le monde demande de la flexibilité pour résister à la concurrence dans un monde en mouvement, l’unification monétaire a installé au cœur de l’Europe une zone de change parfaitement rigide.
Plus question d’ajustement souple des monnaies les unes par rapport aux autres en fonction de l’évolution de chaque pays. Et en plus cette rigidité contamine les secteurs périphériques, comme la coordination budgétaire.
Nous avons réinventé à l’échelle européenne un système rigide, une sorte de copie, dans son esprit, de l’étalon-or de triste mémoire.
Au total, les inconvénients du point de vue de la compétitivité s’avèrent supérieurs aux avantages. Et cela arrive au plus mauvais moment, puisque simultanément ou à peu près, l’Union européenne a intensifié la concurrence des pays tiers en signant les accords de Marrakech.
Face à une monnaie contraire à nos intérêts, quelles alternatives s’offrent à nous ? Peut-on modifier le fonctionnement de l’euro, de la banque centrale européenne, ou la fin de la monnaie unique est-elle inéluctable ?
On peut bien sûr essayer d’améliorer le fonctionnement de l’euro, et les gouvernements le font régulièrement. On a mis en place des mécanismes européens de soutien aux pays en difficultés, la Banque Centrale s’est mise en position d’aider les banques, de racheter la dette des États sur le marché secondaire. Ces modifications peuvent faire illusion pour traiter les crises dans des pays petits ou même moyens, mais elles seront impuissantes lorsque la crise se propagera à un grand pays.
Et elle se propagera forcément. Il ne faut pas se laisser étourdir par les discours des politiciens et des banquiers centraux. Nous devons au contraire ne jamais perdre de vue les caractères fondamentaux de cet étrange système européen : l’ouverture des frontières aux échanges inéquitables et aux flux humains déracinés, joue le rôle d’un choc asymétrique qui fait diverger les États les uns des autres.
La divergence s’inscrit sur l’appauvrissement des populations, les déficits publics et les endettements qui ne sont pas maîtrisables, sauf à faire appel à la solidarité des pays entre eux. Mais comme un nombre grandissant a besoin d’aide, la solidarité va devenir insupportable pour le petit nombre de ceux qui restent. Or cette solidarité est un pilier constitutif de l’euro. Sans elle, il s’écroule.
Si l’on considère ces fondamentaux, la fin de l’euro est inéluctable, quels que soient les petits artifices et les montages financiers branlants qui sont imaginés aujourd’hui par les gouvernements européens.
J’avais posé la question à Jacques Sapir, je vous la repose : est-ce que la sortie de l’euro (si vous trouvez cette expression juste, parce que je ne vous ai pas vu l’utiliser, ni celle de « dissolution » ou de « démontage » de l’euro) est la pire des solutions à l’exception de toutes les autres ?
Effectivement, je n’utilise pas l’expression « sortie de l’euro », car je crois que c’est une fausse fenêtre. Ceux qui l’utilisent pensent à une sortie concertée, volontaire, organisée. Une sortie qui résulterait d’une négociation dans le calme, dans la transparence, entre gouvernements de bonne volonté qui se rallieraient tous à une solution de bon sens et d’intérêt commun. Mais ce monde féérique n’existe pas.
Vous pensez bien que les hommes politiques et les partis dits « de gouvernement », qui ont tous trempés dans la mise œuvre de l’euro, qui se sont trompés et qui ont trompé leurs concitoyens, qui nous ont plongé dans un système au coût démesuré – quelle qu’en soit l’issue d’ailleurs – ne vont pas tout d’un coup reconnaître leurs erreurs.
Au contraire, ils vont essayer de tenir le plus longtemps possible, et plus cela durera, plus cela coûtera cher finalement.
L’issue la plus probable, c’est une rupture du système dans les cris et les larmes le jour où les divergences entre les États seront devenues insoutenables. Ce jour là, on n’en sera plus à calculer le coût de telle variante par rapport à telle autre. On n’en sera plus à rêver à ce qui serait souhaitable. Le système se détruira parce qu’il ne pourra plus tenir, tout simplement.
Tous les pays de la zone euro ont-ils intérêt à un retour aux monnaies nationales ? L’Allemagne, par exemple, réalise deux tiers de ses excédents commerciaux sur les pays de la zone euro, privés de l’arme de la dévaluation. N’entrerait-elle pas en récession ?
Finalement, je crois que oui, tous les pays de la zone ont intérêt à un retour aux monnaies nationales. Je sais bien que l’Allemagne y a trouvé un grand intérêt, dans un premier temps, parce que ses concurrents européens ne peuvent plus dévaluer et se trouvent pieds et poings liés face aux importations allemandes.
Mais dans un deuxième temps, ces pays entrent en crise, et l’Allemagne, qui se découvre attachée à eux dans le même système monétaire rigide, sera appelée à faire preuve de solidarité et à mettre la main à la poche.
Au total l’Allemagne va s’apercevoir qu’il faudra rembourser d’un seul coup ce qu’elle a gagné pendant des années ! Acceptera-t-elle de se ruiner pour sauver les autres ? Probablement pas. Non par égoïsme, mais parce qu’elle s’apercevra que même si elle se ruine, elle ne sauvera personne.
Elle ne sauvera personne parce que le système diabolique euro + libre-échangisme génère de l’appauvrissement et des déficits à un rythme tel que même elle, l’Allemagne, ne pourra pas faire face pour les autres.
Quant aux autres États de la zone, en dehors de l’Allemagne et de sa périphérie, leur cas est encore plus clair : ils ont bénéficié de taux d’intérêt très bas, d’abord à cause de l’optimisme des marchés sur l’euro, et maintenant parce que les banques centrales injectent massivement des liquidités. Mais c’est une situation anormale, défendable ponctuellement, mais qui ne peut pas durer éternellement.
Quand elle prendra fin et que les taux remonteront, les pays concernés resteront avec les pertes de compétitivité et les disciplines imposées. Seul avantage qui subsistera : la satisfaction de participer à un système européen beau comme une usine à gaz.
La fin de l’euro signifiera-t-elle la fin de l’austérité ?
Il serait démagogique de faire porter tous les péchés à l’euro. L’euro est un facteur aggravant de la crise, mais ce n’est pas la cause première.
La cause première est double. D’un côté les pays européens ont depuis longtemps vécu dans le déficit, et cela continue bien que certains parlent d’austérité. D’un autre côté, ces mêmes pays – et pas seulement ceux de la zone euro – ont ouvert leurs frontières inconsidérément, sans chercher à graduer l’ouverture en fonction de ce que leurs économies pouvaient supporter. D’où une déstabilisation générale dont j’ai récemment analysé les mécanismes dans une longue étude sur l’« Observatoire de l’Europe ».
Donc, première étape dans la réponse à votre question : si l’on veut récupérer notre équilibre économique et budgétaire, il faudra faire des efforts bien au-delà de la fin de l’euro.
Mais dans votre question, il y a aussi une affirmation sous-jacente : nous serions supposés vivre actuellement une époque d’austérité, sous-entendu « budgétaire ». Ce n’est pas exact. Il y a bien un appauvrissement de la majorité des Français, dû à la déstabilisation de l’économie. Mais en ce qui concerne l’austérité budgétaire, elle n’existe pas.
Jamais les déficits publics et l’endettement de l’État n’ont été aussi grands. Et ils continuent de galoper parce que beaucoup d’États, dont la France, estiment qu’il faut déverser encore plus de dépenses sociales pour calmer les souffrances des peuples engendrées par la déstabilisation de l’économie.
D’ailleurs, on pourrait même soutenir que l’euro a eu pour inconvénient supplémentaire et accessoire de différer les mesures d’austérité : après son entrée en vigueur, la bienveillance des marchés a maintenu les taux d’intérêt si bas pour tous les pays membres que beaucoup ont trouvé plus pratique d’emprunter que de faire des réformes. Sous cet angle aussi, l’euro n’a fait qu’aggraver la crise.
Donc finalement, on ne peut pas limiter la critique à un système, celui de l’euro, qui serait pervers et aurait engendré tous nos problèmes. Il faut remettre en cause en même temps plusieurs politiques publiques enchevêtrées qui amplifient mutuellement leurs effets négatifs. C’est assez compliqué.
Peut-on imaginer les mesures qu’il faudra prendre au moment de la rupture de l’euro ?
Des experts travaillent actuellement sur ce sujet, et c’est très bien. Mais il faut rester prudent sur le détail des mesures car évidemment nous ne connaissons pas les circonstances précises qui prévaudront lorsque cette rupture se produira. En tout cas, la concertation risque de n’être pas très grande.
En gros, nous voyons bien les conséquences d’une rupture pour les pays qui sortiront : dévaluation de la nouvelle monnaie nationale, inflation à deux chiffres temporairement, remontée des taux d’intérêt, redémarrage de la croissance après une période assez dure d’au minimum deux ans.
Je voudrais insister sur deux points. D’abord, au cas où l’euro perdurerait entre l’Allemagne et ses « clients » périphériques, il faudra relibeller notre dette en nouveaux francs. Sinon, compte tenu de la dévaluation de notre monnaie, la dette deviendrait encore plus écrasante. Je sais bien que les banquiers vont lever les bras au ciel, et qu’ils agiteront le spectre de la faillite – et peut-être certains assureurs aussi.
Leurs investissements dans les titres publics des pays sortants perdront en effet de la valeur. C’est une conséquence négative qu’il faudra gérer. En tout cas, pour les pays sortants, je pense qu’il n’y a pas vraiment le choix : il faut relibeller la dette dans la nouvelle monnaie.
Mais surtout, il faut souligner que les mesures à prendre ne concerneront pas seulement l’euro stricto sensu.
Comme je l’ai dit, ce que l’on appelle improprement « crise de l’euro » est en réalité une crise de l’euro et de plusieurs autres politiques publiques qui enchevêtrent leurs effets. Donc cela signifie que les gouvernements devront agir sur plusieurs registres à la fois, notamment celui du resserrement des dépenses publiques, d’une véritable révision des politiques publiques, d’une reprise en mains des frontières et d’une renégociation des accords commerciaux européens.
Ce dernier point est très important. Pour qu’une dévaluation ait des effets positifs, il faut que l’économie puisse redémarrer. Et pour qu’elle puisse redémarrer assez vite, il faut que ses meilleures activités n’aient pas été toutes délocalisées. Sinon, il faudra relocaliser, c’est-à-dire attendre les effets positifs d’une renégociation des accords commerciaux européens. Or cela peut prendre assez longtemps.
Et en plus, bien entendu, certains de nos partenaires européens ne voudront pas renégocier les accords commerciaux. Ils voudront rester dans un système libre-échangiste. Il faudra donc aller vers des formules de coopérations différenciées au niveau européen. Tout cela ne sera pas simple. Il faudra qu’à la fin d’un système monétaire rigide corresponde la fin d’une Europe rigide.
On voit à quel point l’attentisme des gouvernements actuels est désastreux : le temps passe, l’industrie délocalise, le redressement sera encore plus difficile le moment venu, lorsque l’euro se rompra. Mais nous n’y pouvons rien. Nous aurons seulement l’amère satisfaction d’avoir dit ce qu’il fallait au moment où il le fallait.
Appelez-vous toujours de vos vœux un nouveau système monétaire européen, avec une monnaie commune superposée aux monnaies nationales ?
La proposition d’un système européen doté d’une monnaie commune, se superposant aux monnaies nationales sans les éliminer, était présentée il y a une vingtaine d’années dans un but bien précis : intercaler une étape intermédiaire avant la monnaie unique, permettant de tester prudemment certains aspects du système avant de faire le grand saut. Et bien sûr, je pensais que le test serait négatif.
Les circonstances aujourd’hui ne sont plus les mêmes : nous avons fait le grand saut, et d’ailleurs nous allons nous écraser. Je ne vois plus très bien ce que la monnaie commune pourrait nous apporter.
Mais on peut toujours essayer de réfléchir à d’autres systèmes monétaires, à condition qu’ils soient souples : par exemple recréer un « serpent monétaire » auquel participeraient les États sortis de l’euro, avec leurs nouvelles monnaies nationales, et l’euro lui-même s’il en subsiste un pour certains pays.
Je ne veux pas interdire les réflexions. Encore une fois, nous ne connaissons pas à l’avance toutes les circonstances de la fin totale ou partielle de l’euro. Mais franchement, je pense qu’avec la fin de la monnaie unique et compte tenu des souffrances qu’elle aura engendrées, tout le monde sera dégoûté pour un moment des mirifiques montages monétaires européens. C’est aussi, hélas, une des conséquences de l’euro que nous avions prévue depuis longtemps.
Mais nous vivons d’espoir. « A chaque peuple sa monnaie » était aussi un plaidoyer pour une Europe de la libre coopération, respectueuse de ses peuples, appuyées sur ses démocraties nationales qui d’ailleurs auraient bien besoin d’être revivifiées elles aussi. Voilà un chantier digne de tous nos efforts.
Vous avez évoqué à plusieurs reprises les responsabilités des gouvernements européens. Pouvez-vous préciser comment on en est arrivé à la situation que vous dénoncez ?
Il faudrait un livre entier pour répondre à votre question. Je donnais déjà des éléments de réponse dans « A chaque peuple sa monnaie ». Vous en trouverez aussi dans le livre « La sale guerre de la monnaie européenne » écrit en 1996 par Bernard Connolly, un fonctionnaire européen qui, à l’époque, était au cœur de la préparation de la monnaie unique.
Pour résumer, il n’y avait pas a priori de majorité en Europe pour une unification monétaire. C’était une aventure trop risquée, à moins de lancer tous les pays dans une construction politique de type fédéral. Mais de cette construction fédérale, personne ne voulait car elle ne correspondait pas à l’état de l’Europe : il n’y a pas de zone monétaire optimale pour une unification parce que, avant tout, il n’y a pas de zone politique optimale pour une fédération.
Les conditions n’y sont pas réunies pour faire vivre une démocratie européenne. Bref, en un mot, le projet d’unification monétaire était destiné à avorter.
Il a néanmoins réussi à démarrer grâce à l’alliance contre-nature des eurocrates fédéralistes et du très grand patronat, celui qui travaille à l’échelle internationale et gagne beaucoup d’argent en jouant sur les différences de conditions salariales. Ce très grand patronat n’avait pas vraiment besoin de l’euro, il pouvait vivre sans lui – Jacques Calvet l’avait bien expliqué – mais il avait besoin d’une Europe qui démolisse les frontières.
Le projet de l’euro, qui devait renforcer les pouvoirs de cette Europe démolisseuse, leur convenait en ce sens. Ils l’ont donc soutenu par tous les moyens d’influence à leur disposition.
Aucun de ces deux groupes ne pouvait à lui seul porter le projet de la monnaie unique. Mais alliés, ils étaient complémentaires et représentaient une force bien plus considérable.
Pris en tenailles entre les manœuvres des eurocrates, très bien décrites par Bernard Connolly, et les exigences de ce très grand patronat, les gouvernements n’ont pas su résister. Ils ont lancé le projet, et réussit le lancement. Mais évidemment les réalités sont toujours là, et le succès ne suit pas. Ce sont les peuples qui paieront.
Cette triste histoire devra servir de leçon. Notre « gouvernance » européenne donne un pouvoir démesuré aux eurocrates, et elle présente incontestablement une fragilité face aux exigences de la finance internationale.
Recentrer l’Europe sur les démocraties des différentes nations, c’est aussi vouloir réparer cette fragilité.
http://fortune.fdesouche.com/316971-georges-berthu-la-fin-de-leuro-est-ineluctable#more-316971
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Selon un journal suisse Manuel Valls aurait des comptes en Suisse
alterinfo.net: Selon le journal suisse La Côte (www.lacote.ch/fr, article payant), le ministre de l’Intérieur français Manuel Valls et futur premier ministrable déclaré et déjà adoubé par tous les médias de l’hexagone aurait un ou plusieurs comptes bancaires dans des banques helvétiques. Manuel Valls (de mère Suisse italienne) aurait plusieurs comptes bancaires en Suisse selon des anciens de la diplomatie américaine ayant travaillé à l’ambassade américaine de Genève sous l’ère Mitterand (je donne ce détail car il est très important, les rapports de la DGSE sur le bureau de Hollande en attestent). Maintenant on comprend mieux pourquoi Valls a ordonné de mettre le feu aux banlieues parisiennes avec ses équipes de “crânes rasés” de la LDJ-extrême droite juive sioniste à la mode b’nai b’rith.
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Journal hebdomadaire de Voix de la Russie — 12 aout 2013
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Emmanuel Ratier Les citoyens français payent le prix de la politique anti-iranienne de Paris