Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 33

  • Après le RMI et le RSA, un nouveau machin : la « GJ »

    Vingt-cinq ans après la création par l’inénarrable Michel Rocard du « Revenu minimum d’insertion », lequel s’est rapidement transformé en « revenu maximum d’indolence », puis en « Revenu de solidarité active » ou « revenu sans avenir », nos socialistes nouveaux qui ont l’art de pratiquer le changement sans rien changer en remettent une couche en inventant la « Garantie jeune ».

    Si vous avez entre 18 et 25 ans et que vous vous trouvez en situation précaire, isolé, sans ressources et qu’en dépit des 3,2 millions de chômeurs qui sont déjà devant vous, vous décidez courageusement de braver l’adversité, l’État-providence va se fendre d’une « Garantie jeune », un nouveau droit – parce que vous le valez bien – qui devrait vous permettre de vous insérer dans la vie professionnelle. Celle-là même dont sont privés les 3 millions de demandeurs d’emploi.

    L’État garantit 450 euros mensuels. Le RSA, quant à lui, s’élève à 483 euros. À quelques euros près, notre État aurait pu faire un effort d’équité. Mais il paraît qu’il n’y a pas de petites économies !

    Dans un premier temps, 10.000 jeunes seront concernés. Parmi les dix territoires retenus se trouvent les Bouches-du-Rhône (tiens !), la Seine-Saint-Denis (tiens, tiens !), le Vaucluse (oh ?) et un DOM : La Réunion, à taux de chômage et nombre de bénéficiaires de RSA record. Des prestations qui, sans faire de vague, semblent s’y transmettre d’une génération à l’autre depuis 1988. Si les Réunionnais se sont insérés, ce n’est pas dans une vie professionnelle mais dans une vie tout court.

    Les socialistes, forts de leurs expériences réussies et toujours pétris d’une noble et grande âme, décident donc, en 2013, quand chaque jour 1.000 personnes perdent leur job parce qu’une usine met quotidiennement la clé sous la porte, et quand chaque jour 1.500 personnes voient leur niveau de vie passer au-dessous de la barre du seuil de pauvreté, quand la classe moyenne est asphyxiée par les impôts, les socialistes donc, continuent de dépenser l’argent qu’ils n’ont pas puisque ce revenu est destiné à 100.000 jeunes par an.

    Mais on peut se demander si les socialistes ne poursuivent pas, en vérité, des buts inavouables. Quand l’entreprise de déculturation massive qu’est devenue l’école poursuit son funeste dessein en lâchant sur les bancs de la fac des bacheliers quasi illettrés, quand elle introduit à la rentrée la théorie du genre afin de créer l’homme nouveau sans passé, sans culture, sans sexe défini, il n’y a en effet plus que cela à faire : donner l’aumône à 100.000 jeunes par an que l’État a lui-même contribué à jeter sur le carreau.

    Finalement, 450 euros après vous avoir détruit, c’est vraiment une misère !

    Source: BVoltaire

  • L’essoufflement des réserves pétrolières mondiales

    Combien de pétrole nous reste-t-il à exploiter, au juste? Jean Laherrère a récemment repris les calculs qu’il avait faits en 1998 pour « The End of Cheap Oil », un article de la revue Scientific American resté célèbre. Pour cet ingénieur pétrolier qui a travaillé 37 ans chez Total avant de devenir un consultant de réputation internationale, les chiffres sont clairs : les réserves s’épuisent rapidement. Dans à peine 30 ans, la production mondiale de pétrole aura déjà chuté de 40 %.

    Ces résultats contredisent ceux des économistes, qui prédisent en général une croissance infinie. « Les économistes, explique Jean Laherrère, se fient seulement aux énoncés de réserves émis par le Oil & Gas Journal, l’EIA, la firme BP et l’OPEP, qui sont erronés; ils n’ont pas accès aux données techniques confidentielles. Les économistes qui négligent le pic pétrolier ne font pas d’erreur de calcul, mais ils calculent à partir des mauvaises données! »

     

     

    Les statistiques gouvernementales, tout comme les énoncés financiers des entreprises pétrolières, se fondent sur les ressources récupérables probables, des données préliminaires qui sont souvent trop optimistes, ou gonflées pour faire saliver les actionnaires. Jean Laherrère, en raison de sa position privilégiée, a eu accès aux données confidentielles sur les réserves prouvées.

     

     

     

    Il s’en est servi pour construire ce tableau ci dessous. La courbe verte montre l’état des réserves prouvées et leur évolution en fonction de certaines grandes découvertes historiques. Les autres courbes montrent les réserves probables, selon les statistiques officielles : les réserves mondiales totales en rouge, celles des pays de l’OPEP en mauve et celles des producteurs non membres de l’OPEP en bleu.

     

     

    Alors que les données gouvernementales montrent une rassurante progression, la courbe verte des réserves prouvées montre un déclin marqué depuis 1980. Les réserves mondiales ne dépasseraient plus les 800 Gb (milliards de barils), alors qu’il y en avait 2 200 Gb à l’origine. Nous aurons donc déjà brûlé près des deux tiers de notre pétrole. Comme nous le consommons au rythme de 26 Gb par année, les réserves actuelles représentent donc en principe que 30 ans de consommation.

     

    En pratique, les nouvelles découvertes aident un peu. Mais les découvertes prouvées ne représentent que la moitié de la production. De plus, un puits de pétrole n’est pas comme une baignoire, qui se vide à vitesse constante. Il est plutôt comme une éponge imbibée, dont le liquide s’écoule de plus en plus lentement. Le débit d’un puits conventionnel diminue de 5 % par année en moyenne, de sorte que la production décline sans cesse, même quand il reste beaucoup de pétrole sous terre.

     

    Le véritable enjeu consiste donc à maintenir le rythme de production malgré l’épuisement des réserves et la baisse de débit des puits existants. Et nous allons y échouer, selon Laherrère. La production mondiale totale (la ligne brune), qui plafonne depuis 2005 à environ 26 Gb par année, va bientôt se mettre à diminuer, pour n’atteindre que 15 Mb dans 30 ans et 7,5 Mb dans 50 ans. Même si l’ingénieur pétrolier ne s’avance pas sur ce point, on peut aussi s’attendre à une explosion du prix de l’or noir.

     

    Il ne faut pas chercher de solution du côté du pétrole de schiste. En dépit des énormes ressources dont les médias font état, les ressources actuellement prouvées ne représentent guère que neuf mois de consommation mondiale. De plus, la recherche dans ce domaine a connu quelques échecs retentissants qui ont refroidi l’ardeur des pétrolières.

     

    L’impact du pétrole lourd

     

    Les chiffres de Laherrère ne tiennent toutefois pas compte du pétrole extralourd, notamment des sables bitumineux, dont il existe deux grands gisements dans le monde, l’un en Alberta (175 Gb) et l’autre au Venezuela (200 Gb). Ces ressources sont extrêmement coûteuses à exploiter et après des dizaines de milliards de dollars d’investissement, la production canadienne n’atteint que 1,8 million de barils par jour (soit environ 650 Mb par année). Quant aux sables vénézuéliens, ils sont enfouis à plus de 1 500 mètres de profondeur et il n’est pas évident que leur exploitation sera un jour rentable.

     

    Ce pétrole extralourd est représenté sur quatre courbes à part, dont la plus importante est la noire, qui représente la production mondiale totale. Selon le consultant, celle-ci augmentera lentement jusqu’à atteindre environ 6 Gb par année, vers… 2070. Cette production s’ajoutera alors à environ 6 Gb de pétrole conventionnel (moyen et léger), pour un total de 12 Gb. Soit environ 60 % moins de pétrole qu’aujourd’hui – ou un retour au niveau de production de 1965.

     

    La seule différence, c’est que nous étions 3,3 milliards en 1965. Nous serons au moins trois fois plus nombreux en 2070. Nos sociétés pourront-elles s’adapter à ce monde presque à sec? Que deviendront l’industrie et les transports? Le prix astronomique du pétrole restant tuera-t-il dans l’oeuf tout début de croissance économique, comme cela semble être le cas depuis 2008? On ne peut plus nier la réalité. Il faut maintenant s’y préparer… ou la subir, avec tout ce que cela implique.

    Notes :

     

    Rapport  de Jean Laherrère  (technique, 39 pages en anglais) :

     

    http://aspofrance.viabloga.com/files/JL_2013_oilgasprodforecasts.pdf

     

    voir.ca http://fortune.fdesouche.com/316933-lessoufflement-des-reserves-petrolieres-mondiales#more-316933

  • Le lobby LGBT s'invente un problème en Russie

    Le ministre russe des Sports Vitaly Moutko a répondu à un journaliste étranger à propos de la désinformation répandue par les mouvements LGBT sur la Russie :

    "La loi en question n'empiète sur les intérêts des citoyens, y compris étrangers, que ce soient les sportifs, les organisateurs ou les supporteurs. Cela fait dix jours que vous êtes à Moscou, avez-vous des exemples de problèmes liés à cette loi? (…) Je pense que ce problème est inventé".

    M. Moutko a rappelé que la loi interdisant la propagande gay auprès des mineurs se conformait à la convention des Nations unies sur la protection des enfants.

    "Nous voulons juste protéger nos enfants, dont le psychique n'est pas encore formé, contre la propagande des drogues, de l'alcoolisme et des relations sexuelles non-traditionnelles. Cette loi ne vise personne, elle n'empiète ni sur la vie privée, ni sur les intérêts de qui que ce soit. Je n'ai qu'à répéter que les droits et les libertés de tous les invités et participants aux Jeux olympiques seront pleinement respectés".

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Hommage à Jean Guenot

    Il est notre vétéran du célinisme. Né en 1928 (quelques années avant Alméras, Gibault, Hanrez et Godard), Jean Guenot est l’un des derniers célinistes à avoir rencontré le grand fauve. Il n’avait alors qu’une trentaine d’années et, comme le releva Jean-Pierre Dauphin, il fut l’un de ceux qui, au cours de ces entretiens, renouvelèrent le ton de Céline. Lequel n’avait été approché jusqu’alors que par des journalistes aux questions convenues.

    Une quinzaine d’années plus tard, il édita lui-même son Louis-Ferdinand Céline damné par l’écriture  qui lui vaudra d’être invité par Chancel, Mourousi et Polac.  L’année du centenaire de la naissance de l’écrivain, il récidiva avec Céline, écrivain arrivé, ouvrage allègre et iconoclaste. Professeur en Sorbonne,  Jean Guenot a oublié d’être ennuyeux. Ses cours sur la création de textes en témoignent ¹.

    Au cours de sa longue traversée, Guenot s’est révélé journaliste, essayiste, romancier, auteur de fictions radiophoniques, animateur et unique rédacteur d’une revue d’information technique pour écrivains pratiquants qui en est à sa 27ème année de parution. Infatigable promeneur dans les contre-allées de la littérature, tel que l’a récemment défini un hebdomadaire à fort tirage ².

    Linguiste reconnu ³, c’est son attention au langage et à l’oralité qui fit de son premier livre sur Céline une approche originale à une époque où l’écrivain ne suscitait guère d’étude approfondie. Lorsqu’à l’aube des années soixante, Jean Guenot s’y intéresse, Céline est loin d’être considéré comme un classique. Trente ans plus tard, les choses ont bien changé. L’année du centenaire, Guenot établit ce constat : « Louis-Ferdinand Céline est un écrivain aussi incontesté parmi ceux qui ne lisent pas que parmi ceux qui lisent ; parmi les snobs que parmi les collectionneurs ; parmi les chercheurs de plus-values les plus ardents que parmi les demandeurs les plus aigus de leçons en écriture». Nul doute que lui, Guenot, se situe parmi ceux-ci. C’est qu’il est lui-même écrivain. Et c’est en écrivain qu’il campe cette figure révérée.

    Un souvenir personnel. Si je ne l’ai rencontré qu’à deux ou trois reprises, comment ne pas évoquer cet après-midi du printemps 1999. Il était l’un des participants de la « Journée Céline » 4. Comme pour mes autres invités, je commençai par lui poser une question. Ce fut la seule car il se livra à une époustouflante improvisation pertinente et spirituelle à la fois. Des applaudissements nourris et prolongés saluèrent son intervention. C’est dire s’il compte parmi les bons souvenirs des réunions céliniennes que j’organisai alors à l’Institut de Gestion, quai de Grenelle.

    On l’a longtemps confondu avec Jean Guéhenno. Sans doute la raison pour laquelle il abandonna l’accent aigu de son patronyme. Aujourd’hui  l’académicien  – qui d’ailleurs ne se prénommait pas Jean mais Marcel ! –  n’est plus guère lu.  Jean  Guenot, lui, l’est toujours par les céliniens. Et s’ils sont amateurs d’écrits intimes, ils n’ignorent pas davantage l’écrivain de talent qu’il est 5.

    Marc LAUDELOUT http://euro-synergies.hautetfort.com/

     Notes :

    1. Ce cours en vingt leçons, diffusé sur Radio Sorbonne, est disponible sous la forme de dix cassettes-audio diffusées par l’auteur. Prix : 80 €. Voir le site http://monsite.wanadoo.fr/editions.guenot.

    2. Le Canard enchaîné, 5 juin 2013.

    3. Clefs pour les langues vivantes, Éditions Seghers, coll. « Clefs », 1964.

    4. Difficile de ne pas avoir la nostalgie de cette époque : outre Jean Guenot, mes invités étaient, ce 3 avril 1999, Éliane Bonabel, André Parinaud, Pierre Monnier, Paul Chambrillon, Anne Henry et Henri Thyssens, excusez du peu !

    5. Le troisième tome de son autobiographie vient de paraître : Mornes saisons évoque ses souvenirs de l’occupation et fait suite à Sans intention et Ruine de Rome. Il y aura cinq tomes au total. Prix : 40 € chaque volume.

  • Alerte dans nos assiettes

     

    20130818-164309.jpg

    Plus de quatre-vingts substances chimiques, dont certaines susceptibles d’être cancérigènes, sont ingérées en une seule journée par un enfant de 10 ans à travers ses repas composés suivant les recommandations du ministère de la santé, selon une étude du mouvement Générations futures – qui milite notamment pour une agriculture sans pesticides et sans OGM – et du réseau Health and Environnement Alliance, en partenariat avec WWF-France et le Réseau environnement santé. (Lire l’article du Monde, en édition abonnés, « Des résidus chimiques dans l’assiette des enfants »).

    Les associations, qui lancent une campagne de sensibilisation intitulée « Cancer et environnement », ont acheté dans des supermarchés de l’Oise et de Paris entre juillet et septembre les denrées alimentaires généralement consommées en quatre repas et un encas en une journée par un enfant d’une dizaine d’années. Ces repas-types, incluant les recommandations officielles – telles que cinq fruits et légumes frais, trois produits laitiers et 1,5 litre d’eau par jour – ainsi que des friandises, ont été examinés par plusieurs laboratoires indépendants en France et en Belgique pour y détecter la présence de substances chimiques, pesticides, métaux lourds et autres polluants.

    Le bilan de l’assiette, selon cette étude publiée mercredi, est accablant : cent vingt-huit résidus, quatre-vingt-une substances chimiques, dont quarante-deux sont classées cancérigènes possibles ou probables et cinq substances classées cancérigènes certaines ainsi que trente-sept substances susceptibles d’agir comme perturbateurs endocriniens (PE). « Même si, dans la quasi-totalité des cas, les limites légales pour chaque substance chimique prise individuellement ne sont pas dépassées, on voit bien dans notre enquête que la réalité de l’exposition des consommateurs aux contaminants possiblement cancérigènes et/ou PE est préoccupante », note l’association.

    LE SAUMON, LE PLUS RICHE EN PESTICIDES

    Pour le petit-déjeuner, le beurre et le thé au lait contiennent à eux seuls plus d’une dizaine de résidus cancérigènes possibles et trois avérés comme des cancérigènes certains ainsi que près d’une vingtaine de résidus susceptibles de perturber le système hormonal.

    La pomme, importée du Brésil, prévue comme encas, présente des traces de six substances chimiques, dont un fongicide pourtant interdit en France. Même chose pour les haricots verts du Kenya, inclus dans le déjeuner, sur lesquels l’étude a détecté des traces d’un insecticide puissant également interdit dans l’Union européenne.

    Le steak haché, le thon en boîte, et même la baguette de pain et le chewing-gum, étaient truffés de pesticides et autres substances chimiques. Dans l’eau du robinet les analyses ont révélé la présence de nitrates et chloroforme. Mais c’est le steak de saumon prévu pour le dîner qui s’est révélé le plus « riche » avec trente-quatre résidus chimiques détectés. Même l’examen de l’assiette en plastique utilisée pour réchauffer le repas au micro-onde n’en était pas exempte.

    « COCKTAILS CONTAMINANTS »

    Le risque final pour le consommateur de ce « cocktails de contaminants » « est probablement sous-estimé », selon l’étude. Le problème serait-il résolu par un lavage voire un épluchage systématique des fruits et légumes avant consommation ? « Certaines études montrent que ces précautions ne sont pas suffisantes voire qu’elles sont inutiles », a souligné Générations futures.

    Source

    http://www.contre-info.com/29187#more-29187

  • « Mémoire vive » de Alain de Benoist

    Mémoire vive, d’Alain de Benoist, est un livre d’entretiens avec François Bousquet : un festival d’intelligence, une promenade idéologique passionnante. A la fois histoire intellectuelle du dernier demi-siècle et panorama des enjeux du XXIe, Mémoire vive se lit d’une seule traite. Jean-Yves Le Gallou fait le point pour Polémia.
    Mémoire vive, d’Alain de Benoist, est un livre d’entretiens avec François Bousquet : un festival d’intelligence, une promenade idéologique passionnante. A la fois histoire intellectuelle du dernier demi-siècle et panorama des enjeux du XXIe, Mémoire vive se lit d’une seule traite. Jean-Yves Le Gallou fait le point pour Polémia. Mémoire vive est un livre singulier : c’est une promenade intellectuelle à travers le dernier demi-siècle, et qui remonte même bien au-delà. Car Alain de Benoist est un « intellectuel engagé » qui s’intéresse aux origines et à la généalogie. Celle de sa famille éclaire son parcours. De père aristocrate et de mère issue d’un milieu populaire, il n’a guère d’ancêtres bourgeois ; encore moins de sympathie avec l’esprit bourgeois, en qui il voit la domination de l’argent : « L’argent (…), cet équivalent universel qui transforme la qualité en quantité. » Le refus de Mammon sera une constante du parcours d’Alain de Benoist. Tout comme son goût pour les périphéries régionales, son attachement aux racines locales, sa méfiance à l’égard des jacobinismes.
    Pic de la Mirandole avec un clavier
    Son parcours, Alain de Benoist l’a commencé enfant dans les années 1950. Des années frugales. C’est l’époque des « Dinky toys » où un jeune garçon n’avait guère plus d’une dizaine de voitures miniatures, des jouets qui le suivaient de l’enfance à l’adolescence. Aujourd’hui, son fils ou son petit-fils en aura des dizaines qui se succéderont les unes aux autres : à peine achetées, sitôt jetées ! Belle initiation à la société de consommation, une société de consommation qui ne s’est épanouie qu’à partir des années 1960.
    Ceux qui sont nés plus tard l’ignorent et ceux qui ont vécu ces années-là l’ont oublié : mais, jusqu’en 1960, « la grande césure », la moitié des Français n’avaient pas l’eau courante au robinet et les plus riches – ceux qui avaient des maisons de campagne ou des châteaux – allaient tirer l’eau au puits durant leurs vacances. Alain de Benoist évoque, avec sensibilité, cette époque avec « des façons de parler, des sentiments et même des types humains aujourd’hui quasiment disparus », balayés par la modernisation et le confort qui sont des « avancées » très récentes.
    Pour autant, le jeune Alain de Benoist s’est d’emblée frotté à la technologie : dès huit ans, il tapait ses devoirs à la machine à écrire. Acquérant dans l’art de la frappe une dextérité extraordinaire qui l’aide aujourd’hui à diriger deux (voire trois ?) revues, écrire plusieurs livres à la fois et travailler sur de nombreux articles, tout en répondant courtoisement aux courriels de ses très nombreux correspondants. Alain de Benoist, c’est Pic de la Mirandole avec un clavier.
    Doué d’une intelligence précoce, Alain de Benoist a aussi connu un engagement précoce : « une jeunesse agitée » qui, sur les ruines de l’Algérie française, lui fait découvrir le militantisme (la ronéo) et le combat intellectuel dès l’âge de quinze ans. De ce militantisme il dit qu’ « il est une école de discipline, de tenue, d’exaltation et d’enthousiasme, une école de don de soi (…) Un creuset d’amitié comme il y en a peu. »
    Depuis 1960, la presse française a eu deux grandes écoles de formation.
        – l’école d’extrême gauche, qui s’est constituée, à partir de 1968, dans les fanzines communistes, maoïstes ou trotskystes et qui, par « reproduction » successive, contrôle aujourd’hui une bonne partie des médias ;
        – l’école issue de la Fédération des étudiants nationalistes (FEN), qui est née entre 1962 et 1967. Deux jeunes hommes y firent leurs premières armes : Amaury de Chaunac-Lanzac (François d’Orcival) et Alain de Benoist (Fabrice Laroche) qui publièrent ensemble Le Courage est leur patrie et Rhodésie, pays des lions fidèles, préfacé par Ian Smith, héros de l’indépendance blanche de la Rhodésie*.
    François d’Orcival évoluera ensuite vers le combat libéral, le soutien à la droite parlementaire et un atlantisme pro-israélien. C’est aujourd’hui une éminente personnalité du monde de la presse, décoré de la Légion d’honneur et membre de l’Institut.
    Le parcours d’Alain de Benoist a été plus chaotique : après une grande notoriété dans les années 1970, il a vécu dans une sorte d’exil intérieur, davantage invité à l’étranger qu’en France. Il suivra un parcours de vrai dissident, n’hésitant pas à choquer ses amis ou ses soutiens : alors collaborateur à Valeurs actuelles, il avait écrit, en 1976, qu’il « préférait porter la casquette de l’Armée rouge que manger des hamburgers à Brooklyn », un propos qui pouvait paraître un peu désordre en pleine Guerre froide… Alain de Benoist s’en explique d’ailleurs avec une certaine insistance : il n’a pas « choisi une stratégie pour ses idées, de peur d’avoir les idées de sa stratégie ». Pour lui, le travail d’un intellectuel n’a de sens que s’il exprime réellement sa pensée indépendamment de calculs opportunistes.
    Le printemps de la « Nouvelle Droite »
    Le morceau de choix du livre est le long chapitre consacré à la « Nouvelle Droite ».
    C’est une période très féconde de recherche intellectuelle qui démarre avec la fondation du GRECE et la création de Nouvelle Ecole en (mars !) 1968. C’est dans les années 1970 que furent posés les jalons d’une idéologie centrée sur les origines (« Tout est beau dans les origines ») : biologiques (la question de la race n’est alors pas éludée), culturelles, civilisationnelles. On retiendra notamment les travaux sur les fêtes et les traditions, la prise en considération de l’héritage païen de l’Europe, la redécouverte des sources celtiques et nordiques, l’importance accordée aux thèses de Georges Dumézil sur l’univers trifonctionnel des Indo-Européens et le nécessaire équilibre entre les fonctions de souveraineté, de défense et de production. Nous en sommes loin aujourd’hui avec le primat absolu (et pathologique) pris par la fonction marchande.
    Alain de Benoist revisite cette période-clé avec un mélange de distance et de bienveillance. Il estime excessive la part d’explication alors accordée au déterminisme biologique. Il est vrai que l’inné n’est rien sans l’acquis et que « l’homme est par nature un être de culture » (Arnold Gehlen). Pour autant, comment expliquer, aujourd’hui, autrement que par le facteur racial, que, sur les cinq continents et dans toutes les cultures, les enfants d’origine asiatique réussissent (en moyenne) scolairement, économiquement et socialement mieux que les enfants d’origine africaine ? Bien sûr, ce constat statistique est atrocement politiquement incorrect et il est évidemment plus facile d’interdire ou d’occulter son expression que de la contester. Il n’empêche : les faits sont têtus !
    Néanmoins, Alain de Benoist reste intellectuellement fidèle à cette période : il a publié en 2006 un brillant essai, Nous et les autres : une problématique de l’identité, et vient de consacrer les deux derniers numéros de Nouvelle Ecole aux Grecs et aux Romains, un intéressant retour aux fondamentaux. Dans les années 1970 les humanités classiques étaient encore au cœur de l’enseignement ; remettre en mémoire les héritages celtes ou germaniques c’était élargir la vue du monde européen. Aujourd’hui que les humanités ont disparu des collèges et des lycées le retour aux Grecs et aux Romains est une urgence !
    Heurs et malheurs du Figaro-Magazine
    La « Nouvelle Droite », « cette belle aventure de l’esprit », ce sera aussi une formidable histoire de presse, avec la création du Figaro-Dimanche en 1977, puis du Figaro-Magazine en 1978 : un journal au contenu intellectuel brillant et aux lecteurs nombreux, jusqu’à 800.000 exemplaires hebdomadaires. C’est précisément le succès en termes de lectorat du Figaro-Magazine qui le condamna à mort. Le magazine dirigé par Louis Pauwels fit l’objet de deux attaques massives : la campagne de l’été 1979 contre la « Nouvelle Droite », première campagne française de diabolisation ; puis, en octobre 1980, la campagne de sur-diabolisation qui suivit l’attentat contre la synagogue de la rue Copernic (attentat d’origine proche-orientale attribué à « l’extrême droite »), attentat que Jean Pierre-Bloch, à l’époque président de la LICRA, imputa au « climat intellectuel » créé par le Figaro-Magazine.
    Le résultat de cette campagne fut une épuration progressive du Figaro-Magazine sous la pression des milieux bien-pensants, à la Jean d’Ormesson, et des publicitaires, en particulier Maurice Lévy, de Publicis (aujourd’hui patron de l’AFEP, la très puissante Association française des entreprises privées). Louis Pauwels dut mettre de l’eau dans son vin, se séparer de plusieurs journalistes, renvoyer son rédacteur en chef, Jean-Claude Valla, et remiser Alain de Benoist à la rubrique vidéo (ce qui revient à laisser une Ferrari au garage !).
    La réussite de cette stratégie fut au rendez-vous : le Figaro-Magazine perdit les trois quarts de ses lecteurs et… augmenta ses recettes publicitaires : preuve, s’il en est besoin, qu’en matière de presse les logiques de pouvoir sont infiniment plus fortes que les logiques économiques. Les règles du marché… ne sont pas celles que l’on croit. « C’est Tartuffe, Trissotin et Torquemada qui font la loi » (Michel Mourlet).
    Un chemin de pensée dans l’adversité
    A partir de 1980/1981, Alain de Benoist entame une longue traversée du désert. Du désert médiatique français, s’entend, car il publie beaucoup à l’étranger et y intervient souvent à la télévision, notamment italienne. Il ne se plaint pas de son sort, reprenant la devise de la reine d’Angleterre : « Never complain, never explain. » Il forge des concepts nouveaux promis à un bel avenir (la pensée unique) ou dénonce (avec Guillaume Faye) « le système à tuer les peuples ».
    Il analyse le caractère « liquide » de la pensée post-moderne. Pour lui, « la vie n’est pas neutre », d’où sa critique du libéralisme quand ce dernier « fait l’apologie d’un Etat qui resterait neutre par rapport aux choix des citoyens quant aux différentes conceptions de la “vie bonne”. Cette neutralité est illusoire. D’ailleurs, vouloir rester neutre, c’est encore s’engager, car la neutralité fait toujours le jeu de quelqu’un ».
    Alain de Benoist condamne toujours l’égalitarisme et l’idéologie de la « mêmeté ». Mais sa réflexion le porte de plus en plus sur la critique du capitalisme et de la « forme-capital », instrument de destruction de toutes valeurs traditionnelles s’opposant au culte de l’argent. C’est une analyse qu’on peut qualifier de très schumpetérienne.
    En désaccord avec toute forme de « libéralisme national » (Henry de Lesquen), Alain de Benoist juge vain d’opposer ou de distinguer libéralisme politique, économique et sociétal. Pour lui, l’un se nourrit de l’autre : reconnaissons que l’alliance médiatique du trotskysme de salles de rédaction et du capitalisme financier conforte ce point de vue.
    Alain de Benoist a aussi été parmi les premiers à mettre en avant le local par rapport au global.
    Une madone de vitrail ? Non, un intellectuel debout !
    Certes, ce païen qui dédicace son livre à l’abbé de Tanoüarn n’est pas une madone de vitrail. Sa tendance à aimer choquer ceux qui pourraient le soutenir est parfois irritante. Sa dialectique qui consiste à se démarquer de la « xénophobie », de la critique de l’immigration et de « l’extrême droite » en en reprenant les caricatures diabolisantes est à la fois facile et peu élégante. Et certains silences ne sont que des prudences.
    Reste qu’Alain de Benoist peut légitimement écrire : « Je suis fier d’être resté un esprit libre. Je suis fier de n’avoir jamais déserté la pensée critique. (…) Je n’ai jamais abandonné le désir de voir “de l’autre côté du miroir”. Je ne suis pas l’homme de la repentance ou de la Téchouvah. C’est aussi une chose dont je suis fier. » Enfant, Alain de Benoist a lu la fable de Jean de La Fontaine sur Le Loup et le Chien. Il a choisi son camp. Nous aussi.
    Jean-Yves Le Gallou http://www.polemia.com/memoire-vive-de-alain-de-benoist/
    1/05/2012
    Note :
    *En 1965, la Rhodésie du Sud à gouvernement blanc était l’un des pays les plus calmes et les plus prospères d’Afrique. Le pouvoir fut transféré à la majorité noire et à Robert Mugabe en 1980. Devenue Zimbabwe, la Rhodésie se classe aujourd’hui au dernier rang de l’indice du développement humain de l’ONU.
    Sauf indications contraires les citations sont extraites de Mémoire vive.
    Alain de Benoist, Mémoire vive/ Entretiens avec François Bousquet, Editions de Fallois, Collection Littérature, 2 mai 2012, 330 pages.

  • Le chaos en Égypte: L’instrumentalisation du divin et l’Ordre impérial

     

    Le chaos en Égypte: L’instrumentalisation du divin et l’Ordre impérial
    «Addine LIllah oua el Outane lildjami’e» «La religion relève de Dieu et la Nation appartient à tous ses citoyens»
    Ça y est! Ce qui devait arriver arriva ! L’Egypte est à feu et à sang. Des centaines de victimes innocentes pour une cause qui est celle de l’accaparement du pouvoir soit par les «mécréants» représentés par l’armée et les libéraux soit par les Frères musulmans qui veulent gouverner au nom du divin. Les deux camps manipulés par un Occident qui a toujours deux fers au feu attend dans quel sens va pencher le balancier. C’est un fait et nous l’avons écrit, l’intervention de l’armée pour écarter le président Morsi le 3 juillet est un coup d’Etat qui ne veut pas dire son nom.
    Une dispersion qui est devenue un «bain de sang»
    Ce fut la guerre de tous contre tous! On lit: «Les gaz se dissipent. Un tout jeune homme apparaît, le visage en sang. Il tourne en rond, hébété. «Que t’est-il arrivé?» demandent les gens autour de lui. «Je ne sais pas, je ne sais pas qui m’a attaqué, je ne sais pas pourquoi…», il peut seulement répéter: «Regardez, regardez ce qui m’est arrivé.» A un moment, un homme dit: «C’est à cause des brutes de Morsi.» Le choix est fait. «Oui», répond simplement le jeune homme. «Je suis un bon citoyen et je veux apporter mon aide à l’armée ou à la police contre les Frères. (…) Et s’il le faut, on formera à nouveau des comités populaires.» (1)
    Deux des personnalités qui ont cautionné le coup de force, se récusent pour protéger leur arrière. D’abord, l’imam d’Al-Azhar, plus haute autorité de l’islam sunnite, s’est désolidarisé après avoir pourtant apporté sa caution lors du coup de force des militaires contre Mohamed Morsi le 3 juillet. Ensuite, Mohamed ElBaradei le nobélisé par l’Occident pour services rendus dans le fonctionnement de l’AIEA- a aussi annoncé sa démission du gouvernement. Cependant Le gouvernement et la presse quasi unanime accusaient les Frères musulmans d’être des ´´terroristes´´ ayant stocké des armes automatiques sur les deux places et se servant des femmes et des enfants comme ´´boucliers humains´´.
    Cette violence a eu l’imprimatur tacite de l’Empire !: N’est pas ce pas, en effet l’Empire qui a adoubé l’opération ? On se rappelle que le secrétaire d’Etat américain John Kerry avait déclaré jeudi 1er août que l’armée égyptienne était en train de «restaurer la démocratie» alors même qu’elle a renversé le président élu du pays, Mohamed Morsi, lors du coup d’Etat militaire du 3 juillet. «Des millions de gens demandaient à l’armée d’intervenir, ils avaient tous peur de sombrer dans le chaos, dans la violence.» Il a poursuivi, «Et l’armée n’a pas pris le pouvoir, d’après ce que nous comprenons jusque… jusqu’ici. Il y a un gouvernement civil. En fait, ils restauraient la démocratie.» (2)
    Mohamed Morsi est–il indemne de reproches ?
    Dans les pays évolués quand un président est élu pour un mandat, il ne vient à l’idée de personne de remettre en cause sa légitimité en le « déposant » avant la fin de son mandat. Pourquoi avoir interrompu un processus que chacun s’accorde à dire qu’il est difficile à faire aboutir dans les temps d’un coup de baguette magique ou comme dit on en pays arabe ; « khatem sidna Soulimane », « la bague de Saloman » censée produire des miracles contre le chômage, la chute du tourisme, le népotisme, et les mauvaises habitudes de l’ancien système. De plus il faut signaler que tout le monde «occidental» l’avait adoubé et même les potentats réactionnaires du Golfe qui l’ont aidé financièrement. Que s’est-il passé pour qu’il tombe en disgrâce? Pourtant, il a fait ce qu’on lui a demandé à l’extérieur vis-à-vis de l’extérieur, allant jusqu’à inonder les tunnels de Rafa pour asphyxier les Palestiniens de Ghaza, il a dénoncé Damas, coupé les relations diplomatiques, chassé l’ambassadeur. Montré chaque fois que demandé, son allégeance.
    A l’intérieur de l’Egypte il semble que cela soi tout à fait une autre affaire ! Morsi a été élu, disent ses détracteurs, dans des conditions douteuses et aurait, toujours, d’après ses détracteurs amené l’Egypte au chaos. Tarek Ezzat, un militant anti-Morsi nous explique dans un catalogue à la Prévert, comment Morsi n’a pas été élu démocratiquement.: «1-Fraude en masse, chrétiens et femmes menacées pour les dissuader de voter, assassinat d’opposants. Son parti et la confrérie islamique ont falsifié les listes électorales, C’est pour permettre à ces fraudeurs de voter partout que les élections ont été étalées sur plusieurs jours. 2- Une autre affaire de fraude concerne l’imprimerie nationale qui a émis plusieurs centaines de milliers de bulletins de vote qui ont été remis aux partisans de Morsi pour bourrer les urnes. 3-Les anti-Morsi et surtout les chrétiens ont été interdits de vote parfois sous la menace de brûler leurs maisons ou leurs commerces et de tuer leurs enfants. 4-La magistrature a refusé de superviser les bureaux de vote, parce que les «Frères musulmans» s’attroupaient en masse dans les bureaux de vote pour intimider les votants et les obliger à voter pour Morsi. (…) 5-Le jour où la Haute Cour constitutionnelle devait rendre sa décision sur la validité du vote sur la Constitution, des hordes payées par les islamistes ont assiégé le bâtiment de la cour et empêché les magistrats de se réunir.» (3)
    A charge encore, sous le règne des Frères musulmans majoritaires, les «députés» de l’Assemblée nationale ont proposé les textes de lois suivants: une loi supprimant l’âge minimal du mariage, pour permettre le mariage des filles mineures et même enfant. Une loi supprimant la scolarité obligatoire des enfants et la gratuité de l’enseignement primaire. Depuis que Morsi a été «élu», les chrétiens étaient accusés d’être des «croisés» ennemis de l’Égypte et de l’Islam, En plus des chrétiens, il y a eu en mai 2013 un véritable pogrom où les islamistes ont assassiné d’autres musulmans chiites qui priaient. Morsi et sa mafia ont délibérément laissé des jihadistes de Aqmi et de Hamas investir le Sinaï, pour servir de force de soutien, Morsi a nommé comme gouverneur de la région touristique de Louxor un membre d’une association terroriste qui avait assassiné 75 touristes devant le temple de Hatshepsout ».(3)
    C'est pour toute ces raisons que la coupe est pleine vue du côté de ses détracteurs, Tarek Ezzat, conclut : « Le peuple, qui est la source de la légitimité démocratique n’a pas accepté de vivre 3 ans de plus sous ce régime criminel pour respecter une échéance électorale qui serait évidemment truquée et falsifiée comme la précédente.» (3)
    Il y a peut être aussi, une autre cause : Il est indéniable, en effet que l’armée que l’on dit populaire est un segment important aussi de l’économie du pays (20 à 30 %du PIB) ce qui veut dire que le président Morsi voulait remettre en cause cela ?.
    Que peut encore faire l’armée ?
    Les jours et les mois qui viennent seront difficiles car chacun a bien conscience qu’une grande fracture a eu lieu entre les pro et les anti-morsi qui ont aidé l’armée dans le massacre des Frères musulmans. Les vengeances seront terribles et on s’oriente, à Dieu ne plaise vers un scénario à l’algérienne que nous avons connu et que nous ne souhaitons pas à notre pire ennemie, tant ce fut une guerre de tous contre tous, devant l’indifférence de la communauté internationale, nous qui nous égosillons dans le désert à tenter de convaincre de la nuisance de ce mal, jusqu’à ce que par miracle, on s’aperçoive 200.000 morts plus tard , que l’Algérie avait raison dans son combat
    Le chaos égyptien va favoriser les ´´jusqu’au-boutistes´´ des deux bords et donc, violence et coup d’Etat. On peut légitimement penser que ce coup d’Etat a ouvert la boîte de pandore en Egypte. En décrétant l’état d’urgence on revient au régime de Hosni Moubarak, qui autorise les forces de sécurité: d’arrêter et fouiller sans restriction les personnes présentant une menace; pour garder en détention des suspects sans mandat et pendant des années; de surveiller les communications et les médias; d’interdire le port d’arme. Cette loi a permis à Moubarak de détenir environ 17.000 prisonniers politiques sans jugement, selon l’ONG Amnesty International. L’armée ne lâchera pas, elle s’est trop engagée ! Seule une communauté internationale mobilisée sérieusement pourra mettre fin à cette fitna (Chaos)
    Que vont faire les Frères musulmans ?
    De leur côté les Frères Musulmans savent que la cause est perdue, mais il semble que pour le moment les jusqu’aux boutistes tiennent les rênes du mouvement, envoyant à l’abattoir des dizaines de jeunes chaque jour, . Pourtant le mouvement des Frères Musulmans a dû sa longévité à sa souplesse voire, sa faculté de faire le dos rond dans des situations difficiles. Ce sont les compromis qui lui ont permit de durer. Il faut se souvenir, en effet, que le mouvement des Frères musulmans existe depuis plusieurs décennies et qu’ils ont toujours pu rebondir malgré des périodes difficiles. Il se présente comme l’allié objectif de l’Empire. De plus, leur faculté d’endoctrinement a fait que ce sont les faibles qui trinquent. Ces 500 morts, pour la plupart jeunes – comme la fille du leader Al Beltagui- sont-ils morts pour aller au paradis ou pour avoir une vie meilleure ici-bas?
    «Pour Ali Hakimi, deux grandes lignes d’hypothèses se dégagent autour de l’attitude que les Frères égyptiens sont en train de camper pour récupérer le fauteuil de leur président élu Mohamed Morsi. La première reposerait sur leur pleine conscience du rapport de force qui prévaut et qu’ils ne devraient pas ignorer. Puisqu’il est évident qu’ils ont en face d’eux l’écrasante majorité du peuple égyptien et tous les moyens de la violence d’Etat. Cette conscience de leur faiblesse et de leur isolement politique aurait pour preuve le recours aux femmes et aux enfants dans les rassemblements. De ce point de vue, la perspective d’un apaisement négocié du conflit n’est pas de mise. L’issue violente devient plus qu’inévitable. Céder se transformerait donc en reconnaissance, non seulement d’une défaite contre les ennemis de l’Islam, mais de l’impossibilité consommée de la réalisation d’un «Etat islamique», présenté comme alternative à «l’Etat laïque» en vigueur.» (4)
    Il faut croire qu’ils n’ont pas opté pour la sagesse, qui aurait fait qu’ils se retirent de la rue, au contraire, par leur envahissement ils ont braqué les autres Egyptiens contre eux. La preuve ce fut aussi un carnage le lendemain Vendredi de la colère plus de soixante dix morts.
    «Les habitants du quartier de Rabaa Al-Adawiya, lit-on dans une contribution du Courrier international, ont déjà exprimé leur colère et leur frustration à se voir occupés par les partisans du président déchu: les dirigeants de la confrérie, en particulier son guide suprême Mohamed Badie et Mohamed Al-Beltagui pourraient choisir de mettre en danger leur organisation et l’Egypte, en les jetant dans une spirale de violence et d’instabilité. Les Frères musulmans n’ont visiblement pas tiré les leçons de leur confrontation avec Nasser dans les années 1950: (…) La seconde option passerait par une médiation entre l’armée et la direction des Frères musulmans. La colère gronde au sein même de la confrérie, où certains dénoncent la gestion de la crise par le guide suprême: chaque fois qu’ils ont été puissants, ou se sont crus puissants, les Frères ont systématiquement eu recours à la force et à la violence. (…) A cela s’ajoute leur tendance à se considérer perdants dès lors qu’ils n’ont pas tout raflé – ce dont témoignent, par exemple, leurs efforts pour prendre la main sur toutes les commissions parlementaires après leur victoire aux élections de 2012. (…) Enfin, il faut signaler que le projet islamique, dans le Monde arabe, est pour l’heure presque terminé (…) Mais s’ils persistent dans leur volonté d’escalade guerrière pour ramener Morsi au pouvoir, ils risquent de s’affaiblir. Et pour des décennies.» (5)
    La déchéance du Monde arabe musulman est-elle dans les gênes ?
    A des degrès divers les élites religieuses ou politiques arabes sont responsables de l’anomie du Monde arabe qui a reparti pour un long Roukoud ( affaissement moral) après la Nahda initiée par l’Emir Abdelkader puis par des penseurs comme Djamel Eddine El Afghani, Mohamed Abdou voire Mohamed Iqbal. Où sont ils les héritiers de ces géants de la pensée ?
    Pour expliquer le poids réel actuel du Monde arabe musulman, il faut savoir que dans toutes les statistiques scientifiques, il est invisible. L’Egypte que l’on dit «le poids lourd» du Monde arabe est un nain technologique. Les islamistes et l’armée s’entre-tuent avec des armes vendues par l’Occident aux belligérants. D’après le rapport du PNUD sur le développement humain 2005 «Le retard dans le domaine des connaissances et de leur transmission entraîne l’absence de démocratie»: c’est le constat d’un groupe d’intellectuels de la région travaillant pour l’ONU. Le Monde arabe, avec quelque 280 millions d’habitants qui partagent une langue, une religion et une histoire communes, est un désert du savoir et de la création, selon un rapport d’un groupe d’intellectuels arabes. En raison d’un environnement culturel et politique rétif à la recherche, il publie de moins en moins de livres, lesquels sont de moins en moins lus et de plus en plus censurés. Il existe dans le monde, en moyenne 78,3 ordinateurs pour 1 000 personnes. Ce rapport n’est que de 18 pour 1 000 dans les 22 pays arabes. Et seuls 1,6% de leur population ont accès à Internet. Il y a plus d’internautes en Israël que dans le monde arabe. (6)
    De plus, le classement de Shanghai du jeudi 15 août 2013 des universités mondiales, confirme à nouveau la nullité scientifique du Monde dit arabe, et la suprématie des universités américaines, qui se taillent la part du lion, avec le tiercé gagnant composé de Harvard, Stanford et Berkeley. Le Massachusetts Institute of Technology (MIT) est quatrième, l’université britannique de Cambridge, cinquième.» (7) Les universités arabes ne sont visibles qu’après la cinq millième place! C’est dire si le retard est important voire impossible à rattrapper
    Retard du à la croyance au XXIe siècle ?
    Les Arabes sont –ils sous développés scientifiquement du fait qu’ils sont censés être des croyants et que c’est leur irrationnalité qui les empêchent d’être rationnels ? Est-ce dû à l’islam voire à un gène qui fait que les musulmans sont croyants? Sommes-nous programmés pour croire? «Avons-nous un interrupteur «divin» dans la tête? Un bout de cervelle, une disposition particulière des neurones- Le gène de Dieu?-qui permettrait de nous identifier comme croyant ou non? Les neuroscientifiques, notamment aux États-Unis, depuis les années 1980, travaillent en tout cas sur cette hypothèse. D’où le développement d’un champ original de la recherche: la neurothéologie.» (8)
    De plus, on dit que les athées seraient plus intelligents que les croyants? Des scientifiques de l’Université de Rochester, ont établi qu’ils sont en moyenne moins ´´intelligents´´ que les personnes athées; cette étude se fonde sur les capacités analytiques ou d’abstraction. C’est une étude à faire bondir les croyants de toutes obédiences.» (9)
    Démocratie ou califat ?
    En fait, ce n’est pas une question de croyance, les musulmans du fait de leurs dirigeants sans réelle légitimité ne sont pas libres. «En un mot comme en cent, rappelle Mohamed Bouhmidi, le Monde arabe ne s’appartient pas, et dans cet espace, l’Egypte encore moins. Dans ces conditions, il est difficile de parler de démocratie. Quand l’essentiel des décisions de souveraineté vous échappe, que vaut la souveraineté du peuple, postulat primordial de l’exercice de la démocratie qui traduirait en actes et en réalité cette souveraineté?(…)» (10)
    Pour René Naba, le califat est une utopie dans les conditions actuelles: «Un an de pouvoir a fracassé le rêve longtemps caressé d’un 4e Califat, qui aurait eu pour siège l’Egypte, le berceau des «Frères musulmans», devenue de par l’éviction brutale du premier président membre de la confrérie, la tombe de l’islamisme politique. Le Califat est une supercherie lorsque l’on songe à toutes les bases occidentales disséminées dans les monarchies arabes, faisant du Monde arabe la plus importante concentration militaire atlantiste hors des Etats-Unis. Dans un contexte de soumission à l’ordre hégémonique israélo-américain, le combat contre la présence militaire atlantiste paraît prioritaire à l’instauration d’un califat. Et le califat dans sa version moderne devrait prendre la forme d’une vaste confédération des pays de la Ligue arabe avec en additif l’Iran et la Turquie soit 500 millions de personnes, des réserves énergétiques bon marché, une main-d’oeuvre abondante. En un mot, un seuil critique à l’effet de peser sur les relations internationales. Faute d’un tel projet, en présence des bases de l’Otan, le projet de restauration du califat relève d’une supercherie et d’un trafic de religions». (11)
    «Le devenir de l’Islam écrit Burhan Ghalioun, dépendra des efforts conscients de compréhension, d’assimilation et de maîtrise que les musulmans déploient pour dominer leur temps et leur environnement. Rien n’est certes gagné d’avance, mais rien non plus n’est perdu. Il faut bien l’admettre, il n’est dans l’histoire aucune fatalité. Si le Texte reste actuel, c’est que les sociétés musulmanes n’en ont pas encore épuisé le sens, qu’il est encore capable de les inspirer et est ouvert à l’enrichissement.»(12) Amen !
    Professeur Chems Eddine Chitour (Ecole Polytechnique enp-edu.dz) http://www.voxnr.com/cc/etranger/EFZylVkZZpjwExZwtB.shtml
    Notes :
    1. Je ne sais pas qui m’a attaqué: Le Point. 14.08.2013
    2. http://www.mondialisation.ca/kerry-promeut-la-dictature-militaire-en-egypte/5345042
    3. http://afrique-asie.fr/menu/moyen-orient/5898-morsi-n-a-pas-ete-elu-de…
    4. http://www.reporters.dz/index.php? option =com_content&view=article&id=5145:des-lfreresr-des-logiques-daffrontements-et-repression-sanglante&catid=1:thema &Itemid=2
    5. http://www.courrierinternational.com/article/2013/07/30/ou-vont-les-freres-musulmans?page=2#page_2
    6.Le Monde arabe : Rapport du PNUD sur le Développement humain. 2005.
    7. Classement des universités www.arwu. org et www.shanghairanking.com.
    8. http://dafina.net/gazette/article/sommes-nous-programmés-pour-croire
    9. http://www.lepoint.fr/societe/les-athees-plus-intelligents-que-les-croyants-15-08-2013-1714384_23.php
    10. Mohamed Bouhamidi http://www.reporters.dz/index.php?option=com_content& view=article&id=5143:legypte-au-dela-des-perils&catid=1:thema&Itemid=2
    11. Le rêve fracassé du Califat http://www. renenaba.com/egypte-le-reve-fracasse-du-califat/
    12. Burhan Ghalioun Islam et politique.p.11 et 10, Edtions Casbah 1997
  • François Hollande : Le désastre annoncé des fausses prévisions économiques

    Voici une chronique de BFM TV qui fait froid dans le dos. Emmanuel Lechypre nous dresse un portrait inquiétant concernant la réalité des chiffres de l’économie française.

    François Hollande ne serait pas seulement nul en géographie, notre cher président est également un véritable cancre en économie. Après avoir parlé de Macédonie au lieu de Macédoine, le chef de l’état est maintenant ciblé par les spécialistes économiques.

     

    En effet, la bulle spéculative des promesses faites en 2012 sont sur le point de voler en éclat. L’effet politique des annonces miracles n’aura pas duré suffisamment longtemps, en effet la croissance ne sera pas au rendez-vous cette année.

    C’est désormais une certitude et ce n’est que le début !

    Une nouvelle qui fait l’effet d’une douche froide pour le contribuable, l’indice de croissance pour le bilan 2013 ne dépassera pas les 1 %. Un chiffre bien loin des 1,7 % annoncés par François Hollande. Emmanuel Lechypre de BFM TV met directement en cause les prévisions de François Hollande et relève une erreur de 5 point dans le calcul prévisionnel du PIB.

    Les conséquences sont lourdes, les promesses de politiques sociales ne peuvent plus être soutenues financièrement. Le gouvernement se retrouve ainsi dans une impasse avec l’obligation d’augmenter les impôts et les taxes.

    Si le contribuable se fait déjà un sang d’encre pour la gestion de ses économies, les internautes semblent encore capables de jouer la carte de l’ironie, reste à savoir pour combien de temps encore.

    meltybuzz 

    http://fortune.fdesouche.com/317467-francois-hollande-le-desastre-annonce-des-fausses-previsions-economiques#more-317467

  • Découvrir Louis Quiévreux (1902 – 1969) par Daniel COLOGNE

     

    Originaire du Hainaut, le militaire de carrière et capitaine – commandant d’infanterie Joseph Quiévreux épouse Marie Josèphe Vandenoetelaar, une corsetière de la banlieue Ouest de Bruxelles. De leur union naît un fils prénommé Louis, le 15 mai 1902.

    Louis Quiévreux obtient son diplôme d’instituteur à l’École normale Charles-Buls, établissement bruxellois réputé pour la formation des enseignants du niveau primaire.

    Dès 1924, Louis Quiévreux abandonne l’enseignement et se dirige vers le journalisme où l’attend une fructueuse carrière sous son patronyme et sous le nom d’emprunt de Pierre Novelier.

    À la faveur d’une place obtenue dans un concours organisé par La Dernière Heure, Louis Quiévreux est enrôlé par le quotidien bruxellois. Il y signe ses premiers billets, où il touche les sujets les plus divers, d’une campagne contre la vivisection à des comptes-rendus de procès retentissants en passant par des notes sur la vie bruxelloise. À partir de 1925, il devient un collectionneur acharné de tout ce qui se rapporte à l’histoire et au folklore de la capitale.

    En 1946, Louis Quiévreux est embauché par La Lanterne (aujourd’hui La Capitale), autre quotidien bruxellois pour lequel il recense le procès de Nuremberg.

    Durant de nombreuses années, les lecteurs de La Lanterne se régalent de la chronique journalière que Louis Quiévreux intitule « Ce jour qui passe » et où il évoque, dans un style mêlant harmonieusement l’humour, la nostalgie et le pittoresque, les multiples facettes du patrimoine populaire bruxellois.

    Germaniste polyglotte maîtrisant le néerlandais, l’anglais et l’allemand, Louis Quiévreux donne des conférences sur les ondes de Radio-Munich, devient le correspondant européen de plusieurs journaux britanniques et travaille, en qualité d’European reporter, pour la National Broadcasting Corporation de New-York (1937 – 1940).

    Sa connaissance de la langue de Shakespeare, dont il compile un certain nombre d’extraits, s’accompagne d’une spécialisation dans l’univers institutionnel britannique, auquel il consacre un de ses premiers ouvrages. Son inlassable curiosité intellectuelle plonge Louis Quiévreux dans les traditions artistiques d’Espagne. Il se taille une réputation d’érudit en matière de guitare espagnole et de flamenco.

    Louis Quiévreux passe les vingt dernières années de sa trop brève existence à Uccle, rue Henry-Van-Zuylen, dans un chalet suisse du XIXe siècle. Il cherche désormais l’inspiration au pied de l’impressionnant tilleul qui se dresse au milieu du jardin.

    Mais une autre maison est aussi chère à son cœur que le Mont des Arts au cœur de Bruxelles, pour reprendre le titre d’un de ses meilleurs livres.

    C’est la fermette ancestrale de Frasnes-lez-Buissenal, le village hennuyer de sa famille. Rongé par la maladie, Louis Quiévreux lui rend une ultime visite vers la mi-octobre 1969. Ce dernier pèlerinage lui inspire un « billet poignant » (Le Peuple, 22 octobre 1969). « Au revoir, petite maison » paraît sous la plume de Pierre Novelier, dans Le Soir du lendemain de son décès.

    Louis Quiévreux s’en est allé le 19 octobre 1969, avec sa coutumière discrétion, par un beau dimanche ensoleillé où l’inexorable déclin de la nature n’était perceptible qu’au travers d’un léger vent d’automne.

    Le présent article est adapté de la revue Molenbecca (n°31, avril 2008). J’ai dépouillé le texte initial de tout ce qui se rapporte à l’histoire locale. J’en ai conservé la partie générale, intéressante pour notre lectorat, dans la mesure où Louis Quiévreux symbolise une quête identitaire citadine (certains quartiers spécifiques de Bruxelles) et revendique en même temps une appartenance à une Europe inscrite dans un triangle géographique pointé sur les Îles britanniques, la Bavière et l’Andalousie.

    Louis Quiévreux illustre l’opulence méconnue du patrimoine littéraire de l’Ouest bruxellois, dont il a déjà été question ici même avec Robert Frickx-Montal et Eugène Demolder. Bruxelles, la Belgique et l’Europe : telles sont les trois patries (charnelle, historique et idéale) de Louis Quiévreux.

    Après s’être illustré dans la Résistance durant la Seconde Guerre mondiale, Louis Quiévreux entame un quart de siècle d’intense production littéraire, dont voici un aperçu (Flandricismes et wallonismes dans la langue française, L’Île anglaise et ses institutions, The best extracts from Shakespeare, Guide de Bruxelles, Recueil d’histoires sur le folklore bruxellois, Dictionnaire des dialectes bruxellois, Histoire des enseignes bruxelloises, La belle commune d’Uccle, Les Impasses de Bruxelles [en collaboration avec Robert Desart], Anthologie de Courouble, Marolles, cœur de Bruxelles, Le Mont des Arts cher à nos cœurs, Des mille et un Bruxelles, Bruxelles, notre capitale). Les informations complémentaires sont les bienvenues concernant les maisons, les lieux et les dates d’édition.

    Daniel Cologne http://www.europemaxima.com/?p=1577
  • La dédiabolisation frontiste est un piètre attrape-nigaud !

    Savez-vous de quoi sont constitués les rêves de nos ennemis ? Ils rêvent de nous effrayer si fort que nous baisserions nos armes sans même qu’ils aient à verser la moindre goutte de sang. Dans le langage militaire, cela s’appelle la guerre psychologique. L’ennemi est en face, déboussolé, désarmé, découragé et n’a plus la force de combattre. De plus en plus de nationalistes français se laissent tenter par l’autocastration, les discours temporisés et la prostitution politique… pour le plus grand bonheur de leurs maîtres. Toute ressemblance avec des organisations politiques existantes n’est pas si fortuite que ça…

    Un système contre-productif.

    Il y a bien longtemps que la fameuse dédiabolisation dont on nous rabâche (par qui ?) qu’elle serait nécessaire n’est plus l’éviction d’éléments marginaux jugés trop proches de la mouvance skinhead. Il y a encore quelques années, cette idée tournait autour de la volonté (probablement nécessaire) de se forger une image plus positive pour la forme. Aujourd’hui elle sévit sous les traits d’une impitoyable faucheuse qui se plaît à balayer toutes les personnes dont les actes ou les paroles dévient sur le fond et refusent le politiquement correct ambiant. Autrement dit, il s’agit d’une machine infernale à broyer les esprits et les tempéraments les plus créatifs qui ne collent pas avec l’insipide normalisation exigée.

    Dans cette optique, la vérité n’y a plus sa place. Trop bouleversante, trop révolutionnaire, trop anti-système, etc. Elle doit s’effacer pour que surgissent les compromissions, les demi-vérités puis les mensonges des plus arrivistes. L’engrenage est enclenché : on commence par acquiescer aux tenants de la pensée unique, on poursuit par s’excuser de ne pas rentrer dans le moule imposé, on finit par baisser les yeux, puis son pantalon… Et certains crient avec une stupeur à moitié simulée quand ils l’ont profond. Qu’espéraient-ils ?

    À force de rabâcher et de propager des arguments fallacieux mélangés à d’effroyables inepties consensuelles, on finit par croire à ses propres mensonges, ou à recevoir en pleine face le fruit de nos méfaits. Sur le plan de la politique nationale, le niveau de la repentance nauséabonde a atteint son paroxysme depuis que l’ambitieuse Marine s’est lancée dans la course à l’obéissance servile ; une course qui ne peut que terminer dans un fossé. L’extrême droite se déchire et se divise parce que l’arrivisme et l’ambition des plus faibles parasitent le discours réellement solide de ceux qui s’efforcent de ne pas se vendre au premier envahisseur rencontré. C’est d’autant plus désolant que les traîtres en question, qui s’autoproclament avec cynisme experts en stratégie politique, justifient bien mal les alliances passées de ce qui est censé être leur famille politique. Lorsqu’ils sont interrogés sur les raisons de cette standardisation soudaine, ils bafouillent de maladroites immondices dans d’éternelles séances de soumission publique qui ne dupent personne.

    Ça gesticule beaucoup, mais aucun n’est prêt à risquer sa place ou sa carrière pour affronter les problèmes des Français. Ils piaillent, parlent timidement de laïcité, font mine de ne pas voir les troupes adverses qui grouillent chez nous par millions alors que la guerre raciale est à nos portes. Ils demeurent déconnectés de la réalité, comme des centurions qui discuteraient de la couleur de leurs uniformes, au lieu d’aiguiser leurs glaives pour la bataille à venir.

    La passivité, cette impasse si confortable.

    Parer les coups, c’est bien. En donner, c’est mieux. Telle pourrait être la maxime qui résumerait en substance la paralysie dialectique dont sont victimes ceux qui sont censés nous représenter. Pourtant, la victoire est impossible si nous n’essayons pas de transpercer les faiblesses des rivaux qui se présentent devant nous. Aussi efficace et organisée que puisse être notre défense, il faut aussi penser à l’attaque. Il y en a marre de ces pleutres qui offrent leurs larmes abondantes aux commémorations shoatiques sans jamais mentionner les crimes innombrables du socialisme réel ou de l’ethnocide organisé qui plane au-dessus de nos têtes. Les clefs de notre cité ne vont pas nous tomber du ciel ; il va falloir cesser de geindre et se battre férocement pour les obtenir.

    Une combativité d’autant plus nécessaire que notre adversaire est loin d’être invincible.

    Il ne faut pas oublier que des foules molles et perdues se tiennent péniblement en face de nous. Ils n’ont que le nombre (pour le moment) et la démagogie comme seuls alliés. La plupart d’entre eux se laissent porter docilement par les vagues déclinantes du matérialisme, de l’individualisme et de la consommation sans jamais prendre conscience de leur état végétatif. De notre côté, nous avons un idéal, de la conviction et la vérité ; ce sont des armes bien plus puissantes. Même si certains de leurs coups portés à notre encontre font mal, il n’y a aucune raison de trembler devant ces zombies. Les premiers effets de notre révolution seront si bienfaisants et évidents, que beaucoup d’entre eux dégageront le voile qui restreint leur pensée et rejoindront petit à petit nos soldats politiques. Mais pour cela, il ne faut pas avoir peur de se lancer courageusement dans une bataille qui nous donnera forcément la victoire. Il faut attaquer sans cesse, sans ménagement et sans remords toutes les anomalies infectes de notre société. D’ailleurs, nos adversaires se gênent-ils pour nous harceler de toute part ? Ils ne s’embarrassent d’aucun scrupule, eux !

    « Oui, mais nous devons y aller doucement pour prendre le pouvoir »

    Quel est notre objectif ? Prendre le pouvoir ou l’exercer au nom de notre idéal ? Si seul le pouvoir vous intéresse, alors il serait dans votre intérêt immédiat de grossir les rangs de l’UMP ou du PS ; mais ce ne serait pas servir notre cause pour autant. Je suis de plus en plus effaré par ces arrivistes qui hurlent à la moindre pensée non validée par l’idéologie dominante pour espérer grappiller quelques miettes. Des pseudo-révolutionnaires qui se complaisent dans le conformisme… ne cherchez pas plus loin la source de nos maux. Nous ne devons pas chercher l’approbation médiatique à tout prix si c’est pour y abandonner nos principes.

    Une parabole vaut mieux que de longs discours.

    La conversation à peine entamée, deux tournées de bières étaient déjà englouties. Stéphane laissa ses commensaux s’exciter à propos de marches aux flambeaux, de nouveaux autocollants, de pétitions, de lâchers de tracts, de cassage de caméras de vidéo surveillance… puis il frappa trois fois la table avec sa chevalière et s’exclama :

    - « Dites, les gars, si on parlait de choses sérieuses ? ».

    Les bouches se turent et les regards se fixèrent, certains interrogatifs d’autres teintés d’un mélange de surprise et d’agacement. Stéphane enchaîna : « Bon, je vais vous apprendre un truc, vous n’avez plus vingt ans… il faudrait vous en rendre compte et peut-être penser à faire de la politique… ».

    Le ton excessivement paternaliste fit se serrer quelques poings mais personne n’osa répliquer, l’un des plus jeunes du groupe se contentant de demander ce que signifiait, pour lui, « faire de la politique ! »

    - « Prendre des places ! » s’anima Stéphane, « Entrer dans le jeu pour en bousculer les règles, faire son trou dans les institutions pour les noyauter passivement en attendant mieux… »

    Devant les regards dubitatifs de ses interlocuteurs, il insista : « Mettre son drapeau dans sa poche et attendre son heure, cela permet, le jour venu, de pouvoir faire modifier une virgule dans un règlement ou une ligne dans un texte d’application d’une loi et, là, d’avoir enfin une influence, limitée mais réelle, sur le concret, sur la vie de nos compatriotes… ».

    Accessoirement, cela permettait aussi d’avoir une image sociale flatteuse, de fumer des cigares en buvant du Bourbon et d’être invité à des vernissages à la grande satisfaction de son épouse qui s’entendait si merveilleusement bien avec la femme du préfet. Mais Stéphane ne crut pas utile d’évoquer ces « à cotés » très secondaires. Il se tut un instant et observa attentivement son auditoire afin de discerner si les arguments avaient portés. Les sentiments du groupe semblaient partagés entre acquiescement et colère… Un rien pouvait le faire basculer. C’est le moment que choisit Petit Frank pour intervenir :

    - « Faire la pute pour une virgule, je trouve que ça fait pas cher la passe… »

    « Tu vas voir lorsque nous aurons le pouvoir ! »

     Ça, c’est l’argument typique de ceux qui ne veulent surtout pas bousculer les consciences et entamer la moindre bribe d’action révolutionnaire. Face à cette invective, il faut voir plus loin que la peur évidente de notre interlocuteur qui se refuse d’imaginer un futur dans lequel il n’aurait pas réussi à s’accaparer copieusement une bonne place, le tout sans naturellement faire de vagues. Il se peut aussi que cela soit la preuve d’une naïveté, voire d’un déni édifié par des années de militantisme infructueuses. Pas facile de se remettre en question après tant de nuits blanches passées à coller des affiches pour provoquer un éventuel changement…

    Mais la question est intéressante : qu’allons-nous voir une fois la dédiabolisation germée ? D’abord, il faut prendre conscience que l’aboutissement concret de cette stratégie, c’est comme les antibiotiques : ce n’est pas automatique. Si l’Engeance considère que le sphincter de l’entité soumise n’est pas assez dilaté pour que l’on puisse lui faire confiance, une barricade artificielle peut facilement être installée. Un Carpentras ou un Breivik est si vite arrivé… Souvenez-vous aussi de l’élection présidentielle de 2002, avec ces hordes d’étudiants agressifs et manipulés qui manifestaient à tout va dans l’allégresse falsifiée. Quelques banderoles sur les places publiques, une bonne campagne de pub’ axée sur la peur insurrectionnelle et le tour sera joué. Deux ou trois larmoyants documentaires sur l’Holotox suffiront à convaincre les derniers récalcitrants.

    « Et si nous y arrivons tout de même ? »

     Ça fait beaucoup de « si », mais admettons. Si à l’aube de la prise du pouvoir, une telle entreprise de rediabolisation n’est pas instituée, c’est que l’entité visée ne représentait aucun danger pour le pouvoir en place. Il n’est donc pas improbable que la dédiabolisation mariniste actuelle débouche sur une pâle copie umpiste (c’est d’ailleurs la direction insufflée ces derniers temps) avec laquelle une alliance gouvernementale semblerait possible. Les actes conformistes qui en découleront pourraient nous seulement décevoir les fanatiques les plus aveuglés, mais aussi décrédibiliser la réelle alternative nationaliste qui sera associée par erreur, dans le fantasme collectif des masses, à cette curieuse mixture vouée à l’échec.

    Pour l’heure, nous pouvons légitimement nous interroger sur l’actuelle composition de l’appareil frontiste et sur son prétendu potentiel révolutionnaire, plus proche du néant que des cimes. À ceux qui beuglent « on va voir ce que l’on va voir lorsque nous aurons le pouvoir », nous pouvons leur demander avec ironie ce qu’il se passera effectivement si l’Élysée est conquis.

    Tous les messages tronqués, les semi-vérités et les mensonges opportunistes vont-ils s’effacer par magie ? Les cadres, plus soumis les uns que les autres, vont-ils prendre conscience subitement des approximations de leurs discours ? Vont-ils épouser une cause qu’ils s’efforçaient auparavant de vomir en continu sur toutes les ondes ou vont-ils poursuivre leur prudente doctrine carriériste ? Les militants et sympathisants endormis par des tonnes de sages discours remodelés vont-ils soudainement emboucher les fameuses trompettes de la Reconquista ? Marine Le Pen va-t-elle rompre avec son compagnon juif qui s’autorise de flagorneuses visites en Israël ? Gilbert Collard va-t-il quitter définitivement les loges qu’il fréquente depuis 35 ans pour se rapprocher d’un peuple qu’il n’a jamais connu ? Mungo Shematsi va-t-il cesser d’être noir ?

    L’alternative existe !

     Je ne suis pas un partisan acharné du renversement de pouvoir par les urnes, mais, comme toutes les règles, je veux bien y admettre une exception. Cette exception existe et nous appelle de toutes ses forces pour que l’on suive son exemple. En Grèce, des hommes et des femmes de courage, qui ne craignent pas les coups et croient en la victoire finale ouvrent actuellement la voie de notre salut. Convaincue par son idéal, l’Aube Dorée ne s’abaisse pas aux calculs politiques aussi nombreux qu’inopérants. Ils marchent avec force et détermination en direction de la révolution salvatrice. Il ne tient qu’à nous de leur emboîter le pas. Nous voulons une Aube Dorée française !

    Pierre Petrus http://pierrepetrus.wordpress.com/2013/08/03/la-dediabolisation-frontiste-est-un-pietre-attrape-nigaud/

    Retrouvez cet article sur http://www.boulevardhitler.com/bhitler/2013/08/la-dediabolisation-frontiste-est-un-pietre-attrape-nigaud/