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Banderole “Hollande, démission” en ULM – Interview exclusive du pilote
PARIS (NOVOpress) – Preuve de l’incroyable créativité du mouvement d’opposition au mariage des couples homosexuels, un pilote a sillonné cet été les plages du littoral français avec un message des plus pertinents adressé au président le plus mal élu de la cinquième République : “Dégage” et “Hollande démission”. David Van Hemelryck a accepté de répondre à nos questions.
Novopress : Vous êtes depuis plusieurs mois au cœur de nombreuses initiatives gravitant autour de la Manif pour tous, comment – vierge de tout engagement politique – avez-vous franchi le pas de l’engagement militant ?
David Van Hemelryck : Il ne s’agit pas ici d’engagement militant, mais bien d’une obligation. Lors de la manifestation du 24 mars, des amis proches ont été gazés, matraqués et blessés par les forces de l’ordre. Ces gens ne sont pas issus de milieux défavorisés, de banlieues difficiles, ne sont ni des délinquants ni des militants fanatiques. Ils ne sont ni plus ni moins que des “Français moyens”, totalement respectueux des lois et qui avaient confiance dans les institutions de la République. Ils exerçaient simplement leur droit d’expression suite à la dégradation vertigineuse dans laquelle le gouvernement entrainait leur pays depuis avril 2012. Quand on aime son pays et que l’on a une conscience, alors on agit. On ne peut laisser ce gouvernement maltraiter son peuple.
Novopress : Vous semblez manier avec facilité les outils de l’agit-prop. Tout est utile pour frapper les esprits et réveiller les consciences. Comment vous est venue cette idée d’utiliser un petit avion pour diffuser votre message sur les plages ?
DVH :En tant que pilote c’était un moyen légal de toucher le plus grand nombre de personnes possible en passant un message là où ils se trouvent en été, c’est à dire sur les plages. J’ai pensé que les graffitis dans le métro auraient moins d’impact au mois d’août !
Pouvez-vous nous brosser rapidement l’itinéraire que vous avez emprunté avec votre désormais célèbre ULM ?
Après trois semaines d’entraînements tout a commencé à Pau, où j’ai acheté la machine, et où avec un ami pilote nous l’avons modifié nous même – en toute légalité – pour le remorquage de banderole. Immédiatement j’ai rejoint la côte.
Le “buzz” a commencé lors du survol des plages du Bassin d’Arcachon. J’avoue avoir fait 3 tours du bassin pour m’en assurer. Je suis allé le même jour jusqu’à Royan, c’était le 10 août.
Ensuite voici dans les grandes lignes notre marathon aérien :
l’Ile de Ré le 11 août, puis Noirmoutiers le 13. Le 14 fut marqué par la première intervention policière qui a illégalement maintenu l’avion au sol pour plusieurs jours. Le 16 Août ce fût La Baule puis Quiberon le 17 où dix-huit gendarmes furent déployés pour m’accueillir. Suivirent Dînard et Saint-Malo, où je suis aussi passé trois fois. Un véritable marathon car parfois en raison du vent et de la traction de la banderole la “vitesse sol” tombait à moins de 40 km/h !
Notre trajet a été ponctué de plusieurs incidents techniques, ainsi le mât de la banderole a cassé le 24 août, alors que nous étions au Havre. Le 30 Août nous étions au Touquet puis à Calais.
Le 2 et 3 septembre Fréjus, Saint-Raphaël et Sainte-Maxime et encore une intervention policière pour nous interdire de nous poser à Fréjus et de décoller de Fayence. Ensuite, traverser la méditerranée et terminer par les plages de Montpellier à l’Espagne… La boucle est bouclée le deuxième jour après la rentrée scolaire !
Là encore, des ordres très précis avaient été donnés aux forces de l’ordre pour freiner votre périple voire le stopper.
Quels sont les exemples les plus marquants qui vous viennent à l’esprit ?
L’exemple le plus marquant de la pression policière a été sans nul doute lorsque les forces de l’ordre sont venues chez ma mère et ont tenté de l’intimider. Deux fois ! Ils sont même allés la réveiller à 6 heures du matin, soit disant pour demander où je suis. Mais Monsieur Valls! C’est sur internet!!
Quel bilan tirez-vous de cette action ? Etes-vous parvenu à briser le mur médiatique ?
Je note que c’est vous, journaliste, qui employez le terme de “mur” en parlant des médias … S’agit-il d’une reconnaissance d’un fait établit ? C’est tout à votre honneur !!!
Non, le mur n’est pas brisé, seulement un peu éraflé. C’est d’ailleurs le point central de ce bilan, les médias décident de ce dont le peuple doit être informé et non pas l’inverse … en tout cas pas encore. Mais les réseaux sociaux se posent aujourd’hui en concurrents sérieux des puissants groupes de presse et des institutions audiovisuelles. Les informations arrivent petit à petit à être vérifiées, commencent à circuler avant même que les médias traditionnels puissent mettre sous presse. Cela donne confiance dans le peuple Français !
La loi Taubira ayant été votée, il est évident que le formidable élan de la Manif pour tous et des nombreux mouvements associés doit transformer l’essai en se saisissant d’autres sujets touchant fortement les Français. L’insécurité, l’idéologie dominante à l’école, la problématique du Grand Remplacement … Ce virage est visible dans le manifeste des Sentinelles publié il y a quelques jours, est-il également le vôtre ?
Virage ? J’avance droit devant ! Mon grand combat est contre Hollande, ce dirigeant qui ose gouverner contre son peuple, persuadé qu’il a raison contre tout le monde.
La somme des mécontentements est immense et l’équipe Hollande-demission.fr les représentera tous, pour rassembler au delà des sectarismes. La France entière ne veut plus de Hollande !
La mobilisation de soutien au bijoutier de Nice est un exemplaire supplémentaire de la survivance d’un bon sens populaire, tellement bafoué par les élites, qu’il s’exprime en dehors des canaux traditionnels, et notamment par internet. La barre des deux millions de soutien ne semble plus inatteignable. Que vous évoque cette mobilisation inédite ?
L’ affaire du bijoutier de Nice n’évoque pas une réalité nouvelle, ce est nouveau en revanche, c’est la réaction des Français. Une telle mobilisation spontanée montre que le point de rupture des Français est proche. On ne peut demander aux Français de tout accepter sans broncher. Pourquoi accepteraient-ils qu’un Jérôme Cahuzac, un fils Fabius, un fils Touraine ou que des délinquants récidivistes connus des services de polices soient en liberté, quand ils se permettent de profiter du système, alors que ce même système décide d’envoyer en prison un homme victime d’agression, qui a défendu son bien en état de légitime défense. Le mot “égalité” n’aurait plus aucun sens dans notre devise nationale.
David Van Hemelryck, merci d’avoir répondu à nos questions, vous retrouvera-t-on dans les airs ces prochains mois ?
Peut-être pas dans les airs mais vous me retrouverez. Nous prévoyons “encore plus fort”. Hollande-Demission.fr mènera le combat jusqu’au bout, vous pouvez nous faire confiance.
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Groupe d'Action Royaliste
Soutenu par Maître Antoine Murat malheureusement disparu. Créé en octobre 2008 et considéré aux yeux du doyen des Camelots du Roi, Guy Steinbach, (qui est également le président d'honneur) comme étant parfaitement dans la lignée des Camelots du Roi, le GAR s'est donné comme objectif de moderniser le combat royaliste en ce début du XXIème siècle. Fonctionnant plus comme un réseau de militants autonomes et déterminés, le GAR élabore sa base de recrutement sur des critères biens précis : Pas d'esprit consommateur, tous les militants du GAR sont là pour donner de leur personne et si possible aussi doivent être membre du réseau Lescure. Les militants doivent agir :
Avec l'intérêt général et non avec leurs caprices de sentiments.
Avec l'intérêt général et non avec leurs goûts ou leurs dégoût, leurs penchants ou leurs répugnances.
Avec l'intérêt général et non avec leur paresse d'esprit ou leurs calculs privés ou leurs intérêts personnels -
Écolos : après les Gardes rouges, les Gardes verts
La transition énergétique est en route et les écologistes sont contents. Après les annonces de François Hollande : « Le cap est donné. » Les Verts vont donc conserver leurs ministères et les socialistes leurs alliés…Philippe Randa Certes, ce sont les affaires de la gauche et sa tambouille politique interne. Certains se réjouissent, finalement, que les socialistes soient désormais alliés aux écolos, certes un peu foufous, souvent franchement grotesques, mais assurément moins dangereux pour nos libertés, croient-ils, que les communistes qui ne sont plus que l’ombre de leur ombre. Voire…C’est compter sans le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) auquel se réfèrent l’immense majorité des médias pour déformer, si ce n’est pour reformater, ce qu’il convient de savoir et de penser sur l’état de la planète. Et gare à ceux qui s’avisent de contredire les oukases de celui-ci. Interdits de parole dans les débats – les représentants du GIEC refusent quasi systématiquement d’y participer s’il y a des contradicteurs –, tous les scientifiques qui réfutent les thèses manichéennes sur le réchauffement climatique sont systématiquement dénigrés, disqualifiés de manière quasi diffamatoire et cloués au pilori.« Concernant les rapports du GIEC, la presse ne juge pas utile d’adopter une posture critique comme elle le fait habituellement quand elle présente les conclusions d’une institution. Les médias européens […] ne font pas preuve de recul critique, mais ils ont ouvertement pris parti dans cette controverse et parlent de cette théorie comme d’une évidence incontestable, adoptant ainsi cette idée qu’en la matière “the science is settled” (la science est catégorique) et “the debate is over” (le débat est clos). Les thèses qui nuancent, relativisent, interrogent, contestent ou s’opposent, même partiellement, aux thèses du GIEC sont d’emblée disqualifiées sans même faire l’objet d’une présentation neutre », écrit le quotidien de l’Agence économique et financière à Genève, L’AGEFI.Quant aux conflits d’intérêt – de Rajendra Pachauri (président du GIEC et ancien directeur, entre autres, de l’Indian Oil Corporation) à Al Gore (cofondateur d’un hedge fund londonien qui gagne des sommes importantes sur le marché des émissions de carbone) –, ils ne sont jamais mis en avant. En revanche, tournent en boucle les innombrables photos truquées, notamment des ours polaires censés être en voie de disparition, mais dont le nombre ne décline pas, au contraire : sur 19 espèces, 17 sont en augmentation ou à des niveaux optimaux et deux ont diminué modestement, si l’on en croit le Dr Mitchell Taylor qui n’est QUE l’un des plus grands experts mondiaux des ours polaires.Mais il y a heureusement des limites à la désinformation. Un collectif dirigé par le professeur István Markó s’est attelé à la tâche : il analyse dans un livre fort instructif (Climat : 15 vérités qui dérangent, Éditions Texquis) la nature du GIEC et son influence dans le débat sur le rôle de l’homme dans les évolutions climatiques.Un livre qui ne dérangera probablement pas ceux s’obstinant à s’informer dans les seules colonnes de la Pravdavert-de-rouge…Philippe Randa http://www.francepresseinfos.com/2013/09/ecolos-apres-les-gardes-rouges-les.html#more© Philippe Randa est écrivain, chroniqueur politique et éditeur (www.francephi.com) -
Dette publique : l’éternel faux problème
Que s’est-il passé en France entre 1671 et 1738 ? Trois fois rien : la France a tenu tête à presque toute l’Europe durant les guerres louisquatorziennes, elle s’est accrue de l’Alsace, de la Franche-Comté, du Roussillon et du Nord, les arts et les sciences ont rayonné, Versailles a été construit, l’administration modernisée et la noblesse rabaissée.
Or, pendant cette période, les budgets du gouvernement n’ont jamais été en équilibre. La France en est ressortie très endettée. Seule la saine gestion du cardinal Fleury a permis de rééquilibrer les comptes.
De ce regard sur l’Histoire, une conclusion s’impose : la grandeur, la prospérité et le bien-être d’un pays ne sont pas conditionnés à son endettement public. Nous, Français, devons le savoir mieux qu’aucun autre peuple. La monarchie a sans cesse été endettée. L’histoire de France s’est faite à crédit. Nette différence toutefois avec notre époque : nos rois imposaient leurs lois aux créanciers tandis que l’UMPS leur est soumis. Songeons à notre cher Philippe le Bel qui expulsait ses créanciers du royaume quand il ne les assassinait pas si, par malheur, ils avaient le toupet de réclamer leur dû. Assurément, nous sommes loin de notre UMPS qui évoque une rigueur budgétaire pour tous les services de l’État, sauf celui du service du remboursement de la dette. [...]
Adrien Abauzit - La suite sur Boulevard Voltaire
http://www.actionfrancaise.net/craf/?Dette-publique-l-eternel-faux
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25 septembre : conférence sur la crise des institutions à Paris
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Sondage : les trois-quarts des Français mécontents de Hollande
Du jamais vu ! Moins d'un Français sur quatre (23%) se dit satisfait de François Hollande comme "président" de la République, selon le sondage de septembre des cotes de popularité de l'exécutif réalisé par l'Ifop pour le Journal du Dimanche.Le "chef" de l'État perd encore cinq points par rapport à la même enquête réalisée en août. Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, reste stable avec 30% de satisfaits.Un score « présidentiel »aussi bas n’a encore jamais été enregistré sous la Vème république. Ce qui n’empêche pas le « Tartarin de l’Élysée » de se prendre pour un personnage historique. Mais au nom de quelle légitimité populaire peut-il donc encore prendre des décisions qui engagent à ce point la société française ? De quel droit persiste-t-il, sans aucune justification juridique, à faire payer les Français pour une concubine ? Bref, pour qui se prend-il ? Comme le dit le bon sens populaire : « Quand les chevilles enflent, c’est qu’on a une petite tête ! »Ce sondage a été réalisé par téléphone du 13 au 21 septembre auprès d'un échantillon de 1.091 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, constitué selon la méthode des quotas.Avec Reuters http://www.francepresseinfos.com/
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La Bourse attaquée par des robots plus rapides que les humains
Les marchés financiers internationaux ont récemment subit une série de pannes informatiques qui ont subitement forcé la suspension des activités boursières. L’une des raisons de ces « plantages rapides » pourrait être l’émergence soudaine d’un grand groupe de robots ultrarapides, qui procèdent à des transactions financières sur les marchés et agissent plus rapidement que ce que les humains peuvent détecter, ce qui surcharge le système.
Les apparences de cette « écologie de machines ultrarapide » sont documentées dans une nouvelle étude publiée la semaine dernière dans les Scientific Reports du magazine Nature.
Selon les conclusions des chercheurs, lorsque le monde boursier passe dans des intervalles moindres qu’une seconde, le secteur financier effectue une transition soudaine dans une cyberjungle habitée par des algorithmes de transactions agressifs.
« Ces algorithmes peuvent opérer si rapidement que les humains sont incapables d’y participer en temps réel, et c’est plutôt un groupe de robots ultrarapides qui prend le contrôle », explique Neil Johnson, un professeur de physique au College of Arts and Sciences de l’Université de Miami.
La demande sociétale pour des systèmes plus rapides qui dépassent leurs compétiteurs a mené aux développement d’algorithmes capables d’agir plus rapidement que le temps de réaction des humains. Par exemple, le temps de réflexe le plus faible pour une personne face à un danger est d’approximativement d’une seconde.
Même un grand maître aux échecs a besoin de près de 650 millisecondes pour réaliser qu’il est en danger, mais les programmes de transactions financières peuvent agir en moins d’une milliseconde.
Lors de l’étude, les chercheurs ont assemblé et analysé une série de transactions financières.
De janvier 2006 à février 2011, ils ont découvert 18 520 événements extrêmes durant moins d’une seconde et demie, y compris des crashes et des pics. L’équipe a réalisé qu’alors que la durée de ces événements extrêmes ultrarapides tombait sous le seuil du temps de réponse humain, le nombre de chutes et de poussées augmentait de façon dramatique.
Les chercheurs ont créé un modèle pour comprendre le comportement de ce système et ont conclu que les événements étaient le produits d’échanges informatisés ultrarapides, et n’étaient pas attribuables à d’autres facteurs, comme la réglementation ou des échanges erronés.
Selon M. Johnson, cette situation est comparable à celle d’un environnement écologique.
« Tant et aussi longtemps que vous avez la combinaison normale de proies et de prédateurs, tout est équilibré, mais si vous introduisez des prédateurs trop rapides, cela crée des événements extrêmes, dit-il. Ce que nous voyons avec les nouveaux algorithmes ultrarapides est un système de transactions au profil de prédateur. Dans ce cas, le prédateur agit avant même que la proie ne se rende compte de sa présence. »
Selon lui, pour réglementer et normaliser ces algorithmes ultrarapides, il est nécessaire de comprendre leur comportement collectif. Il s’agit-là d’une tâche complexe, mais celle-ci est facilitée par le fait que les algorithmes fonctionnant plus rapidement que le temps de réponse humain sont relativement simples, puisque la simplicité permet de traiter une opération plus rapidement.
« Les algorithmes ultrapides effectueront relativement peu de choses, poursuit M. Johson. Cela signifie qu’ils sont davantage portés à adopter le même comportement, et donc former un groupe cybernétique qui attaque une certaine partie du marché. Voilà ce qui donne naissance aux événements extrêmes que nous observons. Notre modèle mathématique est capable de capturer ce comportement collectif en modélisant la façon dont ces groupes numériques fonctionnent. »
En fait, M. Johnson croit que cette nouvelle compréhension de ces groupes de programmes informatiques pourrait avoir d’autres applications importantes à l’extérieur du domaine financier, comme la gestion des cyberattaques et de la guerre informatique.
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End of the line - l'océan en voie d'épuisement
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La Grande Guerre : Planqués et censeurs
Février 1916. Au front, nos soldats se préparent à recevoir l’assaut allemand sur Verdun. Depuis la fin janvier, le Grand Quartier général s’attend à une attaque d’envergure. Les "déserteurs alsaciens et lorrains" sont formels. Les observateurs aussi, qui voient passer, au fond de l’horizon de la Woëvre, des trains en files ininterrompues. On ignore encore le lieu où la chose se passera mais l’opinion domine que ce sera le chef-lieu de la Meuse. Où l’on s’avise soudain qu’endormis par une année tranquille nos chefs ont laissé à peine entretenues les défenses existantes sans en créer de nouvelles.
Le 9 février, les permissions sont suspendues. Le 10, raconte Yves Buffeteau dans Les Batailles de Verdun, un renseignement provenant d’une source très sérieuse arrive au GQG. D’une rare précision, il indique même que le Kronprinz s’est installé depuis quelques jours dans la maison de la veuve Henri Daverdier à Spincourt. Ce rapport commence par cette phrase sans ambiguïté : "Les Allemands vont tenter une grande offensive dans la région de Verdun".
Onze jours plus tard, en effet, Le 21 février à 7h30, les mille canons de l’artillerie allemande commencent leur pilonnage des lignes françaises. La tuerie durera dix mois et fera près de cinq cent mille morts.
Et à l’arrière ?
Eh bien, à l’arrière, pendant que les poilus s’enterrent dans la boue glacée, on discutaille, on magouille et on grenouille.
Le parlement, les ministères, le gouvernement donnent le spectacle abject de la canaillerie, de la discorde et de la combine.
Les profiteurs de guerre s’enrichissent, les traîtres s’en donnent à coeur joie et les planqués se gobergent.
On voit un Malvy devenir ministre de l’Intérieur alors qu’il s’était opposé à la loi de Trois ans, lors du congrès socialiste d’Agen, et profiter de ce poste pour encourager la presse défaitiste en lui versant l’argent des fonds secrets. On voit un Marcel Sembat, vieille crapule maçonnique et socialiste, devenir ministre deux ans après avoir lancé à ses futurs collègues : "Retirez-vous, vous puez la défaite".
On voit "le cortège des personnes qui ont obtenu les fournitures de guerre, spectacle lamentable et attristant qui montre, à côté de filles galantes, des repris de justice", ainsi que le dénoncera à la Chambre l’ancien secrétaire d’Etat aux Colonies de Clemenceau, Milles-Lacroix, un brave négociant en tissus entiché de rigueur et d’honnêteté au point d’avoir visité à ses frais l’immense empire dont il avait la charge.
On remarque à la Chambre des jeunes hommes vigoureux et pétants de santé qui paradent, ayant échappé au front parce qu’ils sont députés et qu’ils se sont dispensés tout seuls d’aller aux tranchées en votant une loi d’exemption présentée par Dalbiez, un parlementaire qui, lui-même, redoutait d’être mandé au Feu.
On assiste, un soir de débat, à l’invraisemblable hourvari de ce que l’on n’appelle pas encore le "lobby" des marchands de vin et qui, par ses vociférations, parvient à chasser de la tribune le ministre de la Guerre Gallieni qui prononçait un discours contre l’abrutissement des soldats par l’alcool.
Le scandale est si omniprésent que la presse commence à s’émouvoir.
Alors, le plus simplement du monde, dans la nuit du 19 au 20 février est pris un décret interdisant de "laisser passer dans les journaux toute attaque contre le parlement, ou ayant pour objet de tourner en ridicule les députés ou de porter atteinte à la dignité du régime parlementaire".
"La censure, écrit Jean Bernard, chroniqueur du Temps, est devenue plus tracassière que jamais, impérieuse et hautaine, irritante, presque illogique."
Un exemple extrême de cet illogisme : au début de la première bataille de Verdun, les journaux annoncent la mort de Prosper Josse, député de l’Eure, qui, lui, ne s’est pas planqué et qui sert aux tranchées comme capitaine. La nouvelle est fausse. Sur la demande de sa femme, Madame Josse, l’Agence Presse Associée publie un rectificatif démentant le premier communiqué et rassurant les parents, proches et amis du député.
La censure supprime l’information.
L’informateur parlementaire de l’Agence Presse Associée fait alors remarquer aux censeurs que, la nouvelle donnée la veille par les journaux étant fausse, il est normal et justifié de le faire savoir et de démentir.
Il reçoit par téléphone cette stupéfiante réponse : "Nous vous envoyons des ordres et nous n’avons pas d’observations à recevoir de vous."
Serge de Beketch http://www.france-courtoise.info