Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 20

  • Une diplomate française malmenée par des soldats israéliens en Cisjordanie : le silence servile de Fabius et Hollande

    Par RFI

    Des diplomates européens, dont une Française, ont été malmenés par des soldats israéliens. Ils accompagnaient, vendredi 20 septembre, des humanitaires dans un village de Bédouins palestiniens détruit en début de semaine par l’armée après une décision de justice.

    Le responsable du bureau de coordination humanitaire de l’ONU pour les Territoires palestiniens (Ocha), James Rawley, a exprimé « sa profonde inquiétude ».

    Avec notre correspondante à Jérusalem, Murielle Paradon

    La diplomate française, Marion Fesneau-Castaing, allongée au sol après avoir été forcée de sortir de son véhicule par l’armée israélienne, le vendredi 20 septembre à Khirbet al-Makhoul. REUTERS/Abed Omar Qusini

    Le convoi qui arrive, ce vendredi 20 septembre à Khirbet al-Makhoul, est imposant. Des humanitaires et une quinzaine de diplomates étrangers, la plupart européens. Ils viennent livrer des tentes et de l’aide d’urgence aux habitants du village, des Bédouins palestiniens qui ont vu leurs habitations détruites, lundi 16 septembre, par les soldats israéliens, après une décision de la Cour suprême.

    Mais lorsque le convoi débarque, les soldats israéliens sont déjà là. Ils empêchent le camion rempli de matériel de passer. Ils forcent une diplomate française à descendre du véhicule. Marion Fesneau-Castaing se retrouve brutalement à terre, choquée, sans être blessée. D’autres diplomates sont malmenés. Le camion est saisi.

    Les soldats israéliens affirment avoir reçu des pierres jetées par certains militants étrangers, trois Palestiniens sont arrêtés.

    L’Ocha dit son « inquiétude »

    Les organisations internationales ont rappellé que l’action des diplomates et des humanitaires était tout à fait conforme au droit international. Ils venaient en aide à des populations démunies. Le responsable du bureau de coordination humanitaire de l’ONU pour les Territoires palestiniens (Ocha), James Rawley, a exprimé « sa profonde inquiétude », ce vendredi.

    « J’appelle les autorités israéliennes à respecter leurs obligations de puissance occupante en protégeant les communautés sous leur responsabilité, et notamment en cessant les démolitions de maisons et de propriétés palestiniennes », a-t-il déclaré dans un communiqué de presse.

    « La question de l’avenir de la distribution de l’aide humanitaire »

    « La 4e convention de Genève dit clairement qu’Israël, en tant que puissance occupante, doit subvenir aux besoins de la population occupée. Et si elle ne peut ou ne veut pas le faire, elle doit faciliter la distribution directe et rapide d’aide humanitaire », précise Niell O’ Ciorain, de l’organisation humanitaire Diakonia qui était sur place au moment des faits. « Dans ce cas-ci, non seulement Israël a créé le besoin de cette communauté, mais il a en plus empêché par la force les personnels de l’ONU, des diplomates européens et internationaux et des travailleurs humanitaires de venir au secours d’une communauté qui en a urgemment besoin, notamment en termes d’abri et d’eau », déplore-t-il.

    « Ce n’est malheureusement pas la première fois, ajoute Niell O’Ciorain. Les personnels humanitaires dans les territoires palestiniens font de plus en plus face à ce genre de problèmes, leurs cargaisons d’aides sont confisquées. Et cela pose vraiment la question de l’avenir de la distribution de l’aide humanitaire pour les Palestiniens. »

    Dans la vallée du Jourdain, où se situe Khirbet al-Makhoul, les Palestiniens vivant dans des zones totalement contrôlés par Israël n’ont souvent pas le droit de construire. Et dès qu’ils le font, leurs maisons sont détruites.

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Une-diplomate-francaise-malmenee

  • NKM ne veut pas gagner à Paris

    Nathalie Kosciusko-Morizet était invitée de « Tous politiques », l’émission dominicale dont «Le Parisien» - «Aujourd’hui en France» est partenaire avec France Inter et France 24. La candidate de l'UMP à la mairie de Paris est revenue longuement sur la bataille municipale qui l'oppose à la socialiste Anne Hidalgo. Elle a notamment donné sa position sur sa position face au Front national.

    « Il y a des sujets sur lesquels il faut être clair une fois pour toutes. Moi, je l'ai fait il y a deux ans ». « Je ne renvoie pas dos à dos le FN et le PS et je pense que face aux extrémistes, il ne faut pas s'abstenir (...) Dans ce cas-là, moi je vote PS ».

    Le problème, c'est que NKM a besoin des électeurs du FN pour gagner face à Anne Hidalgo. En les méprisant ainsi, elle montre qu'elle ne souhaite pas faire gagner la droite. Sans doute parce que NKM est d'abord une femme de gauche.

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Le Comité Consultatif National d'Ethique transformé en Comité politique

    Tous nés d’un homme et d’une femme 

    Paris, le 23 septembre 2013

     Communiqué de presse

    Renouvellement massif et rupture d’équilibre au Comité Consultatif National d'Ethique :

    La Manif Pour Tous dénonce une manipulation grossière !

    Suite au renouvellement massif des membres du CCNE publie au journal officiel  intervenu le 22 septembre, La Manif Pour Tous dénonce avec force la nouvelle manipulation d’une équipe présidentielle et gouvernementale qui profite du pouvoir pour imposer ses projets de société aux Français.

    François Hollande avait déclaré officiellement, au printemps 2013, qu’il s’engageait à suivre l’avis du CCNE sur l’ouverture de la procréation médicalement assistée aux couples de femmes.

    On comprend mieux maintenant cet étonnant engagement (l’avis du CCNE n’est en principe que consultatif !) : en renouvelant massivement sa composition, en bouleversant à l’évidence son équilibre, François Hollande savait comment changer la donne sur l’avis à venir du CCNE !

    Dans cette affaire, le CCNE perd son indépendance et donc sa crédibilité.

    Quant au peuple français, dont on sait qu’il est majoritairement opposé à la libéralisation de la PMA, il va se trouver une fois de plus victime d’abus de pouvoir ! 

    Conformément au sens de toute civilisation, La Manif Pour Tous demande que la société protège le plus faible : ainsi, les droits de l’enfant doivent primer sur les droits et désirs de l’adulte. Il n’est donc pas possible de priver délibérément des enfants de père !

    C’est pourquoi La Manif Pour Tous renouvelle l’avertissement déjà lancé le 15 septembre dernier, à l’issue de son Université d’été : elle est toute prête, dès que cela s’avérera nécessaire, à réorganiser une mobilisation et des manifestations massives contre le projet d’ouverture de la PMA aux couples de femmes. Et ceci, quel que soit l’avis du CCNE !

    http://www.lamanifpourtous.fr/fr/toutes-les-actualites/808-france-hollande-met-la-main-sur-le-ccne

  • « Les meilleurs promoteurs du FN » sont…

    Les sondages se suivent et s’aggravent pour François Hollande.   Selon le dernier en date réalisé par l’institut Ifop pour le JDD, le chef de l’Etat  s’approche, à un petit point près,  du  record d’impopularité toujours détenu par François Mitterrand depuis 1991. La cote  de M. Hollande  a ainsi  encore  chuté (de cinq points), pour s’établir  à  seulement 23 % de « satisfaits ». Le directeur du pôle opinion de l’Ifop, Jérôme Fourquet, estime que cette énième dégringolade s’explique au premier chef par  le  sombre contexte économique et social,  auquel s’ajoute  un fiscalisme jugé confiscatoire par nos compatriotes. « L’idée de la pause fiscale, mal ficelée, n’a pas été achetée par les Français qui voient l’explosion tous azimuts des impôts et des taxes. » M. Fourquet constate encore « (la)  grande perplexité, voire (le) mécontentement, devant le discours tenu par le gouvernement. Il y a le sentiment que l’exécutif ne maîtrise pas la situation et ne cesse de se contredire. Quant aux interventions télévisées du président, elles ratent complètement leur cible. François Hollande tourne à vide. Il ne persuade plus personne.»

     Une autre enquête Ifop,  pour Sud-Ouest dimanche,  pointe un autre échec retentissant du président de la République et de Manuel Valls  puisque 84% des sondés   estiment que « la délinquance a augmenté au cours des derniers mois ».

     Les partisans d’une attaque militaire contre le régime laïc de Bachar el-Assad , d’Alain Juppé à  Laurent Fabius, sont aussi en profond décalage avec les aspirations des Français souligne cette enquête. En premier lieu  bien sûr François Hollande-chef des Armées dont le bellicisme et la servilité vis-à-vis des Etats-Unis dans ce dossier syrien sont  jugés très sévèrement par nos compatriotes

     Déjà le  6 septembre, un sondage Ifop pour Le Figaro indiquait que  64 % des Français sont  opposés «à une intervention militaire internationale en Syrie»,  68 % à refuser toute participation de la France  en cas d’«intervention militaire internationale».

     « À l’Élysée, est-il écrit aujourd’hui  sur le site du Figaro dans l’article commentant le sondage Ifop pour le JDD,   on tente de relativiser ces mauvais chiffres. Le président doit affronter la situation la plus difficile depuis bien longtemps, il ne s’attend pas à ce qu’on lui jette des brassées de roses, note un conseiller. Quand la situation se redressera, les sondages aussi » (sic).

     Invité vendredi de l’émission Décideurs politiques, l’ex trotskyste,  complice de DSK et condamné dans le scandale de la MNEF,  le député socialiste  Jean-Christophe Cambadélis, n’y croit pas trop. A l’initiative  du Manifeste contre le Front National et partisan  en son temps   de  la stratégie de  « harcèlement démocratique » visant à  perturber les réunions du FN, M. Cambadélis   a prédit « (l’ouverture d’une)  séquence, des municipales jusqu’à la présidentielle, où le Front National va monter. »

     Hypothèse actée hier  par  la  militante anti-frontiste Nathalie Kosciusko-Morizet, candidate UMP à la mairie de Paris, lors de l’émission France Inter/France24/LeParisien, « Tous Politiques ».  En cas de duel opposant   un candidat FN à celui du  FN-PS, NKM  a d’ailleurs  réaffirmé qu’elle voterait socialiste. Un parti-pris qui pourrait être aussi celui d’électeurs nationaux qui en cas de présence des deux sœurs jumelles Anne Hidalgo- Nathalie Kosciusko-Morizet au second tour à Paris,  pourraient être tentés de  prendre cette dernière  au mot  et eux aussi de  voter socialiste

     A écouter NKM, autant dire que le  député UMP Rachida Dati n’a pas (complètement) tort quand elle résume les causes de  l’ascension de l’opposition nationale  en  expliquant  que « les meilleurs promoteurs du FN sont la gauche, en raison de son incompétence et du laxisme qu’elle prône, et la droite, en raison de ses divisions ».

     Journaliste à Libération, coauteur de «Histoire du Front National», Dominique Albertini était en tchat le 20 septembre, et répondait aux questions des internautes.  Il pointait la rhétorique qui tourne à vide  vis-à-vis du FN  alors que « voilà bientôt vingt ans que le FN se maintient, sauf accident, à des hauts niveaux électoraux lors des scrutins nationaux. »

     « A chaque fois, les mêmes expressions ressortent: le choc, la déferlante, le coup de tonnerre. Tout se passe comme si l’on redécouvrait en permanence l’existence de ce parti et sa capacité à attirer un grand nombre d’électeurs. Ces réactions participent de l’hystérisation de la vie politique dès qu’il est question du Front National (…) ».

     Or note encore M. Albertini,  si  «la condamnation morale est l’arme principale des opposants au Front National depuis son émergence au premier plan », « le moins que l’on puisse dire est que cette stratégie n’a pas empêché grand chose ».« Plutôt que de réfuter l’argumentaire frontiste sur le fond, on a préféré voir dans ses partisans des salauds (dixit Bernard Tapie). Pour ceux qui se donnent la mission de combattre le FN, on pourrait donc conseiller de faire un peu moins de morale et un peu plus de politique »

     A lire les derniers argumentaires anti FN pondus par le PS ou l’UMP,  le conseil est en effet d’actualité…Pour autant constate Bruno Gollnisch,   ce sont bien les résultats calamiteux de  la politique menée conjointement  par la gauche et la droite mondialistes, qui, in fine,  expliquent  cette promotion, cette  montée en puissance de l’opposition nationale. D’où l’inquiétude des acteurs d’un Système structurellement en faillite devant l’ intérêt accru pour le  programme alternatif porté par le FN et Marine.

    http://www.gollnisch.com/2013/09/23/les-meilleurs-promoteurs-du-fn/

  • Du nouveau sur Maurras

    La dernière biographie de Maurras fut celle, fort estimable et utile, d’’Yves Chiron. L’’ouvrage magistral de Pierre Boutang, Maurras, la destinée et l’œ’œuvre, enfermait nombre d’’éléments biographiques (la “destinée”), mais relevait somme toute d’avantage d’’un dialogue, pour l’’essentiel philosophique, et d’’une grande profondeur, avec Boutang, lequel n’’était pas moins le sujet du livre, donc, que d'’un livre sur le seul Maurras. Il existait nombre de travaux très précieux mais ils pouvaient dater (comme ceux de Henri Massis, de Léon S. Roudiez, de Jacques Paugam, de Jean Madiran, de Victor Nguyen, etc.) ou n’'être plus disponibles ; le plus récent – celui de Bruno Goyet – se fondait sur une thèse qui se voulait ingénieuse alors qu’’elle n’’était que sotte et gratuite.
    Manquait donc l’’ouvrage fondamental, qui fût de référence. Il nous semble qu’’avec celui de Stéphane Giocanti, nous le tenons enfin. Deux raisons l’’expliquent : d’’une part les qualités naturelles de l’’auteur : intelligence, perspicacité, sensibilité de cœœur, honnêteté – le tout servi par un style sobre et sans préciosité ; de l’’autre, celles que cette bonne nature lui ont permis d’’acquérir : une grande culture, l’’exactitude de l’’information, l’’art d’’introduire les textes les plus significatifs (et qui, le plus souvent inédits ou inconnus, rendent le livre particulièrement précieux). Ajoutons, pour ce qui est des passages portant sur l’’Histoire, l’’existence d’’une rare maîtrise et intelligence –- encore ! –- des époques qu’’il sait fort bien mettre en perspective, comme il faut absolument quand on veut apprécier l’œ’œuvre politique de Maurras. Il n’’en demeura pas moins vrai, ainsi qu'’il est inévitable sur un tel sujet, que certaines assertions de l’’auteur se seront pas reçues de tous (cf. infra) et sont discutables en effet : mais ses jugements sont toujours bien argumentés, prudents, modérés et finalement iréniques ; surtout, par un scrupule très caractéristique de sa démarche, ils s’’accompagnent de tous les attendus qui peuvent fonder des sentiments différents ou même contraires aux siens.
    Une belle âme
    Si je devais résumer d’’un mot l’’impression globale que suscite cet ouvrage, c’’est celle d’’une admiration profonde pour son “héros”, Charles Maurras : pour sa droiture, son désintéressement et son intelligence politique, pour son génie d’’écrivain et de journaliste, pour ses qualités humaines au premier rang desquelles se trouve son sens de l’’amitié, pour sa belle âme enfin –- si peu tiède, au sens de l’’Évangile. Je ne crois pas qu’il sera possible à un lecteur trempé au préjugé commun, lequel avilit sa mémoire depuis tant d’’années, d’’y demeurer, le livre achevé (et notamment après avoir lu le si beau sous-chapitre sur “Maurras intime”, pp. 334 et suiv.). Et tel sera sans doute la fonction providentielle de ce livre qui, découvrant un homme vrai, se trouvera aussi disponible pour entendre ses bonnes raisons quant à la pertinence du rétablissement de la monarchie pour la France. Quant aux disciples et amis -– petite troupe fidèle –- ils y trouveront de nouvelles raisons de reconnaissance, accompagnées, il est vrai, de quelques interrogations auxquelles ils auront à cœœur de répondre après analyse.
    L’’Introduction met bien en exergue les problèmes particuliers qui se posent au biographe de Maurras, confronté à un « festival de contresens chez des commentateurs qui ne prennent pas le temps de le lire » (p. 15). Un des problèmes majeurs est celui de la « complexité » (autre nom de la richesse) d’’un homme surdoué dans tant de domaines : « Existe-t-il plusieurs Maurras ? » (p. 13) : le poète, le journaliste, l'’homme politique, etc. Au final, Giocanti montre bien l’’évidente unité de son héros. Il souligne encore la volonté héroïque de Maurras de faire triompher la beauté de l’'« ordre » salutaire et tutélaire sur le « chaos » qui, incessamment menace ou brûle le capital miraculeux de la Civilisation (cf. le sous-titre). Son « drame », s'’interroge-t-il, n’’aura-t-il pas été dès lors d’’avoir été parfois un agent du désordre : « Le chantre de l’’ordre a participé à des désordres théoriques (allusion de l’’auteur à l’’antisémitisme) et pratiques (le soutien au statut des Juifs et l’’absence de « lucidité » -– qu’’explique largement un cruel défaut d’’information - –sur la réalité géopolitique et même la situation réelle de Vichy à partir de 1942) : à côté des réussites, on lit des catastrophes. Non loin des cadences qui plaisent, on découvre des polémiques bornées. Il est arrivé à cet amant de la lumière de chuter dans des obscurités et de nourrir le chaos auquel il voulait échapper » (ibid). Que le lecteur se rassure : se trouve ici exprimée la limite d’’un soupçon cruel mais aussi nécessaire (pour soi-même comme pour la “propagande”) ; « Il est arrivé…. » écrit Giocanti : c’’est donc que l’’essentiel est sauf, ô combien, et salvateur !
    Le “philosophe”
    Il ne nous est pas loisible de rendre compte de l’’ouvrage en détail. Notons-en quelques aspects à notre avis essentiels. La première partie, « Les secrets du soleil », évoque l’’enfance et l’’adolescence de Maurras à commencer par la trace laissée par la défaite de 1870, la perte dramatique du sens de l’ouïe que suit, en conséquence directe, celui de la foi –- sensus fidei –- ; il se conclut très intelligemment par une réflexion sur la qualité de “philosophe” de Maurras : on peut en effet s’’interroger si, le roi régnant, la philosophie n’’aurait pas été sa vocation profonde, tant son influence sur lui fut grande.
    La seconde partie, « Une année d’’arcs de triomphe », relate et analyse les débuts littéraires de Maurras, vite reconnu et admiré pour son génie éclatant. Elle est l’’occasion pour Giocanti d’’introduire ce sujet qu’’il connaît si bien, auquel il a d’’ailleurs déjà consacré thèse et livre : « Maurras félibre ». Cet aspect est d’autant plus important que, dans une très large mesure, le royalisme de Maurras en procède à travers l’idée fédéraliste ; or ce royalisme n’’est pas (contrairement à la légende) un étatisme à tout crin. Comme l’’écrira Louis-Xavier de Ricard, socialiste félibre « inspiré de Proudhon et d’’Edgar Quinet » dans La Dépêche de Toulouse du 4 juillet 1892 : « Maurras abhorre la conception d’’un État universel, absolu, inquisitorial, maître de tous et de tout » (p. 109).
    La troisième partie, « Le temps des définitions » débute ainsi : « Les années 1894-95 correspondent à un tournant majeur dans la destinée de Maurras. Poursuivant son activité de félibre, il constate peu à peu l’’insuffisance du fédéralisme au sein du Félibrige, et traite de plus en plus ce thème sur le plan national » (p. 127). S’’opère ici le passage vers la grande politique maurrassienne, laquelle s’’imposera d’’autant plus nécessaire que le pays se trouvera confronté à la « fracture » calamiteuse occasionnée par l’’Affaire Dreyfus.
    La quatrième partie aborde notamment l’’Enquête sur la monarchie et Anthinéa dont le retentissement fut, dans les deux cas, immense. L’’un des grands mérites du livre de Giocanti est de mesurer l'’écho remarquable de l’œ’œuvre et, bientôt, de l’’action politique de Maurras (c'’est-à-dire de l’’Action française). Ce dernier était véritablement une des plus grandes figures de son époque : reconnu tant pour sa pensée que pour son œœuvre proprement littéraire. Connaissant tout ce qui se faisait ou se publiait, en relation avec ceux qui pouvaient compter, on pourrait dire, à la moderne, que Maurras était en “dialogue” (et saine confrontation) avec son temps et, par là même, un extraordinaire témoin de ce dernier.
    Quelques problèmes lancinants
    Les quatre dernières parties recouvrent la partie de la vie de Maurras la mieux connue. Aussi ne les considérerons-nous pas. Selon l’opinion de Giocanti, ce n’’est pas la plus féconde sur le plan de la pensée (théorie), ni la plus heureuse politiquement parfois (mais que de services rendus à la France à commencer par ses mises en garde contre le danger hitlérien !). Nous les laisserons donc de côté pour conclure sur deux problèmes qui, de façon lancinante, font difficulté et où les analyses de Giocanti seront les plus discutées.
    La première concerne la condamnation ecclésiastique de 1926. Giocanti dit l’’essentiel, et montre bien la crise morale insupportable que l’’« Église de l’’ordre » – qui provoqua en l’’occurrence un beau et bien triste désordre – fit cruellement subir à nombre de catholiques français : ceux « qui liront L’’Action française seront en effet privés d’’eucharistie, d’’absolution et d’’extrême-onction » (p. 327). Giocanti juge « catastrophique » et une « formidable erreur tactique » (ibid) le Non possumus, des catholiques de l’’Action française, quoique Maurras ne l’’ait pas signé lui-même. On pourrait penser tout au contraire qu’’il était tout à l’’honneur de ces derniers, et nécessaire !
    La seconde porte sur l’’antisémitisme sur lequel Giocanti revient souvent, bien obligé. C’’est lui qui fut assurément une « catastrophe » ; car si Rome est revenue sur sa condamnation, il y a guère de chance que l’’antisémitisme « d’’État » de Maurras, même non raciste, soit jamais accepté. Giocanti ne croit guère aux raisons de la théorie, qui se justifie notamment dans la lecture attentive (mais non critique et trop exclusive) de Bernard Lazare. Il décèle dans une « xénophobie » son vrai principe. Pour y avoir travaillé, je pense que cette hypothèse est en effet sérieuse : trop de textes l’’attestent. Maurras n’’aimait pas les Juifs avant de s’en méfier pour leur influence réputée mauvaise. C’’est ainsi. Hélas, ce ne fut pas sans conséquence -– pour eux comme pour nous……Il est fort regrettable que ce grand livre qui, encore une fois, fait tant aimer Maurras et ressortir son immense importance pour que la France ait un avenir, s’’achève sur une phrase hostile à l’’Action française : « À l’’orée du XXIe siècle, ce n’’est pas par l’’Action française que Maurras manifeste sa présence, rangée qu’’elle est parmi les objets de l’’Histoire : c’’est son œœuvre, littéraire et politique, qui constitue son legs positif, offert à la liberté des lecteurs » (p. 506). Mais qui diffuse la pensée de Maurras et la fait connaître ? Qui forme des jeunes –- en toute “liberté”, y compris celle de la quitter –- à son intelligence, si ce n’’est l’’Action française d’’aujourd’hui, avec son journal et ses cercles d’’études ? Giocanti même ne lui devrait-il pas quelque chose ? Il est douteux que son seul livre, aussi remarquable et utile soit-il pour renouveler la connaissance de Maurras suffise à le rendre “présent”. Il est improbable en tout cas que ce dernier eût goûté qu’’on attaquât inutilement ses amis fidèles et loyaux.
    Francis Venant L’’Action Française 2000 du 5 au 18 octobre 2006
    * Stéphane Giocanti : Maurras. Le chaos et l’ordre, Éd Flammarion, 2006, 27 euros.

  • Le règne des "Mass-médiocre" dans une société d'esclave :

    "Les peuples sans légende sont destinés à mourir de froid. Ils meurent du froid des ordinateurs. Ils meurent du froid des centrales nucléaires et des laboratoires de la biologie. Ils meurent du grand froid des robots de l'an deux mille. Ils meurent du froid glacial des banques de la géofinance". Voilà la triste prophétie de Patrice de la Tour du Pin, notre civilisation se meurt du bourrage de crâne médiatique du prêt à penser…

    Il suffit de regarder vivre notre société bloquée pour voir peu à peu se profiler derrière les phénomènes et les graves déséquilibres que nous constatons quotidiennement, des causes communes permanentes qui puissent nous conduire à une critique réaliste et féconde du système. Nos vies sont déjà gravement menacées par la nourriture dépourvue du nécessaire vital pour notre santé. Le contrôle de la pensée se fait aussi à d'autres niveaux. Les programmes scolaires orientés et honteusement falsifiés sont idéologiquement enseignés aux jeunes générations en vue de constituer des esclaves au régime en place. La télévision est une arme redoutable aux mains des gouvernants. Le bourrage de crâne fonctionne bien et les médias dirigent la pensée. Les images subliminales sont quelquefois même utilisés pour manipuler l'opinion. Le résultat est simple, on ne remarque rien mais notre subconscient enregistre l'image...

    Les grandes féodalités de l'information et de la publicité, dont les techniques finissent d'ailleurs par se rejoindre, se chargent de former nos opinions et nos intelligences qu'elles plient au plus général, au plus totalitaire des conformismes de l'esprit, qui ait jamais existé. Le monde clos de l'information réussit la synthèse des Féodalités diverses : celle de l'argent français ou étranger qu'il sert, celles des partis de droite ou de gauche, celles des syndicats. Ainsi c'est souvent pour le compte du même financier qu'un grand journal lance une marque de dentifrice, soutient un candidat aux élections, épouse une cause ou prêche une idéologie. Quant à l'Etat, il se contente - dans chaque foyer français et chaque jour - de former nos opinions à son seul avantage. Le Journal de 20h a remplacé la Messe du dimanche. Les valeurs humaines sont anéanties et les médias représentent un spectacle permanent de l’amnésie culturelle …

    Face à cet ensemble de Féodalités ne faut-il pas craindre pour nos Libertés ? L'inquiétude qui se propage n'appelle-t-elle pas un pouvoir arbitre qui serait le garant de l'unité et de l'équité ? Qui veillerait sévèrement à ce que les extraordinaires moyens de diffusion de la pensée qu'offrent les techniques de ce XXIe siècle servent à la culture, à l'enrichissement et non au nivellement, au morne conditionnement des esprits. C'est précisément parce que tous les intérêts français - moraux et matériels - sont légitimes, qu'il s'agit de les fédérer, de les ordonner en vue du seul bien de tous. Ce serait là la tâche d'un gouvernement qui ne dépendrait d'aucun d'eux.

    http://www.actionroyaliste.com

  • AQMI contre le Maroc

    La nébuleuse terroriste connue sous le nom d’AQMI (« Al Qaïda au Maghreb islamique »), vient de désigner un nouvel ennemi prioritaire. Dans une vidéo de propagande d’une quarantaine de minutes diffusée, mi-septembre 2013, sur son site al Andalus, l’organisation terroriste dirigée par l’Algérien Abdelmalek Droukdel, attaque violemment le Maroc et ses institutions en appelant les jeunes Marocains à rejoindre le combat terroriste. AQMI a trouvé quelques porte-voix dans certains milieux marginaux marocains qui font leur fonds de commerce de ce genre d’événement et ne perdent jamais une occasion de tirer dans le dos de leur pays, et en Espagne où, par exemple, un journaliste spécialisé dans l’agitation anti-marocaine a complaisamment mis en ligne sur le site du journal el Pais la vidéo des terroristes incitant à commettre des attentats au Maroc.

    Le choix du Maroc n’est pas fortuit. Le Royaume chérifien est l’Etat de la région le plus résolu et le plus crédible pour ce qui concerne la lutte contre le terrorisme. Périodiquement, des cellules terroristes sont démantelées, la dernière en date, en août,  tentait de recruter des volontaires susceptibles de rejoindre  AQMI. Par ailleurs, le Maroc a une position très ferme dans la lutte contre les  groupes terroristes au Sahel où sa détermination tranche avec l’ambiguïté de certains autres Etats de la région. Quand on sait que le Sahel est devenu, après l’Afghanistan, une base arrière de première importance pour AQMI, qui a réussi à y implanter des réseaux également actifs dans les  pays avoisinants et en relation aussi bien avec les groupes maffieux des narcotrafiquants que des milices d’agitateurs comme le Polisario, on comprend mieux la stratégie d’AQMI visant à déstabiliser l’Etat qui est son adversaire le plus déterminé et le plus constant.

     Il n’est pas sans intérêt de remarquer que les invectives anti-marocaines de la vidéo d’AQMI font étrangement écho aux insultes régulièrement propagées par les réseaux activistes gauchistes ou pro-iraniens qui ont vainement tenté de semer la perturbation au Maroc, par les  pamphlets régulièrement publiés par des pamphlétaires français obsessionnellement anti-marocains ou encore par la propagande des séparatistes du Polisario et de leur généreux sponsor. Il est d’ailleurs notoire que les groupes terroristes sévissant dans la région sahélo-saharienne, AQMI et autre MUJAO, ont avec le Polisario des relations d’autant moins surprenantes que tous ont la même matrice algérienne.

    En tout cas, le Maroc apparait bien comme la seule puissance crédible d’équilibre et de stabilisation dans cette partie du monde. C’est sans aucun doute la raison de la violence de vidéo d’AQMI qui en fait son ennemi numéro un. C’est pour la même raison que les pays qui –comme la France- souhaitent la paix et la stabilité au sud de la Méditerranée et sont résolument engagés dans le combat contre le terrorisme –notamment au Mali, doivent considérer le Royaume comme leur partenaire stratégique essentiel.

    Charles SAINT-PROT, Directeur de l’Observatoire d’études géopolitiques

    http://theatrum-belli.org/aqmi-contre-le-maroc/

  • "Il n’y a jamais eu de printemps arabe"

    Le dernier ouvrage de Bernard Lugan, Printemps arabe, histoire d’une tragique illusion, vient de paraître. Un petit peu de publicité pour quelqu'un qui subit depuis des années l'omerta des médias, malgré, ou à cause, de la qualité de ses réflexions fondées sur la réalité et la vérité et non l'idéologie et le mensonge.

    “Il n’y a jamais eu de printemps arabe. Cette notion de printemps arabe est totalement artificielle : le terme fait allusion à des événements qui se sont déroulés au XIXème siècle en Europe et qui étaient liés aux questions de nationalités. Or, ni au Machrek ni au Maghreb, ce qui s’est passé entre 2010 et 2013 n’a eu un lien avec le nationalisme, puisqu’il s’agissait de questions qui étaient d’ordre social. Le printemps arabe est une notion qui ne veut rien dire, parce que les journalistes et les hommes politiques ont confondu monde arabe et monde musulman (...)"

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/