Dans un ouvrage, le ministre de l'éducation nationale Vincent Peillon écrit « La révolution implique l'oubli total de ce qui précède la révolution. Et donc l'école a un rôle fondamental, puisque l'école doit dépouiller l'enfant de toutes ses attaches-pré-républicaines pour l'élever jusqu'à devenir citoyen. Et c'est bien une nouvelle naissance, une transsubstantiation qui opère dans l'école et par l'école, cette nouvelle église avec son nouveau clergé, sa nouvelle liturgie, ses nouvelle tables de lois ». Dans cette phrase caractéristique de l'esprit des Lumières on prône donc l'oubli total de ce qui précède, de dépouiller l'individu de son passé, de tout ce qu'a transmis la famille, pour créer un citoyen c'est à dire un homme nouveau conçu par l'État et conforme à l'idéologie républicaine.
Laurence Rossignol, sénatrice PS déclarait : « Les enfants n'appartiennent pas à leurs parents, ils appartiennent à l'État ». Les anti-Lumières, sans être explicitement des défenseurs de la famille, s'opposent radicalement à cette nouvelle vision de l'homme, c'est à dire créer un homme abstrait coupé de tout aspect charnel et de toute tradition et historicité comme Platon créait un monde des idées en se coupant du monde sensible. Pour les anti-Lumières l'homme appartient charnellement à une communauté historique de la terre et des morts, du sang et du sol.
Ce débat feutré entre intellectuels et universitaires prend une tournure radicale sur le plan politique. L'Étude des anti-Lumières permet d'approfondir par symétrie les idées des Lumières. Pour les tenants actuels des Lumières, la France commence à la révolution, puisque selon leur idéologie on fait table rase du passé, et on ne l'appelle pratiquement plus que la République. La pensée des anti-Lumières a été essentiellement une pensée réactive dans un premier temps contre la révolution française pour ensuite fonder l'idée d'un nationalisme moderne.
Globalement les anti-Lumières s'opposeront à l'idée de raison, cette dernière n'ayant été jamais vraiment définie, si ce n'est l'opposer aux préjugés et à la tradition. L'histoire a montré qu'on a tué massivement au nom de la Raison surtout lorsqu'elle était synonyme de sens de l'Histoire. Les anti-Lumières défendront les préjugés, l'autorité, la tradition, la hiérarchie, l'historicité, le plus souvent la religion même si la plupart de ceux-ci n'étaient guère croyants si l'on excepte le pasteur Herder. Ils vomiront tous la démocratie et l'idée d'égalité entre les hommes. Nietzsche a été un cas à part par son combat contre la religion et a été sans doute le plus talentueux pour ridiculiser l'idée d'égalité. Il associait dans le même mépris christianisme et démocratie.
Edmund Burke
Ce philosophe et politique irlandais a considéré la Révolution française comme la plus grande catastrophe de son époque. Il a développé son analyse dans « réflexion sur la Révolution de la France ». Burke a fait aussi une apologie de l'Ancien Régime. On ne peut faire atteinte à un ordre établi par l'Histoire.
Burke n’a pas de mots assez durs contre cette révolution qui.veut « l'extirpation de la religion ». Il faut donc que les puissances chrétiennes abattent « le mauvais génie qui s'est saisi du corps de la France ». En 1789 la peste s'est installée en Europe. Le philosophe rejette l'idée du contrat social prôné par Rousseau. Pour ce grand conservateur, il faut impérativement préserver la hiérarchie sociale et la tradition. On ne fonde pas un système politique sur une raison abstraite et de plus mal définie. Il faut faire confiance aux constructions historiques de chaque peuple.
Herder
Ce pasteur Luthérien allemand n'a pas fait que geindre sur la révolution française et a fondé les bases du nationalisme. Son christianisme ne l'a pas empêché de défendre un germanisme virulent. En termes jungiens on peut dire qu'il a exprimé l'inconscient collectif allemand ou germanique où la supériorité du Germain ou des races nordiques semblait aller de soi. Il fait l'apologie de l'idée du peuple qui doit être préservé. Herder critique bien sur la raison desséchante face à la vitalité de l'instinct.
Sa pensée pro-allemande devient même très anti-française sur le plan politique et même vis à vis du classicisme français.
Le pasteur défend le préjugé qui vient de la tradition. L'ancien élève de Kant défend le sentiment religieux qui est devenu honteux pour les Lumières. Une nation doit conserver sa religion, sa langue, ses traditions... L'homme est le produit de ses ancêtres et non pas des institutions. La culture est première selon Herder. Toutes ces idées fonderont le nationalisme allemand et même français. Ces deux nationalismes se croiseront sans cesse au cours de l'Histoire. Maurras à la différence de Herder verra la supériorité de la culture gréco latine, mais le fond idéologique est semblable. L'Allemand a fondé l'historisme. Les ennemis de la pensée herderienne sont Voltaire, Rousseau et en Allemagne bien sur son ancien professeur Kant et ses valeurs universelles. Herder comme Burke dénonce l'universel au nom du particulier. Sa haine contre Voltaire vient aussi du fait que le Français était l'incarnation du rationalisme et de l'athéisme de plus anti-chrétien ce qui ne pouvait que révulser le pasteur. « Voltaire est le représentant typique de l'esprit philosophique de la modernité idéologique et de son corollaire, la décadence française ? La sénilité du XVIIIème siècle philosophique s'exprime dans la culture française de son temps, symbole en voie de dépérissement de tout un monde, un monde où « on raisonne », où on publie des dictionnaires et des encyclopédies, le monde d'un « esprit abstrait ! Philosophie à l'aide de deux idées, la chose la plus mécanique du monde ». Le tempérament français « n'est que faux-semblant et faiblesse ».
« La philosophie de la langue française empêche donc la philosophie de la pensée ».
La pensée politique de Herder pourrait s'annoncer ainsi « Aucun humain, aucun pays, aucun peuple, aucune histoire nationale, aucun État n'est pareil à l'autre, par suite donc le vrai, le beau et le bien n'y sont pas pareils. Si l'on ne cherche pas cela, si l'on prend aveuglément une autre nation pour modèle, tout est étouffé ». On a là une définition du relativisme culturel.
Joseph de Maistre
Savoyard puisque la Savoie n'était pas encore française, cet écrivain défendit l'idée du préjugé « digue contre la raison ». Le préjugé vient d'une tradition et préserve un peuple. Il écrivit aussi cette phrase qui deviendra un lieu commun pour la pensée nationale ou nationaliste.
« J'ai vu, dans ma vie, des Français, des Italiens, des Russes et je sais même grâce à Montesquieu qu'on peut-être Persan mais quant à l'Homme, je déclare ne l'avoir rencontré de ma vie ».
Il critique bien sur l'idée du contrat social de Rousseau. La société n'est pas une somme d'individus. L'individu seul n'est rien. Il faut une Autorité. La société est définit par ses traditions. La Religion par ses croyances communes soude une nation et crée la cohésion d'un peuple. Si les Lumières ont considéré le christianisme comme ennemi de la République, Maistre étant royaliste considère qu'il soutient le pouvoir monarchiste. Maistre est pour la hiérarchie et considère l'égalité comme une utopie néfaste. Il fut une référence pour les royalistes. Honoré de Balzac pour qui « les élections étaient un raz de marée de la médiocrité » fut influencé par le penseur savoyard. Finissons par un extrait écrit dans « Considérations sur la France de 1796 ».
« Il y a dans la Révolution française un caractère satanique qui la distingue de tout ce qu'on a vu et peut-être de tout ce qu'on verra. Il n'y a plus de prêtres, on les a chassés, égorgés, avilis, on les a dépouillés. Et ceux qui ont échappé à la guillotine, aux bûchers, aux poignards, aux fusillades, aux noyades, à la déportation, reçoivent aujourd'hui l'aumône qu'ils donnaient jadis. Les autels sont renversés, on a promené dans les rues des animaux immondes sous des vêtements de pontifes. Les coupes sacrées ont servi à d'abominables orgies. Et sur ces autels que la foi antique environne de chérubins éblouis, on a fait monter des prostituées nues ».
Ernest Renan
Ce Breton particulièrement brillant et doté d'une immense culture fut reçu premier à l'agrégation de philosophie. Pour lui « l'égalité est la plus grande cause d'affaiblissement politique et militaire qu'il y ait ». « Ne comprenant pas l'inégalité des races... la France est amenée à concevoir comme la perfection sociale une sorte de médiocrité universelle »
Citons encore Renan : « s'il a pu être nécessaire à l'existence de la société, l'esclavage a été légitime ; car alors les esclaves ont été les esclaves de l'humanité, esclaves de l'œuvre divine ».
« La nature a fait une race d'ouvriers, c'est la race chinoise... une race de travailleurs de la terre, c'est le nègre... une race de maitres et de soldats, c'est la race européenne ».
« Le Nègre est fait pour servir aux grandes choses voulues et conçues par le Blanc ».
Renan voit dans le christianisme « non la continuation du judaïsme mais bien une réaction contre l'esprit dominant du judaïsme opéré dans le sein du judaïsme lui-même ».
« L'Islam n'est pas tombé sur une terre aussi bonne (l’Europe) a été en somme plus nuisible qu'utile à l'espèce humaine ».
« L'inégalité est le secret du mouvement de l'humanité, le coup de fouet qui fait marcher le monde ». Pour le Breton qui a été professeur au Collège de France « un pays démocratique ne peut être bien gouverné, bien administré, bien commandé ».
De tout ceci on peut dire que Renan en écrivant ne subissait pas la pression du politiquement correct qui nous terrorise de nos jours. L'écrivain conciliait l'amour de la petite patrie, la Bretagne et de la grande, la France. Il finira par accepter la République plus par patriotisme que par conviction. En écrivant « la vie de Jésus », il se braqua contre l'Église catholique. Il étudia « scientifiquement » Jésus et la Bible. Les laïcards de la république érigèrent un monument en son honneur inauguré par le « bouffeur de curés », le petit père Combes. Les catholiques de l'époque considèrent l'événement comme une provocation.
Dans cette confrontation sur l'idée de l'homme, la philosophie des Lumières s'est imposée en France même si le pays a connu quelques soubresauts. Si les écrivains des anti-Lumières ne sont guère étudiés à l'école de la république il reste toujours la littérature dont vont se délecter tous ceux qui n'ont pas le comportement pavlovien de s'agenouiller lorsqu'ils entendent le mot « démocratie ». En France, les deux écrivains de cette mouvance les plus politiques du dernier siècle furent Barrés et Maurras. Lorsque le Lorrain Barrés écrit : « Aux sources les plus intimes du Moi, ce sont les grandes forces issues du passé que l'on se trouve contraint de reconnaître », son historicisme est à l'opposé de la tabula rasa de l'idéologie républicaine. Maurras quant à lui écrira : « La nation est la plus vaste des cercles communautaires qui soit (au temporel) solide et complet. Brisez-le et vous dénudez l'individu... ». Pour le Provençal, la nation n'est pas une somme d'individus mais les constitue. Cette pensée est dans la lignée des anti-Lumières. L'agnostique Maurras considérait que le catholicisme était nécessaire pour unifier la France.
Actuellement notre république est confrontée au multi-culturalisme et vouloir gommer les particularismes culturels et religieux des allogènes comme on l'a fait pour les nationaux semble bien aléatoire. L'école de la république semble bien fragile face par exemple à un Islam conquérant et sans compromis. La grande lessiveuse de l'école républicaine comme le voulait le ministre de l'éducation nationale ne fonctionne plus comme avant.
PATRICE GROS-SUAUDEAU
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Ile de France - Rien ne peut guérir ma rage (RIF)
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Ça se dispute i-TELE 30 Août 2013 1/2 (Zemmour vs Domenach)
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Mener une guerre culturelle frontale contre la gauche
Minute raconte l'université d'été des militants du Printemps français, qui s'est déroulée du 25 au 31 août. Extraits :
"Visiblement, les adhérents à un parti politique étaient rares. Comme le faisait remarquer sur BFM-TV le politologue Gaël Brustier à propos de ce rassemblement : « Il n’est pas sûr qu’il y ait derrière tout cela un véritable travail électoral. On assiste davantage à un rassemblement de la droite contre-révolutionnaire française, qui veut mener une guerre culturelle frontale contre la gauche pour faire basculer le pays à moyen terme. » Il existe en effet une réelle distance, voire de la défiance, de la part de ces jeunes envers l’UMP, l’UDI ou le FN. [...]
L’intellectuel organique du mouvement nous est clairement apparu comme étant Gérard Leclerc, l’éditorialiste politique de Radio Notre-Dame et de « France catholique », qui s’est attaché des heures durant à comparer ce mouvement à celui de Mai 1968, non tant pour les opposer sur le plan des idées, mais pour montrer que les deux relevaient de ce que Maurice Clavel appelait des « révoltes de l’esprit », capables de modifier en profondeur la société soit en bien, soit en mal. Selon Gérard Leclerc, le mouvement du printemps 2013 signe le réveil politique de l’Eglise catholique, en ayant balayé définitivement les chimères du progressisme chrétien."
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Comment se décide une entrée en guerre selon le pays
Le Parlement français doit débattre mercredi 4 septembre d'une intervention militaire en Syrie. Cet échange avec le gouvernement n'a pas besoin d'être suivi d'un vote : le président est seul décisionnaire dans ce domaine. Une particularité qui ne se retrouve pas systématiquement ailleurs dans le monde.
FRANCE
En France, la Constitution stipule que le président, en tant que chef des armées, est décisionnaire en matière d’intervention à l’étranger. Il dirige les différents conseils et comités militaires. De son côté, le Premier ministre est garant de la Défense nationale. Historiquement, le Parlement n’avait de compétence dans ce domaine que pour déclarer la guerre, une mesure jamais vue du temps de la Ve République.
Le Parlement n’a, en réalité, qu’un droit d’information sur les opérations extérieures. Il a d’ailleurs fallut attendre 2008 pour qu’une réforme constitutionnelle garantisse ce pouvoir parlementaire qui reste limité. La présidence n’a comme obligation que d’informer les élus, dans les trois jours qui suivent le déclenchement des opérations. Lors de cette information, qui peut être suivie d’un débat, les données présentées restent à la discrétion de l’Élysée qui doit simplement préciser les objectifs de la mission.
Au cours des années 2000, les parlementaires ont régulièrement dénoncé ce déséquilibre des pouvoirs, obtenant satisfaction en 2008. Les élus votent désormais le maintien d’une opération au cours d’un débat qui doit se tenir dans les quatre mois suivant le déclenchement des hostilités. Jusqu’ici, ils ont systématiquement reconduit les mandats des troupes déployées en Afghanistan, au Liban, au Kosovo, au Tchad, en République centrafricaine, en Côte d’Ivoire, en Libye ou encore plus récemment au Mali.
Le Parlement bénéficie aussi d’un pouvoir réel en matière budgétaire puisque c’est lui qui valide les comptes de la Défense, notamment pour ce qui est du portefeuille consacré aux opérations extérieures.
Si malgré tout, le gouvernement décide de soumettre la décision d’une intervention extérieure au Parlement, il peut le faire au titre de l’article 49-1 de la Constitution comme ce fût le cas en 1991 lors de la première guerre du Golfe. Il permet d’engager un débat, éventuellement suivi d’un vote, sur un sujet de politique générale. En cas de refus des parlementaires, le gouvernement peut être amené à démissionner. Une autre version de cette démarche existe au travers de l’article 50-1 qui n’amène que l’une des deux chambres parlementaires à voter et qui n’implique pas de renouvellement du gouvernement en cas de déception.
ETATS-UNIS
Aux États-Unis, la relation entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif, en matière d’opérations extérieures, est en perpétuelle évolution. La Constitution prévoit que le président est le commandant en chef des forces armées et qu’il peut, en tant que tel, décider d’une intervention et la mener à son terme. Le texte indique que le Congrès, de son côté, a la possibilité de déclarer une guerre, la financer et suivre son avancement. La pratique a montré que le chef de l’État a bénéficié en général, quelles que soient les critiques, d’une très grande autonomie dans la menée d’une opération à l’étranger.
En 1973, la Résolution sur les pouvoirs militaires a introduit quelques spécificités plus précises. Elle prévoit notamment que le président consulte aussi souvent que possible le Congrès sur les opérations en cours ou à venir. S’il décide le déploiement de la force sans avoir consulté le Congrès, il doit l’en informer sous 48 heures. Les parlementaires bénéficient alors d’un délai de soixante jours pour s’opposer à l’opération. Le cas échéant, le retrait des troupes est obligatoire, situation qui ne s’est présentée qu’une seule fois dans l’histoire récente des États-Unis, au cours de la crise de Mayaguez en 1975.
La décision de Barack Obama de soumettre une intervention en Syrie à un vote du Congrès est perçue par de nombreux analystes américains comme un précédent. Le président a promis de se plier à la décision des élus, quitte à mettre de côté sa prérogative en matière de décision dans ce domaine. Pour les observateurs, ce choix pourrait réduire durablement la marge de manœuvre du président.
Il faudra attendre la rentrée du Parlement américain pour engager le vote en question, au cours de la semaine du 9 septembre au plus tôt. En attendant, les élus ont commencé à s’exprimer dans les médias sur le texte de deux pages présenté par le président. La plupart d'entre eux semblent bien décidés à l’amender au maximum pour prévenir toute interprétation abusive du projet, notamment en ce qui concerne le déploiement de troupes au sol.
GRANDE-BRETAGNE
Au Royaume-Uni, c’est le monarque qui est seul habilité à déclarer la guerre. Le Premier ministre peut, au nom du roi – ou de la reine – mettre en œuvre un projet d’intervention militaire.
Les modalités de décision restent parfaitement informelles en Grande-Bretagne. Ainsi, le Premier ministre n’a pas comme obligation de soumettre son projet au Parlement. La tradition veut que le chef du gouvernement le fasse pour les conflits de grande envergure, comme ce fût le cas en 1939 en Europe, en 1982 pour les Malouines ou encore en 2003 pour l’Irak. Le Premier ministre peut cependant décider de passer outre, si l’urgence l’impose. Il doit dans ce cas justifier « le plus vite possible » sa décision.
Une fois le projet d’intervention communiqué, le Parlement dispose de 48 heures maximum pour proposer des amendements et voter. Dans le cas de la Syrie, les échanges ont duré un peu plus de sept heures avant que les élus ne refusent le déploiement de forces britanniques, avec 13 voix d’écart.
Le gouvernement pourrait dès lors décider de proposer un nouveau projet d’intervention, en modifiant les modalités de celle-ci. Il assure cependant que l’idée n’est absolument pas à l’ordre du jour et que, dès lors que le Parlement a rejeté l’idée d’une action militaire en Syrie, la question ne serait plus envisagée.
ALLEMAGNE
En Allemagne, la Constitution place l’armée sous tutelle du Parlement. Elle répond cependant aux ordres du Chancelier en temps de guerre et du ministre de la Défense en temps normal. La Loi fondamentale prévoit que ce dernier décide de toute question concernant les forces armées, notamment en matière de déploiements à l’étranger.
L’armée allemande peut intervenir à l’étranger à condition que le Bundestag approuve la mission confiée. Les parlementaires peuvent autoriser ou mettre fin à une opération à l’étranger. Ils ne peuvent cependant jamais proposer une intervention, cette tâche étant dévolue au ministre de la Défense. Traditionnellement, les débats parlementaires avant un déploiement sont particulièrement longs et précis, rendant Berlin peut réactif face à une crise internationale. La Constitution prévoit une exception en cas de déploiement de faible intensité mais cette mesure n’a jamais été utilisée.
Au sein du Bundestag, la commission de la défense bénéficie d’un statut spécifique. La Constitution allemande considère ce contrôle sur le pouvoir exécutif comme prioritaire. Les membres de cette commission sont les seuls à pouvoir, de leur propre initiative, se constituer en une commission d’enquête spécifique.
L’Allemagne dispose de plus d’une spécificité parlementaire supplémentaire. Le Bundestag élit tous les cinq ans un Commissaire parlementaire aux forces armées qui n’est ni fonctionnaire, ni parlementaire. Chargé de veiller au respect des droits des forces militaires, il bénéficie d’un droit à l’information et se rend régulièrement sur le terrain. Sans être directement intégré dans le processus de décision, en ce qui concerne les interventions, il est régulièrement entendu par les élus sur les opérations en cours.
ESPAGNE
En Espagne, le Premier ministre engage les forces armées sans avoir besoin d’une autorisation du Parlement. C’est ce qui s’est produit lors de la participation de Madrid aux opérations en Irak, en 2003. Depuis 2004, une tradition de consultation parlementaire s’est cependant instaurée.
PAYS-BAS
Aux Pays-Bas, une déclaration de guerre requiert la mobilisation des deux chambres du Parlement dans une session extraordinaire. Pour tous les autres types d’opérations militaires, y compris à l’étranger, le gouvernement bénéficie d’une absolue liberté et doit simplement informer les élus. Dans la pratique, le Parlement a toujours été consulté avant que des militaires néerlandais ne soient envoyés en mission.
ITALIE
La Constitution italienne prévoit que le gouvernement est responsable de la politique étrangère et de l’action militaire. Sa seule obligation est d’informer le Parlement, sans que les modalités ne soient précisées. La pratique veut que le gouvernement transmette un dossier aux élus ou à l’une des commissions spécialisées. Un débat peut avoir lieu afin d’orienter le projet militaire. Le Parlement exerce un contrôle budgétaire en décidant des moyens alloués aux différentes opérations auxquelles participent les forces italiennes.
AUSTRALIE
En Australie, le Premier ministre décide seul du déploiement de forces militaires. Comme en Grande-Bretagne, il peut soumettre ce type de projet à la Chambre des Représentants. Il s’agit cependant généralement d’une note d’information, plus que d’un vote de confirmation. En 2003, lors de l’invasion de l’Irak, Cambera a ainsi organisé un vote parlementaire alors que l’annonce de la participation des forces australiennes avait déjà été annoncée. Les élus réclament régulièrement un meilleur contrôle parlementaire sur cet aspect du pouvoir exécutif.
Avec RFI http://www.francepresseinfos.com/2013/09/comment-se-decide-une-entree-en-guerre.html#moreLien permanent Catégories : actualité, anti-national, élections, géopolitique, international 0 commentaire -
Extension du domaine de la lutte. (1)
La rentrée est déjà bien entamée sur le plan politique : les universités d’été des partis sont faites ou en cours, le gouvernement a déjà annoncé les principales mesures et futures réformes qui vont rythmer l’année, le président Hollande se fait martial à défaut d’être toujours crédible, les syndicats mobilisent mollement pour contester une nième réforme (ou prétendue telle…) des retraites, etc. Les batailles électorales municipales et européennes du printemps 2014 se préparent dans les états-majors politiques, et je n’y suis pas non plus indifférent, même si je suis, pour l’heure, plus motivé par les campagnes à mener sur les terrains sociaux, fiscaux et environnementaux qu’électoraux.
Un exemple de "convergence des luttes", au printemps dernier : un exemple à suivre...
Sur la question des retraites, par exemple, je ne serai pas aux côtés des syndicats qui seront dans la rue le 10 septembre même si je désapprouve l’allongement de la durée de cotisation pour une retraite pleine et entière, allongement qui n’est qu’un pis-aller et non une solution pérenne et juste, en particulier au regard du chômage des seniors qui, lui, ne cesse d’augmenter et de rendre plus fragiles les catégories de travailleurs du secteur privé, condamnées de ce fait à des pensions de plus en plus réduites…
Sur la question sociale, je serai aux côtés des ouvriers qui, aujourd’hui encore, sont victimes des délocalisations spéculatives, cette face sombre d’une mondialisation sans bornes ni justice. Protectionniste ? Même si le terme est aujourd’hui défavorablement connoté, je pense le revendiquer à nouveau, au moins dans sa dimension protectrice, en particulier de la qualité du travail et des emplois sur nos territoires. Même chose pour le terme de « colbertiste » qui nécessite néanmoins une explication et une réactualisation pour éviter tout malentendu : là encore, il ne s’agit pas de repli sur soi mais d’initiative nationale, soutenue ou impulsée par l’Etat sans pour autant brider l’inventivité et l’esprit d’entreprise des créateurs et entrepreneurs français.
Il y aura aussi la bataille contre la construction de l’aéroport Notre-Dame-des-Landes, bataille qui n’est pas encore finie car le gouvernement est renforcé par la perspective des élections à venir : cette affaire est un véritable piège pour les Verts qui ne peuvent prendre le risque de perdre leur alliance avec des socialistes dont ils dépendent très largement pour garder leurs sièges ou leurs strapontins ! Quant aux militants d’extrême-gauche qui s’opposent à « l’ayrault-port », ils risquent eux aussi d’être les dindons de la farce gouvernementale et leur volonté maladroite de monopoliser ce combat environnemental (volonté symbolisée par leur double agression contre des Veilleurs hostiles au mariage homosexuel, en Vendée et à Nantes cette semaine) est déjà battue en brèche par le simple fait que les royalistes du Groupe d’Action Royaliste (GAR), entre autres, mèneront aussi des actions de protestation contre le projet d’aéroport sans être gênés par leurs alliances ou des préjugés politiques… Ce que l’extrême-gauche voulait à tout prix éviter, c’était cette « convergence des luttes » qui la dépasse et qui, en définitive (pour ce qui est des luttes elles-mêmes), la renvoie à ses propres contradictions ! Un autre combat se poursuit cette année aussi, c’est celui qui porte sur les choix de société et, au-delà, de civilisation : mon refus d’une société qui déshumanise et transforme l’être humain en une simple « chose » ou « marchandise » soumise aux désirs de l’individu consommateur… Les revendications de la PMA et de la GPA par quelques minorités communautaristes me semblent devoir être vivement combattues, au nom de la dignité humaine et du respect de ce qui fait que l’être humain n’est pas une « variable d’ajustement » que l’on peut exploiter selon des lois seulement économiques et consuméristes ! Cela rejoint d’ailleurs mon combat pour la défense de la dignité du travail et des travailleurs, mais aussi la lutte contre les pauvretés contraintes et l’exploitation abusive, esclavagiste parfois, des hommes par ceux qui détiennent le pouvoir financier, les multinationales en particulier.
Être royaliste n’est pas une occupation d’intellectuel enfermé dans ses certitudes mais un combat quotidien pour améliorer les conditions et la qualité de vie de nos concitoyens, mais aussi pour préparer « cet avenir que tout esprit bien-né souhaite à sa patrie » : cette année qui s’ouvre sera l’occasion de préciser un certain nombre de mes positions et de mieux faire connaître ce qui « pourrait être » avec un nouveau régime monarchique qu’il s’agit, plus que jamais, d’instaurer…
Je n’ai pas écrit que cela serait facile mais je dis que cela est nécessaire…
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[Média] Prospectives Royalistes de l’Ouest
Le numéro n° 35 du nouveau journal royaliste unitaire centré sur la région ouest BRETAGNE-LOIRE ATLANTIQUE-VENDEE vient de sortir.
Vous pouvez le télécharger ici
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Fraction - Trois Compagnons
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Syrie : c’est tranché, ce sont les rebelles qui ont utilisé du gaz Sarin de combat
Son rapport fait voler en éclats les mensonges sur lesquels Washington et ses alliés européens fondent leur campagne pour une guerre avec la Syrie, et selon lesquels les Etats-Unis et leurs alliés se préparent à attaquer la Syrie pour protéger la population syrienne des armes chimiques d’Assad. En fait, les preuves disponibles concernant l’utilisation de gaz sarin mettent en cause les « rebelles » dominés par les islamistes et qui sont armés par des pays du Moyen-Orient, alliés aux Etats-Unis et sous la supervision de la CIA.Les déclarations de Del Ponte coïncident avec les frappes aériennes totalement illégales d’Israël contre la Syrie et qui ont été approuvées par le président Obama. Ces actes de guerre représentent une intensification majeure de la guerre sectaire, instiguée et soutenue par les Etats-Unis, pour un changement de régime en Syrie, guerre qui est elle-même une préparation à des attaques contre le principal allié du régime syrien dans la région, à savoir l’Iran.Del Ponte a été précédemment procureur général du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie ainsi que du Tribunal pénal international pour le Rwanda, tous deux soutenus par l’Occident. Elle siège actuellement dans une commission d’enquête des Nations-unies sur la Syrie. Dans une interview accordée dimanche à la chaîne italiano-suisse RSI, elle a dit, « D’après les témoignages que nous avons recueillis, les rebelles ont eu recours à des armes chimiques, et ont utilisé du gaz sarin. »Elle a expliqué, « Nos enquêteurs sont allés dans des pays voisins pour interviewer des victimes, des médecins et dans les antennes chirurgicales et d’après leur rapport de la semaine dernière que j’ai vu, il existe des suspicions fortes et concrètes, mais pas encore de preuve incontestable de l’utilisation de gaz sarin, d’après la manière dont les victimes ont été traitées. Et c’est de l’opposition, des rebelles, que cela venait, et non des autorités gouvernementales. »Elle a ajouté, « Ce n’est pas surprenant, puisque les opposants [c'est à dire l'opposition anti-Assad] sont infiltrés par des combattants étrangers. »Dans une Vidéo interview à la BBC, del Ponte a dit, « Nous avons rassemblé des témoignages qui laissent penser que des armes chimiques ont été utilisées, en particulier du gaz de combat. Ce qui a émergé de notre enquête c’est que cela a été utilisé par les opposants, par les rebelles. Nous n’avons aucune, absolument aucune indication que le gouvernement, les autorités du gouvernement syrien, aient utilisé des armes chimiques. »Ces déclarations démasquent la campagne des Etats-Unis sur les armes chimiques en Syrie comme étant une série de mensonges concoctés pour justifier une guerre d’agression au Moyen-Orient. Cette campagne a commencé fin mars, au moment où l’armée américaine annonçait les projets d’une intervention intensifiée en Syrie lorsque le régime d’Assad avait accusé l’opposition d’avoir lancé une roquette avec une ogive chimique à Khan al-Asal, près d’Aleppo. Elle avait tué 26 personnes, dont 16 soldats syriens, selon des sources de l’opposition.L’opposition avait réagi en alléguant que c’était le régime d’Assad qui avait tiré cette roquette chimique. C’était fort peu probable étant donné que la roquette visait des forces pro-Assad.Néanmoins l’establishment politique et médiatique américain a pris les allégations de l’opposition pour argent comptant, exigeant une intensification de l’intervention en Syrie, sur la base des remarques d’Obama d’août 2012 selon lesquelles l’utilisation d’armes chimiques par le gouvernement syrien serait une « ligne rouge » incitant les Etats-Unis à attaquer.Le 26 avril, la Maison Blanche a approuvé cette campagne dans une lettre au Congrès déclarant : « La communauté américaine du renseignement, avec différents degrés de certitude, est parvenue à la conclusion que le régime syrien a utilisé des armes chimiques à petite échelle, en Syrie, en particulier du gaz sarin. »Cette déclaration n’avait en fait aucun fondement et était d’évidence fabriquée sans tenir compte des témoignages rassemblés par les Nations-unies. Même après les interviews de del Ponte, des responsables américains ont continué à faire des déclarations incendiaires laissant entendre qu’ Assad utilisait des armes chimiques. Un conseiller du gouvernement Obama a dit auNew York Times hier, «Il apparaît tout à fait clairement à tous qu’Assad est en train de faire des calculs pour voir si ces armes pourraient le sauver. »L’utilisation de gaz sarin par l’opposition islamiste sunnite soutenue par les Etats-Unis, liée à al Qaïda et qui organise régulièrement des attaques terroristes en Syrie, soulève aussi la question de savoir comment elle a obtenu ce gaz. Le conseil américain des relations internationales décrit le sarin comme un produit «très dangereux et complexe à confectionner, » bien qu’il puisse être fait « par un chimiste formé avec des produits chimiques disponibles pour le grand public. »Que les islamistes aient reçu le gaz sarin de leurs partisans étrangers, puis l’aient synthétisé eux-mêmes peut-être sous la surveillance de l’extérieur, ou qu’ils l’aient volé dans les stocks syriens, une chose est claire : son utilisation montre clairement la nature criminelle et téméraire du soutien des Etats-Unis à l’opposition islamiste.Tout au long de la guerre syrienne, l’Etat et les médias américains ont agi suivant l’hypothèse qu’il est possible de manipuler la population par les mensonges les plus outranciers. Il importait peu que ces mensonges soient même vaguement plausibles, car on pouvait compter sur les médias pour les présenter de façon à ce qu’ils justifient l’attaque contre la Syrie.À maintes reprises, lors du massacre de Houla en mai 2012 et du meurtre du journaliste Gilles Jacquier en janvier 2012, les médias ont fait porter sur le régime d’Assad la responsabilité des atrocités perpétrées par l’opposition, puis ont laissé tomber l’affaire lorsqu’il est apparu que c’était l’opposition qui en était responsable. Même l’annonce du gouvernement américain en décembre dernier que des forces d’opposition liées à Al Qaïda avaient perpétré des centaines de bombardements terroristes en Syrie n’ont pas affaibli le soutien des média pour la guerre.
A présent les médias américains sont en train d’enterrer la nouvelle de l’interview de del Ponte, au moment où Washington se prépare à une intervention directe en Syrie. Il n’a été fait aucune mention hier de son interview dans aucun des programmes d’information du soir des trois principaux réseaux.Au contraire, après les frappes aériennes d’Israël contre des cibles syriennes jeudi et dimanche, des responsables et des experts des médias américains se sont vanté que les forces américaines étaient en mesure d’attaquer les défenses aériennes syriennes en faisant peu de victimes. (voir Les frappes israéliennes en Syrie)Reprenant les mensonges concernant les armes de destruction massive (ADM) utilisés pour justifier la guerre contre l’Irak, l’élite dirigeante américaine place les armes chimiques au centre de sa propagande de guerre contre la Syrie. Hier le Washington Post écrivait : « Les frappes israéliennes, suite aux reportages de ces dernières semaines disant que les forces d’Assad déployaient probablement des armes chimiques en quantité inconnue, semblaient étayer la position de ceux qui pensent depuis longtemps que les Etats-Unis devraient apporter un soutien direct aux rebelles. »Le New York Times a fait remarquer qu’Obama pourrait utliser les armes chimiques comme prétexte pour faire la guerre s’il attaquait sans l’autorisation des Nations-unies. Il écrit : « Il est presque certain que la Russie mettrait son veto à tout effort visant à obtenir l’autorisation du Conseil de sécurité de l’ONU pour une action militaire. Jusqu’à présent, M. Obama a évité de rechercher une telle autorisation et c’est donc une raison pour laquelle l’utilisation passée ou à venir d’armes chimiques pourrait servir d’argument juridique pour mener des frappes. »Le journal n’a pas fait remarquer que, dans un tel cas, la guerre d’Obama contre la Syrie serait tout aussi illégale du point de vue du droit international que l’invasion de l’Irak par Bush, il y a dix ans. Cette guerre-là qui a coûté la vie à un million d’Irakiens et a fait des dizaines de milliers de morts et blessé américains, et a aussi coûté des milliers de milliards de dollars, est profondément détestée par la classe ouvrière américaine et internationale.Ce besoin de l’élite dirigeante américaine de minimiser la guerre en Irak au moment où elle se prépare à lancer un bain de sang similaire en Syrie sous-tend l’article du New York Times d’hier écrit par l’ancien chef de la rédaction du Times, Bill Keller, et intitulé « La Syrie n’est pas l’Irak. » Déplorant le fait que l’expérience de la guerre en Irak, que lui-même et le Times avaient promue avec de faux reportages sur les armes de destruction massive de l’Irak, l’avait rendu «réticent vis à vis des armes », Keller a carrément affirmé, « Pour ne pas se tromper en Syrie, il faut commencer par se remettre de l’Irak. »Par « se remettre de l’Irak », Keller veut dire surmonter les inquiétudes concernant l’action militaire et les massacres de masse pour écraser ceux qui s’opposent à la politique américaine. Il écrit que, « En Syrie, je crains que la prudence ne soit devenue du fatalisme… Notre réticence à armer les rebelles ou à défendre les civils pour qu’ils ne soient pas massacrés dans leur maison a convaincu le régime d’Assad (et le monde) que nous ne sommes pas sérieux. »Déclarant que Washington est en train de préparer des plans militaires « au cas où l’utilisation par Assad d’armes chimiques nous force la main, » il demande une intervention rapide et écrit, « Pourquoi attendre la prochaine atrocité ? »L’article va-t-en guerre de Keller est un exemple particulièrement clair de la manière dont la promotion par les médias d’une politique impérialiste est coupée de la réalité. Le fait qu’il n’existe aucune preuve qu’Assad ait utilisé des armes chimiques, ou que la prochaine atrocité en Syrie sera probablement perpétrée par les forces soutenues par les Etats-Unis, importent peu au Times. La seule chose qui compte est de bien présenter la prochaine guerre américaine, et tant pis pour la réalité des faits.La faillite intellectuelle et morale collective des médias et de l’élite dirigeante explique le fait que les révélations explosives de del Ponte puissent être enterrées sans commentaire. Enivrée par sa propre propagande mensongère, prête à tout pour effacer les conclusions que la population a tirées de la dernière débâcle sanglante de Washington, la classe dirigeante américaine est en train de se précipiter à tombeau ouvert vers une nouvelle catastrophe.Source http://www.oragesdacier.info/2013/09/syrie-cest-tranche-ce-sont-les-rebelles.html
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La Hollandie, par Jean-Luc TARI
La Hollandie est un pays qui cultive une exception culturelle. On trouve en Hollandie un président qui n’aime pas les riches et qui fustige les financiers. Pourtant l’État est en déficit permanent et il serait en faillite sans les prêts accordés à des taux avantageux.
Les discours méprisants ne peuvent qu’inciter les financiers à augmenter les taux d’intérêt pour consentir des prêts à l’État. Mais le président s’en moque car son idéologie archaïque le pousse à stigmatiser les capitalistes.
La Hollandie a institué un taux d’imposition de 75% pour les contribuables trop riches. Cette mesure confiscatoire a pour conséquence d’accroître l’exil fiscal des citoyens les plus fortunés. Ils investiront et ils dépenseront leur argent à l’étranger.
D’ailleurs tous les prétextes sont bons pour taxer davantage les citoyens : la lutte contre le tabagisme, contre les accidents de la route, contre l’alcoolisme, contre le déficit budgétaire, contre le réchauffement climatique… Mais la clique de politiciens au pouvoir se complait dans l’autosatisfaction car leur idéologie finissante les incite au matraquage fiscal.
On peut voir au gouvernement un ministre du redressement productif qui se permet d’insulter des dirigeants d’entreprises. Tel un Don Quichotte des temps modernes, il combat des moulins à vent car il les prend pour de méchants géants. À défaut de redresser la production industrielle, son activisme brouillon décourage les industriels étrangers d’investir en Hollandie. Mais il est content de lui car son idéologie attardée lui enseigne de stigmatiser les grands patrons.
Cette idéologie a provoqué la misère et l’oppression partout où elle a sévi. Elle a été rejetée par les autres peuples. La bête immonde s’est alors réfugiée en Hollandie. Elle s’est toutefois travestie en baba cool. Elle dégouline désormais de bons sentiments et elle professe qu’il faut accorder des droits aux minorités injustement maltraitées. Les homosexuels doivent pouvoir se marier et adopter des enfants. Les immigrés doivent pouvoir voter. Les prisonniers doivent pouvoir bénéficier de remises de peines généreuses. Les délinquants condamnés par la justice doivent pouvoir éviter la prison si leur peine est inférieure à 5 ans. Les caïds des banlieues et les migrants doivent pouvoir faire des razzias en toute impunité. Les femmes sont également une « minorité » bien qu’elles représentent la majorité du corps électoral : elles doivent bénéficier de quotas au gouvernement et dans les conseils d’administration.
Cette posture a pour but de masquer l’impuissance des élites socialo-hippies à résoudre les problèmes économiques et sociaux. Néanmoins l’incompétence de la clique au pouvoir s’étale au grand jour et leurs bouffonneries amusent la galerie. Ainsi le ministre de l’Éducation nationale propose un débat sur la dépénalisation du cannabis. Un prisonnier se fait la belle pendant la visite du ministre de la Justice venu assister à un match entre détenus. Des documents confidentiels émanant du ministère de l’Intérieur sont divulgués. Le ministre des Finances s’engage à limiter le déficit budgétaire à 3% du PIB, puis il reconnait qu’il n’y arrivera pas. Le ministre de l’écologie déclare un jour que les arbitrages budgétaires du gouvernement ne sont pas satisfaisants et il est viré le lendemain.
Ce spectacle surréaliste est le lot quotidien en Hollandie mais les dirigeants sont confiants en l’avenir. En effet, la réduction des inégalités est en bonne voie. Si cette fine équipe reste au pouvoir, tous les citoyens seront rabaissés à un même niveau de pauvreté et de dépendance à un État en faillite.
Espérons que la majorité silencieuse manifestera prochainement son rejet de cette politique insensée !http://www.francepresseinfos.com/2013/09/la-hollandie-par-jean-luc-tari.html