Fascinée par l'histoire des civilisations et la linguistique, Camille Galic voudrait savoir jouer de toutes les langues (ancienne élève des Langues Orientales, elle en parle quatre et en lit près d'une dizaine) et affirme ne s'intéresser à la politique que parce que la politique s'est toujours trop intéressée à elle. Française d'Algérie de la sixième génération, on la trouve en mai 58 - l'année du bac - sur le forum d'Alger - pour l'armée, mais contre De Gaulle - et, en mai 68, à la Sorbonne, mais cette fois comme journaliste, à Rivarol. Camille Galic, qui avait choisi le métier de journaliste pour voyager, a bourlingué de l'Albanie au Zimbabwe - qui reste pour elle la Rhodésie. Depuis qu'elle a succédé à Maurice Gaït - qui, avec Lucien Rebatet, lui a « tout appris » comme directrice, rédactrice en chef et éditorialiste de l'hebdomadaire d'opposition nationale et européenne », elle ne quitte plus guère son « placard » des Marais.
Il était une fois... j'avais à la fois une bibliothèque et le temps d'y flemmarder, m'abîmant pour trois jours et trois nuits dans les « Deux Etendards » de Rebatet, à mes yeux le plus grand roman du XXe siècle, et qui devra bien être reconnu pour tel un jour. ou fréquentant dans la même soirée la « Négresse blonde » (« Bérénice, la belle Youtresse ... ») de Georges Fourest, le « Roi Pausole », de l'exquis Pierre Louys et « Trois Hommes dans un bateau », de Jérôme K. Jerôme, tous de très vieux amis.
Fini. J'ai toujours la bibliothèque, mais mes soirées sont occupées par la lecture des quotidiens et des hebdos.
Ma bibliothèque relevant donc du passé (et peut-être de l'avenir), restent les piliers de la table de chevet, ceux qu'on peut abandonner après quelques pages et retrouver avec le même bonheur le lendemain. D'abord, pour les soirs où l'on est vanné, les « livres-cocons », où l'on a l'impression d'avoir appris à lire. Dans mon cas, « Les histoires comme ça » de Kipling, « Les contes du chat perché » ou la « Belle image » de Marcel Aymé, les « Contes d'Andersen », les « Mille et une nuits » (traduction Galland), et la Bible, dont on fuira comme la peste les traductions récentes, privées de toute poésie et illisibles à force de cuistrerie.
Vivent les pamphlets et l'évasion !
À portée de la main, les « Choses vues » du père Hugo et «Hugothérapie» de Cousteau pour dégonfler le mythe du dit Hugo, le «Cyrano» de Rostand et le théâtre de Corneille. Pour se débarrasser des scories laissées par une journée de rewriting, un retour aux sources de la langue s'impose avec « Jacques le fataliste » ou le Gobineau des « Nouvelles asiatiques ». Pour oublier les soucis du lendemain, s'endormir avec « The Inimitable Jeeves », de Sir P.G. Wodehouse, inimitable inventeur d'un univers euphorisant où les membres de la Chambre des Lords se ruinent, non pas pour des danseuses, ce qui serait d'un commun ! mais pour « L'Impératrice de Blandings », « le plus beau cochon du monde » ou pour une vache porte-crème (du Devon). Pour se réveiller gonflé à bloc, en revanche, je conseillerai les «Contre» (« la Bourgeoisie », « la Plèbe », « L'Amour »). où l'essayiste Robert Poulet cède la place au pamphlétaire incisif et, bien sûr. « Les Décombres » : autant Céline me paraît maladif, plaintif, révulsif, autant Rebatet est, pour moi, synonyme de santé, de pétulance ravageuse. Une déferlante !...
S'il arrivait que je me retrouvasse au chômage, ou au contraire embastillée pour overdose de travail, moi qui suis paresseuse comme une couleuvre, je m'évaderais volontiers vers le Vieux Sud en relisant « Autant en emporte le vent », de Margaret Mitchell et, dans la foulée, « Le blanc soleil des vaincus » où Dominique Venner démonte les causes économiques, et non pas humanitaires comme on voulut le faire croire, de l'agression nordiste contre le Dixie. Evasion aussi avec la série des «Rêves» de Benoist-Méchin et, en compagnie de Michel Peissel, vers les royaumes tibétains «Mustang», «Ladakh» ou de t'Serstevens, merveilleux «inviteur» au voyage.
Autre relecture espérée : « Le Seigneur des Anneaux », où J.R.R. Tolkien, né en Afrique du Sud, a créé, à partir des mythes nordiques et celtiques, une cosmogonie fascisante. Et morale : les bons - les Elfes - y sont beaux et blonds, les méchants - Orques ou Goblins - noirs et laids. On devrait distribuer le «Seigneur» dans tous les carnavals des potes, comme, en mai 68, on aurait dû distribuer « L'éducation sentimentale » de Flaubert à tous les «enragés» pour leur faire mesurer le ridicule des révolutions bourgeoises.
Beaucoup plus sensible au style d'un écrivain qu'à ses bonnes intentions ou à l'intrigue de son roman, je confesse un grand faible pour Anatole France : « L'Ile des dauphins », « La révolte des anges » sont pour moi des maîtres-livres, comme « L'Europe buissonnière » de Blondin «( quand Supervielle vit un nègre, il sut qu'il était à Paris» : ça date de 1953 !), « L'été finit sous les tilleuls », de Kléber Haedens ou « Le petit canard », de Jacques Laurent, petits ouvrages parfaits comme des œufs : on ne pourrait rien en retrancher, rien y ajouter. Une mention spéciale aussi au « Roman Branchu » de Pierre Gripari, chef-d'œuvre de funambulisme littéraire, et aux « derniers feux » de Monteilhet, sur l'Inquisition.
L'excellent Monsieur Grévisse
Sur l'Occupation, le roman qui m'a le plus émue reste « Mon royaume pour un cheval », de Michel Mohrt. Le grand roman sur l'Algérie reste à écrire, mais il est difficile de garder les yeux secs en lisant « Je ne regrette rien » (sur feu le 1" REP), de Sergent.
Et puis, relire les grands Anglais. Fielding «Tom Jones », Jane Austen, Thackeray (« La foire aux vanités », et le cruel et délicieux « Livre des Snobs ») et, bien sûr, Gibbon et Toynbee.
Voilà. Ayant fait le tour de cette bibliothèque si longtemps désertée que certains rayons m'ont sans doute échappé, je m'avise que je garde en mémoire bien peu de livres politiques, et aussi fort peu d'« ouvrages de dames », ce qui est un comble pour une femme. Pour me faire pardonner ce sexisme, j'ajouterai donc que Dame Agatha Christie est ma tasse de thé (quand je prendrai ma retraite, j'aimerais bien faire un mémoire d'anglais sur la hiérarchie raciale dans l'univers christien), que la seule bande dessinée que j'aie jamais été fichue de lire est « Au fil de l'Achéron » de Pscharr - autrement dit Chard, la meilleure dessinatrice et caricaturiste politique - pardon, cher Pinatel ! - à l'heure actuelle ; et que les romans de Geneviève Dormann réservent souvent d'excellentes surprises.
Mais je donnerais tout Yourcenar pour une encyclopédie Larousse, tout Giroud pour le « Who's Who » (encore une Bible), tout Desforges pour les grammaires de Grévisse et de Géorgin, et tout Duras pour les «Dictionnaires» d'Henry Coston. Bon, revoilà la politique !
National Hebdo du 16 au 22 juin 1988
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Le "Non !" des tradis à la républaïque (arch 2005)
Douze cents auditeurs enthousiastes applaudissant debout la conférence de Michel de Jaeghere consacrée à La Christianophobie contemporaine puis l’analyse de La Loi de 1905 par l’abbé de Tanoüarn, quinze cents curieux se bousculant joyeusement entre les stands de toutes les tendances de la tradition catholique, du "choeur Montjoie Saint Denis" au "Forum Catholique" en passant par "Sensus Fidei", "Duquesne Diffusion", "SOS Tout-petits", la "bibliothèque Jeanne d’Arc" et dix autres. Les deux images donnent la mesure du succès emporté par le Congrès sur la Laïcité qu’à l’appel de S.A.R. le Prince Sixte Henri de Bourbon Parme, les Cercles de Tradition de Paris(1) avaient reuni à la Mutualité le 6 février dernier.
L’objectif était de répondre fermement aux fines allusions maçonniques d’un Chirac évoquant la "colonne du temple républicain" que serait la laïcité en secouant, cent ans après la funeste loi de 1905, le joug de plus en plus pesant de la cathophobie politique et en rendant la parole à tous les catholiques qui ne se résignent pas aux silences de l’Eglise conciliaire mais aussi parfois, tradi.
Balayant par un clair courant de bonne humeur les réticences bécassonnes de certains, cette manifestation a rappelé par sa tenue, sa profondeur, sa parfaite organisation mais aussi sa souriante simplicité les journées fameuses des universités d’été de Renaissance catholique(2).
On reconnaissait d’ailleurs dans la foule, parmi les visages avenants des habitués autour des stands de la presse amie (Présent joliment représenté par sa directrice Jeanne Smits en famille, Certitudes, Minute, Monde et Vie, l’AF et bien entendu Le Libre Journal et sa directrice Danièle de Beketch), l’abbé Laguerie, l’abbé Aulagnier qui signait son livre "la Tradition sans peur", Anne Brassié, Alain Sanders, François Foucart.
Tout ce monde était venu, à l’invitation de l’historien Christophe Mahieu, écouter les orateurs rappeler les origines et dévoiler les ressorts cachés de la Loi de 1905 dont la république citoyenne et grand-orientale va célébrer le centenaire.
Après une ouverture en fanfare assurée par un très beau film consacré à sainte Jeanne d’Arc et par un exposé du brillant écrivain qu’est Yves Amiot sur La Loi de 1905, point d’orgue de l’anticléricalisme républicain, Maxence hecquart (qui, l’après-midi, devait donner une très belle conférence) avait réuni l’abbé Claude Barthe, mesuré à son habitude, le très... passionné Daniel Hamiche de Radio Courtoisie, le magistral Olivier Pichon, historien et directeur de Monde et Vie, le directeur de la rédaction du Libre Journal et l’abbé Prieur qui dans un bref mais magnifique exposé apporta la réponse aux menées des ayatollahs du laïcisme : la royauté de Notre Seigneur.
Puis Michel de Jaeghere livra, en avant-première, les conclusions de son Enquête sur la christianophobie contemporaine, travail remarquable d’intelligence de finesse et de passion qui valut à son auteur ce que l’on appelle en d’autres lieux une "standing ovation". Rassurons les amateurs pressés qui en cherchaient fébrilement le texte de stand en stand : cette enquête sera publiée prochainement par Renaissance Catholique.
L’après midi, Philippe Pichot-Bravard, historien, rappela La première Séparation de l’Eglise et de l’Etat : 1795, Aymeric Chauprade, géopoliticien, et Philippe Conrad, historien confrontèrent leurs réponses à la grande question de ce début de millénaire : Le choc des civilisations est-il inévitable ? John Laughland et Christophe Reveillard livrèrent leur point de vue sur l’affaire de L’Euro-club chrétien qui conduisit récemment la Commission de Bruxelles à exclure le pourtant bien falot Rocco Buttiglione, jugé trop catholique.
Puis l’abbé Guillaume de Tanoüarn, toute verve déployée, livra Les Significations de la Loi de 1905 et l’organisateur de cette journée parfaitement réussie, le jeune mais talentueux Christophe Mahieu, résuma le triple non de la France catholique au mondialisme cathophobe :
Non, M. Chirac, la laïcité n’est pas l’une des « colonnes du Temple » de notre République !
Non, M. Sarkozy, la « laïcité positive » ne doit pas mener l’Etat français à subventionner les mosquées et à fermer les églises.
Non, M. Barroso, l’Europe ne sera pas un club antichrétien.
Le Libre Journal http://www.france-courtoise.info/05/342/page.php?id=13nou -
Lever les freins à la natalité pour garantir le système par répartition
"Le Gouvernement a achevé ses consultations à propos de la réforme des retraites. Différents leviers sont mobilisés pour partager l’effort et aboutir à une réforme la plus consensuelle possible.
Le Premier Ministre a dessiné les grandes lignes du projet de loi qui doit être présenté en Conseil des ministres le 18 septembre prochain : maintien de l'âge légal de départ à la retraite jusqu'en 2020, prise en compte de la pénibilité, augmentation des cotisations mais aussi fiscalisation des majorations de retraite pour enfants, avec des annonces concernant le coût du travail en France.
A ce stade, une question demeure pour les AFC. Cette nouvelle réforme des retraites, qui vise à pérenniser la retraite par répartition, prend-elle en compte les difficultés des familles, et en particulier des familles nombreuses, à croire qu'elles bénéficieront d'une retraite juste et décente ? Une telle incertitude, prégnante, souligne la nécessité de lever les freins à la natalité qui est requise pour garantir la survie du système par répartition. En effet, la France est entrée dans un cercle vicieux.
La baisse du rendement des retraites par répartition accroît le besoin d'épargne ! Celui-ci a été évalué pour la France, dans une étude publiée récemment par Aviva, à 7500 euros par an pour un actif de 50 ans, 5200 euros par an pour un actif de 40 ans et 3400 euros par an à 20 ans.
La comparaison avec le revenu net moyen en France de même que les études de l'INSEE sur l'épargne et le patrimoine des ménages et notamment l'examen de la variation du taux d'épargne en fonction de l'âge montrent l'ampleur de cet effort. Il semble même hors d’atteinte quand les familles se montrent ouvertes à l'accueil des enfants, du fait
- de la réduction de leur épargne marginale conséquence de la présence des enfants et de l'investissement financier réalisé pour leur éducation ;
- des choix liés à l'accueil des enfants (investissement du temps professionnel dans l'éducation, réduction de la mobilité professionnelle, etc.) qui se répercutent négativement sur le niveau de salaire et donc sur le niveau de retraite, mais aussi sur la capacité à épargner.
En définitive, la menace sur leur niveau de retraite et leur incapacité à constituer des compléments de retraite par capitalisation, conduisent les couples à renoncer à accueillir tous les enfants qu'ils souhaitent et affaiblit toujours d'avantage les équilibres futurs de la retraite par répartition.
Pour les AFC, l'ensemble des familles en France doivent pouvoir accueillir les enfants qu'elles désirent et c'est d'elles que dépend la pérennité du régime par répartition. Une réforme en la matière peut être l’occasion de rappeler leur rôle essentiel."
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2014: NKM ne sera pas élue maire de Paris
Alors que 12,5 millions d’élèves font aujourd’hui leur rentrée des classes, un sondage CSA pour RTL confirme que les Français sont de plus en plus amères devant la dégradation de la qualité de l’enseignement en France, un indicateur parmi d’autres du déclin de notre pays. 58% des sondés ne la jugent pas satisfaisante, en tête desquels les plus âgés, les catégories populaires, les ouvriers, et les sympathisants de droite sont les plus nombreux. Là aussi, là encore, l’immigration de peuplement, la babélisation des établissements, la baisse de niveau et les tensions qu’elle génère, est pointée du doigt par les Français. Yves-Marie Cann, de l’institut CSA, l’a relevé implicitement au micro de RTL, réagissant à un autre résultat de cette enquête selon lequel là aussi 6 personnes sur 10 estiment que les professeurs n’ont pas les outils pour accomplir leurs missions, ne sont pas assez bien formés. M. Cann explique que « Du point de vue des Français, les professeurs aujourd’hui ne sont pas bien formés pour affronter des événements du type conflits entre les élèves ou même conflits entre les élèves et les enseignants sur des sujets comme la religion »…Qu’en termes choisis ces choses là sont dites…
Pas bien formée pour affronter la gauche et représenter le peuple de droite : telle est aussi le problème de Nathalie Kosciusko-Morizet à Paris pour les municipales, qui tente de porter la contradiction à sa principale adversaire, la socialiste Anne Hidalgo.
Pourtant, une lecture superficielle du dernier sondage Ifop pour le JDD publié en fin de semaine pourrait faire croire que NKM a réduit considérablement l’écart avec Mme Hidalgo, laquelle obtiendrait 36,5% des voix contre 35% pour la candidate de l’UMP au premier tour. Dans la perspective d’un second tour qui opposerait les deux femmes, la socialiste l’emporterait par 52,5% des voix contre 47,5%.
Petite parenthèse, rappelons la singularité des municipales dans la capitale où comme à Lyon et Marseille, les électeurs votent par arrondissement. Ce sont les conseillers de Paris, désignés par les scrutins par arrondissement, qui élisent le maire. Ainsi un candidat minoritaire en voix, comme le fut Bertrand Delanoë en 2001, peut très bien se retrouver élu maire de Paris, s’il s’impose dans des arrondissements décisifs qui permettent « d’empocher » les suffrages de beaucoup de conseillers de Paris ; ce fut le cas il y a douze ans avec la victoire de la gauche dans le 12ème arrondissement.
Mais l’enseignement le plus intéressant de cette enquête Ifop, est bien la montée très sensible des intentions de vote en faveur du Front National et de son candidat Me Wallerand de Saint-Just, Trésorier du FN et membre de son Bureau Exécutif.
Il progresse de trois points par rapport au sondage de ce même institut en date de juin dernier. Et s’impose ainsi comme la troisième force politique dans la capitale devant l’européiste du MoDem, Marielle de Sarnez (6,5%), le délicat Ian Brossat du Front de Gauche de (6%), l’écolo-gauchiste Christophe Najdovski (6%) et le représentant de l’UDI de Jean-Louis Borloo, Christian Saint-Etienne (3%).
Or comme le note aussi Le Parisien, « Dans certains arrondissements de l’ouest parisien, comme le 16e ou le 15e, le FN enregistre des intentions de vote supérieures à 10%. Si de tels chiffres se traduisaient dans les urnes, voire s’amplifiaient, des triangulaires pourraient avoir lieu dans quelques arrondissements. Un tel scénario pourrait avoir une influence sur la tonalité de la campagne municipale. Alors que Nathalie Kosciusko-Morizet préfère plutôt élargir son discours au centre, convaincre les électeurs frontistes pourrait s’avérer décisif dans la quête de la mairie de Paris. »
Paniqué par cette percée du vote national dans la capitale, dans laquelle le précédent trésorier du FN, Jean-Pierre Reveau, fut Conseiller de Paris de 1995 à 2001, le camp NKM ressort les vieilles ficelles. A l’instar du Porte-parole de Nathalie Kosciusko-Morizet pour les municipales de 2014, le Conseiller de Paris et Conseiller régional Pierre-Yves Bournazel. Il affirme dans le JDD que la bobo NKM et ses communicants vont tenter de contrer le FN en « (faisant) d’ailleurs bientôt des propositions très fortes sur la sécurité » (sic) et en affirmant que « seule NKM peut battre Hidalgo à Paris », qu’ «il est évident que la montée du FN fait le jeu de la gauche ». Le bla-bla habituel.
Toujours dans le JDD, Wallerand de Saint-Just note plus justement que cette percée du FN dans la capitale se fait au nom des mêmes raisons que dans le reste du pays (insécurité, immigration, fiscalisme confiscatoire…).
Sachant précise-t-il, qu’«à Paris, il y a deux grandes catégories d’électeurs pour le FN. L’électorat populaire et les classes moyennes, et toute une frange bourgeoise qui a des craintes et qui ne se reconnaît plus dans l’UMP et encore moins dans sa candidate, Nathalie Kosciusko-Morizet (…). NKM a peut-être beaucoup de qualités mais je ne pense pas qu’elle soit la candidate idoine à l’heure actuelle contre Anne Hidalgo. Marine Le Pen a parlé de sœur jumelles, c’est vrai !».
« NKM a commis l’erreur de traiter les responsables du FN comme des moins que rien et de refuser de leur parler. Elle a même écrit un bouquin pour le dire. C’est un peu insulter l’avenir » constate Wallerand qui fait référence au petit livre, (dans tous les sens du terme), commis par NKM avant la présidentielle, « Le Front antinational ».
Comme dans une réunion du PS ou du Front de Gauche, NKM ânonnait dans celui-ci que « le FN est une menace pour nous, pour nos enfants », qu’il a «toujours défendu des thèses xénophobes et populistes, à commencer par « la préférence nationale », que « Marine Le Pen est , un mensonge ». « Le FN peut bien se cacher, se masquer, prendre les traits avenants d’un sourire, d’une blondeur, d’un prénom », « le vote FN tient du suicide politique », « le Front National refuse la République ».
Dans cet opuscule, Mme Kosciusko-Morizet expliquait aussi qu’elle voulait «protéger le modèle familial et social traditionnel», la famille « ciment de notre société », son refus « de céder de manière béate à toutes les nouveautés »….Pourtant, on s’en souviendra, elle a refusé de voter contre le mariage et l’adoption pour les couples homosexuel, « avancée sociétale » rejetée par les électeurs traditionnels de l’UMP à Paris qui ont défilé en masse aux côtés des sympathisants du FN contre la loi Taubira.
Nathalie Kosciusko-Morizet note Bruno Gollnisch se situe dans la pire tradition chiraquienne du « cordon sanitaire » contre l’opposition nationale. Elle a appelé plusieurs fois à l’établissement d’un front ripoublicain, c’est-à-dire au vote PS pour faire barrage au FN.
Il est évident que les électeurs de la droite de conviction ne pourront pas voter au premier tour des municipales pour cette adversaire acharnée des défenseurs de notre identité et souveraineté nationales, des valeurs traditionnelles de notre civilisation. Et les électeurs nationaux n’auront aucune raison légitime de le faire en cas de présence éventuelle de cette dernière face à sa « sœur-jumelle » du PS au second tour. NKM ne sera pas élue maire de Paris.
http://www.gollnisch.com/2013/09/03/2014nkm-sera-pas-elue-maire-paris/
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De toute ma haine mais aussi de mon amour...
J’ai bien souvent l’impression que je n’en ai plus pour longtemps. Depuis quelques années je suis en situation de réelle réussite. Pourtant, le monde contemporain est toujours, et son existence ostentatoire est une injure à mon Etre. Chaque fois que je sors de ma tanière – pour la première fois peinte avec des murs ornementés par des agrandissements d’images picorées sur internet dans lesquelles je me reconnais – je ressens l’altérité d’un monde qui m’est hostile.
Tout à l’heure, je suis passé par un bureau de poste où j’ai vu une femme mince et enceinte, le ventre proéminent et non voilé, injure au bon goût. Il en est de même des piercings, instruments érotiques, qui viennent bien souvent attirer le regard sur un bide graisseux. L’idée majeure que les arabes ou les noirs soient le problème majeur m’insupporte. Qu’ai-je à faire d’eux sachant que je ne suis ni arabe, ni noir ? En revanche, ce qui m’embarrasse vivement, c’est le fait que les Français – mais aussi tous les peuples européens – ont trahi l’Europe pour l’occident. Le fait n’est pas récent et il ne faudrait donc pas mettre en cause le jeunes avec l’éternelle ritournelle. Je puis assurer le lecteur que ma génération – je suis né au milieu des années soixante – était déjà vérolée. C’est peut être au demeurant Louis Pauwels qui la le mieux qualifiée : « génération du rock débile et du Sida mental ». En ce sens Jeune, n’hésite pas à le faire savoir à ton aîné dès lors où ce dernier te dépeindrait une France à l’époque préservée. Quelque part, ils sont, les Anciens, responsables de la catastrophe que nous vivons. C’est en effet depuis 1984 que le Front National est connu de tous. Cependant, si les suffrages ont doublé – un succès – ils ne sont aujourd’hui que 20% à apporter leur suffrage. Mais que font donc les autres ?
Elève bien peu scolaire en terminale C, je suivais des études afin d’obtenir un baccalauréat polyvalent, bien à tort qualifié de scientifique. La meilleure preuve en est que si reçu en « maths sup », je le fus aussi en hypokhâgne. Aujourd’hui, le bac S ne permet plus cette polyvalence, baccalauréat scientifique et technique qu’il est. On peut y voir d’ailleurs une chute, les esprits universels étant devenus techniciens, simples spécialistes de leur discipline, sans donc ouverture d’esprit. Les élèves de ma terminale C étaient à mes yeux des buses, incarnant totalement le nouvelle France, celle qui nie au quotidien son essence. Membre de l’élite, ces élèves exercent aujourd’hui des responsabilités importantes – et ils doivent très bien le faire – avec tout ce que cela peut comporter de dangereux pour l’idéal qui est le nôtre. S’ils étaient scolaires et polis, force est de constater qu’ils étaient dans l’incapacité de répondre aux questions qui n’étaient pas au programme. Encore et toujours le positivisme. A titre d’exemple, baise-main et baise-pied sont conformes au bon goût français. Quant à la bitte dans la chatte, même les animaux y ont accès. Et bien évidemment, il y a un lien majeur entre une pseudo-élite très spécialisée et technicienne et l’efficacité non désintéressée de « la bitte dans la chatte ». Dans les deux cas, c’est l’utile qui est privilégié : mentalité ango-saxonne, indigne des Angles comme des Saxons…
Certains savent. Moi non. Comme tous les lettrés, je sais la complexité. Il y en aura toujours pour préférer les certitudes à la Vérité ou à l’Ethique. Je me demande à ce titre aussi si tout l’engagement d’Alain de Benoist, n’a pas été d’un point de vue strictement politique – je laisse donc de côté ses riches analyses philosophiques – la volonté d’éradiquer la Réaction, prisonnière qu’elle est de préjugés, obérant donc la prise de pouvoir. Je sais la fascination que l’on éprouve en France pour le courage malheureux : le vrai héros en France est celui qui décède après avoir très bien agi ; en ce sens, l’holocauste de Dominique Venner, s’il est grec, est conforme au génie français. Il suffit de nous remémorer Camérone ou Bazeilles, Dien Bien Phu où le sacrifice des cadets à Saumur pour comprendre et ressentir le fait français. Le Français authentique, justement parce qu’il a un rapport privilégié au Concept et à l’Idée, ne peut qu’en mourir, sa vie n’ayant au fond, que très peu d’intérêt.
« Messieurs les Anglais, tirez les premiers. »Philippe Delbauvre http://www.voxnr.com/cc/dh_autres/EFZlEEylZkapNaLgYc.shtml
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Hotel Stella Comme une envie
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Massacre maçonnique de la princesse de Lamballe
[Un texte tiré de la revue L'Héritage]
Parlant des Francs-Maçons et de leurs forfaits, dans son admirable encyclique Humanum Genus, le Pape Léon XIII a écrit ces lignes : « Il n’est pas rare que la peine du dernier supplice soit infligée à ceux d’entre eux qui sont convaincus, soit d’avoir livré la discipline secrète de la Société, soit d’avoir résisté aux ordres des chefs ; et cela se pratique avec une telle dextérité que, la plupart du temps, l’exécuteur de ces sentences de mort échappe à la justice établie pour veiller sur les crimes et pour en tirer vengeance. »
Rien n’est plus vrai, en effet.
La Franc-Maçonnerie profite de toutes les circonstances pour frapper ceux dont elle a décidé la mort.
Quand ses victimes sont des personnages en vue, elle prend, d’ordinaire, ses mesures pour que l’assassinat soit mis sur le compte des passions politiques ; ainsi elle opéra surtout pendant la Révolution. Par exemple, il est certain que plusieurs meurtres essentiellement maçonniques furent commis à Paris, à la faveur des horribles massacres de septembre.
Citons le cas de la princesse de Lamballe.
Cette infortunée princesse, qui fut – personne ne l’ignore – l’amie dévouée de la reine Marie-Antoinette, avait eu la faiblesse, en 1777, de se laisser affilier à la Franc-Maçonnerie, dont elle ne soupçonnait pas les tendances.
Le but de la secte était, à cette époque, d’accaparer quelques personnes de la Cour, surtout celles admises dans l’intimité des souverains. La princesse aimait les fêtes ; on la prit par son point faible.Elle fut initiée par la Loge La Candeur, de Paris.
En 1781, elle fut élue Grande Maîtresse de la Mère Loge Ecossaise d’Adoption, c’est-à-dire qu’elle fut mise à la tête des Loges de Dames. Le jour de son installation, la « Sérénissime Sœur de Lamballe », le maillet en main, put entendre le Frère Robineau lui chanter, au nom du rite, des couplets fort galants :
« Amour, ne cherche plus ta mère/Aux champs de Gnide ou de Paphos/Vénus abandonne Cythère/Pour présider à nos travaux. Etc… »D’un esprit très léger, elle ne comprit pas ce qui se tramait dans les Loges et n’ouvrit les yeux que lorsque la Révolution eut éclaté.
Mais alors elle fit son devoir sans aucune défaillance. Elle s’efforça de réparer le mal dont elle avait été la complice inconsciente. En novembre 1791, elle prit l’initiative de la surveillance qu’il était nécessaire d’exercer sur tous les foyers de conspiration. La secte jura de lui faire payer de sa vie son loyal retour au bien.Au 10 août 1792, la princesse de Lamballe suivit, avec le plus grand courage, la famille royale à l’Assemblée, puis au Temple. Dans la nuit du 19 au 20 août, elle fut transférée à la Force.
Son sacrifice était héroïque ; elle savait, la malheureuse, quel sort l’attendait. On en a la preuve.
En effet, c’est après la fuite de Varennes (juin 1791) que la princesse avait eu les preuves du rôle joué par la secte. Chargée d’une mission en Angleterre, elle avait constaté, avec douleur, l’influence que les Loges exerçaient sur Pitt, le conseiller du roi Georges ; celui-ci avait refusé son intervention, Pitt avait été jusqu’à dire que Louis XVI n’avait que ce qu’il méritait. Après un court séjour en Angleterre, la princesse était passée à Aix-la-Chapelle ; c’est à ce moment qu’elle avait brisé les liens maçonniques. Elle avait rompu avec la secte, et, circonstance significative, fait aussitôt son testament ; ce document, qui a été publié, est daté du 15 octobre 1791. Puis, elle était rentrée en France, pour lier son sort à celui de la famille royale.
Le 3 septembre 1792, à la Force, elle comparut devant le tribunal de sang, présidé par le franc-maçon Hébert. Sa vaillante attitude a été immortalisée par Peltier et Bertrand de Molleville. Conduite dans la rue du Roi-de-Sicile, elle fut égorgée par les massacreurs. Un de ces misérables voulut lui enlever son bonnet avec la pointe d’un sabre et la blessa au front ; un autre la renversa d’un coup de bûche ; elle fut achevée à coups de sabre et de pique. Son corps fut mutilé, telle était la rage de ces scélérats ; on lui arracha le cœur ; on coupa sa tête, qui fut promenée, au bout d’une pique, jusque sous les fenêtres du Temple.
Plus tard, en 1796, ses assassins furent jugés. L’un des principaux, Nicolas Le Grand, franc-maçon, fut condamné à vingt ans de fers ; un autre, nommé Charlat, également franc-maçon, s’était engagé pour aller combattre les Vendéens, mais il fut tué par ses camarades, à qui il faisait horreur à raison de sa participation au crime.
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François Hollande et les pleins pouvoirs, par Manuel GOMEZ
Il est nécessaire de rappeler que la constitution de la Vème République fut mise en place par De Gaulle en 1958 dans l’objectif unique d’obtenir les pleins pouvoirs. Je ne voudrais pas faire injure à François Hollande en lui faisant remarquer humblement qu’il n’est pas De Gaulle et qu’il n’a pas encore obtenu les pleins pouvoirs offerts par l’article 16.
Alors sommes-nous une démocratie citoyenne ?...
NON !... Car notre constitution donne le pouvoir au Président de la République de prendre certaines décisions sans en référer aux parlementaires que « nous » avons élus.
Ainsi notre Président peut déclarer une guerre, envoyer notre armée guerroyer partout dans le monde, sans avoir à demander l’aval du parlement et de l’en informer que trois jours plus tard… peut-être trois jours trop tard ! Ce que ne fait pas l’Angleterre et ce que les États-Unis se refusent à faire.
Il est temps de réformer notre constitution, il y a même urgence, afin d’éviter qu’un jour un malade, un dépressif, un fou, n’appuie sur le bouton rouge sans prévenir personne.
Je ne luis fais pas l’injure non plus de le considérer comme aussi machiavélique et fourbe que ne l’était le « général » !
E Il s’est lui-même défini comme un président « normal » mais comme depuis son élection il imite quotidiennement l’ex-président « anormal », je ne voudrais pas qu’il considère comme nécessaire de l’imiter en intervenant en Syrie comme Sarkozy l’a fait en Libye.
Car le résultat risque d’être le même… sinon pire !
http://www.francepresseinfos.com/2013/09/francois-hollande-et-les-pleins.html -
À la fête des Bourguignons, la droite unie ?
VITTEAUX (NOVOpress) – Ambiance. La “droite” bourguignonne se mettrait-elle en ordre de bataille en vue des municipales ? C’est du moins l’intention évidente de François Sauvadet (président du conseil général de Côte d’or, Union des démocrates et indépendants [UDI] ) et instigateur de cette première « Fête des Bourguignons » samedi dernier à Vitteaux (Côte d’Or), qui s’est réjoui d’accueillir plus de 600 personnes à cette manifestation intitulée « Territoires et mondialisation »
Durant la matinée consacrée à l’information et à la formation des proches de l’UDI, de nombreux intervenants (politiques, mais aussi universitaires et spécialistes des sondages) se sont succédé dans une atmosphère des plus politiquement correctes. Bien qu’ait été déploré la versatilité et le pessimisme d’électeurs convaincus d’être « gouvernés par des nuls » (sic), les intervenants auront évoqué également pêle-mêle la difficulté de définir ces territoires tant ils sont divers, le poids du jacobinisme et des schématisations extrêmes, et la chance que peuvent finalement constituer les inégalités. Car les territoires qui s’en sortiraient le mieux seraient aussi ceux – ils ont osé le mot ! – à la plus forte identité, ceux qui se sont spécialisés mais qui ont aussi su anticiper.
Et il aura été insisté également sur la nécessité du maillage de proximité – bien malade en beaucoup de régions mais détricoté par qui ? – et de subsidiarité…
Pour la petite histoire, l’on aura aussi pu relever quelques perles, comme la mise au même niveau du sentiment d’abandon de certains cantons reculés et de celui des habitants des cités de l’immigration, par le déjà connu Jean-Christophe Lagarde, maire de Drancy (1).
De toute la journée, bien sûr pas la moindre évocation du grand remplacement, de l’islamisation ou de l’immigration, et aucun état d’ âme face à la mondialisation dont on ne saurait que tirer profit grâce au libéralisme économique, à la libre circulation et à l’accès à l’information (vive la fibre optique ! ).
Nombreux furent ensuite les invités (sénateurs, députés..) à se succéder au micro au cours du repas de midi, autour de l’invité d’honneur François Baroin (UMP). Mais les vœux de rassemblement de la « droite » sont rigoureusement restés dans les clous : louanges aux années Sarkozy et surtout pas question de fricoter avec de quelconques populistes ou autres « extrêmes », on vous aura prévenus. Inutile de rajouter que l’invocation d’un esprit de reconquête sonnait ici bien plus mollement que l’an dernier à Orange, à la Convention identitaire !
Voilà pourtant une fête que F. Sauvadet aimerait bien reconduire, pour faire contrepoids à celle des bobos-socialos de l’homme à la marinière à Frangy en Bresse.
Et d’aucuns d’évoquer déjà l’appel de Vitteaux. Mais comme on a pu l’observer au cours de cette journée, tous les ingrédients semblent déjà présents pour que l’appel de 2013 puisse – pour rester dans l’évocation des outils de jardin – se transmuter en râteau de 2014.
http://fr.novopress.info/141117/a-la-fete-des-bourguignons-la-droite-unie/#more-141117
(1) Pas si étonnant puisqu’on a pu entendre les derniers temps J. C. Lagarde prendre position en faveur de la légalisation du cannabis, souhaiter que l’islam trouve sa place en France et se montrer favorable au « mariage pour tous ».
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Montbéliard : Dieudonné déprogrammé de l’Axone
Moscovici censure Dieudonné.
Dieudonné était drôle au début de sa carrière quand il combattait le Front national à Dreux. Depuis qu’il aborde d’autres sujets, nos oligarques ne le trouvent plus drôle. Ils n’hésitent pas à le censurer au nom de la lutte contre le blasphème : « Son humour est contraire aux valeurs de la République » explique sans rire le ministre des finances. Nos lecteurs trouveront ci dessous un double article du « Pays de Montbéliard » décrivant cette censure à la française.Le nouveau spectacle de l’humoriste controversé, prévu en avril 2014 dans la salle de spectacle de la cité des princes, n’aura sans doute pas lieu.
Le 15 juillet dernier, l’Axone, le grand équipement sportif et culturel du Pays de Montbéliard, annonçait la montée sur scène de Dieudonné avec son spectacle « Le Mur » le samedi 19 avril 2014. Un mois plus tard, le nom du très controversé humoriste et de son nouveau show (actuellement joué à Paris), a disparu de la programmation de la salle.
Annulation, déprogrammation, souci quelconque ? La société Vega, qui gère l’Axone et 25 autres scènes et Zénith en France, répond, que « la salle traite elle-même ses dossiers » et qu’il convient de voir directement avec elle. Sauf que le directeur de l’Axone, Florent Masson, garde, sur ce sujet, un silence total.
Mis en cause par Dieudonné (lire ci-après), le ministre de l’Économie, Pierre Moscovici, dit ne pas être officiellement au courant d’une quelconque annulation et n’avoir pas fait pression dans ce sens sur la salle montbéliardaise et son directeur. Élu de Valentigney et surtout ancien président de l’Agglomération (propriétaire de l’Axone, confiée en délégation de service public à Vega), le ministre s’était pourtant ému de la venue du provocateur (« Dieudonné à l’Axone : Moscovici ne rit pas », notre édition du 18 juillet 2013). Il évoquait alors les différentes condamnations pour injures raciales et incitation à la discrimination du saltimbanque, « son humour contraire aux valeurs de la République » et ses propos à la limite de l’antisémitisme. Il avait dénoncé enfin les propos du directeur de l’Axone, qui parlait d’un artiste « comme un autre », remplissant, les salles. D’ailleurs, à Montbéliard, où la billetterie avait été lancée dans la foulée de l’annonce du spectacle, 2 500 spectateurs étaient espérés.
En juillet donc, le ministre avait demandé à ce que les élus de l’Agglo « évoquent les différents moyens de revenir » sur la décision de faire monter Dieudonné sur scène dans la cité des Princes. « Je parlais en temps que citoyen. J’ai fait connaître mon point de vue. Si la nouvelle est confirmée, le groupe Vega a pris la décision qu’il estimait utile et fondée. Je la saluerai », explique Pierre Moscovici aujourd’hui. « L’important est que notre territoire ne soit pas pollué par les propos de ce personnage. » La plainte évoquée par Dieudonné ? L’élu la balaie : « Il ne peut y avoir aucun débat juridique entre lui et moi. Il faut laisser cette personne dans sa dérive. »
Mauvaise publicité à Montbéliard
Annulation, demande-t-on au maire PS de Montbéliard, par ailleurs vice-président de l’Agglomération ? « Ça ne m’intéresse pas d’en parler, c’est sans intérêt et fait de la mauvaise publicité à Montbéliard », élude Jacques Hélias. « Je ne règle pas ce genre d’affaires sur la place publique. » Plus que la mauvaise grâce à assumer une décision que personne ne revendique, le maire de Montbéliard craint peut-être les suites de cette déprogrammation. Jusqu’ici, toutes les villes qui ont récemment essayé d’annuler les spectacles du provocateur ont, soit dû reculer, soit ont perdu en justice (Perpignan en juin, en référé), soit ont été condamnées (La Rochelle à 40 000 €).
Reste à connaître la suite que Dieudonné – qu’un autre ministre, Manuel Valls, vient de fustiger à l’université d’été du PS – va donner, ou non, à cette déprogrammation (voir ci-après). « De toute façon, je viendrai à Montbéliard », assure-t-il. « Dorénavant, cette ville fera partie de toutes mes tournées ! »
Dieudonné, qui s’était produit en mars à Besançon avec son précèdent opus, « Fox-trot », doit partir en tournée en janvier 2014. Il est notamment affiché avec « Le Mur » dans les programmations des Zénith de Strasbourg (également géré par Vega) et de Nancy.
Sophie Dougnac
Le Pays ;fr
30/08/2012« Je vais porter plainte contre Pierre Moscovici »
« Je vais porter plainte contre Pierre Moscovici. Il a usé de son pouvoir pour m’empêcher de travailler. »
Officiellement, Dieudonné n’a pas été informé « J’attends d’avoir un écrit, quelque chose de légal m’annonçant l’annulation ou la déprogrammation du spectacle. Mais je ne l’aurai pas puisque ce n’est pas légal ! » Dans sa ligne de mire, un seul responsable : Pierre Moscovici. « Il a exercé des pressions extrêmes sur la salle car lui et ses amis se sont aperçus qu’ils ne pouvaient pas annuler le spectacle autrement, c’est-à-dire en justice. Si ce que je fais ou je dis était contraire aux lois de la République, ils n’avaient qu’à saisir un tribunal. » Selon lui, sa société de production – Les Productions de La Plume – a signé un contrat et a versé une caution sur ce spectacle à l’Axone. « Je vais voir mes avocats très vite ; ils verront la suite à donner. »
D’ores et déjà, le provocateur l’assure : il va porter plainte personnellement contre Pierre Moscovici. Aux motifs qu’il a ici « abusé de son pouvoir », à la fois en « faisant pression » et en « interdisant à un citoyen français de travailler sur le territoire ».
Sur le fond, Dieudonné estime que le ministre confond son anti-sionnisme, qu’il revendique, avec l’antisémitisme, qu’il nie. « Moi, je fais profession d’humoriste ; j’ai droit au travail, j’ai droit à la liberté d’expression », conclut-il, prêt à entamer un long bras de fer.
Sophie Dougnac
Le Pays.fr
30/08/2012http://www.polemia.com/montbeliard-dieudonne-deprogramme-de-laxone/