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  • Une réponse à Alexandre Latsa au sujet d’une orientation géopolitique majeure pour les décennies à venir (1)

    Une réponse à Alexandre Latsa au sujet d’une orientation géopolitique majeure pour les décennies à venir (1)
    Ce n’est pas le fait du hasard si « le choc des civilisations » écrit par Samuel Huntington dissocie la Russie de l’Europe. L’intérêt partisan n’est ici pas absent. Les Etats-Unis veulent certes un allié européen, et dans le passé français, à condition que ceux-ci ne soient pas par trop puissants. Pas question donc de traiter d’égal à égal. L’amour non désintéressé pour les européens de la part des américains est celui du suzerain pour son vassal. On comprendra donc, aussi bien le soutien très relatif des américains aux Français durant la guerre d’Indochine, tout comme le financement du Fln par les américains durant la guerre d’Algérie ; l’idée d’une France présente sur tous les continents et puissante, ne pouvait que déranger le leadership américain bien sur sourcilleux quant à ses intérêts.
    Aujourd’hui, et les observateurs lucides le savent depuis fort longtemps, le temps des conflits nationaux est révolu, n’étant plus l’apanage que des tribus arriérées, en retard sur l’histoire. Même la seconde guerre mondiale fut idéologique avant d’être nationale. Déjà donc à l’époque, le fait national fut subsumé par l’Idée. Aujourd’hui, les lignes de tension nous rappellent que la guerre des blocs est encore présente opposant coalitions, la levée du rideau de fer n’ayant pas fondamentalement modifié la donne. Sans vouloir être caricatural, nous avons encore aujourd’hui l’opposition entre Ouest et Est ou plus exactement entre les occidentaux et leurs opposants. Force est de constater que ces derniers se situent dans la grande majorité des cas à l’ouest de l’Europe de Bruxelles.
    Cette opposition à l’Ouest n’est pas récente, existant déjà au XIX ème siècle par exemple. L’erreur, vers laquelle veulent nous pousser les américains, serait de considérer que cette opposition ne commence qu’avec la Russie. Si le panslavisme et l’exaltation de l’âme russe furent bien des faits, de nombreux penseurs allemands considérèrent que l’Allemagne marquait une ligne de fracture en Europe. Les raisons d’être de l’opposition de bien des allemands à l’occident ne datent pas de la fin de la première guerre mondiale et du traité de Versailles. Bien des romantiques allemands célébrèrent la germanité par l’intermédiaire de l’exaltation d’une personnalité comme celle d’Arminius. Il y a dans le cadre de l’antiquité le fait réel que Rome butta sur le Rhin, un monde mystérieux et fascinant s’y trouvant au-delà. Les nationaux-révolutionnaires allemands structurés après la première guerre mondiale, n’en pensaient pas moins : à l’Ouest du Rhin sévissait un modèle de société incarnant une attitude devant la vie qui n’était pas celle des Allemands, agressif et impérialiste, dont la France et l’Angleterre n’étaient que des bras armés, cachant bien mal la civilisation sans passé donc sans âme que représentaient les Etats-Unis.
    En ce sens, l’idée de savoir si la Russie est d’Orient ou d’Occident est un leurre puisqu’à l’évidence, à bien des égards et pour de multiples raisons, l’Allemagne représente déjà une césure à l’Est. Il ne s’agit pas de contester l’appartenance de l’Allemagne et de la Russie à l’Europe mais de bien considérer qu’à l’Est du Rhin, un monde différent commence. Quelque part, la France n’est qu’un prolongement par continuité, pour reprendre une expression mathématique, entre l’Allemagne et l’Italie, représentée par la fusion entre le latin César et le germain Clovis. Si la France, c’est « la furia francese » - à l’italienne donc – c’est aussi la rigueur toute germanique du cartésiannisme.
    L’Est commence donc à mes yeux historiquement au Rhin, ce que ne peuvent que contester les Etas-Unis, soucieux comme à l’accoutumé de favoriser le bref présent aux dépens d’un passé riche et lointain qu’ils n’ont pas vécu, qui pour l’instant d’un point de vue politique les favorise. Si l’Europe dispose à l’Ouest d’une frontière qui n’est autre que l’océan atlantique, elle n’en a probablement pas à l’Est, si ce n’est l’autre océan qui est le Pacifique. En ce sens, c’est tout naturellement qu’elle aura vocation à intervenir demain dans le probable continent de l’avenir qu’est l’Asie.
    Note :
    (1) Alexandre Latsa - Euramérique, Eurorussie ou Eurasie ?
    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EFZZFFkuZEfckKrkKw.shtml

  • Le gender pour masquer l'échec du système scolaire français

    Lu dans Le Figaro :

    "Alors que le nombre de sorties sans qualification du système éducatif ne cesse d'augmenter et que le taux de chômage des jeunes atteint des niveaux records dans notre pays ; alors que les études nationales et internationales démontrent depuis plus de quinze ans que l'école ne parvient plus à remplir ses missions fondamentales - l'enseignement de la lecture, de l'écriture et du calcul -, 40 % des jeunes entrant au collège sans maîtriser ces compétences et près de 20 % d'entre eux sortant du système éducatif illettrés ; que les politiques éducatives menées en France depuis vingt ans ont hissé notre école au rang des plus inéquitables des pays de l'OCDE… cette rentrée scolaire sera marquée du sceau de l'instauration de la théorie du genre à l'école primaire."

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • L’ancien ambassadeur et conseiller de Sarkozy interpellé avec 350.000 euros en liquide

    L’ancien conseiller de Nicolas Sarkozy à l’Élysée et ambassadeur de France en Irak et Tunisie a été interpellé le 31 juillet. Il transportait 350.000 euros, 40.000 dollars et partait pour Bruxelles.

    Il est 16 h 30, ce 31 juillet 2013. Les douaniers de la gare du Nord contrôlent des passagers prêts à monter dans le train Thalys, direction Bruxelles. Parmi eux, un homme athlétique, vêtu d’un jean et d’un polo. Les agents ne le reconnaissent pas, mais il s’agit de Boris Boillon, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy à l’Élysée et ex-ambassadeur de France en Irak et en Tunisie. Ils lui demandent s’il transporte des devises. Boillon nie, mais la fouille est concluante. Dans son sac, les douaniers découvrent des « enveloppes contenant des billets de banque de 500 euros ».

    Selon le procès-verbal, Boris Boillon transporte ce jour-là 350.000 euros et 40.000 dollars en liquide. Ces sommes correspondent à 3.190 billets de 100 euros, 32 billets de 500 euros, 100 billets de 50 euros et 50 billets de 200 euros (voir document ci-dessous), ainsi qu’à 400 billets de 100 dollars. Il n’a sur lui ni pièce d’identité ni téléphone portable, mais trois cartes bleues à son nom.

    La loi interdit le transfert, sans déclaration préalable dans un autre pays de l’Union européenne de sommes supérieures à 10.000 euros (c’est l’article 464 du Code des douanes). En cas d’infraction, la somme saisie doit être consignée pendant six mois – durée renouvelable par le procureur de la République –, et le contrevenant peut être puni « d’une amende égale au quart de la somme sur laquelle a porté l’infraction ou la tentative d’infraction ».

    Le service de police judiciaire de la douane (SNDJ) a été saisi et une enquête est en cours. Elle devrait notamment déterminer l’origine des fonds.

    Lors de son audition, Boris Boillon tente de se justifier : il est désormais résident belge, dans la chic banlieue de Bruxelles, à Uccle ; son bureau est installé dans les beaux quartiers parisiens, mais il veut créer en Belgique une nouvelle filiale de sa société de consulting international, Spartago. L’argent, explique l’ancien diplomate reconverti dans les affaires, devait servir pour créer cette filiale. Boillon affirme aux douaniers : « Je pensais qu’il était plus facile depuis la Belgique de régulariser la situation de ces fonds. »

    Celui qui se vantait d’être surnommé « mon fils » par Mouammar Kadhafi jure aussi que ces paquets de billets proviennent de sa nouvelle activité de consultant. « Il s’agit de sommes que j’ai touchées cette année dans le cadre de mes activités en Irak qui correspondent aux prestations que j’effectue avec des sociétés irakiennes. En l’absence de système bancaire développé en Irak, ces entreprises m’ont réglé à Paris en numéraire », explique Boillon aux agents de la Douane. Il affirme gagner 500.000 euros par an – « c’est une estimation puisque c’est la première année de mon activité de consultant », précise-t-il.

    « J’ai oublié mes documents d’identité en Belgique. Je suis venu ce matin à Paris, juste pour la journée parce que justement je n’étais pas à l’aise avec cet argent qui était stocké en partie dans mon bureau et une autre partie dans une mallette qui était enterrée à côté de ma cave, et je voulais régulariser la chose au plus vite », confie aussi l’ex-ambassadeur.

    Et quand les douaniers lui demandent pourquoi il a nié, avant la fouille de son sac, transporter plus de 10.000 euros en liquide, l’ancien conseiller de Nicolas Sarkozy répond: « J’ai été surpris et effrayé, j’ai répondu par réflexe. »

    Débarqué de Tunis peu après l’élection de François Hollande l’an dernier, Boris Boillon a quitté le Quai d’Orsay pour monter deux sociétés de conseil dont il est le président. La première, Spartago, fondée en novembre 2012, propose, selon ses statuts, « conseil et fourniture de prestations de services et formation dans le domaine de relations internationales, de stratégie politique et de gestion administrative », ainsi que « l’organisation et la coordination de réceptions, soirées, événements, opérations de relations publiques et de communication ». « Plus spécifiquement dans les zones de l’Afrique et du Moyen Orient », est-il précisé sur le réseau Linkedin.

    La seconde, French Group, est beaucoup plus récente : elle a été fondée en juin 2013 avec un Irakien Adil Hamdan Alkenzawi, consul honoraire de France à Nassiriyah (Irak) – sur le site de l’ambassade, on retrouve une photo des deux hommes datant de 2010. Cette société offre elle aussi des prestations de conseil, mais « dans les domaines liés notamment à la construction, au développement d’infrastructures dans les secteurs principalement du bâtiment et des travaux publics, de l’environnement, de l’eau, de l’agriculture et de l’énergie », d’après les statuts déposés au tribunal de commerce.

    Selon le site d’informations Intelligence Online, Boillon a signé un contrat avec Suez Environnement, et il a multiplié ces derniers mois les déplacements en Irak, à Bagdad et dans les régions kurdes, d’après Le Figaro.

    Mediapart   http://fortune.fdesouche.com

  • Grenoble : 28 septembre 2013 Grande réunion nationaliste à l’appel du CLAN

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  • Veut-on devenir des révolutionnaires de salon ou bien de véritables veilleurs ?

    Philippe Arino est plutôt déçu de la veillée de samedi soir :

    "Veut-on devenir des révolutionnaires de salon ou bien de véritables veilleurs ? À un moment donné, il va falloir choisir, agir, arrêter de devenir une parodie de nous-mêmes (les « Choristes bis » qui font un spectacle de fin d’année et qui invitent des « personnalités »).

    Notre soirée de clôture à la Concorde n’avait rien d’une veillée des Veilleurs. Et je ne dis pas ça parce que je serais vexé de ne pas avoir pu parler : au contraire : je devais parler, c’était prévu ; j’avais envie de rappeler le Réel, les raisons concrètes de notre présence, le « pour quoi nous sommes là ? ». Pour dire que les pro-mariage-pour-tous avaient des gros problèmes avec la mémoire (je m’apprêtais à faire mention de la place de l’amnésie et de l’oubli dans les œuvres de fiction qui parlent d’homosexualité). Puis devant tant d’amnésie de la part des Veilleurs eux-mêmes ce soir (c’est quand même dingue que, pour une soirée dédiée à la Mémoire, on n’ait pas entendu une seule fois les mots « mariage pour tous » et « Loi Taubira » : enterrées ! Il fallait le faire ! Génial pour clôturer l’année de combat et fuir en avant avec le « Gender » !), je me suis barré avant. Je ne veux pas que les Veilleurs se transforment en gala, avec robe de soirée, célébrités, petits fours, petits CRS et musique de salon ! Je ne suis pas là pour ça. Notre résistance ne doit pas se figer en posture esthétique. C’est ridicule. Nous devons demander l’abrogation de la loi Taubira, encore et toujours. Nous devons parler du mariage pour tous, sans s’égarer vers les lois qui en découlent. Et oui, plus que jamais, je crois que les veilleurs doivent être des lieux de FORMATION, car nous sommes loin d’être formés ! Le Gender découle de notre non-dénonciation de l’hétérosexualité.

    Pas un intervenant pendant dans la Veillée de ce soir pour nous expliquer les raisons de nos Veillées, les raisons de notre présence (Si quelqu’un débarquait, jamais il n’aurait pu deviner que nous étions opposés au « mariage pour tous »). Nous n’avons entendu que des beaux couplets sur l’importance de l’engagement (ouais, cool : si on ne dit pas pour quoi, nous sommes bien avancés…), sur la beauté de notre mobilisation (mais pour quoi sommes-nous mobilisés au juste?), sur les vertus de la liberté et du combat pour ses idées (oui, mais lesquelles ?). Désolé, mais moi, je ne suis pas venu « parce qu’il faut s’engager et que c’est important ». On peut philosopher longtemps sur la beauté de la combativité, sur la grandeur du volontarisme et de la résistance. Mais merde, pour quoi c’est beau ? Ce n’est pas beau en soi. Ça dépend du combat ! On n’est pas présent juste pour brasser des concepts et redire des définitions encyclopédiques. Nous sommes là pour nous battre concrètement contre des lois injustes car elles banalisent la différence des sexes qui, quand elle est vraiment accueillie, est le meilleur pour exister, aimer et transmettre la vie ! Si nous n’expliquons pas pour quoi nous sommes là et pourquoi nous continuons de nous opposer à ces lois-là, nous ne serons jamais compris des journalistes et nous dériverons vers l’abstraction poétique. Quel ennui ! et surtout, de quoi a-t-on l’air ? [...]

    Une remontrance n’est ni une remise en cause ni un constat d’échec. J’aime les Veilleurs, et ça reste les MEILLEURS. La soirée d’hier a été un beau travail et une réussite puisque nous étions 5000, et c’est déjà génial. Je renouvelle mon admiration pour ceux qui en sont les instigateurs. Maintenant, pour l’avenir, préparons des veillées dignes de ce nom, qui dépotent vraiment, et ne nous reposons pas sur nos acquis."

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Armes de destruction massive des populations d’Europe (arch 2005)

     

    « Même en incluant l’immigration, la population de l’Europe des Douze va diminuer de 7,5 millions sur les 45 prochaines années, selon les calculs de l’Onu. Depuis l’époque de l’épidémie de "mort noire" au XIVe siècle, l’Europe n’a jamais connu un déclin aussi large de sa population », écrit l’historien britannique Niall Ferguson, cité par Pavel Kohout.

    Selon les projections de l’Onu, la Lettonie va perdre 44 % de sa population en 2050. La population va se réduire de 52 % en Estonie, de 36 % en Bulgarie, de 35 % en Ukraine, de 30 % en Russie, de 22 % en Italie, où le taux de fécondité est tombé à 1,2 enfant par femme.

    Le Daily Telegraph écrit : « Il est virtuellement impossible de gagner sa vie. Prenez simplement Rome. Vivre avec un minimum de dignité humaine (un petit appartement loué, un souper à l’occasion au restaurant) exige une paie mensuelle de 13 000 euros avant impôt, ce qui revient à 1 800 euros après celui-ci. 70 % des Italiens de 25 à 29 ans vivent chez leurs parents, où ils bénéficient d’un logement subventionné et où leur pauvre revenu devient un confortable argent de poche. »

    Lorsqu’un jeune Européen doit choisir entre fonder sa propre famille et vivre confortablement sans enfant, il va très probablement choisir la deuxième option - à moins qu’il n’appartienne à une classe sociale qui considère avant tout les enfants comme une source de bénéfices sociaux. Un haut niveau de taxation, combiné à des marchés du travail et du logement déficients, forme un mélange vraiment génocidaire.

    Le modèle traditionnel, qui exista notamment en Espagne et en Italie, mais également en Europe centrale et orientale, souligne les étapes successives de la fondation d’une famille. Premièrement, un jeune homme est diplômé d’une université ou d’une école spécialisée ; il assure ensuite son niveau de vie, qui est suivi par un mariage et seulement ensuite des enfants viennent au monde. Cette succession n’est pas seulement conforme aux conventions sociales, mais elle est également basée sur une vraie logique économique : il est simplement insensé de commencer à avoir des enfants sans gagner sa vie. Le tabou du sexe dans les cultures occidentales a des raisons économiques profondes.

    Les difficultés commencent lorsque l’un des maillons de la chaîne est rompu.

    Dans l’Europe contemporaine, le problème principal réside dans le deuxième maillon : gagner sa vie. Le chômage parmi les jeunes diplômés tend à être bien plus élevé que pour la moyenne des actifs. Dans des pays tels que la France, l’Espagne, la Finlande, la Grèce ou l’Italie, 20 % à 30 % des jeunes sont sans emploi. Quel taux de fécondité peut-on attendre si un cinquième ou même un tiers des jeunes adultes sont incapables de gagner leur vie en raison d’un marché du travail déformé ?

    Mais il existe un autre problème. L’impôt sur le revenu et les contributions à la Sécurité sociale augmentent, alors que les investissements dans le patrimoine bénéficient de réductions d’impôts. Le soutien étatique aux familles existantes implique des charges plus élevées pour les jeunes gens qui n’ont pas encore fondé de famille.

    La prétendue "aide aux familles" empêche ainsi la création de nouvelles familles, et réduit efficacement le taux de fécondité. Si un jeune adulte célibataire n’a plus que de l’argent de poche après avoir payé l’impôt sur le revenu, il sera difficilement capable d’économiser suffisamment pour fonder un foyer.

    Les politiciens de la plupart des pays européens pensent qu’il n y a au fond rien de mal à avoir un faible taux de naissances sur une planète surpeuplée.

    Certes, nul ne peut établir le "bon" volume de population pour un pays ou un continent par des moyens scientifiques. Ce que l’on sait, en revanche, c’est quelle pyramide des âges est favorable, et laquelle est désastreuse. Dans quelques décennies, une grande partie de l’Europe sera dominée par une pyramide des âges très défavorable, avec une énorme augmentation du nombre de personnes âgées.

    Les systèmes de retraites actuels vont inévitablement subir une crise longue et sévère.

    Le scénario le plus probable suggère que l’âge de la retraite doit progressivement être élevé, d’abord à 65 ans, puis à 67 ans au début des années 2030, et ainsi de suite. En d’autres termes, un système de pensions peut fonctionner quelques décennies, avant d’être graduellement marginalisé par l’élévation de l’âge de la retraite jusqu’à revenir au système en vigueur en 1880, lorsque dans l’Allemagne de Bismarck l’âge de la retraite était fixé à70 ans - avec une espérance de vie moyenne inférieure à 50 ans. Si en 2050 l’âge de la retraite est par exemple fixé à 90 ans, avec une espérance de vie moyenne oscillant autour de 80 ans, alors le système de pensions peut être viable à long terme. Mais la retraite à 60 ans sera complètement exclue pour les enfants d’aujourd’hui. Pour maintenir, en effet, l’âge de la retraite à 65 ans il faudrait porter les impôts à 70 % ou 75 % des salaires bruts.

    Ce qui conduirait les plus jeunes et les mieux instruits à émigrer vers des pays aux impôts moins élevés, d’où une aggravation du déficit démographique.

    Si la fécondité chute si brutalement en Europe continentale c’est déjà en raison du système de retraite.

    Par le passé les enfants étaient considérés comme des investissements qui assuraient à leurs parents les moyens de subsister à la retraite alors que le système anonyme d’aujourd’hui amène tous les actifs à payer les pensions de tous les retraités d’une manière totalement dépersonnalisée et permet à un grand nombre de parasites de recevoir plus que ce qui correspondrait à leur contribution globale dans leur vie active.

    Ceux qui ont des revenus largement au-dessus de la moyenne, au contraire, sont pénalisés, parce que le système leur donne moins d’argent que le montant de leur contribution.

    Ce "principe de solidarité" décourage les bas revenus autant que les hauts revenus. Les seconds pensent qu’ils n’auront pas besoin d’enfants dans leurs vieux jours. Les premiers savent ne pas pouvoir se permettre d’en avoir.

    Tout système étatisé de retraite réduit l’incitation économique naturelle à avoir des enfants. En même temps, l’Etat-providence, luxe ruineux, doit être financé par des impôts qui réduisent la capacité financière des gens en âge d’avoir des enfants et renforcent l’effet négatif sur le taux de fécondit ».

    La nature ayant horreur du vide, ce déficit est comblé par l’immigration.

    Dans les années 60, on comptait 350 000 musulmans nord-africains en France, pour environ 1,25 million de Français vivant en Afrique du Nord. Depuis lors, la notion de "colonialisme" a été entièrement renversée. Il n’y a presque aucun Français en Afrique du Nord, mais le nombre de musulmans originaires d’Afrique ou du Moyen-orient en France approche les 10 millions. Le nombre exact n’est pas plus précis, parce que les statisticiens français ne sont pas autorisés à collecter des informations sur les structures ethniques et religieuses de la population.

    Cependant, certaines estimations suggèrent qu’une naissance sur trois en France se produit dans une famille musulmane. Ceci expliquerait en partie pourquoi la France a un taux de fécondité - environ 1,7 enfant par femme - plus élevé que l’Espagne ou l’Italie. Sans cette influence, le taux français se situerait aux alentours de 1,2 enfant par femme, soit un chiffre similaire à ceux constatés en Europe méridionale et orientale.

    A cet égard, le journaliste israélo-russe Shlomo Groman écrit : « Dans n’importe quelle garderie (de Vienne) les clients sont avant tout des Arabes, Iraniens, Pakistanais, Turcs, Japonais, Coréens et Africains. Les femmes Viennoises n’enfantent pas - elles chérissent plutôt leur apparence et leur carrière. Le système de pensions d’Europe Occidentale a rendu l’éducation d’enfants moins avantageuse que l’ascension sociale et la maximisation des revenus. »

    La culture semble jouer un rôle encore plus crucial que les impôts ou les retraites. Les pays de l’ancienne Union Soviétique forment à ce sujet un intéressant "laboratoire démographique". Nous avons déjà mentionné l’Ukraine, les pays Baltes et la Russie. La situation dans les républiques islamiques - l’Azerbaïdjan, le Tadjikistan, l’Ouzbékistan et le Turkménistan - est complètement différente : toutes ou presque vivent une explosion démographique. Le niveau de vie de ces pays est proche de celui de la Géorgie et de l’Arménie, c’est-à-dire pauvre. Mais la Géorgie et l’Arménie souffrent de la même commotion démographique que, par exemple, les pays Baltes.

    La différence réside dans le caractère traditionnellement chrétien de ces nations.

    L’Arménie va perdre un quart de sa population d’ici 2050, alors que la population de l’Azerbaïdjan voisin va augmenter d’un tiers.

    En 2050, le Yémen sera davantage peuplé, par exemple, que l’Allemagne.

    La pression migratoire sur l’Europe sera immense. Compte tenu des lois sur le "regroupement familial", l’exode du Proche-Orient et d’Afrique du Nord aura d’énormes dimensions.

    Au lieu de l’intégration d’immigrés dans une société majoritairement européenne, l’inverse se produira : les immigrés vont intégrer la culture européenne existante dans leur propre civilisation. Après quelque temps, ce sera leur propre civilisation qui deviendra dominante. Nul besoin d’être un supporter de Jean-Marie Le Pen pour être inquiet à ce sujet.

  • La poudrière

    La presse française n’est pas  tendre avec François Hollande qui en  vassal trop zélé a été « piégé » comme un débutant par le  patron de l’empire du bien, Barack Obama. Le président américain, dont l’entourage évoquait de possibles frappes militaires en Syrie dés le 29 août, a finalement  annoncé que sa décision  était suspendue à un vote  du Congrès. La rentrée des parlementaires américains est le 9 septembre. Selon « un haut responsable de la Maison Blanche» ont rapporté les agences de presse, M. Obama a lancé « une intense campagne de lobbying pour tenter de convaincre des parlementaires sceptiques (…). Le président Obama, le vice-président Joe Biden et le chef des services de la Maison Blanche ont tous les trois multiplié les appels téléphoniques à destination de membres de la Chambre des représentants et du Sénat ».  Bref  résume Philippe Waucampt  dans Le Républicain Lorrain, entre  «la défection des Britanniques » -les parlementaires  consultés par David  Cameron se sont prononcés contre une intervention militaire-   et le recul des Etats-Unis, François  Hollande  est désormais « dans le rôle du cocu magnifique ».

     Dans Les Echos,  Cécile Corduret constate elle aussi que le président de la République est le seul  sur la scène internationale  à  vouloir attaquer  au plus vite la Syrie. « Soucieux de sauver la face, l’exécutif maintient ses ambitions et refuse de demander un vote au Parlement, comme l’ont fait ses alliés », ce qui est  aussi « une position à contre-emploi ». Voter? «Je ne vois pas quel serait l’intérêt politique» affirme Elisabeth Guigou, présidente de la Commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale. A contrario,  le député  socialiste Patrick Menucci  réclame un vote. «On a tout intérêt à convaincre l’opinion publique que cette intervention doit se faire». «Chacun comprend qu’on ne peut pas intervenir en Syrie sans la participation des Etats-Unis» a-t-il précisé.

     Un avis largement partagé  au sein des dirigeants de l’UMP qui comme  Jean-François Copé souhaitent  aujourd’hui  un débat à l’assemblée et  qui  sont  comme leurs homologues socialistes  les  relais  serviles des vœux de Washington via l’Otan.

     Mais intervenir pour quoi faire et avec quelles justifications ?  Les informations présentées par les Etats-Unis et leurs alliés sur l’utilisation de gaz toxique   par le régime syrien dans la banlieue de Damas le 21 aout  sont plus que soumises à caution.

     La tradition de  mensonges,  de montages divers et variés utilisés  par l’administration américaine pour justifier ses interventions armées ne sont plus à démontrer.   On se souvient de Colin Powell à la tribune de l’ONU il y a dix ans  montrant une fiole censée prouver que l’Irak détenait des armes de destructions massive. Ce qui était un bidonnage complet pour justifier le renversement  du régime de Saddam Hussein qui a débouché sur le chaos sanglant  que l’on sait.

     Le chef de la diplomatie russe,  Sergueï Lavrov,  lors d’une allocution prononcée  devant l’Institut des relations internationales de Moscou a résumé le  sentiment d’une large partie  des opinions publiques, malgré l’intense propagande  menée contre le régime laïc syrien dans nos contrées.

     « On nous a montré quelques images où il n’y a rien de concret: ni cartes géographiques ni noms (…). Ce que nous ont montré par le passé et plus récemment nos partenaires américains, ainsi que les Britanniques et les Français ne nous convainc absolument pas », a ainsi  déclaré M. Lavrov.

     Membre de la  commission d’enquête internationale de l’ONU sur les violations des droits de l’homme en Syrie, la magistrate suisse Carla Del Ponte avait déclaré  en mai  dernier  que les milices hostiles au régime de Bachar el-Assad  « ont utilisé des armes chimiques, faisant usage de gaz sarin ». La semaine dernière Mme Del Ponte précisait aussi que « La commission d’experts (de l’Onu, NDLR)  n’a trouvé aucune preuve de l’usage d’armes chimiques par l’armée syrienne ».

     En France,  selon un sondage CSA pour Atlantico  seulement  45% des personnes interrogées  sont pour une intervention de l’Onu en Syrie. D’après  une enquête Ifop pour Le Figaro, ce pourcentage monte à   55%… mais 59% des sondés   sont  opposés  à une  intervention française.  Des résultats similaires se retrouvent dans les pays occidentaux : 58% des Allemands selon une  enquête de la télévision publique et 59% des Américains selon un sondage You Gov sont hostiles à une  intervention armée de leur pays

      Selon un  autre sondage réalisé les 29 et 30 aout  par l’institut BVA pour i  télé CQFD – Le Parisien  et Aujourd’hui en France , les Français seraient opposés à 64 %  à une participation de notre pays à une intervention militaire contre la Syrie. Plus précisément 37% des  personnes interrogées redoutent que cette intervention fasse tomber  la Syrie sous la coupe d’un régime islamiste, 35 % que cette attaque  embrase la région, 22%  qu’ elle ne change rien à la situation des habitants au quotidien. L’installation d’un régime fanatiquement anti-chrétien en Syrie, le massacre des minorités et la déstrabilisation des pays limitrophes,   et notamment du Liban,  sont  en effet des menaces sérieuses et évidentes  comme l’a déjà  précisé Bruno Gollnisch.

     Le Premier secrétaire du PS, Harlem Désir, a choisi d’être invité sur le media communautaire  Radio J  pour cracher son mépris au visage des Français qui  doutent  de l’opportunité d’intervenir en Syrie. Comparant de facto  le régime laïc syrien au régime hitlérien. «  Je ne voudrais pas a-t-il déclaré  que les mêmes qui recevaient M. el-Assad un 14 juillet (c’était en  2008, NDLR) montrent aujourd’hui un esprit munichois face à ces atrocités ».

     Des propos dénoncés par Jean-Luc Mélenchon qui reprenant la balle au bond   a jugé  que « ces déclarations (de M. Désir)  sont une relativisation du nazisme qui est intolérable».

     La relativisation des crimes américains commis au nom des  droits de l’homme   et de la liberté l’ait tout autant,   alors même que nous avons sous les yeux, nous l’évoquions plus haut, les résultats  chaos dans lequel ils  ont plongé l’Irak en chassant du pouvoir le régime laïc de Saddam Hussein et du parti Baas

     Selon le dernier bilan  rendu public par la Mission d’assistance des Nations unies en Irak (UNAMI),  près de 5000 civils ont été tués, et 12 000 blessés depuis le début de l’année 2013 en Irak. Le mois  de  juillet a été  le plus sanglant  depuis 2008 avec officiellement 1057 morts.

     Un terrorisme qui prospère de plus belle  depuis le départ (inéluctable) des troupes américaines il ya dix-huit mois et qui  se nourrit aussi  des appels au  djihad lancés  en Syrie par les brigades internationalistes islamistes. En Irak aussi attentats, massacres, et enlèvements sont  revendiqués très majoritairement par   un groupe islamiste affilié à al-Qaïda.

    http://www.gollnisch.com/2013/09/02/poudriere/