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  • La prise du pouvoir par Louis XIV

    Louis XIV est à la mode. Pierre Gaxotte nous avait déjà admirablement montré la France de Louis XIV. Philippe Erlanger vient de nous peindre l'homme et le souverain dans un livre qui connaît, chez Fayard, un gros succès. Les téléspectateurs ont pu suivre l'émission mise en scène par Roberto Rossellini, sur la prise du pouvoir par Louis XIV. Philippe Erlanger nous montre comment, à la mort de Mazarin, les ministres étaient convaincus que le jeune et timide Louis XIV les laisserait gouverner à leur guise. Le roi les stupéfia en leur déclarant qu'il ne voulait pas de Premier ministre et qu'il prendrait seul les décisions concernant le royaume.

    Le 7 mars 1661, le cardinal Mazarin prit noblement congé du roi et de la reine-mère. Louis en sortant pleura beaucoup. Le soir il réunit le Conseil pour la première fois, mais ne parla guère. On admira sa majesté sans rien soupçonner de ce qui se passait en lui. Chacun des ministres guettait un signe sur lequel il pourrait fonder ses espérances. Il n'y en eut point.

    « je veux gouverner »

    Après le Conseil, Le Tellier, perplexe, se rendit chez la reine-mère. Il se souvenait d'une phrase échappée quelques semaines auparavant des lèvres royales : « Je veux gouverner, assister au Conseil et n'y manquer un seul jour. » Fallait-il prendre cela au sérieux ? Anne d'Autriche éclata de rire.

    La journée du 8 mars fut une veillée d'armes. Nous savons, grâce aux Mémoires quelles pensées roulèrent dans l'esprit du jeune souverain brusquement amené au bord du Rubicon. Il s'était maintes fois demandé s'il se trouvait en état de le franchir.

    Les historiens de Louis XIV ont généralement méconnu qu'en décidant de saisir les rênes, il prenait une résolution presque aussi grave que s'il accomplissait un coup d'État.

    Depuis un demi-siècle, le monarque ne gouvernait pas. Même en remontant plus loin, Henri IV était une exception. Les derniers Valois avaient subi l'emprise de leur mère, Catherine de Médicis. Henri II était une cire molle. À vingt ans, François Ier ne rêvait que de batailles et laissait lui aussi un blanc-seing à sa mère, Louise de Savoie.

    Il fallait revenir deux siècles en arrière pour trouver un Louis XI saisissant le pouvoir dès son avènement. Encore s'agissait-il d'un homme déjà mûr, rompu aux astuces  de la politique.

    Et à l'étranger ? Ni l'Empire depuis Charles Quint, ni l'Espagne depuis Philippe II, ni l'Angleterre depuis Elizabeth n'avaient connu un souverain capable d'imposer seul son prestige et son autorité, d'identifier sa personne à la gloire d'un règne.

    Selon Mme de Motteville, Louis fut encouragé par l'exemple de Charles II qui faisait lui-même ses affaires. C'était une médiocre référence et le roi aurait eu de bonnes raisons d'hésiter sans l'amour de la gloire qui le dévorait comme un personnage de Corneille ; ce Corneille dont Marie Mancini lui avait lu tant  de vers.

    « Dans mon cœur je préférais à toute chose et à la vie même une haute réputation... Une passion maîtresse et dominante qui est celle de leur grandeur et de leur gloire étouffe toutes les autres en eux (les rois). L'amour de la gloire a les mêmes délicatesses et, si j'ose dire, les mêmes timidités que les plus tendres passions. »

    Louis était bien résolu à suivre le conseil de Mazarin et à ne pas prendre de Premier ministre, « rien n'étant plus indigne que de voir d'un côté toutes les fondions et de l'autre le seul titre de roi ».

    Il mesurait le poids de ses prochaines responsabilités : « Dans le haut rang que nous tenons, les moindres fautes ont toujours de fâcheuses suites. » Il ne se perdait pas dans les nuées : « La fonction des rois consiste principalement à laisser agir le bon sens. »

    Mais la conviction que son autorité avait la valeur d'un dogme lui conférait une assurance inébranlable : « Celui qui a donné des rois aux hommes a voulu qu'on les respectât comme ses lieutenants, se réservant à Lui seul le droit d'examiner leur conduite... Il n'est point de maxime plus établie par le Christianisme que cette humble soumission des sujets envers ceux qui leur sont préposés. »

    Le cardinal est mort

    L'heure venue, le roi, à son ordinaire, s'étendit auprès de la reine et s'endormit sans trahir le moindre trouble. Il avait donné ses consignes à sa nourrice, Pierrette Dufour, devenue femme de chambre de la reine. Selon l'étiquette, Pierrette Dufour couchait dans la même pièce.

    « Exerçant ici-bas une fonction toute divine, nous devons paraître incapables des agitations qui pourraient la ravaler. »

    Lorsqu'au petit matin, Pierrette Dufour entendit le roi remuer, elle s'approcha et lui fit silencieusement un signe convenu. Mazarin était mort entre deux et trois heures du matin.

    Louis se leva en évitant de réveiller la reine, s'habilla, gagna l'appartement du cardinal où il trouva le maréchal de Gramont qu'il embrassa en pleurant :

    —    Nous venons de perdre un bon ami, lui dit-il.

    Besmaus, gouverneur de la Bastille, était là également et se désolait.

    —    Console-toi, lui dit Louis, tu as retrouvé un bon maître.

    Mais lui-même paraissait accablé. Il ordonna que la Cour observât le deuil en noir, honneur réservé aux seuls membres de la famille royale. Certains ont voulu voir dans ce fait une preuve du mariage secret  de sa mère. Nous  croirons  plutôt le contraire : si le mariage avait eu lieu, le roi se serait gardé de lui donner cette sorte de confirmation.

    Aussitôt après son dîner, il prit le chemin de Paris, ayant enjoint aux ministres de se rendre le lendemain au Louvre à sept heures du matin. Il partageait le carrosse de sa mère. Marie-Thérèse enceinte voyageait en chaise.

    Louis continuait de montrer son chagrin et cela causait quelque irritation à la reine mère. Anne d'Autriche « fut la première qui dit à ceux qui sans cesse faisaient revivre le discours de la mort du cardinal qu'il n'en fallait plus parler ».

    Ce fut sa revanche sur l'effacement auquel sa créature l'avait contrainte. Mazarin n'ayant existé que par la reine, il appartenait à la reine de signifier son retour au néant.

    Révolution royale

    Le 10 mars à sept heures du matin, le chancelier Séguier, les ministres et les secrétaires d'État se rassemblèrent debout autour du fauteuil de Sa Majesté qui ne s'assit point.

    Les huit hommes scrutaient avec des sentiments qui allaient de la curiosité à la crainte le visage grave et sans éclat dont chacun vantait la beauté, mais qui, si nous en croyons le pinceau janséniste de Philippe de Champaigne, n'était nullement celui d'un Adonis. Le grand nez tombant, la bouche proéminente aux lèvres serrées, apparemment incapable de sourire, accentuaient ce que l'âme du personnage donnait à sa physionomie de froid,  d'énigmatique  et  de volontaire.

    Le roi s'adressa au chancelier sur le ton qu'il devait garder jusqu'à son dernier jour : le ton d'un homme « maître de soi comme de l'univers »   :

    — Monsieur, je vous ai fait assembler avec mes ministres et mes secrétaires d'État pour vous dire que, jusqu'à présent, j'ai bien voulu laisser gouverner mes affaires par feu M. le Cardinal. Il est temps que je les gouverne moi-même. Vous m'aiderez de vos conseils quand je vous les demanderai.

    « Hors le courant du sceau auquel je ne prétends rien changer, je vous prie et vous ordonne, Monsieur le Chancelier, de ne rien sceller en commandement que par mes ordres et sans m'en avoir parlé, à moins qu'un secrétaire d'État ne vous les porte de ma part. Et vous, mes secrétaires d'État, je vous ordonne de ne rien signer, pas même une sauvegarde ni un passeport sans mon commandement... Et vous, Monsieur le Surintendant, ... je vous prie de vous servir de Colbert que feu M. le Cardinal m'a recommandé. Pour Lionne il est assuré de mon affection, je suis content de ses services... »

    Ces paroles rencontrèrent une stupeur incrédule. Personne ne songea qu'elles ouvraient une phase nouvelle dans l'histoire de la France et du monde, une phase révolutionnaire.

    Jusqu'au premier tiers du XXe siècle, l'idée de révolution a toujours évoqué des mouvements issus du peuple et destinés, au moins théoriquement, à le libérer ou à le servir. Le sens du brusque changement survenu en 1661 en été faussé. Aux yeux d'un historien qui a observé à notre époque les révolutions autoritaires, quelquefois parties du sommet, il se dégage beaucoup plus clairement.

    On ne saurait trop le souligner : Louis XIV, en décidant de gouverner ne se comportait pas ainsi qu'un souverain respectueux d'une tradition ancestrale. Il agissait personnellement comme aurait pu le faire un César à la suite d'un plébiscite, voire d'un coup d'État.

    Quoique née des leçons de Mazarin, sa conception était originale. Elle impliquait l'établissement d'une dictature telle que la France n'en avait guère connu et qu'on aurait tort de confondre avec les dictatures modernes.

    Despote de droit divin

    Le dictateur moderne, généralement porté sur un élan des foules, doit jouer au tribun ; il a un besoin constant de maintenir, d'accroître sa popularité en accomplissant des actions spectaculaires ; au comble de sa puissance, il reste tributaire de la mauvaise fortune. Le dictateur de droit divin n'a besoin de s'inquiéter pour lui-même ni des revers ni des caprices de l'opinion. Cela lui permet la sérénité, la patience de ceux qui participent aux choses éternelles.

    Le comte de Chambord, dans son exil amer, disait de Louis XIV qu'il avait été le premier des Bonaparte. Il y a du vrai. Comme Napoléon, Louis voulait imposer sa griffe non seulement au gouvernement, mais aux multiples aspects de la vie nationale, à son époque même.

    Il entendait tout régler, depuis les préséances à la Cour jusqu'aux mouvements des troupes et aux controverses théologiques. Ni un mariage de quelque importance ni le tracé d'une route ne devaient être  résolus  s'il  ne  les  avait  approuvés.

    C'était l'emprise d'un homme sur un pays au point qu'on identifierait l'un à l'autre et qu'on ne pourrait plus envisager leur séparation inéluctable sans perplexité, ni sans angoisse.

    Là s'arrêtent les analogies. Napoléon marqua la différence essentielle en disant que, si les rois, ses ennemis, n'avaient pas à craindre de rentrer chez eux après une bataille perdue, lui n'était pas en position d'assumer ce  risque.

    Aucun homme au monde n'imaginait de supplanter le despote de droit divin dont la poigne allait étouffer les factions, anéantir les partis, effacer lés divisions idéologiques, si chères, pourtant, aux Français, et cela, par une discipline généralement consentie, non par la violence.

    Le roi devait, certes, avoir d'excellents services de renseignements et même créer la police moderne, mais jamais son autorité n'eut pour assise un système de terreur policière tel qu'il a fonctionné au XXe siècle sous les régimes totalitaires. Au XXe siècle encore, on a vu des dictateurs livrés à des fureurs, à des exaltations, parfois proches de l'hystérie. Pendant une existence offerte aux regards du public, Louis XIV ne perdra son calme que cinq fois en cinquante-quatre ans.

    la dictature du travail

    Dès le premier jour de son gouvernement, le roi montra à la Cour sceptique cette ardeur au travail qui ne se démentit plus. Il se fixa un emploi du temps rigoureux qui prit peu à peu la majesté et le caractère immuable d'un mouvement astral.

    Il donnait chaque jour six à huit heures au travail, « informé de tout, écoutant mes moindres sujets, sachant à toute heure le nombre et la qualité de mes troupes et l'état de mes places, donnant incessamment mes ordres pour tous les besoins, traitant immédiatement avec les ministres étrangers, recevant et lisant les dépêches, faisant moi-même une partie des réponses, réglant la recette et la dépense de mon Etat, tenant mes affaires aussi secrètes que pas un autre ne l'a fait avant moi ».

    Louis éprouvait une joie profonde à gouverner : « Je ne sais quel autre plaisir nous ne quitterions pour celui-là... J'éprouvai une  douceur difficile à exprimer.  »

    Il avait su d'emblée dominer ses ministres. Sa majesté naturelle, sa courtoisie inimitable, son impassibilité, son art d'écouter gravement, puis d'indiquer d'un mot la décision en imposaient d'une façon extraordinaire. Souvent, à l'improviste, on le voyait entrer dans le détail minutieux d'une affaire « quand il (le ministre) s'y attendait le moins, afin qu'il comprit que j'en pourrais faire autant sur d'autres sujets et à toutes les heures ».

    On a dit que son règne fut la dictature du travail. Ce fut aussi celle du secret. Le roi qui jetait sur ses sentiments et sur ses intentions un voile impénétrable entendait  protéger de même les  affaires de l'État. Il fit comprendre que l'indiscrétion était à ses yeux un crime inexpiable et l'on vit bientôt ministres et fonctionnaires aussi fermés que lui.

    L'antithèse est totale entre la méthode des gouvernements condamnés à donner chaque jour à l'opinion des explications vraies ou fausses et le mystère de celui-là. Mystère dont les inconvénients n'échappaient nullement à Louis XIV :

    « J'ai fait quelque réflexion à la condition, en cela dure et rigoureuse des rois qui doivent, pour ainsi dire un compte public de toutes leurs actions à tout l'univers et à tous les siècles et ne peuvent toutefois le rendre à qui que ce soit dans le temps même sans manquer à leurs plus grands intérêts et découvrir le secret de leur conduite. »

    Colbert contre Fouquet

    Le plus brillant, le plus intelligent des ministres, Nicolas Fouquet, se méprenait totalement. Anne d'Autriche ne lui disait-elle pas en haussant les épaules : « Il veut faire le capable » ? Le surintendant était persuadé que l'ardeur au travail disparaîtrait vite devant l'attrait des plaisirs, lui Fouquet, étant bien résolu à ne rien ménager pour permettre à Sa Majesté de s'y noyer.

    Ce corrupteur, devenu la dupe de son système, croyait pouvoir corrompre le roi. Le garçon avait eu une jeunesse assez morose sous la férule d'un magister avare. Le surintendant le comblerait, le « gâterait », au sens propre du terme, et tout naturellement le déchargerait des affaires.

    La nomination dé Colbert au poste d'intendant des Finances ne suffit pas à le mettre en garde. Ses espions découvrirent-ils que le roi et l'homme de confiance de Mazarin travaillaient chaque soir en tête à tête ? Probablement, mais le mépris cynique dans lequel Fouquet tenait les humains le rendait aveugle.

    Colbert, au contraire, avait compris immédiatement quelle était la volonté d'un Louis XIV et cela fit sa fortune. L'espèce de complicité, née entre eux lors de l'affaire Mancini, prit une autre forme tandis que, secrètement, le fils du drapier décortiquait devant le roi les comptes de Fouquet et mettait en lumière ses malversations.

    Louis XIV a-t-il créé Colbert ou Colbert a-t-il créé Louis XIV ? Cette vieille controverse est depuis longtemps dépassée. Le destin, comme il se plaît parfois à le faire, réunit deux êtres rigoureusement dissemblables dont l'union était nécessaire à l'accomplissement d'une grande œuvre.

    La chance de chacun fut d'estimer l'autre à sa valeur. Louis sut que le commis de basse extraction, noir, renfrogné, déplaisant, d'humeur toujours chagrine, serait l'instrument idéal de son pouvoir. Colbert, souple malgré sa carapace de fer, s'adapta sur le champ au nouveau maître.

    Le serviteur du cardinal avait dû (non sans profits personnels) se prêter aux trafics et aux combinaisons louches. Celui de Louis XIV tirerait sa faveur de son intégrité, de son intransigeance, de son amour pour la chose publique et surtout de son refus d'accepter le moindre avantage qui ne vînt pas du roi.

    Louis mit deux mois à se décider. Au début de mai, il était résolu à perdre Fouquet aussitôt que sa chute ne risquerait pas de nuire à la rentrée des impôts.

    Louis et Louise

    Marie Mancini épousa, au Louvre, le connétable Colonna et prit la route de l'Italie, ayant vu une dernière fois le roi penché à la portière pour lui dire adieu. En fait, elle cédait la place à Henriette d'Angleterre dont le mariage avec Monsieur fut célébré presque en même temps.

    Dès l'époque de ses fiançailles, Madame avait ravagé les coeurs et séduit les beaux esprits. À la Cour qui ne comptait encore que cent à deux cents personnes, les gens d'âge s'effaçaient. C'était le règne d'une jeunesse superbe, turbulente, débauchée, libertine, cruelle, rabelaisienne. Marie-Thérèse ne pouvait exercer aucun empire sur cette société qui découvrit en Madame sa véritable reine.

    À la fin d'avril, quand le duc et la duchesse d'Orléans le rejoignirent à Fontainebleau, le roi, à son tour, fut ébloui. La cousine laide et pauvre, tant rabaissée naguère, était en vérité la seule compagne digne de lui. Mignard consacra audacieusement l'apothéose de « Minette », qu'il peignit en bergère mythologique siégeant aux côtés d'Apollon-Louis XIV sous la protection des Amours.

    Le commerce du roi et de Marie Mancini avait été pendant deux ans d'une chasteté exemplaire, presque inconcevable aujourd'hui. Celui des modèles de Mignard ne semble pas avoir eu tant d'innocence. Il déchaîna la jalousie de Monsieur et l'indignation des trois reines (1).

    La plus effacée des filles d'honneur de Madame, une petite boiteuse de dix-sept ans, médiocrement jolie, Louise de La Vallière, fut chargée de détourner les soupçons. Or, elle aimait le roi que troubla la candeur d'un sentiment désintéressé. En peu de jours la « petite bourgeoise de Tours » supplanta l'orgueilleuse Stuart.

    Celle-ci se vengea en prenant pour amant le propre favori de son époux, le comte de Guiche. Ainsi naquirent à la fois la passion de Louis et de Louise, la guerre entre Monsieur et Madame.

    Le ciel semblait servir le roi, car tout cela lui était propice. L'inimitié entre son frère et sa belle-sœur, savamment envenimée et d'ailleurs entretenue par les folies de l'un et de l'autre, allait lui permettre de tenir la balance, de jouer les démiurges en un ménage qui, plus normal, lui aurait causé de graves soucis.

    Quant à Louise, sincère, pure, totalement dépourvue d'ambition, c'était une sorte de miracle qu'un roi eût trouvé pour maîtresse cette petite fille émerveillée. Louis le fut lui-même de se voir adoré, non comme un souverain, mais comme un amant. Marie l'avait subjugué, dominé. Celle-là était à ses pieds. Elle comblait son orgueil sans qu'il courût le risque de perdre la moindre part de sa liberté.

    Dès que Fouquet eut vent de l'affaire, il envoya une amie complaisante, Mme du Plessis-Bellièvre, offrir de sa part vingt mille pistoles à Mlle de La Vallière en l'assurant qu'elle ne manquerait jamais de rien. La douce enfant se cabra  :

    — Sachez, dit-elle, que deux cent mille livres ne me feraient pas faire un faux pas.

    du château de Vaux au carrosse de Nantes

    Le roi, prévenu, se sentit outragé. Il lui était intolérable qu'un sujet se sentît assez puissant pour s'offrir à protéger sa maîtresse.

    Le surintendant travaillait ardemment à sa propre perte. Il vendit sa charge de procureur général au Parlement qui le rendait presque inviolable et décida d'offrir à Sa Majesté une fête extraordinaire en son château de Vaux. Le jeune homme, intimidé, mesurerait ainsi la puissance, le faste et la gloire de son ministre.

    Louis XIV les mesura, en effet, dès qu'il eut franchi les grilles de Vaux, mais, si l'effet fut prodigieux, il ne répondit nullement à l'attente de son hôte. La féerie des jardins, des jets d'eau, des embrasements, des ballets, du festin prouvaient qu'il s'était formé un nouvel État dans l'État, un État opulent où se rassemblait l'élite du royaume. Et cela aux frais du prince humilié qui comparait ses châteaux mal entretenus, archaïques, avec cette demeure de satrape.

    — Madame, dit-il à sa mère, ne ferons-nous pas rendre gorge à ces gens-là ?

    Si Anne d'Autriche ne l'avait retenu, il eût interrompu la fête en faisant arrêter le maître de maison.

    Ce ne fut pas là, cependant, la répercussion principale de la fête de Vaux. Tout en s'indignant, Louis reçut une impression ineffaçable de ces illuminations, de ces feux d'artifice, de ces fontaines jaillissantes, de cette mythologie mise au service de l'art, de cette poésie, de ces jardins, de ces enchantements si bien ordonnés.

    Il se jura de les recréer dans des proportions dignes d'un roi de France, il se jura que, de Molière à Le Nôtre, les génies du temps seraient désormais à son service, non à celui d'un financier suspect. La révolution qui devait gagner l'Europe et transformer le style de la vie délicieuse fut conçue en cette soirée du 17 août 1661.

    De ce jour, la haine royale s'associa à la haine de Colbert. Ce fut le premier exemple de l'implacable résolution avec laquelle Louis XIV sut poursuivre un homme tombé dans sa disgrâce sans que ni le temps, ni les circonstances, ni même le châtiment du coupable eussent raison de son ressentiment.

    Fouquet avait cherché follement à se donner un point d'appui territorial en faisant fortifier Belle-Isle et la côte bretonne. Le roi voulut l'abattre dans la province même où il se croyait en sûreté.

    Il gagna Nantes précipitamment, à la grande surprise de la Cour. Le 5 septembre, de grand matin, il y présida le Conseil et se sépara du surintendant en lui souriant de la manière la plus propre à dissiper des inquiétudes naissantes. Un moment après, M. d'Artagnan, commandant d'une brigade des mousquetaires, arrêtait Nicolas Fouquet.

    — Monsieur, dit le prisonnier, tandis qu'on le conduisait à un carrosse « fermé de treillis de fer », que ceci ne fasse pas d'éclat !

    Il ne comprenait décidément rien au roi qui voulait cet éclat et déclarait à la face du monde :

    — Il est temps que je fasse mes affaires moi-même !

    Les grands commis deviennent des princes

    Ce fut l'occasion d'une réforme du gouvernement. Villeroy reçut la présidence d'un Conseil des Finances remanié auquel appartenait Colbert en simple qualité d'intendant. La charge de contrôleur général, celle de surintendant étant abolie, ne fut créée en sa faveur qu'en 1665.

    Le Conseil d'En-Haut où se traitaient les grandes affaires était composé des personnes que Sa Majesté appelait pour y délibérer sans leur remettre aucune patente et cela seul conférait aux élus le titre de ministre. Grande nouveauté : de vingt-quatre le nombre de ces ministres fut ramené à trois, Le Tellier, Lionne et Colbert lui-même.

    Le chancelier assistait également au Conseil et les secrétaires d'Etat qui se bornaient à rapporter les questions, puis à inscrire les décisions prises. Parmi eux se trouvait le jeune Louvois, fils de Le Tellier, comme survivancier de la charge de secrétaire à la Guerre,

    La spécialisation ministérielle n'existait pas. Cependant, le chancelier veillait sur la Justice, les Affaires étrangères étaient le domaine de Lionne, la Guerre celui de Le Tellier. Avec sa formidable boulimie de travail, Colbert envahit à peu près tout le reste, des Finances à la Police, du Commerce aux Travaux publics, de la Marine aux Beaux-Arts, du Travail aux Colonies, sans oublier la Maison du roi.

    D'esprit cartésien comme son maître, il s'appliqua d'abord à transformer l'administration dont il fit une bureaucratie monarchique, unifiée, centralisée telle que nul autre pays n'en possédait. Laissant aux nobles gouverneurs le soin de représenter fastueusement le roi dans les provinces, il concentra les pouvoirs entre les mains des intendants roturiers.

    Mais Louis XIV estimait que le fait seul d'être cet instrument sortait un homme de sa classe originelle. À l'indicible horreur du patriarcat, il anoblit la plupart des grands commis. Quant aux ministres, dépositaires d'une part de l'autorité suprême, il fallut les appeler « Monseigneur » et leur accorder un rang princier. Le service du roi donnait des droits égaux à ceux de la naissance.

    Louis n'appela au Conseil aucun membre de sa famille, aucun duc, aucun grand. Anne d'Autriche ulcérée annonça qu'elle se retirait au Val-de-Grâce. Son fils la retint comme elle l'espérait, mais ne céda ni sur le chapitre politique ni sur celui de ses amours.

    D'ailleurs, Marie - Thérèse, toujours convaincue que seule une princesse pouvait émouvoir le cœur d'un roi, s'était calmée au sujet de Madame et ne songeait pas à une La Vallière. Le 1er novembre 1661, elle mit au monde le Grand Dauphin.

    Le roi était resté tendrement près d'elle pendant la durée du « travail ». Quand il eut vu son fils, il oublia sa majesté, courut ouvrir la fenêtre et cria lui-même à la foule  :

    — La reine est accouchée d'un garçon !

    Ce nouveau-né, garant de l'avenir, évitait à son père les incertitudes qui avaient si longtemps affaibli le gouvernement de Richelieu, il couronnait un édifice apparemment indestructible.

    La primauté de la France

    Soudain, le sort parut vouloir mettre à l'épreuve un roi si heureux ou lui fournir l'occasion de pleinement se révéler. Presque en même temps, un grave incident diplomatique se produisit à Londres et les effets d'une mauvaise récolte provoquèrent une crise économique propre à ruiner le pays.

    De longue date le Très Chrétien et le Catholique se disputaient la préséance. À l'occasion d'une cérémonie, la vieille querelle éclata violemment entre leurs ambassadeurs en Angleterre. Les Espagnols du baron de Vatteville, soutenus par la populace, tuèrent les chevaux des carrosses du comte d'Estrade dont les gens furent blessés et dispersés.

    En apprenant la nouvelle, le roi ne prit conseil de personne. Malgré Lionne un peu effaré, il renvoya l'ambassadeur espagnol, rappela le sien de Madrid ainsi que d'Estrade, exigea de Charles II la punition des coupables et, de Philippe IV, une réparation qui sanctionnerait la primauté française.

    Sans qu'un coup de feu eût été tiré, le roi d'Espagne dut s'humilier, consacrer l'hégémonie des Bourbons. Un ambassadeur extraordinaire se rendit au Louvre. Devant les principaux de la Cour et la totalité du corps diplomatique, il assura le roi des regrets de Philippe IV au nom duquel il promit « que les ambassadeurs et ministres espagnols ne concourraient plus avec ceux de France ».

    Cet éclatant succès de Louis XIV marqua le début d'une politique de prestige dont le caractère agressif, impérialiste, peut choquer, mais qui répondait exactement, il faut le reconnaître, aux aspirations du pays.

    Quelques mois après, à la suite d'une affaire analogue survenue à Rome, le roi menaça d'envoyer une armée en Italie, le Parlement cita le Pape (protecteur de Retz) et fit saisir le Comtat-Venaissin. Alexandre VII n'osa même pas parler d'excommunication, comme ses prédécesseurs n'y auraient pas manqué. Il souscrivit à tout. Le roi en profita pour s'attirer la reconnaissance du duc de Parme et du duc de Modène en leur faisant rendre certains territoires.

    S'il ne ménageait ni le Souverain Pontife ni son propre beau-frère, il n'avait aucune raison de se montrer moins ferme envers son besogneux cousin, Charles II. Sur son ordre, la flotte française refusa de saluer la première le pavillon britannique, hommage que l'Angleterre prétendait dû à sa supériorité maritime. L'Europe savait désormais quel était « le plus grand roi du monde ». La France en fut émerveillée.

    Le roi fait réduire les tailles

    Cependant, elle était encore une fois victime d'une disette qui semblait devoir déchaîner des catastrophes en chaîne « comme si Dieu qui prend soin de tempérer les biens et les maux eût voulu balancer les grandes et heureuses espérances de l'avenir par une infortune présente. »

    Louis, suivant les conseils de Colbert, agit de nouveau en révolutionnaire et même, si l'on ose le terme, en socialiste.

    « J'obligeai les provinces les plus abondantes à secourir les autres (c'était une formidable innovation), les particuliers à ouvrir leurs magasins et à exposer leurs denrées à prix équitable. J'envoyai mes ordres de tous côtés pour faire venir par mer de Dantzig et des autres pays étrangers le plus de blés qu'il fût possible ; je les fis acheter de mon épargne ; je les distribuai gratuitement, la plus grande partie au petit peuple des villes… je fis vendre le reste à ceux qui en pouvaient acheter, mais j'y mis un prix très modique et dont le profit, s'il y en avait, était employé au soulagement des pauvres qui tiraient des plus riches, par ce moyen, un secours volontaire, naturel et sensible. »

    Plus socialiste encore fut son attitude à l'égard des bourgeois qui, profitant des troubles, avaient acquis à vil prix les titres d'une rente dont l'intérêt était devenu exorbitant. Les rentes furent rachetées « en rendant le véritable prix qu'il (le possesseur) en a reçu et en imputant sur ce prix principal ce qu'il a été payé d'arrérages au-delà de l'intérêt légitime ».

    L'État et les villes se trouvèrent ainsi allégés d'un poids énorme. Ce fut le roi personnellement qui, se référant aux dernières prescriptions de Mazarin, fit réduire les tailles, c'est-à-dire les impôts directs sous lesquels gémissaient les paysans. De cinquante-trois millions, ces taxes descendirent à trente-neuf, les remises des receveurs furent diminuées et une Chambre de Justice poursuivit impitoyablement les financiers malhonnêtes.

    Pour la première fois depuis Sully, on mit de l'ordre dans les finances, mais, contrairement à Henri IV, Louis XIV ne laissa pas à son seul ministre le soin de gérer son bien.

    « Je m'étais déjà assujetti à signer moi-même toutes les ordonnances qui s'expédiaient pour les moindres dépenses de l'Etat. Je trouvai que ce n'était pas assez et je voulus bien me donner la peine de marquer de ma propre main sur un petit livre que je pusse voir à tous les moments, d'un côté des fonds qui devaient me revenir chaque mois, de l'autre, toutes les sommes payées par mes ordonnances dans ce mois-là... »

    Tels furent les principaux actes du gouvernement personnel de Louis XIV au cours de sa première année.

    Philippe Erlanger Historia janvier 1967

    (1) Marie-Thérèse, Anne d'Autriche et Henriette de France, mère de Madame.

  • Toujours Venner !

    La disparition volontaire de Dominique Venner n’en finit pas de susciter des projets éditoriaux. Après l’hommage rendu par les Bouquins de Synthèse nationale avec un remarquable Venner. Présent !, un autre recueil dirigé cette fois-ci par la rédaction de La Nouvelle Revue d’Histoire serait en cours de préparation avec des contributeurs plus renommés.

    En attendant la sortie prochaine de ce livre collectif, les Éditions d’Héligoland éditent en version audio Le choc de l’histoire, publié en 2011 chez Via Romana. Il faut saluer cette initiative quand bien même le livre audio n’est guère prisé par le public français. Il pallie avantageusement l’impossibilité de lecture quand on conduit ou on a perdu la vue. Son autre avantage est de remplacer les sempiternels bruits diffusés par des radios commerciales abrutissantes.

    Pour la circonstance, c’est sa veuve, Clotilde Venner, qui répond à la place de son mari à ses questions désormais lues par le jeune Guillaume Bagnuls. Cet essai se trouve au croisement du Samouraï d’Occident, d’Histoire et identité des Européens et du Siècle de 1914. Outre une évident commodité pour les déplacements, ce livre audio peut – doit – trouver auprès d’un jeune public accro à l’oralité et réfractaire à l’écrit soutenu un écho très favorable. Le livre audio est peut-être une solution dans la reconquête identitaire des esprits.

    IDées est la maison d’édition du Bloc Identitaire implantée Nice. Elle vient de publier le manifeste de 1962 intitulé Pour une critique positive qui révolutionna le combat nationaliste à la fin de la Guerre d’Algérie.

    Signé par Jean-David Cattin et Philippe Verdon – Raybaud, l’avant-propos replace le texte dans son contexte historique. Ils ont maintenu l’anonymat de l’auteur alors que « Dominique Venner est communément considéré comme le rédacteur ». « S’il ne l’a jamais revendiqué publiquement, il n’a jamais nié non plus (et encore moins renié) la paternité du texte ». Or, dans Le Cœur rebelle, Venner a écrit qu’« à la Santé, je rédigeais une sorte de bilan qui énonçait des directions pour une action future. Ce texte, Pour une critique positive, fut publié anonymement avant ma mise en liberté à la fin de 1962 ».

    Cinquante ans après, le propos demeure précis, méthodique, rigoureux et abrupt. Si certaines réflexions ne sont plus opérantes – pensons au nationalisme et à l’Occident -, sa teneur conserve toute sa pertinence, en particulier avec la distinction fondamentale entre les « nationaux » et les « nationalistes ». Les premiers demeurent la plaie purulente des seconds, car ces « modérés », autrefois vilipendés par l’excellent Abel Bonnard, cherchent toujours des accommodements pratiques et électoraux.

    Les manifestations contre le « mariage » homosexuel ont démontré leur pusillanimité ainsi que leur appétence au cocufiage volontaire. Gazés, matraqués, gardés à vue, ils auraient pu s’enrager, monter des barricades, fomenter des émeutes, marcher sur l’Élysée, Matignon et le Palais Bourbon… Non, ces manifestants gardèrent un esprit ludique, festif et légaliste – hyper-légaliste même – si bien qu’un trimestre plus tard, au dire des sondages, ce lectorat droitier et lâche s’entiche de l’ineffable ministre de l’Intérieur qui ordonna quand même leur matraquage et leur gazage.

    Toutes les tares vues et dénoncées en son temps par cet opuscule roboratif perdurent encore à l’heure actuelle. Elles s’aggravent même ! Pour une critique positive reste plus que jamais d’actualité afin d’édifier un authentique mouvement révolutionnaire et identitaire européen, dégagé autant de la nostalgie incapacitante que de la dédiabolisation médiatique. Grâce à son format réduit – cette réédition se met facilement dans la poche d’un manteau -, son faible nombre de pages et la modicité de son prix, elle est à recommander chaudement aux jeunes Européens d’autant que « la jeunesse d’Europe aura de nouvelles cathédrales à construire et un nouvel empire à édifier ».

    Bastien Valorgues http://www.europemaxima.com/

    Pour une critique positive. Écrit par un militant pour des militants, IDées, Nice, 2013, 75 p., 5 €.

    • Dominique Venner, Le choc de l’histoire. Religion, mémoire, identité, C.D. audio lu par Clotilde Venner, Les Éditions d’Héligoland, Pont-Authou, 15 €.

  • Hongrie : le parti nationaliste Jobbik a le vent en poupe

    Ce dimanche 10 novembre 2013 a vu une élection municipale partielle se dérouler dans la commune de Tuzsér, suite au décès du maire indépendant József Danko. Tuszér est une commune de 3300 habitants, située à proximité de la frontière ukrainienne dans le département de Hongrie situé le plus à l’est du pays (Szabolcs-Szatmár-Bereg), où plus du quart de la population appartient à la communauté Rom.C’est le candidat du Jobbik Tibor Ferkovics qui a remporté l’élection. Il s’agit de la cinquième municipalité contrôlée par le Jobbik, après Gyöngyöspata, Tiszavasvári, Kosd, et Monorierdő. Le Jobbik enregistre ses meilleurs scores dans le nord-est de la Hongrie, là où se trouvent les plus importantes communautés Rom.

    Dans un autre registre, les lectrices du magazine féminin Bors étaient amenées à désigner le responsable politique qu’elles trouvent le plus charmant. Elles ont désigné Gábor Vona, le président du Jobbik. Celui-ci a reconnu faire attention à son apparence extérieure, tout en ne passant pas des heures devant son miroir et en n’ayant pas de conseiller professionnel en ce domaine (en dehors de son épouse qu’il a qualifiée comme étant son « conseiller de mode »).

    Les prochaines élections législatives en Hongrie auront lieu au printemps 2014. Elles devraient selon toute vraisemblance voir les conservateurs du Fidesz de Viktor Orbán être réélus. L’un des enjeux de cette élection sera donc de savoir qui des socialistes ou du Jobbik constituera la première force d’opposition en Hongrie.

    Hongrie : le parti nationaliste Jobbik a le vent en poupe, 5.0 sur 5 basé sur 2 votes

  • Laurent Fabius : nouveau Ministre des Affaires Etrangères d’Israël ?

    f130825ffmis06Les négociations de Genève sur le nucléaire iranien se sont terminées sans qu’aucun accord n’ait été trouvé. A qui la faute ? Laurent Fabius.

    Quel est l’intérêt de la France dans cette affaire ? Elle a tout à gagner dans la normalisation des relations avec l’Iran. Même si elle a déjà beaucoup perdu à cause de son hostilité difficilement justifiable vis-à-vis de l’Iran, le statu quo ne peut qu’aggraver ses pertes. Alors, qu’est-ce qui anime  Laurent Fabius ?

    Depuis quelques semaines, Benyamin Netanyahou se démène comme un beau diable pour donner ses directives à ses négociateurs, c’est-à-dire les Etats-Unis, la Grande Bretagne, l’Allemagne et la France, menaçant, amadouant, usant même peut-être du chantage, pour faire capoter les pourparlers. Il l’a dit lui-même ouvertement, qu’Israël ferait tout pour convaincre les grandes puissances de ne pas conclure un accord avec Téhéran et qu’il ne reconnaîtrait aucun accord. La seule décision acceptable pour lui, concernant Téhéran, est un renforcement des sanctions.

    Selon Maariv, « Israël est furieux contre l’administration américaine en raison de son interaction avec le gouvernement iranien, si bien que les messages rassurants de Barack Obama destinés à Benyamin Netanyahou ne sont même pas arrivés à le soulager ». Comme un gamin capricieux, Netanyahou serait donc  en train de faire un caca nerveux qui ne pourra se calmer qu’avec au moins une petite sanction supplémentaire contre l’Iran. La chaîne dix de la télévision israélienne insiste :  « Le régime sioniste est en colère vis-à-vis de Barack Obama car celui-ci fait pression sur les membres du groupe 5+1 pour qu’ils parviennent à un accord avec Téhéran, décrit comme un mauvais accord  par le quotidien  Israël Al-Youm ». Tenons-nous-le pour dit. Netanyahou n’est pas content.

    Malgré l’échec des négociations, sa fureur reste intacte. Selon les médias israéliens, l’équipe de Netanyahou reste sur le qui-vive et reste vigilante contre les ‘’manœuvres’’ de Barack Obama, en gardant sous contrôle la France et l’Allemagne.

    Sachant tout cela, on pourrait logiquement penser que l’échec de Genève  est le résultat des manœuvres israéliennes et que les manœuvres Fabiusiennes rencontrent point par point les vœux de Netanyahou.

    Eh bien non. La chaîne de télévision Al-Mayadine révèle que les tergiversations de la France dans le processus des discussions de Genève sont faites sous la pression de l’Arabie saoudite. La chaîne dix de la télévision israélienne précise « C’est l’Arabie saoudite qui a contraint la France à empêcher l’obtention d’un accord pendant les négociations de Genève car la France entretient de vastes relations commerciales avec l’Arabie saoudite ».

    Si je comprends bien, c’est Netanyahou qui jure ses grands dieux que, lui vivant, aucun accord ne se fera, qui menace de tout casser, et c’est le roi Abdallah d’Arabie qui, ému par le gros chagrin de Bibi, convoque Laurent Fabius au nom de ses bonnes relations commerciales avec la France, pour lui intimer l’ordre de consoler le petit désespéré en lui redonnant son jouet.  Mais dites-moi, quelle est la capitale d’Israël ? Tel-Aviv, Jérusalem ou Ryad ? Pourquoi, dès qu’il s’agit d’Israël, tout le monde est atteint de strabisme ? Il est la cause de tout ce qui se passe dans la région, et pourtant tout le monde regarde à côté, avec des discours savants et des analyses aussi sophistiquées qu’alembiquées, incluant jusqu’au prix du pétrole, rendant ce petit état invisible comme par magie. Israël passe son temps à se plaindre, à dénoncer, à tempêter et à menacer. Mais dès que ses menaces sont mises à exécution, c’est quelqu’un d’autre qui en est l’auteur, jamais Israël lui-même, à croire que chacun s’empresse d’offrir ses services  pour éviter au peuple élu d’avoir à se salir les mains.

    Ainsi, Netanyahou  remue ciel et terre pour saboter les négociations avec l’Iran, l’annonce à grands cris, mais en cas de succès on louche chez les voisins pour chercher le responsable du sabotage. Et bien sûr, on trouve toujours. Pourtant, le seul fait que Fabius soit impliqué dans l’échec des pourparlers devrait être une indication. Les boucs émissaires habituels, le Qatar naguère et l’Arabie Saoudite aujourd’hui, ont bon dos.  Laurent Fabius, pour lequel les intérêts d’Israël  priment sur tout, a fait exactement ce qu’aurait fait Netanyahou s’il avait été lui-même à Genève. Il a taclé ses alliés, ignoré les intérêts de la France, et cela juste parce que Benjamin Netanyahou ne veut pas entendre parler d’une solution de paix. Le pire dans tout ça, c’est que Laurent Fabius se comporte comme le vrai président, François Hollande n’étant qu’un suiveur obéissant qui n’aurait été mis à la tête de la France que pour lui servir de caution, puisque les français ne l’auraient jamais porté au sommet à cause de son passé au sujet du sang contaminé.

    Ancien premier ministre, véritable président, ministre des affaires étrangères en France et en Israël, ne pourrait-il pas, de temps en temps, travailler pour les intérêts français, ou au moins faire semblant ? Trop d’arrogance peut coûter cher.

    Avic

     http://reseauinternational.net/2013/11/12/laurent-fabius-nouveau-ministre-des-affaires-etrangeres-disrael/

  • Le génocide de notre temps

    Déclaration du Dr Dor, Président de SOS Tout-Petits, annonçant le 27éme anniversaire de la création du mouvement :

    "Le plus grand et le plus indigne massacre jamais commis par l’humanité contre la loi divine et contre elle-même, est celui de l’avortement volontaire, entré dans la loi. Ses victimes, toutes petites et innocentes se comptent non plus par millions mais, si on les additionne, par milliards (50 millions par an dans le monde, selon le FNUAP, année 2000, et sans doute bien davantage). En France, selon l’INSEE, leur nombre est environ de 225000 par an, soit plus de 600 par jour, dont une bonne partie par voie chimique, (le chiffre serait actuellement de 54% - par RU 486 ou Mifégyne), sans compter celles innombrables, par contraception hormonale –pilule, implant- et par stérilet, l’avortement passant le plus souvent inaperçu car très précoce. L’existence d’un tel génocide ne peut être nié, il est à notre porte. Le plus étonnant est qu’on ne le voit pas, ou plus, ou qu’on préfère ne pas le voir, il est trop effrayant, ou que l’on voit mal sa véritable origine, celle d’un complot orchestré à l’échelle planétaire, celui de la culture de mort, et plus précisément de la vie prise à sa source. Sa force vient de notre aveuglement et de notre faiblesse.

    L’agent le plus redoutable de cette entreprise est l’IPPF (Internationnal Planned Parenthood Federation), mais tout est coordonné essentiellement par la Franc-maçonnerie.

    L’IPPF. Première des ONG, répandu presque partout, notamment dans les pays pauvres, introduit dans les rouages de l’ONU et dans les États, financé par le grand capitalisme et les gouvernements, dont celui de la France, il a pour programme, la libération et l’éducation sexuelle, la contraception et l’avortement.

    La Franc-maçonnerie. Son culte est luciférien, sa doctrine est la Gnose qui s’identifie, non à un péché, mais au péché lui-même, celui de Lucifer et d’Ève : « Vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal ».( Gn 3.5.) Dressée contre Dieu, contre sa Création et son Incarnation, ivre de transgression, de ténèbres, de blasphèmes, de mensonges et de pouvoir, elle cherche à dissoudre les consciences pour effacer en elles, l’image de Dieu et la raison droite. Sa méthode est le glissement sémantique, modifiant le sens des mots. Nombreuses sont ses ramifications, Fondation Rockfeller, CFR, Population Council, Bildelberg, Trilatérale, Club de Rome... Elle est à la fois maître et agent du NOM- Nouvel Ordre Mondial - préfiguré par le revers du Grand sceau des États unis, sceau emprunté par les Pères fondateurs aux Illuminés de Bavière, peu après leur apparition en 1776 et imprimé depuis 1933 sur le billet de un dollar.

    Le péché est immense. Si nous fermons les yeux, c’est pour nous confier à Dieu, Le prier et répondre à son appel. Nous serons présents dans 24 villes de France, 3 villes des Philippines, à Abidjan, en Cote d’Ivoire et aux États-unis, à Milwaukee (Wisconsin) Prières publiques de réparation, d’intercession et de conversion.

    « Continuez votre bonne bataille », Jean Paul II, à Castel Gondolfo, le 27 Juillet 1998. Venez…"

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Vous trouvez ça drôle ?

    C’est hier que le MRAP a officiellement porté plainte, une première pour un ministre de gauche, contre Manuel Valls, coupable aux yeux de cette officine antiraciste d’obédience communiste d’avoir enfoncé une porte ouverte en déclarant que les populations Roms  ont vocation à rentrer en Bulgarie et en Roumanie. Et ce, précisait le ministre de l’Intérieur, parce qu’elles «ont des modes de vie extrêmement différents des nôtres et qui sont évidemment en confrontation». Les habitants des quartiers pluriels pourraient certes en soumettre d’autres à M. Valls…

     Coïncidence (?) des dates, c’était hier aussi qu’à l’ initiative des parlementaires socialistes du courant dit de La Gauche forte, était organisé dans la soirée un débat à l’Assemblée consacré aux  « réponses que la gauche doit apporter face à la montée du FN», en présence de Manuel Valls et du ministre de la Justice Christiane Taubira. Ces deux là se sont embrassés chaleureusement,  ostensiblement, pour manifester symboliquement l’unité du gouvernement face à l’adversité.

     En fait des réponses à apporter à la montée du FN, rien n’a filtré puisque ce n’était pas tant le but de ce débat bidon que d’essayer une nouvelle fois de ressouder les rangs contre le péril frontiste, de faire peur dans les chaumières. La formule est toujours peu ou prou la même: faire croire que la République est menacée par les factieux, pratiquer l’amalgame entre l’extrême droite et le Front National.

     Comme il l’avait fait lors de l’université d‘été du PS, M. Valls a attaqué  nommément ses deux têtes de turcs, l’humoriste Dieudonné et l’essayiste Alain Soral –ça ne mange pas de pain- et a enchaîné  les formules toutes faites, appelé la gauche « à se ressaisir face au racisme.»

     « Quand on siffle le président de la République et que les sifflets viennent de l’extrême droite, il faut que la gauche se ressaisisse, il faut que les républicains s’unissent et disent ça suffit ». Autre pensée forte du ministre de l’Intérieur : la réponse face à l’extrême droite, c’est « l’efficacité » de la politique. «Vous croyez que nous n’agissons pas ensemble avec Christiane Taubira ? (…). Vous croyez que nous nous laissons impressionner par ceux qui veulent nous opposer ? ». On reste pantois devant la fulgurance et l’intelligence du propos …

     Certes, dans l’enfilage de perles, Mme Taubira n ’a pas été en reste en demandant « aux voix de la France (de) couvrir » celles du racisme et en affirmant :  « Nous devons rappeler que la gauche a su construire des réponses de progrès » (sic) . Formidable…

     Bien sûr l’affaire du moment était la Une volontairement provocatrice de l’hebdomadaire Minute consacrée au garde des sceaux, « Maligne comme un singe Taubira retrouve la banane »,  dont on peut en effet ne pas goûter « la finesse » et les clins d’oeil à l’actualité récente, mais qui a déchaîné une tempête assez ahurissante. L’unanimisme des indignations n’est en fait pas tellement pour surprendre chez les mutins de panurge (dixit Philippe Murray) de la caste politico-médiatique, dont le grégarisme ne se dément pas.

     Manuel Valls a affirmé que le gouvernement étudiait « les moyens d’agir contre la diffusion » de Minute ; le ministre de la Santé, Marisol Touraine, y a une « incitation à la haine raciale »; Jean-Marc Ayrault a saisi le procureur de la République de Paris en portant à sa connaissance « ces faits susceptibles de constituer l’infraction d’injure publique à caractère racial»; le premier secrétaire du Parti socialiste, Harlem Désir, a dénoncé une « ignoble Une » ;  l’UEJF et SOS racisme ont annoncé des dépôts de plainte…

     « Ils n’ont donc pas de limites. C’est même à ça qu’on les reconnaît. Pas une #Minute à perdre. Les nazes en cage  », a affirmé Jean-Luc Mélenchon avec sa mesure légendaire dans un tweet. Le chef de file des députés PS, Bruno Le Roux a appelé la société à faire « rempart contre ces extrémismes » et au nom de l’UMP, le député filloniste  Eric Ciotti a dénoncé « une dérive ».

     En l’espèce, la réaction la plus maline et politique est bien celle de Christiane Taubira «qui a fait savoir qu’elle n’engagera pas d’action juridique contre Minute. Réagir d’une manière ou d’une autre, c’est faire augmenter les ventes de l’hebdomadaire de 10%, explique l’entourage de Christiane Taubira au Lab (blog d’Europe 1), se disant convaincu que l‘hebdomadaire a élaboré sa une en s’entourant des conseils d’un avocat. »

     « Si des associations veulent le monter en sauce, c’est leur problème (…) Nous trouvons que c’est indécent, il y a plein d’autres problèmes dans ce pays, a réagi de son côté la porte-parole de Minute, Hélène Valette. Nous assumons cette Une, c’est satirique, personne ne s’offusque des Unes de Charlie Hebdo. »

    Dont certaines furent en effet  particulièrement gratinées se rappelle Bruno Gollnisch, preuves à l’appui, y compris sur le terrain du racisme (de l’humour ?) supposé. Ajoutons que tout ce beau monde préfère aussi ne pas entendre les toutes dernières critiques adressées par Dieudonné, via une vidéo diffusée sur internet, à Mme Taubira. Propos autrement plus carabinés que les formules de Minute, mais il est vrai que sa couleur de peau similaire à celle du garde des sceaux le protège ici de l’accusation de racisme.

     On peut aussi difficilement reprocher à la présidente du FN comme à Bruno Gollnisch d’être racistes -« Je suis heureuse de me faire cracher dessus chaque semaine par Minute quand je vois ce que c’est devenu » a twitté hier Marine .

     Jamais le FN n’a attaqué quiconque du fait de sa couleur de peau, de ses origines ethniques ou religieuses. Le FN combat l’immigration pas les immigrés, des programmes politiques, des idées qu’il juge erronés, néfastes, jamais un individu en tant que tel,  sachant qu’une  personne par ailleurs n’est  pas  entièrement réductible aux idées qu’elle professe.

     Bruno Gollnisch le réaffirmait dans un entretien accordé au site La voix de la Russie  que nous mettrons en ligne demain sur ce blog,   « Nous ne sommes pas des racistes ou des xénophobes mais nous considérons que ceux qui viennent en France pour bénéficier de notre système social, doivent s’adapter à la culture française  (…). » 

     « Nous aimons bien sûr la France poursuit le député européen frontiste et je ne peux pas dire que monsieur Ayrault déteste la France. Il est prisonnier d’un système mondialiste qui veut le brassage universel des individus, des marchandises et des capitaux. Ce système globaliste détruit les nations, les solidarités familiales et les particularités des peuples et, par conséquent, déracine des êtres humains. Je crois que le Front National est le meilleur défenseur de l’identité française et de tous les peuples. Nous n’avons pas l’intention de partir en guerre contre personne, nous voulons tout simplement rester maîtres chez nous. » Est-ce trop demandé ?

    http://www.gollnisch.com/2013/11/13/vous-trouvez-ca-drole/

  • PMA, GPA et marchandisation de l’être humain : la « lettre aux élus » adressée à 40.000 élus locaux

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    novembre 2013

    « Dans les temps de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire » (George ORWELL)

                Madame, Monsieur le Maire,

       Dans la « Lettre aux Elus » du 5/11/12, nous attirions votre attention sur les risques immenses que ferait courir tant à la société, qu’aux enfants qui pourraient être adoptés, une loi qui ouvrirait à deux personnes de même sexe le droit au mariage ainsi qu’à l’adoption d’enfants.

    Malgré les résultats défavorables de sondages, malgré une opposition inouïe qui s’est notamment traduite par des manifestations d’une ampleur sans précédent depuis les années soixante, une loi aux termes de laquelle des duos homosexuels peuvent être déclarés « mariés » par un officier d’état-civil, a été promulguée le 18 mai dernier. La France devient ainsi le 14ème état sur les 138 que compte la planète à avoir promulgué une telle loi.

    Dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, est inscrit le principe selon lequel « la loi est l’expression de la volonté générale »1. Jamais un tel principe n’aura été à tel point vidé de son sens : en effet, les personnes qui réclamaient une telle loi ainsi que celles qui pourront désormais s’en prévaloir, ne représentent – de l’aveu même de certaines associations d’homosexuels – qu’une infime partie de la population française.

    Comme l’a démontré sur le terrain du droit et de l’éthique le philosophe Thibaud COLLIN, dans son ouvrage intitulé « Les lendemains du mariage gay »2, « l’ouverture du mariage civil aux personnes de même sexe serait un choix garanti par l’Etat de bafouer les droits de certains enfants ».

    Cette ouverture est désormais chose faite et les différents promoteurs de cette transgression inouïe ne s’arrêteront pas en si bon chemin…

    Lire la suite

  • Il faut pousser ce système vers les poubelles de l’Histoire

    Le pouvoir est vacant. Un État sans chef, un gouvernement sans pilote, un Parlement qui ne représente plus que lui-même ; des partis déconsidérés, épuisés en vaines querelles. Derrière le décor, le vide…

    Impossible de ne pas penser au mot de De Gaulle à propos de Lebrun : « Au fond, comme chef de l’État, deux choses lui avaient manqué : qu’il fût un chef ; qu’il y eût un État. »

    Regardez ces pantins de Guignol, qui règnent sur des ministères, sur les ruines d’une grandeur à laquelle eux-mêmes ne croient plus. Obsédés par des combines minables, dignes de Laval ou de Queuille, ils pensent remaniement, dissolution, cohabitation, réélection… [...]

    François Teutsch - La suite sur Boulevard Voltaire

  • La responsabilité de la gauche dans les 2 guerres mondiales

    Lu dans Minute :

     

    "A entendre François Hollande, les deux guerres mondiales n’auraient pas eu lieu « sans l’esprit de revanche, sans les ravages de la crise économique, sans le fléau des extrémismes, sans la faiblesse des organisations chargées de sanctionner les manquements au droit, et sans les gouvernements qui, préférant la honte à la guerre, acceptèrent l’une sans éviter l’autre ». Mais au fait, qui était au gouvernement, en août 1914 ? Un socialiste nommé René Viviani, d’ailleurs co-fondateur du journal « L’Humanité » avec Jaurès. Qui était aux affaires en septembre 1939, lors de la déclaration de guerre à l’Allemagne ? Edouard Daladier, radical, véritable homme de gauche qui, deux ans auparavant, occupait les fonctions de ministre de la Défense au sein du gouvernement de Front populaire. Daladier, l’homme de Munich, qui, en 1938, préféra « la honte à la guerre » !

    Heureusement, aujourd’hui, nous n’aurions, selon Flanby, plus rien à craindre, les Nations unies, la Charte internationale des droits de l’Homme et l’Union européenne étant garantes de la paix du monde. L’affirmation est audacieuse, de la part d’un chef d’Etat qui voulait, voilà quelques semaines, bombarder la Syrie même sans la bénédiction de l’ONU…"

    Michel Janva

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/