S’il existe bien une philosophie capable de former des personnalités libres au détriment des simples individus, autrement dit de ces unités interchangeables et malléables qui plaisent tant à notre conception du monde et dont la somme de ceux-ci constitue l’appareil étatique par excellence selon Rousseau ; s’il y a bien une philosophie en mesure de disloquer cette vérité déjà trop usée pour des précurseurs, et qui serait capable d’en précéder une nouvelle, il s’agit bien de la philosophie Nietzschéenne.
J’ai voulu présenter « Ainsi parlait Zarathoustra » et « Par-delà bien et mal » ensemble car ces deux livres se marient bien ; mais en sachant que Nietzsche qualifie le second de commentaire du premier, il est préférable d’entreprendre d’abord la lecture de celui-ci. Quoi qu’il en soit, dans les deux cas, le mode de pensée communément admis est sévèrement bousculé, seule varie la forme avec pour l’un la prépondérance esthétique, métaphorique, poétique tandis que l’autre reprend la forme aphoristique, en tout cas le but reste le même : transmutation générale des valeurs. De plus, étant donné la complexité, sinon l’impossibilité d’interpréter les métaphores du Zarathoustra sans laisser transparaître l’indélicatesse de ma personnalité, il m’a semblé plus approprié d’en faire un commentaire lié au « Par-delà bien et mal ».
« Ainsi parlait Zarathoustra » fut pour moi une fulguration disait Vial dans « une terre, un peuple ». « Leçon d’exigence, d’intransigeance, ce livre est destiné aux hommes qui, refusant les miasmes des basses terres, veulent respirer à haute altitude ».
Vers le Surhumain
Nietzsche estime qu’il appartient à celles et ceux que la nature a doté d’esprit suffisamment élevé de gravir les pentes escarpées du destin, sans relâchement, avec vigueur, en tournant tout à son avantage s’il le faut, quoi qu’il en soit avec la volonté de l’homme libre, détaché du troupeau que le « progrès » mène vers le contraire du Surhumain à travers un monde de « Tchândâla ». Si la volonté est capable de pénétrer les déterminismes, ce ne peut être que par une volonté de domination, et non celle-là même d’un monde décadent inféodé à la morale et à une échelle de valeurs de nivellement. Cependant, il ne faut pas confondre cette volonté avec l’anthropocentrisme : bien trop de maux découlent de cette erreur jusqu’aux doctrines les plus décadentes de l’humanisme, du positivisme, de l’égalitarisme, du féminisme etc. C’est pour cela qu’il est impératif, avant tout, de détruire toutes les tables de valeurs anciennes afin de conquérir le plus de puissance possible sur les choses, et de déterminer la vie non plus à travers le bien et le mal mais plutôt à travers une échelle de puissance, à travers ce qui élève la personnalité, ce qui ennoblie, en tant que l’homme est une puissance parmi d’autres. Que tout ce qui élève soit aujourd’hui systématiquement rabaissé est une chose - tant mieux, dirait Nietzsche, cela forme et entretient la bonne santé ! - mais le Surhumain cherche la vie et les hautes cimes, il est comme un arbre qui a besoin d’enfoncer ses racines dans les ténèbres pour faire fructifier la vie ; en tout cas le pont qui mène au Surhumain n’a que faire de la bonne convenance, car il est l’éducateur de la vertu à venir ; et qu’on le considère comme un pont diabolique fait de feu et de flammes n’a rien de surprenant. « Le bien est toujours la transformation d’un mal ; tout dieu a pour père un diable ».
Il appartient au méchant de créer car il est le véritable créateur – le bon et le juste, même avec toute la bonne volonté du monde, ne sont à l’origine d’aucune véritable création ; et si celui considéré comme mauvais par le troupeau aspire au Surhumain, il se fera éducateur des peuples. Encore faut-il qu’il trouve la vérité ! Cela tombe bien… Zarathoustra est le maître de la métaphore dont l’instinct de chacun se charge d’en débusquer la véracité, pourvue qu’elle soit un facteur d’élévation. De là, il appartient à la volonté et à elle seule de déterminer le chemin propice non à la généralisation éthique, chose appréciée du nihiliste qui vit dans un désert fait de son seul fardeau, mais plutôt à celui du solitaire où le désert se transforme en force de dépassement, c’est-à-dire à travers ce que Nietzsche appelle la métamorphose du lion à l’enfant, de l’affranchissement de l’attachement à « l’innocence et l’oubli », au « commencement nouveau et au premier mobile ». « Ainsi parlait Zarathoustra » est l’œuvre par excellence du solitaire, et si Zarathoustra se veut moralisateur, c’est pour démolir le fardeau de la généralisation. En vérité, le Surhumain exige le contraire en partant de l’homme seul face à la nature et non immergé dans la foule que la raison pousse vers des convenances certes de préservations mais fatalement aussi de dégénérescences. Ainsi, il n’y a rien de surprenant à ce que Zarathoustra ne soit pas compris. « Les voilà qui rient ; ils ne me comprennent point, je ne suis pas la bouche qui convient à ces oreilles. Faut-il que je leur crève le tympan pour qu’ils apprennent à entendre avec les yeux ? Faut-il battre des cymbales et hurler comme les prédicateurs de carême ? Ou ne croient-ils qu’aux propos des bafouilleurs ? »
Soit ! Zarathoustra a lancé sa flèche empoisonnée sur les corps et il a semé ses plus jolies graines. Tout cela ne demande plus qu’à murir patiemment ; il peut se retirer et ne revenir qu’une fois le travail intérieur accompli. En attendant, le moi dont est si fier l’homme sera passé au Soi car « ce que pressent l’intelligence, ce que connaît l’esprit n’a jamais sa fin en soi. » Il y a quelque chose de plus grand. « Intelligence et esprit ne sont qu’instruments et jouets. » Le Soi oriente et la pensée dispose. Que le Soi dise au Moi : « Jouis à présent ! Et le Moi ressent de la joie et se demande comment faire pour goûter souvent encore de la joie ».
Alors dans une telle disposition de l’esprit, non seulement une nouvelle évaluation de valeurs est possible mais elle est même primordiale pour se libérer du joug - et peu importe lequel - afin d’établir une demeure. Et c’est le vouloir dominateur du solitaire qui aura triomphé seul de la multitude et installé ces voyageurs dans la barque après les avoir décorés de parures et de noms ronflants - car le commun ne répond qu’aux règles préétablies et à rien d’autre. A cela, qu’importe si certains se brisent ! Poussons-les ! Ils retardent le mouvement. La somnolence n’est plus d’actualité. L’homme est une chose qui doit être dépassée, il doit se faire pont, se dépasser, autrement dit ne pas se ménager ni ménager son prochain, trouver la véritable noblesse qui « n’attend rien pour rien », et, « en règle générale, ne veut pas le plaisir » ; en fait, tout le contraire du boutiquier avec de l’or mercantile et du quémandeur éternellement insatisfait. Que la vie soit la plus dure, la plus contraignante qui soit ! Que les souffrances continues façonnent les esprits les mieux faits ! En eux se trouvera le réconfort des convalescents et des médiocres. Mais où se dirigent ces esprits biens faits ? Vers le midi ? La perfection ? Pourvu qu’ils ne s’endorment jamais…
Par-delà bien et mal
Nietzsche ne cherche pas du tout à rendre l’humanité meilleure. Meilleure en quoi d’ailleurs ? Cela laisse bien trop de place aux préjugés moraux qui sont une tare pour la véritable élévation, celle de la puissance. En vérité, cette déformation humaine a laissé place à l’idéal, sinon à un « monde-vérité » favorisant l’avènement constant de nouvelles idoles. Mais « l’humanité elle-même, à force de se pénétrer de ce mensonge, a été faussée et falsifiée jusque dans ses instincts les plus profonds, jusqu’à l’adoration de valeurs opposées à celles qui garantiraient le développement, l’avenir, le droit supérieur de l’avenir ». Au-delà de l’idéal, l’homme qui cherche la vérité doit fatalement dépasser toutes les convenances, être pour cela immoral, en tout cas ne plus être la bête de troupeau agglutinée au pied des statues « trop humaines », voire extrahumaines, au-delà du monde.
Une chose est certaine, c’est que les oppositions populaires du vrai et du faux, du bien et du mal, de l’agréable et du désagréable etc. auxquelles les métaphysiciens ont apposé leur sceau sont déjà des appréciations arriérées, ou tout du moins des appréciations vues sous un angle particulier, « peut-être de bas en haut, dans une perspective de grenouille », c’est-à-dire étriqué. Nietzsche conçoit plutôt ces oppositions comme des complémentarités s’inscrivant sur une échelle de puissance, servant par conséquent la puissance et rien d’autre. Que l’homme croit, en tant qu’elles sont moyens de préservation de l’espèce, à l’opposition dans ces dualités est une chose ; en revanche, le fait qu’il pense être « mesure des choses » lui enlève toute crédibilité. Pourtant, même une telle falsification est nécessaire pour la vie ; ce qui d’emblée, par le fait même de cette perspective mono-forme, autorise une philosophie à se placer par-delà bien et mal. Car l’hémiplégie de la vertu, autrement dit la façon dont ce mécanisme a d’amputé systématiquement ce qu’on pourrait qualifier d’antagonisme né d’une même essence, relève d’une tartuferie de la connaissance – ou de la demi-connaissance ; de même que le stoïcisme qui consiste en une indifférence grossière vis-à-vis de la mesure – Nietzsche dit que le stoïcisme, c’est la tyrannie de soi.
A vrai dire, ce n’est pas que le stoïcisme mais toutes les philosophies antérieures à Nietzsche qui se sont basées sur des préjugés réducteurs. La décadence des organes politiques et la dégénérescence des peuples n’est en fin de compte que le résultat normal du conditionnement préétabli par des systèmes de pensée hémiplégiques. De même que ce constat produit en retour des formes de pensée novatrices, en tout cas singulières. Et on en revient alors à notre méchant créateur que l’instinct pousse à reconsidérer les tables de valeurs ; et pour ce faire, il tend à déprécier la crédibilité de l’apparence sensible. En fait, l’instinct pousse la volonté à créer une nouvelle « métaphore de langage » sur laquelle la société puisse trouver le terreau propice non seulement à sa préservation, mais aussi de son élévation.
Il faut dire que jusqu’à présent, la névrose religieuse et toutes ses niaiseries furent le rempart à un véritable terreau propice à l’élévation, ainsi qu’à tout « déploiement d’une spiritualité claire, méchante qui pourrait embrasser du haut en bas, ordonner, réduire en formule cette nuée d’expériences vécues dangereuses et douloureuses ». La prosternation constante face à des symboles ne doit être conservable qu’à partir du moment où l’on est une partie du symbole. Cela me semble en tout cas être la vocation de l’homme robuste qui ne peut s’autoriser l’engrenage d’une machination, car « à considérer le monde en profondeur, on devine sans peine quelle sagesse contient le fait que les hommes soient superficiels. C’est leur instinct conservateur qui leur apprend à être inconstants, léger et faux. »
Je terminerai par la maxime suivante : « Ce qui se fait par amour s’accomplit toujours par-delà bien et mal. » Toutes les passions agissent ainsi, quand nous voulons changer le monde aussi bien que dans le fait de succomber au charme d’une personne, par un travail ou une activité acharnée ou dans le tact, la délicatesse et la retenue de l’homme de belle vertu. Oui la nature est immorale, et avec elle doit l’être celui qui ne veut pas être absorbé par une obéissance subtile. Si, quoi qu’il en soit, nous sommes enserrés dans la « camisole du devoir », nous devons nous faire « homme du devoir » et laisser les balourds et autres laquais à leurs labeurs. Ne nous leurrons pas, « toute élévation du type « homme » fut jusqu’à présent l’œuvre d’une société aristocratique – et il ne cessera d’en être ainsi : en ce qu’elle est une société qui croit à une vaste échelle hiérarchique ainsi qu’à une différence de valeurs entre l’homme et l’homme, et qui a besoin de l’esclavage en quelque sens ».
Nicolas
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Révolution : les difficiles vérités
Plus de deux siècles après la Révolution, dans la crainte de remettre en cause les mythes fondateurs républicains, il semble toujours impossible de poser un regard officiel serein sur les événements. Quant à la « repentance » si fortement prônée en d’autres cas, elle apparaît ici inappropriée. Un point de vue que les historiens partagent de moins en moins…
Méli-mélo
Pour contestable qu’il soit, le film consacrée par Sofia Coppola à Marie-Antoinette aura eu le mérite de rendre à la souveraine, auprès dun nouveau public, cette dimension humaine que le pouvoir régicide voulait à toute force lui ôter en la transformant en monstre. Ce courant de sympathie aura permis la réédition, sous le titre Ma Reine infortunée, d’un document déconcertant, introuvable depuis 1836, mais d’abondance utilisé, à bon ou à mauvais escient, par plus d’un commentateur : les souvenirs de la comtesse d’Adhémar, dame du palais de Marie-Antoinette.
L’existence de Pauline d’Adhémar, attachée au service de la dauphine en 1774 et qui ne devait plus la quitter jusquau 10 août, est incontestable. Lui attribuer la rédaction de ce texte demeure plus hasardeux. Le prince Michel de Grèce, préfacier de cette édition, tout comme Charles-Emmanuel d’Adhémar et Étienne de Montpezat, qui la présentent, expliquent fort bien pourquoi le livre est à prendre avec précaution. S’agit-il pour autant d’un faux négligeable ? Pas si sûr, et c’est là le problème…Nombre de survivants de la Révolution, conscients d’avoir un témoignage à transmettre à la postérité, mais doutant de leurs capacités littéraires, s’adressèrent à des écrivains ou historiens professionnels et leur demandèrent d’écrire le livre à leur place. Ainsi le baron de Barante fut-il le véritable auteur des Mémoires de Mme de La Rochejaquelein, et Mme de Genlis celui des Mémoires de Mme de Bonchamps. Ce qui en soi n’aurait guère d’importance si ces plumes d’emprunt n’avaient, avec des intentions pas toujours limpides, mis leur grain de sel dans les réminiscences de leurs commanditaires.
Telle est sans doute la genèse des Souvenirs de la comtesse d’Adhémar qui se fia à son nègre pour faire de ses anecdotes un ouvrage présentable. Au vrai, il y réussit à merveille, ne manquant pas de talent. Seulement, à vouloir trop bien faire, il gâta l’ouvrage par quelques erreurs de détails ou d’étiquette qui révélaient son ignorance de Versailles, des analyses tirées de lectures postérieures, aux vues évidemment inaccessibles à chaud aux contemporains, l’emprunt de traits piquants à d’autres, le rajout, pour corser le récit, d’histoires de fantômes et de prophéties dans le ton du roman gothique et, surtout, par une vindicte qui devait d’avantage au contexte de 1830 qu’à celui de 1780, portée à la famille d’Orléans.
Dans ce brillant méli-mélo, impossible de départager le vrai du faux, sinon, parfois, lorsque, impromptue, s’élève, la voix authentique de la comtesse d’Adhémar, écho désolé d’un cauchemar jamais oublié ni pardonné, et d’une tendresse sans faille vouée à la mémoire de Marie-Antoinette.
Paradoxes et ambiguïtés
Pour Mme d’Adhémar, écrivant près dun demi-siècle après la catastrophe, Philippe-Égalité apparaissait le responsable de tous les malheurs révolutionnaires. En 1793, dans la fièvre de l’instant, Marie d’Armont crut, pour sa part, que c’était Marat. Cette erreur de bonne foi la précipiterait dans la mort et dans l’histoire sous un nom qui n’était pas le sien : Charlotte Corday. L’académicien Jean-Denis Bredin lui consacre une intéressante étude intitulée On ne meurt qu’une fois, qui éclaire assez justement les paradoxes
Le moindre n’étant pas, d’ailleurs, de la retrouver liée pour l’éternité à sa victime, c’est-à-dire l’être quelle haïssait le plus au monde. Mlle de Corday, héroïne échappée de Plutarque ou de Corneille, son trisaïeul, et qui a, de toutes parts, suscité tant d’admirations, s’avère pourtant indéchiffrable. Peut-être à force de clarté, et parce que ses biographes lui ont toujours cherché des motifs plus complexes qu’ils ne l’étaient. On la supposée royaliste, fédéraliste, républicaine ; étant femme, donc incapable d’agir de son propre chef, on lui a prêté quelque conseiller masculin manipulateur ; quelque amour contrarié, pour le comte de Belsunce, assassiné à Caen, ou le Girondin Barbaroux.
En fait, elle n’était que française, au-delà des partis, motivée uniquement par la grandeur de la France. Une France qu’elle croyait sur le point de tomber au pouvoir de Marat ; elle se sacrifia pour l’empêcher. On a beaucoup glosé là-dessus, jusqu’à faire de l’ami du peuple une répugnante image de l’anti-France.
Les pages que Jean-Denis Bredin consacre à cet aspect de la légende de Charlotte Corday, en dépit d’une propension exagérée à qualifier de fasciste tout homme de droite, confondant dans le même opprobre Drumont, Drieu La Rochelle, Maurras et La Varende, ne manquent pas d’intérêt. Elles mettent en évidence ce qu’est Marat dans la mythologie révolutionnaire : le précurseur des grandes purges communistes et totalitaires. Sans doute Charlotte Corday, en juillet 1793, lui avait-elle prêté plus d’importance qu’il n’en avait. Mais elle voyait plus loin que ses contemporains et avait mieux compris la nocivité de l’idéologie prônée par un médecin désireux de régénérer la société dans un bain de sang.
Sexe faible
Au vrai, ils furent rares, les Français qui prirent la pleine mesure idéologique des événements, trop occupés qu’ils étaient à y faire face et tenter d’y survivre. En ce domaine, le sexe faible se révéla d’une force d’âme surprenante. Pierre Bessand-Massenet en fut assez frappé pour publier, en 1953, une brève et puissante synthèse, Femmes sous la Révolution, qui méritait bien d’être rééditée.
Ce travail ne se voulait nullement exhaustif et tourne autour d’un noyau de dames de la noblesse de cour, parmi les moins aptes, en apparence, à affronter les tragédies qui les attendaient. Ces femmes et ces jeunes filles constituaient par essence la classe des suspectes, dont le seul tort était d’être nées en possession d’un nom et d’une fortune, et d’en avoir joui avec bonne conscience. Ce hasard et ces privilèges devinrent du jour au lendemain crimes passibles de mort, ce qui leur demeura souvent incompréhensible et inexplicable.
La princesse de Tarente le raconte fort bien. Femme d’émigré, elle avait le tort irréparable d’être très riche, et attachée au service de la reine. Fidèle contre tout bon sens, elle se retrouva perdue au milieu du sac des Tuileries, ne dut la vie qu’à l’intervention d’un émeutier qui s’interposa entre les massacreurs et elle. Emprisonnée à la Force, elle en sortit grâce aux accointances secrètes que possédaient ses beaux-frères, l’abbé de La Trémoille et le prince de Talmont, dans l’entourage immédiat de Danton, lequel la fit libérer en pleins massacres de Septembre ; puis, avant de rejoindre lui-même l’insurrection de l’Ouest, Philippe de Talmont parvint à la conduire en Angleterre.
De tout cela, qu’elle dit avec détachement, presque avec humour, Mme de Tarente tira un sentiment d’injustice et la certitude que la France, où elle se refusa à revenir, retomberait fatalement dans les mêmes violences. Sa famille avait mieux que d’autres compris ce qui se jouait.
Chez la plupart de ses contemporaines évoquées avec émotion dans ces pages, ce sens politique est absent et leur courage héroïque, leur dignité ou leur débrouillardise, s’accompagnent d’une incapacité totale à saisir ce qu’on leur reproche. La maréchale de Mouchy, sa fille et sa petite-fille allèrent au tribunal révolutionnaire certaines d’être acquittées, et montèrent à l’échafaud sans avoir compris ce qu’elles avaient fait. Il n’y avait rien à comprendre, d’ailleurs D’autres, plus pragmatiques, se contentèrent, telles Mme de La Tour du Pin ou Mme de Lage, de se tirer de là, et les leurs avec elles. Elles y parvinrent, et n’en furent pas peu fières.
Oubliées, elles se révèlent d’une autre trempe que les grands ancêtres, ce que Bessand-Massenet soulignait à bon droit au fil d’un livre qui, en ces années agitées de l’après-guerre, se voulait un avertissement contre d’autres périls découlant droit de ceux de la Révolution.
Génocide
L’aristocratie, crime capital, ne fut point l’apanage de la noblesse et recouvrit un état d’esprit, une conception de la vie, du monde et de l’homme qui relevait de l’ordre chrétien et se trouvait de fait à l’opposé de la pensée révolutionnaire. En quoi la Vendée incarna aux yeux du pouvoir une monstruosité tour à tour qualifiée d« incompréhensible » ou d« exécrable », mais qui devait être détruite. On s’y employa… Le scandale étant que ce fait, sans précédent, d’un gouvernement ordonnant à ses troupes le massacre systématique d’une partie de son propre peuple, fut occulté. Dédain de l’historiographie pour un sujet contre-révolutionnaire ou volonté politique délibérée de cacher la vérité ? Reynald Secher répondit à cette question en soutenant, en 1986, sa thèse sur le « génocide franco-français », ou la Vendée-Vengé. Ainsi qu’il le dit en préface de cette réédition dun travail devenu un irremplaçable classique, et à sa stupeur indignée, on fit tout, à la veille du Bicentenaire, pour essayer de le faire taire.
Reynald Secher n’était pas à vendre. Cela lui coûta sa carrière universitaire mais le livre fut publié, et avec lui, les documents, les chiffres, fruits d’une recherche irréfutable que l’on ne pouvait accuser d’être partiale et passionnelle. Le jeune historien vendéen avait fait voler en éclats deux siècles de silence et de mensonges, même si les instances étatiques se refusent toujours à admettre le crime. Il n’a pas fini de le payer, c’est tout à son honneur.
La réédition de sa thèse vient à point pour la formation d’une nouvelle génération qui apprendra de Secher l’Histoire, certes, mais surtout le respect de la Vérité, et ce qu’il en coûte d’y demeurer fidèle. Grande leçon.
Anne Bernet L’Action Française 2000 du 18 au 31 janvier 2007
* Comtesse d’Adhémar : Ma Reine infortunée Plon, 536 p., 24 euros.
Jean-Denis Bredin : On ne meurt qu’une fois. Fayard, 435 p., 23 euros.
* Pierre Bessand-Massenet : Femmes sous la Révolution. Fallois, 196 p., 16 euros.
* Reynald Secher : La Vendée-Vengé. Perrin, 350 p., 23 euros. -
Proche-Orient, la NSA écoute grâce à la complicité des dirigeants arabes
L’officier supérieur américain à la retraite, Tristan Ash, spécialiste de la lutte anti-terroriste, a dévoilé les dessous du «monde secret», révélant que tous les pays du Moyen-Orient, leurs présidents, leurs dirigeants et leurs partis, sont mis sur écoute d’une manière quotidienne, sans distinction entre ami ou ennemi. L’ancien officier américain a précisé que le Hezbollah est le seul parti qui ne possède pas une empreinte électronique permettant qu’il soit espionné, car il utilise son propre système de télécommunication filaire. Il précise, cependant, qu’un grand nombre de responsables du parti utilisent, bien que prudemment, du matériel de communication sans files, ce qui permet de collecter des informations pour éviter que les services de renseignements ne se retrouvent dans un noir total. Mais ces services savent que les renseignements collectés sur le Hezbollah grâce à la surveillance électronique restent en deça du niveau requis.
M. Ash a indiqué qu’il est impossible de surveiller toutes les communications au Moyen-Orient sans la complicité des autorités locales, «qui facilitent, pour la plupart, notre mission.» «Toutefois, nous avons parfois besoin d’une équipe de travail sur le terrain pour installer du matériel de surveillance dans certains endroits ou des fréquences VHF-UHF, qui nous permettent de collecter les données nécessaires», a-t-il ajouté.
L’ancien officier américain a révélé qu’après les attentats du 11 septembre 2001, des ordres ont été donnés pour transformer toutes les ambassades américaines dans le monde en centres d’écoute. Les missions diplomatiques ont été équipées de matériels de haute précision, de sorte que l’on retrouve, à l’intérieur de chaque chancellerie, des bases semblables à celles de la NASA.
Et M. Ash de poursuivre: «Les gigantesques systèmes d’analyse des services de renseignements internationaux disposent d’un vaste lexique. Si, par exemple, des mots tels que missile, Israël, Hezbollah ou Al-Qaïda, ainsi qu’un grand nombre d’autres expressions, sont utilisés dans des conversations, les communications sont envoyées pour analyse et entrent dans les bases de données, avant que des recommandations ne soient émises pour décider de l’action à prendre».
L’officier à la retraire a conclu en précisant que la surveillance électronique ne se limite pas uniquement aux questions militaires ou pour faire avorter des attentats terroristes avant qu'ils ne se produisent. Ils portent également sur l’espionnage industriel. La technologie a ainsi été utilisée pour connaitre les intentions des Arabes en matière d’économie, de pétrole et d’achat de matériel militaire.Gilles Munier
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Ce sont les Blancs les premières victimes de la haine raciale en France
Gérald Pichon, auteur de «Sale Blanc !», déclare sur Nouvelles de France :
"[J]e démontre clairement que ce sont les Blancs les premières victimes de la haine raciale. Mon livre traite également des origines de cette haine, comme l’impérative nécessité pour les gouvernants de transformer « la France en Brésil de demain » selon les déclarations de l’ancien ministre Azouz Begag. Mon ouvrage est le fruit de plus d’une dizaine d’années de travail, j’ai amassé des centaines de coupures de journaux, de rapports, de témoignages, lu tout autant de livres traitant indirectement de ce sujet (immigration, intégration, violence, phénomène de bandes, etc). Mon objectif est qu’après la lecture de cet ouvrage, plus personne ne puisse dire que la haine anti-blanche n’existe pas ou qu’il s’agit d’un phénomène marginal. [...]
L’élément principal de la haine antiblanche est, selon moi, la transformation de l’Europe en société ouverte et sans identité. Il y a clairement la volonté de la part du Système à tuer les peuples, de métamorphoser les peuples européens en masse de consommateurs dociles et décérébrés et de faire exploser la civilisation européenne. Pour cela, il mène d’un côté une guerre culturelle totale en inoculant le poison de la mauvaise conscience occidentale afin de maintenir les européens dans une camisole mentale ; et de l’autre, il se sert de l’immigration de masse comme d’un lance-flamme, allumant partout les foyers d’incendie pour consumer l’Europe.
[...] [P]our ne pas voir la maladie, l’État préfère casser le thermomètre. Le racisme anti-blancs n’a pas encore l’assentiment des instances dirigeantes pour être perçu et comptabilisé. Le député-maire d’Orange, Jacques Bompard, avait questionné il y a quelques mois le ministre de l’Intérieur sur les statistiques du racisme anti-blancs. Manuel Valls s’en était sorti en bottant en touche en préfèrant évoqué une lutte contre le racisme dans sa globalité et que le gouvernement ne faisait aucune distinction entre les communautés touchées. Ce qui est absolument faux car le rapport de la Commission nationale consultative des droits de l’homme fait le distinguo entre actes anti-musulmans/maghrébins et antisémites. En fait, tout est fait pour empêcher les statistiques sur le racisme anti-blancs car elles montreraient que les visages pâles sont les premières victimes de la haine raciale en France et qu’on leur a menti depuis des décennies. [...]"
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27 novembre : colloque "nouvelles guerres froides : incidences sur les chrétiens"
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En un an, 30% de salariés low cost en plus en France
Autorisé par le droit européen, le recours à des travailleurs dits « détachés » venus de toute l’Europe explose. Au prix de nombreux abus.
Ne tirez plus sur le plombier polonais : la France, à présent, doit composer avec des maçons bulgares, des cueilleurs roumains ou des chauffeurs de poids lourds slovaques. Des salariés que l’on appelle « détachés », censés travailler pendant quelques semaines ou quelques mois dans un autre pays, en conformité avec la directive européenne sur le détachement. Leur rémunération nette est alignée sur celle de la branche dans laquelle ils travaillent.
En revanche, leurs cotisations sociales sont versées dans leur pays d’origine. Avec de solides économies à la clé : en 2011, les seules charges patronales se montaient à 38,9% du salaire en France, mais à 6,3% à Chypre… De la main-d’œuvre low cost, comme les centaines de travailleurs (polonais pour la plupart) qui ont été embauchés sur le chantier de l’EPR à Flamanville. Nombre d’entre eux étaient salariés de la société Atlanco, dont l’une des filiales est à Chypre.
Concurrence faussée
Ce procédé reste difficilement quantifiable, car il est sous-déclaré. Une chose est certaine, il n’est plus marginal.
En 2011, la Direction générale du travail a recensé 145.000 salariés détachés, pour un nombre d’heures équivalant à 21.000 jobs à temps plein (+30% par rapport à l’année précédente).
Et elle a estimé à 300.000 le nombre réel de travailleurs détachés. Plusieurs fédérations professionnelles ont alerté les pouvoirs publics. Au printemps, deux rapports parlementaires sont parus sur le sujet : celui d’Eric Bocquet au Sénat, et celui cosigné par Gilles Savary, Chantal Guittet et Michel Piron à l’Assemblée nationale….
Challenges via http://fortune.fdesouche.com/331531-la-france-un-pays-au-bord-de-linsurrection#more-331531
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La France, un pays au bord de l’insurrection
Les socialistes au gouvernement ne parviennent plus à imposer leurs décisions. Un vent de fronde souffle sur le pays et le rend ingouvernable, dramatise le quotidien allemand [Frankfurter Allgemeine Zeitung].
La France est au bord de l’insurrection. Les socialistes au pouvoir à Paris ne parviennent plus à imposer leurs décisions. Qu’il s’agisse de l’introduction d’une écotaxe, de la taxation (rétroactive) des assurances-vie et de l’épargne logement ou d’une hausse de la fiscalité des entreprises, aussitôt une vague de contestation balaie le pays et au bout de quelques jours le gouvernement renonce à ses mesures.
Ainsi, au reproche d’incompétence s’ajoute maintenant une impression de faiblesse. A juste titre : le Parti socialiste est traversé par des batailles de courants. Jour après jour, les alliés écologistes prennent leurs distances vis-à-vis de la formation au pouvoir. Les ministres se disputent publiquement, il n’y a plus de discipline de gouvernement, aucune ligne politique n’est discernable. Le président François Hollande est plus impopulaire qu’aucun autre chef de l’Etat avant lui. Son Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a perdu toute autorité. Hollande avait envisagé de changer de chef du gouvernement une fois passé les municipales de 2014. Mais il paraît douteux qu’il puisse attendre jusque-là.
Quant aux municipales [des 23 et 30 mars], elles devraient logiquement aboutir à un fiasco. Dans les communes, les socialistes, qui tiennent la mairie de la plupart des grandes villes, pourraient être sévèrement battus. A en croire les spécialistes des instituts de sondage, aux législatives européennes [du 25 mai], le Front national de Marine Le Pen risque de terminer en tête, devant l’UMP, le parti de droite dans l’opposition. Et les socialistes n’arriveraient qu’ensuite, selon les prévisions du moment.
Hollande paie aujourd’hui le prix d’une victoire présidentielle remportée à l’aide d’un programme complètement utopiste, promettant que la France surmonterait la crise financière et économique sans exiger de sacrifices de ses citoyens et sans réformes en profondeur, notamment dans les services publics. Grâce à une croissance soutenue par l’Etat et financée par une hausse des impôts sur les riches.
La croissance tarde toujours à se montrer. Les impôts et les taxes, en revanche, ont brutalement augmenté, surtout pour les revenus moyens. Les économistes et les sociologues mettent déjà en garde contre la menace d’une grève fiscale. Les agriculteurs et les chauffeurs routiers qui manifestaient en Bretagne arboraient des bonnets phrygiens*. Ça sent la révolte.
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* En réalité, des bonnets rouges, symbole non de la Révolution française de 1789, mais de la Révolte du papier timbré de 1675, qui a vu se lever les Bretons contre une nouvelle taxe imposée par Colbert, au mépris de l’autonomie fiscale en vigueur en Bretagne depuis 1532. (Ndt)- Article original en allemand : Frankfurter Allgemeine Zeitung- Traduction : Courrier International -
Violente contre-attaque pro-vie à l’ONU
Depuis plusieurs années les défenseurs de la vie ont été sur la défensive au plan international. Ils ont toutefois repoussé avec succès au fur et à mesure toutes les tentatives menées notamment par l’Amérique, la France, le Canada et un certain nombre de pays occidentaux pour faire reconnaître l’avortement et l’homosexualité comme un droit. Le nouveau est que forts des défaites que viennent de subir les tenants de la culture de mort, ils passent à la contre-offensive. (Voir notre article précédent intitulé ONU : l’échec mondial des gays).A l’ONU, lors d’une réunion diligentée par le quartier général de la Communication, la Russie, l’Ethiopie, la Pologne suivis par un groupe de pays africains, ont fait une déclaration tonitruante pour dire que l’avortement et l’homosexualité ne faisaient pas partie des « droits humains ». Ils ont accusé l’Organisation d’être sous la dépendance d’obsédés de soi-disant droits allégués par LGTB. La Russie n’y a pas été de main morte en accusant le Haut Commissariat des Droits humains de se faire manipuler par LGTB ; lequel considère comme « digne de l’asile » une catégorie humaine au prétexte qu’elle refuse la promotion du mariage gay sur le plan mondial ; « ce qui aboutit inexorablement au viol des droits de l’enfant ». L’importance du sujet tenant à l’orientation sexuelle est sans proportion avec l’ensemble des problèmes lié mondialement à l’enfance. C’est avec impudeur que le lobby gay essaye de boycotter les jeux olympiques qui doivent se dérouler à Sochi en Russie. « Ces gens-là n’ont pas leur place dans les discussions sur les droits humains ».Il serait possible de superposer ces affirmations avec ce qui se passe en France où Hollande s’occupe en priorité des gays tout en délaissant les problèmes économiques et prônant le « mariage pour tous » sauf pour lui.Lien permanent Catégories : actualité, avortement et euthanasie, international, tradition 0 commentaire -
Fiscalisme confiscatoire, parasitisme…: l’Etat UMPS doit retirer les mains de nos poches!
Marins-pêcheurs, chefs d’entreprises, artisans, agriculteurs, commerçants, ouvriers, notamment ceux de Gad…: entre 15 000 et 30 000 personnes étaient rassemblées samedi à Quimper sous une forêt de drapeaux Gwenn ha Du pour la manifestation Vivre, décider et travailler en Bretagne. Ils entendaient dénoncer bien sûr l’écotaxe (finalement suspendu par le gouvernement) et plus largement l’injustice fiscale. Seules quelques violences marginales ont éclaté près du lieu de rassemblement des manifestants, la bien nommée place de la Résistance. Mais un quatrième portique (coût unitaire 500 000 euros…) permettant d’identifier les camions soumis à l’écotaxe, a été détruit dimanche par les Bonnets rouges à Lanrodec, entre Saint-Brieuc et Guingamp.Cette levée de boucliers contre le matraque fiscal n’est pas sans similitude avec le formidable élan de la Manif pour tous. La mobilisation des familles qui ont défilé à cette occasion ne s’expliquait pas seulement en effet par la simple question du mariage et de l’adoption pour les couples homosexuels. Elle relevait plus largement d’un cri du cœur, d’un refus de la disparition des repères, d’un attachement résolu à une identité culturelle et civilisationnelle que l’Etat non seulement ne défend plus mais s’acharne bien souvent à détruire.Or, cette fronde fiscale traduit aussi plus profondément une remise en cause de la légitimité du Système en place, notamment dans une Bretagne où le PS détient désormais le haut du pavé. Dans sa remarquable Histoire de France, Jacques Bainville notait que « La question des impôts, lorsque l’imposition doit être très lourde, est redoutable parce quelle provoque des résistances et favorise la démagogie: c’est le cas qui s’est présenté à plus d’un moment de notre Histoire« .Cette analyse nous la partageons, mais ici cette résistance, cette remise en cause du consentement à l’impôt, aux impôts qui accablent nos compatriotes est totalement fondée et même vitale. Elle s’explique par la découverte par le plus grand nombre que l’Etat n’assure plus en contrepartie ce qui doit être son rôle premier , à savoir la PROTECTION et la DÉFENSE DES LIBERTÉS des Français, notamment dans le domaine social et économique.L’image du pays réel dressé contre un Système qui tue la France, son peuple et ses forces vives, défilant dans toutes ses composantes dans les rues de Quimper ne peut que faire bouillir de rage celles et ceux qui s’acharnent à diviser les Français pour mieux régner, par idéologie et/ou par intérêts boutiquiers. On l’a constaté avec Jean-Luc Mélenchon qui a éructé la semaine dernière contre la manifestation de ce samedi, fustigeant »les esclaves (qui) manifesteront pour les droits de leurs maîtres(…). Le patronat et les cléricaux vont faire manifester les nigauds…«Un patron d’un Front de Gauche miné par les stratégies antagonistes , notamment par les vœux des gamellards communistes de continuer à en croquer en s’alliant aux municipales avec le PS, et qui ne sait plus quoi dire, quoi faire pour reprendre la main. Un Mélenchon, et cela explique aussi la violence de ses saillies verbales, qui constate que la colère qui gronde, qui enfle, contre le socialo-mondialisme gonfle surtout les voiles du FN, y compris sur les terres d’une Bretagne sociale-démocrate, jusqu’alors rétive à l’opposition nationale…Alors oui, la question de l’impôt est centrale. La réalité c’est que nos compatriotes constatent depuis des décennies l ‘incapacité de la gauche et de la droite à juguler la fuite en avant budgétaire. Cette année la dette publique de la France va atteindre le taux record de 95% de notre richesse nationale, environ 2 000 milliards d’euros!Cela, implique que l’Etat doit trouver quotidiennement 800 millions d’euros par jour à emprunter pour répondre aux impératifs de financement et les trois quarts de cette somme proviennent de prêteurs étrangers, des marchés financiers dont nous sommes dépendants. Une dette qui sert à enrichir des intérêts privés au détriment du Bien commun, notamment depuis la loi Pompidou-Giscard du 3 janvier 1973 -dénoncée par Marine Le Pen lors de la campagne présidentielle- qui interdit à l’Etat de se financer au plus bas taux auprès du Trésor.Ainsi, le « service de la dette », c’est-à-dire le remboursement du capital emprunté plus le paiement des intérêts, représente le premier poste du budget de l’Etat (hors dépenses de sécurité sociale), devant l’Education nationale, les retraites et la Défense nationale.Le remboursement de la dette pèse de manière colossale sur les finances publiques. Sachant que la France emprunte cette année en moyenne à 2,3%, cela veut dire que l’Etat affecte 2,3% de son PIB (richesse nationale produite) aux frais financiers alors que dans le même temps notre croissance économique nominale (prise en compte de l’inflation) s’établit autour de de 1%. Dans ces conditions, il n’est pas difficile de comprendre que le différentiel entraîne mécaniquement une augmentation du montant de la dette car la charge de celle-ci est plus élevée que le rythme d’accumulation des richesses .Est-ce en créant et/ou en alourdissant 84 taxes ces trois dernières années que l’UMPS a su inverser ce processus désastreux? Est-ce en augmentant les charges pesant sur les entreprises de plus 30 milliards d’euros entre 2010 et 2013 (record mondial!), que l’UMPS initiera un cercle vertueux pour sortir la France du marasme? La réponse à ces deux questions est évidemment non!Bruno Gollnisch le répète depuis des années, fidèle notamment aux enseignements du (seul) prix Nobel d’économie français, Maurice Allais, la baisse du coût du travail est une des réponses contre le chômage. Pareillement quand on défend le peuple on se doit de défendre l’entreprise -les Français sont un peuple d’entrepreneurs .Si la liberté entrepreneuriale est une des conditions de la croissance, et de facto de la réduction de la dette, celle-ci nécessite bien évidemment de mettre fin à un fiscalisme confiscatoire qui devrait être une priorité du FN au pouvoir; au même titre que la mise en place d’un protectionnisme intelligent et la disparition d’un Etat providence dévoyé qui encourage l’assistanat, le parasitisme, l’immigration de masse et accable en retour tous les Français, à commencer par les plus modestes. -
Un Bonnet rouge stoppe le bus de police qui emmène ses 16 compagnons en garde-à-vue