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  • L’idéal socialiste, entre aliénation mentale et idéalisme créateur !

    Il n’est pas besoin d’être docteur en sociologie pour constater dans quelle ampleur le peuple se détache progressivement de la politique "socialiste", celle-là même dont il espérait encore récolter quelques fruits hier. Ce n’est pas qu’il s’agit d’un désintérêt pour la chose politique, c’est d’ailleurs un sujet récurant dans les milieux professionnels ! en revanche, le peuple se sent désabusé et délaissé, et ne peut apporter son soutien ni sa confiance à ce qu’il considérait comme bon pour son intéressement personnel ou par véritable conviction. L’une des causes est simple : c’est que le socialisme matérialiste est une doctrine d’apparat basé sur un collectivisme ne dissimulant que des individualismes.

    En rejetant l’unité organique, le socialisme matérialiste se veut le chantre des jalousies et des sempiternels « quémandages ». S’il ne séduit plus ce n’est pas tant dû à la crise économique que par son travail négatif continu. Tout ce qu’il entreprend est une tromperie répondant expressément au libéralisme. Le socialisme matérialiste est le jumeau du libéralisme et tient la même politique à quelques nuances prêts. Il s’agit en vérité d’une immense tromperie du peuple, car ce socialisme là n’est qu’un agrégat porteur de vils sentiments de justice, un avorton pieds et poings liés au capital, pis ! une doctrine de délabrement des esprits et des caractères, de conditionnement subtil et de moralisation constante. Que l’on ne s’y trompe pas ! ce qui a donné tant de force à cette doctrine de l’imposture, c’est l’accaparement qu’elle a su faire de la morale. Avec la « sainte morale », elle a pu étendre son emprise, faire de l’exploité ou du moins bien loti son terreau pour étendre ses idées non pas au service des peuples mais toujours de ses grands maîtres matérialistes. Normalement ce sont les imperfections naturelles qui détruisent les peuples, ici c’est une création humaine qui s’en charge… Il n’est donc pas surprenant que les consciences se dressent progressivement contre cette tyrannie moralisatrice, le peuple est dans son droit de le faire, et il continuera d’ailleurs à le faire tant que ses particularités ne seront pas respectées dans cette grande cosmocratie universelle.

    Monsieur Hollande peut continuer à traire le bouc et Monsieur Ayrault à tenir le tamis en dessous, tant que leur politique restera ce qu’elle est, ils ne récolteront absolument rien. Les crises successives économiques et financières ne sont pas les causes des maux mais les effets d’un mal bien plus grand qui dure depuis des décennies, et autrement plus destructeur.

    A vrai dire, le vrai socialisme n’a rien à voir avec ce spectacle né dans l’esprit de certains fossoyeurs de l’histoire. Le vrai socialisme n’oppose ni castes, ni classes entre elles*, il est avant toute chose le moyen de perfectionner l’Etat en tant que celui-ci a pour premier devoir de conserver l’unité organique, cause première de l’élévation de toute culture. Le vrai socialisme est donc identitaire et se donne pour but l’épanouissement collectif à travers les particularités du peuple. En fait, il s’agit de corriger les conséquences naturelles de l’évolution économique d’après un idéal déterminé de perfection sociale, mais en aucun cas d’un outil de nivellement. Le dogme de l’égalité est usé jusqu’à l’os, il a déjà trop vécu – tout comme chaque bouffonnerie Rousseauiste. Ce dogme est une gageure, un non-sens né de l’anthropocentrisme et qui n’a d’ailleurs jamais pu être prouvé ni réalisé – on le constate encore aujourd’hui dans le droit à la possession, à l’autorité, à la liberté etc. L’égalité est quelque chose de vraiment déshonorant pour celui ou celle qui a de l’honneur. L’éthique de l’honneur prévôt d’un point de vu qualitatif sur cette morale de lépreux quantitative. Il n’est pas du devoir du socialisme d’imposer ses conventions unilatéralement, mais plutôt de responsabiliser les peuples de façon à ce qu’ils aient conscience que le but n’est pas matériel mais identitaire, partant, qu’une solidarité est nécessaire afin d’augmenter le bénéfice commun donc individuel.

    Si le capital social, culturel, économique, intellectuel a toujours été le résultat d’une coopération, ce ne peut être n’importe laquelle. Il faut avant tout des liens d’esprit, une compénétration philosophique de vie, d’instincts ou d’atavismes que seule une histoire commune peut créer à travers l’âme des peuples. On ne peut faire d’un Anglais un Français, ni d’un Français un Allemand, encore moins d’un Africain un Européen, autrement il ne resterait plus qu’à adopter universellement une seule et même institution pour que la réussite soit partout la même. Chose illusoire ! Non l’homme n’est pas une unité interchangeable que l’on peut parachuter n’importe où selon les désirs de profiteurs internationaux. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que le véritable ennemi du capitalisme soit l’identité, sinon la Tradition – n’en déplaise aux agitateurs de foules d’extrême gauche.

    Ceci étant bien convenu, la société reste avant tout une interdépendance faite d’associés. L’individualisme ne peut qu’être la réponse à l’universalisme cosmopolite, mais à partir du moment où l’Etat reprend ses droits et sa souveraineté, en tant qu’il fait de ceux-ci le moyen de servir l’identité, l’individualisme tombe en désuétude. Ainsi l’interdépendance produit ses meilleurs fruits, ainsi il n’est plus question de voler ses associés. Le matérialisme relégué au rang de moyen à travers l’éthique de l’honneur empêche tout abus, toute dissimulation. Ce socialisme là est véritablement la doctrine de perfectionnement des sociétés en tant qu’il se place entre les lois de la Nature et la raison, l’éternelle providence et la science.

    Ainsi, aux éternelles « mesurettes » ou autres chinoiseries de nos politiques contemporaines, nous préférons l’idéalisme créateur, l’idéalisme libérateur du carcan moderne, de cette grande débandade de l’humanité. L’idéalisme social-identitaire n’est pas une chose creuse, mais le retour du droit divin des peuples à disposer d’eux-mêmes. Il est ce qu’il peut arriver de mieux aux peuples d’Europe s’ils ne veulent pas être emportés dans le torrent impétueux de leur propre destruction. L’heure n’est plus à la fatalité mais à l’action.

    Nicolas

    * la seule opposition de classe étant entre une hyperclasse apatride et le peuple constituant la nation.

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/archive/2013/12/28/l-ideal-socialiste-entre-alienation-mentale-et-idealisme-cre-5252706.html

  • La société d’aujourd’hui hait le mariage

    Marie-toi et sois soumise ! Provocateur mais inspiré de saint Paul, ce titre est celui d’un essai d’une journaliste italienne, qui vient d’être édité en Espagne par l’archevêque de Grenade mis en cause en France par Marianne (numéro 868, du 7 au 13 décembre). Réponse de l'auteur, Costanza Miriano, dans un entretien accordé à L'Homme Nouveau :

    S"Le livre s’intitule Marie-toi et sois soumise, c’est une série de lettres destinées à des amies sur les thèmes du mariage, de la féminité, de l’identité masculine et féminine, de l’éducation. En téléphonant à une amie qui ne se décidait pas à se marier, je me suis rendu compte que ses objections quant au mariage reflétaient celles de tout le monde. J’ai aussi réalisé que le fait de ne pas s’engager « pour toujours » la rendait profondément malheureuse. Ce livre a commencé avec 800 exemplaires. Il y a eu ensuite dix-huit réédi­tions, c’est devenu un modeste phénomène éditorial en Italie. Mon livre a été traduit en Espagne et en Pologne. Les versions française (prévue aux éditions de l'Emmanuel pour mi-2014) et portugaise sont en cours de traduction. [...]

    Que s’est-il passé en Espagne à la publication de votre livre ?

    J’ai reçu un premier coup de fil me demandant, abruptement, d’expliquer en 1 mn 40 ce que signifiait le mot soumission. Puis un autre et ainsi de suite. J’ai finalement appris que trois partis politiques espagnols, PP (Parti populaire, centre droit), PSOE, (Parti socialiste ouvrier espagnol) et IU (Gauche unie) avaient demandé le retrait de mon livre à la vente. Pourquoi ? Pour incitation à la violence faite aux femmes. J’en suis restée stupéfaite. Je voulais que l’on me dise quel était le passage de mon livre qui serait une incitation, ou une justification, la plus minime soit-elle, à la violence d’un homme envers une femme. En réalité, mes détracteurs n’avaient pas lu mon livre, c’était le mot « soumise » qui leur créait un problème.

    Le titre de votre livre est inspiré de la lettre de saint Paul ?

    Oui. J’ai repris, avec ce mot soumission, la lettre de saint Paul aux Éphésiens. S’ils veulent brûler mon livre, alors ils doivent aussi brûler la Bible ! Et puis, en faisant des recherches, j’ai vu que de nombreux livres étaient en vente en Espagne avec, dans leurs titres, ce mot « soumission », mais il s’agit là de soumission érotique, et non spirituelle. Je crois plutôt que c’est le « Marie-toi » de mon titre qui pose un vrai problème. La société d’aujourd’hui hait le mariage, le mariage est le contraire exact de l’idée d’autodétermination qui est la valeur suprême de l’homme contemporain. L’homme d’aujourd’hui n’accepte plus rien, pas même qu’on lui dise s’il est un homme ou une femme ! Il veut être complètement dégagé de tout lien, libre. Le mariage, c’est exactement l’inverse : accepter, spontanément, volontairement, d’être dépendant, de se définir par rapport à quelqu’un, d’assumer la responsabilité de nouvelles vies, d’adhérer à une réalité toujours égale, d’être fidèle. Tout le contraire de l’idéal contemporain, dans lequel l’homme s’imagine toujours libre de faire de nouvelles expériences. [...]

    Le mot soumission qui veut dire obéissance est un mot inaudible aujourd’hui. Je le comprends si on ne sait pas à qui réellement obéir. Nous, en tant que chrétiens, nous acceptons d’obéir parce que nous savons que notre Pasteur est bon, qu’Il nous guide vers ce qui est juste. [...]"

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Corsaires et flibustiers

    Le Figaro Magazine - 05/07/2013
    Leurs exploits, leurs forfaits, leurs navires : corsaires et pirates font toujours rêver.
          L'été donne des envies de grand large, de coups de vent et d'embruns. Ou de relire des aventures de corsaires et de pirates, comme quand on avait 12 ans et qu'on découvrait avec émerveillement L'Ile au trésor. Le sujet, pourtant, est parfaitement sérieux, et fournit matière à d'authentiques travaux d'historiens. Un corsaire était un marin que son gouvernement avait autorisé, à côté de ses missions officielles, à mener une guerre personnelle, consistant à prendre le contrôle de vaisseaux de pays ennemis et à s'attribuer la majeure partie de leur cargaison. Les pirates, eux, étaient d'incontrôlables bandits des mers qui s'attaquaient à tout ce qui naviguait.
         Cette distinction, toutefois, s'avère théorique, car la frontière entre la guerre de course et la piraterie était souvent ténue. C'est ce qui ressort de la lecture d'un dictionnaire qui comblera les amateurs d'histoire maritime (1). L'ouvrage étudie en effet, dans un mélange significatif, les plus grandes figures de corsaires ou de pirates, sous la signature des meilleurs spécialistes universitaires. En 600 entrées, voici donc Drake ou Barberousse, Surcouf ou ­Duguay-Trouin. Leurs exploits, leurs forfaits, leurs navires: tout est là.
         Patrick Villiers, auteur de la notice sur Jean Bart, publie simultanément une biographie de son héros (2). Né à Dunkerque alors que la ville n'appartient pas à la France, Jean Bart, d'abord marin chez les Hollandais, passe au service de Louis XIV. Premier corsaire de France, soutenu par Vauban, il prend 81 bâtiments ennemis pendant la guerre de Hollande, puis est capturé par les Anglais. S'étant enfui de Plymouth, il gagne Saint-Malo à la rame, devenant «l'évadé le plus célèbre de France». En 1694, à la bataille du Texel,il récupère une flotte de navires marchands français qui avaient été capturés par les Hollandais, exploit qui lui vaut d'être anobli. Quand il meurt, Jean Bart est chef d'escadre. Lui qui avait été un des plus pauvres marins de Dunkerque avait accumulé une immense fortune. L'Ancien Régime, à sa manière, connaissait ses mécanismes d'ascension sociale.
    Jean Sévillia http://www.jeansevillia.com/index.php?page=fiche_article&id=283
    1) Dictionnaire des corsaires et pirates, sous la direction de Gilbert Buti et Philippe Hrodej, CNRS Editions, 990 p., 39 €.
    2) Jean Bart. Corsaire du Roi-Soleil, de Patrick ­Villiers, Fayard, 540 p., 25 €.

  • Le film La Marche fait un flop total

    Après la polémique suite à une chanson de la BO, le film La Marche, symbole de l’antiracisme, fait désormais aussi un flop total dans les cinémas français. Cela a commencé le jour de sa sortie le 27 novembre où il n’a attiré que 552 spectateurs parisiens dans 21 salles malgré une promotion omniprésente. Les derniers résultats du box office français montrent que le film est un désastre . A sa 3ème semaine, il est désormais 33ème dans 183 salles de cinéma pour un total de 170.000 entrées. Soit le film est vraiment de mauvaise qualité, soit l’antiracisme ne fait vraiment plus recette en France. On penche vraisemblablement pour la deuxième hypothèse.

    http://medias-presse.info/le-film-la-marche-fait-un-flop-total/4212

  • Afro-Hexagone par Georges FELTIN-TRACOL

    Incroyable « mandélâtrie » médiatique, intervention militaire française en Centrafrique, désignation d’une Miss France 2014 d’origine franco-béninoise, élection à l’Académie Française d’un Canadien né en Haïti, en quelques jours, divers événements se sont télescopés dans l’Hexagone.

    De nature fort dissemblables, ces quatre faits soulignent un tropisme africain persistant accentué encore plus par la mise en berne des drapeaux tricolores, suite à la disparition de Nelson Mandela.

    Après un renversement calamiteux en Libye en 2011 et une opération au Mali commencée en janvier 2013, « Marianne » emploie ses forces restantes dans son pré carré subsistant, l’Afrique, dernier espace géostratégique capable de voir agir les ultimes décisions d’une souveraineté aujourd’hui bien évaporée, quitte pour cela à négliger les domaines européen, maritime et méditerranéen.

    Appliquant une logique désormais adoptée au sein des unités françaises, l’action militaire en République centrafricaine (R.C.A.) s’apparente surtout à une mission policière de maintien de la paix et de soutien humanitaire. Or, comme au Mali où les applaudissements et les louanges envers les troupes françaises se raréfient pour une défiance guère dissimulée, il est évident que la situation en R.C.A. va devenir de plus en plus périlleuse pour les soldats français, en particulier dans le Nord et l’Est du pays, aux frontières du Soudan… La volonté de l’Élysée de régler au plus vite le vide institutionnel par une élection présidentielle risque au contraire d’attiser les tensions ethniques et religieuses. Le cas malien le prouve dès à présent.

    Victorieux des urnes, les Maliens d’origine noire accusent maintenant la France d’encourager en sous-main les velléités indépendantistes des Touareg de l’Azawad. Il est facile d’imaginer que des groupes centrafricains dépités par l’ingérence de Paris dans leurs affaires, montent des opérations de harcèlement et de guérilla. L’entêtement du gouvernement hexagonal à vouloir conserver un cadre stato-national artificiel et à refuser de rectifier les frontières explique en partie la montée certaine des tensions ethno-religieuses. La frontière étatique d’émanation westphalienne en Afrique relève plus de la chimère diplomatique que de la Realpolitik.

    Au-delà du culte mandélâtrique, au-delà même de sa personnalité qui appartient dorénavant à l’histoire avec ses qualités et ses défauts, on doit accuser la partialité, la subjectivité, la désinformation des médiats hexagonaux, véritable entreprise d’occupation mentale. Il ne faut pas ensuite s’étonner que des téléspectateurs choisissent une Miss France qui déclare représenter une « France cosmopolite ». La France paie au prix fort les délires coloniaux de la IIIeRépublique.

    L’Hexagone du grotesque binôme présidentiel Flamby – Excité de Neuilly renonce à toute volonté de puissance. Il garde en revanche l’espoir de le demeurer dans son arrière-cour africain. Dans ces conditions, les souverainistes nationaux anti-européens (ou hexagonistes) ont raison de vouloir s’extraire de la fumeuse Union (pseudo-)européenne, mais qu’ils osent alors aller jusqu’au bout de leur raisonnement afrocentré et suivent l’exemple d’Haïti : l’adhésion de l’Hexagone à l’Union africaine !

    http://www.europemaxima.com/?p=3541

  • Le FN et l’euro : sortie, consolidation ou explosion en plein vol ?

    Quand les taux de la dette souveraine de la France se dégraderont, alors les Allemands ne soutiendront pas leurs inconséquents voisins.

    Je mettais en cause, dans un article récent, la stratégie du FN sur l’euro. Une meute de chiens m’est sitôt tombée dessus, m’accusant, entre autres délicatesses, d’être vendu à l’ennemi, et de se plaindre que les colonnes de leur cher journal fussent envahies par l’axe du mal UMPS, FMI et UE réunis, oubliant que toutes les opinions ont droit de cité dans Boulevard Voltaire, que c’est là son honneur et sa gloire.

    Remarquons d’abord que, si offensive il y a de la médiacratie, c’est que la progression du FN la terrorise, et que tous les coups sont permis. Encore faut-il ne pas donner le bâton pour se faire battre.

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  • Un exemple parfait de convergence des luttes… qu’on a raté en beauté

    Jeudi 7 novembre, les sages-femmes étaient dans la rue, à Paris et dans plusieurs villes de province. Ne pouvant me rendre à l’une d’elle, j’ai dépêché à Paris un envoyé spécial, qui m’a permis de proposer à mes abonnés esbaudis un live-tweet que vous pouvez retrouver en cliquant ici.
    Ce que ce live-tweet montre, c’est que les sages-femmes n’étaient pas contente, du tout : elles ont forcé la porte du ministère, pour forcer la ministre à les recevoir. Le résultat ? Je ne sais pas, et ce n’est pas pour moi le plus important. Le plus important, c’est que je n’ai entendu parler de cette manifestation que par ma belle-sœur, étudiante sage-femme, et pas par aucun des mouvements de résistance à la loi Taubira et à ce qui s’ensuit. Et c’est très dommage.
    Voyons pourquoi. Pourquoi manifestaient-elles, les sages-femmes ?

     

     

    En gros, elles ont un métier épuisant, autant physiquement (horaires difficiles, activité variable du rien du tout – épuisant – au beaucoup trop…) que nerveusement (énorme responsabilité, événement éprouvant pour les patients et donc pour les sages-femmes…), qui nécessite de longues années d’études, dont une première année de médecine, en même temps que les chirurgien neurologistes et tous les autres métiers médicaux, et quatre autres de formation, avec des stages aux horaires incroyables (12 heures par jour, une fois de jour, une fois de nuit), qui épuisent les étudiantes tout en limitant drastiquement leur vie sociale. Et pour finir, elles ne sont quasiment pas reconnues, sont souvent-sous-exploitées, et ne sont absolument pas payées à hauteur de leurs compétences, et surtout de l’importance fondamentale de leur travail.
    Rien que pour tout ça, il me semble que nous aurions dû nous joindre à elles. discrètement, sans drapeaux ni slogans spécifiques, seulement pour faire acte de présence et les soutenir. Nous défendons la famille et les enfants, nous devrions militer aussi pour que celles qui donnent naissance à nos enfants soient reconnues à leur juste valeur.
    J’en profite pour préciser que les institutrices (non, je ne dirai pas "professeur des écoles") elles aussi ont un Bac+5, et sont payées à peu près la même chose que les sages-femmes. Et accessoirement, leur formation est pitoyable, mais ça n’est pas le sujet. Le sujet, c’est que tous les métiers qui touchent à l’enfance sont logés à la même enseigne, avec mépris.
    Mais il y a plus grave : il y a une raison encore plus pressante de rejoindre le combat des sages-femmes. Vous l’avez sûrement entendu : il semblerait qu’il soit trop difficile aujourd’hui en France d’avorter. Alors que 40% des Françaises ont eu ou auront recours à l’avortement dans leur vie – ce qui prouve d’ailleurs assez que l’avortement est devenu un moyen de contraception à part entière -, notre gouvernement trouve que c’est pas assez. On a déjà eu droit à une offensive sur Internet, mais il est évident que ça n’en restera pas là.
    L’une des raisons de cette difficulté à trouver un avortoir quand on n’a pas été foutu de mettre une capote comme tout le monde, c’est qu’il n’y a pas assez de médecins pour tous les pratiquer. Le Haut Conseil à l’Égalité entre les femme et les hommes préconise donc "que les avortements les moins risqués puissent se faire dans des maisons médicales et autres centres de santé de proximité par des sages-femmes ou des médecins généralistes" (Source). Sages-femmes qui, rappelons-le, ont déjà énormément de boulot d’une part, et d’autre part ont généralement choisi ce travail pour faire naître des enfants. Vivants, si possible.
    Olivia Déchelette, porte-parole du collectif "Sages-femmes de demain", déclare accueillir cette annonce "avec beaucoup d’inquiétude et de colère. [...] Notre mission est de suivre et d’accompagner les femmes enceintes pendant la grossesse et jusqu’à la naissance, en prenant soin de deux vies. Pratiquer une IVG ne relève ni de nos compétences, ni de notre vocation."
    Pour le moment, les sages-femmes ont droit à l’objection de conscience. Dans les faits, c’est déjà compliqué : si l’une ne veut pas assister un médecin pratiquant un avortement sur ses heures de travail, elle doit s’arranger pour qu’une collègue prenne sa place. "La loi nous permet donc de refuser de participer à ces interruptions médicales de grossesse sous couvert qu’il y ait une collègue pour la prendre en charge", témoignait en 2008 une sage-femme sur LibertéPolitique.com. Cette liberté de conscience est donc garantie en théorie, mais déjà limitée dans la pratique. Il est évident que notre gouvernement n’hésitera pas à aller plus loin, soit en ajoutant d’autres limites à la clause de conscience, soit en la supprimant totalement, comme ils n’ont pas hésité à le faire pour les maires.
    Se battre pour la famille et pour les enfants, aujourd’hui, implique donc de se battre pour et avec les sages-femmes. La prochaine fois qu’elles descendent dans la rue, nous devrons y être avec elles.

     

  • Pas de séparation entre l'Etat et la religion maçonnique

    Daniel Keller, Grand Maître du Grand Orient de France (GODF), a été reçu par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault vendredi 20 décembre pendant un peu plus de 35 minutes. Ils ont notamment évoqué le rapport sur l'intégration et Daniel Keller affirme :

    « Le Premier ministre m’a assuré qu’il était hors de question de revenir sur la loi de 2004 sur les signes religieux à l’école. »

    Il a confié à Jean-Marc Ayrault son souhait que son obédience soit plus active dans le débat d’idées :

    « Je lui ai dit que nous réfléchissons sur la crise des valeurs de la République. »

    Le 5 décembre, Daniel Keller avait rencontré François Hollande à l’Élysée. En septembre, il s’était entretenu avec Claude Bartolone, le président de l’Assemblée nationale. Et le 28 novembre, Manuel Valls, Ministre de l’Intérieur a invité à déjeuner les dignitaires des cinq principales obédiences.

    Michel Janva